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 NIGHTMARES ARE HAUNTING ME. ft. Enzo&Kiana <3

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MessageSujet: NIGHTMARES ARE HAUNTING ME. ft. Enzo&Kiana <3   NIGHTMARES ARE HAUNTING ME. ft. Enzo&Kiana <3 Icon_minitimeSam 14 Fév 2009 - 15:44

    nightmares are hauting me ;
    Enzo G. Stevenson&Kiana E. Delen.



    Elle court. A en perdre haleine. Elle a beau être essoufflée, elle continue. Il ne doit pas l’attraper, jamais. Elle tombe, se relève, commence à courir. Son rythme cardiaque s’accélère, ses jambes tremblent douloureusement, le vent fouette son visage meurtri. Malgré la fatigue qui s’empare peu à peu de ses muscles, l’instinct de survie est le plus fort et elle ne s’arrête pas. Elle veut à tout prix échapper à son assaillant invisible qui lui promet un funeste destin. A l’instar de Danae, elle va mourir. Elle va mourir et n’aura jamais l’occasion de dire à ses proches combien elle les aime. Ils ne le sauront jamais, pour la simple et bonne raison que la brunette a préféré passer à côté de sa vie en se cloîtrant dans un mutisme impénétrable dont elle était sortie pour lui. Lui, qui ne saura pas non plus. Nouvelle chute. Cette fois, Kiana ne se relèvera pas. Les ténèbres se referment sur elle, l’obscurité prend part de son âme, sous une pluie sinistre et sanguinolente, dans une atmosphère lugubre, froide, angoissante.
    Kiana étouffa un cri. Un bref coup d’œil autour d’elle lui indiqua qu’il ne s’agissait que d’un cauchemar. Cauchemar qui semblait bien réel, certes, mais cauchemar quand même. Ceci ne l’étonnait guère cependant. Le matin même, on annonçait la disparition de Danae. Quelques heures plus tard, elle était retrouvée morte, pendue à un arbre, le visage déformé par la peur. Toute la journée, les pensées de l’étudiante avaient accompagné la jolie blonde qui occupait autrefois le poste de présidente de la confrérie. Elles ne se connaissaient pas bien, c’est vrai, mais il était arrivé que Danae se confie à Kiana, comme tout le monde d’ailleurs. Le silence dans lequel elle se murait amenait beaucoup de jeunes gens à se délier la langue. Elle ne jugeait personne, de cette façon. Ou lorsqu’elle le faisait, elle n’en disait rien.
    Elle décida qu’il était inutile de tenter de se rendormir. A cette heure tardive de la nuit, elle ne parviendrait plus à trouver le sommeil. Alors elle sortit discrètement de la tente, et fut assaillie par le vent froid qui soufflait particulièrement fort ce soir-là. Il ne faisait donc pas très chaud, c’est pourquoi la brunette s’accroupit au coin du foyer, qu’elle raviva grâce au briquet qu’elle avait pris soin de ramener au cas où. Elle resta de longues minutes à observer les flammes danser sous ses yeux, illuminant son visage triste, rongé par la peur. L’angoisse de perdre de nouvelles personnes, de perdre Tara, de perdre October, de perdre Kilian. De perdre Enzo. Un frisson la parcourut à cette sombre pensée, et elle songea que la douleur l’achèverait probablement. Elle mourrait, purement et simplement. Elle resserra ses bras autour de sa poitrine, sentant son cœur s’emballer, se déchirer. Comme si un immense gouffre menaçait de l’engloutir s’il disparaissait de sa vie. Comment trouverait-elle la force de supporter son absence ? Pourtant, elle s’y était efforcée aujourd’hui : il avait été trop occupé pour faire un tant soit peu attention à elle, ce qu’elle comprenait d’ailleurs. Il était parti à la recherche de Danae, quant à Kiana, elle s’était allongée à l’ombre d’un arbre, et s’était assoupie. Son esprit fut torturé de longues heures par des visions d’horreur : le corps de Kilian se balançant au bout d’une corde, celui d’Enzo étendu sur le sol écorché vif … Son corps avait été parcouru d’un nouveau frisson, violent.
    Et toute la journée, elle avait tourné en rond, ne sachant plus que faire. Elle n’avait qu’une envie : le voir, s’assurer qu’il allait bien. Lorsqu’enfin, il était rentré, elle n’avait pas osé s’approcher de lui. Pour tout dire, elle préférait autant le voir de loin. C’était plus sûr, pour sa santé sentimentale tout du moins !
    Mais là, assise au coin du feu, Kiana songeait de plus en plus à aller le voir. Mais il dormait sûrement … Tant pis. Il fallait qu’elle le voie, maintenant.
    « E-Enzo … ? Tu … T’es là ? »
    Lança-t-elle d’une voix faible en s’engouffrant dans sa tente, dans laquelle elle craignait de trouver une fille. A ses côtés, endormie contre lui. Elle lâcha un soupir de soulagement quand elle comprit qu’il était seul, ce qui était sans doute très très rare. Après tout … Un garçon comme lui n’appréciait sans doute que moyennement un lit vide, d’autant qu’il avait tout un tas d’étudiantes qui rêvaient de passer la nuit dans ses bras. Kiana la première d’ailleurs. Mais c’était l’un de ses désirs qu’elle se gardait bien de dévoiler. Surtout à lui. Même s’il devait bien savoir qu’elle le voulait, après qu’elle ait volontairement retiré sa chemise devant lui.
    Un silence pesant s’était installé dans la tente, et ses mots n’avaient trouvé aucune réponse. Ce n’est que lorsqu’il glissa ses doigts sur les siens qu’elle comprit qu’il était là, réfrénant un cri de surprise. Sans plus attendre, elle vint se blottir contre lui, se glissa sous ses couvertures et posa sa tête contre son torse dans un intense besoin de protection. Kiana sentit son bras entourer sa taille, et elle ne s’en trouva que plus heureuse, bien que le mot fut mal choisi dans de telles circonstances. L’une de leurs camarades était morte dans d’atroces souffrances, il n’y avait apparemment aucun moyen de sortir d’ici, et elle venait de quitter son petit ami. Petit ami qu’elle aimait plus que tout au monde, et à qui elle avait offert une chose bien particulière. Cela avait été un moment fantastique, oui. Mais pas suffisamment pour qu’elle revienne sur sa décision. Elle voulait Enzo, lui et lui seul. Et bien qu’elle ait essayé de ne plus voir que Kilian, ses efforts s’étaient révélés vains et elle en était amèrement déçue. Kilian lui avait apporté tellement ! Et elle lui reprenait son amour, comme s’il n’en était pas digne. En réalité, c’était elle qui ne le méritait pas. Elle n’avait jamais mérité qu’un tel garçon s’intéresse à elle. Elle lui avait fait du mal et le regrettait mais était incapable de changer d’avis, bien qu’elle le souhaite du plus profond de son cœur. Enzo n’était pas quelqu’un pour elle, elle en était consciente. Pourtant, c’était dans sa tente qu’elle se trouvait ce soir, et elle n’aurait voulu échanger sa place pour rien au monde.
    « Je suis désolée mais je … J’avais besoin de te voir. »
    Etait-ce là ce qu’on appelait de l’amour ? Cela ne ressemblait pourtant en rien à ce qu’elle avait longtemps ressenti pour le beau Johengam ! C’était comme si … Comme si Kiana ne pouvait plus se passer de la présence du garçon. Comme s’il était devenu indispensable à sa propre survie. Comme si plus jamais elle ne serait capable de le quitter. L’accepterait-il dans sa vie ? Rien n’était moins sûr. La dernière fois, il avait réagi plutôt négativement à ses avances. Mais peut-être les choses avaient-elles changées depuis ?
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Enzo G. Stevenson
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Enzo G. Stevenson


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MessageSujet: Re: NIGHTMARES ARE HAUNTING ME. ft. Enzo&Kiana <3   NIGHTMARES ARE HAUNTING ME. ft. Enzo&Kiana <3 Icon_minitimeSam 14 Fév 2009 - 21:07

    2H47, en direct de la tente d’Enzo. Aux alentours, plus un bruit n’était perçu. Un silence, presque absurde, planait entre les tentes, entres les arbres, entre chacune des feuilles, chaque parcelle de terre. Un silence qui sonnait comme un deuil sacré. Même le feu se taisait. Ce matin il aurait du quitter cette enfer, ce matin. Cette nuit, ils étaient encore la, effrayés.
    Enzo ne dormait pas, il fixait dans le noir grisâtre le plafond de sa tente. Elle était petite, voire minuscule, comme toutes les autres. Une tente ne sachant que contenir une personne et une valise à ses pieds. Et pourtant, elle en avait bien vécu depuis le début de l’aventure, même si la véritable aventure ne faisait que commencer, à cette instant précis, cette après midi. Non ce soir, n’avait pas été le soir qu’il avait connu depuis sept jours. Ca ne s’était pas passé comme d’habitude. Depuis le début, jusqu’aux plus petites heures de la nuit, ces étudiants désinvoltes se retrouvaient autour du feu de camp, chantant, jouant, parlant, buvant, fumant, sans jamais prendre conscience de ce qu’il y a avait autour d’eux. Enzo en faisait parti. Mais rien ne se passerait plus ainsi à présent, plus rien. Ce soir, un silence lourd, profond, voire pénible, s’était infiltré dans chaque recoins du campement. Plus rien n’avait paru normal, tout avait été si calme. Aussi calme que la froideur, la fatigue, l’épuisement qu’il avait ressenti. Cette journée avait été la plus éprouvante de toute. Ce cri, cette après midi, ces heures de recherches, cette découverte. Elle était morte, elle ne vivait plus. Ce n’était pas eux, qui seraient aussi cruel pour faire une chose pareille ? C’était quelqu’un d’autre, une personne qu’ils ne connaissaient pas, mais qu’ils finiraient bien par découvrir. Cette soif de vengeance, face à une telle cruauté, mais aussi une telle incompréhension. Cette faiblesse qui les habitait tous sur le campement ce soir. L’alcool n’avait plus été de mise, à part pour quelques incongrus comme Enzo pour faire passer la pilule. L’esprit festif n’existait plus. Ils avaient tous parlé si bas, ils avaient tous manger péniblement sur leurs maigres réserves de nourritures. Ils étaient tous partit s’enfermer dans leurs tentes très tôt.
    Enzo était à ce moment face aux flammes ternes. Il voyait les gens défilé un à un, rentrant dans leur cocon pour une nuit, s’enfermant sur eux-mêmes et tout oublier, faire comme ci tout ceci n’avait été qu’un mauvais cauchemar. Mais c’était bien la réalité, celle qu’Enzo digérait assit sur la terre humide. Le campement était vide, il n’arriverait pas à dormir. Il s’était tout de même résigné pour arriver jusqu’à maintenant, jusqu’à cette instant.
    Il avait finit par s’allonger sous sa couverture, sans fermer l’œil de la nuit. Il n’arriverait pas à dormir, il n’y arrivait pas en tant normal, rien n’était plus normal, ca paraissait impossible dans de tel circonstance. Il souffrait, plus que d’habitude. Il avait mal, car la seule chose à laquelle il pensait, ce n’était pas toutes ses certitudes envolées, comme effondrées, non c’était à Kiana qu’il pensait, à Maera aussi. Il les savait si près de lui, à quelques mètres, l’une caché dans une tente, l’autre dans une autre tente. Son cœur était comme compressé par un fil barbelé. Il suffoquait presque. Il tentant de se contrôler tant bien mal, de se maitriser. Un état second s’était accommodé de lui, dans un autre univers, le sien, le plus infime de tous, le plus cruelle sans doute. Il voulait se réveiller, se ressaisir, mais c’était impossible, il était bien la, les yeux ouverts. Jusqu’à sentir la chaleur, l’odeur humaine et rassurante, sa voix envoutante, qui sonnait comme l’issue tant attendue. Elle ne l’était pourtant pas, il en était persuadé, même si ce n’était pas la vérité.

