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 call to arms - Kiana

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MessageSujet: call to arms - Kiana   call to arms - Kiana Icon_minitimeMer 1 Juil 2009 - 3:37

call to arms - Kiana Kat4 call to arms - Kiana Newp14


Thybalt
Kiana




    Cher ami...

    Voilà bien longtemps que je ne m'étais plus adressé à toi. Reçois ici mes regrets et mes plus plates excuses, parce que reste un fidèle compagnon à qui je n'ose rien masquer. Ce soir, la lune est pleine, ses rayons éclatent et apaise ma peau. Je ne saurais exprimer le bonheur que je ressens en cet instant si doux. Seul, installé là comme toujours, je rédige et me confie à toi. Nul ne peut te lire, nul ne peut deviner mes sombres secrets. Moi, cet être malade qui ne peut survivre que quelques années, j'avoue avoir de plus en plus de mal à cacher mes souffrances. Les coups semblent devenir de plus en plus rude et plus aucun de mes cachets ne parait les apaiser. Suis-je donc condamné à vivre en souffrant jusqu'à ce que la mort vienne me chercher ? Je ne veux pas et ne pourrai certainement jamais le vouloir au fond. Alors je te demande de garder ces quelques écrits pour toi mon ami : bientôt, je pense faire un pas nouveau dans mon existence. Et pas des moindres. Ne dit-on pas que les drogues apaisent nos douleurs lorsqu'on se meurt ? Parce que, ma seule échappatoire se présente ainsi : m'abaisser à ce que l'on nomme "la débauche". Jamais je ne pensais en arriver à ce point. Me voilà misérable, me voilà dépendant. Parce qu'au fond, je ne pense pas avoir la force de luter contre ce mal. Et surtout pas ce soir.

    Cela expliquerait-il ma conduite ces derniers temps ? Moi, que l'on dit plus sauvage... Que l'on dit plus distant. Quoiqu'il en soit, en cette belle nuit, pour rien monde je ne souhaiterait gâcher ce qui m'attend. Une récompense à mes efforts de survie... Quel drame d'en arriver à cela. Le plaisir avant la douleur. Cet ange, je l'aime. Je ne saurais définir précisemment quelle forme d'amour nos échangent nous font partager, mais j'apprécie sa compagnie, et je ne fais que la réclamer...

    Allons bon mon ami, je stope ici ce discours car il est temps pour moi de m'en aller vers elle.


    Les temps paraissaient pourtant si propices. La clarté de la lune, la douceur du vent, la tiédeur de la température. Un brouillard blanc de fumée filtra des lèvres entrouvertes du jeune homme brun alors qu'il refermait son calpin. Installé, là, sur les marches d’un escalier abandonné, il contemplait paisiblement chaque petit détail l’entourant. Passionné par ce que l’homme était à même de détruire. L’environnement et la nature : leur propre logement. Ne dit-on pas que l’espèce humaine est supérieure de par son intelligence ? Que doit-on donc y voir dans ces paroles… La bêtise, à ne pas en douter. Parce que l’homme est bon par nature, c’est la société qui le rend mauvais. Tel était l’opinion de certains grands auteurs de l’époque. Et un avis partagé au vu du regard haineux et las qu’adressait le solitaire garçon à son regard dans une flaque d’eau plus basse. Se redressant avec lenteur en rangeant son "ami" dans le creux d'une poche de son pantalon, Thybalt porta son regard aux cieux. Une belle et somptueuse pleine lune. Il sourit tendrement avant de terminer sa cigarette, déposant avec souplesse le mégot sur les marches qu’il venait de quitter. Sautant habilement du petit muret encadrant ces dernières, Dickens regagna enfin la terre-ferme. Inspirant, soupirant, il admira une dernière fois le bâtiment derrière lui. Ah… Quel beau lieu, quel tendre habitat. Mais l’appel de l’ange restait plus fort que tout. Alors il quitta les lieux, s’enfonçant sans crainte dans des bois trop mal connus…

    Nocturne ballade au clair de lune, Thybalt ne craignait guère ces quelques légendes que l’on contait sur ces terres. Qu’est-ce cela importait au fond ? Quoiqu’il puisse lui arriver, au fond, le courageux malade n’a guère trop l’intention de réclamer la peur de vivre. Alors mettons donc cela de côté pour oublier et s’abandonner aux justes plaisirs qu’on nous offre. Parce qu’il était conscient qu’enfin ce soir il pourrait apprécier une nouvelle fois la peau de son amante de minuit, le brun garçon n’éprouvait nul remords à s’aventurer dans des lieux comme cette forêt. Il savait, il songeait déjà à quoi il pourrait bien se trouver confronté, mais à dire vrai, cela n’avait d’importance comparé à ce à quoi il aspirait véritablement. Dire qu’il ignorait même son identité… Nommant sa peau et sa silhouette aimée par de simples surnoms, des murmures soufflés au milieu d’une belle nuit. Au fond, une liaison dangereuse et interdite, mais l’humain stupide n’est-il pas condamné à s’éprendre de la prohibition ?

    Les feuillages l’envahissaient, les herbes caressant le tissu de son Jean foncé, les ronces griffant avec douceur la peau de ses bras nus. Petit aventurier, Thybalt se plaisait à ainsi se donner à Mère Nature. Il aimait cet endroit. Il aimait le défier. Quel plus bel échange que de lui offrir le vice ? C’est tout du moins ce à quoi songeait silencieusement le garçon alors qu’il arrivait enfin au bout de son sentier. A quelques pas de lui : cette clairière. Lieu de rendez-vous ultime de son ange tant attendu. Parce qu’il ne pouvait désormais se passer de leurs échanges, Dickens avait prit pour option de la recroiser chaque soir de pleine lune, au même lieu que la première fois. Cela étant fait, aucun des deux n’avait encore manqué à son invitation secrète.

    Mais les rêveries de l’étudiant se stoppèrent sur le champ. Son regard se posant sur une ombre au loin. Etait-ce elle ? Etait-ce celle qui l’attendait ? Un fin sourire releva ses lèvres, il s’avança en serpentant le long des troncs d’arbres qui les séparaient. Parce qu’elle ne l’avait toujours pas aperçu, il profitait un peu plus de son avantage. Feignant qu’elle le découvre avant son arrivée ‘’surprise’’. Parce que même au beau milieu de la nuit il faut savoir sourire – bien que ce genre de critères ne fassent pas parti essentielle du caractère du concerné -. Mais qu’importent ces détails. Elle était là. Juste devant lui… A quelques pas. Il aurait soufflé un mot qu’elle l’aurait entendu. Et c’est d’ailleurs ce que le beau jeune homme se décida à faire :

      « Excusez-moi… »


    Masquant son visage dans l’ombre, il se terrait. Patient et attentif, sans pour autant lui laisser le temps d’agir. Thybalt s’avança, se dévoilant aux éclats de la lune qui masquait leur fuite commune. Elle, lui faisait dos. Il enlaça très doucement sa taille, posant son visage sur l’une de ses épaules afin d’y souffler le reste de sa phrase inachevée.

      « Je suis en retard. »

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