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 Suis-moi, je te fuis {PV Elliot}

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MessageSujet: Re: Suis-moi, je te fuis {PV Elliot}   Suis-moi, je te fuis {PV Elliot} - Page 2 Icon_minitimeSam 21 Mar 2009 - 23:02


    Un baiser. Voilà tout ce qu’il souhaitait. Cela semblait pourtant bénin, rien de vraiment important. Elle ne paraissait pas refuser, à première vue. Quand il se pencha doucement sur elle, elle demeura immobile, ce qui lui arracha un sourire. Allait-il obtenir ce qu’il désirait tant ? Tandis que sa main caressait sa magnifique chevelure blonde, et que ses lèvres effleurèrent les siennes dans un geste tendre, elle se recula vivement. Avant de déballer un horrible flot d’âneries auxquelles il ne croyait aucunement. Il ne lui plaisait véritablement pas ? Faux. Elle l’avait tout de même embrassé, quelques instants auparavant. Et elle pouvait toujours prétendre qu’il ne s’agissait que du physique, il restait persuadée que c’était une invention pure afin de ne pas le blesser d’avantage. Loupé. Et malgré le déchirement qui tiraillait son cœur, Elliot s’efforça de garder la tête haute. En s’appuyant sur ses coudes et sur sa jambe valide, il parvint assez aisément à se lever. En revanche, il eut plus de mal à s’avancer vers elle, et ce ne fut pas sans quelques grimaces et soupirs de douleur. Lorsqu’enfin, il fut à quelques centimètres à peine de la blondinette, il la força à se coller contre le mur derrière elle, contre lequel il s’appuya sur ses mains.

    « Vraiment ? »

    Un mot simple, prononcé d’une vois suave, douce, provocante. Sa jambe avait beau lui faire incroyablement mal, il était obnubilé par cette jeune femme qui avait tout le loisir de le manipuler à sa guise. En cet instant, elle aurait pu lui demander tout et n’importe quoi, il se serait mis en quatre pour la satisfaire. Lorsqu’il constata cet état de fait, le jeune homme eut tôt fait de se ressaisir.

    « Et sans vouloir paraître méchant, en tant qu’actrice, t’es pathétique. »

    Crachat l’étudiant en sondant ses yeux clairs d’un regard des plus noirs. On ne se moquait pas impunément du beau brun, elle aurait dû le savoir. Et là, elle risquait fort de regretter bien rapidement l’adorable garçon qu’elle avait rencontré ce soir : plus jamais il ne ferait la bêtise de défaire les épaisses barrières qui entouraient son cœur. Et malgré la colère qui bouillonnait en lui, leurs visages conservaient toujours cette délicieuse proximité, brûlante mais si agréable. L’embrasser, la gifler ? Cela ne serait pas la première fois qu’il ne parviendrait pas à réfréner ses envies de violence. Mais envers elle … Il se détesterait de lui faire ça. Et ce même si elle n’était qu’une fille parmi tant d’autres. Même si ça ne paraissait pas, Elliot avait un minimum de cœur, et une conscience, muette certes, mais bel et bien présente.

    « C’est moi le salaud ? Hein Tara ? Et toi t’oses dire, en me regardant dans les yeux, que je ne te plais pas ? Tu vaux pas mieux, alors arrête de toujours prendre tes grands airs. »

    A ces mots, qu’il avait lancés sur un ton plus dur qu’à l’habituelle – témoignage poignant de la souffrance qu’elle lui infligeait tout à fait volontairement – il s’éloigna d’elle en serrant les points. Sa jambe lui faisait terriblement mal, sauf qu’il était bien trop fier pour seulement l’admettre. Il retourna s’installer sur le lit, le tout en se repassant les paroles humiliantes qu’elle avait prononcées à son égard. Quelle honte, bon sang. Jamais il ne s’était senti aussi mal, aussi … Nul. Pathétique. Et pour se défendre, il continua à la provoquer. C’était beaucoup plus simple que d’avouer que ce qu’elle lui faisait ce soir le tuait littéralement.

    « Pauvre Anthony. Il doit être vachement malheureux, à s’être entiché d’une pareille prétentieuse. »

    Elliot se surprit à éprouver une réelle compassion pour son meilleur ami. Lui qui était amoureux de la belle blondinette depuis si longtemps, comment pouvait-il la supporter ? Elle lui faisait tant de mal, à lui, qui pourtant n’était en proie qu’à des sentiments encore très vagues. Alors Anthony, qui se donnait à elle corps et âme ? Comment pouvait-elle encore se regarder dans un miroir après avoir détruit le jeune homme ? Oh, notre bel étudiant ne pleurerait pas sur son sort, certainement pas. Ca n’était absolument pas son genre, et puis … Que cela lui apporterait-il donc ? La pitié d’une idiote ? Il n’en voulait pas. Il ne la voulait pas. Du moins essayait-il de s’en convaincre. Cela s’avérait bien plus difficile que ce qu’il n’avait imaginé, car tout en elle le rendait complètement fou : sa voix, ses yeux, ses lèvres, son cou, son corps. Tout. Il aurait été prêt à n’importe quoi pour une femme comme celle-là. Bah … Elle ne savait pas ce qu’elle perdait, de toute évidence. # T’es pas vantard toi déjà comme garçon. # Elliot sursauta à l’entente de cette voix, qui s’était faite aussi claire et distincte que celle de la demoiselle. Un coup d’œil autour de lui lui suffit à s’assurer qu’ils étaient bien seuls, et qu’elle n’avait pas prononcé un mot. Avait-il rêvé ? Ou tout allait-il recommencer, comme avant ? Après qu’il ait quitté sa belle London, il avait commencé à délirer de temps à autres. Entendre des voix, parfois. Comme si quelqu’un tentait de le rabaisser, sans arrêt. Peut-être pour le remettre dans le droit chemin ? Peut-être était-ce tout simplement sa conscience, qui refaisait parfois surface lorsqu’il dépassait les bornes. Et là, il était passé largement outre les limites qu’il s’était imposées. Il lâcha un long soupir, bruyant et assez significatif.

    « Va te coucher. Il est tard, ce serait bien dommage que mademoiselle O’Collins rentre au campement avec des yeux bordés de cernes. Pas très glamour, en tout cas. »

    Renchérit-il avec un sourire provocateur qui ne tarda pas à devenir une grimace de douleur lorsqu’il tenta de se lever, après avoir fait glisser la couverture de ses épaules. Pourtant, il tint bon et alla presque s’écraser contre le mur d’en face avant de se laisser glisser sur le sol. Il avait froid, il était épuisé, il avait mal – pas à sa jambe. Ce que lui infligeait Tara était bien pire que sa blessure, en réalité. – il n’avait plus qu’une envie : mourir. Juste mourir. Parce qu’il avait été ce soir d’une naïveté ahurissante, d’une stupidité frappante. Tout ceci ne lui ressemblait guère, en fait. Mais voilà, il avait imaginé un instant qu’elle serait différente, avec lui, si elle savait ce qui se cachait sous cette armure impénétrable de froideur et de sarcasmes horripilants. Il s’était laissé convaincre, avait été attiré irrémédiablement vers cette fille, qui, au fond, n’était pas différente des autres. Elle l’avait piétiné cruellement, sans pitié. Soit. Il s’en remettrait, malgré la force des sentiments qui se bousculaient en lui. Il avait toujours su les faire taire ceux-là, il n’y avait aucune raison que ça ne continue pas.