    « E-Enzo … ? Tu … T’es là ? »
    Lorsqu’il avait entendu sa voix, ses yeux s’étaient fermés naturellement. Alors qu’il s’était efforcé pendant des heures pour cloitrer ses pupilles, c’était lorsqu’elle entrait qu’il se voyait enfin soulager, alors qu’elle était la cause de son tourment. Rien n’était logique, rien ne l’avait jamais été, dans ces bois ca n’avait fait qu’empirer. Il ne répondit pas, il sentait jusque sa présence, laissant glisser ses doigts dans les siens, sans même avoir bougé d’une miette sa tête, sans avoir hésité un instant, ca avait parut si naturel, alors que ce ne l’était pas. Il se laissait aller à ce qu’il s’était promit de ne pas faire. C’était pourtant si bon, tel une bouffée de bien être qui vient à vous, tel son corps qui s’engouffrait contre le sien, cette chaleur humaine, cette chaleur féminine, ce parfum léger, cette sensation à la fois agréable et si peu familière. Elle était collée contre lui, couché, sous cette couverture. Il ne la regardait toujours pas, fermant les yeux paisiblement, laissant glisser son bras sous son dos, sa taille, ses doigts se laissant aller à ses formes. La tête de la jeune femme se laissait aller sur son torse. Enzo respirait profondément, comme si peu auparavant, il sentait l’air le traverser, des moindres recoins de son corps. Ce frisson incompréhensible, tellement froid qu’il en devient bouillant, et insupportable, mais à la fois si agréable. Il ne comprenait plus rien, ce qu’il se passait, ce qu’il était entrain de faire, la façon dont il se trahissait, la façon dont il réagissait.
    « Je suis désolée mais je … J’avais besoin de te voir. »
    Il laissa en silence cette seconde phrase, ne bougeant plus d’un millimètre, laissant uniquement sa main sur son corps, ses yeux dans le noir. Il en avait rêvé aussi, de la voir, de la revoir, de la toucher, de la sentir, de l’entendre parler… Il avait pourtant résisté. C’était elle qui le faisait céder.
    « Kiana … »
    Rien que son nom était dure à prononcer. La voix d’Enzo tremblait, à en perdre la raison.
    « Ce n’est pas une bonne idée. Pas ce soir. »
    Scabreux, tel le ton qu’il avait utilisé. Il n’était pas brisant, il était doux, presque imperceptible, mais tellement cassant en lui-même, dans les entrailles du cœur d’Enzo.
    Il la sera cependant plus fort, prenant de sa main son dos, toujours plus fort, contractant ses doigts sur son corps recouvert de coton. Il s’enfonça sous sa couverture, à la hauteur de la jeune femme, déstabilisant sa tête qui était posé sur lui, se retournant face à elle, toujours couché, sa tête contre la sienne, ses lèvres à quelques millimètres du rêve.

    « Je veux dire, te voir… »
    Ses lèvres tremblantes, à la fois bouillantes, se posèrent sur celle de Kiana. Un baiser léger, pourtant empli d’une souffrance perfide, celle de ne pas céder à la tentation, alors qu’il venait de le faire.
    Il se releva brusquement, laissant seule, Kiana, étalée sur le matelas pneumatique. Enzo se releva doucement, afin d’ouvrir sa tente, ou du moins de relever le tissu ou dessus de celle-ci. Kiana ne bougeait pas, le regardant. Alors que lui fouillait le sac à coté de lui afin de trouver son paquet de cigarette et d’en sortir une, de l’allumer et de la savourer.
    Il était assis, un t-shirt gris et un short sur lui, ses pieds se posant sur la terre, son corps sur sa tente. Il respirait l’air frais de la nuit, il respirait la fumée de la cigarette entrain de se consumer. Sa tente se trouvait à quelque pas du feu de camp, les flammes vibraient devant ses yeux, bien qu’elles soient à la fin de leur vie. Ses yeux pétillaient pourtant à l’allure du feu. Toujours en regardant celui-ci, il sentit le corps de Kiana se relever, comme une envie de retourner, tel ce qu’il lui avait demandé. Il posa cependant une main sur sa jambe et guise d’obligation de s’asseoir.

    « Non restes… Au point où j’en suis »
    Toujours en total contraction avec lui-même, toujours en contradiction avec ses avis ultérieurs, avec les avis qu’il allait prendre ensuite.
    Il se leva, sa cigarette à la main, il fit quelques pas, si peu assuré, vacillants vers le feu de camp.

    « Danae est morte … On ne sait pas pourquoi, ni comment, ni pourquoi. Et tout ce dont je suis capable, c’est de penser à toi, et … »
    Il se retint de dire la suite, en pensant que Kiana n’était pas Tara, ni Noah, ni qui que ce soit d’ailleurs. Elle était elle, s’il devait avouer qu’elle n’était pas la seule à obséder son esprit, ce qui était certain c’est qu’il n’y aurait dans ce cas plus que Maera dans son esprit, cette fille qu’il n’aura jamais. Mais il sait comment elles fonctionnent, comment elles sont toujours vexées, les femmes. Il n’avait jamais prit en compte cette optique des choses. Ou du moins, depuis Eleanor. Aujourd’hui, il reprenait conscience, refourguant cette maladresse et sa méchanceté de coté.
    « Je ne suis rarement tombé aussi bas. »
    Il n’ajouta rien, il se retourna sur elle, elle était debout, à quelque pas de lui, le regardant de bas en haut. Il fonça sur elle, d’un pas cette fois ci assuré. Foncer est bien le mot, il l’encercla de ses bras, la forçant à se coller contre lui, à coller sa tête à nouveau contre son torse. Pour qu’il puisse voir par-dessus sa tête, respirer son odeur infime de ses narines posés au dessus d’elle. Il ferma les yeux. Elle allait parler.
    « Tais-toi », d’un ton clair.
    Toujours ses yeux plongé dans le noir, sans la regarder, il prit de ses deux paumes son visage, les posant sur ses joues douces et à mon avis rougies comme à l’habitude de la jeune femme. Il l’embrassa, comme très peu de fois il avait embrassé. L’embrasser sincèrement, la repoussant même, en lui faisait faire quelque pas en arrière, la suivant pourtant, ne voulant pas qu’elle relâche son étreinte, qu’elle se sépare de ses lèvres. Ce qu’il fit cependant au bout de quelques secondes, de très longues secondes. Il rouvrit ses yeux en direction du ciel. Sa tête plongée dans les étoiles…
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MessageSujet: Re: NIGHTMARES ARE HAUNTING ME. ft. Enzo&Kiana <3   NIGHTMARES ARE HAUNTING ME. ft. Enzo&Kiana <3 Icon_minitimeDim 15 Fév 2009 - 14:02


