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 Entre nous, rien n'a finalement changé ; Joshua Beckett

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MessageSujet: Entre nous, rien n'a finalement changé ; Joshua Beckett   Entre nous, rien n'a finalement changé ; Joshua Beckett Icon_minitimeMar 27 Jan 2009 - 1:11

« Entre nous, rien n'a finalement changé ; »


Entre nous, rien n'a finalement changé ; Joshua Beckett Mini_293466my3 Entre nous, rien n'a finalement changé ; Joshua Beckett Mini_39762Sans_titre_1
Joshua A. Beckett & Angeliká A. Mihály

Découvrez The Police!


    Le silence. C’est une chose merveilleuse non ? Mais, quand celui-ci est du à la peur, à l’angoisse et au stress, cela n’a plus de merveilleux, s’en est même terrifiant pour quiconque n’est pas préparé à ça, et les étudiants de l’université n’étaient pas préparés. La tension était presque palpable chez eux, tout le monde était devenu méfiant, tout le monde s’observait d’un air suspicieux, comme si l’un d’entre eux pouvait être l’investigateur de toute cette pagaille. Bien sur, c’était faux, on ne peut plus faux, car, et même si les plus fière ou les plus fou refusaient d’y croire, il se tramait bien quelque chose d’anormal ici, peut être au sein même du campement, il était temps de prendre au sérieux toutes ces prétendues légendes. Alyss, elle, n’avait pas le cœur à s’occuper de ça pour l’instant, elle était seule dans sa tente à se ronger les sangs. Elle ne savait plus ou donner de la tête, ni du cœur d’ailleurs, elle se sentait comme perdue au milieu d’un vaste océan dont elle ne voyait pas le bout. Elle ne contrôlait plus rien, et cela la mettait hors d’elle. Elle referma son livre et le balança sur le côté avant de s’extirper de sa tente et de partir du campement. Où allait-elle ? Même elle l’ignorait. Il fallait qu’elle parte, qu’elle fuit ce monde complètement fou…

    Marcher. C’était bien la seule et unique chose à faire. Marcher à travers les bois, sans destination précise, errer sans but, marcher pour oublier. Il est parfois immensément difficile d’oublier qu’on est malheureuse, lorsque cela vous prend au cœur et ne vous relâche plus, lorsque cela vous cloue au sol et vous empêche de vous relever, vous écrase et vous fait vous débattre jusqu’à ce que l’agonie soit telle qu’on souhaite mourir pour effacer cette douleur… Et bien précisément, à cet instant, c’est ce que ressentait la jeune brune tandis qu’elle se frayait tant bien que mal un chemin parmi la végétation luxuriante de la forêt. Les branches griffaient son visage, ses bras, les moindres parcelles de sa peau douce et fragile qui étaient a présent recouverte de d’égratignures et d’hématomes plus ou moins voyant. Elle saignait abondamment de la main gauche, elle avait trébuché un peu plus tôt et c’était profondément entaillé sur une pierre. Le mince tissus qu’elle avait enroulée pour absorber le sang était déjà tout imbibé, mais elle sentait que ça allait déjà mieux et qu’elle pourrait bientôt le retirer. Elle était dans un sale état. Etat qui étonnamment n’altérait en aucun cas son joli visage si pâle. Ses longs cheveux bruns n’avait jamais été aussi emmêlés, ils étaient tout en bataille sur sa tête, avec toutes sortes de brindilles et de feuilles coincées dedans.

    Il fallait oublier à présent, oublier ce qui la rendait si triste depuis quelques temps. Cet enchaînement de mauvaises nouvelles l’avaient clairement abattue et elle était vraiment au plus bas. Tous ces événements terrifiants qui c’était produit dans cette sombre forêt commençaient sérieusement à la mettre très mal à l’aise, elle se maudissait intérieurement d’avoir pris par à cette stupide aventure, et d’avoir, par dessus le marché, embarqué Tara avec elle. Plusieurs fois déjà depuis son arrivée, elle avait frôlé la mort, réchappant de justesse grâce à un coup de chance souvent in extremis parce qu’elle s’était souvent débattue pour ne pas se laisser tuer aussi bêtement. A présent elle était seule, et à vrai dire, elle se fichait bien de vivre ou de mourir dans un moment pareil. L’histoire entre Kiana et Enzo n’ayant rien arranger, elle ne voyait vraiment plus aucune raison de s’accrocher à la vie comme un naufragé perdu au milieu de l’atlantique à son unique bouée de sauvetage. Si on lui refusait le peu de bonheur auquel tout le monde avait le droit, elle était de n’avoir plus rien à attendre de cette existence si futile où rien n’avançait comme elle le souhaitait, elle sentait sa vie lui filer entre les doigts, et le pire, c’est qu’elle ne pouvait rien faire pour la retenir. Elle se sentait mourir petit à petit, chaque mauvaise nouvelle entamant un peu plus le reste précaire de joie et de bonheur qui tentait comme il pouvait de subsister au fond de son cœur.