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MessageSujet: Re: Suis-moi, je te fuis {PV Elliot}   Suis-moi, je te fuis {PV Elliot} - Page 2 Icon_minitimeDim 22 Mar 2009 - 1:06

    Encore une fois, elle avait échoué. Malgré ses efforts, elle avait blessé une personne de plus. Et tous les regrets du monde n’y changeraient rien, il était trop tard. Elle lui avait fait très mal et il fallait se rendre à l’évidence, ça ne cicatriserait pas aussi rapidement que la plaie qu’il avait à la jambe. Comment pouvait-elle toujours se montrer aussi stupide ? N’était-elle donc jamais capable de faire une seule chose correctement ? Tout allait de travers, une fois de plus. Et elle en eut la confirmation rien qu’en voyant le regard d’Elliot s’éteindre. Cette petite étincelle qu’elle avait aperçue ce soir avait disparu. Et peut-être à jamais. Mais qu’avait-elle fait ? Lui qui, pour la première fois, s’ouvrait un peu à elle et se laisser aller à être doux, attentionné. Protecteur envers elle. Il avait eu le malheur de montrer ses « faiblesses » et au lieu de l’encourager dans ce sens, elle avait tout gâché. Elle qui dissimulait chacune de ses émotions derrière un visage plus ou moins impassible. En tout cas, c’est ce qu’elle essayait de faire. Mais de toute évidence, elle n’était pas franchement douée dans ce genre d’exercices.

    Tara fut pour le moins surprise lorsqu’elle le vit se lever pour venir à sa rencontre. Elle lui aurait bien conseillé de s’asseoir afin de ne pas se faire encore plus mal, mais son regard noir et son air obstiné l’en dissuadèrent. Lentement, elle le regarda s’avancer jusqu’à elle, sans comprendre ce qu’il avait l’intention de faire. Cependant, elle ne bougea pas. Jusqu’à ce qu’il arrive à sa hauteur et la força à reculer. Soudain, Tara sentit le mur dans son dos. Il lui était impossible de se dégager. Elliot avait déposé ses mains de part et d’autre de ses bras, de telle sorte qu’elle n’avait d’autre choix que de le regarder dans les yeux. La blondinette déglutit avec difficulté en croisant le regard de braise qui s’était posé sur elle. Il brûlait d’envie de…de quoi ? De la frapper peut-être ? Et elle ne lui en aurait pas voulu. Probablement le méritait-elle. Ou alors voulait-il l’embrasser ? Peu plausible vu le regard qu’il lui adressait. Néanmoins, elle était en droit d’en douter, car lorsqu’il prit la parole, sa voix était des plus douces. Son souffle avait effleuré les lèvres de la belle, accélérant ainsi son rythme cardiaque. Malgré tout, elle sut garder son sang-froid et soutint son regard avec la même intensité que lui. Bien que de façon moins haineuse. Elliot reprit alors la parole, avec pour seul but de la blesser. Mais il n’était de loin pas le premier à lui faire ce genre de remarques. Alors Tara réussit tant bien que mal à lui tenir tête, sans pour autant prononcer un mot. Son visage était impassible tandis que tout son être se sentait incapable de réagir. Et les paroles qu’il prononça ensuite lui firent l’effet d’une gifle. Non pas parce qu’elle étaient plus méchantes que n’importe quelle autre, mais parce qu’elles étaient vraies. Elle le savait, c’était une garce. Ni plus ni moins. Chaque nuit, elle la passait dans les draps d’un autre homme. Chaque jour, elle faisait comme si de rien n’était, comme si rien ne pouvait l’atteindre. Et à chaque instant, de part ce comportement irresponsable, elle faisait souffrir les gens qui tenaient réellement à elle. Égoïste ? Sans nul doute. Prétentieuse ? Oh que oui. Elle avait beau dénigrer le comportement du beau brun, elle était comme lui, voire pire que lui. Car contrairement à elle, Elliot l’assumait. Tara, elle souffrait d’entendre cette terrible vérité qu’elle tentait de se cacher à chaque heure du jour et de la nuit. Et lorsqu’il lui tourna finalement le dos pour retourner sur le lit, elle tenta de calmer les tremblements qui la gagnaient. Non de froid, ni de peur. Mais de colère. De colère contre elle-même. De colère contre Elliot qui visait malheureusement trop juste. Sans parler de sa remarque cinglante sur le fait qu’Anthony n’avait pas de chance d’être tombé amoureux d’elle. Ce fut alors à son tour de serrer les poings.

    - « Ouais, t’as raison. C’est vraiment pas d’chance ! En plus de ça, son meilleur ami essaie de se faire la fille qu’il aime. Faut croire que quelqu’un lui en veut ! »

    Après tout, Elliot ne cessait de plaindre Anthony, mais il n’était pas vraiment mieux placé. Il était tout à fait conscient qu’il était fou de Tara depuis des années maintenant. Mais cette information ne l’empêchait pas de lui tourner autour dès qu’il avait le champs libre. Ce qui rendait alors sa remarque des plus hypocrites. Comment pouvait-il le plaindre de la connaître alors qu’il ne se comportait pas en véritable ami ? Cependant, il décida de passer outre sa réplique et lui conseilla d’aller se coucher alors que lui-même se levait pour aller s’asseoir à nouveau contre le mur. Ces dernières paroles furent celles de trop, car elle s’avança d’un pas décidé pour se poster juste devant lui.

    - « Alors c’est comme ça que tu m'vois ? Prétentieuse et superficielle ? Tu veux que j’te dise ? T’es qu’un hypocrite ! J’me suis p’tet fait une fausse idée sur toi, mais apparemment j’suis pas la seule ! »

    Elle était en colère. Sa tristesse s’était transformée en rage contre lui, alors qu’elle était au moins autant fautive que lui, si ce n’est plus, de ce qui était en train de se passer. Ses yeux commencèrent à s’embuer, mais elle se reprit tant bien que mal pour ne pas se laisser aller devant lui.