    Kiana s’était bien doutée, en pénétrant dans la tente du beau Stevenson, que les choses ne se passeraient pas comme elle l’espérait. De ce fait, c’est une moue surprise qui accueillit la douce étreinte qu’il lui offrit. C’est avec un plaisir non dissimulé qu’elle se blottit contre lui, tandis qu’il l’enlaçait de ses bras. Ils restèrent de longues minutes ainsi entrelacés, l’un contre l’autre, avant qu’il ne l’embrasse et ne se lève sans la moindre raison apparente. Comme elle le devina malgré l’obscurité, il sortit une cigarette de son paquet et l’alluma. Une attitude qui exaspéra au plus haut point la jeune fille. Il semblait indifférent à tout, et cela commençait à devenir vexant. Elle venait le voir, lui disait qu’elle avait besoin de lui et lui répondait qu’elle devait partir. C’est pourquoi elle s’exécuta, et se releva. Cependant il la retint, et lui demanda de rester auprès de lui. Ainsi, il ne savait pas ce qu’il voulait. Ce fut lui qui quitta la tente. Un instant, elle ne comprit pas.
    Mais elle finit par le suivre malgré tout, gageant qu’il voulait prendre l’air pour s’éclaircir les idées. A pas mesuré, elle s’approcha de lui, doucement. Comme si elle craignait de l’effrayer, à l’instar d’un animal farouche qu’on essayait de dompter. Kiana commençait d’ailleurs à désespérer et à se dire que tous ses efforts étaient vains. Il ne voulait pas lui appartenir, alors que pouvait-elle faire de plus ? Cela ne l'empêcha pas de l'embrasser, d'une façon peu courante chez lui d'ailleurs. Un baiser magnifique, doux, tendre, fougueux malgré tout. Elle ne comprenait plus. Un instant, il lui faisait clairement sentir qu'il ne voulait pas être avec elle, ou tout du moins que leur relation ne les mènerait nul part, et l'instant d'après, il l'embrassait comme jamais il ne l'avait embrassée. La brunette fut pour le moins troublée de cette attention, mais profita de chaque seconde jusqu'à ce qu'il éloigne ses lèvres des siennes, à contrecœur.
    « J’ai quitté Kilian. Je ne veux plus être avec lui. »
    Avait-elle avoué, sans savoir vraiment pourquoi, lorsqu’il avait rompu leur délicieux baiser. C’était avec Enzo qu’elle voulait être, et seulement lui. Elle savait pourtant qu’elle ne l’aurait jamais, il refusait clairement de s’engager avec qui que ce soit, et surtout pas avec elle. Kiana avait longuement réfléchi et en était venue à la conclusion qu’il avait peur. Peur de retomber amoureux, peur de souffrir. Ne lui faisait-il donc pas confiance ? Et ne mesurait-il donc pas la cruauté de ses paroles ? « Je suis rarement tombé aussi bas. » C’était plutôt spécial, comme déclaration d’amour ! Plus sérieusement, l’étudiante lui en voulait de se comporter aussi mal. Peut-être pensait-il qu’elle ne souffrait guère de ce qu’il pouvait lui dire. Dans ce cas il se trompait et pas qu’un peu. Elle supportait difficilement la façon dont il lui parlait, tout le temps. Et elle en avait plus qu’assez. Bien décidée à le lui faire comprendre, elle reprit :
    « Parce que je … Je crois que … »
    Sa voix se perdit dans le bruit du vent, qui soufflait particulièrement fort ce soir là. Les flammes dansaient doucement devant ses yeux, éclairant le campement d’une faible lumière orangée, donnant des tons roux aux cheveux d’Enzo. Il était incroyablement beau, là, dans l’obscurité de cette soirée à l’atmosphère plus que tendue. Pour une fois, Kiana écouta ses désirs, et vint déposer un baiser au creux des lèvres du garçon. Il sembla surpris, mais ne s’en plaignit guère. Mais soudain, une image s’imposa à elle : Kilian sort de sa tente et les surprend dans les bras l’un de l’autre. Inquiète, elle s’assura qu’ils étaient bien seuls en jetant un coup d’œil alentour, s’attardant sur la tente de son ancien petit-ami. Un sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu’elle constata qu’ils ne seraient pas dérangés de si tôt. Surtout que … Il faudrait être fou pour s’aventurer en dehors du campement par une nuit pareille ! Je vous avouerai qu’Enzo&Kiana n’étaient pas forcément un modèle de vertu de ce côté-là d’ailleurs. Qui sait ce qui pourrait leur arriver ? Pour cela, elle aurait aimé qu’il ne sorte pas, et qu’ils restent tous deux bien au chaud sous les couettes du jeune homme. Et puis ils étaient bien mieux installés à l’intérieur ! M’enfin. Du moment qu’elle était avec lui, elle ne pouvait pas faire la difficile.
    « Non, tu as raison. Ce n’est ... Pas une bonne idée. »
    Et voilà qu’elle se rétractait, songeant qu’elle regretterait amèrement si elle finissait par lui avouer. Alors elle préféra se taire, et se saisit simplement de sa main qu’elle observa fixement, comme si plus rien n’avait d’importance que ses doigts d’une finesse exquise. Ou comme si elle n’osait affronter son regard scrutateur, qui, elle le savait, chercherait maintes et maintes réponses qu’elle finirait par lui donner. Bien que ces mots lui brûlent la gorge, elle s’abstint de les lui dire. De toute façon, elle n’était sans doute pas la première à tomber sous son charme, et le lui apprendre ne lui apporterait rien de bon, elle en était bien consciente. Au mieux, ils continueraient à se voir et il serait indifférent à cette déclaration. Au pire, il ne voudrait plus entendre parler d’elle, et elle serait contrainte à l’observer de loin, comme elle le faisait avant cette excursion.
    « Tu as pensé à moi ? »
    Répéta-t-elle, hébétée, comme si ces mots qu’il avait prononcés un peu plus tôt venaient de prendre un sens. Comment pouvait-il penser à elle dans un moment pareil ? Danae était morte ! N’avait-il donc aucun cœur ? Ou celui-ci était-il entièrement accaparé par la belle brune ? Cela dit … Elle aussi, avait passé sa journée à penser à lui, à s’inquiéter pour lui. Mais c’était totalement différent, dans la mesure où elle en était … Amoureuse. Il fallait se rendre à l’évidence, ce qu’elle ressentait pour lui n’avait rien de passager, elle savait pertinemment que même avec toute la volonté du monde, elle ne pourrait se détacher de lui comme elle le voudrait. Dans un geste lent, elle s’empara de sa main, main qu’elle déposa contre sa hanche, tandis que la sienne venait se glisser sur son épaule, afin qu’il la prenne dans ses bras, la serre contre lui. Lui montre à quel point il la voulait, juste pour lui. Elle aurait voulu se rendre indispensable à sa vie, tel lui l’était pour elle. Mais avait-elle assez de courage pour le lui dire ? Non bien sûr que non. Lui avouer comme elle tenait à lui relevait du suicide pur et simple. Il prendrait peur, la quitterait et elle mourrait de chagrin. Pas de « Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. » De toute façon, cette fin-là n’était pas pour Enzo. Il refusait littéralement la moindre chance de connaître le bonheur avec qui que ce soit, rongé par elle ne savait quel remord. Pourtant Kiana la lui offrait sur un plateau d’argent. Mais elle finirait bien par se faire à l’idée que la famille, la maison avec jardin, le chien, tout ça, ça ne l’intéressait guère. Pour le moment, leur relation, aussi complexe soit-elle, lui convenait parfaitement : ils savaient tous deux ce qu’ils étaient l’un pour l’autres, ou presque, n’avaient néanmoins aucune attache et avaient donc tout le loisir de papillonner comme ils le souhaitaient –notons que cet aspect de leur relation lui déplaisait tout de même-. Elle n’échangerait sa place pour rien au monde, là, dans ses bras, et elle réalisait que tout cela tombait sous le sens. Ils devaient être ensemble, ça ne pouvait être autrement …
    « J’suis amoureuse de toi Enzo. »
    Souffla-t-elle, inconsciente des risques qu’elle prenait là. Elle l’avait dit, enfin. Les mots s’étaient échappés sans qu’elle ne soit assez forte pour les retenir. Les regrets ne se firent pas attendre, d’une violence inouïe, à lui tordre l’estomac tant elle appréhendait la suite des évènements. Dès lors qu’elle avait prononcé cette phrase, elle avait su que les choses se passeraient mal. Il ne voudrait sûrement plus entendre parler d’elle, comme à chaque fois qu’une de ses conquêtes s’étaient un peu trop attachée à lui. Il lui briserait le cœur, une fois n’est pas coutume, lui hurlerait de partir, s’emmurerait dans un silence de pierre et recommencerait à se torturer. Le visage triste, empli de mélancolie et de remords, Kiana lâcha un soupir significatif. Pourquoi avait-il fallu qu’elle se dévoile ainsi à lui ? Il est vrai qu’elle lui avait offert son corps quelques jours plus tôt, mais c’était bien plus aujourd’hui, puisqu’elle lui abandonnait son cœur. Qu’il allait piétiner sans pitié, à l’instar de toutes ces autres filles. Oui, vous me direz que Kiana n’avait de cesse de se comparer aux anciennes petites amies du jeune homme. Mais elle savait bien que beaucoup étaient passées par ce qu’elle vivait en ce moment, avec ce même garçon, et ne pouvait s’empêcher de se demander ce qui la différenciait, s’il la préférait, s’il était plus sincère avec elle. Cela paraissait présomptueux, soit. Mais lui-même le lui avait dit, l’autre jour, dans la clairière. « Je ne veux pas faire la même erreur qu’avec les autres. » Elle avait compris par cette simple phrase qu’il ne la considérait pas de la même façon, qu’il ne voulait pas agir de la même façon. Eh bien. Sans doute n’aurait-elle pas dû pousser le vice aussi loin. Il avait déjà beaucoup accepté, en passant un après-midi entier avec la jeune fille. Comment avait-elle pu croire un instant qu’il ferait un compromis, juste pour elle, qu’il admettrait ses sentiments, qu’il laisserait sa fierté de côté ?
    « Désolée, j’aurais jamais dû. »
    Elle se recula, horrifiée des mots qu’elle vient de prononcer. Même si elle en avait maintenant conscience, elle n’aurait jamais dû dire une chose pareille. Il allait prendre peur et s’enfuir. C’est pourtant elle qui s’éloigna de lui, les joues éternellement rouges et le sourire faux. Elle redoutait maintenant la réaction du brun. Allait-il la traiter de folle ? C’était probable : il n’avait pas une haute estime de lui-même, ce qu’elle déplorait d’ailleurs. Il allait la repousser, lui dire qu’il n’était pas assez bien pour elle, qu’il ne la méritait pas, qu’elle ne devait pas s’enticher d’un garçon tel que lui. Comprenait-il que c’était trop tard ? Qu’elle ne pouvait désormais plus faire marche arrière ? Qu’elle ne pouvait déjà plus se passer de lui, malgré le peu de temps qu’ils avaient passé ensemble ? Kiana ne savait vraiment pas ce qu’elle avait espéré à lui souffler ces mots. Qu’il lui réponde qu’il était dingue d’elle ? Allons. Soyons réaliste, Enzo avait des tas de filles à ses pieds, il était inconcevable qu’il en choisisse une dès maintenant. Le mettre au pied du mur comme elle venait de le faire ne ferait que compliquer les choses, mais il avait fallu qu’elle avoue. Peut-être pour décharger sa conscience. Peut-être pour qu’il arrête de se dévaloriser sans cesse et qu’il comprenne qu’elle l’aimait comme il était, et qu’en aucun cas il ne devait changer.

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MessageSujet: Re: NIGHTMARES ARE HAUNTING ME. ft. Enzo&Kiana <3   NIGHTMARES ARE HAUNTING ME. ft. Enzo&Kiana <3 Icon_minitimeMer 18 Fév 2009 - 19:09

