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 [TERMINE] In these shadows - PV Alis

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MessageSujet: [TERMINE] In these shadows - PV Alis   [TERMINE] In these shadows - PV Alis Icon_minitimeMer 14 Jan 2009 - 21:37

    « C’est de vos soins que va dépendre le dénouement de cette intrigue. » Laclos
    • Noah A. McAllister && Alis T. Vaast


    De toute façon, il l’avait su dès que la proposition avait été lancée, cette excursion au beau milieu d’une forêt dite hantée était une mauvaise idée. Chaque matin, il se pelotonnait encore un peu plus dans son sac de couchage, planqué sous un monceau de couverture, et ne cessait de se répéter qu’il n’aurait jamais du venir. Alors… à cette étape, vous vous demandez sans doute pourquoi donc s’était il porté volontaire ? Eh bien, il ne vous l’avouerait sans doute jamais de la vie, mais Noah lui-même ne savait absolument pas ce qu’il fichait ici. Encore heureux, il n’était pas seul. Inutile de préciser que dans le cas contraire, il aurait bien vite ramassé tente et caleçons avant de sortir en vitesse de cette forêt, qui n’inspirait en général que des idées on ne peut plus mortifères. Bien sûr, il n’avait fait part de ses craintes à personne : Noah de toute façon, avait toujours vécu avec sa fidèle compagne la Peur, toujours là lorsqu’il en avait le moins besoin. Il s’efforçait de la mettre de côté parfois, mais il y arrivait rarement, tant elle s’accrochait à lui. Elle coulait dans ses veines, faisait vibrer ses muscles et battre son cœur. Peut-être que sans elle, il serait déjà mort. Peut-être. Bref, une fois qu’on n’y avait goûté à cette Peur, elle ne vous quittait plus. Suçant le sang et la moelle. Suçant toute capacité de réflexion. Il ne voyait rien de glorieux à sa prudence trois fois trop grande, et s’il criait rarement, il n’en avait pas moins les cheveux dressés en permanence (Image bien sûre… qu’alliez-vous imaginer?)

    Et ce fut donc un matin, qu’il émergea du sommeil, sortant prudemment la tête de sous son amas de couverture. Personne en vu. Le soleil ne brillait pas et il faisait encore sombre. Son portable ne captait aucun réseau, et il n’avait jamais possédé de montre. Autant vous dire qu’il le regrettait amèrement aujourd’hui. Il se redressa, poussant un long et profond soupir, comme il en faisait tant depuis qu’il était ici. Le plus sage sûrement, serait de rester terré sous ses couvertures. Seulement… il se dégagea vivement du sac, et sortit tout aussi rapidement de la tente, les cheveux en bataille. Les paupières encore lourdes d’un mauvais sommeil, il bailla longuement avant de s’étirer, sous l’ombre des arbres. Le soleil ne perçait pas encore et ne le ferait peut-être jamais. Debout devant sa petite « maison », il observait les alentours, cherchant l’indice d’un mouvement dans les tentes avoisinantes. Rien. Il paraissait être le seul debout. Etait-il si tôt ? Il entra dans la tente, se dénicha un pull, et sortit de nouveau, avant de fermer définitivement l’habitacle de toile. Aussitôt, l’obscurité l’enveloppa. Faisait-il aussi noir lorsqu’il était sorti la première fois ? Noah frissonna, et lorsqu’il soupira, un léger nuage de vapeur blanchâtre s’éleva dans les airs. Il l’observa un instant, jusqu’à ce qu’il disparaisse complètement. Qu’allait-il faire à présent ? S’éloigner ? Certainement pas, il n’était pas assez givré pour sortir du campement seul. Un craquement se fit entendre dans son dos, et si un frison le parcouru de part en part, il n’osa pas se retourner, de peur d’apercevoir deux points luisants briller dans l’obscurité des bois. Il avait vu assez de films d’horreur pour imaginer le pire…

    Le silence devint soudain oppressant. Plus un bruit ne se faisait entendre, à part quelques craquements suspects en provenance des bois, ainsi que le bruissement du vent dans les feuilles. En bon Ecossais qu’il était, il adorait la nature : il en avait passé des heures, étant enfant, à se rouler dans l’herbe haute des plaines immenses de son pays. Mais voilà : si la nature lui plaisait, la forêt n’était pas spécialement son truc. Beaucoup trop d’arbres à son goût… d’endroits où pouvait se planquer n’importe quoi, bienveillants ou non. Il se frotta un instant les tempes, tentant d’ôter les images de sang et de chasse qui avaient envahi son esprit. Il poussa un léger râle d’agacement, avant de finalement s’asseoir devant sa tante. L’air frais lui faisait du bien, et il n’était pas assez fatigué pour se glisser de nouveau sous ses couvertures. Il était tout aussi bien là… c’est du moins ce dont il était persuadé jusqu’à ce qu’un nouveau craquement, derrière sa tente, le fasse de nouveau frissonner. Rêvait-il, ou bien les bruits se rapprochaient ? Et dire que personne n’était encore levé… et visiblement, il faudrait encore un moment avant que quelqu’un ne daigne venir lui tenir compagnie. Ce n’était pas qu’il aimait follement les autres non mais… tout sauf se retrouver totalement seul avec ce craquement régulier pour tout bruit de fond.


Dernière édition par Noah A. McAllister le Sam 18 Avr 2009 - 23:34, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [TERMINE] In these shadows - PV Alis   [TERMINE] In these shadows - PV Alis Icon_minitimeSam 17 Jan 2009 - 3:09

    Nuit blanche. Allez savoir pourquoi, cette nuit ne fut pas la sienne. Il tenta pourtant à plusieurs reprises de se libérer enfin dans les bras de Morphée..Mais ce dernier le refoula, le refusa catégoriquement. Saloperie. Bien qu'il crut tout de même à plusieurs reprises avoir plongé dans un sommeil..Il finissait pas s'éveiller quelques minutes après. C'était très stressant pour lui, inconfortable. Mais de toute façon, depuis toujours, l'insomnie était son amie. Amie depuis sa tendre enfance, elle lui faisait découvrir les étoiles, et puis, plus grand, les fêtes et puis, naturellement, pour finir, les filles et les nuits torrides. Bah quoi? Évidemment qu'il ne perdait pas le nord. Attendez, vous voyez Alis penser sans faufiler ses pensés vers les filles? Non? Moi non plus. Donc pour revenir au point de départ, l'insomnie fut de tout temps avec lui. Il n'a jamais vraiment dormi une nuit pleine. Toujours des morceaux, qu'il rattrapait l'après midi par une sieste. Oh les siestes...Ce sont ces moments préférés de la journée. Doux et tendre, il les adore, il les trouve réconfortants, chatoyants!! Il ne saurait expliquer pourquoi il les apprécie tant, mais que voulez-vous..Il y a de ces sensations qui ont indéchiffrables non? Il lui arrive d'en ressentir, et dans ce genre de méandres, il ne cherche aucune solution, il sait que, de toute manière, plus on cherche et moins on trouve. C'est une philosophie qu'il ne connait que trop bien, et qui l'inspire à sa façon.

