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 Just like an illusion ;Kiana

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Enzo G. Stevenson
ADMINISTRATRICE ; Dieudesfougères

Enzo G. Stevenson


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MessageSujet: Just like an illusion ;Kiana   Just like an illusion  ;Kiana Icon_minitimeLun 26 Jan 2009 - 19:51

      Enzo G. Stevenson
      With; Kiana E. Delen

Just like an illusion

Just like an illusion  ;Kiana Tw_vman4 Just like an illusion  ;Kiana Kat3
By; ASTRYAL & CAIT_DANIELLE @ LJ


    Le temps n’était pas des plus clément, tel les sentiments qui bouillonnait en Enzo. Les nuages avaient encombré le ciel, une brise infime le transperçait, lui percher sur son bloc de pierre. Le froid aurait presque finit pas l’envahir, si il n’avait pas été plongé dans tout autre chose… Et pourtant, rien ne se passait sur ce campement. Au fil des jours, il était de plus en plus calme, quoi que le mot ne convienne pas vraiment à la situation. Les événements s’enchainaient, la peur les envahissait, Enzo aurait presque finit par dire qu’ils avaient raison pour avoir la simple paix de ne plus entendre de tel bêtise. Après tout ce n’était que des arbres, des feuilles, de la terre… Non bien d’autre chose le préoccupaient. Une seule peut être. Elle était la, à des mètres et des mètres de lui, aussi loin que possible, tel qu’il le désirait, ne plus s’approcher d’elle, ne plus tenter ses démons. Il en rêvait cependant, approcher cette fille qui lui faisait tant d’effet, sachant pertinemment bien que pourtant ce n’était pas la bonne, et qu’elle n’en valait sûrement pas la peine, rien ne pouvait coller entre eux. Il était fou, tourmenté, cynique et cruel à la fois. Elle était fragile, légère, radieuse, timide tel une vierge effarouchée par le démon qu’il était. Il avait déjà trop tenté les foudres, et savait que s’il laissait ses pulsions allé, il ne reverrait sans doute plus la lumière du jour. Joshua régnait toujours dans les alentours, s’en était trop, il n’en voulait plus. Et à quoi bon sortir de la torture qu’il s’inflige lui-même jour après jour, de la solitude, autant que de la salauditude dont il faisait preuve tout les jours. Il savait qu’il la ferait souffrir, il savait qu’elle ne voudrait jamais de lui. Il savait qu’il n’aurait qu’une fois de plus le cœur brisé, et que plus jamais il ne voulait que cela se reproduise. Jamais.
    Jean noir, veste en cuir, et sa tignasse ébouriffée. Lui seul ne comprendrait pas pourquoi il faisait tant d’effet. Son regard allait aussi loin qu’il le pouvait, déchiffrant chaque parcelle du dos de cette fille. Kiana. Elle était la, sur le campement, seule, postée sur ses deux jambes à contempler le vide, à contempler ce qu’Enzo ne comprenait pas, ce qu’il essayait tant bien que mal de déchiffrer depuis de nombreuses minutes. Même si des heures il a passé sur cette pierre, à la regarder divaguer entre les gens. Des heures où il passa son temps à fumer cigarette une par une.
    « Quand le paquet sera vide, j’irai la voir ! »
    Seul cette pensée le traversait, à chaque fois qu’il en prit une nouvelle, il regardait le paquet diminué, comme si cette attende était une torture, comme si il aurait prié dieu –au quel il ne croit pas- de ne pas savoir toutes les fumer. Mais il en avait pourtant les capacités. Torturé entre sa raison et ses pulsions.
    Ces rares moments où il rêvait que sa raison l’emporte, l’assombrissait réellement. Sombre, haineux, comme une envie folle de se détester, si ce n’était pas déjà chose faite. Personne n’osait l’approcher dans ces périodes noires. Non il était seul, et c’était mieux ainsi. Bien qu’il sentait certains de ses amis le regarder de loin, bien trop ailleurs, bien trop à cette légende, pour s’intéresser un temps soi peu à ses tourments.
    Le temps passait, doucement, si doucement que chaque seconde paraissait une éternité, comme si chaque bouffée de fumée qu’il agrippait de sa bouche fine, durait toute une vie. Sans même s’en rendre compte, dans une telle contemplation de l’être, il en arriva à la dernière. Enfin … Alors que sa cigarette ne se résumait plus qu’à quelque millimètre de comestible, il se leva, de cette pierre glaciale. Son corps tel une statue d’Apollon, mais pourtant si froide à la fois. Enleva ce qu’il en restait de sa bouche, et la fit tomber au sol. Ecraser avec acharnement de son pied, comme si il rêvait d’être ce mégot écrabouillé d’une telle puissance. Il prit une grande bouffée d’air. Le temps était venu. Sa main dans ses cheveux, comme un geste de regret, même si il continuait à avancer. Chaque pas le rapprochait un peu plus d’elle. Il ne voyait qu’elle, passait à coté des tentes sans même s’en rendre compte, passait à coté des quelques personnes sans même leur adresser un regard. Déconcertant, fougueux, comme ambitieux. Encore plus quand il s’empressa d’arriver à même son dos. Il ne lui restait plus qu’à faire un pas, de continuer à respirer, comme si il avait pu perdre, un instant, toute confiance en lui. Pourtant, cette capacité, cette prestance lui revint si tôt qu’une immense bouffée d’air parcourra son sang. Son pas franchi, sa main agrippa la sienne. Il lui susurra à l’oreille,
    « Viens », d’un air presque arrogant, et joueur à la fois.
    Elle ne fit qu’un bon et se retrouva face à lui, comme déconcertée.
    Il n’attendait pas une réaction, connaissant parfaitement la nature de la jeune femme. A vrai dire il ne savait même pas s’il devait s’attendre à ce qu’elle le suive. Il se contenta d’un regard prenant, comme époustouflant, et il emboita le pas, lui tournant le dos. C’est ainsi que la première direction qui lui vint à l’esprit fut l’ouest, sans même le savoir à vrai dire. Apparemment, elle le suivait, il marchait vite, entre les plantes qu’il enlevait à chacun de ses pas. Il l’emmenait loin, aussi loin que ses pulsions purent être restreintes. Il ne parlait pas non plus, se retournait à peine. Il regrettait déjà, et pourtant, il s’arrêta net et pivota sur lui-même. Un cercle s’était presque dessiné dans la broussaille, comme si la lumière pénétrait uniquement à cet endroit entre les arbres imposants. Quelque rayons de soleil en cette journée pourtant si terne. Elle restait la, immobile, le scrutant. Il ne savait plus quoi penser, ni quoi prononcer. Le silence était amplement suffisant, les gestes manquaient pourtant cruellement. Il l’observait, ses cheveux luisants. Il ne fit qu’un pas, avant de repenser à la tension de cette grotte, à son changement si brusque pourtant. Il se mordit les lèvres sans pouvoir se contrôler, et continuer à se rapprocher d’elle. Il sentait de plus en plus son odeur, lui donnant presque des frissons, elle le regardait sans broncher. Il ne fit que poser sa main mouate sur son visage, laissant glisser une de ses boucles brunes sous ses doigts. Ses yeux d’un brun surprenant s’enfonçaient dans les siens. Il rapprocha délicatement son visage du sien, l’efflorant à peine. Son souffle était court, celui de Kiana aussi, il le ressentit. Mais pourtant, il ne se contrôlait plus, ne pouvait se retenir à ce geste qu’il avait tant appliqué, celui d’embrasser, sur des femmes insignifiantes, la tout était différent. Mais il ne voulait pourtant pas retourner à ses sentiments, à ceux qu’il avait ressentis avec Eleanor. Il ne voulait pas retourner dans cet engrenage, plus jamais. Mais c’était plus fort que lui, ses lèvres effleuraient d’une tel douceur les siennes. Un baiser doux, savoureux, léger à la fois. Il se détacha cependant laissant sa joue mal rasée voguer sur la sienne.

    « Je ne devrais pas … »
    Ses mains posés autour de son coup retombèrent aussitôt. A la fois réaliste, presque fataliste, mais surpris par bien d’autre chose. Comme si une vague de froid venait de l’envahir de plein fouet. Il frissonnait. Se relâchant de l’étreinte qu’il lui donnait. Il regarda à gauche, à droite. Rien. Uniquement les rayons de soleil qu’ils les avaient tant éblouie, à présent disparu, plongeant leur endroit dans la pénombre verte. Mais aussi cette secousse, ce vent saccadé, comme si il les agressait. Les feuilles tournaient dans tout les sens. Etait ce un signe du mal qu’il venait de créer ? Mais celui s’amplifia, glacial était l’ambiance. Alors que la chaleur, voire l’ébullition était monté en lui la seconde d’avant. Son pou s’accélérait cette fois ci pour tout autre chose. Comme si la forêt lui faisait passer un message. Ce n’était surement que le vent, une tempête qui se préparait. Mais pour la toute première fois dans ces bois, il sentit que ce n’était pas que ca.
    Jamais il n’aurait pu s’imaginer éprit d’une telle secousse de peur, pas dans ces bois en tout cas. Mais il était pourtant persuadé ne pas être seul avec Kiana. Quelqu’un d’autre était la, même si ce n’était un quelqu’un, un quelque chose. Il gardait cependant son sang froid, il voulait uniquement s’en aller, partir de la et la reprendre dans ses bras.

    « Suis-moi »
    Ses paroles était courtes, si brèves avec elle. Il s’empressa de la prendre par la main, et de marcher à toute allure entre cette forêt. A toute allure … Il jetait régulièrement des regards derrière lui, la tirant de la main. Son air était au taquet, vif, aussi vif qu’il se fourra sous plusieurs arbres et l’attira vers lui.
    Il l’a reprit sous son aile, comme il l’avait fait dans cette grotte sous un unique reflexe dont il avait eu du mal à se détacher cette fois la. Il la serait contre lui. Sans pourtant comprendre son appréhension, sans comprendre son agilité à se cacher du vide…
    Elle voulu se soulever, l’air mécontent, il bifurqua de suite :
    « N’y penses même pas ». Il n’avait plus l’air détendu, ni tendre qu’il avait pu avoir juste avant, mais réellement furieux. Aussi furieux que ce moment intime ait été gâché.
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MessageSujet: Re: Just like an illusion ;Kiana   Just like an illusion  ;Kiana Icon_minitimeMer 28 Jan 2009 - 16:00


    Pourquoi ? Une sombre question que chaque individu se pose un jour ou l’autre remettant chacun de ses choix en doute. Une question qui avait le pouvoir d’embellir ou de détruire une vie. Une question qui torturait cruellement la jolie Kiana. Une question qu’elle n’avait de cesse de se murmurer comme si cela lui apporterait une quelconque réponse. Elle n’avait pas pour habitude de s’interroger des nuits entières vous savez, c’était même une grande première. Pourtant, elle ne dormait plus, restait assise au coin du feu de longues heures durant, entendait parfois des bruits pour le moins inquiétants mais ne bronchait pas. Heureusement, son corps avait ses limites et lorsqu’il disait stop et s’effondrait contre un arbre afin de lui laisser suivre le chemin du pays des rêves, elle en était presque soulagée. Ce n’est sûrement pas de cette façon qu’elle avait imaginé ce voyage cependant. Elle avait espéré en profiter pour se rapprocher de Kilian. Au lieu de ça, elle lui donnait une excellente raison de la détester, à savoir sa profonde attirance pour ce beau brun aux allures de méchant garçon. Elle ne connaissait pourtant rien de lui, mais savait pertinemment qu’il était fort dangereux de s’enticher d’un jeune homme tel que lui, Joshua n’avait fait que le lui répéter, encore et encore. Mais à l’époque, cela lui était bien égal, il lui était totalement inimaginable de s’intéresser à quelqu’un d’autre qu’à son petit ami. Mais les choses changent, et sa relation avec Kilian s’était détériorée avec le temps, ce qui s’expliquait sans doute par sa longue absence. Cela ne l’empêchait cependant pas de culpabiliser. Kilian serait prêt à mourir pour elle, il était fou amoureux, et elle l’était aussi d’ailleurs ! Simplement, il y avait ce Enzo, ce gars si particulier, qui la hantait depuis plusieurs jours. Elle ne comprenait pas pour quelle raison, mais son regard, son sourire, ses bras, tout en lui était terriblement attirant, et tout en lui manquait beaucoup à Kiana. Cela faisait plusieurs jours qu’ils s’évitaient soigneusement en réalité, peut-être n’osaient-ils pas s’aborder, devant Josh’, ou préféraient-ils s’observer longuement, silencieusement, loin l’un de l’autre mais partageant les mêmes envies : celles de se retrouver, de s’enlacer, de s’embrasser. Ils restaient cependant timides, en tout cas elle. Chaque fois que leurs regards se croisaient, elle rougissait de plus belle et détournait les yeux.

    Aujourd’hui, elle s’était levée tôt, comme souvent, réveillée par les rayons du soleil. Elle était restée longuement allongée dans sa tente, n’ayant aucune envie de sortir. Après tout, elle ne trouverait rien de bon dehors, et puis elle était particulièrement fatiguée, sans doute à cause du vent qui avait fait trembler la forêt la veille au soir. Elle était plutôt inquiète après leur excursion dans les fins fonds de la terre, au plus profond des grottes de ces bois. Toute cette histoire devenait plutôt sérieuse et cela prenait des proportions exceptionnelles. Kiana n’en pouvait plus, elle ne voulait plus qu’une chose : rentrer chez elle. Lorsqu’elle sortit enfin de sa tente, le spectacle qui se confronta à elle confirma son idée. Deux étudiants s’embrassaient avec passion, amour, la fille adossée contre un arbre et le garçon lui susurrant des mots doux à l’oreille. Elle se surprit à envier cette adolescente, non pour la personne avec qui elle partageait cet instant, mais pour l’instant en lui-même. Débordant de tendresse, de douceur. Ce dont elle était pour le moment privée, puisqu’elle ne pouvait décemment pas se résoudre à fréquenter Kilian tant qu’elle n’aurait pas l’esprit un peu plus clair. Elle préféra détourner le regard, sachant bien qu’elle se faisait du mal pour rien à les observer silencieusement, les yeux bordés de larmes. Elle s’éloigna du groupe et alla s’adosser à un arbre afin de dissimuler ses états d’âme. Elle repartit alors dans ses pensées, toutes plus glauques les unes que les autres. Un moment, elle ferma les yeux et se retrouva face à son cauchemar le plus enfoui.

    Il est là. Il la regarde, d'un œil mauvais. Elle sait ce qu'il attend d'elle, elle est pourtant incapable de bouger. Ses doigts effleurent la joue de la jeune fille, qui frémit à l'idée qu'il pose ses mains sur elle. Ils glissent le long de sa gorge, se faufilent sous son T-shirt. Elle n'a qu'une envie. Hurler. Mais elle demeure immobile, prisonnière de sa propre enveloppe charnelle qui refuse de lui obéir. Elle n'est que spectatrice de son odieux châtiment. Il profite d'elle, il s'amuse, il la frappe, espérant la voir fondre en larmes. Elle tient. Elle refuse de lui offrir ce qu'il demande, elle ne pleurera pas. Elle en est de toute façon incapable. Son souffle chaud caresse la peau froide de sa victime, la brûle, et laisse planer dans l'air une odeur de mort, ce qui aux yeux de ce petit être frêle et innocent sonne comme un soulagement, une promesse, l'assurance que son calvaire prendrait bientôt fin. Pour la première fois, l'homme ose la regarder dans les yeux. Son visage si familier exprime un dégoût, un mépris tel qu'il l'achève aussitôt. Elle se laisse aller dans ses bras, et il dépose un dernier baiser sur son front. Tom l'a tuée. Kiana ne se relèvera jamais.

    Elle se réveilla brusquement, comme toujours totalement déboussolée et perdue. La brunette n’eut pas le temps de se ressaisir. Enzo venait de s’approcher d’elle, sans qu’elle ne comprenne pour quoi. Il attrapa sa main et lui susurra à l’oreille un « Viens » qui la troubla particulièrement. Que lui voulait-il ? Avait-elle fait quelque chose de mal ? Peu importait, elle le suivrait partout où il irait. Il marchait vite, vers une destination inconnue, dont elle se fichait bien. Du moment qu’elle était avec lui, elle se fichait de tout en réalité. Il s’arrêta au centre d’une clairière, et lui fit face, la scrutant de son regard profond et impénétrable. Incapable de bouger, de faire ou dire quoique ce soit, elle attendit patiemment et contempla la beauté de son visage si parfait et si torturé à la fois. Maintenant il était évident qu’elle ne pourrait lui échapper. Elle était à lui, entièrement. Et cette pensée l’attristait au plus haut point, car jamais il n’aurait dû en être ainsi. Pourtant, c’était le cas. Il l’obnubilait littéralement, elle ne pouvait plus se détacher de lui désormais. Kilian lui en voudrait, c’était certain, peut-être même ne voudrait-il plus jamais entendre parler d’elle. Tant pis, elle ne reculerait pas. Les boucles brunes de Kiana glissaient sous ses doigts, tandis qu’elle frissonnait de sentir sa main passer sur sa joue, ses lèvres, et enfin se poser dans son cou. Et il se pencha pour lui offrir un doux baiser, léger, tendre. Doutant de l’attitude à adopter, elle se contenta de fermer les yeux et de profiter de ce moment d’égarement. La demoiselle attrapa l’autre main d’Enzo et entrelaça ses doigts aux siens. Si Kiana ne culpabilisait pour l’instant absolument pas, cela ne durerait sans doute pas, elle devait donc profiter pleinement de ces derniers moments de tendresse avec lui.
    « Je ne devrais pas … »
    Cela signifiait-il qu’il allait tout arrêter ? Non. Kiana se doutait bien que tout ceci n’était pas fait pour durer, pourtant, savoir qu’il n’avait pas l’intention de l’embrasser une nouvelle fois la blessait, vraiment. Elle ne voulait pas le perdre, pas maintenant. Cela serait bien trop difficile à supporter désormais. Elle n’accepterait plus de le voir en compagnie d’autres filles, c’était indéniable. Elle n’était pourtant pas jalouse de nature, mais cette fois, avec lui, tout était foncièrement différent.
    Bientôt, le vent se leva, brisant le silence qui les avait entourés soudainement. L’étudiante n’avait pourtant aucune envie de détourner les yeux, qui pour l’instant sondaient la profondeur du regard d’Enzo. Et elle ne voulait pas s’en aller, certainement pas. Parce qu’après ça, elle n’aurait droit qu’à observer le jeune homme de loin sans plus oser de l’approcher.
    « Suis-moi »
    Lui non plus ne voulait donc pas la quitter maintenant ? Elle s’en trouva rassurée et s’empressa de le suivre, même s’il marchait d’un pas rapide, comme anxieux. De quoi avait-il peur ? Qu’elle s’en aille ? Il savait qu’il n’y avait aucun risque de ce côté-là. De la forêt alors ? Lui qui paraissait si sûr de lui, si arrogant, elle en doutait particulièrement. Enfin … Peut-être tout ceci n’était qu’apparence dans ce cas. Elle se surprit à espérer vouloir connaître plus de lui. Enfin, il arrêta sa fuite, et se « cacha » dans un buisson. Elle fit de même, bien que la perspective d’être seule avec lui, dans un lieu aussi éloigné n’avait rien pour la rassurer. Elle savait qu’il ne lui arriverait rien s’il était là avec elle. Mais elle craignait autre chose … Une chose pourtant naturelle, mais qu’elle n’était pas sûre de vouloir expérimenter une nouvelle fois.
    « N’y penses même pas »
    Gronda-t-il lorsqu’elle voulut se dérober. Alors il ne voulait vraiment pas qu’elle parte ? Sa réflexion la fit sourire.
    « Chuuut. »
    Répliqua-t-elle, avant de lui offrir un nouveau baiser, délicat, plein de tendresse et … Et d’un sentiment qu’elle se refusait à nommer pour le moment.