    - « Qu’est-c’que tu voulais que j’dise, hein ? Que tu m’plais ? Que j’te déteste pas autant que j’le prétends ? Qu’est-c’que ça changerait ? Tu sais aussi bien qu’moi que c’est un autre que j’aime… »

    Elle se retourna, attrapa la couverture et la jeta sur lui tout en ajoutant :

    - « Tiens, prends ça. Elle au moins, elle a pas à s’demander si oui ou non elle veut te réchauffer cette nuit ! »

    Tara attrapa son jean qui était posé sur la chaise à côté du lit et sortit de la pièce d’un pas rapide, tout en essayant de l’enfiler tant bien que mal vu qu’il était encore froid et humide. Sans qu’elle ne s’en rende compte, une larme coula le long de sa joue. Elliot avait vu juste, elle ne pensait qu’à elle et ne prenait jamais les autres en compte. C’en devenait réellement pathétique. Et le pire dans tout ça, c’est qu’il avait fallu qu’il le lui dise pour qu’elle s’en rende enfin réellement compte. Elle ne pourrait plus jamais se regarder en face, ni même le regarder lui. C’est pourquoi elle voulait sortir de la maison. Elle était d’ailleurs en train d’enfiler ses chaussettes lorsqu’Elliot la rejoignit enfin dans la pièce toujours aussi lugubre, traversée par les courants d’air et pénétrée par la pluie venant de l’extérieur.
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MessageSujet: Re: Suis-moi, je te fuis {PV Elliot}   Suis-moi, je te fuis {PV Elliot} - Page 2 Icon_minitimeDim 22 Mar 2009 - 12:26


    « Mais moi j’suis un salaud, c’est bien connu, tout le monde le sait. Alors que toi … »

    Elle, elle donnait l’image d’une gentille petite fille propre sur soi, bien sage. La réalité était toute autre. Mais jouer ainsi sur les apparences était d’une perversité … Lui, il n’avait jamais caché le fait d’être un salaud, il l’assumait. De toute façon, cela se lisait clairement sur son visage, il n’avait pas vraiment l’air d’un ange. La première fois qu’il avait vu Tara, il se souvenait avoir pensé « Petite nouvelle dans le monde impitoyable des adultes ». Une vierge effarouchée, timide, réservée. Il avait été à mille lieues d’imaginer ce qu’elle était vraiment. Il n’avait cependant pas été déçu, c’était le cas de le dire.
    Le fait de la voir aussi en colère l’amusait au plus haut point. Parce qu’elle ne savait plus qui détester. En effet ; elle ne pouvait haïr Elliot de viser juste … Et Anthony n’était pour rien dans toute cette histoire. La coupable, c’était elle, et elle avait du mal à l’admettre. C’est pourquoi il restait si calme. Parce qu’il ne voulait pas lui donner de raison valable pour le gifler. Encore qu’elle en avait quelques unes, déjà.

    « Non. Je pense toujours que t’es différente, que t’as quelque chose en plus. Sauf que c’est sûrement parce que t’es blonde, mais tu t’obstines à vouloir être comme les autres. Dommage. »

    Avoua-t-il dans un sourire presque triste. Oui, évidemment, il était triste. Triste de constater que malgré son charme naturel, malgré sa personnalité complexe et attachante, jamais il ne l’aurait dans le sens où il le souhaitait. Peut-être pour une nuit, qui sait. A vrai dire, ça ne l’intéressait absolument pas d’être l’un de ses amants, parce qu’après cela, elle passerait à autre chose, rongée par les remords. Non, il voulait jouer lui, encore et toujours. Elle, elle en avait marre, apparemment. Ce qui rendait le jeu encore plus amusant, en fait. Elle ne faisait que lui donner encore plus envie de rire avec elle, à s’énerver de la sorte pour rien. Jouer, la faire sortir de ses gonds, la provoquer, se moquer d’elle. Comment le jeune homme pourrait-il tirer un trait sur sa distraction première ? Mais parfois, le jeu devenait douloureux, cruel. Comme ce soir, lorsqu’elle lui avoua être amoureuse d’Anthony. La souffrance s’installa aussitôt dans son cœur habituellement vide, bien décidée à ne pas s’envoler avant bien longtemps. Il afficha alors une mine renfrognée, résignée à accepter son sort. Fou d’une fille qui ne ressentait pour lui qu’indifférence. Mais n’ayant aucune envie de se laisser démonter par cette peste, le brun reprit d’une voix dure, sèche :

    « Waouh. Alors tu l’aimes ? Félicitations ! A quand le mariage ? Oh mais non attends, j’oubliais. Tu ne préfères pas lui dire, c’est tellement plus drôle de le voir pourrir la vie d’ses potes en déprimant à longueur de temps. »

    Là, il exagérait clairement. Anthony n’était pas quelqu’un de chiant, en fait, et il ne parlait que rarement de sa petite blonde préférée. Et quand il en parlait, Elliot faisait rarement attention, il ne l’écoutait même pas. Pour tout dire, les deux jeunes gens n’étaient pas réellement amis. Plutôt … Des potes. Pas du genre à se confier leurs problèmes, mais plutôt à s’éclater en soirée, à boire comme des trous et à draguer tout ce qui bougeait. Ils s’amusaient, et c’était très bien comme ça. Elliot n’aimait pas tellement qu’on s’intéresse à lui de cette façon là, bien que les rumeurs le concernaient pour beaucoup. Son passé, son présent … Tout ça restait très mystérieux. Non qu’il ait quoique ce soit à cacher, pas vraiment d’ailleurs. Mais il n’en parlait pas, c’est tout. Et personne ne lui posait de questions. Donc tout allait bien dans le meilleur des mondes. Encore qu’il aurait préféré être assez fort pour ne pas craquer à la première occasion et ne pas dévoiler cette facette dérangeante de sa personnalité qui le rendait faible, complètement inoffensif face à LA fille qu’il aurait dû détruire. La détruire, elle et son beau sourire. Elle était trop dangereuse pour son équilibre mental, trop … Elle. Juste ça. Si seulement elle n’avait pas été si craquante, si attachante, alors qu’il se refusait littéralement à tomber sous son charme. Les choses auraient été plus simples, pour tous les deux.
    L’étudiante s’avança vers lui d’un pas décidé, la couverture au point, et la lui jeta à la figure en lui lançant une réflexion à laquelle il ne put que sourire. Lui, il savait très bien qu’elle mourrait d’envie de le réchauffer cette nuit, comme elle le disait si bien. Elle était bien la seule dans cette pièce à se voiler la face. Et sans lui accorder un regard, elle s’éclipsa dans le salon, au milieu des décombres.

    « Arrête Tara, même moi je sais qu’t’en as envie. T’es la seule à mentir ici, à me mentir et à te mentir, ce qui est d’autant plus pathétique. »

    Voilà qu’une nouvelle fois, Elliot se contorsionnait de douleur en tentant de se relever. A ce train-là, le pull ne tiendrait pas bien longtemps, il aurait impérativement dû arrêter de bouger. Mais pouvait-il réellement la laisser s’en aller ? Dans d’autres circonstances, il l’aurait fait sans le moindre remord. Sauf que l’orage grondait dehors, et que les environs étaient loin d’être sûrs ; deux étudiants avaient disparu, déjà. Hors de question qu’elle s’ajoute à cette funèbre liste. En s’appuyant contre le mur, il parvint à se relever – avec beaucoup de difficultés et quelques jurons déplacés – afin d’aller rejoindre la blondinette. Celle-ci ne se retourna même pas, trop occupée à enfiler son jean et ses chaussettes, ce qui malgré lui, lui arracha un sourire. Alors elle comptait vraiment regagner le campement seule, par cette nuit sombre et froide ? Quel genre de type serait-il s’il ne la retenait pas ? Et puis … Son refus catégorique à ce qu’elle sorte d’ici tenait aussi et surtout au fait que si elle s’en allait maintenant, il serait forcé de retrouver les autres étudiants tout seul. Or, il avait beaucoup de mal à marcher, désormais. Chacun de ses mouvements, même infime, lui décochait une grimace. Lorsqu’il fut certain d’avoir un appui suffisant sur sa jambe gauche pour ne pas avoir besoin en plus de ses bras, il attrapa brusquement la main de Tara, l’obligeant à se tourner vers lui et à le regarder en face. Son air surpris et effaré le fit rire : pourquoi s’étonnait-elle tant qu’il veuille qu’elle reste auprès de lui ? Si elle n’était pas bête – et cela restait à prouver –, elle avait dû deviner aisément que sa présence l’apaisait, et que la savoir dehors par un temps pareil, il ne pourrait le supporter. Et puis … Il n’en avait pas fini avec elle.

