URBAN . LEGEND
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
Voir le deal

 

 love is hard ; ft Stevenson&Delen.

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité




love is hard ; ft Stevenson&Delen. Empty
MessageSujet: love is hard ; ft Stevenson&Delen.   love is hard ; ft Stevenson&Delen. Icon_minitimeVen 1 Mai 2009 - 17:08

    love is hard ;
    ft. enzo g. stevenson & kiana e. delen.

    " Enzo ... "

    Ce souffle s'échappa des lèvres blanches de l'étudiante, qui resserra la prise de ses doigts autour de ses livres, à un point tel que ses jointures blanchirent brusquement. Son coeur, son esprit, ses membres, tout en elle lui criait de s'approcher de lui, d'écarter toutes ces filles, et de lui offrir un baiser digne des plus grands films de cinéma hollywoodiens. Elle s'imagina alors la scène. Enzo, qui la serrerait contre lui, qui lui susurrerait des doux mots à l'oreille, qui lui ferait tout un tas de promesse, qui poserait sa main sur le ventre de la brunette, parlerait de leur enfant un sourire rêveur aux lèvres. Un main s'aggripa alors à son épaule, la faisait soudainement redescendre sur terre. Le retour à la réalité s'avéra des plus difficiles, lorsqu'une délicieuse blonde vint déposer un baiser sur la joue du père de son bébé. Comment osait-elle ? Comment osaient-elles, toutes ? S'approcher de SON Enzo, de SON petit ami ? Enfin .. Petit ami était un bien grand mot pour désigner le garçon, puisqu'ils n'étaient pas réellement ensemble. Mais il demeurait quand même le père de l'enfant qui grandissait en elle. Alors ... ? Qu'étaient-ils l'un pour l'autre ? Sans doute une question qui resterait longtemps sans réponse. Enzo ne semblait pas enclin à aborder une discussion, et après la façon dont il était parti à l'hôpital, jamais elle n'oserait s'avancer vers lui, braver cette "barrière" de jeunes filles en fleur qui n'attendaient de lui que ses faveurs, et lui exprimer clairement ses sentiments. Et tandis que Kiana se retournait pour voir qui l'importunait au beau milieu de l'un de ses rêves de gamine qui pensait encore que le prince charmant finirait par venir la chercher, Arthur grimaçait en comprenant quel était l'objet de cette mine toute triste, renfrognée, comme elle l'arborait depuis qu'elle était rentrée de l'hôpital.

    " Quoi ? "

    Elle soupira discrètement. Fallait-il réellement qu'elle réponde à cette question ? Arthur n'avait-il pas entendu assez de pleurnicheries pour la journée, il en redemandait en plus ? Elle n'eut pas besoin de le lui expliquer, et pour cause. Le regard du jeune homme s'était posé sur leur camarade, qui était, il fallait l'avouer, en excellente compagnie. Il secoua la tête un instant, exaspéré. Selon lui, il était inconcevable d'être amoureux d'une jeune femme telle que Kiana, si douce, si bonne, si adorable, et de s'intéresser d'aussi près à d'autres filles. Il avait devant lui la fille de ses rêves, la femme de sa vie, mais n'y prêtait aucune espèce d'attention. Il ne supportait pas tant d'indifférence, et ce parce que cela affectait profondément son amie. Qui souffrait en silence, comme elle l'avait toujours fait.

    " Non rien. "

    A quoi bon épiloguer ? Il avait parfaitement compris, après tout. Inutile d'en rajouter.

    " Viens ma belle, tu te fais du mal pour rien. "
    " Oui, d'accord. "

    Arthur l'attrapa par le bras, plaça une main dans le bas de ses reins et la conduisit un peu à l'écart, mais toujours à la vue d'Enzo et de ses groupies. Alors, il glissa ses doigts sur le ventre de la jeune femme, qui réprima un frisson. Elle se surprit à songer que ce geste aurait dû être esquissé par Enzo, et qu'il ne l'avait pas fait. Il n'avait même pas osé regarder ce ventre, à l'intérieur duquel son enfant prenait vie.