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MessageSujet: Re: Just like an illusion ;Kiana   Just like an illusion  ;Kiana Icon_minitimeMer 28 Jan 2009 - 21:59

    Il la tenait, la, entre ses doigts. Ses mains rêches l’encerclaient, aussi fort qu’il le pouvait, aussi fort que le pouvoir qu’elle avait sur lui, aussi fort que l’attirance qui l’animait à chaque seconde, aussi fort que la tentation irrésistible de succomber à son plus grand désir. Nerveux, tel était l’état dans le quel il se laissait aller à la dérive. Aussi nerveux par ce sentiment incompréhensible qu’il l’avait envahit, et par celle qui tenait tout contre lui. Ce n’était pas dans sa nature pourtant. Lui si confiant, à la fois arrogant. Il était à présent sur ses gardes, comme si quelque chose allait surgir de nulle part, si ce n’était pas déjà fait. Comme si il avait quelque chose à redouter de l’avoir ainsi, uniquement pour lui. En effet, derrière ce buisson, il n’y avait qu’eux –ce qu’il doutait cependant- enfin ils étaient seuls, elle lui appartenait tout entière, tel qu’il l’avait désiré pendant tant d’heure à l’observer. Un sentiment de culpabilité intense l’emportait cependant, comme son passé qui refaisait surface. Cette unique ‘Je t’aime’ qu’il avait prononcé pour la première et dernière fois cette fois la. Et la course folle d’Eleanor dans son propre jardin. Jamais il n’avait voulu revoir cette scène tant redouté, jamais il ne voulait la revivre. C’est d’ailleurs dans cette optique cruelle qu’il s’était promit de ne jamais s’enticher d’une quelconque fille. C’est ainsi qu’il avait toujours vu les choses, vagabonder tout les soirs, à la recherche du plaisir, et uniquement de celui-ci, seulement le sien. Savoir qu’il avait trahit à sa règle, sans arriver à se contrôler, était intenable pour lui. Pire qu’insupportable. Il se détestait déjà tant, maintenant il aurait espérer sa mort tellement il s’en voulait. Pas uniquement pour le pauvre gars qu’il était, mais pour elle. Il savait qu’il n’était pas fait pour elle, et qu’il reculerait en courant au moindre instant de lucidité, qu’il la ferait souffrir, et qu’au fond c’était bien mieux ainsi. Mais il ne voulait pas qu’elle souffre à cause de lui, ce serait aussi impensable. Trop de contradictions l’envahissaient, il finissait par n’y voir plus clair, par perdre la tête, bien que celle-ci n’était déjà plus dans un état normal depuis des lustres. Mais s’en était trop, il ne pouvait pas, et il le voulait en même temps.
    Ainsi son corps contre le sien, le frisson le parcourait à chaque instant. Son odeur l’enivrait, ses yeux l’époustouflaient. Trop ébloui sans doute. Autant que par l’instant précédent, lorsque ses lèvres effleurèrent les siennes jusqu’à n’en faire plus qu’une. Lorsque sa main se glissa son visage, ses cheveux, son cou, il aurait voulu expérimenter chaque partie de son corps. Mais c’est elle qui entrelaça sa main. Il n’aurait pas du … C’était la seule chose raisonnable qui l’entrevu, qu’il ne devrait pas. L’emmener aussi loin qu’il avait pu résister, la garder pour lui, la toucher pour ensuite l’embrasser. Ainsi céder à la tentation tant redouté. Il savait que s’en était tout autant mal pour elle. Il savait qu’il n’était pas seul, et qu’il était d’ailleurs ce qu’on pouvait appeler rien. Elle désirait juste se laisser faire, se laisser aller. Mais pourtant, trop de fois il l’avait vu regarder dans une autre direction que la sienne, se plonger dans un tout autre regard, celui de ce garçon, Kilian. Il en avait des frissons rien que d’y penser. Il savait qu’il n’avait aucune chance, que sa réputation le précédait et il se répétait tant bien que mal que c’était mieux ainsi. Et que c’était tout aussi bien que ce mauvais pressentiment ait interrompu leur moment, devenant sans doute trop intime. Elle n’avait pas comprit, ni perçut ce qu’il avait pressentit. Mais lui si sûr de lui, avait frissonné de peur à l’idée que quelqu’un d’autre était présent. Et ca, il en était persuadé. Ils n’étaient pas seuls. Il n’avait jamais cru à cette légende, à ces bois soi-disant hanté, des foutaises. Mais lorsque la forêt s’assombrit tel que l’ambiance était sombre, voire sinistre, que le vent emportait leurs cheveux à tout deux. Il n’avait pensé qu’à une chose, disparaître de ce petit coin censé être baigné de lumière. Non, il avait voulu s’enfoncer dans la pénombre de cette forêt. Jusqu’à ce buisson où ils étaient à présent. S’enfuir, à toute allure, comme seul contact avec Elle, sa main qui l’agrippait avec tant d’ardeur. Il voulait la garder, et l’emmener à l’abri, l’emmener pour lui.
    Elle tenta brusquement de se soulever, comme si elle voulait retourner à sa position debout. A la fois certains qu’il ne fallait pas bouger, mais à la fois enivrer par son corps qu’il voulait garder à tout prix à proximité. Il gronda
    : « N’y penses même pas ». Ses yeux était à nouveau noire, comme en colère. Mais le sourire de Kiana le fit retomber en douce enfance à la simple vue de celui-ci. «Chuuut», prononça t’elle d’un souffle léger, quasi imperceptible. Il aurait voulu l’attraper et le garder à jamais enseveli dans ses oreilles. Comme chaque mot qu’elle avait prononcé dans cette grotte, comme chaque cri qu’elle avait émit. Il n’y avait jamais cru, au son de sa voix, à elle et à son envie de rester à ses cotés. Jamais cela ne lui avait effleuré l’esprit. Il s’en rappelle comme si c’était hier. Cette fille à l’université, l’accostant et lui proposant de rencontrer celle-ci. Emballé par l’idée d’une nouvelle conquête, il s’était empressé de voler vers la demoiselle. Muette et déconcertante à la fois. Timide. Il avait été blessé et avait très vite laissé tomber. Avant de se retrouver face à elle dans la grotte. Lorsqu’il s’était confronté à sa propre intrigue, Elle. Mais Elle était pourtant la, à se rapprocher de ses propres moyens encore plus de lui, à se coller contre lui. A coller sa bouche contre la sienne. Il devait s’avouer vaincu, et perdu par la même occasion. Se laissant totalement faire. Ses yeux à présent fermé, seul son souffle berçait le silence, seul la brillance de ses yeux éclaircirait la forêt si sombre. Il ne pensait plus à rien, il était éprit de ce baiser, de cette tendresse dont il avait trop peu gouter. Pourtant, ces baisers ne ressemblait en rien à ceux d’Eleanor, cela le rassura, comme une reprise de sois. Alors qu’elle relâchait la pression de ses lèvres volupté. Il rouvrit les yeux, comme si il venait de se réveiller d’un rêve profond. Bouche ouverte, comme époustouflé. Oui, c’était bien elle qui l’avait embrassé, et non l’inverse. C’était elle. Elle qui s’était éloigné de quelques millimètres de son visage, pour le regarder. Ses joues étaient d’une teinte rosée, voire pourpre. Un sourire s’éprit de son visage, il émit un rire délicat, avant de replonger dans ses iris avec plus de fougue. Avant de se soulever, et de s’imposer face à elle. Elle était à présent les fesses à terre, tellement la force d’Enzo l’avait bousculé. Il se mit au dessus d’elle, prit son visage entre ses mains, caressa pensivement ses joues rosées de ses deux pouces. Ne put s’empêcher de mordre ses lèvres. Il n’était pas entrain de faire ce qu’il était entrain de faire. Non il rêvait, ca ne pouvait être que ca, tel le baiseur fougueux, à la fois passionné et irrésistible qu’il s’entreprit de lui donner. Ca n’existait pas, ce n’était qu’une illusion, lui sur elle, le contact chaud, l’ébullition de ses sens qu’il était entrain de vivre. Une illusion. Si c’était la réalité, elle ne se serait jamais laissé faire, elle se serait débattue. Une fille comme elle ne peut pas accepter un démon comme lui sur elle. C’est illogique. Tels les sentiments qu’il s’était promis de ne plus ressentir. Il rouvrit ses yeux, elle était bien la, à savourer la fougue avec laquelle il l’embrassait. Elle était bien entre ses bras. Ceux-ci voyageait bien se son cou, à sa taille, effleurant à la fois ses bras.
    Un nouveau souffle de vent le traversa à nouveau, même à travers ses buissons. Encore un signe du mal qu’il était entrain d’engendrer ? Ce n’était pas que ca, c’était l’ombre noire qu’il apparaissait aussi vite qu’elle disparaissait devant ses yeux. Il relâcha ses lèvres ébouillantées de la douceur des siennes. Son regard partait au loin, cherchant à tout prix ce qu’il avait tourmenté la seconde précédente. Encore un moment d’intimité gâché… Etait-ce lui qui cherchait une excuse inconsciemment pour se séparer d’elle, où était la nature qui décidait d’être contre –pour- lui ? Il la regarda à nouveau, ayant relâché ses bras de son corps de velours, tel la peau qu’il avait pu toucher au bout de sa blouse, tel son cou raffiné, tel ses mains légères et fragiles. Il se souleva pourtant, la laissant respirer. Et se leva, lui qui l’en avait empêché quelques minutes auparavant. Il s’était à présent lever, passant ses deux mains dans ses cheveux en broussaille, ses deux mains qui écrasaient son visage. Il ne pouvait pas ressentir ca.
    Le dos tourné, elle toujours à moitié couché au sol. Il dit d’une fois autoritaire :
    « Je te raccompagne au campement. Lèves toi. »
    A la seconde où il avait prononcé ces mots, il les regrettait déjà. Mais encore une fois, c’était sans doute mieux ainsi…
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MessageSujet: Re: Just like an illusion ;Kiana   Just like an illusion  ;Kiana Icon_minitimeJeu 29 Jan 2009 - 13:05

    Comment avait-elle pu tomber dans le piège ? Tout ceci était d’un ridicule consommé. La vierge effarouchée et le salaud, ensemble ? Elle avait imaginé un court instant, très court, qu’Enzo tomberait amoureux d’elle. Pour quelle raison ? Pas besoin de vous faire un dessin. Il était tellement rare qu’on s’intéresse à elle, et habituellement cela ne la dérangeait pas, elle détestait même être le centre d’attention. Mais cette fois-ci, avec lui, elle avait envie qu’il la remarque. Qu’il se retourne sur elle, qu’il lui adresse ses plus tendres et doux sourires, qu’il ne pense plus qu’à elle, qu’il ne voit personne d’autre qu’elle. Elle l’avait vraiment espéré. Cependant la réalité l’avait bien rapidement rattrapée. Et pour cause, il était évident que cela n’arriverait pas. La vie n’était pas un conte de fée, et elle n’avait rien fait pour attirer le jeune homme. Elle s’était tue, simplement. Elle n’avait jamais fait que rester dans son coin, silencieusement, éternelle solitaire qu’elle était. Et il avait fallu que cette idiot s’approche d’elle, dans cette foutue grotte. Et il avait fallu qu’elle parle, qu’elle lui susurre ces quelques mots, si innocents pourtant. Kiana n’avait jamais cru au destin, elle était persuadée que les choses arrivaient parce qu’on les voulait bien. Néanmoins elle n’avait pas demandé à s’enticher d’un garçon pareil, alors même qu’elle était amoureuse de son Kilian. Celui-ci ne lui adresserait plus jamais la parole s’il apprenait l’atroce infidélité dont elle s’était rendue coupable. Joshua avait raison, il était dangereux ce garçon, et il lui ferait du mal. Le pire dans toute cette histoire est qu’elle en était parfaitement consciente. Mais elle n’avait absolument aucune envie de s’en aller, là, dans les bras forts et possessifs d’Enzo. Elle était si bien, contre lui, ses démons intérieurs lui fichaient la paix. Sans doute n’osaient-ils pas déranger ce moment si intime que partageaient les deux adolescents. Ou peut-être était-ce tout simplement sa présence qui apaisait d’une façon ou d’une autre la jeune fille. Quoiqu’apaiser n’est pas le mot exact. Avec lui … Non, elle était bien loin d’être calme en fait. La vérité, c’est que jamais elle n’avait ressenti une telle chose. Tous ses sens s’enflammaient, elle s’enivrait de son parfum, se laissait bercer par le on de sa voix, plongeait son regard dans le sien afin d’entrevoir ses états d’âme les plus profonds, et frémissait sous chacune des caresses que lui prodiguait le beau brun. Il est vrai qu’avec Kilian, elle avait préféré attendre, attendre de voir si leur relation avait un quelconque avenir. En deux ans, certaines choses avaient changé, elle avait changé. Et cette expédition devenait le théâtre dans lequel elle découvrait le monde avec un point de vue foncièrement différent. Elle apprenait à détester certaines personnes et à en aimer d’autres. Il est clair qu’à l’époque où Enzo l’avait abordée, il n’aurait eu aucune chance. Désormais, le cœur de la brunette chavirait peut-être, basculait sans cesse entre lui et son petit ami. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle l’embrassait à son tour, lui faisant ainsi comprendre qu’il n’était vraiment pas n’importe qui à ses yeux. Elle scellait ses lèvres aux siennes, entrelaçait ses doigts aux siens. Ce dernier geste pouvait paraître comme celui d’une jeune fille prude qui refusait que le garçon l’approche de trop près. Détrompez-vous. Kiana avait beau ne pas s’expliquer cette soudaine chaleur qui avait pris possession de son bas ventre, ce nœud à son estomac, elle n’était cependant pas stupide et savait pertinemment que si Enzo ne l’arrêtait pas, elle serait fort capable de commettre un acte irréparable, qu’elle risquerait de regretter par la suite. Il avait ri, doucement, d’un rire délicat, cristallin, qui avait fait s’interroger Kiana. Embrassait-elle mal ? Il semblait pourtant qu’il ait pris goût à la saveur de leurs baisers. Soudainement, elle songea qu’il en voudrait peut-être plus, qu’il voudrait goûter à son corps nu contre le sien. Elle fut surprise de constater que cette perspective ne l’effrayait plus tant que ça.

    Elle se détachait de lui, après lui avoir offert une jolie preuve de ce qu’elle pouvait ressentir en ce moment. Il pouvait désormais être certain qu’elle n’avait plus aucune envie de s’en aller. Une fois de plus, elle avait rougi, presque honteuse de ce qu’elle venait de faire. D’accord, il ne s’agissait que d’un baiser, mais comment aurait-elle réagi si Kilian avait embrassé une autre fille qu’elle ? Mal, très mal sans doute. Comment osait-elle lui faire ça alors ? Certaines choses ne s’expliquaient pas, certes. Mais elle comprit que jamais les choses n’iraient comme elle le souhaitait. Enzo n’était pas un garçon avec qui on reste toute sa vie. Il était bien trop volage pour envisager ne serait-ce qu’une seconde de se poser définitivement avec l’une de ses conquêtes. Quand il se lasserait d’elle, il l’abandonnerait, laissant son cœur en miettes. Et elle serait obligée de garder cette courte aventure pour elle, de supporter les remords qui déjà la torturaient bien assez aujourd’hui. Un instant, elle voulut tout arrêter, songeant que cela serait bien mieux pour tous les deux. Même si elle n’avait sans doute pas la force de s’en aller maintenant, elle savait pertinemment qu’elle le devait. Elle ne voulait pas courir le risque de perdre les deux garçons à qui elle tenait le plus. Quitte à devoir tirer un trait sur l’un d’eux.

    Cependant, elle n’eut pas le temps de s’enfuir, comme elle avait eu l’intention de le faire. Enzo s’imposa à elle, la faisait basculer sur le sol, et se glissa tout contre elle, lui ôtant toute volonté. Ce fut à son tour de lui offrir un baiser des plus fougueux, exprimant le désir qu’il ressentait pour elle. Dès lors, elle comprit qu’elle ne se contenterait pas de si peu, bien que d’être dans ses bras était déjà énorme, elle n’avait jamais pensé cela possible d’ailleurs. Kiana lui rendit son baiser, tandis que ses mains s’enfouissaient délicatement dans ses cheveux afin de l’approfondir et de lui faire comprendre qu’elle ne voulait pas que ce moment prenne fin. Ses bras l’entouraient fermement, comme si lui non plus ne souhaitait pas la voir disparaître dans un souffle de vent.