    « J’serais pas quelqu’un de bien si j’te laissais partir. »
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MessageSujet: Re: Suis-moi, je te fuis {PV Elliot}   Suis-moi, je te fuis {PV Elliot} - Page 2 Icon_minitimeDim 22 Mar 2009 - 22:17

    Elle n’en pouvait plus de ses remarques. Elle n’en pouvait plus de l’entendre dire ces choses qui lui faisaient mal parce qu’elles étaient vraies. Elle lui en voulait. Elle lui en voulait de la connaître aussi bien sans même avoir pris le temps d’avoir un jour une discussion sérieuse avec elle. Elle lui en voulait de débiter ce flot de paroles blessantes. Pourtant, elle n’avait que ce qu’elle méritait. Et ce, amplement. Mais il était dur. Trop dur peut-être. Il avait été blessé par ce qu’elle avait dit, alors il faisait en sorte de ne pas être le seul à souffrir, c’était compréhensible. Cependant, Tara ne répondit rien à ses premières répliques. Ça n’en valait même pas la peine. Il voulait la faire passer pour une garce qui cachait son jeu ? Libre à lui, elle n’avait pas l’intention d’y redire quoi que ce soit. Et même si elle brûlait de faire comme lui, de lui balancer ce qu’elle pensait réellement, elle se retint. Jusqu’à ce qu’il lui fasse une remarque concernant Anthony. Pour la première fois, elle avait osé dire qu’elle l’aimait. En plus de le dire à Elliot, elle se l’avouait enfin à elle-même. Bien qu’elle ne s’était pas vraiment rendue compte de l’impact de ses paroles. Cependant, elle ne supporta pas qu’il lui dise une telle chose. Oui, il avait raison, Tara était tellement stupide et égoïste qu’Anthony en subissait les conséquences. Mais ce n’était pas une raison de l’attaquer à nouveau sur ce sujet.

    - « Arrête de débiter des conneries. Tu penses me connaître mais finalement, qu’est-ce que tu sais de moi ? »

    C’est à ce moment-là qu’elle se retourna pour prendre la couverture et qu’elle la lui jeta à la figure avant de sortir de la chambre. La voix d’Elliot porta tout de même assez loin pour qu’elle l’entendre et une larme perla le long de sa joue. Incapable de répondre quoi que ce soit, elle préféra finir de s’habiller. Encore une fois, elle agissait de façon des plus immatures. Fuir le conflit plutôt que d’affronter la vérité qui lui crevait les yeux désormais. Et vu son entêtement, elle serait bien capable de retourner dehors sous la pluie battante rien que pour lui montrer que si elle ne voulait pas rester vers lui il ne pourrait pas l’y forcer. C’était comme ça, lorsque la blondinette se mettait quelque chose dans la tête, il était difficile de lui faire entendre raison. Et ce, quoi qu’il en dise. D’ailleurs, alors qu’elle se retournait pour attraper ses chaussures, Elliot la retint par le poignet. Tara fut tout d’abord surprise de le voir débarquer aussi rapidement malgré sa jambe blessée. Mais finalement, le plus grand étonnement restait dans le fait qu’il ne voulait pas la laisser partir, même si elle avait été des plus cruelles avec lui. Les mots qu’ils prononça finirent de l’étonner. D’ailleurs, un léger rire s’échappa de ses lèvres avant qu’elle ne dégage sa main d’un geste brusque.

    - « Fous-moi la paix Elliot. Si tu veux jouer le rôle du salaud, libre à toi. Mais alors fais-le jusqu’au bout au lieu de faire semblant de t’inquiéter pour moi ! »

    Tara essuya ses joues humides et se pencha pour prendre ses chaussures, mais un coup d’œil en direction des fenêtres l’en dissuada. Il faisait nuit noire et la tempête se déchaînait toujours. Quelle idée elle avait eue de vouloir partir. Mais elle n’avait pas non plus envie de rester avec lui. D’autant plus qu’il lui passait par-dessus la tête. Il se disait être un salaud et assumer ce rôle. Mais alors pourquoi était-il soudain aussi doux avec elle ? Certes, elle avait très bien compris qu’il n’était pas réellement aussi cruel qu’il ne voulait le faire paraître, mais dans ce cas, il n’était pas mieux qu’elle. Bien sûr, elle fuyait les sentiments pour ne pas avoir à y faire face. Mais lui ? Il se rendait aussi insupportable que possible afin de les faire fuir d’eux-mêmes. Pour ne pas avoir besoin de le faire. Et ce n’était pas aussi glorieux qu’il pouvait le croire. Tara le regarda et reprit d’une voix plus calme que tout à l’heure.

    - « T’es aussi pathétique que moi. Te faire passer pour le salaud de service pour pas avoir à dire c’que tu penses vraiment. Sérieusement, t’y crois toi à ton baratin ? »

    Ses yeux, aussi limpides qu’une eau de source, plongèrent dans ceux d’Elliot, aussi sombres que la nuit. Elle tentait d’y déceler…d’y déceler quoi ? Elle n’en savait rien. À vrai dire, elle ne savait plus ce qu’elle voulait. Finalement, elle détourna quelques instants son regard avant de le reporter sur le beau brun.

    - « Mais dis-moi, et sans mentir. Qu’est-ce que t’attends d’moi ? T’as envie que j’reste pour pouvoir enfoncer le clou un peu plus ? Pour te défouler sur moi ? Vas-y, profite. J’ai rien d’mieux à faire de toute façon. »

    Et de toute manière, qu’est-ce que ça changerait ? Après tout, il lui avait déjà dit tout ce qui lui faisait le plus mal, elle ne pouvait donc pas tomber plus bas. Maintenant qu’elle était redescendue sur terre, elle ne voyait pas comment il pourrait lui faire plus mal. Tara était consciente qu’il avait totalement le droit de la rabaisser. Elle s’était montrée tellement cruelle avec lui ce soir qu’elle se demandait comment il pouvait encore la regarder. Décidément, les gens lui accordaient bien trop d’attention contrairement à ce qu’elle mériterait. Elliot. Anthony. Tous les deux auraient dû se rendre compte plus tôt que Tara n’en valait pas la peine. Elliot encore plus, car il avait pu voir à quel point elle avait mené son meilleur ami en bateau jusqu’à présent. Et pourtant, il s’inquiétait encore pour elle. Il s’inquiétait encore du fait qu’elle veuille sortir au milieu de la nuit, dans une forêt peu sûre et lors d’un orage. Il aurait eu meilleur temps de la laisser partir, ainsi il n’aurait pas eu la supporter d’avantage, elle et sa prétention. Elle qu’il pensait différente mais qui était pareille à n’importe quelle autre fille qu’il pouvait aisément avoir. Sa seule différence était qu’elle le repoussait. C’était la seule chose qui le retenait auprès d’elle. Sinon, elle était bien consciente qu’il serait déjà passé à autre chose. Il l’aurait déjà oubliée et elle ne serait qu’une fille de plus. Une blonde stupide qui se faisait avoir comme une débutante pour ce qu’elle avait toujours tenté de fuir. Finalement, elle regrettait d’avoir suivi tous ces idiots dans la forêt. Elle n’aurait jamais eu à se retrouver seule face à Elliot. Face à elle-même et à ses angoisses. Et elle regrettait amèrement qu’il ne soit pas l’idiot séducteur pour lequel il pouvait paraître à première vue…
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MessageSujet: Re: Suis-moi, je te fuis {PV Elliot}   Suis-moi, je te fuis {PV Elliot} - Page 2 Icon_minitimeLun 23 Mar 2009 - 15:16