    Donc ce fut une nuit tranquille, bien sûr, il y eut une fête à laquelle il participa, mais il ne trouva aucun trophée..Aucune jeune demoiselle potable, à son goût, il partit de la fête assez rapidement d'ailleurs, pour se perdre dans la foret, enfin, pas vraiment se perdre mais juste s'éloigner de quelques mètres, histoire de trouver le calme. Les seuls bruits qu'ils entendit en cette nuit fraiche fut ceux des derniers buveurs qui rentraient au campement. Ce fameux campement ..Il y en avait qui avait bien peur, lui gardait son calme en toute circonstance. Quelle est l'utilité de se confiner au fond de sa tente ? Ils pensent que la mort ne viendra pas? Que le sac de couchage est un bon bouclier contre les monstres? Futile, pathétique. La peur n'a jamais fait partie de ses sensations. Il a toujours été du genre à avoir cette peur qui se transforme en adrénaline. Bien qu'il alla rarement jusque là, puisqu'il se fatiguait très peu général. Bah voui, il lui arrivait rarement de se battre, ou bien de pratiquer une activité physique.. Bien qu'il savait que cela était indispensable si on voulait vivre longtemps..Bah, il était jeune, et en profitait, ses parents le lui avaient bien fait comprendre. Amuse toi autant que tu peux, car plus tard, la vie ne sera pas aussi simple et il l'avait vite appliqué en commençant très tôt les bêtises.. Il ne se fit pas prier pour faire tourner en bourriques les professeurs et certains élèves, il se fit un nom très jeune. Mais ne laissant jamais vraiment de côté ses études, parce qu'il était doué, intelligent, et il savait très exactement ce qu'il faisait. C'est surtout cela qui était admirable chez lui, tout était calculé, il savait trait pour trait pourquoi ceci et cela, il réfléchissait et conceptualisait. Bref, c'était un petit garçon déjà très avancé pour son âge, sans pour autant avoir un QI au dessus de la normale..Non, il utilisait simplement son cerveau à sa plénitude.

    Sa nuit fut passée donc perché sur un arbre. Un arbre qui lui donna une vue improbable et magnifique sur la foret. Elle n'était pas si désagréable en soi et, parfois, elle lui paraissait même très accueillante..Alors qu'elle devrait être repoussante comme certains se l'imaginent, effrayante même..Et hantée. Pourtant lui, il ne lisait qu'une foret tranquille, ce n'est pas qu'il ne croyait pas à ce mythe, voilà tout le contraire..Juste qu'ils exagéraient parfois un peu trop les choses. Et puis les gens avaient tendances à spolier les chose, il l'avait assez remarqué comme ça.

    Lorsque l'heure passa, et clope après clope il se lassa de la vue magnifique, il descendit de son perchoir et se dirigea vers son campement, à pas feutré, pour ne pas réveiller les autres. Bah, s'ils se réveillaient à ce son, il serait bien marrant de voir leurs tronches non? Oui, certains ayant de l'animosité dans les yeux, d'autres feraient certainement pipi dans leur froc..Voir pire. Hm, cette idée n'était pas déplaisante. Il se dirigea donc, à pas feutré, vers le campement qui semblait très calme. Enfin calme..Il y avait une ombre devant l'une des tentes. Bien qu'il fasse encore noir, Alis la distingua, elle se découpait dans le décor. Un sourire se dessina sur ses lèvres pleines et il marcha sur un bout de boit qui fit un fort bruit tumultueux à ses oreilles..Il sentait d'ici la peur de son « camarade » dont l'identité lui était encore inconnu. Il s'approcha doucement, histoire de le surprendre par derrière..En tout cas, cette personne devait avoir vraiment très peur pour ne pas oser se retourner. Plus il s'approchait de la silhouette et plus les traits, de dos, ne lui étaient pas inconnus. Lorsqu'il fut suffisamment près, il se rendit compte que, en fait, il connait bien la personne, et qu'il l'aurait reconnu entre mille. Le surprendre allait le mettre en rogne, certainement..Mais que voulez-vous..Alis est un joueur, et s'amuser est une passion pour lui.
    Donc tout doucement-comme toujours, il s'en approcha et, de ses fines mains masculine néanmoins douces, il les déposa tel un voile sur les yeux de l'autre jeune, qui était de dos. Bien sûr, à ce stade, Alis savait qu'il ne pouvait faire marche arrière, il venait de signer le désagrément de l'autre..Mais la tentation avait été trop forte et il ne le regrettait nullement. Son souffle était réguler, au niveau de la nuque du jeune homme, dans un chuchotement qui brisait la douceur et le calme de la foret, il fit : « Devine qui je suis et tu auras une gâterie. »
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MessageSujet: Re: [TERMINE] In these shadows - PV Alis   [TERMINE] In these shadows - PV Alis Icon_minitimeDim 25 Jan 2009 - 2:22

    Spoiler:

    Noah se raidit, alors que les bruits se rapprochaient. Il supportait de moins en moins ce lieu sinistre : cette forêt l’inspirait de moins en moins, d’autant plus lorsqu’il se retrouvait le seul debout, comme en cet instant. Le campement, lorsqu’il était vide, lui paraissait soudain beaucoup moins rassurant : il n’avait qu’une hâte, voir le jour se lever, ainsi que la majeure partie de ses camarades. Oh, ce n’était pas la solitude qui l’effrayait, loin de là… c’était juste… cette sensation persistante de danger, cette tension. Comme s’ils étaient sans cesse menacés, épiés. Il lui semblait entendre des rires moqueurs parfois, au plus profond des bois. Sans doute devenait-il fou ? Oui, ça ne pouvait être que cela. Tous ces rires, et ces voix. Toutes ces hallucinations, ces choses qu’il croyait voir derrière un tronc, ou un buisson. Il s’imaginait tout et n’importe quoi. La Peur était là, en lui, et dans ces bois. Perdu dans ses pensées, et noyé sous trop de crainte et d’appréhension, il n’entendit pas, évidemment, les bruits légers se rapprocher dangereusement de lui. Ils étaient à présent, juste derrière… Noah frissonna, croisant ses bras sur son torse et laissant échapper un soupir. Non vraiment, il n’aimait pas cet endroit.

    Et soudain, ce fut le noir complet.

    Enfin presque. Il se pétrifia littéralement, après avoir retenu un sursaut, terrifié. Son pouls s’était vivement accéléré, et son souffle rauque parlait pour lui, quant au degré de sa peur, à l’instant même. Mais une voix se fit entendre, et il sentit le souffle du garçon, puisque visiblement s’en était un, à la naissance de sa nuque. Il frissonna de nouveau, mais cette fois pas de terreur. Il déglutit péniblement, alors que sa respiration devenait plus régulière et qu’il parvenait à se détendre. Il ne lui fut pas bien difficile de reconnaître son assaillant : il connaissait par cœur la texture de ses mains, douces et tièdes, terriblement rassurantes, et capable de lui donner bien plus de plaisir qu’il n’en avait jamais espéré. Le souffla chaud sur sa nuque lui donnait bien quelques frissons involontaires, néanmoins, il parvint à ne pas montrer la montée de désir que l’apparition d’Alis avait provoqué chez lui. Inutile de préciser que la Peur, elle, s’était pour le moment envolée… Sa mâchoire se crispa soudain, et il se releva brusquement, rompant ainsi tout contact avec le jeune homme qu’il avait cru abandonner en Ecosse. Et pourtant, il n’en était rien : lorsqu’il l’avait croisé pour la première fois au sein de l’université, il avait bien failli hurler. C’était pour lui, tout bonnement impossible. Noah avait cru rompre avec son passé en venant vivre aux Etats-Unis, et voilà qu’après Agy, il le retrouvait, lui. Serrant les poings, ses paupières étaient closes et avec un peu de chance, il parviendrait à ne pas perdre le contrôle de lui-même. Il savait pourtant qu’il s’en fallait de peu, qu’il valait mieux pour lui feindre la colère que de laisser allez son attirance.