    Souffle de vent qui vint une fois de plus les déranger. Cette fois-ci, Kiana le ressentit tout aussi bien qu’Enzo. Cependant, elle n’avait pas imaginé que cela le dérangerait à ce point. Il se releva soudainement, la laissant seule, à demi allongée par terre, son regard cherchant le sien mais ne le trouvant pas. Ne voulait-il déjà plus d’elle ? Ce fut comme une gifle en plein visage, dure, violente. Elle ne lui plaisait donc pas. Elle baissa la tête, les yeux bordés de larmes qu’elle se refusait à montrer. Peut-être n’avait-elle pas été assez entreprenante ? Peut-être aussi la trouvait-il trop timide, ou pas assez jolie. Quoiqu’il en soit, elle mit quelques secondes pour lui obéir et le suivre, à travers les arbres. Mais une fois arrivés dans la clairière, qui était redevenue lumineuse et qui inspirait confiance, la brunette s’arrêta brusquement. Elle ne laisserait pas Enzo partir avant qu’il ne lui ait dit de façon claire pour quelle raison il ne voulait plus d’elle.
    *Comment Violet aurait-elle agi ?*
    Depuis qu’elle savait qu’Enzo lui avait porté un intérêt certain, elle ne cessait de se poser cette question. Puisqu’il ne l’aimait pas comme elle était, si elle voulait qu’il s’intéresse à elle, elle devait se comporter comme une de ces filles qu’il affectionnait tout particulièrement. Enzo avait continué à avancer, et ne s’était pas tout de suite rendu compte qu’elle ne le suivait plus. Alors la jeune fille se défit de sa veste ? Ce qu’elle faisait ? Eh bien … Elle faisait comme les autres, voilà tout, en espérant que cela le retiendrait auprès d’elle.

    « T’en vas pas … »

    Susurra-t-elle maladroitement, en faisant glisser sa veste dans l’herbe et en plongeant de nouveau son regard dans le sien.
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MessageSujet: Re: Just like an illusion ;Kiana   Just like an illusion  ;Kiana Icon_minitimeJeu 29 Jan 2009 - 20:38

    Il cherchait désespérément ce qu’il le retenait debout, ce qui l’empêchait de bondir à nouveau sur son corps de velours, d’effleurer sa peau, et de se laisser aller au seul désir qu’il l’animait jour après jour. Son esprit était en fusion, mais à la fois désespéré de ne rien trouver. Elle était derrière elle, mi-allongée. Il ne devait faire qu’un pas, et se baisser à nouveau, la savourer uniquement. Il savait cependant qu’il ne devait pas, mais pourquoi, il ne le savait pas. Une colère noire l’envahissait, de savoir que pour la première fois de sa vie, il n’allait pas faire ce dont il avait envie, mais faire ce qui était le mieux pour lui, mais surtout pour les autres. Comme si, lui, pouvait penser au bien-être des autres. Surprenant, époustouflant, et pourtant terrifiant, la rage qui se dessinait sur son visage.
    « Je te raccompagne au campement. Lèves toi »
    Il ne savait même pas comment il avait pu contenir la colère en lui, tout en prononçant ses mots. Sa colère contre lui-même, et non contre elle. Elle était si belle, si fragile, il avait peur de la briser à tout instant, peur de la faire souffrir, ce qu’il ne doutait pas un instant, elle souffrirait tôt ou tard. Autant qu’elle ne se berce pas d’illusion trop longtemps. Il en fallait mieux ainsi pour elle, qu’elle l’oublie et retourne à son petit ami… Malgré la lucidité de ses pensées, percevoir cette vision lui donnait envie de cogner le première arbre devant lui, avec toute sa force. Il serrait les dents, il aurait voulu s’arracher la mâchoire par la même occasion, histoire qu’il ne pense plus à la peine qui rongeait son âme. Comme si cette tristesse ne le prenait pas assez tout les jours, il fallait que le destin lui barre le passage avec comme seul élément : Elle. Et même comme ca, il ne savait pas ce qu’il attirait tant chez elle. Lui si volage, il cherchait toujours des filles fortes, charismatiques, voire colériques, tout autant charmeuses, joueuses et manipulatrices à la fois. Tel était son fantasme suprême. Et dans tout ca, il détestait à un point tel les filles prudes dans le genre de Kiana, bien que ce ne fût qu’une façade. Au fond, il savait très bien que seule une fille saine d’esprit, calme et tendre pouvait le réveiller de son cauchemar incessant. Eleanor, elle si douce et légère. Seule elle avait réussi à retrouver le petit Enzo. C’est sans doute ca la réponse à sa question. Une fille qui ne se laisserait pas faire pour autant, mais qui serait être un repère. Elle pouvait l’être, Kiana. Cependant il ne le savait pas encore, trop persuadé que ces relations longues et douloureuses n’étaient pas faites pour lui. Et toutes ces conquêtes du moment le prouvent assez bien. Il n’était jamais seul, et dieu sait pourtant combien elles le détestaient. Lui si beau, si fascinant, mais trop cruel. Une fille comme Kiana ne pouvait pas l’aimer, ne pouvait pas se laisser faire par une telle brute sans cœur. Ou ne savait-elle pas se débattre, voulait-elle simplement profiter de l’opportunité ? Tout fusait en un instant dans son esprit, lorsqu’il marchait tant bien que mal entre les ronces et les troncs enracinés, sachant qu’elle était derrière lui. Tout le monde connaissait Enzo, toutes les filles se jetaient sur lui pour une seul raison, la qualité tant réputé du produit qu’il était. C’était un fait avéré. Et elle, si naïve, le suivait, se laissant ramener jusqu’au campement, la où il oublierait tout et la laisserait en paix. C’est à cet instant qu’il se dit qu’il aurait mieux fait de rester sur cette pierre et reprendre un nouveau paquet de cigarette, et le fumer lui aussi. Ca ne l’aurait pas comblé comme ces baisers, mais ca l’aurait soulagé, ou ne serait ce qu’un tout petit peu. Il restera dans tout les cas un éternel insatisfait, quoi qu’il fasse, quoi qu’elle fasse.
    Il se débattait furieusement avec les plantes devant lui, cette forêt luxuriante mais pourtant si froide, glacial, sinistre, morbide, … un million de mot aurait convenu pour décrire l’ambiance macabre qui régnait à présent, depuis que leurs lèvres s’étaient entremêlés. Cette forêt n’était pas hantée, mais uniquement une âme charitable qu’il l’a réveillé de l’erreur qu’il était entrain de commettre. Mais ces signes ne sont surement rien d’autre que des bêtises, même si il ne voulait pas y croire, fonçant à travers les arbres. Même si il avançait plus calmement, pour qu’elle puisse avoir la force de le suivre, sans le perdre de vue. Il tenait tout de même à la ramener en vie au campement ! Tel était la dernière qu’il avait prononcé depuis quelques minutes, qui avait raisonné en son âme comme une promesse. Il n’était pas du genre à parler énormément, les seuls fois où il ouvrait la bouche c’était pour lancer des sarcasmes. Or, avec elle il ne faisait rien de ca, il avait juste le souffle coupé. Autant que lorsqu’il fut coupé dans sa marche…

    « T’en vas pas … », tel un murmure.
    Une nouvelle fois sa voix … Il ferma les yeux, se laissant inspiré une bouffée d’air, l’expiré aussi. Respirer profondément tout simplement. Toujours dos tourné, il n’osait pas se retourner, la voir, revoir. Si son regard croisait le sien, il ne pourrait plus se retenir et sa raison ne le contrôlerait à nouveau plus.
    Mais sa raison ne le retint déjà plus, l’écho imperceptible de sa voix le faisait divaguer dans son creux de lucidité. Ses yeux à nouveau ouvert, il s’aperçut qu’ils étaient retombés dans la minuscule clairière où il avait effleuré ses lèvres pour la première fois, et ressenti son corps chaud à nouveau. Il finit par se retourner sur elle, comme un dernier ultime désir. Elle laissait tomber sa veste dans l’herbe entremêlé de feuilles ternies par l’automne. Son corps soulagé du poids, comme si elle venait de s’ouvrir, non, tout simplement de s’offrir à lui. Il ne l’aurait jamais cru aussi stupide, se jeter dans la gueule du loup. Lui, d’habitude si entreprenant, contrôlait chaque détail, pervertissait la moindre personne. Non, c’était elle qui le voulait. Il était perdu, incompréhensible. Il ne comprenait plus rien. Il la regardait avec un regard navré, s’avança vers elle, plongeant ses yeux dans les siens d’un brun pétillant –il ne comprit pas comment il su résister- alors qu’il voulait lui donner un avant gout en s’approchant aussi près que possible. Il se baissa au dernier moment et ramassa sa veste.

    « Remets-moi ca, s’il te plait ! », alors qu’il lui tendait à présent la veste face à elle.
    Il s’étonnait lui-même, c’était le cas de le dire. Peut être tenait trop à elle pour la laisser faire une telle chose ? Peut être. Mais une chose était certaine, il n’avait pas dit son dernier mot et était prêt à céder à chaque instant.

    « Simple question. Tu es stupide ou naïve ? ». Il la regardait avec un air terne, toujours aussi navré. « Et je parie que tu es encore capable de me répondre. Comme quoi les gens se trompent … » Lors de ses interrogatoires dont il faisait semblant de ne pas s’intéresser de la réponse, on lui avait assez répéter qu’elle ne parlait jamais. Or trop de fois elle avait parlé avec lui, elle avait prononcé des mots juste pour lui. Même si elle n’avait réussi à savoir si c’était par pure merveille ou pour de la bonne et simple manipulation. S’en était trop des questions, il n’en pouvait plus. Et avec elle, elles fusaient par million. C’était réellement un poison. Un poison irrésistible.
    Pourtant, contrairement à ce qu’il avait pensé, elle n’avait pas répondu tout de suite. Non elle le regardait, encore et toujours. Il se rapprochait d’elle, même si il savait parfaitement que ce n’était pas le moment de céder et de succomber au gout subtile de ses baisers. Mais il ne cessait de la regarder avec un air envouté, il n’était qu’à quelque millimètres, le souffle court. Mais il résista. Et se retourna violement, marchant jusqu’à un arbre à quelques mètres à peine. Il cogna tout aussi violement celui-ci. Aussi fort qu’il le pouvait. S’adossant ensuite la tête en avant. Se détachant du tronc, passant sa main sur son visage, ses cheveux. Il aurait voulu que ses yeux s’arrangent par accident et que plus jamais il ne recroise ses yeux. Il n’en était pas capable.
    Toujours le dos tourné, il lui dit calmement cette fois :
    « Et le pire dans tout ca, c’est que tu as un petit ami… Je ne comprend vraiment pas ce que tu me trouves … ». Il se mit face à elle, pourtant toujours aussi éloignés. « tu veux tenter le diable ? » Il laissa un instant passé et d’une voix faible, il rajouta : « je dois dire que tu as réussi. »
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MessageSujet: Re: Just like an illusion ;Kiana   Just like an illusion  ;Kiana Icon_minitimeJeu 29 Jan 2009 - 23:08

    « Remets-moi ca, s’il te plait ! »
    Lui cria-t-il presque lorsqu’elle retira sa veste, dans l’espoir de lui plaire si elle se faisait plus entreprenante, plus … Violet. Bien sûr, Violet était son amie. Mais elle crevait de jalousie de savoir qu’Enzo l’avait désirée un jour. Et elle tâchait d’imiter la jeune fille dans son comportement, songeant que peut-être il la remarquerait comme il l’avait remarquée. Peut-être même qu’il lui ferait l’amour, tendrement, amoureusement, après tout, il l’avait fait de nombreuses fois lui. Non ? Et l’absence de sentiments sincères ne l’avait jamais empêché, pas vrai ? Alors elle ne comprenait pas sa réaction. Elle ne comprenait pas pourquoi il se refusait tant à s’abandonner à elle.
    Kiana venait de s’offrir à lui, purement et simplement. Elle qui disait vouloir attendre le grand amour, elle qui était tombée sous le charme indescriptible du beau brun. Et lui ne voulait pas d’elle. C’était blessant comme réaction, blessant et terriblement douloureux. Cela signifiait-il qu’elle avait trop espéré de lui ? Sans doute. Il l’avait juste embrassée. Pourquoi s’était-elle mise à imaginer qu’il lui dédierait son cœur, alors même qu’il refusait de lui faire connaître les plaisirs de la chair. Naturellement, elle ne voulait pas que ça, elle ressentait quelque chose pour lui, quelque chose de fort, quelque chose qu’il ne comprenait pas et qui n’était pas partagé de toute évidence. Elle avait senti les larmes lui monter aux yeux lorsqu’il avait ramassé sa veste et la lui avait rendue.
    « Simple question. Tu es stupide ou naïve ? »
    Ne l’avait-il donc pas assez blessée comme ça ? Devait-il en plus lui déclarer qu’elle ne lui plaisait aucunement avec si peu de délicatesse ? Elle avait compris, il n’avait pas à en dire plus. Elle remit donc son vêtement, la tête basse, les joues rouges et le cœur battant. Battant pour lui. Juste pour lui. Battant comme jamais. Elle finit même par craindre qu’il l’entende. Leur proximité la mettait désormais mal à l’aise, pourquoi jouait-il ainsi avec ses sentiments ? Il s’approchait d’elle, effleurait son visage, accélérant encore son rythme cardiaque. Mais il ne l’embrassait pas. Elle en mourrait d’envie pourtant. Leurs souffles se mélangeaient, leurs regards se croisaient. Elle croyait lire dans ses yeux que lui aussi aurait voulu lui donner d’autres baisers, aussi savoureux que les précédents. Lui aussi avait envie d’elle, en cet instant. Malgré cela, il restait de marbre. Comme s’il tentait de ne pas lui céder.
    « Et le pire dans tout ca, c’est que je suis sûr que tu vas me répondre. Comme quoi les gens se trompent … »
    Elle demeura pourtant silencieuse, abasourdie. Elle lui avait offert ses premiers mots et il semblait s’en contrefiche. Il ne réalisait donc pas ce que cela voulait dire ? Eh bien. Peut-être n’était-il pas celui qu’elle avait imaginé. Avant qu’elle n’ait le temps d’y songer plus, il s’écarta d’elle et alla frapper violemment un arbre, geste qui surprit grandement l’étudiante. Est-ce qu’elle l’énervait ? Là, il commençait sérieusement à lui faire peur. Qu’avait-elle fait de mal ? Pourquoi s’intéressait-il à Violet et pas à elle ?
    « Et le pire dans tout ca, c’est que tu as un petit ami… Je ne comprend vraiment pas ce que tu me trouves … »
    Un petit ami. Pourquoi s’était-il senti obligé de le mentionner celui-là ? Voilà qu’elle se mettait à culpabiliser. Mais hors de question qu’elle s’en aille. Elle avait envie qu’il lui avoue pourquoi il la repoussait de la sorte. Il ne semblait pas de cet avis. Enzo se retourna, il osa enfin lui faire face.
    « Tu veux tenter le diable ? »
    Il resta silencieux un temps, et d’une voix plus faible, murmura :
    « Je dois dire que tu as réussi. »
    Il se moquait d’elle, sans doute. Il n’était pas sérieux. Si vraiment il la voulait, autant qu’elle le voulait, pourquoi se bornait-il à résister ? Parce qu’elle n’était pas libre ? Allons ! Cela ne le dérangeait habituellement pas. Kiana était persuadée que nombre de filles avaient rendus leurs petits amis fou de jalousie à cause de lui. Une de plus, une de moins, était-ce vraiment important ? Alors d’un ton sec et froid, elle lança :
    « Tu désirais Violet. Pourquoi tu me désires pas ? »
    La brunette attendit, patiemment. Longuement. Elle devrait donc se résoudre à l’oublier. Même si cela équivaudrait sans doute à des mois de souffrance, car malgré qu’ils restent des étrangers l’un pour l’autre, elle ne pouvait s’empêcher de se dire qu’il n’était pas celui qu’il prétendait être. Et que le vrai Enzo n’était pas ce salaud qui s’amusait avec les sentiments des autres. Elle savait au fond d’elle qu’il ne souhaitait pas la voir partir. Mais s’il refusait de le lui avouer, alors elle ne pourrait rien de plus. Et elle n’insisterait pas. Tout cela importait peu en réalité, ils devraient simplement s’ignorer, rester éloignés l’un de l’autre même s’ils devaient en souffrir tous les deux. L’obliger à changer n’avait jamais été dans ses intentions, elle était prête à l’accepter comme il était, et tant pis si elle devait en payer le prix. Mais il ne voyait malheureusement pas les choses de la même façon. Kiana s’avança, à pas mesurés, comme si elle craignait sa réaction. Et elle vint lui voler un baiser, délicat, tendre, doux. Elle glissa l’une de ses mains dans sa nuque, afin d’approfondir leur étreinte. Si ce moment intime devait être le dernier, autant qu’il soit mémorable. Kiana attrapa la main d’Enzo et la déposa sur sa hanche, afin qu’il prenne part à leur baiser. Elle se détacha doucement, une mine attristée.
    « Puisque c’est c’que tu veux … »
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MessageSujet: Re: Just like an illusion ;Kiana   Just like an illusion  ;Kiana Icon_minitimeVen 30 Jan 2009 - 21:16