    Les yeux fixés vers le ciel. Ciel sombre, voire noir, glacial, parsemé d’étoiles. Ses yeux brillaient au firmament des lueurs étoilées. La lune reflétait sous ses cheveux ocrés, comme bronze par les flammes du feu derrière eux, comme la chaleur qui pénétrait en lui de chaque coté. Seuls son œil ne se laissaient pas emporter dans ce tourbillon de plaisir. Seuls ses yeux fixaient le ciel, la réalité essentielle. Il tentait de s’y raccrocher, de ne pas sombrer, de ne pas s’accrocher au regard de Kiana, ne pas s’accrocher à ses lèvres, tout oublier, se laisser pénétrer par cette lucidité cruelle. Il n’était pas fait pour elle.
    Il ne décrochait son regard de la plus belle des étoiles en haut du ciel, il s’y accrochait comme si il n’y avait quelle. Résister, ce n’était pas un caprice, ce n’était pas une envie soudaine, une lubie extravagante qu’il se permettait, il en venait du sort de sa vie, cette tentation. Il connaissait ca, cette façon de résister à tout prix, de ne pas céder ; face à Maera … Ce n’était sans doute pas pour les mêmes raisons qu’il entreprenait cette tactique avec Kiana, aucunement les même. Ne pas s’attacher, ne pas laisser l’amour pénétrer, ne pas encaisser de nouvelles déceptions, de nouvelles souffrances, la protéger.
    Il avait décroché ses lèvres des siennes, cruelle séparation. Ses paumes restaient cependant accrochées à ses joues si douces, il n’osait toucher davantage de peur de se laisser à nouveau emporter. Mais tout était en place pour le laisser rechuter. Elle.
    La colère ; envers lui-même. Elle l’avait quitté … pour lui. C’était à la fois comme une jouissance, une surpuissance. Il était capable de tout, même de briser le plus spéciale des couples, le plus sincère de tous. Il était capable d’avoir n’importe qui, la personne la plus renfermée dans son mutisme, comme la personne la plus surpuissante qu’il croisait. Il pouvait influencer, laisser pénétrer ses griffes dans n’importe qui. Même si Kiana était bien ‘la seule’ qu’il désirait. Il l’avait. Mais il avait sans doute gâché sa vie avant tout, il l’avait laissé indécise en ne lui laissant que comme unique recours à ce désir de faire la plus belle erreur de sa vie. Se séparer de la personne qu’il l’aimait comme lui n’en serait jamais capable… La culpabilité.
    Il fixait le ciel, encore et toujours, ne décrochait pas de ses infimes rayons d’espoir.
    « Parce que je … Je crois que … »
    Même avec sa voix, il n’aurait pas voulu céder, il en mourrait d’envie pourtant, de la regarder. Il se haïssait. Il n’arrêterait donc jamais. Kiana pouvait au moins s’estimer heureuse, elle avait un don qu’aucune femme n’avait eu sur lui auparavant. Celui de le culpabiliser, de le faire ronger de l’intérieur. De le rendre fou par la même occasion, presque en transe par ses pulsassions cardiaques, trop puissantes à son gout. Ce n’était pourtant pas la plus belle créature qui puisse exister, ce n’était pas la plus charismatique des femmes, ce n’était rien de tout ce qu’il avait pu attendre dans la vie. Elle n’avait rien et à la fois tout. Ce Tout indescriptible, incompréhensible, qu’il rêvait de maitriser et à la fois d’avoir, même si sa raison l’en interdisait.
    La lune, surpuissante. C’était la seule lumière véritable qu’il avait, il tentait de garder ses reflets. Jusqu’à en fermer les yeux. Elle l’avait embrassé. Il ne tenta aucun geste supplémentaire, en aucun cas cette option ne serait possible. Mais il ne voulait pas la repousser, encore et toujours, il l’avait trop fait, revenant à chaque fois en arrière, comme une envie de se faire pardonner tout en étant totalement à coté. Il ne voulait pas qu’elle parte, et à la fois c’était intenable qu’elle reste.
    « Non, tu as raison. Ce n’est ... Pas une bonne idée. »
    Voila qu’elle commençait à jouer au même ‘jeu’ que lui. Il avait décidément une mauvaise influence sur toutes les personnes qu’il avait l’erreur de fréquenter. Depuis le début, il la cherchait, la regardait au loin, la scrutait. Elle faisait pareil. A force, il voulait l’embrasser, y gouter pour ensuite la repousser, s’obliger à tout oublier, à prendre une dose de lucidité. A l’instant elle l’embrassait, et lui avouait qu’il avait peut être raison. Etait ce vraiment finit ? Serait-il enfin seul si elle venait de réaliser ô combien elle avait tort de continuer dans cette voix la ?
    Il dut ravaler sa salive, à moins qu’il ne s’étouffe avec. Il tentait tant bien que mal de garder son attitude de marbre. Mais ses yeux ne pouvait plus se poser sur le ciel, il avait comme disparu avec la réalité. Non il n’y avait plus qu’elle.
    Mais Kiana, elle, n’osait plus le regarder. Elle revenait comme sur sa décision en prenant sa main, en l’effleurant, caressant ses doigts, sous toutes ses formes. Elle regardait sa main entrelacé la sienne. Enzo regardait celle-ci sans même la voir. Il respirait à peine, il n’aspirait plus d’air, n’en expirait pas non plus.
    « Tu as pensé à moi ? »
    Comme si elle venait uniquement de réaliser ce qu’il avait dit auparavant. Contre son gré, elle avait hanté son esprit saccagé par la passé. Elle l’avait détruit encore plus sans même le vouloir, ou le savoir. Il l’avait mit dans toutes les situations, dans toutes les positions, à son esprit, elle n’avait jamais collée.
    Il ne se sentait la toujours pas la force d’ouvrir bouche, ou même de respirer normalement. De la regarder tout simplement. Mais ce qu’il ne put pas s’empêcher de faire c’est de suivre le geste de Kiana. Elle posa sa main sur sa hanche, il entreprit de fermer le circuit qu’il les entourait, pour s’enfermer l’un contre l’autre. Il la tenait, fort. Cette respiration comme coupé allait se faire sentir, ces battements de cœur allaient comme l’ensevelir. Sauf qu’elle aussi était dans le même cas.
    « Je te l’ai déjà dit. »
    La souffrance qu’on se sent prêt à déjà encaisser dans l’avenir. Celle de l’impuissance, celle de la perte de sois. Il la tenait dans ses bras.
    « J’suis amoureuse de toi Enzo. »
    Si ca avait été une autre, Enzo aurait été prêt à réagir au quart de tour. Ses réflexions blessantes, ses paroles méchantes. Il n’aurait jamais admit une telle chose. Si ca avait été une autre – ce qui était déjà arrivé dans le passé -, la fille n’aurait plus fait d’exister, descendue plus bas que terre. C’était plus fort que lui. Il voulait vomir l’amour, il voulait le piétiner, l’écraser, l’enterrer, le faire bruler, le rendre plus pitoyable qui ne l’est lui-même. Il hait l’amour. Ce mot, amoureuse. Il l’entendit, comme un relent émanant de sa gorge qui voulait sortir à tout prix. Il l’écarta aussi loin qu’il le pouvait, la regardant de son regard le plus noir, le plus effrayant qui soit. Ca aurait du se passer comme ca. Mais ce n’est pas pour autant qu’il suivit ses reflexes d’homme préhistorique bien bâtit. Non.
    Il le savait. Qu’elle allait tombée amoureuse de lui. Ca ne pouvait être qu’ainsi. Il s’y attendait, il s’était préparé, bien qu’il n’aurait jamais voulu l’entendre, ce mot. Mais il se contenta simplement de couper net sa respiration, de le faire disparaître plus bas que terre. De se séparer d’elle, de l’écarter, et de se retourner.
    « Désolée, j’aurais jamais dû. »
    Non elle n’aurait pas du, tel les pas qu’elle fit vers l’arrière, s’éloignant plus qu’il ne l’avait déjà fait. Leurs corps si tendus, comme morts s’étaient séparés. Son cœur battait pourtant si fort, il était en vie. Il avait survécu sans la repousser, il n’avait pas couru au loin, il ne l’avait pas blessé, où du moins pas comme il aurait du à son habitude. Mais il savait pertinemment bien que depuis le début il n’avait fait que ca, en lui crachant à la figure, en la reprenant, en lui disant des choses incontrôlables, inacceptables. C’était lui. Lui qui avait fait quelque pas vers le feu. Ce n’était plus le ciel froid qui lui servirait de repère, de réalité. C’était la chaleur des flammes qui l’envahirait dans ses rêves.
    Il n’osait plus la regarder, seul le spectacle devant lui l’animait. Il reprenait sa respiration, il tentait de contrôler son cœur. Il maintenait ses pensées en cache. Il attendait d’être posé, de prendre la décision, de dire la meilleur des choses. Statique.
    Il savait pourtant qu’elle ne bougeait pas, au loin. Elle aussi perdue dans ses pensées, ou dans la contemplation d’Enzo sous la lumière dorée. Il n’en savait rien, il rêvait de savoir, comme tout de Kiana.
    Pourtant rien ne le parcourait, pas même le froid, pas même le vent le secouant, ébouriffant ses cheveux plus qu’il ne l’était, prenant son t-shirt et son short dans l’air du temps. Il marmonna pourtant dans ses dents.
    « J’arriverai enfin à dormir. »
    Elle n’avait sans doute rien entendu, mais ses lèvres s’étaient bien animées. Il quitta du regard le feu, et fixa celui-ci vers sa tente, et ses pieds nus suivirent eux aussi. Une fois devant il se retourna, comme totalement calmé, à nouveau posé. Kiana n’avait pas bouché, elle le regardait, même après autant de minutes.
    « Tu viens ? », il sortit un petit sourire en supplément, pour montrer qu’il comptait bien ne pas s’annoncer méchant, où quelque broutille dans le genre dont elle allait se confiner.
    Elle ne bougea pas, il acquiesça d’un geste pour l’attirer au loin. Elle finit par se déplacer, sans pour autant qu’Enzo ne cherche à déchiffrer ce dont à quoi elle pensait, tout ce qui importait c’était qu’elle était la, à coté de lui, face à cette tente, et que plus rien ne comptait, que le lendemain n’était pas encore d’actualité. Mais l’essentiel, c’était que grâce à elle, il avait tout oublié, il avait oublié cette journée, cette forêt, cette Danae.
    Tout se fit sans un bruit. Le calme presque morbide des bois et du campement avait été bouleversé par leur rencontre. Mais sous cette tente maintenant fermée, il avait voulu le perpétrer à nouveau. Cette tente minuscule. Il souleva la couverture et se coucha, soulevant encore celle-ci pour que Kiana se place contre lui. La reposant à nouveau sur leurs deux corps l’un contre l’autre. Enzo était sur le dos, Kiana s’était placée exactement dans la même position à quelques millimètres de lui, en effleurant à peine son corps. C’était presque frustrant, de la sentir aussi loin de lui à cet instant, de sentir ce froid glacial entre eux à présent. Il attendit quelque seconde en fixant comme à ses débuts le plafond en tissu. Il attendait, comme désespéré, il ne voulait pas faire le premier pas, allez savoir pourquoi.
    « J’espère que tu ne comptes pas être aussi distante toute la nuit ? »
    Il tourna son visage vers elle, elle aussi fixait le dessus de la tente.
    « Rapproches toi », d’un ton doux. « S’il te plait », cette fois plus insistant.
    Il prit de sa main son corps et l’attira. Il ne supportait plus de la sentir si loin de lui, elle était comme un besoin, maintenant qu’il l’avait, il l’avait voulait tout entière. Il l’avait enfin contre lui, elle avait apparemment cédé, mais tentait de résister, comme lui l’avait tant fait, sauf que s’en était finit, au moins pour cette nuit.
    « Je t’en prie Kiana … »
    il tentait encore de la coller lui, elle était couché sur le coté, contre lui. Il parcourra son bras, prit sa main jusqu’à la poser sur son torse.
    « Je ne t’en veux pas, c’est déjà ca ? Non ? »
    Il entreprit cette fois ci d’effleurer ses pieds, de les entrecroiser avec les siens. Elle allait céder, elle allait avoir un geste envers lui, il en était presque certain, ca viendrait.
    « Et puis ... Je tiens à toi... »
    Il l’avait dit enfin, c’était sans doute le moment, laisser s’aplatir ses mots dans l’ambiance lourde, la raviver un tant soit peu. Il sentit la main de Kiana éprendre son torse. Il sourit.
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MessageSujet: Re: NIGHTMARES ARE HAUNTING ME. ft. Enzo&Kiana <3   NIGHTMARES ARE HAUNTING ME. ft. Enzo&Kiana <3 Icon_minitimeMer 18 Fév 2009 - 21:24


