Le vilain petit canard. [FINI

-> Très tôt le matin, résidence des Kappa-Gamma.

Un lendemain de soirée comme tant d'autres, un mal de crâne herculéen et une envie de gerber pas possible. La demoiselle se glissa mollement hors de la couette rouge, avança avec une grâce contestable et fini par s'écraser contre le mini-frigidaire qu'elle gardait jalousement dans sa chambre.
Dans ce petit frigo se cachait sa solution miracle contre la gueule de bois des lendemains de fête et elle la sortie avec un soupir victorieux. Vodka et jus d'orange, le cocktail parfais pour bien commencer un weekend qui s'annonçait pourrit. En effet pour ces jours de repos, durant lesquelles les étudiants préféraient faire la fête que réviser, rien n'avait été prévu. Aucune petite soirée sympathiquement arrosée ne viendrait tirer la jolie blonde de sa déprime.
Elle se traina un verre à la main jusqu'à son lit, sur lequel elle s'écrasa de tout son poids.
Se retournant presque immédiatement en constatant qu'elle avait écrasée quelque chose.
Ou plutôt quelqu'un puisqu'un beau trentenaire brun se trouvait allonger dans son lit, celui-ci remua un peu avant d'ouvrir les yeux et de la regarder d'un air perdu.
Regard inquiet qui rencontra les yeux inexpressifs de la jeune femme, il lui fallut d'ailleurs quelques secondes avant de comprendre ce que faisait ce bel homme dans ses draps.
La réponse était pourtant simple...
Ecstasy, l'endroit ou le jeune avocat avait fêté hier son enterrement de vie de garçon.
Endroit où il avait également abusé sur la bouteille et s'était fait battre lamentablement, par une frêle étudiante, à son propre jeu.
Ils avaient enchainés les cul-sec de goldstrike une bonne partie de la nuit et ce ne fut finalement que lorsqu'elle apprit les raisons de sa présence dans les lieux qu'elle décida qu'il serait son jouet pour la nuit. C'était malheureusement une des fâcheuses tendances qu'elle avait, pourrir la vie de ceux qu'elle ne connait absolument pas pour oublier à quel point sa propre existence est dénuer de sens.
Elle avait donc décroché avec plaisir le téléphone portable du fiancé, lorsque sa future femme l'avait appelé, sous le regard amusé des copains de celui-ci qui semblaient presque autant fascinés par les verres d'alcool vides qui gisaient autours d'eux que par les fesses de Mànùeyla.
Celle-ci s'allongea confortablement sur son lit, tendant le verre de vodka-orange au brun encore endormit, et adressa un sourire adorable au jeune homme. Finissant par lui demander sur un ton froid pour finir de le réveiller:

Mànùeyla: Alors bel endormi tu as bien profité de la nuit?
Le Fiancé: Qu'est-ce-qu'il s'est passé?
Mànùeyla: Tu as trop bu, tu as dragué une étudiante d'à peine vingt-ans, tu lui a fait l'amour et tu as une charmante ex-fiancée qui t'attend à la maison et qui connait déjà toute l'histoire.
Le Fiancé: De quoi?
Mànùeyla: Tu viens de faire une belle connerie et je suis ravie de t'avoir aidée.
Le Fiancé: Bordel, t'es qu'une salope. Pourquoi t'as appelée Jessica.
Mànùeyla: C'est elle qui t'as appelée et tu m'as filer le téléphone en te marrant. Assume quand tu fais de la merde.

Il s'était redressé d'un bond, balançant le verre que lui tendait la blondinette du même mouvement et le regard rageur qu'il lui adressa aurait fait frissonner n'importe qu'elle autres personnes censée.
Le problème étant que la jeune-femme n'était pas une personne censée et que se conduire à sa propre perte n'était pas un réel souci pour elle. Aussi lorsqu'elle commença à étouffer un petit rire l'autre la regarda t-il avec étonnement, du moins les premières secondes, il eut ensuite l'idée de se venger en lui envoyant un coup de pied mémorable dans l'estomac.
Après quoi il quitta l'appartement d'étudiant en grommelant.
Mànùeyla resta plusieurs minutes immobile sur son lit et ce ne fut que lorsqu'on frappa à sa porte qu'elle sembla réagir à nouveau.

Kappa-Gamma: Mànù t'es là?
Mànùeyla: Nan.
Kappa-Gamma: Est-ce-que tout va bien?
Mànùeyla: La grande forme.
Kappa-Gamma: Parce que j'ai entendu du bruit et yah un mec qui est pas de l'université qui vient de sortir de ta chambre, en plus il m'a insulté.
Mànùeyla: J'le comprend.
Kappa-Gamma: De quoi?
Mànùeyla: J'disais que j'aurais aussi insultée une emmerdeuse comme toi.
Kappa-Gamma: Va te faire foutre Mànùeyla, j'voulais juste t'aider.
Mànùeyla: T'as fait ta BA tu peux te barrer maintenant.

La belle blonde se recroquevilla sur son lit. Elle n'aimait pas réellement être aussi méchante avec les autres, mais ça la protégeait et la défoulait en même temps.
Une nausée prit le dessus et elle n'eut que le temps de pencher ça tête au dessus du vide pour vomir.
La première pensée qui lui traversa l'esprit, et elle s'en voulut presque immédiatement après, fut qu'elle n'aurait pas besoin d'enfoncer sa main dans sa gorge aujourd'hui.
C'était stupide, mais c'était le genre de choses qui avaient fini par rythmer sa vie. Encore plus depuis que ses parents l'avaient envoyés à Greenville et qu'elle ne les avait revu que deux fois depuis.
Elle observa quelques instants sa bile, les larmes aux yeux à cause de la douleur de sa gorge, puis se leva une bonne fois pour toute.
S'enfermant rapidement dans la salle de bain, elle se brossa les dents et enfila un maillot de bain, sur lequel elle se contenta de passer un mini-short et un débardeur.
Elle sortie de sa chambre d'étudiante sans avoir nettoyer le sol, direction la piscine après avoir allumé son petit déjeuné, un join.



-> Milieu de matinée, piscine municipale.


Sortie des vestiaires féminins dans une aguichant bikini rouge, qui ne cachait pas l'hématome nouvellement violacé qui se dessinait sur son ventre plat, la belle Mànùeyla s'avança en direction de la porte qui menait aux bassins extérieur.
Plusieurs yeux la suivirent du regard alors qu'elle sortait et lorsque le soleil caressa sa peau pâle elle dût plisser les yeux, à cause de la lumière trop vive.
Finalement elle repéra pour son plus grand plaisir quelque chose de totalement inattendue.
Un sourire mi-enfantin mi-prédateur étira ses lèvres alors qu'elle plongeait dans l'eau fraiche.
Il n'était que 10h00 pourtant la journée s'annonçait moins ennuyeuse que prévu.
Lorsqu'elle émergea de la surface, repoussant dans un geste presque érotique ses cheveux de son visage, elle se trouvait face à un charmant blondinet.
Jeune homme venu avec une bande de copain qui l'observait avec intérêt, partager entre le plaisir de voir la belle étudiante et l'amusement de retrouver leur ami dans une pareille situation.

Mànùeyla: Noah, c'est un plaisir de te croiser ici. Par hasard en plus.

L'Autre membre a abandonné son personnage.