    « Détrompe-toi Tara. Je lis en toi comme dans un livre ouvert. »

    Il savait que cette réflexion déplairait grandement à la blondinette, c’était bien pour ça qu’il l’avait faite. Elle aurait préféré rester secrète, et d’ailleurs … Il y avait une part d’elle qu’il était totalement incapable de déchiffrer, ce qui le frustrait au plus haut point. Quoi de plus ennuyeux que de ne pouvoir comprendre une fille aussi simple ? Il estimait pourtant l’avoir assez observée dans son coin pour prévoir le moindre de ses gestes. Il avait tort. Elle n’était pas si transparente, en fin de compte, il le comprenait maintenant. Dommage que ce soit trop tard. Il aurait préféré pouvoir anticiper sa réaction, l’amour naissant en elle pour son meilleur ami, hélas, il n’avait rien vu venir.
    Bientôt, elle alla encore plus loin dans sa cruauté en prétendant que tout ça n’était qu’un jeu pour lui et qu’il n’était absolument pas sérieux. Bon sang, l’avait-elle regardé en face ? Il était tellement pathétique, là, à ses côtés ! Si seulement elle avait pu comprendre combien il lui coûtait de dire ce genre de choses, qui ne lui ressemblaient absolument pas. Ca n’était pas le cas. Elle semblait préférer croire qu’une fois de plus, il se moquait d’elle, comme il en avait l’habitude. C’aurait pu être vrai. Il aurait pu avoir envie de s’amuser, de la mettre en colère, sauf que tout ce qu’il désirait en cet instant, c’était elle. Elle toute entière, petit bout de femme pas encore tout à fait mûre mais tellement délicieuse.
    Le geste qu’elle eut quand il saisit sa main le blessa profondément : elle ne voulait pas de lui, ce refus était clair et net, il n’y avait pas à douter. Il essuya un sourire faux.

    « Alors c’est ça ? Tu crois qu’je fais semblant ? Bien. Et tu as une théorie qui expliquerait pourquoi j’m’amuserais à ça ? »

    Elliot était curieux de connaître sa théorie, en effet. Encore qu’elle n’était pas bien compliquée : comme il l’avait dit, il était un salaud, c’était bien connu. Et il était aussi très capable d’organiser ce genre de blagues de mauvais goût. Alors au fond, ça n’était pas étonnant, qu’elle ne lui fasse pas confiance. Et c’était mieux pour elle, d’ailleurs. Il n’était pas quelqu’un de bien, et il en était parfaitement conscient mais n’avait jamais rien fait pour changer. Quel intérêt ? De toute façon, elle avait son Anthony. Lui, c’était un gars fréquentable. Son cœur se serra lorsqu’il y songea. Mais il ne tarda pas à s’en remettre, et se concentra sur les paroles de sa jolie Tara.

    « Tu te contredis là. Mais tu veux des explications ? »

    De nouveau, il s’approcha, et ce même si elle semblait réticente à ce qu’il la touche. Ses doigts glissèrent sur sa peau blanche et douce, tandis que ses yeux cherchaient vainement les siens. Ne voulait-elle pas le regarder en face, pour une fois ? Afin qu’elle sente la sincérité des paroles qu’il s’apprêtait à prononcer, il prit son menton entre ses mains et la força à le fixer. Et d’une voix dure, profonde, il commença :

    « Je veux que tu m’appa- … »

    Et malgré sa détermination à ne pas laisser transparaître sa souffrance, physique ou morale, il ne put continuer.

    « Ah ! »

    Sa jambe ne tint pas plus longtemps. Il céda et s’écroula sur le sol dans un cri de douleur. Il eut du mal à ravaler les larmes qui perlaient doucement au coin de ses yeux, mais s’étant juré de ne jamais pleurer devant qui que ce soit, s’y obligea en se mordant violemment la lèvre, de laquelle roula une goutte de sang. Il se laissa glisser contre le mur afin de s’y adosser, ne se sentant plus la force de rester dans la position inconfortable dans laquelle il s’était mis. La tête contre le bois pourri, les yeux fermés, un sourire crispé, il respirait lentement et calmement. S’il demeurait silencieux, c’est qu’il réfléchissait à la situation des plus problématiques. Il était dans un drôle de pétrin. Tara avait dû comprendre qu’il s’était attaché à elle d’une façon peu conventionnelle selon sa vision des choses, et il ne manquerait pas d’en entendre parler. Son but premier n’avait pas été de la culpabiliser. Après tout … Si elle aimait Anthony, libre à elle. Seulement il avait cru déceler une pointe de regrets dans son regard. Etait-ce parce qu’elle regrettait de n’avoir pas cédé plus tôt, en leur évitant par la même occasion toute cette souffrance qui était maintenant sienne ? Quoiqu’il en soit, il était bien trop tard pour reculer. Même Elliot restait lucide : elle l’avait fait prisonnier de ses charmes, de ses yeux, de son sourire. Et plus il se débattait, plus il s’enlisait dans les sentiments indésirables qu’il éprouvait à son égard. Alors il se laissait faire, attendant patiemment la fin de son calvaire. Et dire qu’il avait été à deux doigts de le lui avouer. C’est avec un drôle de soulagement qu’il avait accueilli la douleur fulgurante qui s’était brusquement installée dans sa cuisse, recouverte par le léger pull de la jeune femme. Il prit une grande inspiration et, dans un souffle assez saccadé, lui avoua :

    « Tu vois ? Si tu pars, je serais obligé de te courir après, et je ne suis pas vraiment en l’état, en fait. Alors s’il te plaît, reste. Ici. Avec moi. »

    Ces derniers mots avaient été prononcés d’une voix plus basse, comme s’il aurait voulu qu’elle ne l’entende pas. Il l’avait dit. Si cela n’était pas digne d’une merveilleuse déclaration d’amour, c’était pour lui au moins tout aussi important. N’oublions pas qu’il était loin d’être un grand romantique dans l’âme, et qu’il passait pas mal de temps à rire de ces filles qui attendaient le prince charmant. Aujourd’hui, il aurait voulu que Tara voit ce superbe blond aux yeux bleus et au sourire Colgate ainsi que son cheval blanc en lui. Être … Son prince. La naïveté de ses pensées le surprit. Qui était-elle pour le troubler à ce point ?! Juste … Une fille comme les autres. Ou du moins s’entêtait-il à s’en convaincre. Sauf qu’il devenait difficile de se voiler la face dans de telles conditions. S’il ne souhaitait pas la voir partir, c’était parce qu’il la voulait près de lui. Contre lui, dans ses bras, à respirer son souffle, à embrasser ses lèvres. A l’aimer lui, et pas Anthony.

