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 « Just see your soul... » Feat. Noreen

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MessageSujet: « Just see your soul... » Feat. Noreen   « Just see your soul... » Feat. Noreen Icon_minitimeLun 20 Avr 2009 - 21:22


« Just see your soul... » Feat. Noreen Freedomg


                « & si soudain, tout était possible... Tout.»


    « Les rayons du soleil caressent insidieusement le voile des rideaux. Mes pensées les suivent comme hypnotisées par leur brillance. Leur chaleur si douce, me berce et m’enveloppe de son filet doré. Derrière la vitre, l’astre du jour est progressivement voilé par les nuages, qui tentent sournoisement de nous dérober sa présence. Alertés, mes doigts glissent doucement le long des rideaux, comme si ils cherchaient maladroitement à capturer les dernières particules de lumière, qui les frôlent encore, timidement. Elles vont disparaître inévitablement, je le sais. Cependant, je ne peux m’empêcher de tenter de les retenir ; Je suis conscient d’en être incapable, pourtant. Leur essence est si volatile, elle est insaisissable et cela même lorsque je sens la douceur de sa présence sur ma peau. Alors, je les observe se ternir peu à peu et m’échapper,fatalement…
    L’atmosphère, devenu sombre, m’étouffe, m’oppresse tandis qu’il m’entoure progressivement. La peur qui s’insinue partout ces derniers temps, est palpable jusque dans ces murs qui m’emprisonnent. J’ai besoin d’air, de cette vie dehors, loin de la solitude qui règne ici. Sans savoir ce que je fuis réellement, je ne peux rester statique, comme si cela me rendait vulnérable. Une semaine déjà que cette forêt est derrière nous et pourtant, elle est toujours là, elle nous a suivi. Sa malédiction. J’ai peur, c’est vrai. Ce qui ne sont pas effrayés n’ont pas conscience du danger qui nous guette. Néanmoins, je ne veux pas que cette peur me paralyse, m’empêche d’aller là où je le désire. J’embrasserai ce nouveau jour, je le consumerai jusqu’à la dernière seconde, jusqu’au dernier souffle.
    »

    14h45. La silhouette de Nolan se faufilait hors du bâtiment. L’air était humide et en levant les yeux au ciel, l’étudiant vit les énormes nuages gris qui menaçaient la ville de leurs millions de gouttes de pluie. Loin d’être découragé par le temps qui semblait se dégrader, il grimpa dans un bus, en direction du centre ville. Qu’allait-il faire là bas ? Bonne question ; à laquelle il aurait été bien incapable de répondre. Il se laissait le loisir de décider sur place, au grès de ses envies. Une chose était sûre néanmoins, le temps ne lui permettrait pas de rester dehors, à part si il désirait être trempé jusqu’aux os. Pour le moment, il était au sec, assis sur un siège côté vitre. Les rues défilaient sous ses yeux et ils les regardaient sans les voir. Elles se succédaient bien trop vite les unes aux autres pour qu’ils ne puissent en apprécier les détails. Son regard glissait sur les passants, qui se bousculaient sur leurs trottoirs en une masse compacte et désordonnée. Chacun d’eux avait un but, une direction, un passé, une vie différente. Quand bien même il aurait l’occasion de les regarder, il n’aurait pu les différencier. Même lorsque le bus s’arrêtait à un feu rouge et que l’espace d’un instant, il pouvait entrevoir tous ces visages, ces derniers n’étaient que des parties d’un tout, indissociables les uns des autres. Ce qui les rendait uniques était à l’abris, caché dans leur être, et pour le découvrir un simple regard n’aurait jamais suffit.