    " Qu'est ce que tu fais ?! "

    S'exclama-t-elle en constatant que la distance qui les séparait s'amenuisait au fil de secondes, et que leur soudaine proximité la mettait bizarrement mal à l'aise. Pourtant, entre eux, tout avait toujours été très clair, et continuait à l'être dans sa tête. Arthur était un ami, un excellent ami sur qui elle pouvait compter quand elle en avait besoin. Et elle savait qu'elle n'était pas la seule à avoir tant confiance en lui, puisqu'il lui avait souvent parlé de son meilleur ami, qu'elle ne connaissait que de nom, un certain Elliot. Et elle savait pertinemment qu'il ne gâcherait pas tout juste par envie de se faire remarquer, ou bien de se taper une fille de plus. D'autant qu'il y avait de nombreuses jeunes femmes prêtes à beaucoup juste pour recevoir un regard de sa part, alors franchement, pour quelle raison s'intéresserait-il à elle et uniquement elle ? Bizarrement, ces prochains mots ne la rassurèrent absolument pas. Elle comprit certes qu'il n'y avait là aucune ambigüité et que ce n'était pas le désir qui le conduisait à agir ainsi, cependant, elle craignait fortement la suite des évènements.

    " Fais-moi confiance. S'il t'aime, il ne me laissera pas faire. "

    A ces mots des plus troublants, Arthur se pencha sur la brunette et déposa violemment ses lèvres contre les siennes. Un geste inattendu, étrange, complètement déplacé. Auquel elle ne prit guère de plaisir. Pétrifiée par la surprise, Kiana dévisageait son ami avec un étonnement bien réel, et qui sembla beaucoup amuser le jeune garçon. Peut-être avait-il l'habitude de ce genre de choses, ce qui expliquait pourquoi il n'éprouvait aucun remord quant à ce qu'il venait de faire. En revanche, elle, elle ne comprenait pas. Son regard figé dans celui de l'étudiant, qui la contemplait avec un sourire malicieux, respirait l'amertume, le regret, la peine, les larmes qu'elle se refusait à laisser transparaître. Il attrapa sa main et la serra alors contre lui, comme pour la consoler, comme pour se faire pardonner. Et sans demander plus d'explication, elle se blottit dans ses bras. Cela ne faisait que peu de temps qu'ils se connaissaient, oui. Mais elle tenait déjà énormément à lui. Il semblait si .. Si attentionné à son égard. Comme un grand frère qu'elle n'aurait jamais eu. Elle s'accrocha à son sweat shirt et plongea la tête contre son épaule, afin de ne pas avoir à supporter la vision d'Enzo si bien entouré, si insouciant, si décontracté, alors qu'en elle, un enfant, leur enfant grandissait, vivait. Et qu'elle devait prendre la décision de le tuer. De stopper sa vie pour qu'il ne soit pas malheureux plus tard, qu'il n'ait pas à connaître la douleur de manquer d'un père. Qu'il n'ait pas à subir les moqueries des autres enfants. Et Enzo ... S'en fichait. Totalement. Ou en tout cas bien assez pour aller se réfugier chez ses conquêtes, ravies de pouvoir s'occuper de lui, évidemment. Et Kiana, qui pleurait à chaudes larmes tandis qu'Arthur passait tendrement sa main dans son dos en espérant qu'elle se calme et qu'elle passe à autre chose. Tant de gens avaient essayé de la détacher de lui. Et tant avaient échoué ...
Revenir en haut Aller en bas
Enzo G. Stevenson
ADMINISTRATRICE ; Dieudesfougères

Enzo G. Stevenson


Nombre de messages : 4827
Age : 31
PSEUDONYME : misery.angel
PLAYLIST : the soho dolls; stripper.
MOOD : déprimttitude.
Date d'inscription : 14/08/2008