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MessageSujet: Re: Suis-moi, je te fuis {PV Elliot}   Suis-moi, je te fuis {PV Elliot} - Page 2 Icon_minitimeMar 24 Mar 2009 - 22:22

    Alors comme ça, il lisait en elle comme dans un livre ouvert ? Voyez-vous ça. Et avait-il deviné que malgré tous les efforts qu’il avait faits à son égard, elle le rejetterait tout de même ? C’était malheureusement imprévisible. Tara était imprévisible. Elle-même ne savait jamais comment elle allait réagir. Elle changeait constamment d’avis selon le moment et l’humeur. Et tous ceux qui la connaissaient pouvaient aisément le confirmer. Cependant, elle ne pouvait nier qu’Elliot avait très vite appris à la comprendre sans même faire partie de ses plus proches amis. Il connaissait déjà bon nombre de ses défauts et savait comment la mettre en colère. Ainsi que la manière d’attiser le désir en elle. Ce qu’elle ne savait pas, ou n’avait pas envie de savoir, c’est qu’il voyait bien plus en elle qu’une simple petite blonde qu’il voulait mettre dans ses draps. Certes, il n’avait pas laissé tomber cette idée, mais désormais, ça allait plus loin, et elle préférait peut-être ne pas le voir. Il était d’ailleurs toujours plus simple de fermer les yeux sur les choses qui nous dérangeaient ou nous faisaient peur. Et penser qu’Elliot n’avait que de mauvaises intentions envers elle était beaucoup plus facile.

    - « J’aimerais bien en avoir une justement. »

    Avait-elle répliqué d’une voix triste. Oui, elle aurait aimé avoir une théorie qui expliquait le récent comportement du beau brun. En dehors de celle qu’elle refusait de formuler dans son esprit. Ce serait tellement plus facile si elle pouvait dire qu’il n’était qu’un salaud qui se montrait soudain adorable avec elle pour la séduire. Mais elle était consciente que ce n’était pas si simple. La vie n’était jamais simple, et les êtres humains en général non plus.
    Tara fuyait son regard. À vrai dire, elle ne savait pas vraiment ce qu’elle voulait. Il avait donc raison de dire qu’elle se contredisait. Voulait-elle qu’il lui donne des explications ou qu’il lui fiche la paix ? Finalement, elle n’en savait rien. Lorsqu’il s’approcha un peu plus d’elle, elle hésita à reculer. Mais elle ne bougea pas. Il la prit ensuite par le menton afin qu’elle le regarde une bonne fois pour toutes dans les yeux. Ce qu’elle fit, appréhendant ce qu’ils comptait lui dire. Cependant, elle soutenait son regard. Regard profond, sérieux. Sincère. Cependant, ce contact ne dura qu’un très court instant. Elliot avait commencé à prendre la parole lorsque soudain, sans aucun signe avant-coureur, il hurla de douleur et s’écroula à terre. Tara réagit trop lentement, concentrée sur les paroles qu’il était sur le point de lui avouer. Et elle n’était pas stupide, elle était consciente de ce qu’il avait voulu dire. Cependant, elle n’eut pas le temps de s’y attarder. Il s’était déjà traîné avec difficulté jusqu’au mur le plus proche et tenait sa jambe endolorie dont le pansement improvisé n’allait probablement pas tenir s’il ne restait pas un peu tranquille. Tara se surprit à réellement s’inquiéter pour lui. Pas comme si un inconnu quelconque était blessé et qu’elle se faisait du souci pour lui. Mais réellement comme si elle avait peur qu’il lui arrive quelque chose de grave, que la blessure empire, qu’elle s’infecte ou qu’il souffre trop. Elle chasse cette pensée de son esprit lorsqu’il reprit la parole pour lui demander de rester. Tout d’abord, elle ne répondit rien. Que devait-elle penser de ça ? D’ordinaire, ce genre de phrases, il les disait d’un ton sensuel, provocateur, empli d’arrières pensées. Ce soir, cependant, on aurait dit qu’il ne voulait pas qu’elle l’entende. Ce qui signifiait que ses intentions étaient tout autre. Tara avait assez d’expérience dans le domaine du « non-dit » pour comprendre ce qu’il avait voulu dire, mais elle songea que ce n’était pas le moment de s’y attarder. Quoique…y avait-il réellement un bon moment ? Rien n’était moins sûr pour cette jeune blondinette. Et elle ne comptait surtout pas se montrer cruelle envers lui, même si quelques minutes plus tôt, elle n’aurait pas hésité une seule seconde.

    - « J’serais pas quelqu’un de bien si j’te laissais tout seul ici. »

    Dit-elle en esquissant un semblant de sourire. Elle tentait de détendre un peu l’atmosphère qui s’était passablement alourdie depuis quelques temps. Et elle ne supportait pas les moments de tension. D’autant plus lorsqu’elle en était en grande partie responsable. Mais tout en prononçant ces mots, elle se rendit compte qu’ils étaient vraiment sincères. Elle ne pouvait pas le laisser seul. Elle ne le voulait pas. Elle s’inquièterait beaucoup trop pour lui et s’en voudrait terriblement si elle venait à s’en aller et à le laisser dans cet état. À ce moment-là, elle croisa son regard. Ce regard qu’il n’avait jamais posé sur elle jusqu’à présent. Ou alors, c’était la première fois qu’elle le remarquait. Mais cette fois, elle ne le fuit pas. Ses yeux restèrent plongés dans les siens quelques instants avant qu’elle ne reprenne d’une voix plus sérieuse :

    - « Allez viens. Tu devrais rester allongé et te reposer. Parce que j’me vois mal te porter jusqu’au campement demain. »

    Un air amusé traversa son visage durant une fraction de seconde avant de laisser place à un air décidé. Elle ne le laisserait pas protester et le forcerait à dormir s’il le fallait. Ou en tout cas à ne pas bouger. C’est ainsi qu’elle se pencha vers lui pour l’aider à se relever, son bras passé autour de sa taille tandis qu’il se tenait à elle. Puis ils retournèrent dans la chambre. Encore une fois. Lorsqu’il fut allongé sur le lit, elle attrapa la couverture et l’étendit sur Elliot, jusqu’à la taille. Elle s’assit ensuite sur le bord du matelas, à ses côtés.

