URBAN . LEGEND
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -20%
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, ...
Voir le deal
399 €

 

 It's never too late; Kiana.

Aller en bas 
AuteurMessage
Enzo G. Stevenson
ADMINISTRATRICE ; Dieudesfougères

Enzo G. Stevenson


Nombre de messages : 4827
Age : 31
PSEUDONYME : misery.angel
PLAYLIST : the soho dolls; stripper.
MOOD : déprimttitude.
Date d'inscription : 14/08/2008

{ Catch The Myths }
{ AGE: 22 YEARS OLD
{ AFFINTÉS:

It's never too late; Kiana. Empty
MessageSujet: It's never too late; Kiana.   It's never too late; Kiana. Icon_minitimeJeu 12 Mar 2009 - 1:06

        It's never too late ;
      Enzo Stevenson en compagnie de Kiana Delen.


    Stevenson, le plus pitoyable des hommes, buvait. Il n’avait rien trouvé de mieux à faire, l’après midi à peine débuté. Boire. Se saouler, tout oublier, désespérer. C’était si stupide, tellement immature, tel l’inconscience dont il faisait constamment preuve. Or dans ces bois, il avait presque finit par rester sobre quelques heures durant. Miracle. Etait ce la diminution d’alcool sur le campement qui s’était fait sentir sur ses besoins en attende ? Sans doute, il avait pourtant tenu bon, comme si Kiana s’était révélé une nouvelle drogue, celle qui faisait oublier toutes les autres.
    Sa présence, son regard, ses joues rougies à l’infini, son sourire, son allure au loin quand il passait des heures à l’observer. Pourtant cette nuit, il avait brisé cette passion folle et inexpliquée qu’il vouait pour elle. Elle était comme irréel, cette fougue qu’il animait à chaque fois que le corps de Kiana se présentait devant lui. Complément insensé. Il devait cependant se l’avouer, il n’était pas assez fort pour lui résister, pour la rejeter encore et encore, pour l’oublier. Cette révélation le frappa cette nuit. Cette fabuleuse nuit, celle qui n’existe qu’une seule fois dans sa vie, une nuit unique, quelque peu magique. Sans doute trop puissant, si intense que cela devenait insupportable d’imaginer cette réalité, qu’il n’était pas prêt à accepter. Pas encore. Son deuil, sa haine, son amertume envers la vie, … toutes ces choses encore trop présentes pour admettre ne serait ce qu’une miette de bonheur, encore pire : l’amour. C’était pourtant ce qui était entrain de se précité dans sa vie, alors que son autodestruction était encore d’actualité. Les sentiments aussi fins qu’ils soient pénétraient en lui, traversaient sa carapace, l’attendrissaient tout simplement. Mais comment son égo pouvait-il accepter une telle chose ? Comment ses phobies pouvaient-elles le laisser en paix ? D’aucune façon il n’avait su se contrôler. Aussi fort que les mots qui sortirent de sa bouche cette nuit, aussi vulgairement l’avait il traiter en lui proposant de garder sa chemise, comme un stupide souvenir, comme cette supplication, cette interdiction même de le juger, alors qu’elle seule était capable d’écouter sans apriori. Cette souffrance qui l’avait anéanti hors des sentiers battus… Cette colère transformée en tristesse, en une peine douloureuse, intenable, telles les larmes qui ne purent s’empêcher de sortir, de se dégager de ses yeux. Il n’avait jamais pleuré auparavant. Sa vie devenant encore plus grand que le néant à présent.
    Descendre plus bas que terre, refuser à tout prix de se laisser une chance. Ne penser qu’à une chose le passé et les erreurs que l’on ne cesse de commettre constamment. Se détruire tout simplement.
    L’alcool anéantissant ses neurones un peu plus chaque jour, cette envie de constamment se libérer de l’emprise de la terre si stupidement, mais de monter au septième en quelques gorgées à peine. C’était simple, facile et efficace. La meilleure solution qu’il avait trouvée. Malheureusement, trois jours plus tard, alors qu’il aurait du être partit depuis longtemps, la nourriture, l’alcool, les cigarettes, … tout diminuait, voire n’existait tout simplement plus. Il s’était réellement débattu pour dénicher la bouteille de whisky déjà entamé. Ne parlons même pas de son paquet de cigarette. Le dernier, l’ultime. cinq cigarettes. Cinq minables cigarettes. Désespéré, Enzo complément désespéré. Il était assis en dehors du campement, avec quelqu’un, Justin, Franklin, Machin ? Ca devait être ca… il ne le connaissait même pas. C’était à mon avis lui aussi une âme en peine, cherchant la dernière bouteille. Enzo n’était pas égoïste, c’était uniquement qu’en temps normal il ne pensait qu’à lui, à son pauvre cas, aussi lamentable qu’il soit. Mais pourquoi pas, aujourd’hui ? Après tout, après s’être entièrement libéré en pleine nuit dans ces bois, seul au monde, abandonné face à lui-même, il avait bien du trouver autre chose à faire. Serait ce dormir ? Il avait réussi à s’évader dans son sommeil, ou du moins à cauchemarder. Mais en se levant et en voyant ce pauvre homme au coin du feu, son âme généreuse apparu : miracle. Allez savoir pourquoi, allez comprendre la subtilité du geste, il n’y en avait aucune. Sans doute le besoin de chaleur humaine, d’une âme inconnue. Une personne ne cherchant pas à le connaître, à l’harceler de question, à chercher un sens à l’homme qu’il était. Un cas qui profiterait uniquement de sa bouteille. Enzo se sentait si soulagé, assis à même le sol, contre un tronc avec son nouvel ami, lui passant la bouteille, lui reprenant, lui piquant quelques cigarettes par la même occasion. Navrant. Aussi frustrant quand la bouteille se retrouva à sa fin. Elle était vide, elle avait perdu tout son sens, elle ne servait plus à rien, tel Enzo qui n’avait plus aucun espoir. L’alcool lui avait donné une nouvelle révélation : Kiana avait beau l’aimer, le vouloir à tout prix, après ce qu’il lui avait dit, tout était perdu. Comment aimer un monstre sans cœur, sans remords ? Ca sonnait comme une impossibilité, à moins d’être aussi inconscient que la personne aimée. C’était fort probable, le pardon est une valeur essentielle. Mais Enzo n’avait pas envie de voir la vie de cet œil là, non il ne la voyait que comme désastreuse, ne lui laissant aucune chance. Jamais il n’aurait une chance, jamais la vie ne vaudrait la peine d’être vécue par lui. Jamais la planète ne déciderait à s’offrir corps et âme pour lui, pour le laisser respirer, pour le laisser vivre en paix. Une vision des choses qui l’avait toujours hanté, encore plus que cette forêt n’est ensorcelée.
    Enzo se leva, d’un bond. Décidé à conquérir le monde, ou du moins l’enfer, à l’atteindre en plein cœur, à souffrir dans l’antre du paradis. Sa vie était dicté, par une inconscience totale, dictée par l’alcool, il avait une envie folle de laisser sa vie s’achever ici. Qu’il en finisse lui-même, puisque cette forêt ne voulait pas le faire elle-même.
    « Adieu Anthony ? Mon ami ! »

    Ses pas divaguaient entièrement entre les arbres, au delà des petits chemins menant à un endroit quelconque ou il pourrait tout oublier, se retrouver seul simplement, peut être la croiser ? Un rêve auquel ne pas penser. Improbable, la voir. Pourtant tout est possible, ce que jamais Enzo ne s’était mit en tête…
    Il marchait, vide, souillé par le whisky mais toujours conscient de son envie folle de disparaître de la surface de terre. Une envie intenable, qu’on veut à tout prix assouvir à moins de mourir d’asphyxie, le monde si étouffant. Ses pas le guidèrent vers la falaise, sans doute son instinct qui avait voulu lui donner un dernier cadeau, la destination de sa mort, l’entrée de l’enfer ? C’était ainsi, il fallait s’y faire. Pourtant, ca semblait bien différent quand une silhouette au bord du gouffre apparut devant lui. Elle était là, telle une statue, à un pas à peine de l’antre, de cette falaise dégringolant on ne sait où. Il la connaissait si bien cette falaise, celle où il avait sauvé Bella. Des souvenirs, des flashs, lui revenant en pleine face. Ces baisers, cette envie folle d’elle, … ce souvenir si intense de Kiana, l’attendant sagement, réfléchissant à leur avenir pourtant inexistant. Ca faisait mal, encore plus que tout ces sentiments bouillonnant en lui, cette envie de suicide… à présent cette envie de vivre, de connaître leurs vies… De la vivre en leur compagnie. Dure, et incontrôlable. L’ébullition montait, une envie de vomir peut être ? Ce surplus de sentiment inadmissible.
    Il ne bougeait pas, statique à la lisière de la forêt, si loin d’elle. Elle était toujours aussi belle, même de dos, son mystère émanait encore et encore. Ses cheveux se délivrant au contact du vent, se déliant, volant. Spectacle merveilleux, éveillant l’envie de revivre cette nuit, un fantasme surpuissant. La reprendre encore et encore, faire l’amour toujours plus fort. L’aimer peut être ?
    Il avançait calmement, ses pas si feutré, presque inaudible. C’était surprenant de sa part, d’habitude si imposant. Mais si discret que lorsque qu’il arriva derrière son dos, lorsque son odeur parvint à ses narines, lorsqu’il peut savourer le délicat parfait émanant d’elle, elle se surprit elle-même, sautillant sur ses pieds, jusqu’à en perdre l’équilibre, si proche du gouffre, si prête à mourir comme lui en avait si envie. Était-il deux à vouloir arrêter de souffrir ?
    Lorsqu’elle manquera de tomber, Enzo son regard ébloui et tellement surprit, il l’attrapa, par la taille, l’aidant à retrouver l’équilibre. Ses joues humides, ses yeux gonflés, son air terne. Tout était de sa faute. C’était voué à l’échec, ils passeraient leurs vies à pourrir celle de l’autre alors que leur unique but est de l’embellir. C’était si évident, comme constatation.
    Enzo serra les dents, aucun mot ne sortaient de sa bouche, ni de la sienne d’ailleurs. Seul leurs yeux parlaient, quelques cours un instant. Il décrocha son regard, s’avança à coté d’elle, admirant le paysage, cette falaise, cette forêt se dessinant au loin, cet horizon qui aurait pu sonner comme nouveau. Il ne la regardait pas, ils regardaient tout deux face à eux. Cette nuit en travers de la gorge.
    « C’est si simple au fond. Sauter, ensemble, sans doute pour l’éternité. Plus aucune contrainte, plus de ma stupidité, ni de mon égo surdimensionné. Uniquement nous, au fond de cette falaise, seuls. »
    Ces yeux s’étaient fermés à cette perspective d’avenir tellement prodigieuse, même si il n’avait jamais cru aux secondes vies, à la résurrection tel quel soit. Si cette croyance était réaliste, il serait sans doute mort depuis longtemps, espérant une vie meilleure ailleurs.
    Il respirait profondément, tellement prêt à franchir le pas. Tellement apte à l’aimer pour l’éternité dans un tout autre univers. Il prit sa main, elle tentait de la détacher délicatement, mais ses doigts la maintenaient, la serraient. Son index caressant sa paume tout en s’en détachant.
    « Un pas … Tu es prête Kiana ? »
Revenir en haut Aller en bas
https://urban-legend.forumactif.org
Invité
Invité




It's never too late; Kiana. Empty
MessageSujet: Re: It's never too late; Kiana.   It's never too late; Kiana. Icon_minitimeVen 13 Mar 2009 - 0:18



    Les falaises. Un lieu si tranquille, à l’abri de la vue des autres, dissimulé par les arbres, où l’on était certain de passer un moment en toute intimité. C’était ici-même qu’elle avait rompu avec Kilian, de ce fait, ce n’était peut-être pas réellement une bonne idée de revenir ici, aujourd’hui, alors qu’elle avait pleuré sur son sort toute la nuit. Elle l’avait quitté, lui avait brisé le cœur, et ce pour quelle raison ? Parce qu’un abruti l’avait eue dans ses filets. Elle était tombée sous son charme et avait préféré s’enfuir avec un garçon cruel, méchant, qui se fichait bien des autres, encore plus d’elle. Il était sans attache, et elle avait imaginé que peut-être, elle pourrait le faire changer. Bien malheureusement, elle n’était pas assez forte pour cela. Alors Kiana décida d’aller prendre l’air, une petite balade ne pourrait que lui faire le plus grand bien. Elle marchait depuis déjà une bonne heure, se remémorant les derniers évènements marquants de la semaine. L’éboulement de la grotte, la fin de son éternel mutisme, le premier baiser qu’elle avait échangé avec Enzo, sa chute du haut des cascades, sa rupture avec l’homme de sa vie, la délicieuse nuit qu’elle avait passée dans les bras d’Enzo, et enfin, le baiser qu’elle avait échangé avec le beau Alis. Que de perturbations depuis qu’elle avait repris contact avec le monde réel. Et tandis qu’elle s’était arrêtée afin d’observer sans vraiment d’attention le soleil dissimulé derrière une épaisse couche de nuages, elle n’entendit pas arriver le jeune homme, derrière elle. C’est pourquoi, lorsque sa voix retentit soudain dans son dos, elle manqua de perdre l’équilibre. Mais les doigts d’Enzo vinrent la rattraper vivement, comme un réflexe.
    « Idiot ! »

    Brusquement, elle se détacha de lui mais il reprit sa main, qu’il serra fermement dans la sienne. Elle était sa prisonnière, elle était sienne, comme c’avait toujours été le cas. Il s’arrêta brusquement de gesticuler et se plut à observer le paysage, magnifique de là où ils étaient. Les montagnes, la forêt, le soleil, tout paraissait si beau aujourd’hui, mais si insignifiant. Pour tout dire, elle se fichait pas mal de la vue sublime qu’ils avaient d’ici. Enzo était à côté d’elle, rendant stupide tout ce qui se trouvait autour d’eux. Il était là, voilà bien tout ce qui comptait désormais à ses yeux. Elle était plongée dans d’intenses réflexions, à se demander si oui ou non leur relation avait un sens. Et il rompit le silence glacial qui s’était installé entre eux, pour lui faire une proposition des plus … Absurdes. Absurde quoiqu’intéressante, et à laquelle elle avait songé quelques heures plus tôt. Sauter. En finir, une fois pour toute. Ne plus jamais se séparer de lui, unis dans la vie et dans la mort, victimes d’un amour voué à l’échec, encore et toujours.
    « C’est beau ce que tu dis là. »
    Le ton de sa voix était ironique, naturellement. Et il dût s’en apercevoir lorsque la main de Kiana atterrit violemment sur sa joue, dans un bruit sec. Ne méritait-il pas une bonne gifle après tout ? Il avait été odieux avec elle et elle n’était pas prête à l’oublier. Et puis … La jalousie faisait faire des choses incroyables, dont elle ne se serait jamais crue capable. La violence, ça n’était pas son truc. Mais cette fois, elle ne supportait plus qu’il aille voir ailleurs, et ce même si elle avait été d’accord pour lui laisser sa liberté. C’était trop lui demander, en fin de compte. Et elle le regrettait, car elle était consciente qu’elle n’aurait pas l’un sans l’autre. Enzo était volage, c’était dans sa personnalité et elle ne pouvait le changer. Sans doute n’était-elle pas assez forte pour cela, ou peut-être ne l’aimait-il pas à ce point.
    « Je serais curieuse de savoir laquelle de tes petites amies t’a appris à être aussi romantique. »
    C’était clair : elle n’avait aucune envie de le voir aujourd’hui. Malgré cela, elle était soulagée, car toute la journée, elle s’était demandé comment il allait, elle n’avait pu s’empêcher de penser à lui, et ce même lorsqu’Alis avait voulu lui changer les idées, ce qu’il avait fait durant quelques minutes, mais aussitôt qu’il fût parti, là voilà qui repartait dans ses réflexions, noires et mornes, le visage terne, le regard triste et souligné de cernes. A bien y regarder, Enzo n’était pas bien différent. Il semblait épuisé ; après la nuit qu’ils avaient passés, cela paraissait évident. Kiana lui avait offert sa pureté, son innocence, et il l’avait prise avec douceur, tendresse, amour ? Cela avait duré longtemps, pourtant, elle aurait aimé prolonger l’instant à l’infinie. Dans ses bras, elle s’était sentie divinement bien, et elle désespérait de retrouver cette sensation des plus agréables avec un autre garçon. Elle savait que jamais elle ne ressentirait la même chose, pas tant que les choses ne se seraient pas arrangées entre eux, et cela n’était pas à l’ordre du jour. Le fait qu’il se présente à elle maintenant, après lui avoir dit d’horribles mots qu’elle continuait à se rappeler, à se remémorer sans arrêt, elle ne comprenait pas. Cherchait-il à se faire pardonner ? Si c’était le cas, c’était peine perdue, il pouvait laisser tomber. Kiana avait passé le reste de sa nuit à pleurer, par sa faute. Elle avait vécu deux extrêmes en trop peu de temps, et pour cause : elle avait été comblée durant leur étreinte, et détruite quelques instants après, parce qu’il avait décidé de lui faire mal, de lui faire comprendre qu’il n’était pas un garçon pour elle et que quoiqu’elle fasse, elle ne l’aurait jamais.
    Là, face à lui, à quelques centimètres à peine de ses lèvres, une odeur particulièrement désagréable vint chatouiller ses narines sensibles à ce genre de choses. Elle grimaça alors, constatant que de nouveau, l’un de ses défauts ressortait. Un défaut dont elle ne s’était jamais doutée. Cela lui ressemblait si peu pourtant …
    « Oh. C’est ta favorite, le whisky. »
    Lâcha-t-elle d’une voix sèche, sans appel. Il passait son temps à boire alors ? Voilà un aspect de sa personnalité dont elle n’avait pas été consciente avant aujourd’hui. Jamais il ne s’était présenté à elle dans un état aussi pitoyable, pourtant elle était toujours aussi incapable de résister à l’envie de plaquer ses lèvres contre les siennes. Si elle parvenait à contrôler son corps un minimum, c’est que la colère avait entièrement pris possession d’elle. Elle ne supportait pas la façon dont il se permettait de la traiter, et de ce fait, il était bien plus simple pour elle de ne pas céder à ses désirs les plus violents. Mais dans ces yeux, on lisait clairement que la délicieuse nuit qu’ils avaient passée ensemble défilait dans sa tête. Leurs baisers, leurs caresses, leurs soupirs, elle rêvait tant de ressentir la même chose que ce soir-là, lorsqu’enfin ils avaient pu ne faire qu’un, comme ils l’avaient souhaité depuis qu’ils se connaissaient.
    La brunette s’était éloignée du bord : étant parfois sujette au vertige, et étant déstabilisée par la simple présence d’Enzo, elle préférait autant ne pas prendre de risque. Et puis … Il avait bu et n’avait pas vraiment conscience de ses actes : il venait tout juste de parler de sauter, et elle le savait capable d’une telle chose. C’était bien triste de constater qu’il voulait se donner la mort parce qu’il n’arrivait pas à être heureux, parce qu’elle n’arrivait pas à le rendre heureux. Elle ne méritait donc pas l’amour qu’elle attendait, et cette vérité lui fit atrocement mal. Sur son visage, il paraissait assez nettement qu’elle souffrait. L’air triste, les yeux fatigués et bordés de larmes, elle n’avait évidemment pas pu fermer l’œil après le départ du jeune homme. Elle avait imaginé plusieurs façons de se donner la mort, avant tout. La pendaison, à l’instar de Danae. Mais il y avait des chances pour qu’elle se rate, et les souffrances qui s’en suivraient seraient des plus insupportables. Les médicaments, sauf qu’ils n’en avaient pas assez pour se tuer, bien malheureusement. Sauter du haut d’une falaise semblait une bonne idée, elle ne pouvait que mourir, et puis … Elle avait toujours rêvé de connaître la sensation lorsqu’on s’élançait dans le vide en sachant qu’il était impossible de revenir en arrière. Sauter, voler, mourir. Que pouvait-elle demander de plus ? Mourir main dans la main avec l’homme qu’elle aimait et aimerait tout au long de sa vie. Mais non. Elle ne pouvait se résoudre à faire une chose pareille. Il méritait de vivre, et avec ou sans elle, il finirait par connaître le bonheur.
    « Dire que tu t’es soûlé pour faire des déclarations à une fille que tu ne connais même pas. »
Revenir en haut Aller en bas
Enzo G. Stevenson
ADMINISTRATRICE ; Dieudesfougères

Enzo G. Stevenson


Nombre de messages : 4827
Age : 31
PSEUDONYME : misery.angel
PLAYLIST : the soho dolls; stripper.
MOOD : déprimttitude.
Date d'inscription : 14/08/2008

{ Catch The Myths }
{ AGE: 22 YEARS OLD
{ AFFINTÉS:

It's never too late; Kiana. Empty
MessageSujet: Re: It's never too late; Kiana.   It's never too late; Kiana. Icon_minitimeVen 20 Mar 2009 - 22:35

    Mourir. C’était si simple après tout, il suffisait de sauter et tout s’arrêtait ; la vie se finissant brutalement, d’une façon si sauvage, sans aucune issue de secours, ni retour en arrière. Ca ressemblait tellement à Enzo. L’unique chose qu’il arriverait à contrôler, sa mort, son suicide, ce saut, ce pas qu’il mourrait d’envie de franchir. L’unique geste qu’il dicterait lui-même, la façon de mourir, celle qu’il choisirait. Choisir le jour et l’heure de sa mort, ainsi que celle qui doit l’accompagner.
    Il l’enfonçait, la faisait souffrir, la brisait, … c’était contre lui-même, il ne le faisait pas expert. Sa nature dévastatrice prenant toujours possession du Enzo qui veut voir la lumière du jour, qui veut rêver à nouveau, espérer … simplement respirer. Ce cruel Enzo, ce psychopathe assoiffé de souffrance, celle des autres, la sienne. C’était ainsi et pas autrement, totalement ensorcelé par cette supériorité qu’il était. Tellement emprisonné que la seule solution pour s’en libérer était sans doute de sauter. La, devant lui, le vide, la main de Kiana. Tout était là. Il mourrait avec elle, une fin tragique et à la fois belle. C’était simple, si simple.
    Tel l’horizon qui s’offrait à lui. C’était un spectacle splendide, tout aussi ensorcelant que la forêt. La vaste étendue, ces bois gigantesques auraient pu redonner de l’espoir à quiconque. Pourquoi donc les falaises sont elles un endroit idéal pour se suicider dans ce cas ? Peut être celle-ci était elle unique, celle qui devait se dévouer à Enzo, l’éclairer, l’enjouer. C’était peut être le cas. Ou alors la gifle de Kiana ? Aucune réponse, mais il fut soudain réveiller. Le whisky bouillonnait toujours dans ses veines, ses yeux exorbités de fatigue, d’alcoolémie. Cette pâleur encore plus prononcé en cette journée. Son air mou, tellement fade, et pourtant enivré de cette odeur piquante qu’était l’alcool. Il avait trop bu. Cette nuit ne l’avait pas aidé, il n’avait fait que s’enfoncer. Se saouler. Il était encore capable de réfléchir pourtant, comme toujours, maitre de sois même, ou du moins quelque chose qui y ressemble.
    Il avait cru savoir garder tous ses moyens, mais lorsque les paroles blessantes, si sarcastiques pénétrèrent dans ses oreilles, il eut réellement envie de franchir le pas, tellement incapable de se défendre dignement ; elle avait raison, c’était stupide, ridicule, … c’était lui.
    Lorsque sa main lui vint en plein visage, il ne put s’empêcher de tenir sa joue, sans doute rouge, marqué de ses doigts. Ca avait claqué, fort, ou était ce l’alcool qui faisait résonner ce bruit assourdissant dans ses oreilles ? Il semblait si désarçonné. Il la comprenait pourtant.
    Enzo avait été odieux cette nuit. Elle lui avait tout donné, s’était confié, livré à lui. Et la seule chose dont il avait été capable c’est encore de la repousser. Désastreux. Méprisable aussi. Que venait donc il cherché ici dans ce cas ? A vrai dire, il ne s’était pas réellement attendu à la voir ici. La décision de changer de chemin, de retourner en arrière aurait pu être prise, elle aurait été encore seule, lui aussi, chacun de leurs cotés, séparés à jamais. Non, il avait avancé vers elle, attiré comme un aimant par son parfum, ses cheveux au vent bien trop attirants. Il n’avait pas eu le choix, ce manque d’elle si insupportable. Ce besoin d’elle irréfutable.
    « Je serais curieuse de savoir laquelle de tes petites amies t’a appris à être aussi romantique. »
    A vrai dire, toutes ces filles étaient à présent comme des ennemies. Certaines lui faisant une des réputations les plus désastreuses, d’autres le niant, l’ignorant totalement, certaines criant, si violemment. Il y avait aussi celle qui lui vouait un culte, celles qu’il détestait surement. Et le reste, les quotidiennes. C’était réellement un tableau effarant, misérable surtout. Enzo, la risée de tous, le plus adulé pourtant.
    Laquelle d’entre elles auraient eu le culot de soigner cette brute ? Aucune.
    « Tais-toi … »
    Plus les secondes passaient, plus son regard le scrutait, plus ses narines vacillaient vers lui, plus Enzo avait la nausée, ou serait ce uniquement l’envie de se jeter dans le vide ? Il sentait ses yeux se posés sur lui, une honte indescriptible l’animait, ses yeux en coin la regardant, l’observant, cherchant une solution, rien qu’un échappatoire, éviter ses sarcasmes, son ironie déplacée, ses moqueries. Une voix criait en lui un ‘je vous en supplie’, une pitié inadmissible. Disparaître sous terre, la faire taire.
    « Oh. C’est ta favorite, le whisky. »
    Il n’était pas fou, il sentait bien l’alcool à des kilomètres à la ronde. Les lèvres de Kiana encore plus proche de lui, alors qu’il tentant tant bien que mal de regarder au loin, le paysage, l’espoir, l’échappatoire. Ce whisky bouillonnait dans ses veines, il voyait trouble, était ce soleil qui tapait sur son visage, sous ce ciel pourtant noire. Était-ce cette atmosphère intenable, pesante et lourde à la base, maussade et violente en même temps, gênante et rabaissante à cet instant. Allait-il tomber sans même le vouloir, ses pieds vacillant, ses mains tremblant, son corps frissonnant. L’alcool, la vie, cette forêt, cette envie, son corps, ses yeux, Elle … Lui.
    Sa joue le brulait, sa gorge était en feu sous le gout trop prononcé du whisky, son nez respirant cette haleine, cette odeur lamentable le reflétant à la perfection, un alcoolique tellement anonyme que même en Kiana en fut surprise. Pourtant ce n’était pas une découverte, le bouteille était la meilleure amie de monsieur lors des soirées, à force elle devient un besoin de toute journée.
    Tous ces détails refaisant surface, lui arrivant en pleine face. Plus mal à l’aise que jamais, cette envie folle sauter, de se suicider, de tout arrêter. Et d’un autre coté, de tout réparer, de se sauver, de vivre, d’être heureux et de l’aimer. Dévier le destin tout simplement. Ca paraissait si simple ; tout n’est pas forcement compliqué à réaliser, il faut parfois se battre, le vouloir. La vouloir.
    Il ne répondait rien, trop déconcerté pour réagir un tant soit peu. Il se contentait de se retourner pleinement sur la vue, alors que Kiana s’en allait plus loin, comme effrayer par la mort à cet instant, refusant l’offre qui alléchante qu’il lui avait proposé ; être ensemble pour l’éternité sans aucune contrainte. Encore faudrait il que la vie existe après cette étape humaine. Ou serait-ce le paradis ? Il irait en enfer, séparé d’elle et de son corps si pur. Au moins, plus aucune barrière ne viendrait les entraver dans les vies réelles, plus rien à supporter jusqu’à ce que la tombe s’en suivent pour tout deux. Comme si leur amour était déjà voué à l’adjectif éternel. Bravant les limites du temps, l’usure de la vie.
    « Dire que tu t’es soûlé pour faire des déclarations à une fille que tu ne connais même pas. »
    « Fermes la Kiana ! … Si c’est pour sortir des conneries pareils, évites d’ouvrir la bouche, tu seras gentille. »
    Il ne la regardait toujours pas, son dos uniquement pour la surmonter, l’agresser aussi. Ou serait ce sa voix ? En tout cas, son regard virait au noir, ses cernes comme noircies. L’alcool avait du parler, il avait simplement voulu se faire pardonner. Il venait encore de tout rater.
    Quelques secondes, le vide, le néant … le silence aussi. Le vent uniquement. Violant, tellement brisant. Enzo finit par s’asseoir, pendant ses jambes au delà de la falaise, les laissant s’évader dans le vide, uniquement munit de son postérieur pour se retenir. Titubant déjà du regard, cette rougeur maintenue sur sa joue, elle ne le faisait même plus souffrir.
    Elle ne parlait pas, lui non plus. Elle devait être vexé, lui déjà bien assez rempli de regret. La vie était dure, il l’était encore plus, de la roche, un vulgaire caillou, impénétrable. On se frottait à lui, il grattait. On se jetait sur lui, il faisait mal.
    « J’ai envie de me lancer un défi aujourd’hui … »
    Il lança cette phrase comme si de rien n’était, comme si la vie avait toujours été ainsi. Au bord du gouffre, à quelque millimètre du vide. En effet elle avait toujours été ainsi.
    « Toi … et personne d’autre. »
    Sa respiration s’écopant violemment. Il venait de le dire, comme si de rien n’était. Comme si il était prêt à tout.
    « Je m’en sens capable »
    Comme si il s’en sentait capable.
    Comme si il décidait enfin de prendre sa vie en main.
    De tout changer…
Revenir en haut Aller en bas
https://urban-legend.forumactif.org
Invité
Invité




It's never too late; Kiana. Empty
MessageSujet: Re: It's never too late; Kiana.   It's never too late; Kiana. Icon_minitimeSam 21 Mar 2009 - 0:27


    Le dos tourné, elle refusait d’affronter son regard dur et froid ; il avait déjà fait assez de mal comme ça et elle aimait autant éviter de se faire souffrir plus que nécessaire. Etaient-ils tous deux destinés à souffrir, encore et encore, avant d’enfin trouver ce que tous cherchent avec tant d’application, cette idée abstraite qu’est le bonheur ? Kiana pensait pourtant avoir souffert tout ce qu’il est possible de souffrir. Et Enzo avait sans doute lui aussi eu son lot de « bas » dans la vie. Alors quoi ? Eh bien. Si tel était le prix à payer pour l’amour qui conduisait chacun de ses gestes, ponctuait chacune de ses phrases, guidait chacun de ses pas ; elle l’acceptait avec résignation. De toutes façons, avait-elle réellement le choix ?
    Le plus difficile pour elle était sans doute la mauvaise foi du jeune homme. Lui-même avait dit ne pas la connaître, et là qu’elle était énervée contre lui, il semblait beaucoup plus gentil. Remords ? Pitié ?
    « Ferme la Kiana ! … Si c’est pour sortir des conneries pareils, évites d’ouvrir la bouche, tu seras gentille. »
    « J’n’ai rien inventé Enzo, c’est bien ça le pire je crois. »
    Eh oui. Il n’avait eu besoin de personne pour lui dire ces choses horribles, la nuit dernière. Elle avait voulu mourir, sur le coup. Encaisser oui. Supporter oui. Mais ça ? Ce qu’il lui avait infligé ? Plus jamais elle ne se laisserait ainsi démonter. Elle n’avait aucunement mérité cela, jamais. Il lui avait donné tant d’importance, lorsqu’il lui avait fait l’amour avec tendresse, passion, douceur. Et il l’avait fait sentir si misérable par la suite. C’était intolérable, de passer de cette manière du bonheur absolu à la détresse la plus profonde qui soit. Après qu’il fût parti, Kiana était restée assise sur le sol, à digérer silencieusement les mots durs qu’il avait eu à son encontre. Durant une heure, peut-être deux, elle n’était pas sûre, elle avait été immobile, souillée par la pluie glacée qui s’écrasait sur sa peau blanche. Souillée par l’amour qu’elle lui portait et qu’il avait osé bafouer. Puis, Rose l’avait trouvée, au milieu des bois. Elle avait été choquée par l’apparence et le teint blafard de la jeune fille. Elle l’avait sermonnée, mais Kiana n’avait rien écoutée, comme dans un état second dont elle n’était sortie que le lendemain matin, quand son amie était venue la réveiller. Inutile, puisqu’elle n’avait évidemment pas dormi. Allongée sur le matelas, elle avait réfléchi, avait tourné le problème dans tous les sens, avait cherché ce qu’elle avait fait de mal. Et était arrivée à la conclusion que tout ça ne venait pas d’elle, mais de lui. A cet instant, elle s’était redressée. Relever la tête, avancer, ne pas se soucier de tous ceux qui voulaient la voir à terre. Qu’importait qu’Enzo soit l’un d’eux. Elle se défendrait, comme elle l’avait toujours fait.
    Alors de le voir, dépité, aller s’asseoir sur le bord de la falaise, ne lui déclencha pas une réaction des plus logiques. Elle qui avait tant espéré le détester cette nuit, elle ne pouvait que s’inquiéter qu’il ne franchisse le dernier pas sans elle. Si telle était là la triste fin de leur histoire, soit. Ils la vivraient, la mourraient, ensemble. Elle n’avait pas peur. Les deux seuls sentiments profondément contradictoires qui se battaient en elle en cet instant étaient l’amour inconditionnel de ce salopard et la colère qui l’avait envahie cette nuit-là.
    « Toi … et personne d’autre. Je m’en sens capable. »
    « Comment tu peux me dire ce genre de trucs ?! Comment tu peux oser dire ça tout en sachant qu’à la première occasion, t’iras te taper une de ces filles après avoir vidé une bouteille de whisky ?! »
    Elle était maintenant réellement énervée. Cela n’avait peut-être pas de sens, ce genre de déclarations aurait dû l’apaiser, la rassurer, lui faire du bien. L’effet que cela produisait sur elle n’était sans doute pas celui auquel il s’était attendu. Mais avait-il oublié qu’elle était différente, et que ces mots doux ne valaient rien après qu’il l’ait jetée aussi froidement la nuit précédente ? Elle avait eu tellement mal, elle avait tellement eu envie d’entendre tout cela, pourquoi réagissait-elle aussi mal maintenant qu’il le disait enfin ? Peut-être parce qu’elle était fatiguée de ces promesses qu’il ne tiendrait jamais, peut-être qu’elle était fatiguée de ces mots prononcés par un alcoolique fini qui ne signifiaient rien à ses yeux, tandis qu’il ne réalisait même pas l’importance qu’ils prenaient à ceux de la brunette. Ah, monde cruel. Et pourquoi était-ce tombé sur elle ? Et pourquoi avait-elle jeté son dévolu sur cet abruti ? Faut croire qu’il n’était pas si abruti que ce qu’elle se bornait à croire … Et s’il était vraiment quelqu’un de bien ? Impossible de juger, avec cette épaisse carapace dont il avait décidément bien du mal à se défaire.
    « J’voudrais tellement pouvoir te croire tu sais … »
    Kiana lâcha un soupir en s’installant à ses côtés, posant son regard sur l’incroyable paysage qui se dessinait devant ses yeux. Les couleurs, le soleil radieux, le ciel d’un bleu éclatant, une journée d’automne magnifique pour tout dire. Elle joignit ses deux mains sur ses jambes sans jamais oser bouger plus. Le vide qui s’étendait sous ses pieds ne la rassurait guère, évidemment. Si Enzo trouvait cette posture confortable, ça n’était pas son cas. Cela dit, à partir du moment où il était auprès d’elle, prêt à mourir pour qu’ils soient éternellement unis, elle s’en fichait bien. Un long moment, ils restèrent silencieux. La jeune femme réfléchissait activement à la situation. Devait-elle lui faire confiance ? Oui. La réponse s’imposa à elle de manière presque automatique, comme si cela était l’évidence même. Cependant, elle tenta de rester consciente des choses. Il était question d’Enzo là, et il lui parlait de fidélité. En était-il seulement capable ? Si lui pensait que c’était le cas, elle gardait tout de même de gros doutes. Se consacrer à elle, corps et âme, sans jamais tenter de séduire d’autres filles. Alors qu’il avait fait ça quasiment toute sa vie ? Allons. Kiana avait beau être d’une naïveté presque touchante, elle était loin d’être idiote. Comment se déshabituerait-il de toutes ces conquêtes ? Et comment résisterait-il à la tentation lorsqu’elle se présenterait à lui sous sa forme la plus pure, à l’instar de Maera par exemple ? Elle était bien en droit de se poser ce genre de question, après tout. Et puis … Que devait-elle comprendre de par cette proposition des plus inattendues ? Qu’il voulait qu’ils … Soient un couple ? Officiellement ? Pourtant, s’afficher plusieurs jours de suite avec la même demoiselle, ça n’était pas son genre. Etait-il prêt à faire tant d’efforts, juste pour elle ? Ou essayait-il seulement de se prouver qu’il était capable d’être fidèle à une femme ? Que d’interrogations qui n’en finissaient plus. La solution était là, quelque part, mais elle était pour l’instant incapable de mettre le doigt dessus. Si seulement … Si seulement il pouvait enfin lui souffler ces trois mots, qui étaient en réalité la clef de tout, même si pour lui, ils n’étaient qu’une source de malheur ambulante. Mais il ne les prononcerait pas sans qu’elle les lui demande, elle en était persuadée. Trop égoïste ? Ou juste trop … « Timide » ?
    « Dis-moi qu’tu m’aimes. Dis-moi que tu n’aimes que moi. Et qu’elles ne sont rien à tes yeux. Même si c’est faux … Je veux que tu me l’dises. S’il te plaît. »
    Chuchota-t-elle finalement, en entrelaçant ses doigts aux siens, prête à tout entendre : « Je ne suis pas amoureux de toi. » ; « Je ne peux pas totalement changer en si peu de temps. » ; « C’est encore trop tôt. » ; « Je ne peux plus aimer. » … A vrai dire, plus rien ne l’étonnerait désormais. Elle savait parfaitement qu’il ne le lui dirait pas. Pourtant, elle s’était sentie obligée de lui demander. Qu’il lui mente, s’il ne le pensait pas. Mais qu’il la rassure. Qu’il la prenne dans les bras en lui promettant de ne plus jamais de la quitter. Et tant pis s’il ne s’agissait que de promesses en l’air, elle en avait cruellement besoin aujourd’hui, après avoir subi ces sautes d’humeur quotidiennes. Qu’il l’embrasse, lui tienne la main, lui dise que jamais il ne souhaitait la voir partir. Qu’elle était tout pour lui, qu’il ne serait plus rien si elle le quittait. Qu’il la retienne, simplement.

Revenir en haut Aller en bas
Enzo G. Stevenson
ADMINISTRATRICE ; Dieudesfougères

Enzo G. Stevenson


Nombre de messages : 4827
Age : 31
PSEUDONYME : misery.angel
PLAYLIST : the soho dolls; stripper.
MOOD : déprimttitude.
Date d'inscription : 14/08/2008

{ Catch The Myths }
{ AGE: 22 YEARS OLD
{ AFFINTÉS:

It's never too late; Kiana. Empty
MessageSujet: Re: It's never too late; Kiana.   It's never too late; Kiana. Icon_minitimeLun 23 Mar 2009 - 23:16

IL SE PASSE TRES PEU DE CHOSE, MAIS JE L'AIME CETTE REPONSE <3

    Ses pieds dans le vide. Cette liberté l’imprégnant totalement. Il était pourtant emprisonné. Encerclé de sentiments, contrarié par son cœur, embué par l’alcool, dépourvu d’une quelconque vivacité. fade mais pourtant vivant, redoublant de sensation.
    Ses pieds se libérant, hésitant cependant à franchir l’ultime pas, à s’engouffrer tout simplement. Sa tête restait pourtant sur terre, se lançant des défis, se laissant envahir par l’espoir, y croire.
    Était-il réellement capable de se contenter d’une unique femme, Elle. Il était lui-même loin de le savoir, loin de contrôler la moindre de ses pulsions. Loin d’une quelconque réalité, aussi plausible qu’elle soit. Ce n’était pourtant pas bien compliquer, n’importe qui en était capable. N’est ce pas le but même d’un couple, la fidélité. Mais voulait-il réellement former un couple avec Kiana ? A vrai dire, ce n’était pas son but. Il fallait se l’avouer, il savait parfaitement qu’il pouvait l’avoir et profiter des autres par la même occasion. Elle était tellement manipulable, ou était-ce les sentiments qui rendait chaque personne si niaise et naïve, ce qui aurait pu permettre au pire salaud de profiter d’elle, de la vie, de tout détruire aussi. Il pouvait tout se permettre, n’importe qui était à sa merci. Quiconque lui cédait s’il désirait. Il pouvait manipuler la première personne devant lui sans une once de remord.
    Or, tout était différent. Il ne cherchait pas à la détruire, pas elle. Ni son visage doux et si angélique. Son air innocent, enfantin à la fois. Sa gentillesse pure, mais ses yeux pourtant abimés par le passé. Son corps vrai, si captivant. Elle n’était pas truqué, elle ne jouait aucun double jeu, elle était Elle, plus vrai que nature … naturelle. Etait-ce ca qui la rendait si irrésistible, tellement comestible ? La sincérité peut parfois se révéler comme la clé, sans pourtant en chercher le comment du pourquoi, sans rien y comprendre. Simplement ce laisser bercer par cette douce réalité qu’elle pouvait refléter.
    Beaucoup d’élément étaient en jeu, certes. Mais lorsqu’il se décida à lancer ce défi, à laisser flotter les quelques mots qui ont accompagné ces pensées, dans l’air pure et pourtant lourd et malsain, son optique était surtout de se prouver à lui-même qu’il pouvait changer, se révéler lui-même. Contrôler son destin, contrôler ses mains, ses pulsions, ses sentiments si inexistants. Qu’il était capable de suivre une idée, de la mener à bien. Qu’il était capable de lancer un but et de le poursuivre, coute que coute, quitte à se révéler quelqu'un d’autre, lui-même peut être ? Ce garçon qui avait un bon fond, ce petit garçon, l’enfant en lui, celui du passé, qui cherchait sans cesse à se surpasser, à montrer le bien autour de lui, dénoncer le mal, surmonter la moindre des épreuves et se montrer toujours plus fort. Ce petit garçon qui a été effacé au fil des années, totalement métamorphosé. Ce bon fond qui s’était entièrement dissipé, laissant place à cette méchanceté gratuite, à cette cruauté sans fond. A cette attitude si insaisissable qu’il adoptait sans cesse. Il était inaccessible, et il n’était pas prêt à laisser cette étiquette de coté. Peut être simplement se prouver qu’il pouvait se retrouver, et le cacher.

    « Comment tu peux me dire ce genre de trucs ?! Comment tu peux oser dire ça tout en sachant qu’à la première occasion, t’iras te taper une de ces filles après avoir vidé une bouteille de whisky ?! »
    Il rit, l’euphorie le prenant, le secouant, le whisky surement.
    Ses pieds disjonctant dans le vide, frappant la roche, laissant s’écouler quelque grains de poussière, laissant s’effriter la pierre.
    « Vodka, tequila, et j’en passe. La bière c'est elle ma fétiche. »
    C’était bien entendu ironique.
    Ce n’était pourtant pas de la moquerie, mais il ne put s’en empêcher, ca devait sortir, ce rire. La liberté effrénée, l’air parcourant les poumons, le sang coagulant.
    Il savait ce qu’il disait, il adoptait un air confiant, une assurance tellement flagrante qu’elle en était étourdissante. Elle, elle se contentant de compresser cette colère en elle, d’en faire sortir le pire, son venin, suprême, qui ne faisait pourtant aucun effet. Rien ne touchait Stevenson, absolument rien, même pas elle dans ce sens si artificiel.

    « J’voudrais tellement pouvoir te croire tu sais … »
    Il avait finit par calmer ce sourire ancré dans ses lèvres, se penchant sur ses jambes, laissant sa tête admiré le vide, si époustouflé, si prêt à sauter. Il n’en avait pourtant plus envie de mourir, mais uniquement de rire. Qu’elle continue, telle une demande suprême.
    La situation n’avait pourtant rien de très amusant. Voire absolument rien. Elle ne pouvait le croire, lui-même ne croyait pas en lui, il n’y avait cru. Il voulait pourtant essayer, pour lui, peut être un peu pour elle aussi. Ca restait à déterminer. Elle en aurait les bénéfices dans tous les cas, l’avoir uniquement pour elle. Aucune demoiselle n’avait eu cette chance auparavant. Quelle qu’en soit la cause, elle pouvait s’avouer plus qu’honorée, qu’il tente une telle démarche en son nom, qu’il ose bouleverser le présent.

    Elle finit par s’asseoir auprès de lui. Bien qu’il ne répondit rien. Elle paraissait si crispée ; tellement meurtrie par tout ce qu’il avait pu lui dire. Elle payait les frais de cette attachement, elle succombait à ses sentiments, elle souffrait tout simplement. Tout était à cause de lui, c’était l’unique cause, Enzo Gillian Stevenson, le criminel par excellence, briseur de cœur, capturer des vies et les détruire, son travail à plein temps.
    Ca paraissait si stupide, mais tellement emprunt de réalité qu’il était presque facile de l’accepter.

    « Dis-moi qu’tu m’aimes. Dis-moi que tu n’aimes que moi. Et qu’elles ne sont rien à tes yeux. Même si c’est faux … Je veux que tu me l’dises. S’il te plaît. »
    N’était ce pas contradictoire ? Ne lui avait-elle pas dit la veille qu’elle savait pertinemment bien qu’il ne pouvait pas l’aimer, qu’il en était incapable, tout autant que d’être fidèle, tout entier dédié à elle.
    Que cherchait elle donc ? A être rassurée, protégée. Enzo s’en s’était cette fois ci totalement incapable. Cette chaleur humaine que l’on recherche, il ne pouvait la donner, il n’en comportait même pas lui-même.
    Que pouvait-il lui apporter, si ce n’était des mensonges, une illusion qui finirait tôt ou tard par se briser ? Il cherchait pourtant à y croire lui aussi, à lui donner espoir. Qu’elle ait foi en lui, comme il la recherché depuis tant d’année.
    Alors que le paysage était son seule objectif depuis le début de cette entrevue, jamais il n’avait posé les yeux sur elle depuis qu’il était posé au sol, jamais il n’avait osé plonger ses yeux et l’imprégner de plus belle. Jamais il n’avait osé la captiver par la faire céder. Il voulait la laisser en paix, se libérer, dégagée de l’attirance qu’il pouvait produire chez elle. Ca aurait été dans l’idéal.
    Elle avait finit par arrêter de parler, finit par soupirer. Elle avait sans doute tout lâcher, c’était à lui à présent. Soutenir l’autre, même dans les pires moments, n’était pas un aspect d’une quelconque relation, en prendre conscience était une première étape. Entreprendre le contact était la deuxième étape. Les doigts s’entremêlant aux siens, il laissait aller sa peau rugueuse contre la douce sienne.
    Il finit par se retourner vers elle, évitant à tout prix son regard, se posant uniquement contre elle. Apportant sa bouche contre son cou, sans réfléchir, laissant ses sens uniquement le guider. Un léger baiser, pour rester au creux de la pureté.
    « Je t… »
    Il releva la tête, il ne servait à rien d’essayer de prononcer ces mots, ils ne sortiront pas, peut être jamais qui sait.
    « Fais-moi confiance s’il te plait… »
    Il se releva, détachant sa peau mal rasée du velours qui enveloppait l’être de Kiana. Aucun regard, il se coucha, ses pieds toujours en pleine liberté. Ses mains derrière sa tête, celle-ci rivée vers le ciel. Les nuages étaient gris, il n’y avait qu’eux. Une impression intense, comme si le ciel allait vous tomber sur la tête. Il fallait pourtant lui faire confiance, à lui aussi. Les nuages signifient bien souvent la liberté, l’évasion, la pureté. Tout ce que pouvait désigner celle qui n’osait plus regarder. Il finirait bien par être obliger de la confronter, bien qu’elle ne soit qu’à coté, c’était toujours plus facile de l’éviter.
    Une mélancolie, saupoudrée d’une douce euphorie. Un trop plein de sensation surement. Comme un corps échoué sur la mer verte, divaguant entre ses sentiments, s’y noyant.
Revenir en haut Aller en bas
https://urban-legend.forumactif.org
Contenu sponsorisé





It's never too late; Kiana. Empty
MessageSujet: Re: It's never too late; Kiana.   It's never too late; Kiana. Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
It's never too late; Kiana.
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Just like an illusion ;Kiana
» Keep You Much Longer {Pv Kiana}
» Premiers mots [PV Kiana]
» Si l'envie m'en prend..{ Kiana.
» call to arms - Kiana

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
URBAN . LEGEND :: AU COEUR DE L'ACTION ; :: » La Foret :: Le Nord :: Falaises-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser