Tous nous avons peur ; c'est la peur qui nous guide, mais la plupart d'entre nous l'ignorent

Des rayons solaires éclairaient l’une des chambres de la confrérie SIGMA OMICRON. Un lit était vide et l’autre formait une étrange bosse, une jeune fille dormait à pont fermer, elle semblait très fatiguée, car il était presque deux heures de l’après midi. Un bruit sourd commença à retentir dans ses oreilles, il devenait de plus en plus fort. C’était le signe qu’elle commençait à s’éveiller, tout doucement mais sûrement. Une main aveugle tâtonnée une table de chevet renversant les objets et bijoux qui s’y trouvaient mais le bruit sonore cessa enfin. En s’approchant un peu plus du lit on peut distinguer une crinière noire et désordonnée. Un œil s’ouvre, puis l’autre, un bâillement déchira le silence de la chambre, la jeune femme se releva doucement, une douleur horrible lui martelait le crâne. Elle passa sa main sur son visage, pour ensuite le frottait et se réveiller, mais à peine eut elle touchée son œil droit qu’une douleur horrible la lança. Elle se leva et se dirigea vers son miroir pour voir qu’elle était la cause de cette douleur. C’est donc d’un pas peu éveillé que la jeune femme parcourra la chambre, elle prit place sur la chaise, et tourna le miroir dans sa direction avant de laisser échapper un cri d’horreur. Elle avait un énorme cocard bleu autour de son œil droit. Apparemment la soirée avait était plus qu’arrosée pour la jeune femme. Elle fixa son regard dans le miroir et tenta de rappeler.

Aussitôt après s’être rappelée cette mésaventure, la jeune femme versa une ou deux larmes, car elle était triste de se rappeler ce qui s’était passait hier. Elle prit sa brosse à cheveux et commença et à les brosser doucement pour éviter de se faire mal. Une fois terminée elle prit un jean et sweat-shirt qu’elle enfila en prenant garde de ne pas toucher son œil qui était douloureux. Elle mit sa capuche sur sa tête, attacha les lacets de ses baskets. Elle n’avait pas tentée de camoufler son cocard par du maquillage ou autre artifice car il était tellement bleu et foncé que ça n’aurait servit à rien, la seule chose qu’elle avait mit c’était des lunettes de soleil. Enfin prête, elle prit la direction de la patinoire.

Une fois qu’elle eut payée son entrée à l’accueil, elle chercha son amie du regard, et vit alors une tête blonde qui lui faisait de grand signe avec les bras, elle reconnue son amie, et la rejoignit le plus vite possible. Elle arriva enfin prés d’elle.

« Prête, tu vas voir je vais t’aplatir comme une crêpe. » Fit elle en rigolant, mais son rire fut douloureux, car son bleu la lançait affreusement. Mais heureusement pour elle ses lunettes cachées bien son œil. Les deux jeunes femmes chaussèrent leurs patins et prirent place sur la piste de glace, après un ou deux tours de piste, October s’adressa à Andromaque. Celle-ci freina et se posa sur le bord de la piste s’appuyant sur la balustrade. Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres.

« Je m’en doutais, tu ne t’en souviens pas. » Puis elle leva la tête dans la direction de son amie, et ôta ses lunettes de soleil. « Disons qu’on a eu un p’tit différent toi et moi, j’ai voulut te ramener avec moi car tu semblais avoir trop bu, tu m’as dis que t’appelais Ellen, d'ailleus c'est qui Ellen, enfin bref je t’ai pris par le bras pour te ramener et tu m’as mit un sacré coup de point, comme tu peux le voir et ne voulant pas te frapper et vu que tu ne voulais pas venir, je te laisser au bar. » fit elle en lâchant un sourire. Voyant la tête horrifiée de son amie, cette dernière la rassura aussitôt.

« Ne t’en fais pas, je ne t’en veux pas, je ne m’en souvenais même pas jusqu’à ce matin. »

Puis la prise dans ses bras un instant pour la rassurer et lui fit un joli sourire. Elle remit alors délicatement ses lunettes de soleil sur son nez pour éviter d’effrayer les autres patineurs.

« Sinon toi tu t’es bien amusée pendant que je n’étais pas là ? »

Ne dit-on pas tout se sait un jour??? Mais est-ce pour autant que toute vérité est bonne à dire ??? October était pleinement conscience qu’à mentir de cette façon un jour ou l’autre ça va éclater… Peut-être était-ce pour aujourd’hui ? En effet, October venait une nouvelle de mentir à Andromaque, mais malheureusement pour elle, la jolie brune s’est rendue compte que c’était un mensonge. Certes, ce n’est qu’un petit bobard, mais dès qu’on faisait ce genre de remarque à October, celle-ci devenait toute rouge et hésitante, donc strictement impossible pour elle de persuader les gens de croire à son mensonge. October s’entortilla les cheveux sur son index droit et tenta de cacher son embarras…

Dix minutes, vingt minutes, une heure…il n’y pas de différences ! Je n’ai aucune notion du temps, donc peut-être que oui, je suis restée plus longtemps que dix minutes, et comme tu l’as bien vu j’étais saoule alors je ne sais plus vraiment quand je suis rentrée !