    Peut être qu’elle en faisait trop, pour pas grand chose, mais elle n’en pouvait plus de se battre pour rien, elle avait l’air heureuse, mais pourtant, à l’intérieur, elle suffoquait complètement, étouffée par le poids de la mélancolie et du désespoir qui la hantaient. Elle se laissa tomber sur une grosse pierre plate avant d’enfouir sa tête entre ses mains et de se laisser aller aux larmes. Elle évacuait d’un seul coup tout ce qu’elle avait tenté de garder en elle depuis le début du séjour. Elle se détestait lorsqu’elle était comme ça, fragile, faible et vulnérable, heureusement qu’elle était seule et que personne ne pouvait la voir ainsi. Elle s’allongeât sur la pierre, collant son visage sur le froid mordant de la roche, fermant les yeux du plus fort qu’elle pouvait. Elle ne voulait plus se relever, ne plus jamais ouvrir les yeux sur ce monde noir et vide qui, au fond, lui inspirait tant de pitié et de dégoût. Alors qu’elle commençait à sentir ses paupières s’alourdirent, quelques gouttes de pluies commencèrent à tomber en cascade sur ses joues, et sur tout son corps, mouillant ainsi cheveux et robe. Alyss se sentait bien, apaisée, comme si cette eau la nettoyait de tout ses problèmes, toutes ses fautes, ses erreurs, pour lui donner une seconde chance. Un faible sourire de contentement apparut sur ses lèvres fines. Elle se leva d’un bond et fixa le ciel, caché par les arbres, écarta les bras et ferma les yeux. La pluie ruisselait sur son visage. Un immense sentiment de liberté l’envahissait peu à peu, mêlé à une situation d’euphorie. Peut être le contrecoup de sa peine et de sa souffrance. Car elles étaient toujours là.

    Tout d’un coup, un bruit assourdissant la sortie de sa torpeur. Un de ces bruits qu’elle redoutait le plus : Le tonnerre. Elle se mit à courir comme une aveugle, se frayant un chemin comme elle pouvait parmi les branches, se fichant bien de savoir dans quelle direction elle allait. L’important, c’était de s’enfuir, le plus loin possible, sans se retourner, pour échapper à ce bruit terrifiant qui semblait la poursuivre. Elle était vraiment terrorisée, elle se sentait comme un animal pris au piège, elle ne savait ni quoi faire, ni où aller pour se cacher. Et puis enfin elle tomba sur quelque chose qui, en temps normal l’aurait rebutée ou même effrayée, mais qui, dans cette situation, lui paraissait comme la chose la plus importante qui soit. Elle se rua à l’intérieur et claqua la porte avant de se plaquer contre celle-ci haletante, tentant avec peine de réguler sa respiration. Elle avait l’impression que son cœur allait s’arracher à sa poitrine tant il battait puissamment. Elle tomba à genoux, à bout de souffle et de force, puis, se fraya un chemin jusqu’à la table qui était recouverte d’une longue nappe d’un blanc extrêmement sale. Dans une autre situation, elle se serait sûrement demandé ce que faisais une cabane meublé au beau milieu de cette sinistre forêt, mais là, elle savait seulement que ça lui permettait de se protéger partiellement contre l’orage. Elle passa sous la table, cachée par la nappe, et se roula en boule. La porte s’ouvrit et se claqua de nouveau, et bientôt des bruits de pas sur les lattes grinçantes. Elle retint sa respiration. Qui était-ce ? Le tonnerre retentit de nouveau, plus près cette fois-ci, arrachant à Alyss un faible gémissement de frayeur, entremêlé à des sanglots. Elle pria silencieusement pour que la personne ne l’ai pas entendu.
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MessageSujet: Re: Entre nous, rien n'a finalement changé ; Joshua Beckett   Entre nous, rien n'a finalement changé ; Joshua Beckett Icon_minitimeVen 30 Jan 2009 - 3:11

    Les jours s’écoulaient lentement sur le campement et les grandes lignes de la vie ne changeaient guère de ce qui faisait leur quotidien au sein du campus ou ailleurs. Les fêtes s’enchainaient et malgré la peur que suscitaient quelques évènements paranormaux, personne n’osait hausser la voix et faire face aux dangers auxquels ils étaient exposés. Le demi-tour semblait impossible pour tous, après tout les dires suscités à l’université, faire revenir ce groupe d’étudiants en froussards désorientés allait leur faire perdre tout crédibilité et tout le monde y avait bien songé. Afin de noyer leurs peurs, de cacher leurs frayeurs et d’ainsi faire passer leurs doutes et leurs craintes pour un trouble passager, chacun s’occupaient comme ils le pouvaient. Seuls les fêtards les plus confirmés continuaient leurs orgies se soucier de ce que les rumeurs disaient. Parce que quand il s’agit de rumeurs vous devez très bien savoir à quel point les langues peuvent prendre plaisir à se délier histoire de faire plus de bruit ou de sortir de l’anonymat. Pendant que certains prétendaient être presque morts à cause d’algues aux pouvoir surnaturels et à la force monstrueusement destructrice, d’autres s’amusaient à raconter qu’ils s’étaient retrouvés poursuivis par des buissons vivants. Du pur délire !

    Notre bonhomme quand à lui, à part ne pas croire ce que l’on disait à propos de cette fausse légende et de faire la fête jusqu’à pas d’heure, il se demandait sincèrement ce qui l’avait bien poussé à venir se fourrer dans un coin aussi paumé avec des gens qui l’insupportaient tous autant. S’il se souvenait bien, Kiana ainsi que Ruby l’avaient poussé à les accompagner et en bon ami, il avait accepté, oubliant la présence d’autant de gens surfaits, d’hypocrites et d’ennemis. Mais aujourd’hui, Kiana avait fait un choix désobligeant et Ruby se trouvaient ailleurs à faire d’autres choses et à part sa bonne amie la coke qui s’achèverait dans la soirée, il avait sa solitude et quelques livres à feuilleter. Même avec Maxim, les choses restaient tendues. L’incident de la grotte s’étaient avérés plus destructeur qu’il n’avait pu le penser. Et ainsi donc, Joshua désespérait seul. Il avait beau faire son asocial, son dur gars indépendant. La présence d’une personne à ses côtés ne l’aurait pas dérangé alors que la peur et la crainte envahissait tout le campement jusqu’à semer le doute en son esprit des plus aguerri.

    Aussi pour se sortir quelques idées noires de la tête, Beckett décida de sortir pour une promenade dans les bois comme il l’avait fait quelques jours plus tôt en compagnie de Maxim mais dans une autre direction, aucune envie de ressasser de vieux souvenirs ou de se donner le courage pour aller reparler à son « amie » ne lui venant, le chemin serait différent. Muni d’un de ses derniers paquets de Snickers et de quelques dizaines de cigarettes, Joshua s’engouffra, la tête dans les nuages, en pleine forêt. Depuis longtemps, le jeune homme ne s’est pas senti ainsi, comme si les choses commençaient à le toucher. Comme si ce dépaysement prenait un sens pour lui, comme s’il pouvait changer quelque chose. On l’avait laissé tomber, encore. Comme on l’avait fait et refait dans le passé mais pour la première fois, il se demandait si la faute ne venait pas de lui. Si quelque chose ne clochait pas en ce qu’il était. Si à cause de lui, les gens s’éloignaient. Se concentrant sur l’erreur de l’autre depuis toujours, il s’était clairement négligé, ne se remettant jamais en question, souffrant de l’imbécilité de ses compagnons et devenant peu à peu ce qu’aujourd’hui il était.

    Ainsi, pensif, il avait passé sa journée, après avoir trouvé un coin tranquille et désert, loin de toute présence à part celle des insectes ou des habitants discrets des bois. Déballant un après un ses Snickers miniatures et observant l’eau sans réellement le regarder. Ses pupilles se refusaient à toute contemplation à tout émerveillement. Désenchanté, à force de tout ce qui put se passer devant lui, Joshua n’y croyait tout simplement plus. Le canif dont la point avait servi à couper les mauvaises herbes lui barrant le chemin lui parut très vite un moyen de chasser ses démons et de mettre fin une fois pour toute aux hautes voltiges de ses neurones indomptables. Car celles-ci n’en finissaient pas de réfléchir, penser et broyer du noir. Aussitôt portée à ses veines, la pointe vint délicatement se poser sur une des nombreuses marques de mutilation occupant la surface d’épiderme. Mais ce qu’il avait prévu se produit et la lame ne put faire plus qu’une entaille. Son poignet commença alors à saigner abondamment et tout en laissant échapper quelques jurons, il jeta au loin son canif et regarda apitoyé sa blessure. Il retira son tee-shirt et le noua autour de sa main pour stopper la douleur puis se mit à marcher sans vraiment regarder où est-ce qu’il avançait.

    L’obscurité commençait pourtant à reprendre ses droits en même temps qu’une violente tempête de pluie débutait, accompagné de coups de tonnerre. On aurait dit qu’on avait ouvert là-haut un robinet d’eau glacé. Ils ne pouvaient donc pas attendre qu’il regagne sa tente pour se laver ? Ses vêtements étaient trompés et son torse nu se gelait de minute en minute. Il y a des jours comme ça ! Mais au loin, tel le messie, ce qui ressemblait à une vieille bâtisse lui apparut. Vite, se réfugier ! Courir, courir jusqu’à arriver au pied d’une maison. Elle eut l’air de flotter pour le jeune homme, mais sans aller au-delà de sa stupide remarque, il ouvrit la porte qui grinça légèrement puis jeta un œil à l’intérieur. La température n’était pas plus élevée qu’au dehors mais au moins la pluie avait cessé de le harceler. Puis un faible son lui vint à l’oreille, était-il possible que quelqu’un puisse vivre ici ? Dans ce qui ressemblait à une porcherie ? Il balaya de nouveau l’endroit du regard mais aucun être ne semblait présent. Le jeune homme se dirigea donc jusqu’à une table, déplaça légèrement une chaise puis s’y assit. Il glissa ensuite sa main gauche valide dans sa poche et en retira ce qui restait de ses snickers : deux bonbons complètement trempés qu’il observa longuement avant de les refourrer dans sa poche. Au cas où il devrait rester ici toute la nuit, il aurait besoin de provisions.
    {Ca ressemble pas à grand-chose, mais je tenais à te répondre ce soir =/}
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MessageSujet: Re: Entre nous, rien n'a finalement changé ; Joshua Beckett   Entre nous, rien n'a finalement changé ; Joshua Beckett Icon_minitimeSam 31 Jan 2009 - 0:31

    Que pouvait-elle faire à part attendre tranquillement que l’orage se calme, que le tonnerre arrête de provoquer ces bruits si terrifiants ? Enfin, tranquillement… Ce n’était pas forcément le mot le plus approprié dans cette situation, car Mikaela xD *ZBAAF* Alyss était vraiment loin d’être calme à ce moment là, c’était même tout le contraire. Elle sentait son cœur battre un rythme insensé et endiablée, l’emportant dans une danse infernale qui lui prenait peu à peu toute son énergie vitale. La pluie battait furieusement les vitres, brisant avec fracas le silence de mort qui régnait dans la vieille maison. A chaque bruit, la jeune brune se recroquevillait un peu plus sur elle même, elle avait beau se boucher les oreilles et fermer les yeux de toutes ses forces, elle avait beau se répéter des centaines de fois que ce n’était qu’un simple orage, rien n’y faisait, elle n’arrivait même pas à réguler sa respiration. Elle avait, en plus de ça, extrêmement froid, car il ne faisait pas bien chaud non plus à l’intérieur, elle pouvait même sentir le vent venir lui glacer les os, se frayant avec perfidie un chemin à travers les vitres brisées pour la plupart. Autant dire que d’ordinaire, elle ne serait jamais entré ici, elle n’aurait pas mis un seul pied à l’intérieur de cette vieille battisse en ruine, bien trop peu téméraire pour ça, mais le destin en avait voulu autrement, et à présent elle ne pouvait plus bouger de dessous cette table pleine de poussière. Elle était littéralement paralysée par la peur, incapable de réfléchir, de penser avec lucidité, son esprit embrouillé ne lui permettait de ne ressentir qu’une seule et même émotion : La panique. Elle tremblait de tout ses membres, de froid, glacée et terrifiée, perdue au milieu d’une forêt dont elle ne connaissait finalement rien, dans une maison abandonné ou peut être quelqu’un –ou quelque chose, rodait. Cette simple hypothèse lui fit froid dans le dos et elle ressentit comme une boule dans sa gorge, le stress sans doute.

    Alors qu’elle contractait tout ses muscles pour essayer de stopper les tremblements qui l’habitaient, la porte s’ouvrit avec violence et quelqu’un entra précipitamment, arrachant un sursaut à la brune qui, pour le coup, arrêta totalement de respirer, comme si elle voulait devenir invisible, se fondre dans le sol. La personne semblait essoufflée, peut être avait-elle courut elle aussi pour échapper à la pluie, où alors simplement était-il excité à l’idée que peut être il trouverait un jouet humain à torturer et tuer dans cette sombre cabane. La simple pensée que la personne qui était entrée pouvait être un détraqué, un fou, lui arracha un hoquet de terreur. Toutes ces émotions fortes la faisait divaguer, elle imaginait le pire comme l’impossible à la fois, donnant des raisonnement tous plus saugrenus les uns que les autres. Elle aurait donné n’importe quoi pour penser à autre chose, pour que la peur qui l’envahissait l’abandonne tout d’un coup, pour ne plus jamais revenir, et sa peine par la même occasion. Ou alors tout simplement se trouver bien au chaud et en sécurité dans sa tente, à l’abri du froid, du mal et de tous ces problèmes qui l’assaillaient les uns après les autres sans lui laisser le moindre répit…

    Lorsque la personne qui était entré avait tiré la chaise pour s’y asseoir, Alyss avait fait une espèce de bond sur le côté tant elle avait sursauter, elle ne s’attendait pas à ce qu’elle vienne si près d’elle alors qu’elle était cachée. L’inconnu sembla fouiller dans son vêtements et en sortir quelque chose emballé dans un plastique, à en juger par le bruit, il ne comptait tout de même pas faire un pique nique ici celui là ? Mais un autre bruit lui fit comprendre qu’il avait rangé le tout. Elle aurait pu rester là des heures, peut être même plus, dans le plus infini silence, comme à son habitude, elle n’éprouvait pas le besoin de faire remarquer sa présence. La simple vision de ces deux jambes qui dépassaient de la nappe et dont elle ne connaissait pas le propriétaire suffisait à la rassurer un peu, elle se sentait tout de suite moins seule que d’ordinaire. Car, et même si elle se bornait à essayer de le faire croire aux autres et à elle même, tous ces gens qu’elle passait le plus clair de son temps à repousser lui tenait vraiment à cœur. Elle avait besoin de sentir ce contact chaud et doux à ses côtés, n’était-elle pas la plus égoïste dans toute cette histoire ? Finalement, c’était sûrement elle la plus sale, la moins blanche de tous, elle se dégoûtait. Encore plus lorsqu’elle sentit une larme rouler le long de sa joue. D’un geste brusque, elle planta ses ongles de son avant-bras avant de griffer du plus fort qu’elle put, laissant un liquide rouge et chaud dégouliner le long de son bras. Etrangement, cela lui fit le plus grand bien… Elle sentit sa douleur partir avec son sang, elle en devenait même légèrement euphorique.

    Un coup de tonnerre, encore, la fit revenir brusquement à la réalité, lui arrachant un cri aigu et étouffé, plusieurs larmes dévalèrent le longs de ses joues, pourquoi avait-elle si peur de cette chose si anodine ? Elle même l’ignorait… Ne serait-ce que lorsque qu’un nouveau grondement se fit entendre, elle ne pu se retenir et fit cette fois un véritable bond sur ses pieds, renversant par la même occasion la table et tout ce qui se trouvait dessus. Quelle stupeur lorsqu’elle se rendit compte qu’en fasse d’elle se tenait Joshua, l’air hébété. Elle le comprenait, peut être qu’il n’était pas préparé, déjà d’une, à la revoir après tout ce temps, de deux, de la voir dans un état aussi pitoyable, les bras et les mains dégoulinants de sang, et surtout, plus terrifiée que jamais. D’aussi loin que remonte sa mémoire, Alyss ne se souvenait pas avoir déjà avouer à qui que ce soit qu’elle avait peur de l’orage, personne… Sauf lui. Elle se contenta de le fixer, les yeux brillants d’émotions, car malgré tout, depuis ce jour où il avait frôlé la mort, il lui avait terriblement manqué, sans qu’elle s’en rende vraiment compte. Elle était là, debout, chancelante, plus fragile encore qu'elle ne l'avait jamais été, sur le point de s'écrouler, ayant perdu toute volonté mentale.
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