    Bourré de contradictions, stupéfiant à en devenir terrifiant, lunatique et tourmenté. Tel étaient les armes qu’il montrait à la perfection ici, telle sa démence qui se montrait au grand jour, face à elle. Elle cherchait à tout prix à la séduire, elle si fragile. Pourquoi tentait-elle le diable ? Elle ne désirait sans doute qu’une chose : souffrir. Comme si il fallait pousser plus loin que son mutisme, elle aurait pu tout aussi bien se mutiler… Quoi que lorsqu’elle aurait aperçu la face cachée d’Enzo, elle n’aurait eu que ca comme unique recours pour contrôler sa douleur. Et il faisait tout pour la prévenir, pour l’avertir, pour s’en éloigner, la faire s’enfuir tout en essayant de se contrôler. Mais elle ne cédait pas à la fuite, non elle y tenait, et restait face à lui à écouter toutes ces absurdités, à le regarder frapper aussi fort qu’il le pouvait contre l’arbre. Ces sautes d’humeur, tel de fureur surgissaient très régulièrement. C’est sans doute la seule façon qu’il avait trouvé pour se contrôler et ne pas bondir dessus, tel la fougue qui bouillonnait en lui.
    Le pire dans tout ca, c’est qu’il ne refusait aucune fille, quitte à la faire souffrir encore plus après. Il en profitait à chaque fois qu’une avait un moment de faiblesse, ou qu’elle se croyait trop innocente et qu’elle voulait se jeter dans la gueule du loup. Mais Kiana faisait bien pire que ca… Cette fois Enzo la mettait en garde, et la rejetait clairement. Quoi que c’était abstrait, une fois ses lèvres frôlait les siennes, l’autre, il aurait eu envie de lui crier dessus de s’enfuir. Pourquoi faisait-il ca ? Pourquoi se refusait il à elle, pourtant bien plus attirante que n’importe quel de ces conquêtes. Incompréhensible, et lui-même n’aurait pas su l’expliquer ; c’était mieux ainsi. Ne pas tomber amoureux, ne pas la faire souffrir. Voila les seuls buts qu’il essayait tant bien que mal de garder en tête à tout prix. Pourtant son cœur battait si fort, il n’avait pas battu ainsi depuis Eleanor –ce qu’il l’effrayait- il en frissonnait de plaisir, tellement la tentation était grande, tellement le désir était puissant. C’était sans contexte un sentiment fort qu’il l’animait un peu plus chaque seconde. Si fort qu’il en tremblait. Depuis qu’il s’était à nouveau retrouver dans cette clairière, il avait tout fait pour rester de marbre, essayer tant bien que mal de cacher cette fusion en lui, de lui faire croire qu’il ne voulait rien d’elle, et qu’elle n’était pas celle qu’il voulait. Ca semblait pourtant perdu d’avance, elle était déterminée, peut être trop ambitieuse aussi ?
    Chaque mots pesaient lourd dans la bouche de ce brun si ténébreux, aussi lourd que chacun, plus cruels les uns que les autres, le faisait souffrir lui-même. C’était sans doute la seule à qui il ne désirait pas faire de mal, et pourtant c’était la seul solution, la faire partir maintenant, avant qu’elle soit déçue, désespérée, voire désemparé face à la calamité qu’est Enzo. Perdre tout ce qu’elle avait pour lui, c’était insensé. Non pas qu’elle paraissait heureuse pendant ses longues heures d’observation, loin de la, mais elle avait des amis, un petit ami. Pourquoi cherchait-elle à tout briser, à tout empirer ? A tout gâcher pour le plus imbécile des hommes ? Sans doute un des plus beaux, mais le plus fou, le plus con de tous. C’était peut être elle l’imbécile dans l’histoire… C’est certain que la vie de la personne ne l’avait jamais empêché d’avancer, et de pénétrer dans un quelconque corps. Et son nombre d’ennemi le prouvait assez bien, il n’avait jamais joué dans la délicatesse, et s’en foutait royalement des conséquences de ces actes. Mais avec elle, le moindre geste, la moindre parole avait une conséquence énorme dans le cœur d’Enzo.
    Toutes ses réflexions, et la contemplation à laquelle il s’appliquait avec tant d’ardeur, vinrent être coupées brusquement par les paroles froides, si sèches. Autant par le son de sa voix, d’habitude si doux. Mais autant par le contenu de sa réflexion.

    « Tu désirais Violet. Pourquoi tu me désires pas ? »
    Enzo se transforma en un quart de seconde, son teint déjà pale d’avance, était à présent d’une blancheur à faire froid dans le dos.
    Violet … Ce nom résonnait violement en son être. Elle, elle avait tout les atouts, ou du moins presque. Charismatique, intelligente, sûre d’elle, joueuse. A la fois méprisante, colérique et vantarde. C’était le topo pour mettre Enzo dans tous ses états. Ce n’était pas pour rien qu’il l’avait calé dans un coin à une soirée et que celle-ci avait cédé même si elle ne se trouvait pas être seule. C’est d’ailleurs la seule fois ou il regretta d’avoir fait une chose aussi stupide : corrompre une fille amoureuse. C’était presque une habitude chez lui, mais le trouble que ca avait créé chez celle-ci, a créer comme une complicité entre eux ; pas si invisible que ca apparemment.
    Mais dans tout brouillard qui le traversait, il comprit qu’il avait réussi à passer son faux message. Elle pensait qu’il ne la désirait pas. Ca le fit mal de savoir qu’elle le savait maintenant, aussi mal de savoir qu’il avait atteint son but. Mais pourtant … Justement, le faite qu’elle ne soit pas Violet faisait toute la différence. Tout était différent, voila tout. Ca ne s’expliquait pas, Violet était Violet. Kiana était une fille si mystérieuse, énigmatique, et d’une apparente fragilité à lui faire iriser les poils tellement c’était irrésistible. Violet il aurait été capable du pire. De la cruauté, à la manipulation, jusqu’au sadisme pour arriver à ses fins. Mais jamais il n’en aurait été capable avec Kiana. Et c’était mieux qu’elle ne le comprenne pas.
    Il restait immobile, sans expression. Telle une statue d’Apollon en pleine contemplation de l’infini ou de l’au-delà ? Il n’aurait pu réagir, tellement choqué et déconcerté par la question de cette demoiselle face à lui. Un long moment de silence s’était installé. Tout d’eux assez éloigné pour qu’il ne soit pas enivré par son corps, pour qu’il ne sente pas son souffle court contre lui. Mais elle fit un pas, et un autre, comme incertain. Il la regarda avancé discrètement, si peu sûre d’elle. Il ne bronchait pas, et attendant patiemment ce qu’elle préparait sans pour autant être prêt à l’encaisser. Non ce n’était que sa douceur qui venait le caresser. Sa main de velours qui venait encercler sa nuque, ses lèvres rosées qui venait toucher les siennes. Trop tendre pour Enzo, beaucoup trop, mais il appréciait ca à sa fougue habituel. Leur étreinte se resserrait, tel que son corps était tout contre le sien, sentant son cœur battre contre le sien empli de secousse. Elle agrippa sa main et la posa sur sa hanche. Il se laissait guider, totalement déconcerté. Non il ne pouvait plus lui résister, c’est elle qui le voulait, elle avait assez cherché, il lui donnerait ce qu’elle attend tant.
    Sa deuxième main vint se pocher sur son autre hanche. Jusqu’à caresser son dos d’une vigueur indéchiffrable. Cela dura trop peu de temps, vraiment trop peu à son gout.

    « Puisque c’est c’que tu veux … »
    Alors qu’il reprenait à peine son souffle, que ses mains se détachèrent péniblement du bas de son dos. Il encaissait. Il supportait la mine attristé qu’elle venait d’adopter.
    Il ne prit cette fois ci, pas longtemps pour réagir. Il avait finit par oublier sa raison, et voulait la garder pour elle, et gâcher sa vie, à elle, et se faire souffrir lui-même. Il était prêt à encaisser les erreurs qu’il allait commettre juste pour vivre ce présent.
    Ses deux remontèrent, et ce sont ses deux paumes qui prirent son visage. Ces gestes si tendres, n’avait pas été revisité depuis des années par Enzo, il en reprenait à nouveau gout.

    « Je te veux, toi. » Ses yeux perçant la traversait, rare devait être des regards aussi puissants, intenses et vibrants. Mais cela ne dura pas, ses yeux se noircirent quand il prononça la suite. « Mais toi … Tu ne devrais pas ». Il baissa les yeux, les posant au sol. Ses deux paumes relâchèrent son visage si doux. « Tout ce que tu vas y gagner, c’est de souffrir ». Il se mordit les lèvres la regarda à nouveau, comme si il venait de reprendre vie. Non, il n’avait pas oublié ce qu’elle avait prononcé de sa voix délicate. « Tu n’as pas besoin d’être Violet pour me plaire, ou je ne sais quelle fille. Bien au contraire ».
    Il ne pu s’en empêcher. Il entreprit une nouvelle étreinte, plus puissante cette fois, tel le baiser qu’il lui donnait. Telles ses mains qui frôlait, sa nuque, ses épaules … Jusqu’à effleurer les rebords de la veste qu’elle avait tenté d’enlever précédemment. Comme si il aurait voulu l’enlever à nouveau. Il se retint, et continua tendrement l’intimité qu’ils étaient entrain de constitué.
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MessageSujet: Re: Just like an illusion ;Kiana   Just like an illusion  ;Kiana Icon_minitimeSam 31 Jan 2009 - 0:08


    Pour tout dire, Kiana avait entendu certaines filles discuter le matin même. L’une d’elles racontait sa vie sexuelle en détail, et l’autre parlait des mains de son copain qui apparemment la satisfaisait au-delà de ses espérances. Elle n’aimait pas ce genre de discussion, elle s’en sentait gênée et totalement exclue, comme c’était souvent le cas de toute façon. Il est vrai que ça ne la dérangeait pas tellement en règle générale, mais il est vrai qu’elle n’avait pas vraiment d’expérience dans ce domaine et les entendre en parler librement la perturbait au plus haut point. Etait-ce si important de perdre sa virginité avant son entrée à la fac ? Fallait-il que le garçon fasse le premier pas ? Etait-ce déplacé qu’une fille s’en charge ? Et c’était quoi, cette histoire de préliminaires ? Tant de questions qui troublaient la jolie brune. Quand je vous disais qu’elle était VRAIMENT innocente … Quoiqu’il en soit, ce dont elle était sûre, c’est que la première fois devait avoir un contexte particulier : celui de l’amour, de la tendresse et de la douceur. Non ? Bon, cela pouvait sembler vieux jeu mais elle s’en foutait pas mal dans le fond, c’était son avis, et elle était persuadée de ne jamais offrir son corps à un parfait inconnu comme le faisaient certaines. Certes, on ne sait jamais ce qui peut arriver, mais elle ne buvait ni ne fumait quoique ce soit, de ce fait, elle pouvait l’affirmer sans crainte. Les aventures d’un soir, très peu pour elle. Même si … Même si quelques garçons sur le campus attiraient son attention sans même s’en rendre compte. Oui, elle avait remarqué Enzo, avant que lui ne la remarque d’ailleurs. Elle l’observait silencieusement, en restant dans son coin, telle la petite fille sage et prude qu’elle était. Jamais elle n’aurait osé l’aborder enfin, et lorsque lui s’était avancé vers elle, elle n’avait même pas été capable de soutenir son regard bien longtemps tant elle était gênée. Aujourd’hui encore, elle avait beaucoup de mal à rester seule en sa compagnie, bien qu’elle le désirait plus que tout. Néanmoins, les choses étaient tellement plus compliquées que ça. Kilian, Eleanor, Violet … Et Enzo lui-même devenait une entrave à leur relation. Il ne voulait pas la blesser ? Mais se rendait-il seulement compte de ce qu’elle pouvait ressentir après un rejet aussi brutal, alors même qu’il l’avait embrassée, alors même qu’il lui avait sauvé la vie au fond de cette grotte ?! Non, sans doute que non, sinon il redeviendrait le garçon qu’elle avait envie d’apprendre à connaître, non celui qu’elle avait envie d’apprendre à détester. Elle ne voulait rien de tout ça. En réalité, tout ce qu’elle souhaitait pour le moment, c’était être avec lui, être contre lui, s’abandonner à lui. Sentimentalement et peut-être … Physiquement parlant. Quoiqu’il en soit, elle n’avait absolument pas imaginé qu’un simple béguin d’adolescente prendrait des proportions aussi importantes. Elle se verrait obligée de briser le cœur de son petit ami, ainsi que celui de sa meilleure amie. Meilleure amie qui s’intéressait d’un peu trop près à Enzo, même si Kiana n’en avait pas encore conscience.
    Oui, la jalousie la rongeait littéralement, sans qu’elle ne comprenne vraiment pourquoi. Enzo n’avait aucun compte à lui rendre, ils n’étaient pas ensemble, ils n’étaient même pas amis, ni amants d’ailleurs. Alors que représentait-elle pour lui ? Voilà une question qui méritait d’être étudiée. Elle avait cru qu’elle serait quelqu’un d’important pour lui. Elle l’avait espéré, tout du moins. Une meilleure amie, une petite sœur, n’importe quoi, du moment qu’elle était auprès de lui. Et tant pis si elle souffrait de le voir avec une autre, elle devrait de toutes façons s’y habituer. Lorsqu’ils rentreraient enfin, s’ils rentraient un jour, il redeviendrait sans nul doute le salaud dont toutes les filles parlaient, que toutes détestaient mais que toutes désiraient. Et elle ne serait qu’une de plus, voilà tout. Elle fut surprise que sa pensée déclenche une réaction aussi violente en elle. Une profonde tristesse l’envahit soudainement, alors qu’elle aurait dû s’y attendre depuis longtemps. Enzo n’était pas son prince charmant, il n’était pas pour elle. Kilian était pour elle. Il était le garçon parfait. Timide, romantique, patient, doux, attentionné … Comment pouvait-elle avoir envie d’autre chose ? Elle-même ne détenait de réponse à cette question, et pourtant Dieu sait qu’elle avait passé du temps à se la poser, dans sa tente, dehors, à toute heure de la nuit et du jour. C’est vrai qu’elle aimait Kilian, elle en était folle amoureuse, c’était indéniable. Mais leur relation s’était détériorée, les choses n’étaient plus les mêmes désormais. Elle était distante, lui ne savait pas pourquoi. Il ne devait pas savoir ! S’il venait à entendre parler de ses infidélités, il en serait fini de leur couple. Couple qui aurait pourtant traversé de nombreuses épreuves, la première étant le mutisme dans laquelle la jeune fille s’était enfermée. Et l’une des plus pénibles fut sans doute l’absence de Kiana, durant deux longues années. Très longues.

    La jolie brunette avait susurré ces quelques mots : « Tu désirais Violet. Pourquoi tu ne me désires pas ? » D’une voix pour le moins froide, méchante. Cela ne lui ressemblait pas. La jalousie pouvait changer la plus douce des femmes en une véritable furie, révoltée et folle de rage. Pourtant elle s’était calmée petit à petit, et avait adopté une mine beaucoup plus triste. De la déception. Voilà ce qu’elle ressentait à l’instant précis. Il ne voulait pas d’elle. Et le pire était qu’elle savait qu’il mentait. Il mentait et elle en était pleinement consciente. Il la désirait, mais refusait de l’avouer pour la simple et bonne raison qu’il ne voulait pas la faire souffrir. Ah, foutaises. Pourtant elle n’insisterait pas et regagnerait le campement, mais seule, car elle était persuadée que si Kilian les apercevait revenir tous deux du cœur des bois, il se douterait de quelque chose.
    Elle s’était néanmoins approchée de lui. Doucement. Elle l’avait contemplé. Longuement. Et l’avait embrassé. Amoureusement. Kiana ne voulait pas, mais elle ne se contrôlait plus. Il avait posé ses mains contre ses hanches, signe qu’elle ne lui déplaisait pas tant que ça au fond. Leurs cœurs qui battaient à l’unisson, les sentiments qui enfin s’exprimaient d’eux-mêmes. La scène aurait pu rappeler un vieux scénario de film romantique, dans lequel les personnages s’embrassent pour la dernière fois. Un baiser d’adieux déchirant, même si elle n’était plus certaine que celui-ci serait le dernier. L’une de ses mains se glissa dans son dos, approfondissant ainsi leur moment. Elle fut surprise de cet élan fougueux, mais elle ne s’en plaignit pas, et pour cause, elle y prenait même goût.
    Malgré cela, elle s’était détachée de lui, difficilement d’ailleurs. Et lui était resté immobile quelques instants, avant de poser ses paumes sur ses joues rougies.
    « Je te veux, toi. »
    Et ce regard, si intense, si doux, la fit frissonner doucement. Elle s’en sentit tellement ridicule, il avait dû remarquer l’effet qu’il lui faisait et c’était très désagréable d’être à nouveau si vulnérable, alors même que les bras qui l’entouraient ne lui feraient jamais de mal, elle en était sûre, même si lui semblait en douter. Ces mots avaient provoqué en elle une vague de chaleur inattendue, qu’elle comprenait finalement. Elle voulait se rendre indispensable à son bien-être, même si cela signifiait devenir d’un égoïsme pur et simple. Elle voulait qu’il ait besoin d’elle, autant qu’elle avait besoin de lui.
    « Tu n’préfères pas Violet ou Eleanor alors ? »
    Murmura-t-elle d’une voix pleine d’espoir. Il la voulait, elle. Seulement elle. Kiana avait du mal à réaliser ce que cela impliquait. La voulait-il pour longtemps ? Peut-être ne disait-il ça qu’à propos d’aujourd’hui, rien d’autre. Lui continua à se torturer intérieurement, encore et toujours, laissa ses mains retomber mollement, un sourire faux dessiné sur son visage. Il souffrait, et elle ne supportait pas de le voir ainsi. Mais il reprit rapidement contenance et ajouta :
    « Tu n’as pas besoin d’être Violet pour me plaire, ou je ne sais quelle fille. Bien au contraire. »
    Et il l’étreignit avec une fougue renouvelée, qui lui plaisait tout particulièrement, bien que cela avait de quoi l’inquiéter. Est-ce utile de vous rappeler que pour ce qui était des garçons, elle manquait cruellement d’expérience ? Il fit glisser la veste de la jeune fille, qui rejoignit le sol aussitôt, tandis que ses joues rougissaient d’avantage.
    « Tu es sûr que … Enfin j’ai jamais … Euhm … Tu comprends ? »
    Cela ne voulait pas dire qu’elle n’en n’avait pas envie, détrompez-vous. Mais peut-être n’avait-il pas envie de tout apprendre à une « débutante », qui ne connaissait absolument rien dans ce domaine …
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MessageSujet: Re: Just like an illusion ;Kiana   Just like an illusion  ;Kiana Icon_minitimeSam 31 Jan 2009 - 1:28

