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 Ah, vraiment? [Ellen]

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MessageSujet: Ah, vraiment? [Ellen]   Ah, vraiment? [Ellen] Icon_minitimeMer 3 Juin 2009 - 23:19

    La chambre qu’occupait Sebastian à Greenville avait tout d’une petit appartement. En fait, l’on pouvait plutôt qualifier l’endroit de « très conséquent espace vitale », plutôt que de chambre, et très sérieusement, les murs de l’endroits l’avaient vus faire beaucoup plus de choses que dormir. Il n’y dormait, effectivement que très rarement. La preuve : actuellement assis à son secrétaire, le jeune homme était en train de lire un bras tenant d’une manière plutôt étrange un bouquin de médecine, alors que l’autre faisait tournoyer un crayon d’une manière qui semblait très compliquée. Le voir ainsi aurait sans doute brisé toute sa réputation ; lui, Penn, étudier, alors que chacun pensait que les quelques notes au dessus de la moyenne qu’il parvenait à obtenir étaient dues à un don qui était tout sauf un sacrifice? Enfin, nous étions un jeudi après-midi, et il n’avait absolument rien d’autre à faire que ce qu’il faisait déjà.

    Les yeux bruns plissés sur les lignes qui défilaient, il tentait d’apprendre par cœur on ne savait quoi. Et venait de s’y mettre sérieusement, chose qui était tout à fait crédible lorsque l’on voyait l’état de la grande pièce décorée dans un style très minimaliste, puisque, hormis le meuble sur lequel il se trouvait accoudé et le grand lit qui se trouvait au beau milieu de la pièce, les lieux paraissaient particulièrement impersonnels.
    Enfin, en temps normal : à cette seconde précise, la pièce ressemblait plutôt à un champ de bataille : le lit était défait, les placards qui habituellement se fondaient parfaitement sur les murs blancs étaient presque tous ouverts, laissant entrevoir des dizaines de tiroirs, des vêtements, des chaussures, et même une bibliothèque dont nul n’aurait pu deviner la présence. Et les livres gisaient sur le sol, abandonnés, ouverts sur la tranche, ou au contraire retournés, comme si une bataille avait eu lieu.

    Ce qui n’était pas le cas : seul Sebastian avait mit les pieds dans cet endroit depuis les dernières vingt quatre heures, mais disons qu’il faisait partie de ce genre de personnes qui avaient besoin de beaucoup de temps pour se concentrer.

    Preuve en était faite : lâchant soudain son livre, il se releva, laissant la chaise de bois sur laquelle il était assis quelques secondes plus tôt, gésir pathétiquement sur l’épaisse moquette grise. Se mettant à faire les cent pas, il maudit son incapacité à étudier, et vint se laisser tomber entre les draps si accueillants de son lit, lesquels l’accueillirent dans un bruissement ravissant.

    Bon, il fallait qu’il réfléchisse, il ne pouvait décidemment pas rester comme ça. Il avait des examens à passer bientôt, bordel. Attrapant son téléphone portable, il se mit à pianoter nerveusement : quelques messages étaient arrivés depuis qu’il l’avait mit en silencieux environ une heure plus tôt, mais rien de particulièrement intéressant. Aucune nouvelle de ses parents partis à Chypre il y avait plus d’une semaine, si ça n’était une note du majordome lui signalant que la demeure des Penn serait vide de tout occupant pendant les deux prochaines semaines, et qu’il n’aurait donc personne pour l’accueillir si jamais l’idée le traversait de rentrer chez lui. Comme c’est triste.

    Se relevant aussi rapidement qu’il s’était allongé, il se dirigea vers l’un des murs, et ouvrit une porte derrière laquelle il récupéra une veste : il était sans doute temps pour lui de rentrer chez les Penn, histoire de visiter les réserves d’alcool d’age de son cher géniteur.

    Glissant une cigarette dans sa bouche, il enfila sa veste et se dirigea vers la porte de sa chambre.
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MessageSujet: Re: Ah, vraiment? [Ellen]   Ah, vraiment? [Ellen] Icon_minitimeJeu 4 Juin 2009 - 0:32

      La porte s’ouvrit alors sur une Ellen qui semblait être hors d’elle. Cela se lisait plus qu’aisément sur son visage d’habitude si reposé ; tous ses traits étaient tendus, crispés par la rancœur. Et il y avait de quoi, contrairement à d’habitude. La jeune femme était littéralement sortie de ses gonds lorsqu’elle avait eu vent de certaines rumeurs la concernant, de même que la personne qu’elle était immédiatement allée visiter : cet emmerdeur de Penn. Bastian de son prénom, ou du moins c’était ainsi qu’Ellen appelait ce dernier. Un individu hors du commun, c’était le moins que l’on puisse dire : un an de moins qu’elle, il l’emportait pourtant bien facilement sur Ellen. Etudiant en médecine, il avait cependant trouvé d’autres moyens d’étudier l’anatomie humaine, et notamment celle des femmes. Un odieux petit parasite, mais auquel on ne pouvait pas résister. Ellen en avait d’ailleurs plusieurs fois fait les frais, et c’était bien la raison pour laquelle elle était venue à la rencontre de l’intéressé.

      La journée s’était pourtant annoncée excellente : elle s’était réveillée de bonne heure, sans que son réveil n’ait eu besoin de la sortir du lit. Fait étant extrêmement rare, et en l’occurrence, de très bonne augure, Ellen avait commencé à imaginer que ce qui suivrait serait forcément agréable. Ne jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Une citation peu raffinée, mais ô combien véridique ! Elle avait donc pris un bain, comme tout les matins – Ellen n’était vraiment pas une inconditionnelle des douches, et préférait de loin se délasser pendant des heures dans une baignoire remplie à ras-bord d’eau bouillante. L’écologie ? Cela ne la connaît pas. Elle avait étrenné une charmante robe de style « babydoll », plutôt légère, dont la matière était mêlée de soie et de coton. Elle était d’un vieux rose thé, qui rehaussait avantageusement le teint lactescent de sa peau. Elle avait habillé ses jambes et pieds de hautes chaussettes de coton-lin gris anthracite, qui lui remontaient jusqu’en haut du genou, avant de chausser une paire de ballerines signées Repetto, du même rose que la robe. Au cas où le froid surviendrait, Ellen s’était affublée d’un gilet anthracite à manches courtes, et, pour partir, avait son sempiternel sac XXL griffé d’un créateur apprécié. Elle avait également relevé sa soyeuse chevelure bouclée sur la nuque à l’aide d’un pique à cheveux.

      Et l’arrivée à l’université avait été catastrophique. Dès qu’elle fut arrivée, une dizaine de personnes semblaient l’attendre, et l’avaient assaillie d’un millier de questions par rapport à un certain Bastian Penn. Couchait-elle avec ? Comment était-il au lit ? Qu’est-ce qui se passait exactement entre eux ? À partir de là, Ellen comprit que sa relation avec ledit Penn venait d’être dévoilée au grand public, alors que le principe même de ces rapports était que tout cela devait rester entre eux deux. Qui diable avait donc lâché le morceau ? Personne n’était au courant… Sauf l’homme en question ! Ellen avait donc décidé d’aller le voir à son appartement, afin de tirer les choses au clair. Elle ne supportait pas l’idée qu’il l’ait pour ainsi dire trahie (oui, Ellen est plutôt du genre à dramatiser. Elle est comédienne, c’est une idée à laquelle il va falloir vous faire).

      Nell s’était donc rendue à la résidence des Sigma Omicron, insigne connu de la véritable perfection. Ou du moins, c’est ce qu’on essayait de faire croire ; il y avait peu de membres, dans cette confrérie, et tous étaient des personnages plutôt renommés, de par l’histoire de leur famille, ou tout simplement leur compte en banque. Mais… Comment dire. Ce n’est pas le véritable repaire à puants richissimes compté par chaque université des Etats-Unis, mais plutôt la tanière des étudiants les plus débauchés du campus, mais qui se comportent malgré tout avec une classe inégalable. Malgré leur caractère infernal, chacun les enviait, les admirait, les craignait. Ils étaient en quelque sorte les intouchables.

      Elle était donc là, plantée devant la porte ouverte de l’appartement de Bastian Penn. Prête à lui balancer un flot d’insultes toutes aussi cinglantes et acerbes les unes que les autres. Mais Ellen savait elle aussi agir dans la distinction la plus totale, et c’est probablement ce qui la différenciait des autres. Elle aurait voulu l’apostropher des pires sarcasmes, des pires outrages qui puissent exister. Mais elle se résigna, et ouvrit la bouche en articulant soigneusement, calmement, chaque mot, en prenant bien le temps de détacher chaque syllabe :

      « Nous avons besoin de parler, et je te préviens : je suis très, très en colère. »
      Elle marqua un temps, puis ajouta, d’une voix plus animée : « Mais bon sang, qu’est-ce qui t’a pris de tout raconter ? »
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MessageSujet: Re: Ah, vraiment? [Ellen]   Ah, vraiment? [Ellen] Icon_minitimeJeu 4 Juin 2009 - 23:31

    Voilà l’un des putains d’inconvénients à habiter dans une résidence universitaire. On avait, aucune intimité. Oh, bien sûr, vous auriez pu demander : pourquoi n’a-t-il pas fermé la porte de la chambre à clef? Mais Sebastian vous répondrait que toute personne civilisée frapperait à la porte, au lieu de l’ouvrir à la volée, dans le but très évident de l’assommer. Heureusement, le jeune homme avait des années de sport derrière lui, et les réflexes naturels qui l’habitaient venaient d’épargner son visage d’Apollon d’une sacrée bosse, contrairement à la cigarette qu‘il avait à la bouche quelques secondes plutôt, et qui finit pliée en deux sur la moquette de la pièce. La responsable de ce presque drame : Ellen, ou plutôt Neil, comme il l’appelait depuis leur rencontre, paraissait particulièrement énervée, et le jeune homme, après un rapide coup d’œil aux formes admirables de sa camarade, entreprit calmement de sortir une nouvelle cigarette de sa poche, qu’il alluma avec un lourd briquet d’acier.

    « Nous avons besoin de parler, et je te préviens : je suis très, très en colère. »

    Sincèrement, comment pouvait-il voir ce ton comme une menace? Sa propre gouvernante s’exprimait avec plus de fermeté. Avouons le, voir Neil avec un air courroucé, lui donnait plus envie de la prendre, la, maintenant, tout de suite, qu’autre chose. Après tout, Sebastian Penn n’était pas ce genre de type qui faisaient dans la dentelle, et son sourire en coin témoignait bien de ce qu’il pensait intérieurement.

    « Mais bon sang, qu’est-ce qui t’a pris de tout raconter ? »
    « Raconter quoi?» demanda-t-il innocemment, avant de se rendre compte que la jeune femme n’était visiblement pas d’humeur à plaisanter… Bon, il avait peut-être dit à une ou deux personnes qu’il avait accroché Reid à son tableau de chasse, mais sincèrement, il n’y avait pas de quoi en faire un drame, si?

    Aspirant une bouffée, il jeta un coup d’œil derrière la jeune femme, se demandant si il n’y aurait pas la moindre chance qu’il puisse trouver un alibi pour décamper. Le couloir vide ne lui présentait aucune excuse, et d’ailleurs, les frêles épaules de Neil semblaient le défier de tenter la moindre tentative de fuite. Seb était un être faible, que voulez vous…

    Reculant de quelques pas, il vint se laisser choir sur le lit, fumant toujours sa cigarette dont il laissait les cendres s’étaler sur la moquette. Que voulez vous qu’il réponde à cela? Le jeune homme n’aimait pas les scènes, et celle-ci s’annonçait assez prise de tête.

    « Voyons, Neil, pas de quoi en faire un drame…Tu ne m’avais pas dit que tu t’en fichais?  »

    A en croire le regard noir que la jeune femme lui lança, il ferait sans doute mieux de trouver une meilleure idée pour retourner dans ses bonnes grâces. Pour être plus précis, elle ne lui avait pas dit ça dans ce contexte. Plutôt au cours d’une de leur discussions animées, ou elle avait laissé entendre qu’elle se fichait de sa réputation, ou quelque chose comme ça. Il avait dû mal comprendre.

    « De toutes manières, sérieusement, tout le monde s’en fout, non? »

    Mais… au fait, pourquoi il était sur la défensive? Il était Seb Penn, bordel! On croirait un gars lambda en train de se disputer avec sa copine…
    Se relevant alors, écrasant sa cigarette sur un des tomes de ‘la dissection en huit volumes’, il posa les mains sur les épaules de la jeune femme, plongeant son regard dans le sien.

    « Et puis ça te fera ça de moins à annoncer à tes copines… » termina-t-il en posant un baiser sur l’arrête du nez.
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MessageSujet: Re: Ah, vraiment? [Ellen]   Ah, vraiment? [Ellen] Icon_minitimeSam 6 Juin 2009 - 23:11

      Ellen était tout simplement excédée par les réactions que lui servait ce monsieur Penn. Elle ne supportait pas les hommes qui n'assumaient pas leurs actes ou leurs paroles ; elle les assimilait alors à des lâches qui avaient peur de regarder la situation en face. Or, l'intéressé avait commencé par jouer la carte de l'innocence, en lui soutenant qu'il ne voyait pas de quoi elle parlait, et, vu la manière dont il insistait, Ellen n'entra pas dans son jeu, et le lui fit bien comprendre. Elle le regarda déambuler dans l'immense chambre, jusqu'à ce qu'il se laisse mollement tomber sur le lit double qui occupait le centre de la pièce. La position qu'il occupait lui donnait vraiment un air arrogant, d'autant plus que le jeune homme écrasait sa cigarette où bon lui semblait, à croire que rien n'avait de valeur pour lui. Oh, c'était bien le cas, of course. Bastian Penn n'accordait aucune importance à ses biens, c'était chose connue.

      « Voyons, Neil, pas de quoi en faire un drame…Tu ne m’avais pas dit que tu t’en fichais? »

      Bien sûr qu'il n'y avait pas de quoi en faire un drame, mais c'était une question de principe, car autrement, Ellen aurait évidemment lâché l'affaire. Mais le voir agir de cette façon tellement désinvolte, pour ne pas dire carrément hautaine, l'avait mise hors d'elle, et elle avait donc décidé de lui tenir tête, même si rien de tout cela n'avait de sens. Elle ne lui répondit pas, encore une fois, mais le fusilla du regard. En réalité, le seul détail qui l'embarrassait, dans tout cela, c'est qu'elle n'assumait pas sa relation avec Penn. Ainsi, le fait que les autres soient au courant la mettait mal à l'aise. Assurément, il fallait qu'elle passe outre les questions et les regards indiscrets, maintenant que sa situation était dévoilée. Mais, comme Bastian le disait si bien lui-même : il n'y avait pas de quoi en faire une affaire d'Etat.

      Absorbée dans ses pensées, Nell ne vit pas arriver le jeune homme. Il l'avait saisie par les épaules, et ce fut d'ailleurs le contact avec ses doigts qui la sortit de sa rêverie. Face à elle, Bastian la maintenait doucement, mais fermement, et la pénétra du regard. Ses yeux d'un brun chocolat, qui avaient le don de la faire fondre. Mais il ne fallait pas qu'elle cède, oh non, pas alors qu'elle était arrivée à le défier. Pourtant, il y avait aussi sa voix rauque qui lui murmurait des ignominies telles que 'ça te fera ça de moins à raconter à tes copines', mais de toutes façons, quoi qu'il dise, c'était le son de sa voix qui emportait Ellen dans un ailleurs où seul le désir comptait. Et elle fondit, malgré ses efforts, malgré ses auto-réprimandes systématiques, elle fondit lorsque Bastian lui abandonna un baiser sur l'arête du nez.

      Elle le regardait alors avec des yeux de merlan frit dans lesquels se lisait un désir désespéré, où l'on devinait qu'elle ne pouvait plus s'empêcher de lui sauter dessus. Elle se maudissait intérieurement d'être une fille faible, pour ne pas dire une fille facile. Comme les réactions de Penn étaient complètement imprévisibles, elle ne se laissa pas aller. Non, elle ne tenta rien, préférant attendre de voir si lui oserait agir, ou tout simplement s'il le voulait. Se prendre un râteau ne faisait pas partie de ses objectifs. Ses mains, pourtant, comme si elles n'agissaient plus sous les ordres de son cerveau, s'élevèrent quelque peu, dans le but de les passer dans le dos de son interlocuteur. Or, elles s'arrêtèrent à mi-chemin, car il sembla qu'Ellen parvint à reprendre le contrôle d'elle-même. C'était comme si le temps s'était arrêté, l'espace d'un instant, où tout, comme rien, pouvait se passer.
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MessageSujet: Re: Ah, vraiment? [Ellen]   Ah, vraiment? [Ellen] Icon_minitimeSam 13 Juin 2009 - 14:41

[voilà, désolé pour le temps Ah, vraiment? [Ellen] 84309 ]

    Ce que le jeune homme détestait particulièrement, étaient les scènes de ménages. C’était long, c’était chiant, et ça menait généralement toujours à deux options : la rupture, ou l’oreiller. Parfois, les deux en même temps. On pouvait d’ailleurs comparer sa vie sentimentale à sa chambre : impersonnelle en apparence, et à la fois compliquée et bordélique, lorsqu’on creusait un peu plus. Sa petite amie, Adelle, et lui n’étaient considérés comme un véritable couple par personne, mais tout le monde les pourtant admirait en tant qu’entité. Ses conquêtes se multipliaient sans que, pourtant, il ne soit totalement indifférent à chacune, ce qui expliquait sans doute pourquoi il était incapable de choisir.
    Oh, certes, il aurait pu se montrer plus altruiste, et penser à celles, comme Neil, qui refusaient d’admettre aux yeux du monde qu’elles avaient cédées à ses avances : ça n’était pas son genre, et en tant qu’être doté de tout ce dont tout le monde rêvait, il estimait plus ou moins consciemment, qu’être épinglé à son tableau de chasse était un privilège et qu’elles n’avaient aucune raison de s’en plaindre.

    Le regard qu’il obtint de la jeune femme n’avait plus rien de conquérant : le simple baiser qu’il lui avait offert était parvenu à lui faire oublier l’objectif de sa présence ici, lui donnant un seul et unique besoin : être dans ses bras. Non, Neil n’avait pas eu besoin de le lui dire, il suffisait qu’il lise la lueur brillant dans ses yeux : une fois encore, Penn avait vaincu, aussi facilement qu’à l’accoutumée, le confortant dans l’idée qu’il n’était rien que l’on pouvait lui refuser.

    Évidemment, ce caractère machiavélique n’en était pas à ses premières expériences, et il savait bien que se comporter comme le premier des salauds ne suffirait qu’à les ramener au royaume de la discorde. Aussi, après avoir glissé son regard au fond de celui d’Ellen pendant quelques secondes, comme si pour lui elle était unique au monde, il repoussa la porte derrière elle, leur offrant cette intimité sans doute inutile, puisque lui seul pouvait circuler dans le couloir menant à sa « chambre ». Puis, attrapant la main féminine, il l’entraîna vers le confortable matelas, la dévorant de ce regard purement prédateur, et articulant soudain sans pour autant abandonner sa prise des yeux : «  Profitons de ta présence ici pour nous amuser un peu ». L’affaire, pour lui, était close, et seules comptaient ces secondes précieuses, où il ne pensait à rien d’autre qu’à celle qui était avec lui, dans la pièce : si il en voulait toujours plus, il avait aussi ce don étonnant de pouvoir mettre le temps de coté, lorsqu’il était avec une femme. Il posa la bouche sur les lèvres fruitées, alors qu’il entreprenait de glisser une main sous le gilet de la jeune brune, cherchant la fermeture éclair de la robe qu’il voulait voir tomber à ses pieds.

    Adieu les révisions, et adieu l’envie d’aller vider les réserves de son père : rien était mieux pour passer ses nerfs sur l’existence, que de s’abandonner dans les bras d’une femme. De toutes manières l’un et l’autre pourraient être remis à plus tard.
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