    « Qu’est ce que tu fiches ?... » dit-il, d’une voix à peine audible.

    Il se tourna, résigné et résolu à ne pas flancher, face à lui. Mais… il était là, ses yeux rieurs braqués sur lui, et Noah ne savait déjà plus la droite de sa gauche. Il ne pu réprimer une grimace mécontente, avant de détourner le regard du jeune homme, fixant à présent un point sombre près de sa tente. Mieux valait rester… éloigné. Frustré. En colère. Il recula d’un pas, jetant un nouveau coup d’œil au jeune homme. Il n’avait pas changé. Enfin si, bien sûr… il semblait juste plus mur évidemment. Ses quelques années supplémentaires n’avaient rien ôté à ce charme qui en attirait tant. Ce charme qui lui avait plu, et qui l’obsédait quelque peu, depuis des années. Un sourire féroce vint orner ses lèvres, alors qu’il se tournait de nouveau, faisant ainsi dos à Alis. Et ce n’est pas pour autant qu’il se sentit plus à son aise, bien au contraire. Sa mâchoire se crispa de nouveau. Il lui arrivait rarement de ne plus savoir quoi faire, de cette façon. Il arrivait à peine à ordonner ses pensées… alors ses mouvements… il n’était régit par aucune logique, et il avait beau essayer, il ne trouvait aucune attitude qui soit bonne à adopter face à ce jeune homme qu’il n’avait jamais réellement connu, finalement. Crispé, il tentait de garder cette colère qui lui permettait néanmoins de garder les idées claires. Tournant légèrement la tête, il soupira.

    « Que fais-tu là ? Tu n’as rien d’autres à faire que tenter de me faire peur ? » siffla-t-il finalement, un sourire en coin, quelque peu forcé, se dessinant.


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MessageSujet: Re: [TERMINE] In these shadows - PV Alis   [TERMINE] In these shadows - PV Alis Icon_minitimeVen 6 Mar 2009 - 0:46

    Le fait de le revoir ainsi, à nouveau, ne lui était pas indifférent. Bien sûr qu’il ne l’avait pas oublié, ni son corps, ni son cœur. Comment pouvait-elle oublier cet homme qui avait partagé quelques petites choses ? Il était comme un amour d’enfance marqué, gravé en lui. Il avait 14 piges quant il l’avait connu, et ne l’avait pas oublié. Combien de temps étaient-ils restés « ensemble » ? Il n’en savait rien, mais il avait appris tant sur lui ! Et surtout, il n’oublierait jamais la nuit passée. Il en rirait bien à cet instant, mais non, cela n’était pas le moment. C’était des retrouvailles ! Des retrouvailles de merde ouais, mais enfin, il ne regrettait pas son attitude. Après tout ce que lui a fait Noah. Ce prénom écorcha son âme. Il a bien été le seul à le faire autant souffrir. Il n’avait jamais ressentie un manque si profond de toute sa vie. Il en avait presque pleuré, lui, l’âme vide et sans sentiments. Lui qui, toujours impassible, ne montrait jamais ses sentiments.
    Les premières semaines sans le voir, à chaque fois qu’il y pensait, une boule se formait au fond de sa gorge. A ces moments-là, il avait été seul, vraiment seul. La solitude n’avait jamais été si immense qu’à ces moments-là. Il avait espéré, chaque jour, son retour. Et il ne l’avait nullement caché à son cœur. Il savait qui il voulait, mais cette personne ne revint jamais. Il lui en voulait de ne pas avoir fait un seul geste envers lui, pas un seul acte de présence, pas un seul signe de vie. Mais il savait aussi que cela aurait été vin. Qu’à partir du moment où il était partie, il n’allait plus le revoir. Alors il se borna à le mettre de côté, et continua sa vie, tranquillement, sans remords, sans aucuns regrets.
    Et maintenant qu’il était de nouveau avec lui, il sentit son cœur de nouveau léger, comme libéré d’un poids gigantesque ! Sauf qu’un autre venait rapidement prendre sa place. Apparemment, Noah était loin d’être content de le voir, il semblait même. Contrarié ? Mais plissant les yeux, Alis décida de ne pas y prêter attention. Il détailla, sans aucune gêne, le jeune homme maintenant face à lui, qui reculait d’un pas. Il n’avait pas changé. Il avait juste pris quelques années. Mais il restait le même, ce garçon frustré et colérique qu’il avait été, par le passé. Relevant enfin son regard vers Noah, Alis le fixa quelques instants, celui-ci semblait le fuir, fuir son regard. Flanche mon chou, je saurais te rattraper de toute façon.
    Il savait qu’il allait lui céder. Il connaissait Noah. Bien qu’il fût têtu en son genre, Alis l’était tout autant. Il savait se qu’il était. Un sourire se dessina sur ses lèvres, ses yeux riaient. Il connaissait la suite, et Noah le savait. Alis savait que ce n’est pas en agissant ainsi que Noah allait le fuir. Croyait-il qu’il n’avait pas vue son petit manège depuis qu’il l’avait aperçu ? Alis avait juste attendu le bon moment, l’instant parfait pour le coincer. Noah ne comptait tout de même pas le fuir éternellement ? Alis aurait su le trouver, à un moment ou un autre. Son arrivé à Georgetown avait été un coup de chance, surtout qu’il n’avait eu aucune envie de s’y installer, il l’avait fait par obligation envers ses parents. Ceux-ci l’avaient presque obligé, et arrivé ici, il n’avait pas regretté. Il avait découvert un très bel univers, qui rejoignait son ancien univers d’ailleurs. Il avait vite été adopté. Mais après avoir découvert que son ancien.. Comment pouvait-il l’appeler d’ailleurs ? Amant ? Ils ne l’avaient jamais fait. Enfin bref, lorsqu’il découvrit la présence de Noah en ces lieux, il n’en fut que plus surexcité ! Il avait juste eut hâte de le retrouver. Mais apparemment, cette hâte n’était pas partagée. Ce qui, quelque part, lui brisait le cœur. Néanmoins, il refoula quand même. Il avait appris à ne pas révéler ses sentiments, à ne pas les dévoiler. Il le regarda lui tourner le dos. L détestait qu’on lui tourne le dos de cette façon. Une autre personne, il n’aurait pas toléré, il se serait sentie très offensé et n’aurait pas hésité à jouer des poings ou encore à partir sans demander son dû.
    Il avait l’impression d’être un gamin face à un parent qui lui en voulait, qui lui en voulait pour une bêtise qu’il n’avait pas commis. Ou du moins, dont il ne reconnait aucune faute.
    Il croisa ses bras sur sa poitrine, fixant le dos de son interlocuteur. Soupirant légèrement, il baissa le regard, à regret d’être venu lui parler.