{ CA SE VOIT VRAIMENT QU'IL MANQUE LE DEBUT XD GENRE JE ME RATTRAPERAIS SUR LE PROCHAIN (L) }

    « Tu n’as pas besoin d’être Violet pour me plaire, ou je ne sais quelle fille. Bien au contraire. »
    Elle était elle, c’est tout ce qui importait. C’est tout ce qui le poussait à l’embrasser encore, et encore, jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus. Ces étreintes fortes, et tendres à la fois, ses baisers fougueux mais comme amoureux. Il aurait presque eu peine à se reconnaître, tout ceci semblait plus vrai, un peu plus sincère, chaque geste avait son importance, avait son frisson. Chaque parole qu’elle dévoilait faisait toute la différence. C’était irréel. Non ca ne pouvait pas exister, pas venant de lui. Et surement pas envers une telle inconnue. Inconnue était réellement le mot. Il ne savait rien l’un de l’autre, juste ce que les pauvres étudiants de leur confrérie racontaient, et elle n’en avait apprit sur lui que par sa réputation légendaire sur tout le campus. Non, il ne la connaissait pas, c’était sans doute ca la chose la plus folle de l’histoire. Lui si volage, ca ne devait cependant pas le gêner le moins du monde, il n’en savait jamais rien sur la personne qui se retrouver dans son lit, avec qui il partageait ces plaisirs subtiles de la chair. Ce n’avait jamais été que des inconnues. Mais est ce qu’avec ces inconnues il lui ait venu à l’esprit de les protéger d’un éboulement, est ce qu’il lui était venu de ressentir une telle jalousie, si insupportable, est ce qu’il lui avait prit d’être aussi tendre et nouveau avec une de ces conquêtes, et dieu sait qu’elles sont nombreuses. Jamais, au grand jamais. Elle n’avait pas besoin de ressembler aux autres, qu’elle ne fasse surtout pas cette erreur. Même si ses gestes incertains, timides, ou plutôt intimidés trahissaient tout son être. Elle voulait tant bien que mal leur ressembler, ressembler à Violet, c’était presque navrant. Si ca avait n’importe quel cruche, il n’aurait pas hésité une seconde à se jouer d’elle et à l’éjecter dès qu’il aurait eu ce dont il avait besoin. Mais elle n’était pas ce genre de fille, à vouloir lui plaire à tout prix, bien que ce soit son but à cet instant précis. Non, ce qui lui avait plu chez elle, c’était ce mystère qui flottait autour d’elle, cette énigme qu’elle représentait à elle seule. Cette fille timide, et si belle à la fois qui n’avait pas osé le regarder dans les yeux la première fois, et qui pourtant dans cette grotte, a eu ce pouvoir si puissant sur lui, qu’il n’a trouvé qu’une solution, l’agripper et la sauver. Cette attirance, tel un aiment qu’il n’a fait que penser à elle les jours suivants, bien qu’il soit peu nombreux, il n’y avait qu’elle. Et le voila, la, à l’embrasser, à frôler le rebord de sa veste, comme une envie folle de l’enlever. Ce qu’il n’avait aucunement l’intention de faire s’il avait suivit sa raison au lieu du dessous de son caleçon. Non il n’avait pas résisté à laisser ses deux mains glisser le long de ses épaules, jusqu’au bout de ses bras pour laisser tomber cette veste, en Ce geste. Elle était à terre, il rouvrit les yeux, décrocha son visage de ses lèvres de velours. Elle rougissait si fort, il voulait en rire, un rire irrésistible, qu’il n’émit cependant pas à ce moment la. Ce geste si symbolique, elle avait pourtant produit quelques minutes auparavant de sa propre initiative, c’était sans doute ca le plus drôle. Il ne résista pas à avoir un petit sourire un coin, surtout quand elle parle, à nouveau, comme une mélodie trop saccadé.
    « Tu es sûr que … Enfin j’ai jamais … Euhm … Tu comprends ? »
    C’est bien ce qu’il sentait, l’innocence pure. Et la vierge effarouchée s’éprit du démon. C’est mignon à croquer qu’il voulait en rire. Il n’en doutait pas une seconde de ce fait la, qu’elle n’avait jamais rien fait. A moins qu’elle ait caché son jeu à merveille. Mais Enzo avait un sixième sens à ce niveau la.
    Cette fois si, il ne put résister et émit un rire léger, et comme son tique habituel, il pinça ses lèvres, d’une façon à laquelle on ne pouvait résister. Il était loin d’être choqué ou même déconcerté par ce qu’il venait t’entendre. Non il ne se moquait pas non plus, contrairement à ce que Kiana aurait pu penser. Il était charmé par cette timidité, d’habitude ridicule, mais ici presque à croquer. Il se décrocha d’elle. Leurs deux corps ne se touchaient à présent plus, non pas qu’il était refroidit ou quoi que ce soit. Non, il tourna tout simplement autour d’elle, et arriva derrière son dos. Ses cheveux bruns foncés, virant presque au noir, s’étalait sur celui-ci, aussi éblouissant que stupéfiant. Elle ne bougeait pas, ne se retournait même pas pour voir ce qu’il trafiquottait derrière elle. Il se décida enfin, et passa ses bras autour d’elle, ainsi il s’agrippait le début de son décolleté qui n’en était pas un pourtant. Ses deux bras enroulaient son cou, rapprochant sa bouche de son oreille.

    « Je comprend tout à fait ». Il laissait résonner ces quelques mots dans l’air, ou plutôt dans ses cheveux quelques instants, ainsi que son souffle caressait son cou. «Mais il faudrait savoir ce que tu veux. Perdre ta virginité avec le pire des salauds de l’université de Greenville, ou perdre ton innocence avec ton petit ami ? ». Il lui laissa du temps, afin de digérer sa question, quelque secondes à peine. Lorsqu’il effleura doucement la partie encore visible de sa peau de velours du bout de ses doigts. « Si j’étais toi, le choix serait vite fait… ». Il se déroba se son étreinte contre son dos. Et posa ses deux mains contre ses bras. Il la serra légèrement, faisait pression. « la seule chose dont je suis capable, c’est de te faire souffrir ».
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MessageSujet: Re: Just like an illusion ;Kiana   Just like an illusion  ;Kiana Icon_minitimeSam 31 Jan 2009 - 16:06


    « Je comprend tout à fait »
    Il comprenait ? Vraiment ? Pourtant elle avait imaginé, lorsqu’il avait émis un léger rire, qu’il la trouvait ridicule. Ridicule de tant d’innocence. C’est pour cette raison qu’elle avait perdu son sourire, et s’était mise à rougir, encore et encore. Elle était parfois un peu naïve, c’est vrai, et elle n’aurait jamais cru qu’un garçon comme lui puisse être aussi adorable, compréhensif. C’était d’ailleurs une excellente surprise, puisqu’elle avait véritablement craint sa réaction face à cet aveu un peu particulier. Quelle fille de son âge était encore vierge ? Sérieusement ? Toutes ses amies avaient déjà couché avec un garçon. Elle avait un jour songé à les imiter, afin d’attirer l’attention d’Enzo, qui, il est vrai, lui plaisait beaucoup. Mais elle s’était ravisée, se disant qu’elle n’était pas comme les autres et que sa différence n’était peut-être pas si problématique que ça. Qu’il ne s’intéresse pas à elle n’était pas plus mal en fait, puisqu’elle était amoureuse de Kilian et qu’elle avait bien l’intention de finir ses jours avec lui. Mais il avait fallu qu’elle participe à ce foutu voyage et se rapproche excessivement du jeune homme. Bonne ou mauvaise idée ?
    « Si j’étais toi, le choix serait vite fait… »
    « Tu n’es pas moi. »
    Comment pouvait-il avoir la prétention de lui dire ce qu’elle devait faire ? Elle était peut-être timide, mais pas totalement stupide. Kiana avait un petit ami, certes. Mais il ne savait rien de leur couple, alors qu’il garde ses réflexions pour lui. Oui, elle se comportait comme la pire des traînées en trompant ainsi Kilian, mais étrangement, elle était certaine que beaucoup des conquêtes d’Enzo n’étaient pas célibataires. Pourtant cela ne le dérangeait absolument pas d’habitude, si ? Est-ce qu’il s’amusait à faire culpabiliser les filles qu’il côtoyait comme il le faisait avec elle ? La brunette tentait de lui faire comprendre d’arrêter de se poser questions sur questions. Mais c’était dans sa personnalité de se faire du mal, et malgré tous les efforts du monde, elle n’y ferait rien.
    « La seule chose dont je suis capable, c’est de te faire souffrir »
    « Je te veux, toi Enzo. »
    Répéta-t-elle, reprenant ses propres mots. Elle avait envie de lui, elle le désirait, elle souhaitait qu’il reste auprès d’elle encore longtemps. Evidemment elle ne croyait pas vraiment que ses vœux se réaliseraient, et elle savait pertinemment qu’Enzo n’était pas du genre à s’attacher à une fille, ce qui était peu de le dire. Il aimait sa liberté, liberté qui lui permettait ainsi de fréquenter n’importe qui n’importe quand. Il s’amusait avec ses conquêtes et les laissait tomber sitôt qu’elles n’étaient plus si intéressantes. Alors Kiana était en droit de se poser une question : Pendant combien de temps aurait-elle encore droit aux faveurs du beau brun ? Lorsqu’enfin, ils seraient de retour à la civilisation, elle était persuadée qu’elle redeviendrait une fille comme les autres, le cœur brisé et les yeux bordés de larmes en repensant aux quelques jours durant lesquels il l’avait remarquée.
    Au fond, se poser ce genre de colles était stupide. Ils étaient l’un contre l’autre, pourquoi ne pas profiter du moment intense qui s’offrait à elle ? Mais l’étudiant s’était écarté d’elle, comme s’il culpabilisait et ne lui laissait donc pas l’opportunité de faire elle-même ses propres choix. Elle savait bien qu’en s’offrant ainsi à lui, elle prenait de gros risques quant à l’avenir de son couple. Et elle savait aussi que s’enticher d’un garçon comme lui était une très mauvaise idée. Mais qu’y pouvait-elle ? Alors elle se défit de l’étreinte de ses bras et lui fit face, convaincue qu’elle saurait lui faire comprendre que rien ne la ferait plus changer d’avis.
    « Juste toi. »
    Avait-elle murmuré, d’une voix presque inaudible en enroulant ses bras autour de son cou, décidément pas prête à le laisser partir. De nouveau, elle scella ses lèvres aux siennes, prise d’une soudaine envie de connaître de nouvelles choses, de nouvelles sensations. Avec lui et lui seul. Ses mains glissèrent sur ton torse, et entreprirent finalement de défaire sa propre chemise, bouton après bouton, lui laissant ainsi entrevoir ses courbes les plus outrageuses, les plus désirables. Peut-être comprendrait-il qu’elle était sûre de ce qu’elle faisait de cette façon. Le seul homme qui l’ait déjà vue dévêtue était son père, et encore, à partir de ses 5 ans, elle refusait qu’il rentre dans la salle de bain lorsqu’elle y était. Enfin non, il y avait eu un autre homme. Mais la jeune fille avait refoulé ses souvenirs si profondément qu’aujourd’hui, ils n’étaient plus que cauchemars. Même si cet autre homme avait été un tournant dans sa vie, puisque c’est à cause de lui qu’elle s’était soudainement renfermée sur elle-même, réservant ainsi le son de sa douce voix mélodieuse aux gens qu’elle aimait le plus. Elle n’avait assurément pas assez confiance en elle pour se dévoiler à ce point. Un jour, avec Kilian, son Kilian, ils auraient pu. Ils auraient pu coucher ensemble, et nul doute que l’idée lui avait traversé l’esprit. Mais elle n’avait pu se résoudre à s’abandonner à lui de cette façon, même si elle l’avait toujours considéré comme l’homme de sa vie. Alors qu’un autre ait le loisir d’admirer ses formes était tout simplement impensable ! Pourtant elle s’apprêtait à retirer sa chemise, sous le regard attendri d’Enzo.
    « Embrasse-moi encore. »
    D’une voix timide, sensuelle, douce. Il ne pourrait plus rien lui refuser à présent, et s’il ne répondait pas à sa requête, Kiana ne comprendrait décidément plus rien.

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MessageSujet: Re: Just like an illusion ;Kiana   Just like an illusion  ;Kiana Icon_minitimeLun 2 Fév 2009 - 22:27

    « Je comprend tout à fait »
    Une femme de vingt ans, vierge à en mourir. Est-ce réellement compréhensible ? Vu sa beauté épanouissante, c’était plutôt impassable. Mais vu sa carapace aussi dure, on ne pouvait qu’en douter. Même si Enzo voyait en elle une personne bien trop fragile pour lui, beaucoup trop fragile. Déjà sa phobie de la faire souffrir l’envahissait, mais à cette instant, il n’avait qu’une peur : la briser, comme lui était brisé. Pourtant ce n’était bien sûr pas ca le problème, non. Celui-ci était bien qu’elle comptait se donner corps et âme à Enzo, la, maintenant, tout de suite. Elle voulait lui donner sa virginité, sa pureté, pourtant si intrigante. Connaissant Enzo, ce n’était pas la première fois qu’il privait une fille de son innocence, même dans les pires conditions. Sans doute la pire était-ce sa première fois à lui ? Dans tous les cas, Enzo n’était pas quelqu’un pour ce genre de fille, il était celui à éviter à tout prix. Pour son manque de tact, pour sa cruauté perfide, pour sa répugnante attitude vis-à-vis de la gente féminine, mais tout autant pour la fougue qu’il mettait à l’œuvre. Elle était trop fragile pour lui, il était trop fort pour elle.
    Comme si il n’était pas assez tourmenté, il fallait à présent qu’il soit obsédé par elle, et le besoin de la sentir, mais surtout de percer l’énigme qu’elle représentait pour lui, tout autant que sa raison qui ne cessait de lui dire qu’il ne fallait pas qu’il l’approche. Trop de contradictions, il en devenait fou. Et elle, tout ce qu’elle désirait, c’était se donner à lui. Comme si il ne s’était pas assez désespéré à la faire fuir, à la dégouter, presque à lui dire clairement qu’il la ferait souffrir, l’admettre avait été une tache difficile.

    « Tu n’es pas moi. » Voila tout ce qu’elle trouvait à lui répondre. Enzo ne voulait que son bien. Comme si il pouvait être raisonnable ? Il l’était pourtant, à cet instant précis, et elle ne profitait pas de cette opportunité rarissime. A première vue, ce pauvre gars en aurait profité comme jamais, la fille qu’il désirait, ou du moins qui l’obsédait se donnait à lui, que rêver de mieux ?
    « Je te veux, toi Enzo ... Juste toi. » Elle en rajoutait une couche en plus de ca. A son habitude, Enzo contrôlait tout, de a à z, c’était lui qui menait la danse, les filles tellement désarçonné par sa personnalité, son charisme se laissait aller face à lui. Or ici, la fille qui l’aurait cru le plus dure à atteindre, prenait les choses en main, d’elle-même. Elle parlait de plus, uniquement à lui. Ou est ce que tout ces étudiants mentait quant au cas de l’étudiante la plus discrète de l’université ? Il n’y croyait pas, il savait pertinemment bien qu’elle s’enfonçait dans son mutisme jour après jour. Or ici, elle y sortait comme une fleur emplie de désir, d’envie. Une fleur qui désirait s’épanouir. C’était tombé sur lui, Enzo. Il ne pouvait la rejeter dans une telle situation. Lui qui ne voulait pas la faire souffrir, savait que si il la rejetait maintenant, personne n’aurait la chance d’entendre à nouveau sa douce voix, ses paroles mélodieuses, et que jamais quelqu’un ne pourrait la faire encore plus souffrir. S’ouvrir pour se voir refermer. Enzo connaissait trop bien ca, pour ne le refaire à quelqu’un à qui il tenait. C’était bien ca la différence, il tenait à elle, sans même la connaître. Généralement, son attitude était bien de faire souffrir les gens autant qu’il souffrait lui-même. Mais ici, c’était tout le contraire. Kiana ne pouvait se réjouir que d’une chose, être différente.
    Ses bras se hissait à son cou, ses lèvres touchaient à nouveau les siennes, ses mains zigzaguait sur son torse. Il se laissait totalement aller à cette tendresse inattendue. Jusqu’à ce que cette peau veloutée vienne s’épanouir un peu plus devant ses yeux. Bouton après bouton, frisson sur frisson. Ses poils se hérissait à travers tout son corps, il ne pouvait pas lui résister, il ne pouvait que céder. Elle était prête à tout pour montrer à quel point elle le voulait, elle le désirait.

    « Embrasse-moi encore. », laissant tomber sa chemise derrière elle.
    C’était de la torture, pure et simple. Sa voix presque sensuelle plongeait en lui, ainsi que ses courbes sulfureuses l’éblouissaient. Il savait qu’il ne devait pas, qu’il n’aurait pas du, car il le fit, l’embrasser.

    « Puisque c’est ce que tu désires … »
    Il l’enlaça de ses deux bras, les plongeant dans son dos, et exécuta sa demande avec autant de passion qu’elle avait pu lui demander.
    D’une facilité déconcertante, d’un confort inouï, elle se retrouva étalé sur le sol, sur l’herbe défraichie recouverte des feuilles jaunies de l’automne qui tombait doucement sur l’Alabama. Ca ne paraissait pourtant pas un nid douillet, mais tout aurait convenu, seul leurs deux corps existait à cet instant, il n’existait plus rien autour d’eux. La pénombre de la forêt qui s’était abattu sur eux était devenu invisible à leurs yeux, le vent brouillant n’avait plus aucun effet sur eux, l’ambiance glacial ne les atteignait plus. Tous ces pressentiments qu’Enzo avait ressentis s’étaient comme enfui de son esprit, il n’y avait plus qu’elle, couchée dans cette petite clairière, en dessous de lui.
    Il détacha sa bouche de la sienne, se relevant. Il enleva d’un geste brusque son pull vert par les manches, le tirant vers le haut, dévoilant son torse au grand jour. Malgré l’ambiance froide, seul le frisson qui les parcourait était ceux du plaisir, et non du froid, du vent brisant son corps mit à nu.
    Il continua à l’embrasser, toujours aussi fougueux, tel son tempérament. Or avec elle, la délicatesse aurait du être de la partie. Il ne s’en sentait pas capable face à elle, face à son corps somptueux en dessous de lui. Tel les baisers qui parcourait son cou, jusqu’à sa poitrine qui était recouverte de ce bout de tissu. Arrivant à mi chemin, arborant de ces doigts le tissu si fin, il se réveilla brusquement, comme si ce rêve venait d’être brisé. Il se releva brusquement, les joues de Kiana étaient d’une teinte rosée, comme si elle était légèrement gênée de cette situation, même si elle devait rougir de plaisir d’avoir ce qu’elle désirait. Mais la façon dont Enzo se souleva brusquement d’elle, se couchant sur son dos, à coté de son corps, la déconcerta surement.