    Après sa déclaration, Kiana adopta un comportement assez troublant quand on la connaissait. Elle se repliait sur elle-même, en se disant que jamais elle n’aurait dû lui dire une chose pareille. Cela avait été une erreur monumentale dont elle ne se relèverait jamais. Il en savait trop sur elle maintenant, comment oserait-elle le regarder en face ? Il la força pourtant à le faire. Et lorsqu’il passa à côté d’elle, il lui souffla un simple « Tu viens ? », ce qui lui rappela la dernière fois qu’il l’avait entraînée quelque part, au cœur de la forêt meurtrière. D’abord réticente à l’idée de se retrouver à nouveau proche de lui dans une proximité qu’une partie d’elle ne souhaitait plus, elle finit par se laisser attirer à l’intérieur de la tente, sans pour autant qu’un sourire orne ses lèvres. Elle demeurait silencieuse, n’ayant plus aucune envie de parler si c’était pour sortir ce genre de stupidité qui pourrait lui coûter très cher. Elle s’engouffra sous la couette qu’il avait soulevée telle une invitation à le rejoindre, mais ne s’approcha pas de lui. Elle avait adopté une posture neutre, les mains nouées sur son ventre, le regard fixé sur un point du « plafond » de la tente. Elle osait à peine respirer à vrai dire, c’était bien trop difficile en réalité. Et malgré les supplications d’Enzo, elle restait silencieuse et froide. « Je ne t’en veux pas, c’est déjà ca ? Non ? ». C’est à cette phrase qu’elle se décida à changer d’attitude. Il ne lui en voulait vraiment pas ? Alors même qu’elle était tombée sous son charme, bravant l’interdiction formelle du jeune homme de s’attacher à lui ? Il arborait un sourire rassurant, comme s’il voulait la mettre en confiance. Ne comprenait-il donc pas qu’elle lui accordait une confiance aveugle, qu’elle donnerait sa vie pour lui ? Soit, le mot « amoureuse » n’avait peut-être pas déclenché chez lui la réaction violente à laquelle elle s’attendait initialement, elle préférait autant éviter de jouer avec le feu. « Et puis ... Je tiens à toi ... » avait-il avoué. Kiana tourna brusquement la tête, surprise des paroles qu’il venait de prononcer. Etait-ce donc vrai ? Tenait-il à elle comme elle tenait à lui ? Elle se mit alors à rougir, et enfouit sa tête contre lui afin qu’il ne remarque pas la coloration qu’avait prises ses joues à son insu. Elle se contenta d’observer ses doigts entrelacés, symbole de ce qui les liait ce soir. Quelque chose de fort, de profond, quelque chose à quoi elle tenait particulièrement et pour quoi elle donnerait n’importe quoi. L’étudiante ne l’embrassa cependant pas, malgré la beauté du moment. Ils restèrent silencieux quelques instants, avant qu’elle ne prenne enfin la parole, brisant le silence qui venait de s’installer.
    « Tu … Tu tiens à … Moi ? Même si tu sais que … Que tu devrais pas ? »
    Oh ça non, il ne devrait pas. Kiana se fichait bien d’être amoureuse de lui malgré les règles qu’ils s’étaient imposées tacitement. Elle serait ainsi seule à souffrir de cette relation à sens unique et que tous deux savaient impossible. Enzo ne devait pas s’attacher à elle au risque de subir lui aussi de terribles douleurs, ce qu’elle ne souhaitait en aucun cas. Même si cela signifiait renoncer à lui. A cette déclaration, la jeune fille s’était détendue et avait laissé sa main s’égarer contre lui, appuyant sa tête dans le creux de son épaule comme si elle ne voulait plus entendre de telles âneries. Cela lui passerait sans doute, il ne devait pas s’inquiéter. Si elle était parfaitement conscience que ses sentiments étaient bien loin d’être éphémères, elle était persuadée que lui finirait par se lasser d’elle, comme de toutes les autres. Oui, il lui avait répété maintes et maintes fois qu’elle était différente, mais elle se doutait bien qu’il avait dit la même chose à beaucoup de ses conquêtes afin de les attirer dans ses bras. Cependant, elle devait bien se rendre à l’évidence : il ressentait pour elle plus que pour ces filles. Malgré cela, et malgré le fait qu’il la fasse se sentir importante à ses yeux, il changerait bien vite d’avis et réaliserait qu’elle était inintéressante dans le fond. Une fois qu’il l’aurait eue, il ne lui accorderait plus le moindre regard, au plus grand désespoir de la brunette.
    Puis, ce fut le silence. Un silence doux, pas embarrassant, non, mais apaisant, qui enveloppa la tente, comme si les deux jeunes gens venaient d’entrer dans une sorte de bulle, bulle de laquelle ni l’un ni l’autre ne voulait sortir. Elle se laissa aller dans ses bras, et ferma doucement les paupières en songeant que jamais elle n’arriverait à dormir si son cœur ne se calmait pas un tant soit peu. Pourtant, il ne lui fallut que quelques minutes avant de trouver le sommeil et de s’envoler dans les bras de Morphée, comme cela faisait longtemps qu’elle ne l’avait pas fait.
    Il devait être assez tard lorsqu'enfin, elle ouvrit les yeux, telle une princesse qui s'éveillait d'un beau rêve. Elle regarda tout autour d'elle, un peu perdue et pas sûre de savoir ce qu'elle faisait ici. Mais la soirée de la veille lui revint en mémoire, et elle sourit intérieurement. D'une voix endormie, elle prononça quelques mots à l'égard du jeune homme qui s'éveillait à son tour.
    « Hm … Hey, salut toi. Bien dormi ? »
    Cette question lui sembla bien anodine, rapport à la discussion grave qu’ils avaient eu la veille. Mais force était d’avouer que cette routine assez étrange lui plaisait bien. Se réveiller à ses côtés, éblouie par les rayons du soleil qui passaient par le tissu de la tente, c’était comme elle en avait rêvé. Comme s’ils formaient un couple, un couple tout ce qu’il y a de plus normal, dans une forêt normale, avec des gens normaux. Tout à cet instant lui parut si simple, comme une évidence qu’elle avait longtemps cherché mais qui n’apparaissait à elle que maintenant. Son visage était illuminé par un sentiment nouveau, celui qu’elle avait voulu refouler durant des jours entiers mais qu’elle laissait clairement passer désormais : un amour sans limite, un amour irrationnel mais si beau et si indispensable à sa vie qu’elle ne saurait tirer un trait. L’étudiante glissa ses doigts sur le torse de son … Hum … D’Enzo. D’un air innocent, gentil, doux. Elle était assez surprise de la façon dont se déroulaient les choses ce matin, du moins pour le moment. Ils ne se quitteraient donc pas en mauvais termes, comme elle l’avait prédit ? Peut-être allaient-ils profiter d’un nouveau moment de tranquillité avant de discuter de choses plus sérieuses et certainement plus désagréables, mais pour l’instant, ils avaient tout le loisir de s’éveiller en douceur, loin des autres étudiants, qui ne verraient pas leur « liaison » d’un très bon œil.
    « J’n’ai jamais eu un réveil aussi agréable. »
    Lâcha-t-elle malicieusement après avoir déposé un doux baiser sur les lèvres du jeune homme à moitié endormi allongé à ses côtés. Il était si beau ; les cheveux ébouriffés, les yeux embués de sommeil, les lèvres s’étirant en un fin sourire tout à fait craquant. La main fine de Kiana s’était déposée de nouveau sur son torse de façon très délicate, reprenant la position dans laquelle elle avait passé une bonne partie de la nuit. L’un des bras d’Enzo l’entoura et elle se serra contre lui, appréciant le contact de sa peau contre la sienne, toujours si douce, si chaude, si agréable. Elle laissa échapper un soupir d’aise, signe qu’elle était véritablement bien, là, avec lui, savourant une délicieuse étreinte par ce beau matin d’octobre. Kiana ne ressentait plus la fatigue du soir, et n’était pas prise dans la brume qui assombrit généralement l’humeur joyeuse des gros dormeurs. Non, elle était pleinement consciente et profitait avec grand plaisir de ce moment, contrairement à Enzo, qui tentait tant bien que mal d’immerger. Néanmoins, elle ne doutait pas que ce réveil lui plaisait aussi, après tout … Il avait dans ses bras une fille qu’il … Qu’il appréciait. Qu’il aimait bien. Qu’il désirait vraisemblablement. Il fallut de longues minutes à la jeune fille pour qu’elle réalise la situation. Un courant d’air la ramena sur Terre et lui fit comprendre l’état des choses. Ca n’était aucunement sa chemise de nuit qu’il caressait de ses doigts, mais bien sa peau, complètement découverte. Elle haussa un sourcil, réprima un frisson et sursauta lorsqu’elle remarqua avec horreur qu’il avait tout le loisir d’observer ses seins, sa taille et sa chute de rein.
    « Oh ! Je … Je suis désolée je … Pardon ! T-Tu peux te … Te retourner ? S’il te plaît ? »
    Kiana replia immédiatement ses mains sur sa poitrine, les joues enflammées, avant de se saisir rapidement de sa chemise de nuit, en boule au pied du matelas qu’elle enfila non moins rapidement. Que s’était-il passé ? Pour quelle raison était-elle à demie nue, aux côtés d’un garçon qui lui plaisait à outrance ? Avaient-ils … Non. Non, c’était peu probable. Elle s’en souviendrait forcément allons, elle ne le pensait pas capable de la droguer pour avoir ce dont il avait envie. Mais alors il devait bien y avoir une explication logique et rationnelle à la situation particulièrement embarrassante dans laquelle elle venait de les mettre. Mais brusquement, elle réalisa. Elle venait de comprendre. En réalité, elle avait, pendant la nuit, été prise d’un coup de chaud insupportable, ce qu’elle n’avait d’ailleurs pas compris, vu le vent qui soufflait dehors. Après s’être extirpée des couvertures et avoir constaté que cela n’arrangeait guère les choses, elle décida, en regardant Enzo dormir profondément, un sourire aux lèvres, de retirer l’unique vêtement qui couvrait son corps. Naturellement, elle avait conservé son boxer, mais sa poitrine était elle complètement découverte, ce qui était plutôt gênant, même si elle n’avait pas semblé détester cela l’autre jour, dans les bois. Cette fois, tout était bien différent en fait. Le contexte n’était pas le même surtout. Enzo lui avait avoué qu’il tenait à elle, après que Kiana ait soufflé quelques mots pour le moins troublants aux oreilles du beau brun. L’important était qu’il ne lui en voulait pas. De fait, elle aimait autant ne pas tout gâcher en lui offrant de nouveau de goûter aux plaisirs charnels avec elle, dans ses draps, dans cette tente, à l’abris des regards indiscrets dans laquelle ils pouvaient vivre leur intimité tranquillement, sans avoir peur d’être dérangés par des étudiants un peu trop curieux. Encore qu’elle restait plutôt mal à l’aise : Kilian n’était pas loin. Elle ne pouvait que se sentir coupable de ce qu’elle lui faisait subir, et elle qualifiait intérieurement ses actes de méchanceté gratuite. Elle aurait dû attendre qu’ils soient tous rentrés chez eux pour profiter de ce genre d’instants avec Enzo. Mais comme les chances de sortir de cette forêt vivants s’amenuisaient peu à peu, elle aimait autant ne pas attendre. S’ils mourraient ici, elle pourrait au moins se réconforter en songeant qu’elle mourrait en ayant connu des personnes formidables, telles que Kilian, Tara, October, et bien sûr, Enzo. Enzo … Le garçon l’observait silencieusement, un petit sourire au coin de ses lèvres, comme amusé de la réaction brusque et violente de l’étudiante, qui, quant à elle, s’était retournée, tête baissée, plongée dans des pensées bien moins drôles.
    « Enzo … Tu crois que … Euhm, je sais pas trop comment te dire ça. J’dois faire quoi au juste ? Par rapport aux autres et … Enfin ça voulait dire quoi ? Tout c’que t’as dit hier soir et … Et cette nuit … Est-ce que toutes ces belles paroles tiennent toujours ce matin ? »
    D’une voix chevrotante, mal assurée. Comment aurait-elle pu l’être ? En sa compagnie, après une nuit magnifique, des déclarations à n’en plus finir, les doutes l’assaillaient soudainement. Et s’il avait été pris d’un simple coup de fatigue ? Pire encore, et s’il avait bu ? Elle n’avait nullement senti l’odeur de l’alcool, mais c’était fort possible, connaissant son tempérament changeant, parfois violent et torturé. La brunette était mal à l’aise, si bien qu’elle trouva plus intelligent de se concentrer sur ses doigts, qu’elle entremêlait en les fixant d’un regard bien mélancolique, presque triste, s’attendant à une réponse négative de la part d’Enzo. Elle s’efforçait de ne pas se faire d’illusion, ce qui était difficile lorsqu’elle l’observait plus attentivement. C’est pour cette raison qu’elle fixait ses mains avec lesquelles elle jouait machinalement. Juste pour être certaine de ne pas dire amen à chacune de ses paroles, de ne pas croire tout ce qu’il avait pu lui dire, de ne pas céder à tous ses caprices simplement parce qu’elle en était amoureuse. Même s’il lui était presque intenable de ne pas le voir, de ne pas admirer la pureté de ses traits, de son visage, de ne pas sentir ses lèvres contre les siennes, à la recherche d’un bonheur que seul lui pourrait lui offrir. S’il le voulait. Toute la question était donc là. Avait-il envie de devenir plus qu’une petite passade pour elle ? Avait-il envie d’être celui qui la ferait sourire sans cesse, qui lui apporterait les joies d’une relation stable et sérieuse ? Il n’y avait que lui pour le dire, à cet instant.

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Enzo G. Stevenson
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MessageSujet: Re: NIGHTMARES ARE HAUNTING ME. ft. Enzo&Kiana <3   NIGHTMARES ARE HAUNTING ME. ft. Enzo&Kiana <3 Icon_minitimeVen 20 Fév 2009 - 0:00

    Tenir à quelqu’un … Aimer cette personne …
    Etre attiré, comme obnubilé, être tellement intrigué à en être manipuler par sa beauté, par cette intrigue émanant d’elle. Se perdre face à soi-même, face à elle. Tenir à elle …
    « Tu … Tu tiens à … Moi ? Même si tu sais que … Que tu devrais pas ? »
    Elle avait fourré sa tête dans son cou, s’était totalement décontracté. La distance comment effacé, ce froid glacial s’était dissipé quand il lui avait enfin avoué ce qu’il n’arrivait même pas à s’avouer à lui-même. Oui il tenait à elle. Il souffrait pourtant de cette situation, à un point qu’elle n’aurait su imaginer une seule seconde. Enzo sentait chacune de ses respirations, de ses pulsassions, de ses paroles s’engouffrer dans l’abime de la peur, de la déception, de la révulsion. Il avait mal, son cœur battait trop fort, sa peau frissonnait. Pourtant cette sensation qu’il n’avait pas connu depuis des années lui faisait du bien, il le sentait au plus profond de lui. Comme se sentir renaitre, comme se sentir en plein bien être, sa tête dans son cou, sa main entrelacé avec la sienne, ses pieds effleurant les siens, son parfum … Chaque détails, si banales qu’ils soient, était comme une révélation, trop soudaine, trop brutale pourtant. Elle aurait du s’avérer douce, tendre, emplie de plaisir perdu, et retrouvé. Retrouver le bonheur. Or il avait peur.
    Cette peur si puissante, à un point tel qu’il ne la connaissait pas auparavant et qu’il ne l’avait jamais connu comme tel. Sa réaction allait être violente face à celle-ci, une fois qu’il se réveillerait de ce rêve instantané. Il ne devrait pas continuer, il devrait s’arrêter. Elle avait raison. Elle aurait du avoir peur, peur de le voir réagir, sortir de lui, elle avait tout les raisons pour. La souffrance est la chose que l’on redoute le plus. Enzo avait peur lui.
    « Je sais », répondit-il après de longues minutes de silence, de calme, de sérénité. De simplicité.
    Il aurait pu lui expliquer, tout, en long et en large. Il aurait pu tout gâcher sans le faire expert. Et pourtant il ne l’a pas fait. Il aurait pu lui dire que c’était ce soir, et que demain serait peut être autrement. Il aurait pu lui dire qu’il était sincère, mais qui il reviendrait vite en arrière. Il aurait enfin été honnête. La vérité fait mal, la réalité est dure à dire, et encore pire à entendre.
    Il laissait cette affirmation planée, elle avait raison, il n’avait cessé de lui répéter que c’était perdu d’avance, elle venait enfin de réaliser et de la confirmer à son tour. Il ne voulait pas enlever la magie du moment, laissant ses doigts parcourir son bras, les bouts effleurer sa douce peau. Laisser sa tête frotter son épaule. Elle avait vite fait de s’endormir. Lui non, au contraire.
    Généralement ses nuits n’étaient jamais seul, ou que très rarement. Tellement sou le coup de l’alcool -qui s’évaporait toujours pendant la nuit- il laissait à chaque fois la fille se frotter contre lui. Au réveil, le lendemain, le dur matin, lorsqu’il réalise qui est dans ses bras, elle avait vite fait d’être dans la poussière du sol crasseux. Aussi sec qu’il le pouvait, d’un unique geste. Elle était en dessous, il était à nouveau seul, il avait eu ce qu’il voulait. Les cris, les crises, la colère, les reproches, la vulgarité, les insultes ne l’atteignait jamais, pas même pour le réveiller de son lourd sommeil.
    D’habitude.
    Cette nuit il n’avait pas dormit, bien qu’à la base il s’en croyait capable par rapport à ces nuits habituels dans ses bois où l’insomnie le guettait jusqu’aux petites heures. La tenant entre ses bras, se collant à elle, il n’aurait su dormir, il n’aurait pas su s’évaporer dans un autre rêve que celui qu’il vivait déjà. Pour une fois, ca ne le dérangeait pas. Au contraire il était bien, dans cette bulle si fine. Il fermait pourtant les yeux, la caressant discrètement, comme un geste tendre, comme si elle serait encore plus apaisée qu’elle ne l’était déjà dans les bras de Morphée. Il aurait que rien ne vienne gâcher ce moment, qu’il dure à jamais. C’était si rare, c’était presque inouï, cette harmonie en lui-même, cette souplesse qui s’évaporait dans ses pensées, cette légèreté suprême. Il l’avait atteint. Il sombrait dans un état second, oubliant presque la peur, oubliant toute entière la réalité en dehors de cette tente, oubliant où il se trouvait ... oubliant ce qu’il se passait. Il avait finit par fermer plus que les yeux, tout son corps. Il dormait. Paisiblement. C’était rare, ca avait toujours été inexistant.

    « Hm … Hey, salut toi. Bien dormi ? »
    Ses yeux mi-ouvert étaient éblouit, par cette lumière indécente, comme si la nuit l’avait tellement envahit qu’il avait oublié la vivacité du jour. Il était ébloui par elle aussi, qui semblait si normal. Enzo se surprenait lui-même. Il prenait ca bien. Pourtant, tout ce qu’elle avait pu dire, et ce qu’il avait bien pu sortir cette nuit, aurait du lui revenir en pleine figure. Mais dans cet état second, rien ne comptait plus qu’elle.
    « J’n’ai jamais eu un réveil aussi agréable. »
    Il ne pouvait s’empêcher d’avoir un sourire béat sur le visage, ca lui ressemblait si peu, mais il était pourtant bel et bien heureux. Pourtant ce mot sonnait comme une impossibilité pour le cas désespéré qu’était Enzo, il n’admettait pas le bonheur, ni l’amour, comment pouvait-on croire qu’une fois cette état de somnambulisme disparu, il serait encore dans ce bien être, cette plénitude. Il fallait être réaliste, mais il ne voulait pas l’être, il voulait rester dans ce rêve. Les doigts de Kiana le frôlant, son doux baiser matinal, sa peau nue la collant. Il souriant à n’en plus finir, c’était presque indécent de voir sa béatitude. Il encerclait Kiana, sans même réaliser qu’il la tenait tel qu’elle était vraiment, sans aucun masque, mise à part son boxer, cet endroit qu’il n’avait pas eu l’occasion d’explorer pour l’instant. Il était pourtant encore plonger dans un sommeil, comme aléatoire, il ne réfléchissait pas, réagissait à peine, il souriait juste à ce plaisir de l’avoir dans ses bras, de la sentir contre lui, de caresser de son bras le dos de Kiana. Elle souriait elle aussi, même s’il l’apercevait à peine, il fermait les yeux à moitié, trop ébloui par la journée débuté. Elle devait sans doute être bien avancée d’ailleurs, cette matinée. Il s’en fichait bien, il n’y avait qu’elle et son innocence. Son corps dépourvu de tissu aussi … Bien que ses yeux soient à moitié fermés, il profitait du spectacle du coin de l’œil, celui auquel il avait déjà assisté quelque jour auparavant, bien qu’ici tout semblait différent. La seule chose qu’il ne comprenait pas, c’était la façon dont elle était arrivée à se déshabiller sans que ce soit lui qu’il ne le fasse. A moins qu’il soit somnambule, ce qui l’étonnerait cependant. Elle sursauta pourtant, refermant le spectacle de ses bras. S’en était finit ? Déjà ? Décidément …
    « Oh ! Je … Je suis désolée je … Pardon ! T-Tu peux te … Te retourner ? S’il te plaît ? »
    Elle paraissait horrifiée, pour la peine Enzo avait réellement ouvert les yeux, pour rigoler cette fois, admirer un peu plus sa peau, de peur de ne pas la revoir de sitôt. Elle s’était refermée sur elle-même, cherchant désespérément sa chemise de nuit. Il ne pouvait vraiment s’empêcher de pouffer, c’était plus fort que lui. Et elle voulait qu’il se retourne elle pouvait toujours rêver. Ô grand jamais il ne raterait sa maladresse, sa honte. C’était bien trop jouissive, de voir l’effet qu’il pouvait créer, à quel point un bout de chair pouvait déstabiliser quelqu’un et amuser un autre.
    « N’y comptes pas, oh ca non… »
    Elle avait à peine relevé, tellement préoccupé par les boutons qu’elle refermait à toute allure.
    « Et dire que je croyais que tu avais fait ca pour me faire plaisir. Ca me déçoit de savoir que ce n’est pas le cas »
    Il refermait les yeux, couché sur le dos, la tête rivé en l’air. Il vivait, enfin. Et puis il la regardait, son sourire en coin. Ce petit coin de paradis allait bien vite devenir un enfer, et son sourire une colère.
    « Enzo … Tu crois que … Euhm, je sais pas trop comment te dire ça. J’dois faire quoi au juste ? Par rapport aux autres et … Enfin ça voulait dire quoi ? Tout c’que t’as dit hier soir et … Et cette nuit … Est-ce que toutes ces belles paroles tiennent toujours ce matin ? »
    S’en était finit. Son nuage s’était évaporé d’une façon si brutale qu’il en était assommé. Il avait eu mal, depuis son enfance, toute son adolescence, toute cette vie, cette nuit, ce matin ca devenait encore pire. Le bonheur lui était apparu le temps de quelques heures, c’était le matin qui venait reprendre ce à quoi il avait toujours rêvé. Cette réalité qui vous frappe en plein cœur.
    Il se retourna violement, s’étouffant la tête dans son cousin, étouffant ses grognements au plus profond de la matière molletonneuse. S’il ne s’était pas retourné sur son ventre, le cri qu’il aurait poussé à haute voix aurait réveillé toute la forêt. Bien entendu, il avait du se retenir. Mais en plus de ses grognements assourdis, il rajouta en cri de pitié : « Kiana ! »
    Il s’étouffait véritablement, jusqu’à reprendre l’air et à s’asseoir à l’autre bout de la tente.
    « Tu cherches quoi la ? Juste tout gâcher ? … »
    il pouffa si fort, aussi puissant que le vent qui secouait la tente, qu’il ressentait seulement maintenant, une fois que la bulle fut éclaté.
    « Franchement si tu veux me repousser, tu as tout gagné ! »
    La seule et unique question qui venait à lui, c’était cette réalité, pourquoi toujours se rattacher à elle, même dans les meilleurs moments, même si on sait parfaitement à quel point la vérité peut tout perturber, tout arrêté. Elle le savait, parfaitement, la façon dont allait réagir Enzo à sa question, c’était prédit d’avance. Il ne pouvait que réagir aussi vulgairement que par son habitude, par la colère, la frustration aussi. La spontanéité de ses réflexions méchantes, ou trop irréfléchies.
    Cette nuit avait été si spécial, ca n’aurait pu durer. Il ne voulait simplement pas le réaliser. Elle ne faisait qu’avancer processus de révélation, comme si son envie était de quitter la tente au plus vite. Ou de savoir la vérité, celle qu’elle connaissait déjà ? C’était frustrant. Enzo la regardait avec des yeux noirs, tellement il était vexé, par cette question mal placé.
    Cette nuit était cette nuit, cette bulle resterait leur bulle, ce souvenir. A présent, il voyait ca ainsi. Ou du moins à l’instant précis. Il baissa les yeux, laissant retombé toute la pression qu’il venait de se mettre en un instant, en un bond du lit.
    Quelques secondes, quelques minutes de silence, on entendu des discutions dehors, il devrait vraiment être tard.
    « Excuses moi »
    Il baissait toujours la tête, comme véritable signe de peine, il venait de se reprendre, il venait de réaliser.
    « Je suis désolé d’emporter ainsi… Je ne sais pas ce qui me prend. Enfin j’oublierai presque que c’est toi… »
    Il leva cette fois ci les yeux, vers elle, elle était immobile, comme pétrifié.
    « Toi. »
    Il la regardait, il s’était pourtant éloigné d’elle autant que la tente le permettait. A l’extrémité contraire, il enveloppait ses yeux des siens. Il se rapprochait, rampant en quelque sorte sous le petit matelas. Passa sa main sous son cou et l’embrassa. Il ne pouvait résister, être fâché sur elle plus d’une seconde supplémentaire. C’était comme incontrôlable. Ca avait été aussi un moyen non prémédité d’éviter de donner une réponse à sa question tant redoutée.
    Il la fit retombé sur le matelas, s’étalant sur elle, toujours en l’embrassant, tendrement pourtant. Il releva sa tête, afficha un petit sourire à la fois sincère et désolé. De ses doigts, il fit bouger les mèches de cheveux de sa jolie brune, les repoussa en arrière, effleurant son front, sa joue toujours aussi rosée. Son regard glissa tout ailleurs, sa chemise de nuit refermé jusqu’au dernier bouton, sans doute du à sa timidité maladive, à laquelle sa pulsion rêvait d’y remédier. Enlevant un bouton et puis l’autre.
    « Tu n’aurais pas du la remettre »
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MessageSujet: Re: NIGHTMARES ARE HAUNTING ME. ft. Enzo&Kiana <3   NIGHTMARES ARE HAUNTING ME. ft. Enzo&Kiana <3 Icon_minitimeSam 21 Fév 2009 - 22:29


    « Et dire que je croyais que tu avais fait ca pour me faire plaisir. Ca me déçoit de savoir que ce n’est pas le cas »
    « Enzo ! J’suis pas ce genre de filles ! »
    Sa réflexion l’avait fort amusée, malgré la gêne qui l’avait gagnée. Il parvenait à la faire sourire dans les situations les plus difficiles. Si cela n’était pas une preuve qu’il était bien plus qu’une simple passade pour elle ? Etait-il vraiment déçu ou était-ce une simple blague ? Peu importait. Elle refermait tout de même sa chemise, refusant littéralement de s’offrir encore à lui, alors qu’il l’avait repoussée la dernière fois qu’elle avait tenté ce genre d’approche. C’était néanmoins agréable de se sentir désirée …
    Mais tout cela ne pouvait durer plus longtemps. Après tout, le bonheur n’est qu’éphémère, et elle avait fait une erreur qui avait signé la fin de leur délicieux instant d’intimité. Poser une question, si stupide, si compliquée, si déplacée, dans un moment pareil, n’était-ce pas particulièrement idiot ?! Il se recula violemment, comme refroidi après cette « erreur ». Elle comprit aussitôt qu’il n’était pas prêt à discuter de choses sérieuses. Cela ne l’intéressait peut-être pas après tout, peut-être n’osait-il pas répondre à cela de peur de la vexer ?
    « Pardon je … J’aurais jamais dû poser la question. Excuse-moi. »
    Enzo se calma assez rapidement, contrairement à d’habitude où il lui fallait un peu plus de temps. Mais peut-être que le fait qu’ils soient enfin seuls l’aidait à reprendre le contrôle sur ses sautes d’humeur. Il se disait sûrement qu’ils se disputeraient plus tard, et qu’il ne voulait pas répondre à sa question maintenant. Cela lui offrait l’occasion idéale pour l’ignorer, en tout cas, et elle avait bien compris qu’il préférait éviter de réfléchir à ça maintenant. Il n’avait pas tord d’un autre côté : leur relation était déjà bien compliquée, si en plus elle posait les questions gênantes au moment le plus dérangeant … D’autant qu’ils avaient très peu de temps ensemble, alors ils se devaient d’en profiter correctement, et non en se prenant la tête de la sorte ! C’est à cet instant qu’il se rapprocha d’elle, de façon plutôt suggestive. Elle n’était cependant pas certaine de savoir ce qu’il souhaitait, en fait. Elle était sûre qu’il ne serait jamais capable de faire une chose pareille, pas dans ses conditions …
    Et même lorsqu’il déposa quelques baisers contre ses lèvres, des baisers si délicieux, pour tout dire ! Elle en redemandait, encore et encore, mais il semblait s’intéresser à autre chose. Ses doigts vinrent en effet défaire le premier bouton de sa chemise. Kiana n’eut pas la force de le repousser, mais était bien consciente que ce qu’il avait en tête n’était pas une idée des plus brillantes.
    « Qu’est c’que tu … O-On ne devrait pas faire ça … Ici. Les autres risquent de nous voir et ... »
    Sa voix se transforma en murmure inintelligible et fut interrompue par un fougueux baiser qu’il lui offrit soudainement, les mains s’affairant sur sa chemise, qu’il ne tarda pas à retirer. Allongée là, juste sous l’homme qu’elle aimait, elle n’arrivait plus à contrôler son rythme cardiaque. Les lignes qu’il traçait sur son ventre étaient brûlantes, de même que sa peau qui paraissait s’enflammer à chaque caresse qu’il lui prodiguait tendrement. C’était intenable, et complètement dingue, d’être entichée à ce point d’un inconnu. Parce qu’après tout, elle ne connaissait rien de lui. Pour quelle raison lui plaisait-il ainsi alors ? Boh. Ca n’était peut-être pas une question si importante ? Elle n’avait pas besoin de savoir pourquoi elle en était amoureuse, elle l’était, point. Même si cela ne semblait pas lui plaire beaucoup, vu la réaction qu’il avait eue lorsqu’elle le lui avait avoué. Il l’embrassait tout de même avec tendresse, et si elle n’avait su qu’il ne pouvait pas tomber amoureux, alors elle aurait cru un instant qu’il ressentait à son égard la même chose qu’elle. Mais la brunette essayait de garder en tête que ce n’était pas le cas, même si les attentions qu’il portait envers elle étaient particulièrement troublantes et ne l’aidaient donc pas à garder les pieds sur Terre.
    « Humm … »
    Un soupir d’aise s’échappa de ses lèvres tandis que celles du brun s’aventuraient dans sa nuque, et ses mains sur sa poitrine, sa taille, ses hanches ; lui procurant tant de frissons que c’en devenait embarrassant. La tête basculée en arrière, afin de lui offrir son cou, Kiana se laissait enfin aller, non qu’elle veuille ressembler aux autres cette fois, ni le retenir auprès d’elle, elle en avait simplement envie. Jamais elle n’aurait cru qu’il serait aussi simple de lui faire cadeau d’une telle chose, pourtant, c’était tellement naturel ! Elle ne se forçait plus, ne jouait plus un rôle. Elle était elle-même. Et c’était elle qui le voulait, qui voulait le sentir tout contre elle, contre son corps dénudé et entièrement à sa merci. Elle qui voulait lui faire plaisir, elle qui voulait le satisfaire pleinement, elle qui voulait l’aimer sans gêne, sans honte. La laisserait-il faire ? Eh bien, il ne semblait pas contre cette idée. Les murmures autour de la tente s’intensifiaient mais nos deux adolescents n’y prêtaient guère d’attention. Ils se fichaient bien des autres en ce moment, voilà la vérité. Ils se dévoilaient l’un à l’autre comme jamais ils ne l’avaient fait. Il ne l’aimait peut-être pas, mais savait faire semblant comme personne, il la faisait se sentir tellement importante à ses yeux qu’elle craignait de finir par y croire vraiment.
    « Oh ! J-Je … »
    Le garçon avait les yeux écarquillés, à l’instar de la brunette, qui couvrait sa nudité avec le drap qu’elle avait promptement ramené sur elle. Le froid s’engouffrait soudainement dans cette atmosphère autrefois si chaude. La différence était d’ailleurs flagrante. Enzo s’était relevé brusquement, interrompant ses baisers et ses caresses toutes plus douces les unes que les autres, pour jeter un regard noir à celui qui osait les déranger dans un moment aussi délicieux. Kiana sentait ses joues s’enflammer, tant que c’en était presque douloureux. Elle ne supportait déjà que très peu que l’homme dont elle s’était éprise pose les yeux sur son corps nu, alors quand l’étudiant, un parfait inconnu, avait esquissé un sourire troublant malgré la gravité de ses traits, elle avait replié ses genoux contre sa poitrine. Pourquoi ?! Pourquoi ne pouvaient-ils pas enfin être tranquilles ? La jeune femme n’aspirait qu’à cela. Elle aurait aimé qu’Enzo mette son poing dans la figure de ce garçon et qu’il retourne à leurs occupations. Mais les choses ne se passeraient certainement pas comme ça. Elle se doutait bien qu’il allait sortir et revenir à la réalité. Difficile de descendre ainsi de son petit nuage après avoir atteint des sommets de béatitude. Elle se détestait d’être à ce point troublée par le sourire comblé qui émanait du visage serein d’Enzo. Il n’aurait jamais dû lui faire autant d’effet, c’était totalement irrationnel. Mais l’amour en lui-même n’est-il pas quelque chose d’étrange, d’incontrôlable ? Pour autant, cela signifiait-il qu’elle se devait de perdre la raison pour ses beaux yeux ? Allons, il n’était tout de même pas si exceptionnel que ça. C’était … Juste un garçon dans le fond. Mais un garçon tellement différent des autres, qu’il était impensable que lui et Noah, Alis, Joshua, même Kilian, viennent du même monde. Dans son regard, elle lisait tant de regrets, tant de douleur, qu’elle ne pouvait qu’essayer d’atténuer ses souffrances, bien qu’il refuse littéralement de se laisser faire. Pour une fois qu’il baissait sa garde, on venait leur annoncer une nouvelle –visiblement très mauvaise, vu l’expression qu’arborait l’étudiant-, brisant ainsi la délicate bulle dans laquelle ils s’étaient enfermés.
    Enzo s’extirpa donc difficilement de la tente, avec un regard d’excuses pour la demoiselle. Qu’il s’excuse, cela n’avait plus d’importance maintenant. Leur moment de tendresse avait été honteusement gâché et elle en voudrait toujours au garçon qui, de toute évidence, s’était amusé de sa découverte : le salaud et la douce jeune fille, dans les bras l’un de l’autre. Les choses n’auraient pu plus mal se passer. Kiana profita de son absence pour enfiler sa chemise de nuit, frigorifiée à cause du froid qui s’engouffrait dans la tente. Il ne fallut que très peu de temps au jeune homme pour revenir, juste le temps à l’étudiante pour attacher le premier bouton. Elle accueillit son retour par un léger sursaut, mais il n’en rit pas, comme il l’aurait fait à son habitude. C’est ce qui l’alerta sur la gravité de la situation.
    « Enzo qu’est ce qui se passe au juste ?! »
    Kiana ne manqua pas de remarquer l’inquiétude que reflétait son regard de braise, qui la faisait fondre, chaque fois qu’il posait les yeux sur elle, laissant une trace invisible mais ô combien brûlante. Il semblait perplexe, perdu, déboussolé. Mais il se rhabilla en toute hâte, ce qu’elle ne comprit guère. Allait-il s’en aller encore, se lancer dans une expédition des plus dangereuses comme il en avait l’habitude ? Ils avaient failli y rester durant et voyage souterrain, ils s’en étaient miraculeusement sortis, et voilà qu’il repartait ? Elle ne pouvait certainement pas l’accepter. N’avait-il pas vu ce qui était arrivé à Danae ? Et si elle venait à le perdre lui aussi ?! Non, il n’avait pas le droit de l’abandonner ici, comme ça.
    « Ne t’en vas pas s’il te plaît. »
    Elle avait soufflé ces mots d’un ton morne, monocorde et las, comme si elle était terriblement déçue de la tournure des évènements. Elle ne savait pas ce qui le poussait à s’en aller. Elle ne voulait pas le savoir en réalité. Elle voulait juste qu’il reste auprès d’elle, qu’il ne s’en aille jamais, qu’il la serre dans ses bras et qu’il ne l’abandonne en aucun cas. Mais elle avait visiblement perdu la partie. Si la nuit dernière avait été merveilleuse, Kiana était bien consciente que c’était la dernière fois. Lorsqu’Enzo reviendrait, elle serait partie, à pleurer sur son triste sort à l’intérieur de sa tente qui lui semblerait bien fade après cela. Elle lâcha un soupir témoignant de son horrible sentiment de rejet. Il voulait d’elle, mais rien ne faisait pour qu’ils aient un peu d’intimité. Ils ne pouvaient définitivement pas être ensemble, ce qui la désespérait au plus haut point. Comment pourrait-il finir par tomber sous son charme s’ils étaient constamment dérangés ?! Sachant pourtant qu’il n’écouterait pas ses plaintes, elle déclara :
    « Soit. Si tu t’en vas alors … Fais attention à toi, vraiment. »
    Et sur cette courte phrase prononcée difficilement à cause de la boule qui montait dans sa gorge, elle sortit à son tour de la tente, oubliant un instant que son seul vêtement était une simple chemise, qui ne cachait que très peu de son corps. Naturellement, cette vision peu courante lui attira l’attention de plusieurs garçons, qui l’observèrent d’un œil très peu discret, certains jaloux, d’autres surpris … Une nouvelle fois, le rouge lui monta aux joues bien qu’elle tenta de garder son calme. Les poings serrés, les larmes aux yeux, la brunette marcha d’un pas décidé jusque sa tente, dans laquelle elle avait bien l’intention de s’enfermer de longues heures durant.
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Enzo G. Stevenson
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MessageSujet: Re: NIGHTMARES ARE HAUNTING ME. ft. Enzo&Kiana <3   NIGHTMARES ARE HAUNTING ME. ft. Enzo&Kiana <3 Icon_minitimeLun 23 Fév 2009 - 4:09

[ JE T'AI FAIT UNE DECLARATION SOUS ENTENDUE, MAIS JE MET COURT A NOTRE TOPIC ='( C'EST PAS VOULU, MAIS JE VOIS PAS COMMENT FAIRE AUTREMENT XD SI TU TROUVES. OU UN AUTRE (L) ]


    « Qu’est c’que tu … O-On ne devrait pas faire ça … Ici. Les autres risquent de nous voir et ... »
    Lorsqu’il entendit cette phrase, il ne lui vint pas à l’esprit dans toute logique de se relever et de reprendre ses esprits. Oh que non. Il l’embrassa encore plus fougueusement, comme si le sens des réalités ne l’avait pas attrapé, non l’avait traversé aussi vite qu’il l’avait oublié. La veille Danae était morte. Le campement était en deuil. Ce lieu était sans doute le pire qu’ils n’avaient jamais connu. Ce campement était la, entourant cette bulle, parlant, vivant, s’éveillant. Une moindre bruit aurait pu être perçu, leurs paroles auraient sans doute du être entendue, sans pourtant être comprise. Enzo s’était pourtant bien emporté, sans pourtant trop haussé le ton. Ces petits murmures n’auraient pu être captés par personne, uniquement par eux, par leur plaisir mutuel. Etre ensemble, l’essentiel. L’embrasser, la découvrir d’une manière ou d’une autre, celle du corps, celle de la chair. Il rêvait pourtant de la connaître, de l’intérieur. Mais cette instant, son instinct refaisait surface, comme si sa révulsion à sa question le rendait encore plus fou d’elle, encore plus apte à sauter sur elle, à bondir sur l’occasion.
    Il détachait chacun des boutons de sa chemise, si ridicule quelle soit. Il se fichait bien de tout, il n’y pensait même pas, totalement obnubilé par elle, à cet instant. Il n’y avait qu’elle, son corps, son visage, ses lèvres. Ce qu’elle pouvait lui apporter, aussi futile cela pouvait être. Le plaisir. Elle représentait bien plus. N’est-il pas vrai, lorsqu’il a refusé de faire l’amour avec elle dans cette clairière quelques jours auparavant ? Il aurait pu, comme avec toutes les filles. Se jouer d’elle, profiter de son corps, de sa naïveté, il se l’était pourtant refuser, comme il l’avait repoussé, uniquement afin de la sauver. Ici, elle lui signalait clairement que c’était mal, c’était lui qui le voulait, ce plaisir, si indescriptible. Il existait tant d’autres choses à découvrir, mais à l’instant, il ne voyait qu’elle. Aussi fort que son corps nu sous lui.
    C’était presque dure à imaginer, qu’il se laisse aller. Sincèrement peut être. Il n’attendait rien en retour, bien qu’elle soit déjà gorgée d’amour, ce qu’il s’obstinait à oublier d’ailleurs. Non il ne la prenait pas pour ce qu’elle pourrait lui apporter, bien que ce fait était certain, elle regorgerait d’une nouvelle vie pour lui, qu’il n’admettrait jamais. Non il la prenait tendrement, uniquement. Un sentiment que lui-même ne comprenait pas, il ne cherchait pas l’utilité chez elle, ni le plaisir uniquement pour lui, il la cherchait elle si simplement. La percer, la pénétrer, mais surtout la comprendre, même si l’étape présente n’était pas basée sur cette action. Ô que non.
    Pourtant la façon dont il comptait la pénétrer fut bien vite punie. Comme quoi rien n’arrive pas hasard. Il faut savoir retourner à la réalité, éviter certaines choses qu’on en contrôle plus, mais que cette réalité perfide vous oblige à arrêter. C’était sans doute mieux ainsi, mais il était réellement tomber plus bas que terre. La chute, de ce petit nuage, faisait toujours très mal. Cette bulle qui les entourait à merveille, brisé. L’éclatement avait fait mal à entendre, à voir. Elle était sur elle, dénudée comme jamais, et ce con de Johnson avait osé entrer sa tête dans cette tente. Après tout c’était logique, qui oserait faire l’amour dans une pareille situation : personne, à part Enzo bien entendu. Mais tout le monde croit au bon fond d’Enzo apparemment, chacun croit qu’il peut être un peu humain, et compatir à la douleur, chacun aurait cru qu’il n’aurait pas osé faire une chose aussi stupide et qu’une autre personne admette telle situation. Et pourtant, il s’apprêtait à la faire. Il fut sauvé à temps, malheureusement.
    Enzo se souleva aussi rapidement que se nature le pouvait. Totalement éloigné d’elle, laissant son corps sous le regard du jeune homme qui s’en ferait un régal, ca mit d’ailleurs la rage dans le regard d’Enzo, comme si être surprit dans ce moment intense, mais tout autant être coupé en plein élan, ne suffisait pas, il fallait en plus que ce salaud en profite. Enzo avait les yeux sombres, bouillonnant, il regardait ce pauvre gars qu’il connaissait particulièrement bien d’ailleurs, un ami, un gars de sa confrérie, un fêtard comme lui, peut être un peu plus gentil. Kiana avait bien fait d’avoir eu l’instinct plus que vive de remonter la couverture sur elle.
    « Euhhh … Je crois que tu dois être au courant … »
    D’un seul regard, Enzo l’avait coupé. Il avait aussi vite fait de se lever et de jeter un dernier regard à Kiana avant de s’extirper entièrement de la tente. Un regard désolé, penné.
    Il parlait bas, il avait l’air à la fois mal à l’aise de la situation, mais tout autant bouleversé, attristé, en plein désarroi.
    « Aogan n’est pas rentré hier soir … »
    Il reprenait difficilement sa respiration, Enzo le remarquait, lui-même était plus que perplexe, totalement immobile.
    « Et … tu te doutes da la suite. Je crois que tu te devais de le savoir. »
    Il partit aussi vite que le dernier mot fut prononcé. Enzo le suivit du regard, la bouche ouverte tellement la révélation lui avait fait mal au tympan. Aogan … Il était partit dans cette forêt convaincu d’une chose, il n’y croirait jamais, à toute cette histoire. Danae, Aogan. Tout était bouleversé dans ces idées. C’était impossible, impensable, elle ne pouvait pas être morte. Il ne pouvait pas être disparu, cet ami. Il tenait à Aogan, ils avaient beau se chercher à longueur de temps, s’emmerder pour passer le temps, ils s’adoraient, c’était un fait certain. L’imaginer mort, plus qu’une impossibilité. La vie n’avait plus aucun sens, tout l’échappait. Cette forêt se révélait être hors de ses connaissances, il était dépassé. Encore plus tourmenté. En tant général, il ne croyait plus en rien, souffrait intérieurement. Il vivait, malgré tout. Aujourd’hui, il était martyrisé de l’intérieur, il devait y croire, il n’avait plus le choix. C’était réel, c’était là, le monde s’effaçait entre ses doigts.
    Il était pourtant si déboussolé, ses yeux ne percevaient que le brouillard s’éparpillant devant lui. Il réussit tout de même à rester sur ses jambes, sur ses pieds et à re-pénétrer dans la tente.
    « Enzo qu’est ce qui se passe au juste ?! »
    Il entendait, mais cela ressortait aussi vite par l’autre oreille. Il s’était assis, fouillant dans son sac, après un pantalon, une chemise, sa veste, son paquet de cigarette. Il enlevait son short devant elle, sans aucune attention, enfilant ensuite son pantalon. Il faisait de même pour sa chemise, laissant son t-shirt par dessous, il la passa sans la fermer.
    « Ne t’en vas pas s’il te plaît. »
    Il passait ensuite ses chaussures, attrapant sa veste et son paquet de cigarette. Il la regardait, son regard vide, ne voulait pourtant rien dire.
    « Soit. Si tu t’en vas alors … Fais attention à toi, vraiment. »
    Il ne comptait pas partir, juste sortir de cette tente, de cet enfer. Il voulait respirer.
    Il sortit, comme elle l’avait prédit. Dehors, sur ce campement, c’était calme, cette attitude si posé qu’adoptait les gens était plus que troublante, et virait à une scène presque morbide. Le ciel était gris, voire noir. Le vent soufflait si fort. Enzo releva le bras pour regarder sa montre. Il était 11:06. Ils avaient passé bien trop de temps ensemble, dans leurs bulles ne se rendant compte de rien, même pas du temps qui passe, mais uniquement d’eux, égoïstes qu’ils étaient. Il était pourtant perdu, regardant à droite et à gauche, il connaissait la plus part des gens ici, évidement la plus part il aurait mieux fait de les éviter, à moins de se faire tabasser, or ce n’était réellement pas le moment. Non il se dirigeait vers Jude à quelques pas de lui. Sortant par la même occasion une cigarette, dont il avait apparemment plus que besoin. Un petit geste de tête suffit pour saluer son ami, il n’avait pas la tête à parler, loin de la, Jude non plus d’ailleurs. Mais Enzo ne put s’empêcher de tourner la tête en même temps que Jude. Cette imbécile osait clairement zieuter Kiana sortant de sa propre tente. Il la regardait outrageusement. Kiana habillé uniquement de sa chemise de nuit. Ses longues jambes étaient à pleine vue, à plein régal diront la dizaine d’homme la baffant clairement. Enzo avait les poings aussi serré qu’il le pouvait, aussi fort que Kiana les serrait à cet instant. Le spectacle était de toute beauté, mais tout autant de pitié pour certaines qui se réjouissaient du show lamentable dont s’infligeait clairement Kiana, après tout, elle sortait seule de cette tente, cette fille bloqué dans son mutisme, moquée par beaucoup. Ca donnerait de nombreuses idées, toutes plus tordues les unes que les autres.
    Enzo le savait. Habituellement, rendre une fille aussi pitoyable, c’était jouissif, vraiment. Il aimait faire souffrir, c’était bien connu. Combien de demoiselle n’a pas été ridiculisé au plus haut point par lui ? Incalculable. Mais ici, pour Kiana, il ne pouvait pas l’admettre. Elle était si proche, à quelques mètres. Il jeta sa cigarette au sol, l’écrasa à toute vitesse, et prit un pas plus que rapide mais si normal apparemment. Il agrippa sa main, la serrant si fort, l’obligeant à se retourner vers lui. Elle lui faisait face, les yeux embués de larmes, dont une coula le long de sa joue –qui n’avait jamais été aussi rouge de honte- lorsqu’il la regarda et mordit ses lèvres par la même occasion.
    « Pour répondre à ta question, je serai encore là. Ce soir, demain, après demain… »
    Il essayait de faire mine de sourire. Il avait pourtant mal, tout autant de la situation actuelle, dans cette forêt, mais encore plus par l’effet que cette fille si banale produisait sur lui, un effet bien trop dévastateur qu’il en devenait terriblement dangereux pour la stabilité que le jeune Enzo avait essayé de se créer dans son martyr.
    « J’ai besoin de prendre l’air, c’est tout »
    Il se rapprocha d’elle, aussi proche qu’il le pouvait, passant sa main dans son cou, l’embrassant tendrement. Un baiser succin, mais empli de promesses qu’il ne se sentait pas capable de poursuivre, mais dont il avait pourtant horriblement envie.
    « Mais toi, fais attention. »
    Il se détacha, lui sourit, et il partit. Se retourna quelques pas plus loin, elle ne bouchait pas, cette chemise de nuit volant au vent. Il regarda ensuite autour de lui, ces dizaines d’étudiants les fixant tout les deux du regard.
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