    « Rien. Désolé de te déranger dans une occupation qui semble si... intense. »

    Il soupira, levant les yeux au ciel, il soupira une nouvelle fois. Il ne voulait pas vraiment décoller de la, mais il n’était pas con non plus. Il lui tourna de même le dos, prêt à partir, de toute façon, il ne semblait pas vouloir converser avec lui. Mais avant de faire un pas en avant, il fit d’une voix mince mais audible pour Noah :

    « Ravie de t’avoir revu. »

    Il ravala la boule, du mieux qu’il pu, qui s’était formé au fond de sa gorge. Apparemment, sa présence n’était pas désirée, et il ne comptait pas s’imposer. Bien que cela était son genre.. Pas avec lui. Certainement pas. Il se sentirait trop mal par la suite. Après tout, il avait du refaire sa vie, et il avait fini par l’oublier. Pourtant, une part en lui affirmait que non, parce qu’il n’aurait pas réagi de cette façon sinon. Ou peut-être cela était-il du à un effet de surprise seulement qui allait s’estomper ensuite ? Il se trouvait tellement idiot qu’il en eut un rire léger avant de faire son premier pas de départ.
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MessageSujet: Re: [TERMINE] In these shadows - PV Alis   [TERMINE] In these shadows - PV Alis Icon_minitimeSam 7 Mar 2009 - 2:55

    Dire qu’il était comme une apparition aurait été exagéré : Noah avait eu maintes fois l’occasion de croiser Alis depuis son arrivée à Georgetown. Comment en aurait-il pu être autrement ? Car il se savait lié, quelque part, à ce grand brun nonchalant, dont le visage le hantait depuis leur toute première rencontre. Il n’avait d’ailleurs plus aucun souvenir de cette dernière : ce fut sans doute au lycée, ou peut-être avant, qui sait ? Il se rappelait seulement de la douceur de sa peau sous ses mains, de la courbe de sa nuque, de ses regards sombres et pénétrants qui l’avaient toujours fait frémir. Etait-il nécessaire de préciser qu’il crevait littéralement de désir pour Alis ? De leur première rencontre jusqu’à celle-ci, il n’avait pas cessé de le vouloir. A lui, rien qu’à lui. C’était sa plaie, sa maladie. Sa plus terrible addiction, dont il ne parvenait pas à se défaire. Son visage était là, dans son esprit, gravé à jamais, et quoiqu’il fasse, quoiqu’il pense, IL était toujours là. Portant une main à son front, une grimace vint déformer un instant l’ourlé parfait de ses lèvres. Ainsi, le monde n’était pas assez grand ? Il fallait encore qu’il se heurte à son passé, ici, dans cet endroit perdu qu’était GTown ? Et plutôt deux fois qu’une, puisqu’il avait même réussi à retrouver Agyness. Mais retrouver son goût pour le jeu avait été simple avec elle, autant Alis restait un obstacle insurmontable à l’oubli… mais l’obstacle était-il vraiment le jeune homme ? N’était-ce pas plutôt lui-même qui s’empêchait d’oublier ? D’oublier son passé, pour ne pas faire abstraction de ces moments cruels et délicieux passés avec lui ? Ils étaient si jeunes alors… Noah n’avait que 16 ans, et s’était jeté à corps perdu dans sa fascination pour ce petit brun trop mature, de quelques années de moins que lui. Il ne le connaissait pas qu’il le coulait déjà. Il lui avait adressé la parole une fois, et cela lui avait suffit pour savoir qu’il le désirait jusqu’au plus profond de ses tripes. Le blondinet avait rongé son frein, marqué par le décès de sa sœur. Cette passion soudaine lui avait fait peur, et son corps, il ne le contrôlait quasiment plus. Ses pensées restaient fixées sur Alis et s’il n’avait pas sombré dans la folie après son amour contre-nature pour une sœur qui le haïssait, c’était sans doute grâce à cette obsession soudaine.

    Alors ils s’étaient cherchés, longtemps. Une année entière avant qu’ils n’accélèrent, avant que leurs mains découvrent qu’elles se cherchaient déjà depuis un moment. Une année entière pendant laquelle Noah avait du se contenter de son propre corps pour satisfaire la flamme de son désir, qui n’en finissait pas de grandir. Et il avait eu honte de se morfondre ainsi pour un gosse, alors que toutes les filles de son âge étaient à ses pieds, alors que ses airs froids et distants lui donnaient ce petit air mystérieux qui plaisait également à ces messieurs. Mais lui… lui, il s’en fichait bien. Il ne voyait que lui. Ne voulait que lui. Et il avait peur de cette envie, de ce désir. De ce… sentiment. Des papillons voletaient en permanence dans son estomac, et se déplaçait quotidiennement dans le creux de ses reins lorsqu’Alis apparaissait dans son champ de vision. Il détestait cela. Cette dépendance… cette jalousie. Il le voulait tant, qu’il l’aurait tué de ses propres mains plutôt que de le laisser à quelqu’un d’autre. Alors, il était partit. Il n’avait pas eu le choix, ne s’était pas sentie la force de rester : il y avait eu cette fois là, cette nuit là, où il n’avait même pas eu le courage de regarder Alis dans les yeux, alors qu’ils semblaient pourtant bien décidé à devenir enfin des… grands ? Il n’avait même pas eu le courage de toucher cette peau blanche et nue qui s’offrait à lui, pas eu le courage de s’abandonner à son désir. Alors, naturellement, il était partit. Il avait fui, oui. Sans un mot, ni un regard, en oubliant son Tshirt dans la pièce. Bien sûr, il l’avait amèrement regretté. Bien sûr, son désir pour le jeune homme, qui n’était alors plus un gosse, n’avait fait que grandir encore et encore. Et lui, avait juste de plus en plus peur. Et maintenant ? Devait-il partir, encore une fois ? Alors que le Destin semblait lui offrir une nouvelle chance ? La chance de se retourner et de le voir Lui. Une chance de le regarder encore, comme il ne regardait personne. De revoir ses yeux noirs et la courbe de sa nuque… serrant les poings, Noah était sur le poing de flancher, et de se retourner, mais il entendit la voix de son ancien… amant ? Ami ?... tous ces mots semblaient si dérisoires comparés au feu qui lui consumait le cœur. Allait-il partir ? Non… non, ce rôle lui revenait ! C’était lui le lâche, c’était lui qui fuyait. Lui, et juste lui.