    « Je ne peux pas faire ca Kiana … J’en meurs d’envie … Si tu savais. Mais pas aujourd’hui. Je ne peux pas te faire ca, à toi. »
    Il respira longuement, même si il savait à peine respirer à vrai dire, tellement il était sous le choc, de se refuser à elle, même si cela était la meilleure solution. Il n’était pas le garçon qu’il fallait pour la première fois, il n’était pas le bon tout simplement. Il le savait, et elle le savait. Sa réputation parcourait tout l’université, comme si ce n’était qu’un ragot de tous les jours. Elle le savait… à quel point c’était un salaud. Elle était sans doute comme toutes les autres, à le désirer en savant parfaitement les risques. Mais il ne voulait pas la laisser courir à sa perte. Ou du moins pas aujourd’hui, pas tant qu’elle n’en saurait pas plus sur lui, si ca devait arriver un jour …
    Il se releva doucement, elle était toujours coucher sur le sol. Il prit sa main et la souleva. Tous deux assis l’un à coté de l’autre, leurs jambes de touchant, la main d’Enzo se posant sur le haut de la hanche de Kiana, caressant légèrement de ses doigts sa peau.

    « Pourquoi tu t’efforces à faire comme les autres ? Tu crois qu’en couchant avec moi, tu … » Il ne termina pas sa phrase, il la regardait profondément un instant, puis reposant ses yeux sur son corps, qu’il parcourra de ses doigts, effleurant chaque courbe. Puis il reprit : « tu auras plus d’importance ? »
    Il n’attendit même pas une réponse qu’il attrapa le petit chemisier posé derrière elle, et le fit passer entre ses bras. Et prit la peine de refermer bouton par bouton, cachant son corps pour éviter les trop fortes tentations.
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MessageSujet: Re: Just like an illusion ;Kiana   Just like an illusion  ;Kiana Icon_minitimeMar 3 Fév 2009 - 22:17


    Ignorer l'effet que ça fait quand il me regarde dans les yeux.


    L’ignorer. Voilà à quoi elle serait réduite désormais. Elle s’était offerte à lui, avait déboutonné sa chemise et avait dévoilé ses courbes, juste pour lui. Il l’avait embrassée, lui avait fait clairement sentir qu’il la désirait, comme toutes les autres filles qui avaient eu la chance de passer d’incroyables nuits dans ses bras. Il avait glissé ses mains dans son dos, puis sur ses hanches, et enfin elles avaient effleuré le peu de tissu qui couvrait la poitrine de la jolie brune. Ses sens s’éveillaient enfin, elle ne voyait plus que lui, ne voulait plus que lui, elle savait désormais qu’il lui serait impossible de faire marche arrière, elle ne pourrait plus reculer et n’en éprouvait d’ailleurs aucunement l’envie. Il lui ferait l’amour, à l’instar de toutes ses autres conquêtes, ce qui n’était certes pas flatteur mais qu’elle acceptait peu à peu. Après tout, s’il était capable de la rendre heureuse le temps de quelques heures, elle ne pourrait lui dire non. Pas vrai ? Elle savait qu’elle aurait dû, cela ne l’empêchait pourtant pas de se laisser aller complètement, là, tout contre lui, allongée sur l’herbe fraîche et humide de la clairière, éclairée par un rayon de soleil qui lui seul parvenait à percer l’épaisse couche de feuilles qui la surplombait. Son cœur battait à un rythme trop rapide, inconstant, c’en devenait presque douloureux. Et tellement troublant. Jamais elle n’avait ressenti une telle chose, pas même avec Kilian, et pourtant ils avaient eux aussi partagé ce genre de moments privilégiés. Elle se souvenait de cet après-midi, qu’ils avaient passé dans sa chambre. Ils s’étaient embrassés, fougueusement. Elle fut même très surprise de se rendre compte de la façon dont elle pouvait se comporter sous le coup de l’excitation. Il avait glissé ses mains sous son haut, et elle l’avait arrêté, ne souhaitant pas aller plus loin. Alors pour quelle raison encourageait-elle Enzo à la toucher, pourquoi frissonnait-elle de plaisir sous ses doigts sans gêne ?
    Mais leur étreinte n’était définitivement pas destinée à durer indéfiniment, comme elle l’avait espéré. Soudain, sans qu’il ne lui donne plus d’explication, il se releva, laissant une Kiana aux joues rougies, totalement perdue, déboussolée. Et attristée. Car elle avait deviné qu’il ne répondrait pas à sa requête. Elle aurait dû s’en sentir flattée, évidemment, mais elle n’en était pas capable. Elle avait envie de lui. Ou peut-être avait-elle juste envie d’être quelqu’un pour lui, même une conquête.
    « Je ne peux pas faire ca Kiana … J’en meurs d’envie … Si tu savais. Mais pas aujourd’hui. Je ne peux pas te faire ca, à toi. »
    A elle. Ce qui signifiait qu’il pouvait le faire, à d’autres. Elle fut soudain prise d’un horrible sentiment, qu’était celui de la jalousie. Elle ne supportait plus de savoir qu’il s’intéressait à d’autres filles, et pas à elle.
    « Pourquoi tu t’efforces à faire comme les autres ? Tu crois qu’en couchant avec moi, tu … »
    Il marqua une pause, ses doigts triturant les hanches de la jeune femme, puis reprit :
    « Tu auras plus d’importance ? »
    A cette remarque, elle baissa les yeux. Il avait tellement raison. Elle voulait être importante à ses yeux, plus importante que les autres. Et elle avait cru qu’en passant la nuit avec lui, en lui faisant goûter aux délices de son corps, il en deviendrait dépendant et en redemanderait, encore et encore. D’un sourire triste, il lui passa son chemisier qui traînait encore sur le sol, signe de leur court mais intense moment d’égarement. Trop mal à l’aise pour dire le fond de sa pensée, elle se contenta de sourire maladroitement et lui avoua :
    « Je sais que t’es pas capable de plus. Je demande que ce que je peux avoir. »
    Un demi-sourire, pas réellement sincère, et de nouveau des mots, des mots qui exprimaient ce qu’elle ressentait aujourd’hui.
    « Tu es comme ça avec les autres. Tu couches avec elles. »
    Lâcha-t-elle sans avoir réfléchi aux conséquences de ces paroles. Jamais elle n’avait voulu blesser le jeune homme, mais elle devait bien avouer qu’elle croyait à toutes ces rumeurs et que selon elle, s’il s’intéressait à elle, ça n’était que parce qu’il la trouvait séduisante. Ou encore parce qu’elle l’avait rejeté et qu’il n’en avait pas l’habitude, ce qui était tout à fait possible. Elle s’en sentait rabaissée, naturellement. Mais elle s’efforçait de comprendre. Elle l’avait assez longuement observé pour prévoir ses réactions. Elle le connaissait, même s’ils ne savaient rien l’un de l’autre, et était consciente qu’il ne pourrait rien lui offrir, il n’était pas ce genre de garçon. Il ne pourrait pas l’aimer comme elle le désirait, il ne serait pas le petit ami qu’elle aurait souhaité qu’il devienne pour elle. Mais et quoi ? Elle en avait un de petit ami, qui l’aimait, qui était fou amoureux d’elle même. Que lui fallait-il de plus ? Eh bien, apparemment, cela ne lui suffisait pas. Pour tout dire, Kiana avait besoin d’Enzo. D’une façon ou d’une autre, elle avait besoin de lui. Qu’il soit son meilleur ami, son amant ou bien l’homme de sa vie, peu importait. Elle avait besoin de lui, c’est tout. Et en le regardant plus attentivement, elle sut qu’elle lui avait fait du mal. Bien sûr, il devait être au courant de sa réputation qui n’était pas bien brillante. Mais le fait qu’elle pense ça de lui semblait le déranger. C’est pourquoi elle ajouta, en posant sa main sur son bras :
    « Ne t’en fais pas. Je t’en veux pas. »
    Et elle l’avait embrassé, de façon tendre et douce, ses lèvres s’unissant aux siennes dans un dernier baiser, baiser auquel elle donna une intensité toute particulière en glissant sa main dans les cheveux d’Enzo. Lorsqu’elle se détacha de lui, au lieu de lui dire tout ce qu’elle avait sur le cœur, ce qu’elle ressentait pour lui, elle se contenta de souffler :
    « Mais je … Je crois qu’on devrait rentrer. »
    Bien sûr, elle n’en avait aucune envie. Parce qu’elle savait qu’une fois revenus au campement, ils recommenceraient à s’observer de loin, et elle ne serait plus rien pour lui. Pour autant, elle estimait qu’il avait raison. Ils ne devaient pas coucher ensemble. Les choses n’en deviendraient que plus compliquées, plus difficiles. Et peut-être que lui n’y songeait pas, mais elle ne cessait de se dire que tout ceci n’était qu’une vaste erreur et qu’elle devrait, lorsqu’ils seraient rentrés, courir se faire pardonner dans les bras de Kilian. Pourtant, elle n’arrivait plus à s’imaginer avec lui, ce qui était pour le moins étrange alors que la brunette et lui-même avaient eux aussi passé d’excellents moments, d’autant qu’ils étaient restés plusieurs années ensemble.
    Kiana lâcha un soupir qu’il dût percevoir. Ce qui était fait pour d’ailleurs. Elle rattacha son chemisier, le regard fuyant, honteuse d’avoir voulu plus que ce qu’il ne pouvait lui donner. Et sans lui accorder le moindre intérêt, son indifférence étant bien sûr des plus feintes, reprit le chemin du campement, le cœur sans joie, le sourire triste, le regard vide. Il ne voulait pas d’elle. Il ne voulait pas d’elle. Elle devait se rentrer ça dans le crâne, même si cela était bien plus difficile que prévu. Sans même se retourner, elle savait qu’il la suivait. Mais elle préférait éviter de lui parler. Elle en avait déjà beaucoup trop dit, bien malheureusement.

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MessageSujet: Re: Just like an illusion ;Kiana   Just like an illusion  ;Kiana Icon_minitimeSam 7 Fév 2009 - 0:53

    Il regrettait déjà son geste, il regrettait déjà d’avoir suivit sa raison, trop cruelle sans doute. Son corps chaud, eux d’eux ne faisant qu’un, qu’une fusion, il en avait rêvé, il en rêvait encore, toujours plus fort. Mais non, il avait reculé, s’était enlevé, l’avait repoussé. Non ce n’était pas possible, pas d’Enzo, et pourtant, c’était bien la. Lui assis, la regardant, lui remettant sa chemise, elle ne bougeait pas assise. Il n’aurait su expliquer pourquoi il ne pouvait pas, lui faire ca … Il arrivait à peine à le dire, à prononcer ces quelques mots tragiques. C’était elles qui se refusaient à lui habituellement, et non le contraire. Il devenait fou, encore plus aliéné qu’il ne l’était déjà, ou simplement fou d’elle ? Sans même la connaître, était ce la le problème ?
    « Tu auras plus d’importance ? »
    Elle représentait plus que n’importe qui aux yeux d’Enzo, il n’aurait su l’expliquer pourquoi. La seule réponse valable face à ce mystère, à ce martyr par la même occasion, c’était qu’il n’avait pas resenti cette sensation, celle qui pique au fond de l’organe surnommé cœur, depuis des années. Il avait beau avoir fait la connaissance des trois quart des filles de l’université, les plus extravagantes possibles, les filles mystérieuses au plus haut point, depuis Lys personne ne lui avait donné ce frisson, irrésistible, auquel on rêve de succomber. Mais ‘depuis Lys’, c’était la où résidait tout le problème. C’est elle, qui a tout détruit, qui a gâché tout la reconstruction qu’il avait entreprit. Comme un cauchemar, comme une chose à éviter tout prix : ce frisson, cette ultime sentiment, celui qui se rapprochait le plus près de l’amour qu’il avait pu ressentir, cette unique fois, cette après midi la. Il se l’était juré : plus jamais. Or Kiana était la, dans la pénombre des arbres, éblouie par ces infimes rayons de soleil, plus ressplendissante que jamais. Comme un joyau au quel on rêve de succomber, mais auquel on doit resister à tout prix, à jamais, à l’infini. Il en souffrait, encore plus quand les réponses de la jeune femme vinrent percuter ses oreilles.
    « Je sais que t’es pas capable de plus. Je demande que ce que je peux avoir. »
    Un sourire qui sonnait faux, tellement faux …
    « Tu es comme ça avec les autres. Tu couches avec elles. »
    Enzo aurait sans doute voulu disparaitre à cette instant précis, disparaître au plus profond des abimes, s’engouffrer dans la terre, monter dans les arbres et se jeter de ceux-ci, se taillader les veines, mourir tout simplement.
    Nombreuses étaient les femmes le rabaissant, une fois qu’il avait profité d’elle, les avait piétiné avec tout l’art dont il regorgeait. Il avait entendu de nombreuses fois ce genre de phrase. Tu n’es capable que de ca : le sexe, faire subir la souffrance dont tu souffres toi-même, n’être que ca, un rien, qui ne sert à rien. Il n’avait jamais réagit, savant toujours pertinemment ce qui il était et pourquoi il s’acharnait à le rester, à amplifier cette misère qui émanait de lui. Il réagissait, si, avec humour, démence, un jemenfoutisme plus que royal dont il avait toujours fait preuve. Mais non, c’était elle, c’était elle qui lui disait ce qu’il était, un gars lamentable qui n’était pas capable d’aimer, qui n’était pas capable de ressentir une miette de sentiment, qui ne savait faire qu’une chose : coucher et faire souffrir en le sous-entendant. Elle croyait vraiment qu’il n’était capable que de ca, elle voulait avoir le peu qu’il pouvait donner, et il ne trouvait qu’à se refuser à elle, pour la toute première fois de sa vie. Après une telle révélation, une telle claque en pleine figure, il était presque défiguré, tellement le désarroi se lisait sur son visage. Elle avait vu juste, mais même tout le monde le savait, il n’était bon qu’à ca, absolument tout le monde, c’était normal qu’elle le sache, mais qu’elle lui disse …

    « Ne t’en fais pas. Je t’en veux pas. »
    Il était fort, il n’allait pas se mettre dans tous ses états. Il savait se contrôler, rester maitre de lui-même en tout situation. Il ne comptait pas lui montrer à quel point il souffrait, encore plus que d’habitude, il ne voulait pas montrer que de simples paroles pouvaient le toucher aussi profondément, il était trop fière pour se l’avouer. Il était trop fière pour avouer que lui, il s’en voulait.
    Tentant tant bien que mal de se contrôler, elle bouleversa tous ses efforts. Il ne la regardait plus, il regardait ailleurs, ayant détaché totalement ses mains de son corps, même si ses jambes frôlaient toujours les siennes avec légèreté. Elle le surprit, le prit au dépourvu. Glissant ses mains dans ses cheveux, comme un ultime geste passionné, posant ses lèvres contre les siennes. Il était désarçonné, se laissait faire, n’étant plus maitre de lui-même. Il savourait cette étreinte, qui sonnait comme la toute dernière.

    « Mais je … Je crois qu’on devrait rentrer. »
    L’ultime dernière. Une fois sur le campement, il était certain de résister, il était certain de ne plus l’approcher, il était certain que s’en était mieux ainsi. Ne pas la faire souffrir, ne pas s’arracher le cœur par erreur.
    Elle se leva doucement, rattachant les derniers boutons qu’Enzo n’avait pas eu le temps de rattacher lui-même. Elle était debout, son âme s’enfuyait déjà, ne laissant paraître que la peine, la honte par la même occasion. Enzo prit son courage a deux mains et se leva, ramassant son pull et sa veste. Les enfilant en la suivant à travers les arbres. L’ambiance était toujours glacial, et pourtant pendant ces quelques minutes contre elle il l’aurait presque oublié, mais la, tout était mit en place pour que ses bois lui glace le sang, comme la silhouette de Kiana avançant devant lui.
    Enzo avait toujours été d’une nature dépressive, ce n’était un secret pour personne, martyrisant les autres pour se martyriser lui-même au fond. Cachant tout cela par une démence perfide, une exubérance à tout épreuve. Mais la, il n’arrivait pas à cacher ses émotions, il n’arrivait pas à faire disparaître sa peine de son visage, si dure, si rude. Il ne cessait de penser, à comment la fuir, à comment ne plus penser à elle, à comment rendre les choses possibles. Il aurait pu s’arrêter et la laisser avancer seule, elle ne s’en serait même pas rendue compte, tellement fixé sur le droit chemin, sur ce qu’il l’attendait la bas. Il aurait pu la reprendre dans ses bras et lui faire l’amour. Il aurait pu simplement la suivre et l’ignorer une fois sur le campement. Il aurait pu tout simplement lui parler … et attendre en retour un tout autre discours.

    « Tu sais, j’ai aussi des sentiments … » Elle marchait devant lui, il avait continu à la suivre contre tout attende, il n’avait pas choisit la fuite, il avait choisit d’aller droit au but. « C’est juste que je n’arrive pas à les encaisser »
    Elle ne s’était toujours pas retournée, mais c’était arrêter net. Il était à deux mètres d’elle, à peine.
    « Si j’en étais capable… je te donnerai ce que tu désires »
    Son air était terne, vide comme son être. Il reprit sa respiration, savant pertinemment bien que ce dont rêvait la jeune femme c’était un petit ami, chose dont Enzo était incapable, incapable par ses sentiments, mais aussi par habitude.
    Il attrapa sa main, lui faisant face cette fois-ci
    .
    « La seule chose dont j’ai envie, c’est de te connaître. Avant … »
    Ses yeux perçant, d’une couleur ocre, vibrait à chaque pulsation de son cœur, frissonnait à la chaleur de la paume de la jeune femme.
    « je ne veux pas faire la même erreur qu’avec les autres. »
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MessageSujet: Re: Just like an illusion ;Kiana   Just like an illusion  ;Kiana Icon_minitimeSam 7 Fév 2009 - 2:19


    « Tu sais, j’ai aussi des sentiments … »
    Elle continua de marcher. Elle ne voulait pas s’arrêter, même si elle se doutait qu’il ne laisserait pas la discussion en l’état et lui fournirait les explications qu’elle attendait tant. Elle accéléra le pas, n’ayant en réalité aucune envie d’entendre ses justifications. Elle était en colère contre lui. En colère, parce qu’il n’était pas capable de lui donner ce qu’elle voulait.
    « C’est juste que je n’arrive pas à les encaisser »
    A encaisser quoi ? Il ne ressentait rien. Qu’il arrête de jouer les martyrs. S’il était un salaud, elle n’y était pour rien, et elle ne souhaitait absolument pas en faire les frais. Kiana s’était cependant arrêtée. Qu’il parle. Elle partirait ensuite. De toutes façons, ils n’avaient rien en commun, alors pourquoi cela lui ferait-il du mal qu’il la rejette de la sorte ? Pourtant elle sentait les larmes lui monter aux yeux. Bien sûr qu’elle lui en voulait, même si elle lui avait assuré le contraire quelques secondes plus tôt. Allons ! Aussi compréhensive soit-elle, elle restait une fille, très sensible et qui ne supportait pas qu’on la rejette. Et encore moins de cette façon. Alors évidemment qu’elle était en colère. Mais elle tentait, tant bien que mal, de se contenir et de paraître aussi calme que possible. Et croyez-moi, ça n’était pas simple.
    « Si j’en étais capable… je te donnerai ce que tu désires »
    Etait-ce important ? Cette seule phrase pouvait-elle rattraper le fait qu’il venait, sans le savoir, de lui faire un mal de chien par quelques mots ? Peut-être. M’enfin. Quelle importance ? Il ne pouvait pas ? Soit, alors la discussion était close et ils n’avaient plus rien à faire ici. Il attrapa sa main et lui fit face. L’air dépité qui trônait sur son visage intrigua l’étudiante.
    « La seule chose dont j’ai envie, c’est de te connaître. Avant … »
    Pourquoi insistait-il ainsi ? Ne comprenait-il pas qu’elle ne voulait plus en parler ? Kiana était peut-être pour la plupart du temps silencieuse, cela n’empêchait pas qu’elle détestait aborder certains sujets. Celui-là en faisait désormais parti. Elle affichait une mine triste, déçue, mais la colère avait disparue de son joli visage. Au fond, tout ça n’était pas sa faute. C’était dans son caractère, c’était sa personnalité. Personnalité qu’elle devrait apprendre à connaître et à accepter dans son intégralité.
    « Tu en sais plus sur moi que n’importe qui d’autre. »
    Répliqua-t-elle. Jamais elle n’avait discuté autant avec qui que ce soit. Pas même avec Kilian …
    « Je ne veux pas faire la même erreur qu’avec les autres. »
    Les autres. Toujours les autres. Son regard s’assombrit à cette évocation. Sa jalousie tournait au ridicule, mais elle n’y pouvait franchement rien. Elle ne supportait absolument plus toutes ces filles qui s’intéressaient ou s’étaient intéressées à lui. Dont Violet, qui était l’une de ses meilleures amies pourtant. Mais voilà, ils avaient couché ensemble, et il ne lui avait pas dit non, à elle.
    « Pourquoi ? »
    Lança-t-elle soudain. Un pourquoi qui demandait de nombreuses réponses.
    « Pourquoi suis-je différente ? »
    Différente … Elle l’était, c’est vrai. Mais depuis quand faisait-il une différence lui ? Cela lui importait peu de savoir si sa future conquête était muette ou bien trop bavarde, gentille ou la pire des pestes, honnête ou menteuse, puisqu’il la quittait aussitôt qu’il avait eu ce qu’il voulait. Elle n’aimait guère la distinction qu’il faisait là, car elle n’était vraiment pas à son avantage. Il lui refusait la seule chose qu’il était en mesure de lui donner, à savoir son corps. Elle ne lui avait pourtant rien demandé d’infaisable, il avait l’habitude de s’amuser des filles qu’il côtoyait. Et là, il la repoussait brusquement, sans lui donner plus d’explication. Alors elle n’avait vraiment droit à rien ? Aucun des privilèges qu’il accordait brièvement à ses « amies » d’un soir ? La jeune fille s’en sentait tellement gênée, tellement mal à l’aise. Elle lui avait offert son corps, il n’en avait pas voulu. N’était-ce pas humiliant de se dire qu’il ne la désirait pas assez pour rester capable de lui dire non. Elle avait du mal à le croire d’ailleurs. Y avait-il beaucoup d’autres filles comme elle, qui n’avait pas eu droit aux faveurs du beau brun ? Mais soudain, un mot retint l’attention de l’étudiante, qui releva la tête brusquement. Sentiments ? Il avait des … Sentiments ? Lui ? Non. Pas pour elle, toujours. Eleanor, peut-être, puisqu’ils avaient l’air d’avoir été plutôt proches pendant un moment. Mais pour Kiana ? Allons, c’était tout bonnement impossible. Ils étaient tellement différents tous les deux. Elle ne pouvait pas s’imaginer qu’un jour, il ressente autre chose pour elle que du désir. Cela s’arrêtait là. Elle devrait s’en estimer heureuse, oui, et elle le serait si au moins elle pouvait en profiter, ce qui n’était de toute évidence pas le cas. Alors, d’une voix particulièrement basse, elle murmura, plus pour elle-même que pour lui d’ailleurs :
    « Et quel genre de sentiments tu as ? »
    Une question pour le moins directe, gênante, et qui demandait une réponse franche et sincère. Néanmoins, il ne lui fallut que très peu de temps pour se rétracter et comprendre qu’elle ne voulait peut-être pas entendre cette réponse …
    « Non, réponds pas. Je crois que j’ai pas envie de le savoir tout compte fait. Tu me plais énormément Enzo. Et j’ai envie de te plaire. Mais toi et moi on sait qu’une fois rentrés au campement, on fera comme si de rien n’était. Pas vrai ? »
    C’était sans doute la première fois que Kiana parlait autant à un garçon. Enfin, c’était la première fois qu’elle parlait autant tout court d’ailleurs. Mais elle avait besoin de savoir. De savoir si leur relation, qui semblait à ses yeux incroyable et tellement belle, ne serait plus aussi exceptionnelle lorsqu’ils seraient rentrés. Cette question l’angoissait pour tout dire. Elle savait pertinemment qu’elle ne serait aucunement capable de le regarder séduire d’autres filles de la même façon qu’il l’avait séduite. Et comment pourrait-elle s’en retourner dans les bras du beau Kilian sans le moindre remord ? Elle ne pourrait jamais faire ça. Elle lui avait fait du mal, sans le vouloir. Et elle n’était pas comme Enzo, qui se fichait bien d’être infidèle. Quoique ça … Elle n’en savait rien, puisqu’il ne tenait jamais avec une fille bien longtemps. Quoiqu’il en soit, elle n’avait aucune envie de l’imiter. Il n’était pas un garçon bien. Et comme ils ne seraient jamais … Officiellement ensemble, elle ne le saurait sans doute jamais.
    Kiana soupira longuement. Tout ceci ne mènerait à rien, jamais. Alors à quoi bon s’acharner à une cause perdue ? Eh bien. Peut-être y avait-il des causes perdues qui valaient tout de même la peine d’être défendues ?
    « On devrait vraiment rentrer. Ca ne nous mènera jamais nulle part. »

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MessageSujet: Re: Just like an illusion ;Kiana   Just like an illusion  ;Kiana Icon_minitimeSam 7 Fév 2009 - 3:06

    « Tu en sais plus sur moi que n’importe qui d’autre. »
    C’était sa vision des choses, à elle. Non il ne savait rien absolument rien. Lui qui avait une carapace si énorme, la sienne semblait plus qu’inaccessible, impénétrable. Elle avait beau lui parler, uniquement à lui, plus qu’aux autres, rien n’y faisait, ce qui l’intriguait tant chez elle n’était toujours pas résolu. Elle restait une énigme non élucidé, encore plus appétissante vu l’ouverture qu’elle avait donnée. Mais c’était bien parce qu’elle était ce qu’elle était qu’il ne voulait pas faire comme si de rien n’était, comme si elle était n’importe qui. Ca paraissait impensable. Les autres étaient si prévisibles, si banales, elles ne cherchaient qu’une chose, profiter du statut d’Enzo et de sa réputation sans se douter des conséquences. Vous me direz que Kiana recherche exactement la même chose, et pourtant ce n’est pas du tout la même chose aux yeux d’Enzo.
    « Je ne veux pas faire la même erreur qu’avec les autres. »
    Il l’avait dit, enfin. Il voulait la prendre à part, faire d’elle une fille unique à ses yeux. Qu’elle devienne quelqu’un, qu’elle imprègne son cœur au contraire des autres. Même si il s’en sentait totalement incapable, non il n’y arriverait pas. Etre avec quelqu’un ? Prendre les choses au sérieux, être stable un jour ? Veiller sur quelqu’un, sur une personne a qui il tiendrait ? Tout ca parait illogique, Enzo n’était pas comme ca, et ne le deviendrait sans doute jamais. On dit souvent qu’avec l’âge, on murit, on grandit, la sagesse vient avec le temps, un jour ou l’autre on ne veut pas finir ses jours seul. Et pourtant Enzo était persuadé d’une chose, jamais cela ne lui arriverait : se marier, avoir des enfants, fonder une vie en communion avec quelqu’un. C’était tellement impensable, qu’il savait pertinemment bien que de s’adonner à elle était impossible, même si ca ne serait que pour un petit temps. Or c’était bien ce qu’elle attendait, c’était bien ce dont elle rêvait. S’il lui permettait de gouter à lui, et de gouter à elle, il souffrirait tout les deux, plus fort encore. C’était inutile, il y avait bien assez de souffrance ainsi.
    « Pourquoi suis-je différente ? »
    Mais pourquoi, c’était sans doute la seule et unique question à la quelle il n’arriverait pas à répondre. Pourquoi était-elle différente ? il n’aurait pu trouver les mots, il ne serait expliquer ce qu’il ressent à cette instant, tout ce désarroi. Son visage terne, ampli de peine. Elle était elle, une fille à l’opposé total de lui, rien ne les unirait jamais. Un coup de foudre, un amour impossible. Une relation à sens unique.
    Ses murmures pénétrait en lui, chaque mots, chaque paroles, chaque phrase, chaque interrogation, exclamation était bien qu’un couteau en plein cœur. Il ingurgitait toutes ces paroles de sa voix cassante, brisante. Il aurait voulu les vomir, vomir tout son être. Même si il aurait voulu répondre, il n’aurait pas eu l’occasion, non elle n’arrêtait pas, elle sortait les mots en veux tu en voila, comme si elle avait toujours fait ca. Mais il n’aurait pas voulu répondre, même si il savait qu’un jour il devrait s’y résoudre.
    Expliquer pourquoi sur le campement il n’y aurait plus rien, pourquoi un mur les séparerait à jamais ? Il n’y arriverait pas. Telle la façon dont il était incapable d’encaisser de tel coup. C’était si dur de voir la réalité en face, c’était si dur de l’avaler d’une si belle voix. De s’imaginer la réalité, c’est qu’il se passerait envers et contre tout, ils s’ignoreraient et il le savait depuis le début. Il savait qu’il n’aurait pas du se lever de son rocher, il savait qu’il aurait du rester à cogiter et aller assouvir ses besoins ailleurs pour se satisfaire ne serait ce qu’un tant sois peu.
    Non il avait été la voir, il l’avait embarqué, il l’avait embrassé, entrelacer, presque déshabiller, comme lui l’avait fait à moitié. Il l’avait entrainé dans ces plaisirs qu’il a coupé aussitôt entamé. Il savait qu’une fois rentrer, il allait la faire disparaître de son esprit avec les plus grandes peine, la voyant avec ses amis qui étaient parfois les siens, la voir avec Lui. Cette pensée était insupportable. Même si auparavant il lui avait suggéré de profiter de ce Kilian au lieu de lui. C’était la meilleure solution pour chacun, mais c’était tout aussi dur à digérer. Non rien ne rentrait, rien ne pouvait plus pénétrer en lui. La seule chose qui bouillonnait en lui à cet instant précis, c’était la colère, avide, tout aussi pénible
    .
    « On devrait vraiment rentrer. Ca ne nous mènera jamais nulle part. »
    Il se retourna, regardant derrière lui, lui tournant le dos. Il prit dans sa poche son paquet de cigarette, la seule arme qu’il avait encore : le soulagement. Une cigarette, rien ne pourrait lui faire plus de bien. Alors qu’il sortit le briquet, et une de celle-ci, l’alluma, rapidement pourtant. Il savait qu’elle était derrière, elle n’attendrait pas une seconde de plus une réponse.
    « Rentres si tu le désires Kiana. »
    Enzo comptait rester la, et savourer son paquet de cigarette, se calmer, éteindre le feu en lui.
    « Je n’ai aucune réponse à donner à ca ! »
    Il tira longuement sur cette cigarette tant aimée, toujours en lui tournant le dos. Il se retourna brusquement, se rapprocha d’elle, attrapa sa main violement.
    « Après tout, je ne suis qu’un con sadique et méchant, sans sentiment, qui profite des femmes…. Je n’ai que ce je mérite », tel que sa reputation le dissait si bien.
    Il rentrait ses iris dans les siennes avec une puissance digne du diable, il était certain qu’elle allait frémir.
    Il rajouta dans un murmure : « ne pas t’avoir … »
    Il relâcha sa main, la laissant retomber contre son corps.
    « Vas t’en je te dis ! »
    Enzo, lunatique tout puissant, passait de la tendresse, à la fougue, de la peine à la colère en quelques secondes à peine. La fureur se lisait sur son visage, il voulait qu’elle parte, loin, aussi loin que possible. Elle aurait ce qu’elle désire à cet instant précis, qu’ils ne se reparlent plus jamais, qu’ils s’ignorent jusqu’à l’infini. Même si lui ne le désirait pas, absolument pas.
    En voyant qu'elle ne bougeait pas, comme petrifier. « Tu attends quoi Kiana ? Un baiser d’adieu ? N’y comptes même pas »
    Ces sarcasmes reprenait le dessus …
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MessageSujet: Re: Just like an illusion ;Kiana   Just like an illusion  ;Kiana Icon_minitimeSam 7 Fév 2009 - 14:38


    « Après tout, je ne suis qu’un con sadique et méchant, sans sentiment, qui profite des femmes…. Je n’ai que ce je mérite »
    Elle l’avait blessé, c’était évident. Enzo semblait tellement vexé, et elle ne supportait pas de lui avoir fait du mal. Cependant elle se tut, préférant ne pas envenimer la situation déjà bien tendue. Kiana se sentait vraiment mal d’avoir été aussi cruelle avec lui, même si elle n’avait fait que dire ce qu’elle ressentait sur le moment.
    « Tu attends quoi Kiana ? Un baiser d’adieu ? N’y compte même pas. »
    Pourquoi était-il aussi méchant avec elle ? Cherchait-il à lui prouver qu’il n’était pas un garçon pour elle ? Si tel était le cas, il devrait s’armer de patience, car elle n’était pas prête à laisser tomber. Kiana ne paraissait peut-être pas comme ça, mais elle était assez courageuse pour supporter un tas de choses. Dont les sarcasmes incessants du jeune homme, qui ne l’effrayaient guère en réalité. Cependant … Il était blessant. Il refusait alors de l’embrasser ? Hm. Elle n’y croyait pas vraiment. Il lui avait offert tant de baisers d’une tendresse exceptionnelle, comment pouvait-il prétendre n’avoir plus envie de goûter ses lèvres ? L’étudiante se mit à sourire. Un sourire faux, qui exprimait tous les regrets qu’elle ressentait. Regrets oui. Elle regrettait de s’être entichée d’un garçon dans son genre. Mais maintenant … C’était fait, alors autant qu’il le sache. Peut-être qu’il s’estimerait mieux s’il savait ce qu’elle pensait de lui, puisqu’il ne semblait pas avoir une très haute opinion de lui-même.
    « Tu sais c’que j’crois ? Tu es capable de m’offrir ce que je veux. Mais tu ne veux pas. Tu ne conçois pas que tu puisses être toi-même avec moi. Je me trompe ? »
    Non, bien sûr. Elle avait réussi à lire en lui comme dans un livre ouvert, et ce même s’il ne parlait pas beaucoup. Cela faisait parti des choses qu’elle aimait chez lui. Ses yeux dévoilaient la moindre de ses émotions, passant d’un ocre doré à un noir encre particulièrement effrayant lorsqu’il était en colère. Et il l’était. Pourtant elle n’avait pas peur de lui, ce qui était plutôt surprenant d’ailleurs. La jolie brune s’avança vers lui, à pas lents, et se blottit tout contre lui. Elle n’avait qu’une envie, qu’il l’enlace, l’entoure de ses bras comme s’il ne voulait pas qu’elle s’en aille. Qu’il lui murmure des mots doux, qu’il lui dise qu’il tenait à elle plus qu’aux autres, qu’il la voulait auprès de lui, à jamais. Qu’il détestait Kilian, qu’il voulait qu’elle lui appartienne à lui seul. Qu’il l’embrasse. Qu’il lui fasse l’amour tendrement, qu’il l’aime, tout simplement.
    « Chut. »
    Susurra-t-elle lorsqu’elle comprit qu’il allait protester contre son étreinte. Il devait se calmer. Ils étaient seuls, entourés d’arbres, à l’abri des regards. Personne ne pouvait les déranger, les empêcher de s’abandonner l’un à l’autre. Et puis pourquoi se posait-il tant de questions ? Qu’avaient-ils à perdre au fond ? A priori pas grand-chose. Lui du moins, étant donné qu’il n’avait pas de petite amie folle amoureuse de lui qui pourrait le haïr après une infidélité comme celle-ci. Contrairement à Kiana … Kiana qui avait toutes les raisons du monde de s’inquiéter et de se prendre la tête. Pourtant c’était tout de même elle qui souhaitait profiter de leur petit moment intime, tandis que lui refusait tout bonnement de goûter à la saveur sucrée de leurs baisers. Elle ne le laisserait pas tout gâcher, sûrement pas. Elle était bien trop à l’aise avec lui, bien trop heureuse pour qu’il trouve le moyen de lui faire de la peine. Ne pouvait-il donc pas se taire et se laisser un peu aller ? Le fait est qu’il ne voulait pas la faire souffrir. Oui, d’accord. Mais ça n’était pas en la repoussant de la sorte que ça irait mieux, il devait forcément le savoir. Non ? Dans ce cas, il était vraiment naïf d’imaginer qu’elle était capable de l’ignorer, c’était totalement impossible.
    Alors, l’étudiante releva doucement la tête. Elle glissa ses doigts sur la joue d’Enzo, qui frémit sous ses caresses, ce qui la fit sourire. Un doux sourire, sincère. Et ses lèvres vinrent de nouveau se poser sur les siennes, alors même qu’il venait de lui interdire de l’embrasser. Qu’importaient les conséquences, seul comptait l’instant présent. C’avait été un baiser bref mais tellement spontané, tellement vrai. Elle ne jouait plus un rôle désormais, elle était la véritable Kiana Enora Delen. Et pas une pâle imitation de l’une des conquêtes du brun. A contre cœur, elle se détacha de lui. Le visage baigné de rayons de soleil, il était tellement beau à cet instant. Elle aurait voulu conserver cette merveilleuse image de lui toute sa vie.
    « Ce n’est pas un baiser d’adieux. Je ne veux pas te perdre. Et tu n’as pas envie que je parte. »
    Ca, elle en était persuadée. Même s’il semblait vouloir se montrer indifférent à toute cette histoire en prenant une cigarette et en la fumant tranquillement, elle savait très bien qu’il ne souhaitait pas la voir partir. Elle se serrait contre lui, craignant qu’il l’abandonne maintenant qu’elle lui avait avoué qu’elle était incapable de tirer un trait sur lui. Mais elle ne pleurait pas. Et elle ne pleurerait pas, parce qu’il était là, à la soutenir sans même le savoir. Elle avait besoin de lui et sans qu’elle ne comprenne réellement pourquoi, elle était persuadée qu’il resterait auprès d’elle tant que ce serait le cas. A moins qu’il soit assez odieux pour la laisser tomber alors même qu’elle était complètement perdue, désorientée, et sans nul doute sous le charme d’un jeune homme extraordinaire qui n’avait pas conscience de sa valeur. Sous le charme oui, totalement. Et cela l’amenait donc à se poser des questions sur ses sentiments. Qu’il s’agisse de ceux qu’elle ressentait pour Enzo ou ceux qu’elle ressentait pour Kilian, qui n’étaient malgré tout pas négligeables.
    « Je sais que je devrais pas tomber amoureuse d’un garçon comme toi. Mais je sais aussi que t’es pas aussi méchant que tu le dis. »
    Amoureuse ? Ca non, il ne fallait définitivement pas. Mais si seulement tout était si simple ! Kiana n’était pas stupide et elle savait bien comment tout ceci se terminerait. Elle devrait un jour choisir entre les deux garçons auxquels elle tenait le plus. Et cela signifiait avouer à ces deux garçons qu’elle était une incroyable idiote, incapable de se décider. Kiana ne devait pas. C’était une très très très mauvaise idée que de tomber amoureuse de ce jeune homme qui ne voulait pas de son amour qui plus est. La brunette l’observa longuement, silencieuse, réfléchissant à l’emploi du mot « amoureuse ». Et pourquoi avait-elle dit ça à la fin ?!
    « Désolée de te causer autant de problèmes. »