October s’enfonça de plus en plus dans son mensonge alors, pour ne pas éveiller les soupçons de son amie, elle essaya de prendre un air décontracté et en lui faisant un énorme sourire elle la prit dans ses bras.

Désolée….mais je t’assure que je m’amuse vraiment mieux quand tu es avec moi !!! Hier ça a vraiment été une soirée pourrie !!! Plus jamais ça, je te le promets !

Son « Désolée » était à la fois pour s’excuser de son comportement de la veille, mais également pour s’excuser de lui mentir constamment…. Et puis là, la phrase qu’elle venait de dire était pleine de vérité, car en effet sa soirée avait bien était pourrie, se lever dans les bras d’un inconnu il y a mieux… et elle espérait de toutes ses forces que plus jamais elle revivrait ça, mais cela était un combat perdu d’avance. Depuis sa naissance, elle doit vivre avec sa double personnalité, comment lui était possible qu’un beau jour, elle arrive à vivre comme une personne normale, pourtant ce n’était pas l’envie qui lui manquer…alors le dicton quand on veut on peut, faisait bien rire October ! Et là, ce qu’il devait se produire un jour ou l’autre, arriva…Andromaque voulait savoir qui était cette Ellen, et vu la façon dont elle le disait, si October tenta de dire que ce n’était personne et qu’elle avait juste dit ce nom parce qu’elle était ivre cela ne passerait pas, Andromaque ne serait pas prête à la croire…October prit une profonde inspiration…

Ellen dit-elle à voix basse de peur que rien qu’en prononçant son nom, cette dernière décide de se réveiller. Je ne sais pas qui est cette Ell…fille. Parfois c’est le subconscient qui agit à notre place… C’est peut-être le nom de ma mère biologique, c’est vrai que ça peut-être paraître dingue comme théorie, sachant que je ne connais rien d’elle, mais c’est quand-même elle qui m’a mise au monde, alors je suis liée à elle. Je sais que ça peut paraître stupide, mais je ne vois seulement comme explication, car je ne connais aucune personne qui porte ce nom.

La théorie que venait d’expliquer October, avait longtemps trotter dans sa tête, car c’est vrai que c’est étrange qu’October décida de prendre comme nom Ellen, elle était persuadée que ce n’était pas par hasard…et sa première explication venait sur le fait que sa mère biologique devait s’appeler ainsi…Par contre ce qui l’effrayait October, c’est que même si elle venait de dire qu’elle ne connaissait aucune personne qui portait ce nom, en réalité c’était faux, car elle savait que dans les disparus de la forêt durant Halloween 1988, quelqu’un s’appelait Ellen…Certes elle ne la connaissait pas personnellement, puisque celle-ci avait disparu en 1988 alors qu’elle était née en 1987, mais on lui en avait tellement parlé, qu’elle se demandait si cette fameuse Ellen n’était pas sa mère..En effet, ses parents biologiques ont découvert October quelques jours après Halloween 1988 dans la forêt de Greenville, et de plus ; October a la sensation d’être attachée à la forêt. Mais pour le moment présent, elle espérait juste qu’Andromaque ne fasse pas le rapprochement entre Ellen, prénom qu’October utilise et Ellen, la disparue de 1988…

October continua à patiner, mais faut croire que ce n’était pas pour elle, elle chuta, mais heureusement que son amie était là pour la relever et fit une remarque qui interpella October..

Mais tu crois que tous nos rêves peuvent devenir réalité ? Et qu’il suffit qu’on ait de la persévérance pour les réaliser ?

October avait toujours rêvé d’être patineuse mais son rêve le plus important était d’être une personne normale, et elle avait du mal à croire qu’il pouvait devenir réalité… mais elle avait besoin de poser la question de son amie, en espérant que sa réponse pouvait la rassurer. Andromaque tendit la main à October et lui prodigua quelques conseils. Mais le groupe de garçons qui venaient de rigoler devant sa chute, se moqua de nouveau quand ils virent les deux amies se tenir par la main. Elle entendit qu’ils chuchotaient des choses du genre « oh quel magnifique couple ». October soupira et tenta de rester calme car elle savait que si ils continuaient, Ellen risquerait bien d’intervenir…