    Alors que le bruissement des feuilles se faisait entendre, preuve qu’Alis s’était décidé à lui tourner le dos, peut-être pour de bon, Noah se retourna brusquement, et franchit d’un seul pas la faible distance qui les séparait. Aggripant le bras droit du jeune homme qui lui tournait le dos, il le força à se tourner vers lui, alors même qu’il n’était pas certain de pouvoir supporter son regard. Mais il en fut capable, et il soutint le regard noir d’Alis, alors qu’il tentait tant bien que mal de se contrôler. Il tremblait intérieurement, aussi violemment qu’il était possible. Depuis combien de temps n’avait-il pas vu ce visage si parfait ? Ces traits si durs, si matures… était-il partit depuis si longtemps. « Alis » murmura-t-il simplement. Comme s’il venait de se souvenir de son prénom. Comme s’il venait de le reconnaître, ce qui n’était pas loin d’être le cas, finalement. Il déglutit péniblement, et approcha son visage de celui du jeune homme, juste assez près pour sentir son souffle sur sa peau. Sa main lâcha son bras, et vint se placer dans son dos, tant il se sentait incapable d’en arrêter le tremblement soudain. Il était là, juste là. A portée de ses doigts, de ses lèvres… et tout son corps le sentait avec lui. Bordel. Il crèverait de désir. Il crèverait d’amour. Il crèverait tout court. Il Le voulait tant et pourtant, quelque chose lui interdisait de le posséder entièrement. Et c’était ce quelque chose, qui le détruisait à petit feu depuis leur rencontre. « Je suis… » il s’interrompit, et se pencha légèrement, laissant ses lèvres s’attarder sur la mâchoire de ce gosse qu’il avait toujours tant désiré. Sa peau était encore plus douce que dans son souvenir. « …tout aussi ravi. » Il était plus beau, aussi. Plus mûr. Plus grand. Trop. Il « tait beaucoup trop. Noah se raidit soudain, et recula d’un pas. Dans son regard se lisait le combat qui se livrait dans son esprit. Son corps contre sa raison. Si lunatique...
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MessageSujet: Re: [TERMINE] In these shadows - PV Alis   [TERMINE] In these shadows - PV Alis Icon_minitimeDim 8 Mar 2009 - 4:45

    Se voiler la face, fermer les yeux, refouler, oublier, mettre de côté des sentiments qui pourtant l’absorbaient. Le fascinaient, l’enveloppaient, le recouvraient d’un voile qui le mettait en sûreté. Ces sentiments qu’il n’avait pourtant jamais désiré, ni demandé, mais qu’il ne refusa pas lorsqu’ils se présentèrent à lui, lorsque ses yeux se plongèrent dans son regard océan, il sut qu’il le voulait lui, et personne d’autre. Auparavant, il ne s’était jamais vraiment posé des questions sur son orientation sexuelle. Pour lui, tout était acceptable, il vivait, que pouvait-il rêver de mieux ? Il s’était adonné à ses plaisirs charnels sans tabou, il savait s’y prendre et avait perdu sa virginité depuis belle lurette. Il avait toujours été plus mature que son âge. Peut-être un peu trop d’ailleurs. Mais il n’en avait gardé que très bon souvenirs, et aujourd’hui encore, pas un seul jour passé où il avait eu se plaisir qu’il n’en regretta. Ses actes, le moindre, il les assumait avec grande assurance et il ne suivait que son désire de vouloir une personne. Lorsqu’il désirait, il avait une passion envers une personne, il mettait tout en œuvre pour l’avoir, l’obtenir, l’avoir à lui pour une durée, jusqu’à ce qu’il s’en lassa. Jusque aujourd’hui, personne ne lui résista, hormis bien sûr ce blondinet derrière lui. Qui lui tournait le dos, le seul devant lequel il était capable de baisser le regard, le seul qu’il effleurait et qu’il désirait en tout temps. Il avait tant rêvé de lui après son départ. Il avait rêvé de ses yeux, de sa peau, de ses traits parfaits qu’il avait fini par oublier, le contour parfait de sa bouche, cette délicieuse liqueur qu’il voulait goûter, encore, et encore, jusqu’à s’y perdre. S’enfoncer encore, plus profond, toujours, une chute, mais dont l’atterrissage n’était pas assuré. Pour la première fois de toute sa vie, un doute immense le gagna, le submergea, vertigineux.

    Il avait peur de ces sentiments-là, dont il n’avait jamais connu le goût auparavant, il craignait cette horreur dont le délice lui donnait envie, ce pêché qu’il désirait au plus profond de son âme, qu’il soutenait, qu’il voulait happer, manger, croquer, bouffer, mais enfin..L’aimer. Aimer d’un amour inconditionnel, dont l’ardeur le déstabilisait, dont l’abysse vertigineuse lui fondait l’âme en deux, l’envoyait valser parmi les étoiles, les rêves éclatants en plein jour. Cet amour-là, profond, creux, vide, intense, cru, cette passion violente qui le tuait à petit feu sans même qu’il ne daignait s’y intéresser. Chaque jour passé sans lui avaient été un enfer, un enfer pur. Sans pouvoir le regarder, l’effleurer, se plonger dans ses entrailles, lui sourire, le toucher, le sentir, près, très près de lui… Il avait rêvé de le revoir, des retrouvailles chaque jour passant, et pourtant, ils ne se firent jamais dans l’endroit qu’il espérait. Pourquoi était-il partie ? Le fuyait-il ? Suite à cette fameuse « nuit » qu’ils avaient passée ensemble sans qu’elle n’aboutisse à rien, Alis avait eu droit à une bonne leçon de morale de sa conscience. Et puis lorsqu’il l’entraperçu dans l’université. Ce fut vraiment un choc, enfin, une surprise. Agréable ? Sans doute. Il avait cru au départ à une illusion, comme il en avait eu auparavant. Mais il comprit rapidement que cela n’en était point. Beaucoup trop lucide. Il avait repris de son assurance première à ce niveau là.

    Au fil du temps, il crut qu’auparavant, il s’était peut-être trop attaché à lui ? Il n’en savait rien, il avait peur, il craignait. Mais il n’écoutait pas sa raison, mais son instinct. Et s’il était venu le surprendre ce matin, ce n’était certainement pas pour le laisser disparaitre à nouveau. Non, il le voulait à nouveau, sa flamme ne s’était jamais éteinte, sa passion ardente, son envie de lavoir pour lui, de le tuer pour qu’il n’appartienne à personne d’autre. Il le prenait aux tripes, il le faisait fou à chaque instant. Mais ça, il le gardait pour lui-même. Il n’en avait pas honte, mais il avait surtout peur de le perdre à nouveau, il avait peur qu’il ne le fuit une nouvelle fois, qu’il se cache de lui. Il voulait s’accrocher à lui, mais il ne voulait pas être un poids, un poids de plomb, bien qu’il savait intérieurement qu’il ne lui faisait pas indifférence. Alis le sentait, mais il se sentait surtout lui-même perdu, et masochiste comme jamais. Il souffrait, il le voulait, pour lui, rien que pour lui, à lui, il n’avait jamais connu cette aride envie de quelqu’un, lui qui était si libertin habituellement, lui qui n’avait jamais eu l’égoïsme comme défaut. Avec lui, il avait l’impression que son univers changeait, qu’il se déboitait sous ses yeux pour devenir une forme inconnue, qui pouvait être mêlé à un sentiment à la fois agréable et douloureux. Son cœur tressaillit lorsqu’il vint le retenir. Il sentit un frisson lui parcourir, ce contact, simple pourtant, lui faisait tant d’effet. Il se retourna vers lui, plongeant son regard noir dans l’abysse bleu/vert du jeune homme. Son cœur reprit sa course folle, ses yeux s’animèrent d’une flamme nouvelle. Lui qui le voulait, maintenant juste la, si proche, qu’il sentait son souffle, sa voix soyeuse qu’il n’avait entendu si proche depuis... Une éternité. Il lui avait tant… Manqué ? Non, bien plus encore, il avait été une drogue à laquelle il dut s’arracher avec violence. Il avait réussi à le briser.