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Enzo G. Stevenson
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MessageSujet: Re: Just like an illusion ;Kiana   Just like an illusion  ;Kiana Icon_minitimeDim 8 Fév 2009 - 2:44

    Passant de tout à rien, passant de la fougue à la colère, passant de la tendresse à la frustration. Enzo ne se contrôlait plus, et à vrai dire, il n’avait jamais apprit à réellement contrôler ses pulsions, non. Il savait rester neutre en toute situation, sarcastique et méchant, voila la seule chose dont il était capable. Mais se contrôler, et contrôler ce qu’il ressentait, les sentiments en ébullition, non. Contrôler l’effet qu’elle lui produisait, et contrôler sa peine à cette avenir inexistant, contrôler sa frustration rebroussée contre lui. Il ne savait pas ce qu’il lui avait prit, sans doute que la colère et la méchanceté avait été la seule solution qu’il avait trouvé à cet instant précis, pour réagir comme à son habitude, car il n’était pas prêt de se rabaisser et de laisser ses habitudes de coté, juste pour elle. Même si au fond de lui-même, il savait qu’elle était sans doute celle qui lui voudrait, celle qui ferait resurgir le petit garçon en lui, le gentil. C’est qu’il pourrait le changer à jamais. Un rêve, un cauchemar peut être ? On dit qu’on souvent qu’on se satisfait du malheur dans lequel on est, Enzo fait sans doute partit de ses gens la, même si il ne se l’avouera pas.
    Même si un sourire faux s’affichait sur son visage, alors qu’à l’instant d’avant il lui avait clairement crié de s’en aller, lui avait balancé les pires méchancetés, pour paraître le plus cruel possible, mais surtout le plus crédible. Réagir sur ses pulsions et la faire partir. Mais il savait pourtant qu’elle avait raison, de réagir ainsi, de ne pas se laisser effrayer, sans doute un coup de charme en plus, ne pas se laisser déboussoler par lui.

    « Tu sais c’que j’crois ? Tu es capable de m’offrir ce que je veux. Mais tu ne veux pas. Tu ne conçois pas que tu puisses être toi-même avec moi. Je me trompe ? »
    C’est comme si elle avait lu en lui dans un livre ouvert. Cette capacité était bien à sens unique, rien ne transperçait d’elle, il n’y décryptait rien, ou à peine, elle représentait une telle énigme, que c’était d’où résidait tout le problème. Elle, avec une facilité déconcertante, avait tout comprit. Enzo était capable d’avoir des sentiments, il l’avait dit lui-même, il était capable d’aimer, mais n’en avait pas envie, ne se voyait plus se livrer à une personne et offrir ce qu’il avait donné, de peur de tout recevoir dans le sens contraire par la suite. Enzo était-il si facile à comprendre ? Il avait toujours pensé qu’il était mystérieux, énigmatique et que c’est delà que tout son charme résidait. Or personne n’avait jamais percé sa carapace, ou peut être uniquement des miettes, de la poussière qui s’évaporait aussitôt dans les énigmes qui laissait à chacun de ses pas, avant de disparaître. Ici, elle avait vu juste, en un coup. Elle savait ce dont il était capable, alors qu’auparavant, sans doute sur le coup de la colère et de la frustration, elle lui avait dit qu’il n’était capable que d’une chose, coucher, et qu’elle ne demandait que ca. C’était incroyable, à la fois bizarre.
    Si bizarre, tels les pas fins qu’elle franchissait vers lui, pour se blottir tout contre lui. Enzo n’avait pas l’habitude de ces gestes tendres, de cette affection presque inconnue, même si elle fut déjà exploitée dans le passé. Aujourd’hui elle était inexistence, pas comme ca. Il ne bougeait pas comme hermétique.

    « Chut. »
    Elle en avait décidé ainsi, elle se blottirait contre lui envers et contre tout, malgré toute la haine qui l’animait, la méchanceté qu’il sortait par paquet. Rien ne l’arrêtait. Il prit la décision de la laisser, si elle préférait ainsi, même si ces gestes étaient trop … à son gout. Ca lui rappelait le passé, l’amour tout simplement ? Celui on le contact de l’autre, ne serait ce qu’une main, apporte déjà tout, ou la tendresse, l’affection sont plus important.
    Elle se collait si fort contre lui, il hésitait péniblement, à tenter un geste, ne serait ce qu’un petit, si indéfinissable. Elle était plus petite que lui bien évidement, il voyait largement au dessus d’elle, avec sa tète au creux de son cou.

    « tu crois sans doute avoir raison », il s’était décidé à parler.
    Mais il fut bien vite coupé, elle se détacha délicatement de lui, de son torse, ses doigts se glissant sous sa chevelure en pagaille. Il ne put s’empêcher de frémir, et de la voir ensuite sourire, un sourire sincère cette fois ci. Elle l’embrasse, de sa propre initiative. Il se laissa faire, il n’avait plus envie de la rejeter, il n’était plus si frustré, non elle se livrait à lui, mais pas physiquement cette fois ci.
    Il fut brève, aussi brève que la chaleur et les battements de son cœur disparurent. Il se sentait comme presque vide, jusqu’à ces paroles comblent ce rien.

    « Ce n’est pas un baiser d’adieux. Je ne veux pas te perdre. Et tu n’as pas envie que je parte. »
    Elle brillait sous les doux rayons de soleil revenu éclairé la pénombre des bois. Elle se re-blottît ensuite tout contre lui. Malgré sa cigarette en main, dont il tira une dernière fois dessus avant de la faire tomber au sol, et d’enfin l’enlacer comme il se doit, de la laisser se blottir au creux de son torse, au creux de son cou, et de l’entourer de ses bras.
    « Je sais que je devrais pas tomber amoureuse d’un garçon comme toi. Mais je sais aussi que t’es pas aussi méchant que tu le dis. »
    Amoureuse, amoureuse, amoureuse … Il n’avait pas rêvé. A cet instant précis, il se rappela que nombreuses étaient celle lui ayant dit ca. Il se demandait presque ce qui les attirait autant. Après tout, il était méchant et n’arrêtait pas de les faire fuir. Mais apparemment, ca rendait encore plus dingues les demoiselles hystériques. Ici, Kiana ne paraissait pas hystérique, mais calme tout contre lui. Comme confiante, savant pertinemment bien qu’il ne lui ferait aucun mal, à elle, il s’en sentait incapable, même si cela allait arriver un jour, ou peut être pas, si il la gardait pour lui, mais cela semblait impossible.
    Tomber amoureuse de lui, c’était la plus mauvaise chose qu’elle aurait faite de sa vie, si elle le savait. Ce n’était sans doute que des paroles en l’air, une façon de dire, de faire. Enzo ne voulait pas marcher, ou alors ne voulait-il pas y croire ?

    « Désolée de te causer autant de problèmes. »
    Le problème d’Enzo s’était bien elle, mais les problèmes au pluriel, non. Elle le bouleversait, si il pouvait simplement le dire, l’expliquer, lui faire passer cette envie enflammée de l’aimer. Mais non, ca paraissait encore une fois impossible.
    Il baissa la tête, son calme pleinement retrouvé, son petit narquois sur le visage, si amusé, elle était toujours blottie contre lui, n’osant pas le regarder. Alors qu’il baissait la tête, et caressait de ses doigts ses cheveux brillant, s’illuminant face à lui, faisait presque de l’ombre au soleil. Passant ses doigts dans chaque petit bout de chevelure retombant sur le bas de son dos. Il colla sa bouche contre cette chevelure, cette tête trop bien pour lui, posa un léger baiser, presque imperceptible, et continua à respirer le doux parfum, qui restait toujours aussi somptueux en pleine forêt depuis plusieurs jours.

    « Je crois que je n’arriverai jamais à te faire partir, même si je le voulais vraiment. »
    Il reposa cette fois ci un baiser plus vibrant sur son crane, et prit de ses deux mains cette tête, la relevant vers la sienne, passant ses paumes sur ses joues.
    « Tu dois être folle … de t’enticher à un tel point de moi. »
    Il sourit, un vrai sourire, plein de vie.
    « Vraiment ! »
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MessageSujet: Re: Just like an illusion ;Kiana   Just like an illusion  ;Kiana Icon_minitimeDim 8 Fév 2009 - 17:22


    Lunatique. Enzo était un éternel lunatique. Il ne savait pas ce qu’il voulait, et cela pouvait devenir très pénible. Kiana n’était pas sûre de la conduite à adopter avec lui, et elle ne pouvait pas anticiper ses réactions. Si un moment il se montrait comme le plus doux des agneaux, il pouvait tout aussi bien devenir le pire des salauds l’instant d’après. Alors oui, c’était plutôt perturbant. C’est pourquoi elle ne s’y laissa pas prendre et lorsqu’il lui fit ces sarcasmes peu avenants, elle conserva son visage serein et calme. Il ne parviendrait pas à l’effrayer, elle lui tiendrait tête.
    « C’est le cas ? »
    Bien sûr qu’elle avait raison, et le fait qu’il ne nie pas ses théories confirmait bien qu’elle avait vu juste.
    Mais il ne semblait plus si réticent, il l’avait entourée de ses bras et avait déposé un baiser sur son front, un geste tendre qui ne put que la surprendre.
    « Et tu dois être fou de t’enticher à tel point d’une fille comme moi. »
    Répliqua-t-elle avec un sourire malicieux, en reprenant sa formulation. Il n’avait pas tort, en disant qu’elle était folle. C’était même peu de le dire, puisqu’elle savait pertinemment qu’il était un salaud, qu’il était capable de lui faire du mal et qu’il le ferait sans doute. Folle, amoureuse ? Ces mots ne se valaient-ils pas ? Après tout … L’amour est un sentiment irrationnel, incompréhensible, dangereux et pourtant tellement attirant. Le ressentir revenait à perdre le contrôle de soi, ce qu’elle haïssait particulièrement, surtout lorsque le garçon auquel elle pensait tant était Enzo Stevenson, l’étudiant le plus détestable du campus. Mais lui n’était-il pas fou aussi ? Après tout, il semblait tellement différent en sa compagnie, là, tout contre elle, les bras entourant sa taille fine, les lèvres embrassant doucement son front. Bon, de là à parler d’amour, elle n’y était pas. Non qu’il n’en soit pas capable, mais il était un peu tôt pour envisager ceci. Cela dit il s’était entiché d’elle également, il ne pourrait pas lui faire croire le contraire. Même s’il n’était pas du genre à s’attacher à n’importe qui, il la voyait différemment, ce qu’il avait prouvé lorsqu’il avait refusé de coucher avec elle. Etait-ce la première fois qu’il repoussait ainsi une femme ? Quoiqu’il en soit, le fait qu’il soit si doux avec elle n’était pas pour déplaire à Kiana, qui aimait se sentir aussi privilégiée et importante à ses yeux. Kilian lui donnait déjà cette impression mais c’était tellement différent ici. Enzo n’était pas Kilian, et Kilian n’était pas Enzo. Ils avaient chacun un charme bien à eux, et n’avaient rien à envier l’un à l’autre. C’était pour cette raison qu’elle était d’ailleurs incapable de choisir celui qui était vraiment fait pour elle. Peut-être devrait-elle attendre un peu et voir comment les choses se passeraient …
    « J’ai envie de toi. »
    Non, Kiana n’insistait pas. Elle avait bien compris qu’ils ne coucheraient pas ensemble et ne s’en portait que plus rassurée d’ailleurs. C’est vrai que malgré l’assurance dont elle avait fait preuve, la brunette avait eu un peu peur, de passer un cap aussi important comme celui-ci, avec lui qui avait tant d’expérience. Et si elle ne lui plaisait pas ? Si elle faisait les choses mal … ? Elle n’était pas sûre de savoir quoi faire, c’était bien trop … Bien trop effrayant. Le fait était qu’elle ne pouvait pas se lancer ainsi dans l’inconnu, pas avec Enzo du moins. D’autant que sa mère lui avait souvent répété d’une fille se souvenait de sa première fois toute sa vie, et elle ne voulait pas se rappeler de lui. Non, parce qu’elle savait déjà comment se terminerait toute cette histoire, c’était une évidence. Elle voulait se souvenir de Kilian, son petit ami, l’homme qu’elle aimait et qui ne la ferait jamais souffrir.
    Voyant qu’Enzo avait mal compris le sens de ses mots, elle s’empressa de le rassurer et de lui souffler, une main posée délicatement sur son torse :
    « Non, chut. C’que j’veux dire, c’est que … C’est que j’ai envie que tu m’appartiennes. J’ai envie que tu sois à moi. Je sais que c’est mal. Mais j’te veux. Juste pour moi. »
    Cela ressemblait fort à une déclaration d’amour, je vous l’avoue. Et peut-être en était-ce une. En réalité, elle voulait seulement lui faire comprendre que ce qu’elle ressentait pour lui était bien loin d’être passager. Et c’était aussi un moyen de l’inciter à ne pas voir d’autres filles. Elle n’avait pas envie qu’il embrasse une autre comme il l’avait embrassée aujourd’hui, elle s’en sentirait trahie même s’il n’avait aucun compte à lui rendre. C’est vrai qu’il était coureur de jupons, qu’il aimait séduire. Mais elle ne supporterait jamais de l’observer, de loin, à câliner l’une de ses nombreuses amantes. Cependant, si elle osait dire quelque chose à ce sujet, lui n’hésiterait donc pas à lui parler de son petit ami officiel … Il n’appréciait peut-être pas. D’un autre côté … Elle aurait aimé qu’il soit jaloux, qu’il l’évoque. Qu’il en parle, même s’il s’énervait. Cela lui prouverait ainsi qu’il tenait à être le seul et unique garçon qu’elle fréquentait. Mais rien n’était officiel entre eux. Alors pourquoi piquerait-il une crise franchement ?
    Et tandis qu’elle était perdue dans des réflexions assez intenses, elle fut perturbée par quelque chose de très dérangeant. Quelques gouttes de pluies s’écrasaient sur le sol, sur les joues éternellement rouges de Kiana et sur le nez d’Enzo, ce qui la fit doucement sourire. Le temps semblait jouer contre eux. Et puis, c’était assez étonnant, car le ciel était bien clair quelques instants plus tôt. Et maintenant qu’ils osaient enfin s’avouer que leur relation n’était pas si platonique que ça, voilà qu’ils étaient contraints d’abandonner leur court instant d’égarement.
    « Décidément, les éléments sont contre nous. Tu crois que ça veut dire qu’on doit rentrer ? »
    Demanda-t-elle d’une voix qui cachait mal sa déception. Elle n’avait pas envie de le quitter, pas maintenant. Elle décidait de profiter du dernier moment qu’il leur restait seul à seul et prit sa main, puis se remit à avancer au travers des arbres qui leur barraient la route. Ils restèrent silencieux un temps, mais Kiana se sentit obligée de reposer cette question qui lui tenait tant à cœur et à laquelle elle devait avoir une réponse, sans quoi elle serait incapable de retourner au campement. Alors, sans s’arrêter, elle l’interrogea.
    « Enzo … T’as pas répondu à ma question tout à l’heure. »
    Elle marqua une pause et réfléchit quelques instants. Etait-ce une bonne idée que de lui demander une chose pareille ? Kiana se disait qu’elle n’avait peut-être pas envie de savoir tout compte fait. Mais elle se devait tout de même de poser cette foutue question. Elle ne voulait pas se rendre compte qu’il ne lui parlait plus sans s’y être préparée avant.
    « Qu’est ce que ça sera au campement ? Est-ce que tu vas m’ignorer ? J’comprendrais bien sûr. Mais j’veux juste savoir. Histoire de ne pas avoir de mauvaise surprise. »
    Voilà, c’était dit. Et elle s’attendait à tout, avec lui. De la plus méchante des répliques à la plus belle des déclarations d’amour. Même si cette dernière option la laisserait sans doute bouche bée. Alors toujours en marchant, elle entrelaça ses doigts aux siens, signe qu’elle était prête à tout entendre, ou presque. Il pourrait lui répondre en tout franchise, elle ne lui en voudrait jamais.
    « Et ne mens pas s’il te plaît. »

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