    - « Maintenant, tu seras gentil de n’plus bouger. Déjà que j’ai sacrifié mon pull pour toi, ça m’embêterait qu’il tienne pas jusqu’à demain. »

    À nouveau, un léger sourire fendit ses lèvres, mais il ne dura pas bien longtemps. Elle détourna alors son regard, fixant le mur devant elle. Tara croisa les bras, se rendant soudain compte qu’elle grelottait, bien qu’elle n’y ait plus prêté attention depuis qu’ils avaient commencé à élever la voix. Elle avait du mal à comprendre ses réactions ce soir. Elle ne savait plus ce qu’elle pensait réellement. Ni si elle devait détester Elliot ou non. Ce qu’elle avait toujours fait jusqu’à présent. Ou ce qu’elle avait toujours prétendu faire. Mais vu les circonstances…
    Tara repensa alors à tout ce qu’il lui avait dit tout à l’heure. Et même s’il n’y était pas allé de main morte, il avait toujours visé juste. La jolie blonde se sentit alors misérable, pathétique pour reprendre les mots qu’il avait utilisés. Elle se rendait compte à quel point elle s’était montrée stupide, envers les autres mais aussi envers elle-même. Et sans s’en rendre compte, une larme coula le long de sa joue tandis qu’elle s’obstinait à contempler le mur devant elle. La situation n’était pas bien glorieuse. Finis les grands airs et la prétention qu’il disait voir chez elle. Elle n’était plus qu’une idiote comme les autres qui s’était fait prendre à son propre jeu et qui, au passage, avait fait bien plus de mal qu’elle ne le pensait.
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MessageSujet: Re: Suis-moi, je te fuis {PV Elliot}   Suis-moi, je te fuis {PV Elliot} - Page 2 Icon_minitimeSam 4 Avr 2009 - 18:23


    Ellie, qui s’était montré d’une impuissance la plus totale en suppliant Tara de rester auprès de lui, laissa son visage s’éclairer d’un sourire comblé lorsqu’elle répéta ce qu’il lui avait dit quelques instants plus tôt. Elle ne tarda pas à l’aider à se relever et l’installa délicatement sur le lit, avant d’aller s’asseoir tout au bout, au plus grand désespoir de l’étudiant qui n’avait qu’une envie, l’avoir dans ses bras, contre lui. Ses expressions passaient de la douleur à la frustration, si bien qu’il n’était plus certain de distinguer les deux. Car au fond, n’était-il pas possible que le fait de la voir aussi distante le fasse souffrir plus que de raison ? Si l’on ne s’étonnait pas qu’il soit tombé amoureux d’elle, on ne s’étonnait de rien, après tout. Il replia la couverture sur ses bras et posa la tête contre « l’oreiller », bien que ce dernier ne fût plus que l’ombre de lui-même. Une vulgaire pelure, un morceau de tissu, en fait. De longues minutes, la pièce demeura immobile. Rien ni personne ne bougeait, ce qui donnait à la situation une ampleur beaucoup plus odieuse, une atmosphère digne des plus grands films d’horreur de ce siècle. Pourtant, Elliot n’avait pas peur. Il ne faisait que réfléchir calmement et sérieusement aux paroles qu’il avait proféré un peu plus tôt dans la nuit. Il avait essayé de la faire passer pour la méchante de l’histoire, ce qui était tout à fait hypocrite de sa part. Comme elle l’avait si bien souligné, c’était lui, et uniquement lui, qui voulait se taper la fille dont son meilleur ami était amoureux, même s’il y avait là une dimension un peu plus romantique qu’une vulgaire envie de partie de jambes en l’air. Car pour ça, il avait bien d’autres filles prêtes à le satisfaire …

    « Désolé. »

    Sa voix brisa soudain le silence qui avait envahit la pièce depuis quelques instants. Les yeux rivés sur le plafond, Elliot respirait calmement, essayant tant bien que mal de se concentrer sur autre chose que la douleur lancinante qui torturait sa jambe, étendue inconfortablement sur le matelas rongé par les mites. Le linge humide qu’elle avait appliqué sur la plaie l’apaisait un peu, mais ne remplaçait évidemment pas de vrais soins, comme il aurait pu en recevoir dans un hôpital. Il songea alors que s’ils avaient effectivement été dans un hôpital, serait-elle restée à ses côtés ? Non, bien sûr que non. Si elle était aujourd’hui ici avec lui, c’était bien parce qu’elle y était forcée : l’orage dehors avait donc largement favorisé leur « rapprochement ». Et bien que le jeune homme déteste ces moments durant lesquels la nature reprenait son droit sur l’espèce humaine, il ne pouvait que remercier le ciel de lui avoir offert un court instant d’intimité en tête-à-tête avec la femme qu’il aimait. Même si les choses ne s’étaient pas vraiment déroulées comme il l’aurait souhaité … Et avant qu’elle n’ait l’occasion d’exiger des explications, il poursuivit, sur un ton un peu plus enjoué :

    « Pas que je ne pense pas c’que j’t’ai dit. Que t’aies mal, ça t’ouvrira p’tet les yeux au moins. Mais j’ai un peu exagéré, j’crois. T’es pas si horrible que ça en fin de compte. »

    Admit-il un sourire léger aux lèvres, bien que contraint, comme s’il se sentait forcé d’avouer une telle chose. Il savait que ses mots avaient blessé la brunette, et au fond, peut-être s’en voulait-il un peu. Habituellement, il était sans remord, n’avait aucun scrupule à dire les pires vérités. Pourtant, cette fois-ci, il estimait devoir s’excuser. Avec elle, tant de choses étaient différentes, ce qu’il déplorait d’ailleurs. Et même s’il pensait chacune des phrases qu’il avait osées prononcer, il n’était pas totalement stupide : une femme ne peut supporter tout et n’importe quoi. Et s’il ne s’en inquiétait guère d’ordinaire. Sauf qu’il ne supportait pas de la contempler ainsi, aussi silencieuse, repliée sur elle-même, murée dans ses pensées dont il ne savait rien. Il aurait beaucoup aimé connaître le fond de ses réflexions, mais ses yeux ne laissaient rien transparaître, ce qui le frustrait au plus haut point. Et là, assise au bord du matelas, le regard vide et le front plissé, elle ne semblait plus si réceptive à lui, dans le sens où elle paraissait oublier totalement sa présence. Pensait-elle qu’il dormait ? Ah ! Il ne risquait pas, pas tant qu’elle demeurerait aussi distante, tout du moins !

    « Viens-là idiote, tu seras morte de froid quand j’me réveillerai si tu restes comme ça. Et on risque de m’accuser de ne pas avoir résisté à mes pulsions meurtrières, ce qui serait gênant, quand même. L’orange de la tenue de prisonnier ne m’irait pas au teint, de toute façon. »

    L’humour, toujours l’humour. Un humour déplacé et totalement hors propos, certes, mais de cette façon l’atmosphère était tout de suite plus détendue. Tara le regarda un instant, hésitante. Ne pouvait-elle vraiment pas lui faire confiance ? Il est vrai que c’était un garçon impulsif et imprévisible, et qu’il avait pu, par le passé, faire preuve d’autant de cruauté qu’il avait fait preuve de douceur cette nuit-là. Cependant il ne pourrait jamais se défaire de cette image qu’elle avait de lui si elle ne le laissait pas se racheter. Oui, elle lui avait déjà donné plusieurs chances et toutes avaient été piétinées et réduites à néant. Mais cette fois, il avait véritablement envie d’essayer. Être bon pour elle. A quoi bon, me direz-vous, puisque son cœur était à un autre ? Eh bien aussi étrange que cela puisse paraître, Ellie n’attendait rien en retour. Et loin de lui l’idée d’un nouveau stratagème afin de la conquérir. Il la voulait juste contre lui, pour une nuit. D’autant que sa grande âme ne lui permettait pas de la laisser dormir par terre, jamais ô grand jamais il ne serait capable d’une telle ignominie ! Alors il se redressa doucement dans le lit, soudain assailli par le vent froid d’un courant d’air, grimaça un instant et susurra :