    Mais aujourd’hui, il était là, le retenant apparemment. Ses jambes en coton, son cœur battant, ses frissons incessant. Il était réellement dans tout ces états, pourtant, son esprit était claire et ne demandait qu’une chose, son désire lui criait aux oreilles de foncer, il ne voulait qu’une chose.. Redessiner les traits du jeune homme avec ses propres lèvres. Le blondinet avait fait un immense pas vers lui. Et Alis ne comptait pas en rester la, loin de la. Il avait l’âme écorché et ne savait comment réagir. Devait-il vraiment y aller jusqu’au bout ? Il le regarda, plongeant son regard dans le sien, un regard dur, froid, neutre. Et pourtant, quelques secondes plus tard, sur son visage était écrit toute la haine qu’il lui portait. Cette haine parce qu’il avait su lui prendre son cœur. Ses mains jaillirent, son corps perdait la raison, déraillait, et il ne pu le retenir. Elles se plaquèrent contre le torse du jeune homme. Il voulut lui asséner un coup, mais il ne put que serrer le pull du jeune homme. Baissant son regard, se mordillant sa lèvre inférieur… Cette douleur atroce lui était insupportable.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] In these shadows - PV Alis   [TERMINE] In these shadows - PV Alis Icon_minitimeSam 21 Mar 2009 - 2:55

    Que deviendront les hommes en proie à cette rage effrénée et brutale [...] ?
    @Rousseau

    Pour lui, qui n’était en somme que jeux et froideur, il n’avait jamais vraiment cru en l’amour réciproque ou en tout autre sentiment du genre. L’amitié partagée avait déjà été un défi pour lui, et pourtant, il avait bien été forcé de reconnaître qu’avec Enzo, qu’avec Agyness même, étaient nés des liens étranges, forts, devant lesquels il aurait encore rit, quelques années plus tôt. Lorsque Noah nourrissait encore ses sentiments ambigus pour sa sœur, il avait conscience de l’aversion qu’elle avait pour lui et ne lui en avait jamais voulue. C’était normal pour lui, c’était ça l’amour tel qu’il le concevait dans son esprit. Quelque chose de fort et de destructeur. Indestructible, peut-être, mais le jeu de mots n’en valait pas la chandelle. Alors il s’était appliqué à oublier ce que pouvait apporter un tel sentiment… toute la douleur et la peine, qu’il ne manquait pas d’amener avec lui. C’est pour cela sans doute, qu’il n’avait pas su identifier le léger tiraillement dans son cœur, lorsqu’il avait appris à connaître d’Alis, un peu plus que son physique avantageux. C’est qu’il n’était pas encore habitué à aimer sans souffrances et que lui là, ce blanbec un peu trop mûr, était visiblement en train de lui apprendre ce qu’était le bonheur. Alors il avait choisi d’avoir peur. Peur de ce sentiment inconnu, qui lui apportait bien trop de satisfaction pour être réel. Sans doute souffrait-il d’une sorte de masochisme aigu… sans doute, mais il s’en fichait bien. Noah priait pour ne jamais s’attacher plus qu’il ne l’avait fait alors. Il priait de toute son âme, de tout son cœur qui manquait de lui briser les côtes à chaque aperçu du petit brun. Il s’en était rongé les ongles jusqu’au sang. Il s’en était frustré à en devenir dingue. Mais jamais il n’avait accepté le fait d’être tombé amoureux aussi simplement, et il dissimulait d’autant mieux ce sentiment qu’il n’hésitait pas à clamer son affection au jeune homme. Il avait préféré prendre cela pour un jeu : ainsi, la fin de partie en serait sans doute moins douloureuse. C’était trop violent. Trop bon, pour être honnête. Il était sûr alors, que tout cela ne pouvait pas être gratuit, et qu’un jour, on viendrait lui demander de payer ces quelques années de jouissance pure.

    Son départ précipité était sans doute cette punition qu’il avait tant attendue, et ne la voyant pas arriver, il se l’était infligé seul. Cela lui avait paru être une merveilleuse idée sur le moment : dire adieu à ses peurs et son passé, ainsi qu’à ses amours destructeurs… que pouvait-il espérer de mieux ? Noah n’avait pas prévu cependant, qu’il était devenu si dépendant d’un simple gosse aux yeux noirs. Il avait mis des mois avant d’accepter le fait qu’il ne le reverrait sans doute jamais. Et alors qu’Alis se trouvait à présent là, à quelques mètres de lui, il se rendait compte qu’il n’avait jamais rien accepté, finalement. Que tous les jours depuis trois ans, il n’aspirait qu’à sentir à nouveau ses mains parcourir son corps, qu’à appuyer sa bouche contre la sienne, qu’à plonger de nouveau ses yeux dans ceux de celui qui ne fut jamais vraiment son amant. C’était là tout le paradoxe finalement : il était le seul qu’il avait jamais aimé, et pourtant le seul qu’il n’avait pu toucher tout à son aise. Le seul dans lequel il n’avait pu se perdre… parce qu’au moment crucial, il avait pris peur. Parce-qu’il s’était promis de ne jamais s’attacher, et qu’il avait su alors, que s’il lui montrait toute l’étendue de son amour, que s’il lui faisait vraiment l’amour alors, il ne pourrait plus jamais reculer. Et il n’avait jamais eu plus peur de toute sa vie qu’en cet instant, quand il avait compris qu’il n’avait plus d’autre envie que celle de sentir Alis sur lui, sous lui. En lui. Alors il était parti… bien sûr. Comme si la distance était capable d’effacer les sentiments… certes, il avait oublié la forme de ses yeux et le contour de sa bouche. Certes, il n’aurait su dire s’il était plus grand ou plus petit. Mais il n’avait jamais oublié la profondeur de son regard, et le désir… le désir. Jamais, et il en avait la preuve aujourd’hui.