    Tandis que ses prunelles se perdaient inconsciemment dans le lointain, les premières gouttes de pluies vinrent mourir sur la vitre. Le rythme régulier de leur chute le ramena lentement à la réalité. Il réalisa alors que le décor était différent. Quelques gouttes d’eau lorsqu’elles étaient ainsi réunies pouvaient tout changer. En effet, les passants couraient à présent dans toutes les directions, comme si leur but avait été modifié par la soudaine arrivée de la pluie. Ils semblaient même être animés par le même but à présent, ils désiraient tous se mettre à l’abris, fuir cette eau tombée du ciel, comme si elle avait la capacité de leur brûler la peau. Bien sûr, il n’en était rien. Cette pluie, aussi dérangeante soit-elle ne pouvait pas les blesser, à première vue, elle était donc inoffensive. A première vue seulement, car tout le monde le sait, lorsque l’être humain est trempé de la sorte, il devient plus vulnérable et il risque alors d’attraper froid. Rien de bien alarmant, cependant personne n’aime se sentir aussi faible, aussi exposer à quelque chose qu’on ne peut voir et contre lequel on ne peut donc pas se défendre.
    Un frisson parcourut le corps de Nolan a cette pensée. Cela n’était pas sans lui rappeler ce qui se passait à Greenville ces derniers temps. La menace qui semblait planer sur eux depuis leur retour, était invisible elle aussi, ou du moins, ils étaient bien incapables de la nommer. Comment pouvaient-ils alors se défendre contre l’inconnu, l’innommable ? Cette question revenait régulièrement hanter l’esprit de Nolan. Pourtant, il s’évertuait à l’oublier parce qu’elle n’avait pas de réponse ou peut-être parce qu’il avait simplement peur de la découvrir un jour.

    Le bus s’immobilisa doucement le long d’un trottoir. Sortant de ses pensées, Nolan observa le rue principale de Greenville. Sa destination. Il était temps de descendre à présent et de se trouver un nouveau but. Un lieu pour s’abriter peut-être. Ses pas le guidèrent au hasard sur le bitume humide. De quoi avait-il envie ? De voir un film ? De boire un bon café dans un endroit reposant ? Il hésitait encore lorsqu’un rire attira son attention. Non loin de là, une jeune femme dansait sous la pluie. Ses gestes étaient fluides, gracieux, comme si ils accompagnaient la plus belle des mélodies. Pourtant, aucune musique ne venait interrompre le crépitement de la pluie. Seul son rire cristallin accompagnait sa danse. Elle semblait si étrangère à ce monde, comme si un peintre mystérieux l’avait fait apparaître pour ajouter de la gaieté à ce sinistre tableau. Tous les regards convergeaient vers cette audacieuse présence qui loin de se sentir gênée par la pluie, avait plutôt l’air de fêter son arrivée. Nolan était incapable de détourner ses yeux de cette scène, tellement irréelle. Le sourire de la jeune femme était si lumineux qu’il faisait même briller ses prunelles d’un éclat étrange et déstabilisant. Soudain, elle s’immobilisa, remarquant que l’attention des passants était concentrée uniquement sur elle et sur sa danse. Effectuant une révérence, son sourire se fit plus timide, plus énigmatique aussi. Puis, elle s’éloigna finalement d’un pas léger. La magie était rompue. Le tableau avait retrouvé ses couleurs sombres, fades.

    Plusieurs minutes s’écoulèrent avant que Nolan n’esquisse le moindre mouvement. A bien y réfléchir un bon café lui ferait du bien. En effet, la fraîcheur de l’air faisait déjà frissonner son corps mouillé, révélant à son esprit embrumé qu’il commençait à avoir froid. Le Starbucks Coffee se trouvait justement au coin de la rue, à quelques mètres à peine de l’endroit où il s’était arrêté. Un lieu idéal pour prendre un bon café et se mettre à l’abris du mauvais temps. Cette nouvelle idée lui arracha un sourire satisfait et le rythme régulier de ses pas sur le bitume reprit lentement sa course. Se diriger vers un lieu familier était réconfortant, comme si il retrouvait des repères au sein d’une tempête. Une odeur familière, de vieux souvenirs, une chaleur qui détonnait avec l’air froid qui provenait de l’extérieur. Lorsqu’il poussa la porte du Starbucks, il eut l’impression d’avoir effectué ce geste un millier de fois auparavant. Peut-être était-ce le cas en fin de compte. Combien de fois était-il venu se détendre ici ? Boire un café, réviser, voir Maera ? Cette dernière lui faisait tant pensé à Léna par moment. C’était réconfortant. Etait-ce pour cela que ce lieu lui paraissait si rassurant ? Parce qu’il le ramenait inlassablement vers d’agréables souvenirs ?

    Fermant les yeux, il inspira lentement toutes les saveurs qui flottaient dans l’air. Ainsi mélangées elles perdaient leurs particularités, formant un tout, étrange et déroutant. Pourtant en se concentrant, Nolan parvint à différencier certaines odeurs, celles qui correspondaient le mieux à ses goûts, à ses envies. Un sourire énigmatique s’accrocha soudain à ses lèvres lorsqu’il ouvrit les yeux pour passer sa commande. A première vue, cette journée n’avait vraiment rien de spécial, mais il se sentait léger, sans raison et il n’en cherchait aucune. A quoi bon ? Cela ne pourrait que gâcher la pureté de cette bonne humeur. Autant préserver son mystère. En parlant de mystère… Il aperçut un visage qui lui semblait familier. Il l’avait déjà vu, cette jeune femme au regard azuré. Noreen. Voilà, tout ce qu’il connaissait d’elle : son prénom. En revanche, la jeune femme le connaissait bien plus, bien trop même. Nolan avait mis du temps à se faire à l’idée qu’elle avait lu son cahier, celui qu’il avait bêtement égaré à la bibliothèque. Après tout, elle n’y était pour rien, elle ne pouvait pas savoir qu’elle n’était pas censé lire ces mots. Cependant, il avait beau être convaincu que tout cela était arrivé par sa faute, il ne pouvait s’empêcher de se sentir vulnérable lorsque la jeune femme se trouvait dans les parages. Parce qu’elle avait lu tous ces mots qu’ils laissaient s’échapper librement lorsqu’il était seul. Ces mots qu’ils ne montraient à personne parce qu’ils semblaient directement sortis de son âme. Les dévoiler lui donnait le sentiment étrange de se mettre à nu et c’était plutôt désagréable. Néanmoins, il savait qu’il ne servait à rien d’en vouloir à Noreen, au contraire, il préférait chercher à la connaître autant qu’elle le connaissait. Cette tâche n’allait pas être facile, il en était conscient, mais cela aurait-il été aussi intéressant si tout lui avait été servi sur un plateau ?
    S’approchant discrètement de la jeune femme, il lui murmura.

      NOLAN . « - Noreen… Voudrais-tu te joindre à moi ? »


    Un sourire amusé étira les lèvres de l’étudiant, tandis qu’il se dirigeait vers l’une des tables du Starbucks. Il s’installa alors, sans lever les yeux vers la jeune femme, faisant ainsi mine de ne pas s’assurer qu’elle l’avait bien suivi. Le café, posé à proximité du cahier qu’il venait de sortir de son sac, était si chaud qu’il libérait une légère fumée qui s’évaporait lentement. Durant quelques instants, le temps sembla se figer, laissant place à un silence qui sans être pesant, était tout de même assez étrange. En effet, pas une seule fois le jeune homme n’accorda un regard à Noreen. Il semblait absorbé par la lecture d’une page de son cahier et ce ne fut que lorsqu’il l’eut fini que son regard se posa sur la jeune femme. Sans un mot, il la sonda comme si il espérait en apprendre plus sur elle, simplement en l’observant de la sorte. Or bien sûr, ce n’était pas ce qu’il avait en tête, il savait pertinemment qu’il n’y parviendrait pas de cette façon. Découvrir quelqu’un, cela ne se limitait pas au visuel, c’était bien plus complexe et bien plus long. Cependant, Nolan n’était pas pressé, il avait tout le temps nécessaire pour découvrir qui elle était vraiment, au delà de toutes les apparences. Parce que c’était ce qu’elle avait vu de lui, à travers ces mots.

      NOLAN . « - Qu’est-ce qui t’as conduit jusqu’ici ? »

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