{ Catch The Myths }
{ AGE: 22 YEARS OLD
{ AFFINTÉS:

love is hard ; ft Stevenson&Delen. Empty
MessageSujet: Re: love is hard ; ft Stevenson&Delen.   love is hard ; ft Stevenson&Delen. Icon_minitimeDim 17 Mai 2009 - 20:20

    « (…) Après ca, on s’est retrouvé dans un cimetière en plein cœur de la forêt. Réellement idyllique. Encore plus quand je me suis effondré dans ma propre tombe. Je me serais cru au paradis. Malgré ca, j’ai survécu et j’ai plutôt sauvé la vie de Bella Parker. Grandiose, je sais. »
    « Pitié Enzo, tais toi. »
    Cette blonde des plus écervelés arborait un sourire encore plus stupide, horripilant, agaçant. Censé sans doute l’attirer, l’exciter, ou on ne sait quel appât inadapté à Enzo. Elle était mignonne, comme les trois autres s’esclaffant à coté. Aussi désirable que la poussière, que le fruit de sa haine. C’était si facile, de les chercher, les attraper … leur plaire. Tel des objets, ou serait-ce des jouets, prêts à réaliser ses moindres souhaits.
    Sa cigarette ultimement consommé, elle fut écrasé. Alors que cette même blonde pénétrait son regard émeraude dans le sien, tactique provoquante, occasion impromptue. Elle n’était qu’une illusion, tel un chiffon. Il se frotterait bien abondamment avant de la jeter, la rejeter, l’écraser. Hilarant. Autant que ce bras empruntant la voie de sa taille, épousant délicatement ses formes, alors que ses lèvres fredonnaient des mots ridiculement imaginés au creux de son oreille.
    « Rien ne sert d’être jalouse, tu le sais Serena »
    Il releva la tête, alors qu’une autre le dévorait des yeux. Encore une preuve de ce dégueuli qu’il s’infligeait à longueur de temps. Trop de beauté, trop de charisme, trop irrésistible, trop surpuissant. C’était si navrant. Elles succombaient toutes, ils le détestaient tous.
    Une moue exaspérée, un regard détourné, un ultime coup infligé. A quelques pas de là, à quelques pas de lui, de cette légère euphorie ; elle était là, toujours elle, encore elle, à jamais elle.
    La journée était d’un calme, ce parc vibrant légèrement au allés et venues des étudiants fonçant d’un amphithéâtre à un autre, d’une vie à l’autre, vers le vide. Toujours courir, ne jamais s’arrêter. Constamment s’en aller. Il les voyait fuser, alors que lui restait figé, entouré de cette puérilité. A nouveau massacré, alors que sous un seul regard, la terre venait d’exploser sous ses pieds, le faisant trembler, le faisant suffoquer.
    Cette vision lui aurait crevé les yeux. Ses paupières totalement desséchés, son corps déchiqueté. Ce bras resserrant la chair, pendant à présent dans l’air, sous la puissance de l’atmosphère. La peau de cette être cher lacéré par cette inconnu, cet ignare. Il avait connu des millions de sentiments, tous plus dévastateurs les uns que les autres. Depuis leur retour, depuis déjà des jours, un autre venait s’infiltrer, celui qu’il s’était toujours promit d’éviter, celui qu’il n’oserait jamais assumer. La jalousie, prouvant l’amour, prouvant plus que le désir, plus que la passion, mille fois plus que l’affection. Cette jalousie, ce poison. Cet amour, cette mort. Sa langue déchirant la sienne. Elle n’aurait du être que sienne. Elle se devait de lui appartenir, il le réalisait. Il l’enviait, il le haïssait, Lui. Il l’aimait, Elle.