    Noah avait fait un pas en arrière, mais Alis avait tout gâché en se rapprochant. Il frémit lorsque ses mains vinrent empoigner le tissu de son pull, et il regretta de ne pas porter un vêtement plus léger : les doigts du beau brun avait effleuré au passage son torse, à travers le vêtement, et cela avait suffit au cœur du blondinet, qui s’était mis à battre à un rythme effréné. De son regard qu’il tentait de maintenir aussi froid que possible, il le vit baisser la tête, et il sentit ses poings se serrer… les siens propres firent de même, alors qu’il fermait les yeux, tentant de refouler l’émotion qui lui étreignait la gorge. C’était trop, beaucoup trop. Il s’était promis de le rejeter, dès qu’il l’avait revu dans cette université. Il s’était promis de ne jamais l’approcher, de ne plus jamais l’aimer. Il aurait du savoir alors, qu’il n’aurait jamais pu tenir ces promesses car il savait depuis toujours, qu’il ne pouvait décemment pas oublier ce qu’il avait été pour lui. Ce qu’il était toujours pour lui. Les mains de Noah agrippèrent les poignets d’Alis, et il les serra de toutes ses forces, jusqu’à lui en faire mal. Son regard restait dur, mais son cœur lui, n’était plus que lave. Chaude. Brûlante. Sans le quitter des yeux, il forçait son ex… amant ? à reculer, jusqu’à ce que ce dernier ne puisse plus faire un pas, son dos appuyé à un arbre. Les yeux de Noah flamboyaient à présent et il serrait d’autant plus fort l’étreinte de ses mains autour des poignets d’Alis. Il hésitait encore. Il savait pertinemment qu’il s’était promis de ne rien faire… de ne pas le désirer à ce point. Il s’était promis de toujours garder sa peur et d’éviter les souffrances. Il se l’était promis mais… ses mains quittèrent les poignets du jeune homme, pour se poser sur sa taille. L’une d’elle glissa jusqu’à ses hanches, alors que Noah s’approchait davantage, jusqu’à ce que son torse effleure celui d’Alis. « Tu n’aurais pas du venir. C’était mieux… comme cela. » Souffla-t-il, incapable de parler davantage. Ses lèvres déjà, s’étaient approchées du cou du petit brun, et y laissaient les traces brûlantes de ces baisers trop longtemps contenus. Ses mains raffermirent leur prise autour du jeune homme, et la bouche de Noah remonta jusqu’à sa mâchoire, laissant un sillon humide sur sa peau au passage de sa langue. Ses gestes étaient lents. Trop lents même et pourtant… il n’osait pas accélérer, de peur de gâcher ses retrouvailles avec la peau, l’odeur et la saveur de celui qui aurait du être son premier et dernier amant. Dans un geste possessif, ses mains se faufilèrent dans le dos du petit brun, et le plaquèrent brusquement contre lui, alors que ses lèvres rejoignaient la bouche d’Alis, et que, sans se presser, il franchissait le barrage de ses dents jusqu’à retrouver la douce sensation de leurs langues emmêlées, et de leurs corps noués.
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MessageSujet: Re: [TERMINE] In these shadows - PV Alis   [TERMINE] In these shadows - PV Alis Icon_minitimeVen 10 Avr 2009 - 22:13

    On ne choisit pas d’aimer. Les choses nous viennent, et il faut simplement savoir les accepter. Si simple à dire. Du moins, pour Alis, il était aussi simple à dire qu’à faire. Oui, il n’a jamais eu de réelles complications à ce niveau. Il se faisait au temps, aux relations, à la vie. Tout avait toujours été fluide avec lui. Tout était simple, pas de sentiments, pas de souffrance. Il suffisait de savoir se jouer des autres, d’user de son charme, de son charisme naturel pour se satisfaire, satisfaire autrui, et ne pas souffrir. Il n’avait jamais cherché le compliqué. Il avait fermé les yeux, il avait écouté, et le fait encore d’ailleurs, il s’était tu, s’est juré une vie de débauche saine. Enfin saine... façon de parler. Il ne voulait pas se prendre la tête comme tant de personne le faisait. Il voulait vivre libre, vivre heureux, léger. A ce temps-là, il ne connaissait pas la jalousie, ni la possessivité. Non, il ne connaissait pas ces sentiments douloureux. Il ne connaissait que désir, le plaisir. Oui, ces goûts qui lui enveloppaient le cœur avec douceur. Intense. Ce temps-là, en vérité, il était bien naïf. Il ne savait pas qu’il y avait mieux que tout ça, mieux que ce que les filles lui donnaient. Non, il ne savait pas ce qu’était l’amour, et ce qu’était le réel plaisir, le réel désir d’avoir quelqu’un.
    L’entendre rire, parler, l’effleurer, le sentir, toujours là. Lorsqu’il n’est pas prêt de lui, s’affoler, se poser des tonnes de questions, avoir pour quotidien une conscience et un cœur trop oppressant. Mais lorsque cette personne se trouve devant vous, là... Une autre histoire. Un cœur qui bat, des choses, toujours des tonnes de choses à se dire. La vie en rose . Les choses simples prennent une toute autre tournure, lorsque cette personne ne se trouve pas devant vous, tout vous ramène à elle. Et puis être comblé, heureux. Heureux de vivre, de trouver enfin la raison pour laquelle on est ici, né. Juste pour ce bonheur. Un but dans la vie, une voie, quelque chose, quelqu’un, en qui on se reflète, qui a tout de nous.
    Pour lui, il était difficile de s’attacher. En vérité, il avait fui cet instant. Fuit l’idée de le retrouver un jour. Mais la vie était faite d’improbabilité, et ce jour était arrivé. Il l’affrontait du mieux qu’il pouvait. Mais il ne niait pas la colère qui commençait à grandir au fond de lui. Il ne voulait pas pourtant, mais il ne pouvait pas. Sa fierté, son orgueil prenait trop de place en lui, pour qu’il s’abaisse à nous. Il l’avait attendu, mais il n’était jamais revenu. Une fois de plus, certainement, il venait vers lui.
    Noué à lui par ce désir ambiant et incontrôlable, il eut du mal à penser tant son esprit vagabondé vers... En fait, son esprit était si limpide, il ne voulait rien d’autre que laisse ses membres le guider, il se laissait faire parce qu’il n’avait pas le choix, parce qu’il ne pouvait rien y faire. Il se sentit guider, il recula. Il sentit l’écorce de l’arbre lui griffer le dos. Mais cette douleur n’était rien, absolument rien comparée à celle de son cœur. Béante, il ne savait plus quoi penser. De toute sa chienne de vie, c’était bien la première fois qu’il se sentait si... Perdu ? Anéanti ? Et tout ça, pour lui ?
    Oui, ses baisers étaient... Indescriptibles en fait. Il retrouvait peu à peu ce goût qu’il avait perdu, ce goût coloré, cette sensation grandissante et, cet état happant, cette bulle douce. Plus rien autour de lui n’avait d’importance, mais juste ça, cette sensation, ces moments, ces états, le sentir noué à lui, certes, pas éternellement, mais au moins là, tout près.
    Mais malheureusement, à trop aimer, on finit par douter. A trop aimer, on se pose des questions, ce manque qu’on eut après la disparition de cette personne revient nous hanter. Peu à peu, il recommençait à s’éveiller, s’éveiller de ce rêve éveillé. Il aurait aimé continuer, il aurait aimer ne faire plus qu’un avec lui, pour la première fois, pour eux, pour lui, pour tout, pour leur désir, leur amour. Mais il ne pouvait pas. Il n’y arrivait pas, c’était plus fort que lui.
    Sa main droite, enfouit dans les cheveux du beau blond retomba soudainement, ses deux mains se retrouvèrent sur ses épaules, à le repousser doucement, mais avec une certaine froideur. Un mélange amer commença à ce formé au niveau de la gorge du brun, et surtout une boule gigantesque. Il se racla la gorge, avalant sa salive, tentant de la chasser. Impossible. Il allait devoir murmurer. Peu importait le murmure ou bien la voix qu’il allait avoir. Il voulait juste lui dire la réalité des choses. Ses traits se durcirent, sa froideur et son teint neutre revinrent au galop. Il ne pouvait pas se le permettre, parce qu’il avait une certaine estime de lui-même, parce qu’il ne pouvait pas tomber si [i]bas{/i]. Il le fixa durement, sans aucune émotion. Enfin, on pouvait tout de même lire dans la profondeur de son regard un certain.. Regret ? Des yeux brillants ? Presque larmoyant. Mais il fallait vraiment le connaitre pour le savoir, le sentir.. Et il savait que personne ne pouvait le connaitre aussi bien que Noah. Il se mordilla un moment sa lèvre inférieur, voulant déjà reprendre contact avec son corps, le sentir à nouveau. Mais une force l’en empêchait, lui tiraillant le ventre.
    « Je ne suis pas un jouet... Noah. » Son regard se vivifia, il se sentit fléchir mais se retint en se mordillant l’intérieur de la joue cette fois-ci. Il le lâcha et d’un pas souple se décolla de l’arbre, de son « amant » et se dirigea vers.. La foret, le bois ? Il ne savait pas. Ses jambes, en coton, le guidaient. Il voulait s’éloigner de se lieu, se laisser aller, souffler, il voulait être simplement seul. Réfléchir.
    Non, il n’était pas un jouet qu’on prenait et qu’on laissait ainsi, et puis qu’on reprenait. Le soleil haut dans le ciel lui caressait doucement le visage, séchant les quelques gouttes perlant ses yeux. Il n’avait jamais ressenti cela, et il ne voulait plus jamais avoir à le ressentir.
    Mais cela, on n’en est pas sûr.
    Toucher l’amour du doigt venait à danser avec le diable.
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MessageSujet: Re: [TERMINE] In these shadows - PV Alis   [TERMINE] In these shadows - PV Alis Icon_minitimeSam 18 Avr 2009 - 23:32

    Quelque part, il ne fut pas déçu. Comment l’aurait-il pu ? Au fond, il savait parfaitement qu’il se conduisait mal, que son indécision rendait ses gestes imprévisibles et maladroits. Il s’était rapproché parce que… parce que sur le moment, ça lui avait semblé être le meilleur moyen de lui montrer ses sentiments. A présent qu’il se sentait repoussé, Noah cherchait les cherchait en vain, toutes ces choses qu’il aurait voulu lui faire passer par ses mains. Il recula sans qu’Alis eut besoin de le forcer : le sentir le repousser avait déjà quelque chose d’assez douloureux. Il gardait les yeux baissés, non par honte, non par gêne. Par regret plutôt. S’il n’était pas parti, oui, s’il était resté ce jour là, sans doute n’aurait-il jamais eu à vivre cette scène là. Cette scène où il se verrait repoussé, alors qu’il s’échinait à rester le plus inaccessible des deux, et ce depuis toujours. Etait-il bête ? Oui, sans doute. Bête à en mourir, car s’il ne l’était pas, jamais il ne se serait laisser tomber amoureux. Un sourire en coin, tout à fait inadapté à la situation, vint déformer ses lèvres. Un sourire pour dissimuler sa blessure, sa douleur. Tous ses regrets et toutes ces suppliques qui se bousculaient tant dans sa tête, que dans son cœur. Lorsqu’il releva finalement les yeux, ce ne fut que pour croiser les yeux d’Alis. Il ne fit pas un geste vers lui, pas un geste de recule non plus. Tout son corps le poussait vers celui de son vis-à-vis, mais sa conscience le poussait pourtant à fuir. Fuir loin de Lui. Loin de ses sentiments même, s’il l’avait pu. Parce que ce qu’il voyait dans les yeux du brun posté en face de lui, qui le retenait toujours fermement par les épaules, c’était ces mêmes regrets, ces mêmes envies réprimées, ces mêmes désirs et pourtant… cette même… peur ? Sa mâchoire se crispa, et lorsque le jeune homme pris la parole, Noah ne pu que fermer les paupières. Bien sûr qu’il n’était pas un jouet. A part celui de ses propres sentiments, de ses propres actes ou pensées. Non, Alis n’était pas un jouet, encore moins celui de Noah. Car celui qui se faisait le plus avoir dans l’histoire, c’était bien lui, lui qui avait peur et qui, pourtant, ne parvenait pas à réfréner ses envies. Son… amour ? Il grimaça, avant de reculer franchement, afin d’en terminer avec les mains raides du jeune homme sur ses épaules. Existait-il contact plus désagréable que celui-ci ? Sans doute pas.

    Il ne leva pas les yeux lorsqu’il l’entendit bouger. Le bruit de ses pas qui s’éloignaient, comme la sensation de son corps qui n’était plus à portée de main, lui sembla tout à coup insupportable, et il serra les poings, ses ongles s’enfonçant légèrement dans la chair de ses paumes. Mais c’était cela ou pleurer, et ça… ça, non, il ne pouvait pas. Le blondinet soupira, avant de passer ses bras autour de son torse, détendant peu à peu ses muscles raidis par le désir et par la douleur. Qu’adviendrait-il d’eux et de cette situation pour le moins ridicule ? N’étaient-ils pas minables ? Imbéciles. Tout aurait pu être si simple s’il n’avait pas eu si peur, ce soir là. Pas eu si peur de s’accrocher trop fort, alors qu’il était déjà accro. Mais ça, jamais il ne l’aurait admis. Alors il avait préféré fuir, car il n’y avait pas d’autres mots pour qualifier sa conduite. Il avait fui l’amour, son corps et leurs sentiments. Il était parti en laissant tout derrière lui, en se laissant lui-même, au bon soin d’Alis et des souvenirs qu’ils garderaient de lui. Noah avait traîné une carcasse vide jusqu’à Greenville, et s’était construit une autre vie, qu’il pensait être la bonne, celle dont il avait toujours rêvé. Que le fantôme de sa sœur le hantait encore lui importait peu. C’était son fantôme à Lui qu’il fuyait, et pourtant, Il ne le quittait jamais. Il était toujours là, tapi dans un coin de son esprit, dans un coin de son cœur. Et la plaie suppurait un peu plus chaque jour. Elle était sale, elle s’infectait. Ca n’avait rien de beau l’amour, finalement. Rien du tout. Et il se demandait bien pourquoi tout le monde courait après ce sentiment plus douloureux qu’autre chose, qui vous rendait vulnérable à la moindre petite chute. Au moindre petit mot. Au moindre sous-entendu. Et aujourd’hui ? Et ce matin ? Où en était-il exactement de ses réflexions ? Il ne savait pas. Il n’avait jamais vraiment su. Noah se mordilla un instant la lèvre inférieure, avant d’allez s’appuyer contre le tronc de l’arbre où s’était tenu, quelques minutes auparavant, l’Ecossais qui vivait dans son cœur.

    Et il se laissa lentement tomber jusqu’au sol, les bras toujours autour de son torse, la tête toujours basse, et les yeux de nouveau fermés. Qu’allait-il faire ? Que pouvait-il dire ? Il le voulait. Lui, tout entier et pour toujours. Il le voulait et tout son corps semblait le réclamer. A corps et à cri. A en crever. Il le voulait. Et c’était bien la seule chose dont il était certain.
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