    « Promis, je serais sage. »

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MessageSujet: Re: Suis-moi, je te fuis {PV Elliot}   Suis-moi, je te fuis {PV Elliot} - Page 2 Icon_minitimeMar 7 Avr 2009 - 20:27

    Tara fixait le mur d’un air totalement absent, incapable de se concentrer sur ce qui se passait autour d’elle. Ni la brise glacée qui s’infiltrait dans la pièce, ni la pluie qui battait contre les fenêtres, ni l’obscurité ambiante et peu rassurante, ni la présence du jeune homme blessé allongé auprès d’elle. Rien ne l’interpellait réellement. Et pourtant, c’était toutes ces petites choses qui encombraient ses pensées en ce moment-même. Un flot continu de pensées troubles qu’elle n’arrivait plus à distinguer. Peut-être était-ce la fatigue, peut-être était-ce l’ambiance qui régnait dans ces bois depuis le début qui la perturbait tant. Une chose était certaine, elle n’encaissait plus les chocs aussi facilement que si elle s’était trouvée en ville. Tout d’abord, il y avait eu tous ces évènements plus terrifiants les uns que les autres. Puis la mort de Danae. Sans oublier la disparition d’Aogan. Ses petits « problèmes » n’étaient pourtant rien à côté, mais ils étaient la goutte d’eau qui faisait déborder le vase. Elliot avait été dur, mais il avait le mérite d’avoir visé juste. Et à présent, la blondinette culpabilisait de s’être montrée aussi égoïste. Elle avait envie de se baffer d’avoir été aussi stupide et de s’être voilée la face tout ce temps. Certes, elle avait toujours eu conscience de ses sentiments à l’égard d’Anthony. Elle avait également toujours eu conscience que son comportement volage n’apporterait rien de bon. Mais elle ne s’était jamais réellement rendue compte des dommages collatéraux. Elle qui pensait agir pour le bien des autres, elle s’était lourdement trompée. Et elle s’en voulait comme jamais. Peut-être exagérait-elle un tantinet, qu’elle s’apitoyait un peu trop sur son sort. Il n’empêche qu’elle aurait voulu effacer tout ce qu’elle avait fait subir à ceux qui s’étaient un tant soit peu attachés à elle. Y compris à Elliot qui, même s’il se comportait souvent comme un salaud, ne méritait absolument pas ça. Quelle idée aussi de s’attacher à une fille comme elle ! N’avaient-ils encore pas compris qu’elle était la dernière des idiotes dans ce domaine ? Ou était-ce cela qui les charmait ? Tara n’y comprenait décidément rien.

    Ses pensées furent soudain interrompues par la voix d’Elliot qui vint briser le silence de mort qui s’était installé. Tout d’abord, Tara ne fut pas sûre d’avoir bien entendue. Puis il reprit la parole afin de s’expliquer. La blondinette ne tourna pas la tête vers lui, tentant de cacher les larmes qui avaient coulé le long de ses joues glacées. Et voilà, c’était le monde à l’envers. Il s’excusait alors qu’elle était la seule fautive dans l’histoire. Ou du moins la principale. N’était-ce pas elle qui avait lancé les hostilités ? Et de la manière la plus cruelle qu’il soit en lui affirmant qu’il ne lui plaisait pas du tout ? Elle ne pouvait s’en vouloir qu’à elle-même et voilà qu’il s’excusait, de quoi la faire culpabiliser encore un peu plus, si c’était possible. Elle laissa les secondes s’écouler, les yeux dans le vide, avant de prendre à son tour la parole.

    - « Ne t’excuses pas Elliot. T’avais raison, j’suis pathétique… »

    Sa voix était basse, à peine audible. Mais il l’avait probablement entendue. Et si ce n’était pas le cas, peu lui importait. Et tandis que le silence s’installait à nouveau, un courant d’air glacé la traversa de part en part, la faisant frissonner à nouveau. Elle croisa les bras afin de se réchauffer, ce qu’il ne tarda pas à remarquer. Raison pour laquelle il l’invita à le rejoindre sous les couvertures, avec cet éternel humour qui le caractérisait. Humour qui eut tout de même le mérite de lui arracher un imperceptible sourire avant de tourner les yeux vers lui. Des yeux hésitants. Mais ce n’était pas le comportement d’Elliot qu’elle remettait en question en l’occurrence, c’était le sien. Après tout, ne valait-il pas mieux pour tous les deux qu’elle reste éloignée ? Elle se surprit alors à penser qu’elle en était bien incapable. Toutes ces soirées à l’envoyer balader, à le savoir là, prêt à repartir à l’attaque. Lui et son air de séducteur, lui et son humour et ses remarques parfois acerbes. Finalement, sans s’en rendre compte, elle avait fini par y prendre goût et à jouer le jeu. Elle ne savait pas vraiment ce qu’elle pensait de tout cela, elle savait juste qu’un « rapprochement » n’était pas une bonne idée. D’autant plus que, sans l’avoir dit explicitement, Elliot lui avait montré qu’il tenait à elle. Les prunelles azures de la blondinette s’attardèrent un instant sur les siennes, beaucoup plus sombres. Elle le regarda se redresser, grimaçant de douleur. Et eut à nouveau un instant d’hésitation lorsqu’il reprit la parole. Finalement, elle esquissa un mince sourire tout en répondant :

    - « Très bien, mais évite de trop bouger. C’est pas comme ça que la douleur va passer. »

    Elle se redressa et releva la couverture afin de s’y glisser une nouvelle fois. Cependant, cette fois-ci, elle n’avait pas pris la peine d’ôter son jean détrempé. Elle n’en avait plus la force. La fatigue se faisait réellement ressentir désormais, bien qu’elle n’avait aucune envie de fermer les yeux et de se laisser emporter dans un sommeil peuplé de rêves étranges ou angoissants. Lorsqu’elle fut à nouveau allongée et qu’Elliot en fit de même, elle releva la couverture sur leurs épaules, et même si celle-ci n’était pas des plus épaisses, elle se sentit relativement soulagée. Tara se retourna ensuite sur le côté, lui tournant le dos. Ses intentions n’étaient pas blessantes. À vrai dire, c’était bien mieux ainsi. Elle ne supportait plus de voir son regard si pénétrant posé sur elle. Il n’avait peut-être pas tort lorsqu’il disait lire en elle comme dans un livre ouvert. Mais surtout, elle ne pouvait plus voir ce regard auquel elle ne pouvait répondre. Devant lequel elle était impuissante.
    Un nouveau grondement s’abattit au-dessus de leur tête tandis qu’un éclair illuminait la pièce. Tara eut un frisson, provoqué plus parla peur que par le froid cette fois-ci. Elliot le remarqua probablement, car il passa son bras autour d’elle, comme pour la protéger. La réchauffer peut-être. Et la jeune irlandaise ne protesta pas. Elle n’en avait pas envie. Au contraire, elle prit sa main dans la sienne, dans un geste totalement irréfléchi. La blondinette était bien incapable de mesurer les conséquences d’un tel acte, pour lui comme pour elle. Mais elle ne s’en souciait pas pour le moment. Elle se sentait déjà un peu mieux, rassurée, et c’était tout ce qui comptait.
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