    Tellement puéril qu’il est restait entièrement absorbé. Statufié. Il tourna les yeux fébrilement vers les demoiselles en pleine ébat. Sans trop réfléchir, comme si il fallait uniquement agir. Il su qu’il devait partir, qu’il devait se confronter à la réalité, au lieu de l’ignorer…
    « Je reviens … »
    A peine ces deux mots prononcés, ils s’envolèrent en coup de vent sous le fracas de ces pas. Chaque pied s’estompant un peu plus rapidement derrière lui. Chaque parcelle de lui-même se dilatant, s’estompant, s’effaçant. Elle, au creux de ses bras. Elle, et tout ce qu’elle pouvait être. Elle, le reflet de toutes ses erreurs. S’attacher, aimer, l’engrosser, s’enfuir, courir. S’anéantir une bonne fois pour toute. Il pouvait se lancer, il pouvait sauter, il savait qu’il s’achèverait en beauté.
    S’approcher, se coller au plus prêt, à l’extrême. Tester ses limites, les dépasser, les surpasser. Ou provoquer. Aucune idée, aucun neurone n’était censé le guider. Il ne pouvait penser.
    Il se laissait guider. Il laissait son corps se planter devant eux. Arthur. Kiana. Il les fixait, les scrutait. Qu’elle relève la tête, qu’elle soit digne. Qu’elle sèche sa peine, qu’il l’achève. Qu’il la fasse souffrir comme il s’était juré de ne pas le faire. Comme elle était entrain de le faire. Qu’elle ose l’affronter, alors que l’autre empoté le dévisageait. Que ses larmes soit extirpés à la lumière, que ses pleures soit séchés sous ce tonnerre. Que la grisaille enveloppe ces pupilles, les dessèche. Trop d’envies malsaines envers une personne aussi saine. Alors qu’il n’avait qu’un rêve, la rendre encore plus belle, la savourer, l’aimer. Un rêve scarifié.
    Elle avait toujours été un mystère. C’était si misérable de pouvoir à présent lire en elle comme dans un livre ouvert. La peine, la souffrance dix mille fois plus grande, la colère. Suicide affectif.
    Il se devait pourtant d’être fort, de ne pas céder, ne pas penser. De garder cette assurance inexorable. Ce charisme, cette hargne. Il semblait si normal, si détaché. Tout paraissait si simple, tout semblait coulé de source.
    « Je te félicite Kiana, tu as enfin trouvé un père pour ton embryon. Ou serait-ce lui depuis le début. Qu’importe, vous formez vraiment un couple des plus parfaits. »
    Il s’arrêta un instant, lacérant sa gorge, son eusophage, brulé par sa salive, brulé par son venin. Ravalé, ensevelit, pour être ensuite encore vomit.
    Un rapprochement soudain vers Arthur. Il ne le connaissait certes que de vue, de nom, de réputation.
    « Juste une chose Arthur. Je te conseille de la surveiller de près, je parie combien que dès demain elle va me sauter dessus. Attristant »
    Il inséra un clin d’œil sournois en sa direction. Un regard des plus froids à cette fille à présent si inconnue.

    Il se retourna, en un coup de vent, tel un éclair rempli de haine. Il y avait cru, naïf, stupide, crédule. Son sang bouillonnait, il souffrait, encore et toujours, un peu plus fort pourtant. Peut être l’apothéose. Sa peau carbonisé sous les doigts éprenant son bras. Brulé au troisième degré par cette peau trop raffiné. Il ne pouvait pourtant se retourner, l’affronter.
Revenir en haut Aller en bas
https://urban-legend.forumactif.org
Invité
Invité




love is hard ; ft Stevenson&Delen. Empty
MessageSujet: Re: love is hard ; ft Stevenson&Delen.   love is hard ; ft Stevenson&Delen. Icon_minitimeMer 20 Mai 2009 - 23:22


    « Pourquoi tu fais ça Enzo ?! »

    S'exclama Arthur avec colère lorsque ce dernier vint les accoster avec des réflexions toutes plus désagréables les unes que les autres. Et quoi ?! Ne pouvait-il pas, pour une fois dans sa vie, mettre sa fierté de côté et oublier un peu les querelles habituelles, puisqu'il s'agissait de la femme de sa vie qui portait leur premier enfant ? Kiana se fit alors toute petite, pensant qu'une dispute allait éclater entre les deux adolescents. Elle exerça une faible pression sur l'avant-bras de son ami afin de lui faire comprendre qu'elle ne souhaitait pas cela, et il se détendit presque aussitôt. Enzo en revanche, restait sur ses gardes, bien qu'il affichât un air des plus décontractés. C'était sa façon à lui de faire souffrir la jeune femme : lui montrer qu'il se fichait d'elle, complètement. Et ça fonctionnait au-delà de ses espérances, à vrai dire, cela dit, elle s'efforçait de ne pas trop exprimer sa douleur. C'est pour cette raison que c'est d'une voix douce qu'elle prononça ces quelques mots, qui lui coûtèrent beaucoup.

    « J'aurais aimé qu'ce soit toi, le père de cet enfant. Tu l'es, tu n'veux simplement pas l'admettre. »

    Le tout avait été dit sans la moindre once d'agressivité. Kiana n'était pas en colère, à vrai dire. Simplement déçue. Mais assez déçue pour ne jamais recommencer la même erreur. Ce garçon duquel elle était tombée éperdument amoureuse l'aimait sans doute aussi, bien qu'il ne l'admette pas. Et il crevait littéralement de jalousie en la voyant ainsi dans les bras d'Arthur, qui profitait plus ou moins de la situation, comme l'aurait fait n'importe qui. Cependant, la brunette était bien incapable de lui en vouloir, pour la simple et bonne raison qu'il l'aidait tout de même, la consolait, et que peut-être, grâce à ce soudain élan d'affection, Enzo finirait par craquer et avouer ses sentiments à la future maman. Maman incroyablement effrayée et franchement pas aidée par la vie. Les circonstances faisaient qu'elle se retrouvait seule avec un bébé à assumer, sans aucun travail, sans appartement, sans rien. Sans même un père pour l'aider à élever son enfant. Le petit grandirait seul, et la présence paternelle qui était nécessaire à son bon développement ne serait jamais comblée. Eh bien. Fallait-il s'apitoyer sur son sort ? Sans doute que non. Elle était forte, elle se relèverait. Elle assumerait, elle se débrouillerait, comme elle l'avait toujours fait. Seulement voilà, cela ne suffirait pas. Son cœur gisait au plus profond de son âme, brisé, morcelé, irréparable erreur qu'il avait commise là. Un véritable Dom Juan, incapable de se livrer à qui que ce soit, pas même à la femme dont il était tombé amoureux contre son gré. L'amusement, la liberté, voilà les seules valeurs auxquelles il croyait désormais. Et cela faisait mal que de se dire que jamais il ne verrait en son « ex petite amie » qu'une fille qu'il avait engrossée puis jetée car cause de trop de problèmes. Il n'avait pas tout à fait tort, s'il voulait conserver sa jeunesse, son intégrité, alors autant qu'il se débarrasse des personnes devenant gênantes. Et tant pis si tous deux en souffraient, c'était supposé être mieux. Mieux pour qui ? Pour elle ? Non, assurément, non. Pour lui alors ? Cela ne le semblait pas, en fait. Quel était donc le but de cet éloignement ? Se faire mutuellement du mal, comme ils l'avaient toujours fait. Il est vrai qu'elle avait brièvement perdu la mémoire, mais ses souvenirs lui étaient revenus, parfois brutalement. Et elle avait compris plus ou moins la nature de leur relation. Se blesser continuellement, encore et encore, s'aimer de façon passionnelle, obsessionnelle, se détester, s'embrasser, se faire violence. Pourtant, elle ne parvenait pas à se détacher du père de son enfant, qui restait planté devant elle, tandis qu'Arthur retenait Kiana par le bras, afin qu'elle ne fasse rien de stupide. Une gifle bien sentie par exemple, qu'il méritait amplement mais qui ne ferait qu'empirer les choses. Le brun attendait patiemment, juste derrière elle, afin de voir s'il devait intervenir ou non. Mais à choisir, il préférait largement qu'ils règlent leurs problèmes seuls.

    « Mais moi, je sais qu'c'est toi. Ce bébé ne le saura jamais, mais moi j'le sais. Je garderai en moi le souvenir de l'homme que j'aime et qui s'est enfui devant de telles responsabilités, le souvenir d'une nuit merveilleuse entourée des bras de celui qui m'a tout pris et tout donné à la fois, le souvenir de l'amour que je lui portais et qui l'a effrayé. Le souvenir de l'amour qu'il me portait et qu'il n'osait pas s'avouer. »

    Elle s'avançait beaucoup dans ses propos, la demoiselle. Elle restait pourtant persuadée qu'il ne la contredirait pas, qu'il ne lui dirait jamais « Non, je ne t'aime pas. », et ce même si c'était le cas. Il ne pourrait pas, encore moins aujourd'hui, car il venait de prendre conscience de la véracité de ces paroles. La brunette se dégagea prestement de l'emprise d'Arthur et fit deux pas en avant, se postant ainsi à quelques centimètres à peine d'Enzo, qui continuait de la fixer sans dire mot. Peut-être réfléchissait-il ? Ou peut-être ne savait-il juste pas quoi dire ? Peut-être décidait-il d'abandonner, de tout oublier, comme il paraissait l'avoir fait ces derniers jours ? Peu importait au fond, tout cela ne rimait plus à rien. C'était la fin de tout, la fin de leur courte histoire, la fin de l'éphémère bonheur qu'elle avait ressenti dans ses bras.

    « Je t'aime Enzo, et j'n'ai aucune envie de te perdre. Tu as fait ton choix, peut-être pas le bon. Arthur n'a rien fait de mal. Il essayait de te faire comprendre … Mais visiblement, c'est peine perdue. J't'oublierai évidemment jamais, comme tu dois t'en douter d'ailleurs. Et tu … Tu vas me manquer. »

    Dans le dos de Kiana, Arthur esquissa un imperceptible sourire et s'éloigna à grands pas. Il comprenait qu'il était grand temps de laisser les deux jeunes gens se dire au revoir, adieu. Il tapota doucement sur l'épaule de la brunette et s'enfuit silencieusement, avec un regard expressif à Enzo. Qu'il ne lui fasse plus jamais de mal et surtout, qu'il la retienne. Qu'il l'empêche de commettre la plus grosse erreur de sa vie en quittant Greenville avec leur enfant. Qu'il lui avoue ses sentiments réels et qu'ils arrêtent de sans arrêt se blesser. L'étudiante poursuivit donc, et expliqua la situation à Enzo, qui la regardait sans vraiment comprendre.

    « Si j'dis ça, c'est parce que j'pense que j'vais partir. Mes parents m'ont trouvé un petit studio à Phœnix. Hors de prix, m'enfin … C'est mieux. Pour toi, pour moi … Pour le bébé. Amuse-toi bien avec … Serena. Et toutes les autres. »

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





love is hard ; ft Stevenson&Delen. Empty
MessageSujet: Re: love is hard ; ft Stevenson&Delen.   love is hard ; ft Stevenson&Delen. Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
love is hard ; ft Stevenson&Delen.
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Kiana E. Delen. { Damned Soul
» Tristan Aaron Stevenson
» wicked stevenson ; UC
» My best friend and Lillith Stevenson URGENT [Libre]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
URBAN . LEGEND :: " GAME OVER ; :: » Cimetiere-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser