je ne reconnais plus personne, oh harley davinson. end

"Le bruit d'un tir, le bruit d'une douille qui tombe sur le sol et le doux bruit d'un corps mou qui heurte le sol...tout ça c'est mon quotidien. On m'appelle Harley, c'est mon surnom et c'est sous ce nom que tout le monde me connait. J'ai ma petite notoriété, j'ai réussit à me faire un nom...un nom craint et respecté. Si c'est toi que j'ai choisi t'es mort, pas le choix.
PILE : JE GAGNE, FACE : TU PERDS."


Le ciel était noir comme de l'encre et la chaleur envahit New York comme un serpent vicieux, elle est arrivée sans prévenir. L'air est lourd et électrique, il n'y a plus un chat dehors....plus ? Pas sûr. Les ruelles sont sombres et sales et les relents des bouches dégoûts emplissent l'air d'une odeur fétide. On se croirait en enfer. Pourtant ce soir là, entre les prostitués et les dealers il y a un homme habillé d'un manteau noir assez classe et d'un chapeau qui lui couvre le visage qui marche à pas pressé. Il n'aurait peut-être pas dû s'aventurer là vu comment les mecs assis sur la marche d'en face le reluque, un riche, une cible potentielle. Pourtant l'homme imperturbable marche toujours à la même allure et d'une manière assurée rentre dans un petit bar à jeu enfumé. Il passe entre les tables et se dirige vers le fond de la salle. Il pousse la porte et y entre comme un habitué et disparaît. Il ressort 30 minutes plus tard, le même air sérieux sur son visage sombre, l'on ne voit luire que ses yeux verts. Une fois sortie dehors il fait quelques pas puis se met à courir jusqu'à une ruelle adjacente dans laquelle l'attend un homme louche. "Tu l'as ?" dit l'homme, "Oui j'ai tout Mr. Brown" dit l'autre avec une voix effrayée, son regard passant d'un côté à l'autre de la rue pour voir s'ils étaient espionnés. "Bien, j'ai bien fait d'engager un flic comme toi pour les basses besognes." il lui tend une liasse de billet et s'en va laissait notre homme seul dans la ruelle. Il pousse un soupire de soulagement et enlève son chapeau. On peut dire qu'il avait eu chaud. Depuis deux mois, il travaillait sous les ordres d'un mafieux pour arrondir ses fins de mois.
Il commença à marcher pour partir quand il entendit des pas derrière lui, un bruit de talons tapant sur le goudron, tap...tap...tap...Il se demandait qui cela pouvait bien être, sûrement une prostitué, il y en avait plein dans le coin. Les bruits le suivaient mais il n'y prêtait plus attention, il pensait déjà à ce qu'il allait s'offrir avec cette somme rondelette. Il n'y prêtait plus attention...Il aurait dû. S'il s'était arrêté et qu'il s'était retourné pour courir il n'aurait pas le canon froid d'une arme collait contre sa nuque chaude. "Tu n'aurais jamais dû faire ça Micheal, j'avais confiance en toi." "Chef, c'est vous ?" il se retourna pour tomber en face d'une sublime créature de la nuit. Ses cheveux blonds cascadaient dans son dos et ses yeux marrons le fixaient d'un air froid. De la sueur coula sur sa tempe et il déglutit fortement, il était dans une merde noire. "C'est pas ce que vous croyez..." "Pas ce que je crois, ne me prends pas pour une conne Mick", sa voix suave avait murmuré ses mots comme une caresse mais sa main sur la gâchette ne trompait personne. "Combien de nos gars t'as fait tomber ?" Il ne savait pas quoi dire, il savait qu'il avait vendu des infos de décentes à la mafia mais il n'était au courant de rien d'autre. "Je vais te dire : Swan, Eric et Heather..." Merde, un éclair de douleur passa dans ses yeux, "Je suis désolé". "Tu peux Mick, tu peux. Tu sais ce que je vais faire Mick. On appellera ça de la légitime défense, non même pas besoin de ça, on est dans un quartier chaud, c'est pas prudent pour un flic de ton genre de traîner dans le coin"..."Non Coleen je t'en pris, j'suis tellement déso..."

BANG BANG BANG

Coleen enjamba le corps au sol et murmura d'une voix triste "Moi aussi je suis désolée Mick". Elle allait devoir aller voir sa famille pour leur dire qu'il avait été tué dans une embuscade. Elle était triste pour la petite Emily qui venait de perdre un père. Mais c'était la loi, sa loi. Il avait tué, il devait payer. Elle rangea son flingue non répertorié par les services dans son sac en cuir noir et s'éloigna dans la nuit de sa démarche chaloupé.
Le lendemain la presse s'empara de l'affaire. On avait retrouvé le corps d'un policier gisant dans une rue du quartier chaud. Cela ne faisait aucun doute, c'était un gang qui 'lavait attaqué. De plus, à la suite de l'enquête, on découvrit qu'un jeune de 16 ans vivant là-bas avait l'arme. Il n'avait cessé de raconter qu'on lui avait donné, que c'était une femme, très jolie, mais personne ne l'avait cru.

Greenville, Alabama. Rien que ce nom foutait lui donnait la nausée. Elle avait atterrit ici sur ordre de ses supérieurs. C'était peut-être ses méthodes un peu expéditives que l'avait conduit là. Après tout, tirer sur tout ce qui bouge lors d'une prise d'otage pour être sur d'avoir les kidnappeurs ça n'entrait pas forcément dans le manuel du parfait flic. Mais au moins, elle les avait attrapé, même si deux ou trois otages avaient été touchés. Résultat on l'avait catapulté à la campagne. C'est sûr que la ville verte allait la changer de New York. Et tout ça pour quoi ? Pour enquêter sur des disparitions d'ados bourrées dans une forêt. On lui avait dit "T'es la meilleure Coleen, tu vas résoudre cette enquête en deux temps trois mouvements et tu rentreras au bercail". Blague. Ça faisait déjà 2 semaines qu'elle était là et elle n'avait toujours pas trouvé un seul indice, pas un ersatz de preuve, même pas une infime piste qui la conduirait à ces jeunes. Pourtant elle avait au moins interrogé tous les habitants de cette mini ville. Elles n'étaient pas encore allé dans cette forêt malheureusement ce qui représentait un obstacle de taille à son enquête. Mais il faut croire que tout se dressait contre elle. Déjà le shérif de la ville lui mettait des bâtons dans les roues. Il refusait de faire part de ses découvertes et lui donnait toujours de fausses pistes pour l'écarter de la forêt. Pour son bien qu'il disait. Mon cul, ce n'était pas trois arbres et deux lapins qui allaient lui faire peur. Des plus coriaces elle en mangeait tous les matins au petit déjeuner. Les habitants aussi ne semblaient pas très coopératif. Il y en avait qui ne voulait même pas évoqué cette histoire, de peur peut être que "le monstre de la forêt", comme ils aimaient l'appeler, ne vienne les chercher pendant la nuit. D'autres au contraire, ne voyait pas l'utilité de sa venu ici, pour eux c'était un accident, les ados bourrés avaient dû tomber de la falaise, ce qui était déjà arrivé par le passé. Mais elle ne voulait pas en rester là, cette histoire l'intriguait. A chaque fois qu'elle trouvait une réponse à ses interrogations, de nouvelles questions surgissaient. Cette forêt et ce qui s'était passé à l'intérieur lui donnait une mauvaise impression et son instinct ne s'était jamais trompé. Mais seul les adolescents disparus savaient ce qu'il s'y était passé.
Coleen Bowen était devenu policière à 19 ans et était passé chef de sa brigade à seulement 23 ans. Ca faisait donc 2 ans qu'elle la menait d'une main de fer. Elle avait été la plus jeune chef de tous les temps à New York. Les plus jaloux disait que c'était grâce à son père, qui était sénateur mais tous savait bien au fond que ce n'était pas ça. Elle avait gravi les échelons grâce à ses capacités exceptionnelles d'analyse et de réactivité sur le terrain. Elle avait même suivi des cours de psychologie criminelle quand elle avait été confrontée à un tueur en série particulièrement coriace. Il croupissait aujourd'hui derrière les barreau grâce à elle. Son père qui était maintenant très fière de sa fille n'avait pas toujours chanté ses louange. Quand la demoiselle avait fait le choix d'abandonner ses études pour présenter le concours de police, il lui avait fait comprendre que si elle poursuivait sur cette voie il couperait les ponts avec elle. Mais elle avait tenu bon, même si à cause de ça il ne s'était pas parlé pendant 5 ans. Coleen avait développé ce besoin de violence au contact de la brigade des stups. L'éxcitation qui régnait lors des descentes, les filatures qui pouvaient durer des heures, tout cela la mettait dans un état de frénésie. Elle aimait l'action par-dessus tout, c'est pour ça que cette enquête lui paraît monotone sur les bords, rien ne se passe, tout est calme...trop calme.


DRIIIIIIIIIIIIIING, DRIIIIIIIIING

"Allo." " Mlle Bowen, c'est le shérif Madsen, un évènement terrible vient de se produire. Des jeunes d'une confrérie sont allés dans la forêt. Ils ont disparus" "J'arrive." Coleen ne prit même pas le temps de couper la télé. Elle enfila son manteau et partit en claquant la porte. Elle prit sa voiture pour se rendre sur le lieu du crime. Elle roulait beaucoup trop vite, mais son sang battait dans ses temps, qu'avait-il bien pu se passer dans cette forêt ? Quand elle arriva sur place, les policiers avaient bouclé le périmètre. Des centaines de personnes se massaient à l'orée de la forêt inquiet de cette disparition, peut être était-ce leur enfant ? Elle descendit de la voiture et se redit, escorté par Madsen vers le dernier endroit où ils avaient été vu. Aucune trace de lutte, aucune trace de pas, juste la forêt inquiétante et majestueuse. Elle serra les poings et se pregarda tout autour d'elle. "Depuis quand on-t-il disparu ?" "Nous n'en savons rien Inspecteur, c'est un mystère, je dirai depuis une ou deux semaine, peut être plus..." "Il faut croire que dans cette histoire tout est une mystère..." marmonna Coleen pour elle.