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 Suis-moi, je te fuis {PV Elliot}

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Tara L. O'Collins
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MessageSujet: Suis-moi, je te fuis {PV Elliot}   Suis-moi, je te fuis {PV Elliot} Icon_minitimeSam 7 Mar 2009 - 16:23

      SUIS-MOI, JE TE FUIS
        FEAT ELLIOT L. THOMSON & TARA L. O'COLLINS


    « Discuter avec la tentation,
    c'est être sur le point d'y céder.»

    [Miguel de Unamuno]


    Un coup de tonnerre retentit au loin. Son grave, sourd, inquiétant. L’orage n’était pas loin. Il approchait. Lentement, très lentement, se faisant tout d’abord entendre, comme une menace au-dessus de leurs têtes. Le vent s’était levé, les alentours s’étaient obscurcis, le peu de chaleur encore présente s’en était allée. Tout devenait sombre, alarmant. La forêt avait décidé de finalement enlever son masque de beauté pour revêtir sa véritable nature. Vengeresse, peu sûre. Plus personne n’était en sécurité nulle part, ils ne pouvaient repartir. Et ils pouvaient encore moins se cacher. Où qu’ils aillent, ce qui les traquait les retrouverait indéniablement. Derrière chaque buisson, derrière le plus petit brin d’herbe. Ils finiraient tous par se faire avoir, à un moment ou un autre. Ce n’était qu’une question de temps. Et probablement aussi une question de chance. Chance qui avait manqué à Danae, à Aogan. Ils n’avaient rien vu venir et ils en avaient malheureusement payé les conséquences, eux, les présidents des deux confréries présentes. Peut-être les plus responsables aux yeux de celui ou ceux qui les guettaient. Un autre grondement retentit. Plus puissant cette fois, plus menaçant. Plus proche aussi. Et quelques secondes plus tard, une lumière vive zébra le ciel, éclairant les recoins même les plus sombres des bois. Puis encore ce même grondement, plus pressant. Il annonçait son arrivée imminente, il les prévenait.

    Tara accéléra le pas. D’un geste rapide, elle referma son blouson et poursuivit sa marche à travers les sentiers sinueux. Lorsqu’un nouvel éclair illumina le ciel, elle leva les yeux et s’aperçut que l’orage s’était finalement arrêté au-dessus d’eux. Elle sentit alors une goutte d’eau atterrir sur sa nuque. Glacée, la première d’une longue série. La belle irlandaise maudit le temps qui ne faisait que se dégrader depuis quelques jours puis baissa la tête afin de continuer à avancer. Mais que faisait-elle donc là, seule, au beau milieu de cette forêt qui lui filait tant la chair de poule ? Elle-même n’en était pas certaine. Tentait-elle de prouver quelque chose ? De se prouver quelque chose à elle-même peut-être ? Qu’elle était capable de se débrouiller seule, sans avoir sans cesse besoin de soutien ou d’une quelconque protection. Qu’elle était capable de s’en sortir et de faire quelque chose par elle-même. Certes, Tara était une jeune femme qui avait toujours tout fait par elle-même. Indépendante, fière mais surtout entêtée, elle détestait par dessus tout qu’on lui dicte sa conduite. Cependant, depuis le début de leur séjour dans la forêt, elle avait du mal à retrouver son assurance habituelle. Rien ne lui semblait plus aussi simple qu’autrefois. Elle avait sans cesse besoin de se sentir rassurée, encouragée. Et ce, d’autant plus depuis que deux de ses camarades avaient disparu. Elle se sentait totalement perdue et ne rêvait que de retourner chez elle, à l’abri de tout danger. De retrouver sa famille, de retrouver un certain confort aussi. Mais surtout, elle ne voulait plus se réveiller le matin en se demandant si quelqu’un d’autre s’était évaporé dans les airs. Elle en avait assez de s’inquiéter. Elle en avait assez d’avoir peur. Et elle en avait assez de dépendre des autres, car ça n’avait jamais été son genre.

    Pour en revenir aux raisons qui avaient poussé la jeune femme à se balader toute seule, c’était qu’elle n’avait plus envie de rester au campement les bras croisés. L’humeur maussades des étudiants était bien trop perceptible, ainsi que leur peine. Elle se répandait dans l’air comme un gaz toxique et contaminait chaque personne se trouvant sur son passage. De nature optimiste, Tara ne supportait plus cette ambiance sinistre. Elle avait besoin de mettre de l’ordre dans ses pensées. Et surtout, elle ne voulait plus rester à s’apitoyer sur le sort qui s’abattait sur eux. Peut-être qu’un peu de marche lui ferait reprendre ses esprit et lui octroieraient une idée de génie afin de pouvoir repartir. Bien qu’elle était consciente que ses chances d’en trouver une étaient minces, mais elle ne désespérait pas. Le temps n’était plus aux cris et aux larmes, il fallait qu’elle se reprenne. Que chacun d’eux se reprenne afin de pouvoir retourner à la maison.
    La pluie se faisait soudain de plus en plus forte. Elle s’abattait sur le campement et ses alentours avec une ardeur peu commune. Tara tenta de remonter son blouson au-dessus de sa tête pour se protéger, mais c’était peine perdue. Le vent permettait aux fines gouttelettes de s’infiltrer partout où elles le pouvaient. Et en moins de temps qu’il n’en fallut pour le dire, elle était trempée jusqu’aux os, comme si elle était allée faire un tour dans le lac, entièrement habillée, avant de se mettre en route. Chaque pas qu’elle faisait l’enfonçait dans la terre humide et elle ne voyait presque pas où elle mettait les pieds. Le tonnerre ne cessait de gronder et Tara se hâta encore un peu plus. Il lui fallait trouver un abri, car le campement était encore bien trop éloigné. Puis soudain, elle la découvrit.

    Levant les yeux, elle se rendit compte qu’il s’agissait d’une vieille maison. Très vieille même. Probablement abandonnée. Certains étudiants lui en avaient déjà parlé, mais elle n’était jamais allée voir par elle-même à quoi elle ressemblait. À présent, elle comprenait pourquoi on disait qu’elle faisait froid dans le dos. Elle avait l’air de tomber en ruine. Les parois avaient l’air de tenir à peine debout et il manquait de nombreuses tuiles sur le toit. Un éclair illumina la vieille bâtisse, la rendant encore plus effrayante. Mais ce n’était pas le moment de faire sa difficile. Elle avait enfin trouvé un abri, elle n’allait sûrement pas lui cracher dessus. C’est pourquoi elle s’avança d’un pas décidé, bien qu’hésitant au départ. Arrivée sous le porche, elle jeta un regard derrière elle pour observer les alentours puis finit par tourner la poignée de la porte. Arrivée à l’intérieur, elle fut surprise de l’étroitesse des lieux. Tout était sombre, lugubre. Le papier peint se détachait des murs, les meubles étaient complètement poussiéreux, tout comme l’était le sol. Cependant, la poussière avait été foulée par les pas de visiteurs. Tara ne s’en étonna pas. Plusieurs de ses camarades avaient déjà visité les lieux, inutile de s’inquiéter. Avant de faire un pas de plus, la jeune irlandaise ôta son blouson détrempé et tenta tant bien que mal d’essorer ses cheveux et son pull. Passant devant un miroir délavé, dans le hall d’entrée, elle se maudit alors d’avoir pris un pull blanc avec un temps pareil. Voilà qu’il était devenu légèrement plus transparent. Mais finalement, ça n’avait pas grande importance, il n’y avait personne dans cette maison. Après tout, on ne l’appelait pas Maison Abandonnée pour rien. Tara frissonnait. Elle était désormais frigorifiée et cet endroit n’était pas vraiment très rassurant. Et si elle n’était pas tout à fait seule finalement ?

    Continuant ses investigations, la blondinette débarqua alors dans une autre pièce qui n’était autre que le salon. Et un salon plutôt bien conservé après tant d’années. Au fond de la pièce, trônait une cheminée. En son centre, il y avait de nombreux fauteuils et canapés en cuir délavé. Ainsi qu’une table basse encombrée de petits objets qui avaient appartenus aux anciens propriétaires de la maison. Tara jeta un regard circulaire puis s’avança à pas de loups. Mais soudain, le tonnerre retentit à nouveau, immédiatement suivi d’une lueur éclatante. Elle sursauta, faisant malencontreusement tomber un objet qui se trouvait à quelques centimètres de sa main. Fragile, l’objet se brisa sur le sol poussiéreux. Le cœur battant, Tara mit quelques secondes avant de se remettre, se rappelant soudain qu’elle ne risquait d’alerter personne, puisqu’elle était seule en ce moment-même. Ses yeux se posèrent ensuite sur la cheminée. Et tandis qu’elle songeait à allumer un feu afin de se réchauffer un peu et de ne pas rester dans le noir, elle ne s’aperçut pas que quelqu’un avait effectivement été alarmée par le bruit qu’elle avait causé. Ni même que cette personne se trouvait près, trop près d’elle…
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MessageSujet: Re: Suis-moi, je te fuis {PV Elliot}   Suis-moi, je te fuis {PV Elliot} Icon_minitimeSam 7 Mar 2009 - 21:57


    Qu’il est doux de sombrer doucement dans les ténèbres, de se laisser bercer par le son de la pluie tombant sur les carreaux cassés et sur le toit qui ne servait plus à grand-chose, dans son état pitoyable. De partir pour un autre monde, un monde empli d’alcool, de jolies filles, et surtout d’elle. La fille. Dans son rêve, il lui fait l’amour comme jamais il ne l’a fait, il l’embrasse, lui susurre des mots doux à l’oreille, la fait sienne entièrement et complètement.
    Sans doute vous demandez-vous ce qu’il fait ici, dans une maison délabrée au possible, abandonnée par ses habitants depuis de nombreuses années, à en juger par l’état de la baraque. La solitude. Elliot ne supportait plus la présence de ces camarades, tous ces abrutis obnubilés par la fête soudain plongés dans le désespoir, à cause de la disparition des deux étudiants ; Aogan&Danae. Le jeune homme avait couché avec cette dernière autrefois mais n’en avait gardé aucun souvenir précis. Bien sûr, il n’était pas insensible –juste en apparence-, alors cela le touchait : il restait chagriné de la façon dont elle avait fini ses jours. Mais qu’y pouvait-il ? Pleurer n’arrangerait pas le sort de cette pauvre fille. Alors il avait longuement marché, et avait enfin trouvé le chemin de cette étrange bicoque, dans laquelle il était entré sans la moindre crainte. Que pourrait-il lui arriver ? Croiser un fantôme ? Bah. S’il devait mourir, il mourrait, ça n’était pas dramatique non plus. Et il s’était tranquillement allongé sur un vieux matelas dans l’espoir de prendre un peu de repos. Il ne lui avait fallu qu’une dizaine de minutes pour sombrer.
    *BAM*. C’est dans un sursaut qu’il s’éveilla. Elliot lâcha un soupir, s’étira en sachant bien qu’il ne pourrait se rendormir tant qu’il n’aurait pas foutu dehors l’abruti qui osait le déranger dans un moment pareil.

    « Putain mais même ici on ne peut pas pioncer en paix ! »

    Voilà comment mettre un Thomson en rogne. Le réveiller en plein sommeil, un sommeil profond et réparateur, c’était la meilleure façon de se le mettre à dos. Les yeux entrouverts, il ne distingua qu’une fine silhouette, sportive, à première vue. Une fois qu’il se fut habitué à l’obscurité, un sourire fendit son visage encore endormi. Tara O’Collins. Sa jolie Tara, sa petite blondinette un peu prétentieuse sur les bords mais tellement belle. Une magnifique jeune femme, désirable à souhait, qui n’avait de cesse de le repousser, encore et encore, ce qui finirait par le rendre fou. Loin de là l’idée de la forcer, ça non, jamais. Il n’en serait pas capable. C’était peut-être un salaud, mais il se fixait certaines limites. Qu’il franchissait parfois, certes, comme cette sombre nuit durant laquelle il avait frappé Caitlyn. Il se détestait d’avoir fait cela, ce geste était odieux, littéralement. Mais violer une femme … Il savait qu’il en était incapable, et il en était persuadé. Même s’il lui était déjà arrivé d’y songer. Tara ne voulait pas de lui ? Il avait d’autres moyens que la force afin de la convaincre, croyez-le. Son arrogance, sa persévérance et son charme naturel suffiraient bien à la faire craquer.

    « C’est drôle, mais quand je te vois, la seule chose qui me vient à l’esprit, c’est un petit chaton égaré. Pauvre amour. »

    Railla-t-il en l’observant, pauvre petite fille trempée et frigorifiée, les jambes tremblantes, les cheveux emmêlés, et légèrement débrayée. Oui, elle ressemblait bien plus à un chat perdu qu’au canon de beauté qu’elle était à l’habituelle. Ce qui n’était pas plus mal, en fait. De cette façon, Elliot pouvait la « démystifier » un peu, et arrêter de la mettre en scène dans des situations toutes plus érotiques les unes que les autres. Il la voyait tel qu’elle était, et s’amusait bien de l’image qu’elle donnait aujourd’hui. Elle ne semblait plus aussi forte, désormais. Et il ne pouvait que s’en réjouir. Au fond elle n’avait rien de plus que les autres, aussi pathétiques que toutes ces filles qui étaient précédemment passées dans son lit. La seule différence était qu’elle se bornait à l’ignorer, à feindre l’indifférence, même s’il savait pertinemment que tout ceci n’était que comédie. Elle le désirait aussi, et il le lisait clairement dans son regard.

    « T’as froid ? Pourquoi tu ne viendrais pas dans mes bras hein ? En plus, ce matelas est p’tet pourri, mais il est carrément confortable. »

    Un sourire provocateur et amusé, comme à son habitude. Souvent, cette attitude énervait. Mais parfois, elle se révélait payante, et il osait espérer que Tara finirait par lui tomber dans les bras. Cela ne tarderait pas, c’était certain. Il avait confiance en lui et en son charme, qu’il dégageait naturellement. Elle ne résisterait pas longtemps. Il savait déjà qu’elle avait bien du mal à repousser ses avances, la plupart du temps. Encore quelques jours peut-être, et il l’aurait contre lui, aurait tout le loisir de goûter à son corps de déesse et à ses baisers de miel. Lui l’imaginait plutôt fougueuse, passionnée. Dominatrice. Délicieuse, en somme. Une amante de rêve, ni plus ni moins.
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MessageSujet: Re: Suis-moi, je te fuis {PV Elliot}   Suis-moi, je te fuis {PV Elliot} Icon_minitimeSam 7 Mar 2009 - 23:58

    Le temps n’allait pas en s’améliorant. Tout était sombre et si Tara n’avait pas su qu’il n’était pas encore le soir, elle se serait cru au beau milieu de la nuit. Une nuit inquiétante, obscure, sinistre. La pluie battait contre les fenêtres, le vent faisait claquer les volets. Toute la maison réagissait sous l’effet de cette tempête, grinçant de toute part. Comme toute vieille maison qui se respecte. Chacun de ses bruits avaient le don d’angoisser la jeune femme dont l’imagination vagabondait déjà vers les pires horreurs qui soient. Finalement, elle parvint à prendre sur elle et à calmer ses frayeurs. Ce n’était que le vent. Simplement le vent qui provoquait tous ces sons angoissants. Rien de plus. La belle irlandaise avait posé son regard sur la cheminée, songeant à allumer un feu, mais après quelques secondes de réflexion, c’était tout bonnement inconcevable. Tout d’abord, il n’y avait pas de bois dans l’âtre, et à moins d’y mettre l’un des nombreux meubles présents dans la pièce, il valait mieux abandonner l’idée. Et puis elle avait oublié son briquet au campement. D’ailleurs, elle n’avait absolument rien pris avec elle. Si ce n’est ces vêtements à présent dégoulinants. Laissant échapper un soupir, elle tenta tant bien que mal d’essorer à nouveau ses vêtements. Elle hésitait même à les retirer, histoire de ne pas tomber malade, car elle frissonnait déjà. Peut-être trouverait-elle une couverture pas trop rongée par les mites à l’étage ? Mais à peine avait-elle eu cette idée qu’elle entendit une voix s’élever derrière elle, lui provoquant un terrible sursaut. Immédiatement, Tara se retourna afin de voir qui était à l’origine de ces paroles. Mais elle n’eut pas besoin de s’attarder très longtemps sur sa silhouette pour l’identifier. Il était reconnaissable entre mille. Et même si elle ne l’aimait pas vraiment, voire pas du tout, il lui était incapable de se tromper.

    Il s’agissait d’Elliot Thomson. Elle ne se rappelait même plus les circonstances de leur première rencontre, mais aussi loin que remontaient ses souvenirs, il avait toujours tenté de la séduire. Ses paroles, ses gestes, ses regards. Tout était clair, c’était sans équivoque. Il la désirait plus que tout et elle se faisait un réel plaisir à le repousser sans cesse. Vous devez probablement vous demander ce qui l’incitait à agir de la sorte avec lui ? Eh bien tout simplement parce qu’elle ne l’avait jamais supporté. Sa façon de parler, sa façon d’agir, sa façon d’être en fin de comptes. Son arrogance, son entêtement, la manière qu’il avait de penser que tout lui était dû. Non, il lui sortait véritablement par les yeux, et ce n’était pas prêt de changer. Cependant, un regard suffit à lui rappeler combien il lui était pourtant difficile de lui résister par moments. On pouvait dire sans exagérer qu’Elliot avait incontestablement été gâté par la nature. Il possédait un physique tout à fait attirant, sans parler de ce charme qui émanait de lui sans qu’il ait besoin d’ouvrir la bouche. C’était peut-être d’ailleurs la seule chose qu’elle lui reprochait ; de trop l’ouvrir. Sans cela, elle aurait probablement déjà cédé, car il représentait tout ce qu’elle pouvait désirer, tout simplement. Mais Tara adorait lui résister, rien que pour l’énerver. Elle était consciente du désir qui grandissait en lui chaque fois qu’ils se croisaient. Et il en était de même pour elle. Sauf qu’elle avait pris sa décision et qu’elle s’y tiendrait. Tout aussi têtue que lui, mais surtout très fière, elle n’accepterait pas que ce soit lui qui gagne le petit jeu qui s’était installé entre eux deux. Elle ne le supporterait pas, tout simplement.

    Tara fut parcourue d’un nouveau frisson alors que l’orage retentissait de plus belle à l’extérieur, illuminant durant quelques instants l’intérieur de la pièce. Ayant bien remarqué l’état dans lequel elle se trouvait, Elliot en profita pour glisser l’une de ses remarques habituelles, destinées à l’attirer dans ses bras, ce qui fit naître un imperceptible sourire sur le visage de la jeune femme. Décidément, il n’abandonnerait jamais. Et c’était ça qui rendait le jeu tellement amusant. Le fait qu’il comptait bien assouvir le désir qui l’habitait depuis si longtemps. Cette tentation qui lui passait sans cesse sous le nez sans qu’il ne puisse y toucher, ni même l’effleurer. Il n’avait droit qu’à une chose ; regarder. Et il ne s’en privait pas. D’ailleurs, voir Tara dans cet état-là devait être un régal pour lui. Trempée, perdue, frigorifié et terrorisée. Un véritable délice. Mais elle ne se laissait pas démonter. Bientôt, le temps se calmerait et elle le laisserait seul, comme d’habitude, afin de retourner au campement. Mais en attendant, peut-être en profiterait-elle pour s’amuser un peu avec lui. Et pas de la façon à laquelle il s’attendait, malheureusement. Elle voulait simplement lui faire entrevoir ce qu’il aurait pu avoir s’il n’était pas tellement…lui-même.

    - « J’ai l’impression que t’es encore endormi. Parce que tu rêves là. Tu devrais peut-être retourner te coucher. »

    Un air à la fois amusé et sarcastique vint s’afficher sur le visage de la belle irlandaise. Voilà quelques temps qu’elle n’avait plus retrouvé de telles expressions, les évènements ne s’y prêtant pas vraiment. Mais là, devant lui, cela paraissait tout naturel. Elle en oubliait presque tout ce qui s’était passé les jours précédents. Les disparitions, le fait qu’ils étaient bloqués. Cela n’avait plus vraiment d’importance. Elle était épuisée de s’inquiéter sans cesse, il était peut-être temps qu’elle pense à autre chose. Et Elliot était la distraction dont elle avait besoin.
    Croisant les bras pour se réchauffer, elle jeta un dernier regard au jeune homme avant de s’avancer vers le canapé et de s’y installer. Ramenant ses jambes contre sa poitrine, elle tentait de contrôler ses tremblements, mais c’était peine perdue. Et voyant qu’il avait toujours les yeux rivés sur elle, elle poussa un soupir puis finit par lui demander :

    - « Il n’y aurait pas des couvertures ou des draps sur ton matelas par hasard ? Parce que ça m’arrangerait beaucoup. »
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MessageSujet: Re: Suis-moi, je te fuis {PV Elliot}   Suis-moi, je te fuis {PV Elliot} Icon_minitimeDim 8 Mar 2009 - 1:04


    Elliot décida de ne pas répondre à sa première réplique. Contrairement à ce qu’elle disait, il ne rêvait pas. Elle était bien là, juste en face de lui, à le regarder avec des yeux mi-figue mi-raisin. Avait-elle autant de mal que lui à résister à la tentation, à ne pas céder à l’autre, à respecter l’accord tacite, les règles du jeu, sans jamais trahir ses principes ? Un sourire se dessina sur ses lèvres à cette réflexion intérieure. Elle avait décidé de le faire tourner en bourrique, pas vrai ? Dans ce cas ils seraient deux à jouer.

    « Si, y en a une. Mais on est deux. Hm. Cela signifie-t-il qu’on doive partager ? »

    Le jeune homme attrapa la couverture et l’étendit sur son corps, avant d’afficher un sourire purement provocateur mais tellement délicieux.
    Naturellement, vous devinez que cette perspective ne le dérangeait aucunement. Cependant il savait pertinemment que Mademoiselle O’Collins ne verrait sans doute pas les choses de la même façon, bien qu’elle meurt forcément d’envie de se serrer contre lui, qu’il l’entoure de ses bras, la rassure, la protège. Elle le haïssait à un point tel que c’en devenait déstabilisant. Etait-il à ce point insupportable ? Bizarrement, cette pensée ne l’attrista pas le moins du monde, au contraire, il en ressorti plutôt une certaine fierté. Fier d’être celui qu’il était, Elliot Thomson, LE salaud par excellence mais que tout le monde envie et jalouse. Ils restèrent silencieux un moment, lui se plaisait à l’observer, elle, son visage d’ange, ses cheveux d’un blond doré qui encadraient une bouille enfantine mais tellement sexy, ses yeux d’une couleur si profonde, ses lèvres fines et si bien dessinées … Puis son corps, ses formes avantageuses, qu’il rêvait de caresser, d’apprendre à connaître, d’avoir sous ses doigts. Il fut soudain pris d’un coup de chaud, qu’il réprima en se faisant violence pour ne pas la prendre ici, maintenant, dans cette vieille baraque bancale et complètement délabrée. Afin de calmer ses ardeurs, le brun reporta son attention sur quelque chose d’autre, tellement plus amusant.

    « Allez viens-là, je vais pas te faire de mal. En revanche l’énorme rat qui a pris place à côté de toi pourrait s’avérer plus dangereux. »

    Fit-il en désignant l’horrible rongeur qui grignotait un bout du canapé sur lequel elle s’était installée avec un large sourire. Tara sembla particulièrement surprise de l’invité qu’ils n’attendaient pas et fit un bond en avant, atterrissant sur ses deux pieds au milieu de la pièce, dans un nuage de poussière qu’elle avait dû déplacer dans sa brusquerie. En voyant le visage effarée de la jeune fille, il ne put s’empêcher d’éclater de rire. Elle était hilarante à observer dans cet état de nerf, de peur constante. Il avait beau la trouver incroyablement désirable et séduisante, il ne se privait pas de se moquer d’elle aussitôt que l’occasion se présentait, et celle-ci était trop bonne pour qu’il la laisse passer. Elle lui adressa un regard des plus noirs ce qui ne l’aida guère à calmer son fou rire. Lorsqu’enfin, il réussit à reprendre contenance, ses iris avaient pris une couleur sombre, ce qui lui donnait un air beaucoup plus sérieux. Presque autoritaire, même. Néanmoins il conservait son petit sourire arrogant, comme s’il savait comment leur rencontre allait s’achever. Elle lui tomberait dans les bras très bientôt, d’autant que la situation était particulièrement propice aux rapprochements de ce genre. Elliot ne broncha pas lorsqu’un éclair illumina de nouveau l’immense bâtisse, ce qui ne fut pas le cas de la blondinette qui de nouveau eut un frisson de terreur. Une vraie trouillarde celle-là. Pourquoi donc s’était-elle embarquée dans cette aventure alors même qu’elle avait peur de tout ?! Cela n’avait aucun sens. Les filles étaient toutes les mêmes, trop compliquées, trop chiantes, trop insupportables. Voilà pour quelle raison, de temps à autres, il adorait prendre un peu de plaisir en compagnie d’hommes tous plus piquants les uns que les autres. Histoire de se délivrer de l’emprise des femmes, qui exerçaient malgré tout un pouvoir particulier sur lui et son corps de mâle.
    Il se leva à son tour et vint se placer juste à côté d’elle. L’expression de son visage était différente cependant de l’éternelle arrogance qu’il arborait habituellement.

    « N’aie pas peur. Que veux-tu qu’il t’arrive ici ? Les fantômes et les monstres n’existent que dans tes cauchemars. Et moi, j’suis ton rêve. Alors estime-toi heureuse. »

    A ces mots, il passa son bras par-dessus ses épaules, avec un sourire rassurant. Il semblait différent, aujourd’hui. Mais les apparences sont pour le moins trompeuses. Etait-ce alors une technique nouvelle afin de la séduire ou décidait-il tout bonnement de changer d’attitude envers elle, pour ce soir, dans cette atmosphère angoissante et glaciale ? La question se posait, en effet. Car il ne fallait pas oublier qu’Elliot n’était pas si odieux qu’il voulait bien le laisser paraître, et que parfois, son instinct protecteur reprenait le dessus. Ici, lui-même n’était pas certain de savoir pour quelle raison il agissait ainsi. Boh. Ca lui passerait une fois l’orage passé, il ne s’en inquiétait pas. Ca arrivait de temps en temps, ce n’était qu’une passade, et il était convaincu que tout ceci n’était qu’une ruse de plus afin de l’avoir dans son lit.

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MessageSujet: Re: Suis-moi, je te fuis {PV Elliot}   Suis-moi, je te fuis {PV Elliot} Icon_minitimeDim 8 Mar 2009 - 13:08

    Évidemment, il fallait s’y attendre. Il n’allait pas se laisser faire sans répliquer. Pour jouer, il fallait être deux. Et Elliot était un adversaire redoutable. Il avait toujours réponse à tout. Tant que ça en devant agaçant. Quand je vous disais qu’il était insupportable…Mais ce n’était pas parce que c’était un mec idiot et complètement ignorant, au contraire. Il était loin d’être stupide. Et c’est ce qui le rendait si énervant. Au premier abord, on pourrait penser de lui qu’il ressemble à tous les autres types de son genre. Pas capable d’aligner deux phrases correctes, un physique de rêve, un ego surdimensionné mais un esprit aussi peu développé que celui d’un moineau. Mais ce n’était pas le cas d’Elliot. Il savait manipulé son monde afin d’obtenir tout ce qu’il voulait. Et malheureusement pour lui, Tara avait vu clair dans son jeu dès la première fois. Néanmoins, ce n’était pas le refus de la demoiselle qui l’avait arrêté. Au contraire, ça lui avait même donné une raison supplémentaire de vouloir l’avoir dans son lit. Comme beaucoup, il était attiré par les défis. Et la blondinette lui en avait offert un sur un plateau.

    À sa remarque, Tara leva vers lui un regard noir. Il se moquait d’elle, et ce, en toute conscience. Il savait qu’elle était morte de froid et qu’elle ne pourrait résister. Mais elle préféra ne rien dire pour le moment. Elle s’emmura dans le silence, afin de ne pas dire de bêtise tout en songeant que son entêtement finirait par avoir raison d’elle un jour. Et ce n’était pas peu dire. Elle préférait grelotter seule sur son canapé plutôt que de se lover dans les bras de cet imbécile heureux qui était certain qu’elle finirait par céder. Finalement, en sondant ses envies avec attention, la jeune irlandaise mourait de ne pas pouvoir se jeter dans ses bras en ce moment-même. La chaleur humaine était tellement plus efficace qu’un simple feu de cheminée ou qu’une couverture. Mais elle réfréna ses pulsions et détourna le regard tandis qu’il l’observait encore sans la moindre discrétion. Comme il l’avait toujours fait. D’ordinaire, ça ne la perturbait pas plus que cela. Mais depuis le début de leur expédition, rien n’était plus ordinaire. Elle n’agissait pas de la même manière que lorsqu’elle se trouvait à Greenville, dans un environnement rassurant, réconfortant. Cette forêt finirait par avoir raison d’elle, même si elle ne voulait pas l’avouer.

    Lorsqu’il reprit la parole, Tara avait décidé de ne pas lui répondre, tournant obstinément la tête en direction de l’une des parois délabrées de la pièce. Cependant, elle fut interloquée par la fin de sa phrase. Un rat ? Mais de quoi parlait-il ? Elle tourna la tête et aperçut enfin l’énorme rongeur qui grignotait des bouts de canapés à quelques centimètres à peine de là où elle était assise. Surprise, elle fit un bond qui la propulsa au milieu du salon, le cœur battant. Elle qui n’avait jamais eu peur des rats, elle ne comprenait pas ce qui lui prenait. Peut-être était-ce à cause de l’ambiance peu rassurante des lieux ? Ou encore parce qu’elle avait les nerfs à fleur de peau depuis plusieurs jours déjà. Un rire lui parvint aux oreilles. C’était Elliot qui se moquait d’elle, à nouveau. Elle lui jeta son regard le plus noir, consciente que ça ne ferait que l’amuser un peu plus. Il adorait la narguer chaque fois que l’occasion s’y prêtait, et une fois de plus, il devait se régaler de ce moment. Il était rare de voir Tara dans un état aussi fébrile, fragile, elle qui ne laissait que rarement paraître ses émotions. Ce qui rendait la tâche plus difficile à quiconque tentait de la berner. Mais là, il devait être capable de lire en elle comme dans un livre ouvert. Il devait remarquer chaque parcelle de peur et de désir qu’elle laissait malencontreusement s’échapper. Les iris du jeune homme reprirent leur sérieux, tandis que ses lèvres exposaient leur habituelle ironie. Puis un nouvel éclair illumina le ciel, provoquant un nouveau sursaut de terreur chez la jeune femme. Elle ne supportait plus d’être ainsi terrorisée par tout et rien, mais que pouvait-elle y faire ? Elle n’imaginait pas que cette aventure tournerait aussi mal. Dès la départ, elle avait su que ce n’était pas une bonne idée. Mais si quelqu’un lui avait dit ce qui allait se passer, elle lui aurait probablement ri au nez. Dans tous les cas, elle avait décidé d’y participer pour garder un œil sur tous les gens qu’elle aimait. Mais il fallait se rendre à l’évidence, elle ne pouvait pas surveiller tout le monde et encore moins sauver les gens. Au contraire, c’était elle qui avait sans cesse besoin d’être aidée, rassurée. Et elle en avait marre, car cela ne lui ressemblait pas.

    Soudain, Elliot reprit la parole, tout en s’approchant d’elle. À la fin de sa phrase, il passa son bras sur ses épaules, ce qui la fit un peu plus frissonner. Mais pas de froid cette fois-ci. Elle finit par lever les yeux vers lui, un sourire amusé fendant son visage apeuré.

    - « Je serais probablement plus heureuse si tu voulais bien rester un rêve justement. Je serais quitte d’avoir besoin de te parler. »

    Sa voix n’avait pas été aussi sèche que d’habitude. En général, lorsqu’elle s’adressait à lui, Tara usait d’un ton catégorique, qui ne laissait rien paraître de ce qu’elle pensait réellement de lui. Mais la réaction d’Elliot l’avait déstabilisée. Il se montrait doux, protecteur. Même son arrogance avait momentanément quitté son visage, ce qui le rendait d’autant plus attirant. Elle déglutit avec difficulté, se reprenant tant bien que mal. Elle n’était pas née de la dernière pluie. Sans doute était-ce une nouvelle tentative d’approche. Mais bien qu’elle en était consciente, elle n’y était pas si insensible.
    Tous les deux allèrent s’asseoir sur le fameux matelas qu’il avait mentionné et que Tara n’avait même pas aperçu, tant il était camouflé dans l’obscurité de la pièce. Il restaient silencieux, n’échangeaient même pas un regard. Du moins, c’était le cas de la jeune femme. Malgré la couverture et la proximité d’Elliot, elle tremblait encore. Ses vêtements trempés y étaient d’ailleurs pour beaucoup. Poussant un soupir, elle prit alors la décision pour la quelle elle hésitait avant qu’il ne débarque. Alors, sans crier gare, elle se dégagea de la couverture et se releva. Tournant le dos au jeune homme, elle tenta tant bien que mal d’enlever son pull qui lui collait à la peau, découvrant ainsi un top épargné par la pluie, quoique légèrement humide à cause de son pull. Elle ôta également chaussures et chaussettes et étala le tout sur le canapé, espérant que tout sécherait un peu avant qu’elle puisse repartir.
    Lorsqu’elle se retourna vers Elliot, il avait toujours le regard fixé sur elle, sur ses courbes. Levant les yeux au ciel, Tara retourna vers lui en grelottant et ramena la couverture sur ses épaules, tentant tant bien que mal de ne pas trop se coller à lui, même si elle en mourait d’envie. Sentant son regard dirigé sur elle, la belle irlandaise poussa un soupir et tourna son regard vers lui.

    - « Que ce soit bien clair. Profite bien, parce que ce genre de situations ne se reproduira jamais ! »

    Elle soutenait le regard d’Elliot avec toute la fermeté dont elle était capable. Mais le regard de braise du jeune homme ne la lâchait pas une seconde. Tara se surprit à lorgner ses lèvres quelques instants, puis finit par tourner la tête afin de ne pas laisser son esprit s’égarer plus loin. Il n’aurait pas ce qu’il voulait, ni ce soir, ni jamais…
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MessageSujet: Re: Suis-moi, je te fuis {PV Elliot}   Suis-moi, je te fuis {PV Elliot} Icon_minitimeDim 8 Mar 2009 - 14:39


    Il était difficile de faire taire un garçon aussi borné qu’Elliot Thomson. Il est vrai que souvent, il était insupportable, particulièrement avec elle d’ailleurs. Il aimait tant la voir lever les yeux au ciel à chacune de ses remarques déplacées, la voir essayer de garder ses distances sans y arriver … Alors imaginez quand elle lui offrait sur un plateau de quoi se moquer d’elle. Le magnifique rongeur qui se délectait du bois pourri d’un canapé non moins pourri était là une merveilleuse occasion d’emmerder la jolie Tara, qui ne manqua pas de sursauter. Voilà exactement le genre de réactions qui lui était propre. Comment ne pas rire devant tant de frayeur pour une si petite chose ?

    Et grâce à ce rat, la voilà qui prenait finalement place à ses côtés en prenant tout de même ses distances. Elle se faisait violence pour ne pas le regarder, cependant lui ne se gênait pas et la détaillait de haut en bas avec toujours si peu de discrétion. Et bizarrement, Elliot était certain qu’elle appréciait qu’il l’observe ainsi, qu’il la déshabille des yeux. Toutes les filles aiment être le centre de l’attention, malgré leurs protestations constantes. Il brûlait de la toucher, de glisser ses doigts sur sa peau, sur son bras, sur ses courbes délicieuses. Mais il n’en ferait rien, elle finirait par craquer d’elle-même. Mais soudain elle se leva brusquement, comme prise d’une décharge électrique. Il arqua un sourcil curieux, interrogateur. Avait-il fait quelque chose de mal ? Faisait-elle en sorte de ne pas lui céder ? Ou avait-elle au contraire décidé de dire « oui » à la tentation qu’il représentait ? Il crut comprendre quelle était sa décision lorsqu’elle retira son pull, ses chaussures et ses chaussettes. Son cœur se mit à battre plus fort, si bien qu’il en eut mal. Il mordit ses lèvres violemment, jusqu’au sang, afin de se retenir d’aller lui arracher son top, ce dont il aurait tout à fait été capable.
    Mais sa réflexion le fit redescendre sur terre. Si elle se déshabillait, c’est qu’elle avait froid, point. Pas qu’elle le voulait. Malgré sa profonde déception, il ne put empêcher un sourire ironique de se dessiner sur ses lèvres.

    « Tu essayes de te convaincre toi-même que c’que tu dis est vrai mais t’y crois pas plus que moi au fond. »

    Il avait beau ne pas la connaître des masses, il était capable de lire en elle comme dans un livre ouvert. Ses yeux exprimaient l’agacement, la peur, le désir. Celui-ci paraissait clairement, dans ses gestes, sur son visage, dans le ton de sa voix, et plus elle tentait de dissimuler ses émotions plus elles étaient flagrantes. C’était bien ce qui l’amusait le plus chez elle. Elle essayait de paraître forte, mais il n’était pas dupe. C’est pourquoi il se plaisait tant à la martyriser, à la voir craquer parfois, bien que ces moments étaient rares. Alors il en profitait pleinement, comme aujourd’hui. Elle semblait épuisée et terrorisée, et au fond, il avait mal de la voir en si piteux état. Il mourrait d’envie de la prendre dans ses bras, de la rassurer, de calmer ses frayeurs mais luttait pour ne pas s’abaisser à cela. Il ne pouvait se permettre de se laisser aller, encore moins avec elle, cela reviendrait à signer son arrêt de mort ! Il n’était pas si faible. Voilà à quoi lui servait d’être aussi méchant, de passer pour le salaud par excellence. Ainsi, il était rarement tenté de laisser parler sa véritable nature, celle d’un garçon ordinaire et particulièrement sensible. Que voulez-vous. Elliot était depuis toujours un acteur incroyablement doué. La preuve. Qui se serait douté qu’il aurait été muni d’un instinct protecteur envers une fille comme elle ?
    Perdu dans ses pensées, il laissa ses yeux vagabonder autre part que sur le corps sublime de la jolie blonde. Il leva la tête, observa un instant le plafond. En très mauvais état. Très très mauvais état. Alors, lorsqu’il entendit un craquement provenant d’au-dessus de sa tête, il comprit qu’ils n’avaient peut-être pas choisi la meilleure place à laquelle s’installer. Et quand il vit de la poussière tomber devant ses yeux, le premier réflexe d’Elliot fut de s’élancer pour pousser Tara sur le côté, avant de se propulser en avant pour éviter le bout de plâtre qui vint s’écraser sur le matelas.

    « Tara ! Tu n’as rien ?! »

    S’enquit-il avant de constater les dégâts : un trou béant remplaçait désormais les débris qui choyaient maintenant sur la couverture. Pour le coup, ils avaient eu énormément de chance que la vieille bicoque ne s’écroule pas à la suite de cet incident. Sans doute l’humidité avait-elle entamé la solidité des fondations de la maison. Le toit n’était plus, lui aussi, de première jeunesse et une fuite assez conséquente permettait à la pluie de s’infiltrer dans le salon. Malgré l’insalubrité et l’insécurité, ils étaient tout de même mieux ici plutôt que dehors, sous une pluie battante, dans un froid glacial, secoués par un violent orage. A pas lent, il s’approcha de Tara et des branchages qui jonchaient à présent le sol. La famille devaient les conserver à l’étage afin d’entretenir le feu durant les longues soirées d’hiver, ce qui ne pouvait tomber mieux.

    « Ben au moins … On a du bois pour le feu. »

    Elliot avait le chic pour dédramatiser les situations les plus graves, ce qui pouvait agacer parfois. Mais il détendait l’atmosphère tendue qui s’était installée dans la pièce, et c’était loin d’être du luxe. Tara était sur ses gardes, vraisemblablement. Ce qu’il comprenait tout à fait d’ailleurs, cependant il préférait éviter de penser au danger qui les guettait ici. Et quoi de mieux pour s’occuper l’esprit que d’occuper ses mains ? Dans un soupir, il attrapa quelques morceaux de bois qu’il déposa dans l’antre de la cheminée, et sortit son briquet afin d’embraser les bûches. Puis, il fit glisser un des fauteuils devant le feu et le désigna à la jeune fille. Attentionné ? En quelques sortes. C'était sûrement l'orage qui le rendait aussi gentil, qu'elle ne s'y habitue pas, cela changerait très bientôt.

    « Tiens. J’me doute que t’as l’habitude d’te déshabiller mais tu risquerais d’attraper froid, et tu serais capable de dire que c’est ma faute. »

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MessageSujet: Re: Suis-moi, je te fuis {PV Elliot}   Suis-moi, je te fuis {PV Elliot} Icon_minitimeDim 8 Mar 2009 - 16:56

    Une chose était certaine, elle n’était pas au bout de ses surprises avec lui. Il était étonnant de voir qu’il pouvait agir d’une certaine manière pour ensuite changer complètement de tactique. Tara ne savait jamais s’il était sincère ou non. Dans tous les cas, il avait plus d’un tour dans son sac. Et que la nouvelle stratégie qu’il employait fonctionne ou pas, il avait le mérite de la déstabiliser un peu plus à chaque fois. En effet, qu’il se montre direct, subtil ou, en l’occurrence, légèrement attentionné, il était capable de sans cesse retourner la situation à son avantage. La blondinette n’était pas dupe. Elle le savait assez ingénieux pour s’adapter en toute circonstance. Mais elle ne pouvait nier qu’elle n’était pas insensible à cette nouvelle facette de sa personnalité. D’ailleurs, il en était probablement conscient. Après tout, il était loin d’être naïf. Et Tara peinait à camoufler ce qu’elle ressentait à son égard en ce moment-même. Mais peu important. Il l’avait probablement toujours su. L’irlandaise n’avait jamais été réellement insensible au charme du beau brun, et si ce jeu continuait désormais, c’était avant tout par fierté.

    Après s’être assise à nouveau auprès de lui, elle tenta de calmer ses tremblements, jusqu’à ce qu’il réponde à sa remarque. Elle reste muette cependant, songeant qu’il n’avait pas tort après tout. Si rien ne se passait ce soir, le désir resterait d’autant plus présent lors de leurs prochaines rencontres. Un désir qui grandissait à chaque fois, comme si le fait de le repousser ne faisait qu’accroître son envie de céder. Une envie qui parfois lui brûlait la gorge et enflammait ses sens. À tel point que Elliot devait forcément le sentir. Quelquefois, elle parvenait très bien à le masquer. Après tout, elle ne rêvait pas de devenir comédienne pour rien. Mais dans ce genre de situations, où elle ne contrôlait plus rien, son jeu d’actrice tombait à l’eau et chacun de ses sentiments réapparaissait, aussi nets que si elle les lui disait à voix haute. Et donc, tous ses précédents efforts étaient réduits à néant. Malgré tout, on pouvait dire qu’elle ne s’en sortait pas trop mal. De nombreuses filles seraient déjà tombées dans ses bras. Quant à elle, cela faisait des mois qu’elle résistait à ses avances. Peut-être même plus étant donné qu’ils avaient le même âge en plus de faire tous deux partie des Kappa Gamma. Inutile donc de préciser qu’elle le croisait tous les jours, ainsi que chaque week-end, à chaque nouvelle fête organisée. Partout où elle se rendait, il était là, comme un rituel. Une habitude. Et finalement, il finissait sa soirée avec une quelconque fille du campus tandis qu’elle-même se trouvait un autre amant ou repartait seule dans sa chambre universitaire. Il représentait une tentation perpétuelle, ce qu’elle était également à ses yeux. Mais après avoir cédé, que se passerait-il ? Le jeu serait-il toujours aussi amusant ? Arrêterait-il de lui courir après, déçu qu’elle ne soit pas à la hauteur de ses attentes, de ses fantasmes ? C’était une possibilité à laquelle Tara avait déjà pensé certains soirs où elle rêvait de céder. Et cet argument s’ajoutait donc au fait qu’elle était trop fière pour le laisser gagner.

    Lorsqu’elle tourna à nouveau la tête vers lui, elle remarqua qu’il observait le plafond avec attention. Perplexe, elle leva les yeux et se rendit alors compte que de la poussière s’en échappait. Puis un craquement retentit tandis qu’elle observait la scène, stupéfiée.

    - « Mais…qu’est-ce que… ? »

    Soudain, elle se sentit propulsée sur le côté sans aucun signe avant coureur. Elle se retrouva alors face contre terre tandis qu’un vacarme retentissait et que le bout de plafond qu’elle observait tombait à l’endroit même où elle s’était trouvé quelques instants auparavant. Avant même qu’elle ait eu le temps de se rendre compte de la situation, elle entendit Elliot s’adresser à elle, apparemment sincèrement soucieux de savoir si elle n’avait rien. Tout en se relevant avec peine, elle contemplait le désastre présent sous ses yeux. Puis elle leva les yeux vers le jeune homme.

    - « Non, c’est bon. Je…je vais bien. »

    Elle était encore un peu sonnée, mais elle n’avait rien. Après tout, ce n’était pas la première fois depuis son séjour dans la forêt qu’elle manquait de se faire écraser sous un éboulement. Cependant, elle ne s’attendait vraiment pas à ce que ça arrive dans une maison, aussi vieille et délabrée fut-elle. Tara continuait d’observer le trou béant, se rendant alors compte que la pluie s’infiltrait désormais par cette brèche ouverte. Grimaçant à cette constatation, elle tourna ensuite la tête vers Elliot qui tentait de détendre l’atmosphère. Il n’y arrivait pas si mal puisqu’un sourire amusé apparut sur le visage de la jeune femme. Finalement, il pouvait se montrer très supportable lorsqu’il faisait un réel effort. Et alors qu’il s’affairait à préparer le feu dont il avait parlé, Tara dégagea tant bien que mal la couverture de sous les décombres. Après l’avoir secouée afin de la débarrasser de la poussière qu’avait provoquée l’éboulement, elle la remit sur ses épaules et la serra contre elle, tout en fixant encore l’ouverture qui s’était formée, laissant apercevoir l’étage du dessus. Elle se demanda alors ce qu’il pouvait bien y avoir là-haut, mais ses réflexions furent interrompues pas la voix d’Elliot.
    Tara se retourna et posa son regard sur le fauteuil, puis sur le jeune homme. L’étonnement pouvait très nettement se lire sur ses traits, mais elle n’hésita pas très longtemps quant à ce qu’elle allait faire.

    - « Tu sais…Tu es quelqu’un de très…surprenant. Ce n’est pas si déplaisant finalement. »

    Elle s’avança, emmitouflée dans sa couverture. Avant de s’asseoir, elle jeta un œil aux flammes qui peinaient à envahir l’âtre, mais qui commençaient à s’accroître lentement. Puis elle leva les yeux vers Elliot, un demi sourire accroché à ses lèvres. D’ailleurs, celles-ci effleurèrent la joue du jeune homme avant qu’elle n’ajoute dans un murmure :

    - « Merci. »

    Elle s’assit sur le fauteuil et tenta de capter la moindre parcelle de chaleur qui s’élevait de la cheminée tandis que l’orage retentissait de plus belle à l’extérieur. Après quelques secondes, elle se décala légèrement, s’appuyant contre l’un des accoudoirs du fauteuil et fit un geste en direction d’Elliot.

    - « Allez, viens. Y’a assez de place pour deux. »

    Et il n’allait sûrement pas se faire prier. En quelques secondes, il fut assis auprès d’elle, sous la couverture, comme c’était le cas tout à l’heure. Sauf que cette fois-ci, il n’y avait assez de place pour que Tara reste éloignée de lui. Elle n’avait d’ailleurs pas songé à cette proximité qui la mit soudain mal à l’aise, bien qu’elle réussit à le cacher. Elle se mordit légèrement la lèvre avant de relever les yeux vers lui et de lui demander :

    - « En fait, qu’est-ce que tu faisais ici tout seul ? Tu espérais croiser un fantôme ? Peut-être que les non-vivants sont capables de te supporter, eux. »

    Il n’avait pas fallu longtemps pour qu’elle recommence à le chercher. Cette attitude l’empêchait de penser à quoi que ce soit d’autre le concernant, et c’était bien mieux ainsi.
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MessageSujet: Re: Suis-moi, je te fuis {PV Elliot}   Suis-moi, je te fuis {PV Elliot} Icon_minitimeDim 8 Mar 2009 - 18:21


    Si Elliot s’était rendu compte que l’état de la maison était à ce point désastreux, il serait sans doute rentré quand même. N’étant pas un friand de pluies et d’orages en tout genre, il aimait autant s’abriter dans un endroit prêt à s’écrouler plutôt que de devoir supporter les coups de tonnerre et l’eau se déversant sur son corps d’Apollon. Cependant il aurait défendu Tara d’y entrer. Elle serait restée dehors, certes, mais n’aurait pas manqué de se blesser à cause d’un plafond miteux. Le brun fut largement soulagé de constater que tout allait bien. Elle ne semblait pas s’être cassée quoique ce soit et lui assurait qu’elle était en pleine forme, bien que le ton tremblant de sa voix le fit douter. Elle était juste sous le choc et s’en remettait moins rapidement que lui, ce qui était tout à fait normal : rien n’atteignait jamais ce garçon. Il lui suffisait d’allumer un bon feu pour se calmer les nerfs et d’installer une place de choix à la dame, qui ne se fit pas prier. Mais avant, elle eut un geste des plus surprenants : elle vint effleurer sa joue de ses lèvres, et l’invita à s’asseoir avec elle. Avait-elle pris un coup sur la tête ? Sans doute avait-il mal jugé l’étendu des dégâts, après tout. Il la traitait presque ouvertement de traînée et elle … Elle changeait littéralement d’attitude à son sujet. Peut-être était-ce là une tactique visant à le faire espérer et à le décevoir ensuite ? Possible ; néanmoins il n’avait aucune envie de décliner l’offre qui ne se représenterait pas de si tôt. Alors il prit place à côté d’elle, mais étant trop « gentleman » pour la laisser dans une si mauvaise posture, lui fit signe de descendre de l’accoudoir et de se mettre sur ses genoux. En tout bien tout honneur, naturellement. Il ne pensait pas toujours au sexe, non plu, bien qu’en sa compagnie cela s’avérât plutôt difficile, et était sincère : elle serait plus au chaud contre lui que sur son perchoir. D’autant qu’elle avait la couverture pour elle toute seule, dans cette posture, et que lui aussi commençait à avoir froid.

    « J’devrais te sauver la vie plus souvent. »

    Naturellement, s’il l’avait poussée, ça n’avait pas été par quête d’un quelconque remerciement. Elliot était peut-être un vrai con mais il restait un tant soit peu humain et n’avait aucune envie que la blondinette se retrouve défigurée à cause d’un bout de plafond qu’elle se serait pris sur la gueule. Et il ne s’attendait guère à ce qu’elle dépose un baiser sur sa joue, ce qui ne ressemblait en rien à Tara. Elle qui disait le haïr de toute son âme semblait revoir son jugement. Et il ne s’en plaindrait pas, bien au contraire. Bien qu’il ne soit pas certain de comprendre où elle voulait en venir. Ca n’était pas comme s’il avait risqué sa vie pour la sienne, et puis … Si elle était restée là-dessous, elle n’en serait ressortie que bien amochée, mais saine et sauve. Alors au final, cette récompense n’était pas vraiment méritée. Mais peut-être faisait-elle ça plus pour elle que pour lui ? Peut-être était-ce le signe avant coureur qu’elle allait enfin lui céder et libérer tout le désir qui s’était accumulé en eux depuis leur première rencontre ? Ah enfin. Enfin, il allait pouvoir goûter à la saveur de cette peau sans défaut, à la douceur de ses lèvres finement dessinée, au piquant de son caractère dans toute sa splendeur. Que demander de plus ? S’il avait cru en un dieu ou une puissance supérieure, il l’aurait remercié, en cet instant, parce qu’il attendait cela depuis bien longtemps maintenant et qu’il lui devenait particulièrement difficile de réfréner ses pulsions à chaque nouvelle rencontre.
    Et là, assis auprès d’elle, il était encore plus ardu de ne pas la regarder, la toucher. Enivré par son parfum, l’étudiant tâchait de se concentrer sur autre chose, comme les flammes qui dansaient devant ces yeux dans l’âtre de la cheminée. Cela lui évitait de partir dans des réflexions improbables et complètement déplacées qu’il avait pourtant l’habitude de s’autoriser à tout moment de la journée. Mais cette fois, il voulait être sérieux, arrêter de rire ne serait-ce que quelques minutes. Peut-être que s’il parvenait à se calmer, ses envies peu catholiques disparaîtraient aussitôt ? Tara sembla ressentir la même chose que lui, ce besoin irrépressible de se changer les idées, et lança une discussion des plus banales, qui lui parut si anodine qu’il ne put que s’en amuser. Ils n’avaient aucunement l’habitude de parler, si ce n’est pour se lancer des piques ou pour inciter l’autre à craquer et à perdre leur petit jeu, sadique aux yeux du reste du monde, délicieux aux leurs. Alors il décida de répondre, comme elle attendait qu’il le fasse. Normalement. Sans remarque hors contexte, juste une expression impassible sur le visage. Indéchiffrable.

    « Je déteste l’ambiance qu’il y a au campement. Tout l’monde pleure, et j’ai horreur des jérémiades. J’voulais dormir en paix. Qui d’autre que toi&moi pourrait être assez stupide pour s’aventurer seul ici ? »

    Lui n’était pas effrayé de par ses légendes ridicules, mais elle l’était. Ce pourquoi il avait du mal à comprendre les raisons qui l’avaient poussée à s’organiser une petite promenade en tête à tête avec les fantômes qui hantaient prétendument cette forêt. Il avait volontairement occulté la dernière partie de sa question, mais ne tarda pas à répliquer avec insolence, en sachant bien qu’elle resterait auprès de lui malgré son envie de le quitter immédiatement :

    « Si tu n’me supportes pas, tu as tout le loisir de t’en aller Tara. »

    Il releva les yeux vers elle et afficha un sourire provocateur, comme s’il lui lançait un défi. Un défi qu’il ne voulait pas qu’elle relève. Si elle partait, il ne la retiendrait pas, bien sûr. Mais il en éprouverait une certaine frustration, comme s’il venait de manquer l’occasion en or qu’il attendait tant.

    « Mais j’suis sûr qu’au fond, t’as pas envie que j’te laisse toute seule. Pas vrai ? »

    Elliot était toujours si assuré d’avoir raison, c’en devenait insupportable, elle n’avait pas tort sur ce point là. Mais cela lui donnait aussi un certain charme et il en était pleinement conscient. D’autant que cette fois, il n’avait aucun doute. Elle ne resterait pas seule dans cette vieille maison sur le point de s’écrouler, pas avec toutes ces ombres qui jouaient sur les murs pourris par le temps, pas avec ces bestioles qui grouillaient sous les meubles et surtout … Pas avec ce froid glacial qui s’engouffrait par les vitres cassées. Le jeune homme laissa glisser innocemment ses doigts sous la couverture et vint trouver le bras de la blondinette, qu’il se plut à caresser doucement, avec une tendresse qu’il ne se soupçonnait pas. Et il n’eut aucun mal à sentir les frissons de la jeune fille, qu’il ne pensait pas liés au vent mais plutôt à ses mains qui se baladaient sur son poignet, son coude, ses doigts.

    « T’es consciente que ta couverture te réchauffe bien moins que ce que je pourrais faire moi ? »

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MessageSujet: Re: Suis-moi, je te fuis {PV Elliot}   Suis-moi, je te fuis {PV Elliot} Icon_minitimeDim 8 Mar 2009 - 20:18

    Tara ne savait pas vraiment ce qu’elle était en train de faire. Était-ce réellement un jeu qu’elle jouait afin de s’amuser avec les nerfs d’Elliot ou avait-elle décidé de céder à ses pulsions ? Elle-même n’en était pas certaine. Après tout, elle l’avait repoussé pendant si longtemps que finalement, c’était devenu plus une habitude qu’autre chose. Et puis, elle l’avait immédiatement jugé, alors qu’en fait, elle ne le connaissait absolument pas. Certes, tous – ou presque – disaient de lui qu’il était un salaud fini. Toutes les filles qu’il avait bernées pouvaient le confirmer. Mais dans un moment pareil, il y avait de quoi en douter. Tara ne l’avait jamais supporté, mais c’est parce qu’il s’était toujours comporté de la même manière. Tentant de la séduire et lui adressant des remarques peu équivoques sur ses réelles intentions envers elle. Ne cessant de lui faire des propositions peu catholiques, variant simplement sur sa façon de le dire. Ce soir, cependant, il était différent. La situation elle-même était différente. Bien sûr, il n’avait pas pu résister à l’envie de faire l’une de ses habituelles allusions, mais il s’était également montré plus doux, plus protecteur peut-être. En temps normal, il ne se serait pas montré aussi attentionné. Tant en lui demandant si elle allait bien, ou encore en lui proposant de s’installer sur le fauteuil. S’il était vraiment le salaud pour lequel il se faisait passer, il l’aurait poussée afin qu’elle ne reçoive pas les débris sur la tête, mais il ne se serait pas pour inquiété pour elle. Et pour ce simple geste, Tara lui en était…reconnaissante. Oui, n’importe quel mec dans son genre, séducteur et arrogant, n’aurait pas agi de la même façon. Il aurait même pu profiter de la situation pour l’avoir, mais pas lui. Ce qui lui parut très étonnant. Elle qui pensait qu’il faisait ça avant tout afin de tenter une nouvelle tactique d’approche – ce qui n’était peut-être pas complètement faux – elle devait bien avouer qu’elle ne l’aurait jamais pensé comme ça.

    Et la raison pour laquelle elle avait embrassé sa joue ? La première était la reconnaissance, certes. Elle savait que ce geste le perturberait, du moins durant un instant. Après tout, il n’était pas seul à être imprévisible. Tara en était tout aussi capable. Mais la seconde raison était qu’elle en avait eu envie, tout simplement. Elle avait été prise d’un élan…d’affection. Oui, voilà, d’affection. Et pour la première fois, elle goûtait à sa peau sucrée, envoûtante. Ce qui n’était pas si désagréable. Bien qu’elle préféra chasser immédiatement cette pensée tandis que Elliot la rejoignait sur le fauteuil. Il l’invita alors à s’asseoir sur ses genoux. Tara hésita quelques secondes lui finit par accepter, tout de même légèrement mal à l’aise de cette situation. Mais c’était bien plus confortable que d’être assise sur l’accoudoir et puis, elle se réchaufferait bien plus rapidement. Et lui aussi, car c’était elle qui avait récupéré la couverture. Sa remarque sur le fait qu’il devrait lui sauver la vie plus souvent fit naître un nouveau sourire chez la jeune femme qui avait les yeux rivés sur les flammes qui s’élevaient bien plus haut à présent. Répandant une chaleur agréable autour d’eux. C’était à la fois plaisant et rassurant, vu qu’autour d’eux, la maison continuait de grincer de toutes parts et que la pluie battait toujours aussi fort contre les vitres brisées. Au moins, ils étaient au chaud, et Tara était plutôt contente de ne pas être seule. Même si la personne qui lui tenait compagnie était Elliot. S’il n’avait pas été là, elle n’aurait jamais pu allumer de feu et n’aurait peut-être même pas trouvé de quoi se réchauffer. Bref, malgré le malaise qu’elle ressentait à être sur ses genoux, elle se sentait bien. Ce qui ne l’empêcha pas d’amorcer une « conversation d’ascenseur » comme on dit. Afin de combler le vide.

    Il lui répondit qu’il ne supportait pas l’ambiance du campement, ce qu’elle comprenait tout à fait. Elle avait beau être profondément affectée pas les récents évènements, elle n’en pouvait plus de broyer du noir. Il lui fallait se changer les idées, et c’était la raison de sa « balade » en forêt. Même si elle était inquiète de subir le même sort que Danae et Aogan. Elle ne supportait plus de se renfermer sur elle-même et d’angoisser pour tout. Elliot devait en effet trouver étrange de la voir se promener seule dans les bois et c’était compréhensible. Même elle s’était dit que ce pouvait être une mauvaise idée. Mais finalement peut-être pas. Du moins, c’était encore à voir…

    - « Je n’compte pas partir Elliot. Disons que…t’es plus supportable que l’orage, en tout cas pour le moment. »

    Son ton était ironique et elle affichait une moue amusée qu’il eut le loisir d’observer car elle avait légèrement tourné la tête pour lui répondre. Il était évident qu’il avait raison. Elle n’avait aucune envie de partir. Et encore moins qu’il la laisse seule ici. Même si ça aurait pu être le cas dès le départ. Elle ne voulait pas se retrouver à nouveau sous la pluie et l’idée de ne plus avoir personne pour lui tenir compagnie en dehors de l’énorme rat de tout à l’heure n’était pas une option envisageable. Elle préférait encore subir la présence du jeune homme. Quoique subir n’était peut-être pas le bon terme en l’occurrence vu qu’il s’était montré étrangement attentionné jusqu’à présent.
    Soudain, elle sentit les doigts d’Elliot se glisser sous la couverture et vagabonder le long de son bras, ce qui la fit frissonner, malgré la chaleur qui revenait peu à peu. Le regard rivé sur les flammes, elle n’esquissa pas le moindre mouvement. Que ce soit pour l’arrêter ou au contraire pour l’inciter à continuer. Elle restait impassible, ne sachant que faire. Tara se mordit la lèvre, tentant de se convaincre que ce n’était pas le moment de céder. Et pourtant, à mesure qu’elle sentait ses mains parcourir son bras, puis descendant sur ses hanches, ses reins, elle sentait une vague de chaleur et de désir l’envahir. Ce contact était intenable. Elle sentait son corps frissonner, les battements de son cœur s’accélérer. Et elle savait qu’il en était conscient, d’où la question qu’il lui posa d’une voix tout à fait sérieuse, sensuelle.
    La jeune femme stoppa alors les caresses du jeune homme en posant ses mains sur les siennes. Elle se retourna ensuite pour pouvoir le regarder bien en face. Elle était à présent assise de côté sur ses genoux, le regard plongé dans le sien. Rapprochant son visage du sien, elle murmura au creux de son oreille :

    - « Je demande à voir. »
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MessageSujet: Re: Suis-moi, je te fuis {PV Elliot}   Suis-moi, je te fuis {PV Elliot} Icon_minitimeDim 8 Mar 2009 - 22:22


    Elliot était pleinement conscient de l’image qu’il donnait là à Tara. Et bien sûr qu’ils auraient un regard différent l’un sur l’autre désormais, bien que celui d’Ellie ne changerait pas tellement. Il la verrait juste comme une fille qui savait qui il pouvait être. Mais elle ? Allait-elle s’habituer trop rapidement à la façon dont il se comportait ce soir ? Elle ne devait pas, sous peine de subir une bien lourde déception. Il s’autorisait à être si gentil avec elle pour la simple et bonne raison qu’ils étaient seuls, dans un lieu des plus isolés, et sans doute en danger de mort, avec cette baraque vieille comme le monde qui menaçait de s’écrouler au moindre coup de vent un peu plus violent que les autres. Et puis … Il savait que cette facette de sa personnalité plairait à la jeune fille, et qu’il aurait ainsi toutes les chances de la séduire, alors évidemment, il en jouait. Cela dit, les interrogations de celle-ci étaient fondées. Qu’adviendrait-il de leur relation s’ils venaient à coucher ensemble aujourd’hui ? Il n’était pas sûr d’avoir la réponse à une telle question. Pouvait-il se lasser d’elle ? Oui, sans doute. Comme toutes les autres au fond. Mais il sentait qu’ils pourraient se revoir, et peut-être même régulièrement ? Remettre ça, avec elle, dans ses bras, contre son corps en sueur, les doigts glissés dans ses cheveux blonds, ses lèvres collées aux siennes. Il ne s’imaginait pas l’ignorer littéralement après une nuit passée avec elle et ce même si cela serait bien mieux pour tous les deux. Elliot n’était pas le genre de garçon à entretenir des relations « stables » avec ses amantes. Les revoir, c’était prendre le risque de s’attacher et qu’elles s’attachent. Etait-elle capable de l’oublier, quant à elle ?

    « Tara O’Collins me préfère à l’orage. Tu ne devrais pas me faire ce genre de faveur, je risquerais d’y prendre goût ma belle. »

    Elliot avait bien senti l’ironie de sa phrase, pourtant il ne releva pas. C’était une de ses spécialités : comprendre ce qu’il voulait comprendre. Entendre ce qu’il voulait entendre et occulter le reste, sans se soucier des conséquences. Peu importait que cela blesse certaines personnes, il était le seul qui comptait. Le seul, vraiment ? Pas exactement. Et il en donnait ici la preuve, en se souciant du bien-être de la blondinette qui de toute évidence n’était pas insensible à son soudain changement de comportement. Evidemment, il s’était inquiété pour elle, il détestait la savoir en danger. Il avait bizarrement besoin de la protéger, comme il aurait protégé une sœur. A la différence que sa sœur ici présente, il la désirait plus que tout et ferait n’importe quoi pour l’avoir. La perdre ? Jamais, ô grand jamais. Il ne le supporterait clairement pas ! Il avait beau ne pas apprécier ses airs de sainte nitouche, de fille impressionnable et le fait qu’elle lui résiste encore et toujours, il restait « attaché » à elle, dans le sens où elle faisait parti de sa vie depuis plus d’un an. Il la côtoyait depuis qu’il était revenu à Greenville, il était d’ailleurs effrayé de se dire que s’il finissait par la perdre, elle laisserait un vide profond qu’il chercherait à combler par tous les moyens.
    Mais ses idées vagabondèrent en même temps que ses mains, qui se mirent à explorer le bras de Tara, puis son dos, ses reins et ses hanches, qu’il caressait avec tendresse et douceur. Il savait pertinemment qu’elle avait du mal à rester de marbre face à cela, et les frissons qui s’emparèrent d’elle ne tardèrent pas à confirmer son hypothèse. Elle le voulait, et bien qu’elle eût du mal à prononcer ces mots, il n’en eut guère besoin pour le comprendre. Son regard suffit amplement à le conforter dans ses idées. Lorsque ses doigts se posèrent sur les siens, il leva des yeux interrogateurs sur elle. Elle se retourna doucement et lui susurra une phrase des plus surprenantes. Voulait-elle vraiment céder à la tentation qui ne cessait de s’accroître depuis tout ce temps ?

    « Tu veux … Voir ? »

    Oui, Elliot fut forcé de répéter pour être certain d’avoir bien entendu. Cela faisait tellement longtemps qu’elle le repoussait qu’il n’arrivait pas à croire qu’enfin, il allait avoir ce qu’il désirait. Elle, toute entière. Son corps, ses soupirs, ses baisers, ses lèvres. Elle. Un sourire délicieux se dessina sur ses lèvres, tandis qu’il glissait ses doigts dans les cheveux blonds de la jeune femme. Et bientôt, il l’embrassa doucement en passant son autre main sur sa chute de reins. Ce fut un baiser bref, court, mais tellement sincère, tellement beau, tellement bon.

    « Je savais que tu pourrais pas me résister trop longtemps. »

    Vint-il lui murmurer à l’oreille en mordillant délicatement celle-ci. La sentir contre lui, là, prête à s’offrir à lui, dans ces conditions si particulières et atroces, ce froid, ces bestioles qui grouillaient sur le sol, cette couverture miteuse, ces deux meurtres –car il était évident qu’ils ne retrouveraient pas Aogan vivant – et cette maison délabrée. Quelle merveilleuse sensation elle lui faisait découvrir là.

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MessageSujet: Re: Suis-moi, je te fuis {PV Elliot}   Suis-moi, je te fuis {PV Elliot} Icon_minitimeLun 9 Mar 2009 - 1:05

    Tara pouvait paraître pour une fille réellement influençable. Après des mois et des mois de résistance face à lui, voilà qu’elle changeait soudainement d’avis, simplement parce qu’il avait également changé sa façon d’agir. Mais finalement, il ne s’agissait pas que de ça. C’était un ensemble de circonstances qui la poussaient à agir ainsi. Tara n’était pas naïve. Elle savait que tout cela n’était que l’une des nombreuses manigances du jeune Thomson pour l’avoir rien qu’à lui, là, tout de suite. Mais il fallait avouer qu’il s’en sortait plutôt bien. Depuis le temps qu’il la connaissait, il avait fini par cerner la blondinette. Et dans cette atmosphère de peur et de doutes, il était parvenu à entrevoir ses faiblesses et à les utiliser contre elles. Tara avait beau en avoir conscience, elle n’en restait pas moins désireuse d’assouvir ses envies. Elle n’était qu’humaine après tout. Et il n’y avait pas que les hommes qui avaient des désirs. La belle irlandaise était réputée pour avoir des histoires sans lendemain. Pourquoi pas avec Elliot alors, pour une fois qu’elle ne le trouvait pas aussi insupportable que d’habitude. Alors certes, son changement d’attitude n’était qu’un prétexte. Mais le brusque retournement de situation avait de quoi étonner le beau brun. Après tout, ce n’était de loin pas la première fois qu’il tentait de la séduire. Elle aurait tout aussi bien pu le repousser encore et encore. Cependant, cette atmosphère étrange avait un drôle d’effet sur la blondinette qui ne faisait plus rien comme elle en avait l’habitude. Elle se sentait différente, peut-être plus fragile. Elle avait les nerfs à fleur de peau, les sentiments exacerbés, prêts à se déchaîner à la moindre étincelle. Et ce soir, Elliot n’eut donc pas besoin de faire grand chose pour arriver à la convaincre. Comme je vous le disais, c’était avant tout une suite de circonstances…

    Il commenta d’ailleurs sa remarque sans même prendre en compte l’ironie de sa phrase. Après tout, il avait toujours préféré comprendre les choses à sa manière, pourquoi donc changer maintenant ? Sans parler des noms doux qu’il lui donnait parfois. Noms qui pouvaient paraître agaçants, mais auxquels Tara était désormais habituée. Et pas seulement avec lui. Ils étaient nombreux à l’affubler de ce genre de surnoms affectueux. À la longue, elle ne faisait même plus attention. Mais ce n’était pas vraiment l’important.
    La blondinette sentait la chaleur monter en elle. Chaleur qui n’avait rien avoir avec le fait qu’ils étaient installés à proximité du feu de cheminée dont les flammes dansaient à une hauteur très raisonnable à présent. Cela n’avait rien avoir non plus avec le fait qu’elle était totalement emmitouflée sous la couverture. Non, c’était le désir qui s’enflammait et qu’elle voulait consumer tout entier cette fois-ci. À mesure que ses mains redessinaient chaque courbe de son corps, elle se sentait sur le point de céder. Ce qu’elle ne tarda pas à faire, se retournant pour le lui dire enfin, clairement. Et l’étonnement se lut alors sur le visage du beau brun. Apparemment, il n’en croyait ni ses yeux, ni ses oreilles. C’est pourquoi il répéta ce qu’elle avait dit d’un air décontenancé. Tara était consciente que cela devait être surprenant pour lui, après tout ce temps, mais dans ses yeux il pouvait également lire qu’elle ne plaisantait pas. Il passa donc sa main le long de sa chevelure encore humide, tandis que l’autre se baladait le long de son dos. Puis il s’approcha enfin pour l’embrasser. De manière brève, mais clairement envieuse et passionnée. Tous ces mois d’attente se ressentaient dans le baiser qu’il lui donna et auquel elle répondit avec douceur, ne lui faisait qu’entrevoir ce dont elle était capable. Et lorsqu’il mit fin au baiser pour reprendre la parole, Tara répliqua immédiatement :

    - « Chut, ne dis rien. »

    Elle ne voulait pas qu’il gâche ce moment par les paroles qu’elle ne supportait pas et qui le rendaient si exécrable. Elle le préférait largement lorsqu’il ne disait rien, il en était d’autant plus charmant. Lorsqu’il lui mordilla l’oreille, elle ferma les yeux, se laissant aller à ce moment. Elle sentit ensuite ses baisers descendre le long de son cou, la faisait frissonner de plus belle. Se redressant légèrement, elle changea de position et se mit à califourchon sur ses genoux, passant ses mains le long du torse du jeune homme. Les descendant jusqu’au niveau des hanches et les passant sous son t-shirt. Du bout des doigts, elle parcourut son torse de long en large, tandis que ses lèvres retrouvèrent les siennes afin de les sceller dans un baiser plus long, plus langoureux également. Tara sentait que dans sa façon d’y répondre, Elliot brûlait d’impatience. Il était passionné et ses mains n’en finissaient pas d’explorer chaque courbe de la blondinette. Une chose était certaine, il embrassait d’une manière exquise. Mais quelque chose la dérangeait, la perturbait. Quelque chose lui manquait. Certes, il était probablement capable d’assouvir ce désir qui la brûlait de l’intérieur. Mais son esprit s’était égaré. Elle repensait à un autre baiser qui avait eu lieu au début de leur expédition. Un baiser échangé avec une personne totalement différente du jeune homme, et pourtant si semblable, puisque ce n’était autre que le « meilleur ami » d’Elliot. Ou en tout cas, quelque chose qui y ressemblait. Et pourtant, il n’hésitait pas à tenter de la séduire, sachant pertinemment que cet ami, Anthony, l’avait toujours aimée, depuis le début. Ou alors n’étaient-il pas assez proches pour se confier ce genre de choses ? Tara n’en savait rien. Mais ce n’était pas la raison pour laquelle elle était perturbée. À vrai dire, le baiser qu’elle avait échangé avec Anthony était sans doute moins « sauvage », moins violent. Mais il possédait quelque chose que Elliot ne pouvait lui apporter. Ni ce soir, ni jamais probablement. Et au fur et à mesure que les secondes passaient, Tara se rendait compte qu’elle était en train de faire une terrible erreur. Non pas qu’elle n’en mourait pas d’envie. Mais elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait plus…
    Les mains d’Elliot vagabondaient sur sa peau, par dessous son top. Et il entreprit de le lui enlever, mais Tara l’arrêta, stoppant également le baiser qu’ils échangeaient. Durant quelques secondes, la jeune femme garda les yeux fermés, les battements de son cœur encore plus rapides que d’ordinaire.

    Lorsqu’elle rouvrit les yeux, elle put apercevoir le regard surpris d’Elliot qui la regardait sans comprendre. Se mordant la lèvre, Tara eut une moue désolée tandis qu’elle fixait ses prunelles dans celles du beau brun.

    - « Désolée Elliot, je peux pas… »

    Elle se redressa du fauteuil, se dégageant de ses bras, et remontant la couverture sur ses épaules. Son regard se posa momentanément sur les flammes qui continuaient de danser dans l’âtre. Il devait être énervé qu’elle se retire ainsi. Frustré aussi probablement. Et finalement, en y songeant, ça arrangeait bien Tara qui n’avait pas totalement cédé. En effet, leur jeu resterait tel qu’il était. Inutile donc de se poser de questions quant à ce qu’il adviendrait après ce soir. Tout rentrerait dans l’ordre, si ce n’est qu’Elliot ne la laisserait pas s’en tirer aussi facilement. Pas après avoir goûté à elle sans avoir pu la dévorer entièrement…
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MessageSujet: Re: Suis-moi, je te fuis {PV Elliot}   Suis-moi, je te fuis {PV Elliot} Icon_minitimeLun 9 Mar 2009 - 15:26


    Le doux parfum de la victoire. Enfin, il avait tout le loisir de goûter à la saveur sucrée de ses lèvres, à la douceur de sa délicieuse et délicate peau. Ses mains glissaient sur celle-ci dans de lentes caresses qui produisaient l’effet escompté : quelques frissons la parcoururent, à l’instar d’Elliot, qui recevaient les baisers de la jeune femme comme un véritable cadeau du ciel. Bientôt, il sentit ses doigts s’engouffrer sous son t-shirt, et arbora un visage des plus surpris. Bien qu’il brûle d’impatience de passer au niveau supérieur, il la trouvait particulièrement entreprenante, ce qu’il ne soupçonnait pas chez elle avant aujourd’hui. Avait-elle toujours été comme ça ou bien était-ce à cause du désir qu’elle avait refoulé depuis si longtemps et qui refaisait brusquement surface, ne demandant qu’à être enfin satisfait ? Quoiqu’il en soit, cette question resterait en suspend, de même que les mains du garçon qui voulurent retirer le top de la blondinette. Mais celle-ci le stoppa dans sa manœuvre, et resta silencieuse un moment, les yeux fermés, comme si elle réfléchissait à ce qu’elle était en train de faire. Etait-ce là un crime que de céder à ses envies ? Soit. Il savait dès lors que la partie était perdue, du moins pour le moment. Mais il était hors de question qu’il laisse tomber. Il avait failli l’avoir et ne renoncerait pas, d’autant qu’il savait désormais que le goût de ses lèvres était tout aussi envoûtant que les courbes de son corps, que le parfum de ses cheveux dorés. Frustré, Elliot la poussa doucement sur le côté afin de se remettre sur ses deux jambes et de s’éloigner d’elle autant que possible. Histoire de ne pas recommencer à se perdre dans ses yeux ou s’enivrer de son odeur si invitante. Elle ne voulait pas de lui, il se devait de respecter sa volonté, bien qu’il ne l’approuve en aucun cas. Dos à elle, ses yeux étaient des plus tristes. Blessé dans son orgueil, tout simplement.

    « Pourtant ça te pose aucun problème d’embrasser Anthony, j’me trompe ? »

    Le jeune homme se faisait pitié au fond de lui. Être à ce point déçu, et ce uniquement parce qu’une petite prétentieuse avait refusé ses avances ? C’était tout bonnement ridicule, et il en était conscient. Surtout que son prétendu meilleur ami avait un droit tout particulier sur elle, ce qui n’arrangeait en rien la soudaine mauvaise humeur d’Elliot. Bien sûr, il savait pour eux. Il n’avait pas eu besoin de demander, Anthony semblait perturbé par quelque chose et il n’était pas difficile de se dire que la jolie Tara y était pour quelque chose !

    « Oh mais oui c’est ça alors. T’as un faible pour lui hein ? »

    Dans sa voix, on pouvait déceler une légère pointe de jalousie qu’il n’avait pas réussi à faire taire. Oui bien sûr qu’il était jaloux. Son « meilleur ami » pouvait l’avoir, lui. Tandis qu’elle refusait littéralement que quelque chose de passe entre eux, alors même qu’elle le désirait au moins autant que lui. Et puis … Il en avait marre, de sa réputation de tombeur. A cause de ces conneries – certes, justifiées mais tout de même – les filles n’arrivaient pas à l’imaginer doux et affectueux, ce qu’il était pourtant avec ses conquêtes lorsqu’il leur faisait l’amour. D’accord, il les laissait tomber le lendemain matin, mais la plupart du temps, il les faisait sentir importantes en déposant une rose sur leur oreiller, en ayant préparé leur petit déjeuner avant de partir … Un salaud bien sympathique en somme, malgré ce qu’on pouvait dire sur lui. Alors évidemment, il n’était pas amoureux de Tara, à l’inverse d’Anthony, et coucher avec elle lui procurerait une immense satisfaction mais il était clair qu’elle ne ressentirait certainement pas la même chose que s’il s’était agit de son italien.

    « Sauf que j’me souviens pas qu’il m’ait dit qu’vous soyez ensemble. C’est que vous ne devez pas l’être. Donc … Tu dis non à un mec qui saurait te changer les idées à cause d’un gars avec qui tu ne sors même pas ? »

    Les analyses, c’était son truc. Il adorait présenter les choses de façon plus que simplistes, tout en sachant pourtant que pour elle, tout était bien plus compliqué. Cependant étant un garçon qui détestait se prendre la tête, il ne pouvait que se demander pour quelle raison les autres le faisaient. Les sentiments, les émotions, tous ces couples qui se déchiraient sans cesse, qui se trompaient à tour de bras … Quel en était l’intérêt exactement ? La liberté, l’alcool, le sexe, voilà les véritables plaisirs de la vie. A tous s’aimer, ils finiraient bien par s’entretuer et seuls survivraient ceux qui n’avaient jamais connu toutes ces idioties et avaient su profiter pleinement de leur jeunesse. Tara allait devenir folle, à s’enticher d’un garçon de cette façon, sans laisser de place à ses envies et ses désirs ! Comment parvenait-elle à les canaliser ainsi, à repousser un des garçons les plus convoités du campus avec pour seul prétexte, un autre garçon à qui elle avait dit « non » quelques jours auparavant ? Tout ceci n’avait aucun sens, en était-elle seulement consciente ? Bien sûr, l’amour est aveugle, l’amour est con. Et elle était tombée dedans comme une débutante. Pauvre fille.

    Elliot fit quelques pas afin de se rapprocher de la cheminée, et sortit son paquet de clopes de sa poche, avant d’en fourrer une entre ses lèvres. Peut-être cela l’aiderait-il à dissimuler sa frustration, sa rage. Parce qu’évidemment, il voyait rouge. Il la voulait, elle avait été prête à se donner corps et âme à lui, et s’y refusait au dernier moment. Et ce pourquoi ? Pour un mec ?! L’étudiant supportait assez mal d’être ainsi rejeté mais n’en montrait rien et conservait un visage impassible, calme, impénétrable. Il ne se laisserait pas démonter par cette fille aux humeurs changeantes et des plus chiantes qui soient.

    « Les blondes sexy ne sont plus ce qu’elles étaient. »

    Lâcha-t-il dans un soupir en tentant tant bien que mal d’allumer cette foutue cigarette, qui, avec le vent qui s’engouffrait dans la maison, peinait à s’embraser.

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MessageSujet: Re: Suis-moi, je te fuis {PV Elliot}   Suis-moi, je te fuis {PV Elliot} Icon_minitimeLun 9 Mar 2009 - 22:16

    Elle avait vu juste lorsqu’elle avait pensé qu’il serait déçu de la voir se retirer. Mais c’était plus que ça, il était vexé, profondément blessé dans son orgueil. Lui qui avait toujours ce qu’il désirait, lui qui attirait toutes les filles comme le miel attire les abeilles, il se faisait repousser – une fois de plus – par l’une des filles qu’il désirait le plus. Et ce n’était pas peu dire, puisqu’il tentait sa chance sans relâche, espérant qu’elle céderait enfin, un jour ou l’autre. Puis finalement, alors qu’il pensait enfin que ses désirs deviendraient réalité, elle stoppait tout, laissant s’évanouir les dernières parcelles d’espoir qu’il pouvait avoir. Cependant, elle le connaissait assez pour savoir qu’il ne baisserait pas les bras. Peut-être même serait-il encore plus insistant, sachant qu’il avait presque réussi à l’avoir. Ce qui ne l’empêchait pas d’être relativement en rogne contre elle. Tara ne fut d’ailleurs pas surprise quand il la repoussa. Beaucoup moins surprise en tout cas que lorsqu’il prit la parole.

    - « J’te demande pardon ? Je peux savoir en quoi ça t’regarde ? »

    La blondinette s’était également relevée, tournant le dos à la cheminée, observant la silhouette d’Elliot qui ne la regardait plus. Sa remarque avait agi en elle comme une secousse. Comment était-il au courant ? Anthony lui en avait-il parlé ou était-il finalement assez proche de lui pour l’avoir deviné sans même qu’ils n’en discutent ? Tara le connaissait décidément beaucoup moins qu’elle n’aurait pu le penser. D’ailleurs, elle ne savait rien de lui en dehors de ses sarcasmes habituels et de ses allusions qui reflétaient ses désirs de manière transparente. Certes, tous disaient de lui qu’il était un salaud. Mais qu’y avait-il derrière ? La blondinette était tout aussi réputée que lui pour ce qui était des histoires sans lendemain. Si ce n’est qu’elle ne racontait pas de bobards afin d’attirer les hommes dans son lit. Il n’empêche que s’il était qualifié de salaud, elle-même pouvait porter, pour certains, l’étiquette de la fille facile. Ce qui n’était pas beaucoup plus glorieux. Pourtant, c’était lui que les filles giflaient. Tandis que Tara n’était presque jamais blâmée alors qu’elle pouvait faire autant de mal autour d’elle que lui.
    Elliot répliqua presque immédiatement, laissant filtrer une once d’un sentiment qu’elle parvint à identifier sans difficulté, bien qu’elle n’aurait pas pensé cela de sa part. Lui qui paraissait si froid et arrogant, voilà qu’il montrait encore une nouvelle facette de lui.

    - « Et alors ? Tu vas quand même pas m’dire que t’es jaloux ? »

    Elle préférait éluder la question, ne répondant ni par la positive, encore moins par la négative. Il était bien plus amusant de jouer avec lui, bien qu’elle le trouvait plutôt…touchant en ce moment-même. Ce qu’elle n’avouerait probablement jamais. Et ce pour quoi elle changea d’avis presque aussitôt lorsqu’il répliqua, tout en esquivant également sa question. Tara en fut pour le moins perturbée, et tout ce qu’elle trouva à répondre, ce fut :

    - « Tu ferais mieux de la fermer Elliot. »

    C’était ce qu’elle détestait le plus chez lui. Il avait le don de cerner les gens et de comprendre les situations sans la moindre difficulté et d’ensuite les balancer à la figure de la personne concernée avec un cynisme qui lui était propre. Certes, il simplifiait les choses, et si Tara lui en voulait de lui dire une telle chose, c’est qu’elle pensait exactement comme lui. Ou du moins, ça avait toujours été le cas jusqu’à maintenant. Mais pourquoi cela devait-il changer à présent ? Elle qui s’était toujours juré de ne pas tomber dans ce piège idiot, dans ce cercle infernal qu’on nommait amour. Car oui, plus elle y pensait, plus elle se rendait compte que ça ne pouvait être que ça. Mais elle n’y avait jamais cru. Elle avait toujours pensé que quoi qu’il arrive, toute histoire d’amour était vouée à l’échec. Tôt ou tard. L’amour faisait mal, rendait les gens malheureux. D’où son comportement habituel, de jeter les garçons qui s’attachaient un peu trop à elle, de fuir tout ce qui ressemblait à ce sentiment. De profiter de chaque moment, de prendre du bon temps. Finalement, elle n’était pas si différente d’Elliot. Elle s’était simplement fait avoir, alors qu’elle ne s’y attendait pas. Et si elle n’était pas encore avec Anthony, c’était uniquement parce qu’elle ne le voulait pas. Ou plutôt qu’elle avait peur de ce que cela pouvait engendrer. Pour tous les deux. Et c’est la raison pour laquelle elle avait repoussé Elliot cette fois-ci, alors qu’ils partageaient la même envie, le même désir. Pour la première fois, elle avait reculé au dernier moment. Alors qu’elle était prête à lui céder. Chose qui n’était jamais arrivée lorsqu’elle avait décidé de sauter le pas avec quelqu’un. Il fallait croire qu’elle s’était bien trop attachée à Anthony pour réagir de cette manière. Non, c’était bien plus que de l’attachement, et Tara se mordit la lèvre rien que d’y penser. Depuis quelques temps, elle ne faisait que de remettre en question le moindre de ses actes, le moindre de ses états d’esprit. Et elle ne s’y retrouvait plus. Elle avait l’impression de ne plus être totalement elle-même et c’en était plutôt perturbant.

    Elle fut sortie de ses rêveries par Elliot qui se rapprocha à nouveau de la cheminée, sortant un paquet de cigarette de sa poche. Son visage était impassible, mais elle était consciente qu’il était encore sous le coup de la colère. D’autant que s’il avait encaissé, il aurait immédiatement repris ses airs arrogants et son sourire séducteur pour essayer à nouveau de la tenter. Mais ce n’était pas le cas. Il se contenta d’une phrase qui lui était bel et bien destinée, alors qu’il essayait en vain d’allumer sa cigarette. Un sourire amusé apparut sur les lèvres de la belle irlandaise en entendant sa remarque. Mais elle ne répondit rien, se plaisant à l’observer auprès de la cheminée, s’escrimant à allumer sa fichue cigarette. Après quelques instants, Tara leva les yeux au ciel et s’approcha afin d’entourer le fin bâtonnet de tabac afin que le vent ne s’infiltre pas et qu’il puisse enfin la savourer. D’ailleurs, le bout rougit en quelques instants.

    - « Et les éternels séducteurs sont décidément incapables d’allumer quoi que ce soit. »

    Dit-elle, une moue amusée sur son visage éclairé par les flammes. Elle le provoquait, et elle en était consciente. C’était surtout histoire de se changer un peu les idées et qu’il ne se morfonde pas dans cette perceptible déception.
    Soudain, un coup de vent plus puissant que les autres s’abattit sur les alentours. Emportant avec lui débris et branchages. L’un d’eux atterrit contre l’une des fenêtres du salon, la brisant sous le choc. Ce qui permit au vent de s’infiltrer un peu plus et d’apporter avec lui la pluie battante qui se déchaînait au dehors. Les flammes vacillèrent dans l’âtre de la cheminée, menaçant de s’éteindre et Tara sentit l’air glacé l’envelopper toute entière. Il faisait nuit désormais, et ils pouvaient oublier l’idée de se rendre au campement ce soir. Cependant, cette pièce n’était plus vraiment l’abri idéal pour tenter de se reposer.
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MessageSujet: Re: Suis-moi, je te fuis {PV Elliot}   Suis-moi, je te fuis {PV Elliot} Icon_minitimeMar 10 Mar 2009 - 22:24


    Oui, il était blessé, attristé, vexé. Comment avait-il pu penser un instant que Tara lui cèderait enfin ? Elle était trop « bien » pour lui, vraisemblablement. Ou du moins elle semblait le penser, et il commençait à ne plus supporter la façon dont elle se croyait supérieure à lui, la façon qu’elle avait d’agir avec lui, comme s’il n’en valait pas la peine. Elliot était peut-être un salaud, mais si on finissait par le connaître plutôt bien, il devenait très vite quelqu’un d’adorable, encore fallait-il percer l’épaisse carapace que lui-même n’était plus certain de distinguer de sa véritable personnalité. Tara n’était pas allée assez loin dans la discussion pour se faire une idée précise du genre de garçon qu’était vraiment le jeune homme. De ce fait, elle n’avait aucun droit de lui refuser ses faveurs. Enfin si, et il n’allait certainement pas la forcer, seulement … Il en avait marre qu’on le considère comme le séducteur de base, pathétique et un peu lourd sur les bords. Alors qu’il s’était toujours vu comme différent, et n’avait jamais été capable de rentrer dans le moule. Alors qu’elle ressemblait à toutes ces autres gamines amoureuses de leur prince charmant, incapable de se laisser aller à ses propres envies. Ridicule.

    « Je l’savais. Pas si intouchable que ça la blondinette alors. »

    La jalousie. Un sentiment des plus destructeurs, qui pouvait signifier tout un tas de chose. Parfois, il s’agissait d’une preuve d’amour. Encore qu’Elliot n’était pas tout à fait d’accord avec ce point de vue. Si l’on aime réellement une personne, on ne souhaite qu’une chose, qu’elle soit heureuse. Et si elle est heureuse avec d’autres hommes, alors … Il faut la laisser faire ce qu’elle veut. Voilà comment il raisonnait, ce qui expliquait que les relations stables ne soient définitivement pas son fort. Et dans d’autres cas, ce qui s’appliquait ici d’ailleurs, il n’était nullement question d’amour : en effet, il était jaloux, mais dans le sens où Anthony avait un pouvoir certain sur la jolie Tara qui échappait totalement à son contrôle, ce qu’il n’appréciait guère. Il aurait voulu l’avoir pour lui, juste pour lui, sans que les autres puissent profiter de son corps de déesse, sans qu’ils ne puissent la sentir frissonner sous leurs doigts inexpérimentés. Il était le seul, il voulait l’être, un désir si puissant qu’il finissait par déstabiliser le beau brun. Comment était-il possible de vouloir une fille à ce point, une fille à priori inintéressante et qui n’avait pour elle qu’un corps de rêve et des baisers de feu ? Elliot se trouvait pathétique, à envier l’un de ses meilleurs amis tout ça parce qu’il avait droit aux avances d’une jeune femme qui se refusait à lui. Lui qui les avait toutes eues, ou presque, qu’une ne veuille pas qu’il lui fasse l’amour n’avait pourtant rien de dramatique …
    Il s’était levé, n’ayant aucune envie de rester auprès d’elle tant qu’elle n’aurait pas changé d’avis. Il peinait à allumer la cigarette, sans doute à cause de l’agacement qu’elle provoquait continuellement en lui. Alors quand elle se leva afin de l’aider, le brun eut un mouvement de recul qu’il tenta de dissimuler par un sourire provocateur et amusé. Sa réflexion le fit sourire, parce qu’il la savait fausse. Elle le désirait, mais essayait de n’en rien montrer. Elle et sa fierté … Il ne put que s’en satisfaire : il se comportait exactement comme elle à la suite de ce doux baiser qu’ils avaient échangé. Lorsqu’enfin, sa cigarette daigna s’embraser, il laissa brusquement tomber son briquet sur le sol, avant de refermer ses bras sur la silhouette fine de la blondinette.

    « T’en es sûre ? »

    Lui susurra-t-il à l’oreille d’une voix suave, si désirable. A force d’essayer, il finirait bien par l’avoir. Elle mourrait d’envie de craquer, il le savait, c’était flagrant. Ses yeux exprimaient une telle envie, comment pouvait-elle résister encore et toujours dans ces conditions qui plus est ? Ils étaient seuls, dans un lieu des plus isolés et certains de ne pas être dérangés, de plus il faisait particulièrement froid et seule la chaleur humaine serait en mesure de les réchauffer, à ce stade. C’était d’autant plus frustrant de savoir que si elle n’écoutait qu’elle, il y a longtemps qu’il l’aurait eue dans son lit.
    Mais leur court instant d’intimité fut interrompu par une branche, qui vint violemment s’exploser dans l’une des vitres du salon. Dès lors, l’air s’engouffra dans la pièce, menaçant d’éteindre le feu qu’il avait allumé, et la pluie tombait abondamment, dehors ET dedans désormais. Sous le coup de la surprise, Elliot eut un sursaut, de même que la jolie Tara. Puis, ce fut une succession de jurons qui accueillit ce mauvais coup du sort.

    « Merde ! Et dire que j’m’étais démené pour nous offrir un beau feu de cheminée. »

    Celui-ci ne tarda pas à s’étouffer. L’étudiant lâcha Tara à contrecœur et fit quelques pas jusqu’à un semblant de porte faite de bois maintenant pourris qu’il poussa légèrement, juste assez pour qu’elle s’écarte et tombe sur le sol dans un bruit sourd en soulevant un tapis de poussière. Il découvrit alors avec un sourire malicieux ce qui avait dû être une chambre, comportant un lit, et des fenêtres en bon état. Et sur le côté, voilà des couvertures bien chaudes, qui lui paraissaient être un incroyable réconfort après la déception qu’il venait de subir.

    « Viens. »

    Lâcha-t-il d’un ton impitoyable, sec. Presque énervé. Évidemment, il avait de quoi l’être. Elliot soupira un instant, songeant qu’il devrait dormir par terre. Ben disons qu’il était tout de même galant, ou en tout cas poli, et il refusait que Tara se sacrifie, alors qu’il n’y avait à priori aucune raison et qu’il pouvait tout à fait s’allonger sur le sol. Humide, crasseux et froid, certes, mais c’était mieux que rien. D’autant qu’il faisait plutôt chaud ici. Enfin … Plus chaud que dans la pièce d’à côté toujours. Lorsqu’enfin, elle l’eut rejoins, le garçon l’attrapa par la taille et déposa un baiser sur le coin de ses lèvres en souriant. Extrêmement lunatique, oui. Mais n’était-ce pas ce qui faisait son charme après tout ?

    « Eh ben … On va se serrer. »

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MessageSujet: Re: Suis-moi, je te fuis {PV Elliot}   Suis-moi, je te fuis {PV Elliot} Icon_minitimeMer 11 Mar 2009 - 20:53

    Si Tara ne supportait pas Elliot, ce n’était pas parce qu’il ressemblait à tous les autres idiots auxquels elle avait déjà eu affaire. Ceux-ci, elle les rejetait sans plus cérémonie et n’entendait plus jamais parler d’eux. Non, elle savait que le jeune homme était quelque peu différent, mais en fait, elle ne connaissait de lui que le côté séducteur et beau parleur. Jusqu’à ce soir, il ne s’était jamais comporté autrement qu’en véritable fauve, attendant de pouvoir fondre sur sa proie. Il savait exploiter ses moments de faiblesses et tourner chacune de ses manœuvres à son avantage. De plus, il avait toujours réponse à tout, ce qui l’agaçait réellement. En réalité, ce n’était donc pas le simple côté séducteur qui l’insupportait, c’était simplement le fait qu’elle n’arrivait que rarement à avoir le dernier mot avec lui. Et inutile de préciser que Tara était une personne extrêmement fière et susceptible. Elle qui adorait jouer sur les mots, elle se faisait avoir à son propre jeu lorsqu’Elliot était dans les parages. Et il en était conscient. Il savait que ça la mettait en rogne. Mais il adorait la pousser à bout. Puis finalement, ce petit jeu s’était installé entre eux, comme une habitude. Tara tentant de se montrer plus futée que lui. Cependant, il savait se montrer à la hauteur, ce qui le rendait de plus en plus irritant et attirant à la fois. D’ailleurs, elle lui en voulait de ne pas être lourd et repoussant. Ce serait tellement plus simple si c’était le cas. Mais il faut croire que tout jouait en sa faveur. Car en plus d’être naturellement agaçant, il avait hérité d’un physique dans le moindre défaut. Un corps d’Apollon et un visage d’ange, camouflant un esprit diablement rusé. En plus de ça, elle avait souvent entendu parler de ses gestes doux et expérimentés. La majorité des filles qui le prenaient pour le pire des salauds ne regrettaient pas pour autant la nuit passée avec lui, et pourtant, elles avaient de quoi lui en vouloir. Bref, en d’autres termes, la seule raison pour laquelle Tara ne lui avait toujours pas cédé, malgré ce désir brûlant qui la consumait de l’intérieur, c’était pas orgueil. Pathétique, n’est-ce pas ? Du moins, jusqu’à maintenant, c’était la seule et unique raison qui l’en empêchait. À présent, ce n’était plus vraiment le cas.
    Alors qu’elle lui disait de se la fermer, Elliot eut à nouveau l’une de ces remarques qu’elle détestait tant. Non, Tara n’était pas intouchable. Malheureusement. Elle s’était fait avoir et il l’avait très bien deviné, encore une fois. Alors elle détourna les yeux afin de ne pas croiser les siens.

    Finalement, il retourna près de la cheminée, tentant de s’allumer une cigarette. Ce à quoi Tara vint lui donner un coup de main. Mais alors qu’il y parvenait enfin, il lâcha soudainement son briquet et la prit par la taille sans qu’elle ne s’y attende. Cette soudaine proximité la rendit soudain mal à l’aise. Une bouffée de chaleur l’envahit. Elle déglutit avec difficulté, sentant les battements de son cœur s’accélérer à nouveau alors qu’elle sentait à nouveau ses mains sur sa peau. Cependant, elle n’eut pas le temps de réagir, car une fenêtre se brisa sous la force du vent qui avait entraîné une branche dans son sillage, les faisant sursauter tous les deux. Elliot réagit au quart de tour, indéniablement irrité que ce soit arrivé dans un tel moment. Il devait penser qu’il allait à nouveau pouvoir percer les défenses de Tara, ce qui n’était pas totalement faux. La blondinette avait été déstabilisé durant un instant, ne pensant pas qu’il retournerait à nouveau la situation. Mais c’était un garçon plein de surprises, elle devait donc s’attendre à tout de sa part. Finalement il la lâcha, lui faisant remarquer que le feu s’était éteint. Il faisait soudain beaucoup plus sombre, beaucoup plus froid aussi. Tara serra un peu plus la couverture sur ses épaules tandis qu’il se dirigeait vers la seconde porte qui se trouvait dans la pièce. Sans plus de cérémonie, il lui demanda de le suivre. Décidément, elle ne savait plus à quoi s’attendre avec lui. Il était tellement lunatique, c’en était déconcertant. Néanmoins, elle n’hésita pas à le rejoindre. Il faisait bien trop froid dans le salon désormais pour qu’elle s’y attarde. Elle laissa cependant ses vêtements sur place. Après tout, ils n’étaient pas exposés à la pluie, et même s’il y avait peu de chance qu’ils sèchent jusqu’au lendemain, leur état ne pouvait donc pas empirer.
    Tara pénétra alors dans la pièce que Elliot avait dénichée. Une pièce légèrement plus étroite, moins éclairée également. Mais surtout, beaucoup moins humide. Elle avait apparemment servi de chambre puisque des couvertures étaient déposées sur un seul et unique lit. Elle eut à peine le temps d’observer les lieux et de s’habituer à la soudaine obscurité que le beau brun eut à nouveau un geste auquel elle ne s’attendait pas. Le même que tout à l’heure, certes, mais surprenant tout de même. À une différence près, cette fois-ci, il l’embrassa au coin des lèvres. Malgré sa surprise, la blondinette de se laissa pas déstabiliser une seconde fois. Au contraire, elle sut parfaitement se maîtriser et décida d’en jouer.

    - « D’accord, mais à une condition… »

    Lui susurra-t-elle au creux de l’oreille. Ses lèvres parcoururent le visage d’Elliot sans le toucher. Seul son souffle frôlait sa peau, sa joue, sa bouche. Elle laissa les secondes s’écouler ainsi. Et ce fut dans un murmure qu’elle ajouta :

    - « Garde tes mains à distance. »

    Elle le prit par les poignets et retira ses mains de ses hanches. Elle remarqua alors la cigarette qu’il avait gardée coincée entre ses doigts. Avec un sourire, elle la lui subtilisa et l’amena à ses lèvres d’un geste lent, volontairement sensuel. Elle aspira une bouffée puis laissa la fumée s’échapper doucement avant de lui rendre sa cigarette sans prononcer un mot. Finalement, elle se retourna et réfléchit à ce qu’il allaient faire. Elle n’allait certainement pas demander à Elliot de dormir par terre. Et il était hors de question qu’elle se sacrifie. Il allaient donc bel et bien être amenés à se serrer un peu dans ce lit aux petites proportions. Mais alors qu’elle se dirigeait vers celui-ci, elle se rendit compte d’une chose. Avec un soupir, elle commença alors à ôter son jeans, veillant à rester camouflée par la couverture. Elle le déposa ensuite sur une chaise délabrée qui tenait encore debout pas Dieu sait quel miracle, puis tourna la tête en sentant le regard inquisiteur d’Elliot.

    - « Quoi, tu crois quand même pas que j’allais dormir avec un pantalon trempé ou bien ? »

    Elle se pressa alors de découvrir le lit afin de se mettre au chaud. Car vêtue simplement d’une petite culotte et d’un top, ce n’était pas l’idéal. Apparemment, les draps étaient encore en assez bon état, quoique légèrement déchirés par endroits, probablement par un quelconque rongeur. Malgré tout, Tara ne se fit pas prier et s’installa sous les couvertures avant de se tourner vers Elliot. Elle se blottit alors contre le mur pour lui faire de la place, consciente qu’il allait indéniablement profiter de la situation. Et s’attendant désormais à tout de sa part, elle ne s’en inquiétait pas plus que cela.
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MessageSujet: Re: Suis-moi, je te fuis {PV Elliot}   Suis-moi, je te fuis {PV Elliot} Icon_minitimeJeu 12 Mar 2009 - 10:19


    Elliot n’avait pas pour habitude de laisser une demoiselle mener le jeu, or ici, elle prenait les rennes. Il n’en était d’ailleurs pas rassuré : qui sait ce qu’elle pourrait lui faire subir, sadique comme elle était. Oui sadique ! Lorsqu’elle l’avait embrassée puis s’était retirée, il avait eu tellement mal qu’il avait souhaité disparaître. Bien sûr, il eût tôt fait de se reprendre, cependant cela restait difficile à admettre : soumis à une femme, qui l’avait totalement sous contrôle. Il n’y pouvait rien, elle dégageait un charme fou, elle avait quelque chose de particulier, d’intriguant, de délicieux mais d’effrayant à la fois. Alors s’ils en venaient enfin à coucher ensemble, s’il parvenait à la faire céder une bonne fois pour toute, elle pouvait être sûre d’une chose : il ne l’oublierait pas. Toutes celles qui étaient passées entre ses draps s’étaient plaintes de n’avoir jamais revu ce garçon si beau, si séduisant, si charmant. Il paraissait logique que Tara subisse le même sort. Malheureusement, et bien malgré lui, il était forcé d’avouer qu’elle n’avait rien à envier à ces petites gamines à la recherche de leur prince. Il continuerait à la « harceler », pour leur plus grand plaisir à tous les deux. Car il n’était pas dupe : il savait bien qu’au fond, elle appréciait grandement leurs petites joutes verbales quotidiennes. Evidemment, il ne l’ignorerait pas. Cette idée lui semblait pourtant des meilleures qui soient mais il était assez lucide pour s’en savoir incapable. Alors il insisterait, et essaierait de l’avoir, encore et encore. Et tant pis si son égo surdimensionné devait en souffrir !
    C’est pourtant avec une moue amusée qu’il prononça ces mots, lorsqu’elle émit une condition à passer une nuit avec lui :

    « Tout c’que tu voudras ma belle. »

    Cela ne parut pas le déranger, de s’abaisser aussi bas. Mais intérieurement, il grimaçait de voir tout ce qu’il était prêt à faire pour l’avoir dans ses bras. Cette histoire prenait des proportions qu’il n’avait pas imaginées, en réalité, voilà bien ce qui lui faisait si peur. Il affichait cependant un visage serein, calme, comme il le faisait toujours. Rester de marbre, même devant ses pires phobies. Ne jamais laisser transparaître ses émotions, quelles qu’elles soient. Plutôt bon acteur, le beau Thomson.

    « Oh bien sûr. Je serais sage comme une image, promis. »

    Il ne put que s’autoriser un sourire tandis qu’il riait intérieurement de ces paroles. Mensonge, mensonge, mensonge. Naturellement, Elliot ne ferait jamais rien contre elle, il avait beau être un salaud, il ne l’était pas à ce point. Il respectait les femmes, malgré tout ce qu’il avait pu dire à leur sujet. Et il s’imposait tout de même quelques limites : le viol en était une. Forcer une dame à s’offrir à lui, c’était un acte odieux, et de ce côté-là, il était certain que jamais il n’irait aussi loin. De toute façon, il n’avait guère besoin d’obliger les demoiselles, elles le faisaient de plein gré ! Et Tara ferait de même. Bientôt.
    Mais il fut soudain interrompu dans ses réflexions par une vision des plus divines. La jeune O’Collins était en train de se défaire de son jean, trop humide pour qu’elle le garde pour la nuit. Il demeura de marbre mais on lisait dans ses yeux l’envie qui montait violemment en lui, l’obligeant à se mordre les lèvres jusqu’au sang pour ne pas craquer et la prendre ici et maintenant, contre les murs pourris de cette bicoque délabrée. Ses jambes se dévoilèrent timidement, et il en fut plus que perturbé : son cerveau s’était mis en mode « Off » et il était désormais incapable de formuler une pensée cohérente. Voilà qu’il devenait complètement con en sa compagnie, cela s’avérait inquiétant. Il décida cependant qu’il était temps de se reprendre. Ne jamais se laisser déstabiliser par une femme. Mais son passage à vide avait dû être remarqué, c’était bien ce qu’il craignait.

    « Non évidemment, il ne faudrait pas que … Que tu attrapes froid. »

    Lâcha-t-il dans un demi-sourire. Bien sûr que dans ses bras, elle n’attraperait pas froid. Enfin … Encore faudrait-il qu’il puisse la toucher un tant soit peu. Au moins l’enlacer ? Car cela leur permettrait d’avoir un peu plus de place. Mais elle semblait réticente à un quelconque contact entre eux, encore qu’il était parfaitement conscient que tout ceci ne fut que pure comédie. Elle le voulait autant que lui la voulait, seulement elle s’obstinait à lui faire croire le contraire. Avait-elle oublié qu’il lisait en elle comme dans un livre ouvert ? Quoiqu’il en soit, Ellie ne put s’empêcher de la regarder se faufiler sous la couette, dissimulant ainsi son corps délicieux à ses yeux, le frustrant encore un peu plus si cela était possible. Comment pouvait-il résister à une telle déesse ?! Si elle avait retiré son jean, il décida de faire la même chose. Le sien n’était pas trempé, certes, mais il détestait dormir tout habillé, si peu qu’ils dorment cette nuit. Une fois qu’il fut en simple boxer, il vint s’installer auprès de la jolie étudiante, n’essayant même pas de cacher l’amusement qu’on lisait clairement sur son visage. Bien sûr, il profitait nettement de la situation. Quel homme normalement constitué ne l’aurait pas fait ? « Obligé » de partager un lit avec une créature de rêve qu’il désirait depuis si longtemps. Y avait pas à dire, la vie est belle !

    « Tu as parlé de mes mains mais … Tu n’as jamais parlé de mes lèvres. »

    Elliot adorait jouer sur les mots, et puis … Il savait qu’elle détestait cela ; ce qui l’amusait d’autant plus. La mettre en rogne, l’énerver au plus haut point avant de tenter de la séduire. Mais tout compte fait … N’était-elle pas déjà séduite ? Il savait pertinemment qu’elle était tombée sous son charme, ou tout du moins qu’elle se ferait un plaisir de coucher avec lui. Cependant elle se faisait violence pour ne pas lui céder, et il commençait à s’impatienter. Si seulement elle disait non à quelques uns de ses principes et décidait enfin à écouter ses propres envies, plutôt que d’écouter celles d’un autre garçon avec qui elle n’avait aucune attache ? A force de la vouloir, il allait finir par devenir dingue. Fou d’elle, point. Mais ça, c’était inadmissible. Ce pourquoi il fallait impérativement que la blondinette arrête de le rembarrer ainsi, il ne le supporterait plus longtemps. De toute façon, c’était dans leurs intérêts à tous les deux : elle ne l’aurait plus sur le dos et lui pourrait cesser de penser à elle comme la fille à avoir.
    A ces mots, il vint déposer un baiser sur son épaule dénudée avec un sourire provocateur. Pour lui, il était impensable de passer la nuit avec une fille sans lui faire l’amour. Comment pouvait-elle l’envisager ?

    « Tara, pourquoi tu continues à me dire non alors que tu crèves d’envie que j’t’embrasse hm ? »

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MessageSujet: Re: Suis-moi, je te fuis {PV Elliot}   Suis-moi, je te fuis {PV Elliot} Icon_minitimeVen 13 Mar 2009 - 1:19

    Il était difficile de s’imaginer ce qui allait se passer par la suite si Elliot avait ce qu’il désirait. Allait-il réellement procéder de la même façon que toutes ces filles naïves qui lui tombaient dans les bras ? Ou continuerait-il malgré tout de la provoquer, de tenter de la séduire ? Après tout, elle le voyait mal s’effacer et la rayer de sa vie définitivement. Car tout comme elle, il avait pris goût à ce jeu des plus délicieux qui était devenue une sorte de routine dans leur quotidien universitaire. Dès qu’ils se croisaient, le même manège recommençait. Encore, et encore. Un manège sans fin qu’ils affectionnaient tout particulièrement, et chacun en était pleinement conscient. D’ailleurs, Tara appréciait véritablement le fait qu’il ne lâche pas l’affaire. Comme toute femme, elle aimait se savoir désirer et surtout, se faire désirer. Et depuis le début, elle savait qu’Elliot ferait n’importe quoi afin de la mettre dans son lit, et cela n’avait pas échappé à la jolie blonde. Il avait beau être futé et imprévisible, elle le tenait par le bout du nez et ce n’était pas si déplaisant. Certes, il n’était pas le premier à insister, mais il était le seul à être aussi persévérant et innovant dans ses manœuvres. Ce qui était pour le moins surprenant. Tara était consciente d’avoir un certain succès auprès de la gent masculine. Mais elle n’aurait jamais imaginé éveiller autant de désir chez une personne comme lui. Il était bien l’un des premiers à éviter de courir après une fille ou de se plier à ses « ordres ». Fierté masculine sans doute. Mais apparemment, celle-ci paraissait bien plus blessée lorsque Tara refusait ses avances. Et c’est probablement ce qui le poussait autant à insister. D’ailleurs, lorsqu’elle tenta de lui imposer ses conditions, il les accepta sans aucune résistance. Docile le beau brun ? Peut-être pas tant que ça. Car elle était persuadée qu’il trouverait un autre moyen de la tenter à nouveau, elle en était même certaine. Réflexion qui fit naître un imperceptible sourire sur ses lèvres. Sans compter que sa promesse n’était que des mots en l’air. Elle savait qu’il ne s’y tiendrait pas longtemps, mais elle ne répondit rien. Car il n’y avait rien à ajouter.

    Lorsqu’elle avait tourné son regard vers Elliot après avoir ôté son pantalon détrempé, elle avait à nouveau aperçu le désir. Ce désir qui le brûlait et auquel il voulait succomber. Mais pour cela, il fallait qu’elle donne son accord. Ce qu’elle n’était pas prête de faire avant longtemps, bien que ça avait presque été le cas ce soir. Dans tous les cas, le visage du beau brun l’avait amusée, jusqu’à ce qu’il se reprenne et qu’il affirme qu’il valait mieux qu’elle ne prenne pas froid, et ce, d’une voix qui paraissait moins assurée que d’ordinaire. Peut-être avait-il simplement été troublé de la voir ainsi se dévêtir à nouveau devant lui. Et à bien y réfléchir, c’était probablement la première fois qu’il la voyait en si petite tenue. Certes, il lui arrivait de porter des vêtements aux proportions de tissu peu conséquentes en été, et Elliot l’avait probablement remarqué, mais ce n’était pas vraiment la même chose. C’est d’ailleurs pourquoi il n’hésita pas à la rejoindre lorsqu’elle lui fit de la place. Cependant, avant cela, il avait également enlevé son jean et Tara ne se gêna pas pour observer à son tour. Après tout, elle ne voyait pas pourquoi il y serait autorisé et pas elle. Surtout qu’il y avait de quoi se rincer l’œil. Puis enfin, il se glissa dans les couvertures avec elle, clairement satisfait de cette situation. Alors que la blondinette, elle, était pour le moins tendue. Ce qu’il pouvait aisément deviner. D’autant plus qu’ils étaient pour le moins serrés dans ce vieux lit qui grinçait à chacun de leurs mouvements. Couchée sur le dos, son regard se perdit sur le plafond délabré de la pièce. Plafond qui menaçait de s’effondrer au moindre mouvement, mais qui résistait malgré tout, heureusement pour eux. Elle entendait, venant de l’extérieur – ou de la pièce d’à côté, elle n’aurait su le dire – le vent qui s’infiltrait dans cette vieille baraque délaissée, ainsi que la pluie qui ne s’était pas encore calmée. L’orage était toujours aussi puissant, quoique désormais habituée, elle n’en était plus aussi terrifiée. Puis la voix douce et suave d’Elliot vint s’ajouter à cette palette de sons qui lui parvenaient. Tara esquissa un sourire à ses paroles, sans pour autant y répondre. Encore une fois, il jouait sur les mots et tournait la situation à son avantage. Mais elle y était préparée cette fois-ci, alors quand il déposa un baiser sur son épaule, elle parvint à réprimer un frisson. Décidément, il n’était pas prêt à lâcher le morceau. Ce qui fut d’ailleurs confirmé par la question qu’il lui posa ensuite. Une question qu’elle laissa en suspens quelques instants, le faisant languir, comme toujours. Elle fit alors mine de réfléchir, sachant que ce comportement l’agaçait.

    - « Parce que ça t’ferait trop plaisir. »

    Pure et simple vérité. Elle aimait le repousser, simplement pour le faire tourner en bourrique. C’était véritablement plaisant. Et il était tout à fait conscient que ce n’était pas parce qu’il était repoussant qu’elle agissait ainsi, au contraire. Cela faisait longtemps qu’elle avait succombé à son charme. Elle n’avait simplement pas cédé à ses avances, ce qui changeait beaucoup de choses. Lentement, elle se tourna sur le côté, se retrouvant face à Elliot. Ils étaient très proches l’un de l’autre. Mais ça ne la gênait pas autant que tout à l’heure, car elle était parvenue à se reprendre et qu’elle ne ferait rien pour se laisser à nouveau avoir.

    - « J’aime te voir aussi frustré qu’un gamin auquel on aurait refusé de donner une sucette. »

    Ajouta-t-elle dans un murmure où perçait tout de même l’ironie. Un air amusé sur son visage faussement angélique, elle prit plaisir à observer sa réaction. Effectivement, il devait être terriblement frustré de se trouver aussi près d’elle et de ne pas pouvoir la toucher, sentir sa peau sous ses doigts, sentir ses soupirs se mêler aux siens, camouflés par le souffle du vent et la pluie battante. En l’occurrence, le vent s’infiltrait du salon jusque dans la chambre où ils s’étaient installés. Frissonnante, elle se blottit un peu plus dans les couvertures et se recroquevilla légèrement sur elle-même, le visage encore tourné en direction de celui d’Elliot. Tara n’eut pas besoin qu’il prononce un mot pour comprendre ce qu’il voulait. Cela se lisait dans ses yeux. Mais encore une fois, elle ne comptait pas lui aire ce plaisir.
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MessageSujet: Re: Suis-moi, je te fuis {PV Elliot}   Suis-moi, je te fuis {PV Elliot} Icon_minitimeSam 14 Mar 2009 - 0:32


    Il détestait la façon dont elle le faisait languir, sans cesse. Elle jouait avec ses nerfs, et il commençait sérieusement à manquer de patience. Comment pouvait-il contrôler ses pulsions si elle passait son temps à le titiller ainsi ? Cela dit, lui aussi pouvait faire de même. Les petits baisers dans le cou, les mains baladeuses, il savait bien qu’elle n’était pas insensible à ces gestes pourtant anodins et qu’à chaque caresse, elle avait de plus en plus de mal à lui résister. C’est bien pour cette raison qu’il s’obstinait et ne perdait pas espoir de la posséder un jour. Non comme un objet, mais bien comme une femme à part entière, avec un caractère, une personnalité qui lui était propre et qui le faisaient littéralement craquer.

    « Il n’y a pas qu’à moi que ça ferait plaisir et tu le sais. »

    Elliot s’amusait à l’exaspérer encore et encore, à jouer sur les mots, un des traits de caractère qu’elle détestait le plus. Ou qu’elle aimait le plus ? Difficile à dire avec elle. Il ne savait jamais ce qu’elle pensait, il ne parvenait pas à déchiffrer ses émotions, en réalité, même si elle avait des yeux particulièrement expressifs. Et c’était tellement frustrant ! Tout ce qu’il était en mesure de deviner, c’est qu’elle désirait tout autant que lui passer à une étape supérieure dans leur relation, mais que sa fierté l’empêchait de faire le premier pas. De plus, il semblait évident qu’elle était amoureuse, et pas de lui – cette constatation déclencha chez lui une sensation désagréable au niveau de l’estomac – et qu’elle aimait assez cet homme pour refouler ses envies les plus profondes pour le jeune Thomson.

    « Tu as froid ? »

    Remarqua-t-il lorsque Tara se recroquevilla sur elle-même après un violent coup de vent qui fit trembler toute la baraque. L’étudiant esquissa un sourire imperceptible, ravi de la tournure que prenaient les choses.

    « Viens-là, et arrête de croire que je vais te violer, je n’suis pas comme ça, bien que ce ne soit pas l’envie qui manque. »

    A ces mots, il l’attira contre lui malgré quelques protestations inaudibles qu’elle fit pour la forme, bien qu’elle ne soit pas contre l’idée d’être entourée des bras d’Elliot. La sentir contre lui déclencha un frisson quelque peu gênant qui parcourut son dos jusque dans le bas de son cou, tandis qu’il déposait sa tête sur le vieux matelas, le menton sur le haut du crâne de la jeune femme. Ainsi, il avait tout le loisir de s’enivrer de son odeur envoûtante, son parfum si doux, si bon. C’est un sentiment de panique qui l’envahit lorsqu’il se rendit compte de ce à quoi il songeait. Etait-il réellement aussi bête ? Un instant, il ferma les yeux, essayant de se souvenir de la dernière fois qu’il avait pensé de telles choses à propos d’une fille. London. Après un léger soupir, le garçon se reperdit dans ses réflexions. Et alors qu’il allait ouvrir la bouche afin de provoquer de nouveau sa blonde préférée, un coup de tonnerre retentit soudain, les faisant sursauter l’un comme l’autre. Alors il lâcha la première chose qui lui vint à l’esprit, afin de détendre l’atmosphère de la pièce, lugubre, silencieuse, triste.

    « J’ai peur de l’orage. »

    Asséna-t-il soudain, brisant le silence qui s’était emparé d’eux. Il sentit la petite blonde gesticuler sous lui, mais resserra sa prise autour de ses bras. Il était tellement bien là, contre elle, pourquoi voulait-elle tout gâcher maintenant en se retirant de leur tendre étreinte ? Etreinte qu’elle acceptait par pur intérêt, évidemment et il en était conscient, cependant il se contenterait de cela, bien que cela ne lui ressemble pas le moins du monde. Il était plutôt du genre à vouloir tout, tout de suite, et elle n’était pas prête à lui offrir ce qu’il désirait. Dans ce cas, il apprendrait à être patient, si tel était la condition requise pour qu’enfin, il puisse l’avoir pour lui seul, durant une courte nuit, une délicieuse nuit, il en était persuadé. Le jeune homme reprit, d’une voix pour le moins amusée, comme s’il trouvait la situation des plus ridicules. Lui, qui se mettait à parler de sa vie, comme ça, sans la moindre raison, sans y être forcé, sans qu’il ne soit en face d’un psychologue qualifié, sans qu’il considère la fille qu’il tenait entre ses bras comme la femme de sa vie.

    « Te moque pas, je suis sérieux. Quand j’étais gosse, j’me cachais sous ma couverture avec une bande dessinée et une lampe torche et je sursautais à chaque fois que le tonnerre grondait. »

    Elliot essuya un sourire en retombant dans ses souvenirs d’enfance. Il n’avait guère envie de devenir nostalgique, en réalité, il n’aimait pas vraiment repenser à tout ceci. Et puis … Il abaissait sa garde, ce qu’il n’avait pas l’habitude de faire. Jamais il ne s’était dévoilé ainsi, pas même à London, et pourtant, Dieu sait qu’il avait aimé cette fille. Elle avait été la première et la seule qu’il avait chérie de cette manière. Alors pourquoi diable se confiait-il à Tara ? Qu’avait-elle de plus ? Etrangement … Il paraissait avoir confiance en elle. Ce qui n’avait pas été le cas avec sa première petite amie. La blondinette était pourtant si insupportable, si énervante. Il la détestait autant qu’elle l’attirait irrémédiablement, foutue fierté qui le rendait complètement dingue. Comment supporterait-il de tomber aussi bas ? Rien que maintenant, il avait beaucoup de mal à s’avouer faible, capable d’affection envers une femme. Envers cette femme. Cette satanée bonne femme, qui ne méritait aucunement tant d’intérêt. Mais alors quoi ? Etait-il assez stupide pour se laisser embobiner une nouvelle fois, pour tomber dans les filets d’une sale prétentieuse égoïste et incroyablement sexy ? Ou bien n’était-il pas si insensible que ce qu’il voulait bien le prétendre ?

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MessageSujet: Re: Suis-moi, je te fuis {PV Elliot}   Suis-moi, je te fuis {PV Elliot} Icon_minitimeSam 14 Mar 2009 - 20:23

    À bien y réfléchir, ils n’arrêteraient jamais de se chercher. Lui comme elle. Il ne pouvait s’empêcher de la vouloir pour lui tout seul. Et il était impensable qu’elle ne lui adresse plus ses habituels sarcasmes afin de l’exaspérer. Aussi insupportables qu’ils pouvaient l’être l’un envers l’autre, cette présence se révélait désormais indispensable, rassurante. S’il venait à Elliot d’arrêter son manège du jour au lendemain, Tara s’inquièterait probablement de ce brusque changement d’attitude. Et elle s’inquièterait pour lui, tout simplement. Elle en viendrait à se demander ce qui avait bien pu arriver pour qu’il ne pense plus à lui courir après. Comportement qui, en soi, pouvait paraître stupide. Mais même si elle disait le détester, elle ne s’était pas moins habituée à sa présence auprès d’elle. Et il avait beau avoir de nombreux défauts, ce soir, elle se rendait compte qu’il pouvait être doux et attentionné. Ce qu’elle n’aurait jamais cru de sa part. Tara s’était tellement mis en tête qu’il n’était qu’un coureur et que son seul but était d’attirer le plus de filles dans ses draps, qu’elle n’avait pas pris en compte sa différence avec les idiots de ce genre. Car oui, il était différent. Il la cherchait, la titillait, la charmait, mais il avait toujours eu un grand respect à son égard. Dès que Tara faisait sentir qu’il allait trop loin, il s’arrêtait et la laissait tranquille. Il était probablement l’un des rares à agir de la sorte, bien qu’avant ce soir, la blondinette n’y avait jamais prêté attention.

    À sa remarque, Elliot répliqua à nouveau. D’ailleurs, elle aurait été étonnée qu’il ne le fasse pas. Quant à elle, elle n’ajouta rien. Seul un sourire naquit sur ses lèvres à l’idée qu’il n’avait pas tort. Amoureuse ou non, le désir purement physique resterait bel et bien présent, et ce n’était pas prêt de changer. Cependant, elle continuerait à le repousser. Elle avait ses principes et s’y tenait. Elle s’était promis de ne pas céder, elle ne le ferait donc pas. Et désormais, la culpabilité venait s’ajouter à sa stupide fierté. Coucher avec le meilleur ami d’Anthony lui paraissait inconcevable. Non seulement parce qu’il l’avait toujours aimée et que ça le blesserait profondément, mais également parce qu’elle avait finalement baissé sa garde face à lui. Elle ne voulait pas se l’avouer, car elle-même n’en était pas certaine. Mais il s’agissait bien d’amour qu’elle ressentait à son égard. Il ne quittait d’ailleurs jamais son esprit. Et elle s’était toujours dit de ne pas se laisser aller dans les bras d’un garçon si un autre occupait ses pensées. Ce ne serait pas juste pour lui, ni pour elle-même. Si elle devait céder à Elliot un jour, ce serait donc un jour où elle ne serait préoccupée par rien d’autre que lui. Que son corps et le désir qu’ils partageaient. Ce qui n’était pas le cas en ce moment. Et elle préférait être honnête avec elle-même, du moins en partie. C’est fou ce qu’une fille amoureuse pouvait être compliquée tout de même. Et Tara, qui avait toujours fui ce sentiment, n’échappait pas à la règle. D’ordinaire, elle se prenait la tête le moins possible avec ce genre d’histoires. Et cette fois-ci, elle y était entrée la tête la première.

    Lorsqu’elle se recroquevilla, frissonnant à cause du vent, Elliot la prit contre lui, dans ses bras, tout en faisant l’une de ces remarques dont il avait le secret. Ceci eut pour effet de faire sourire la demoiselle qui fit mine de protester mais qui n’était pas si mécontente de se retrouver contre lui. Le visage appuyé contre son torse, elle sentait les bras du beau brun l’entourer et lui tenir chaud. Sans même qu’elle ne s’en rende compte, leurs jambes dénudées s’étaient également mêlées, peut-être par réflexe, se réchauffant les unes des autres. Tara ne prononça pas un mot, fermant les yeux et se laissant aller contre lui. C’était une situation plutôt étrange. Voilà qu’il la prenait dans ses bras, sans pour autant laisser ses mains vagabonder le long de son corps. Ce qu’il faisait habituellement afin de la tenter. Mais là, il se contentait de lui tenir chaud, de la protéger, de la rassurer. Car oui, Tara se sentait soudain en sécurité à présent, lovée contre ce jeune homme lunatique. Jusqu’à ce que l’orage retentisse à nouveau, les faisant sursauter tous deux. Et la jolie blonde se blottit d’autant plus contre lui, les yeux fermés, la tête appuyée contre con corps, au creux de son cou. Puis il brisa le silence.

    - « Quoi ? »

    S’ils avaient été dans une situation différente, Tara n’en aurait pas cru ses oreilles. Mais elle en était sûre, c’était Elliot qui avait dit avoir peur de l’orage. Elle tenta de se défaire de ses bras afin de le regarder, pour voir s’il était sérieux, mais il resserra son étreinte, comme s’il craignait qu’elle ne s’en aille. Finalement, elle ne se débattit pas et se laissa à nouveau aller contre lui. Cependant, elle attendait une explication de sa part quine tarda pas à arriver. Tara esquissa un sourire à l’évocation du souvenir du jeune homme et laissa s’écouler quelques secondes avant de répondre d’un air amusé :

    - « Bizarre…je t’imaginais pas aussi froussard… »

    Il n’y avait aucune méchanceté dans le ton de sa voix, mais l’amusement ne s’en ressentait pas moins. Avant qu’il ne réponde, elle ajouta plus sérieusement :

    - « Moi j’allais me cacher dans le lit d’mon grand-frère. Mais une fois, il s’est moqué d’moi et depuis, je fais semblant…de ne plus avoir peur. »

    Il valait peut-être mieux finalement qu’il ne l’ait pas laissée s’échapper de son étreinte. Que leurs regards ne se croisent pas. Car ce genre de « confessions », elle ne les accordait jamais à des personnes qu’elle ne considérait pas comme des amis proches. Pourtant, elle s’était sentie obligée de lui raconter ça, peut-être simplement parce qu’il s’était également ouvert à elle. Tara était consciente que ce devait être rare de sa part, et même s’il ne le lui avait pas demandé, elle ne raconterait à personne les évènements de cette soirée. C’était comme s’ils étaient dans une petite bulle qui n’appartenait qu’à eux. Et elle n’était pas assez bête pour la crever. Elle aimait bien le pousser à bout certes, mais elle n’était pas pour autant une personne sans cœur. Elle savait lorsqu’il valait mieux se taire. Et cette soirée inhabituelle resterait leur petit secret, leur moment, bien qu’il ne se soit rien passé.
    Tara était bien à présent au creux de ses bras. Elle se sentait rassurée, et elle n’avait plus aussi froid qu’auparavant. De plus, elle tombait de fatigue. La tête contre le torse d’Elliot, elle se sentait bercée par les battements de son cœur. Si elle y avait prêt un peu plus attention, peut-être aurait-elle remarqué qu’il battait plus vite que d’ordinaire. Mais elle ne s’en était pas aperçue. Les yeux fermés, elle se laissait aller dans l’obscurité la plus totale avant de finalement se glisser dans d’autres bras. Morphée l’accueillait avec sérénité et elle sombra alors dans un sommeil profond sans avoir eu le temps de se rendre compte que la fatigue l’avait gagnée…


{désolée, vraiment nul.mais j'espère que ça t'ira...><}
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MessageSujet: Re: Suis-moi, je te fuis {PV Elliot}   Suis-moi, je te fuis {PV Elliot} Icon_minitimeDim 15 Mar 2009 - 13:08


    Elliot savait parfaitement que malgré ses protestations, Tara n’était pas mécontente de trouver un jeune homme qui saurait la réchauffer autrement qu’en lui faisant l’amour, bien qu’il eût largement préféré la deuxième solution. Ce qu’il ne manqua pas de faire remarquer, d’ailleurs. Lorsqu’elle cessa de gesticuler afin de faire mine qu’elle protestait, il se mit à sourire intérieurement. Il aimait la sentir contre lui, recroquevillée sur elle-même, comme s’il la protégeait d’un des dangers qu’abritaient cette vieille baraque délabrée et lugubre. S’installer ici pour y passer la nuit, ça n’était pas brillant en fait. Il faisait aussi froid que s’ils se trouvaient dehors, la maison menaçait de s’écrouler au moindre coup de vent, et les ombres qui dansaient sur les murs n’avaient vraiment rien de rassurantes. Pourtant, le fait qu’ils soient ensemble suffisait à le contenter. L’orage ne l’effrayait plus tant que ça désormais. Elle était contre lui, blottie dans ses bras, à sursauter parfois, à soupirer, à respirer. Le souffle chaud de la jeune femme venait caresser la peau nue d’Ellie, qui appréciait grandement cette sensation. Qui l’appréciait au-delà des limites du raisonnable. Pour lui, ce qu’ils faisaient là, c’était clairement suicidaire. Se laisser aller de cette façon, alors même qu’ils se détestaient plus que tout, ça n’avait pas de sens. D’autant qu’il était du genre à vouloir trouver une raison à tout, plutôt que de se référer à ses sentiments. C’était tellement plus … Prudent de se servir de sa tête.

    « Ouais … Etonnant hein ? »

    Un sourire amusé illumina brièvement son visage. Ils restèrent silencieux un moment, puis Tara reprit, lui confiant à son tour une anecdote sur son passé, passé qu’il ne connaissait pas et qu’il aurait bien aimé connaître. Encore quelque chose d’inhabituel chez lui, il s’intéressait à la vie d’une autre personne que lui-même. Surprenant, vraiment.

    « Là t’as pas besoin d’faire semblant, tu sais. »

    Fit-il en resserrant tendrement son étreinte dans un sourire sincère qu’elle ne put apercevoir. Pourquoi continuer à jouer un jeu, alors qu’ils se dévoilaient doucement l’un à l’autre dans des confessions qui semblaient sans importance mais qui pourtant voulaient clairement dire qu’il lui accordait sa confiance et que c’était réciproque ? Ne vous inquiétez pas, Elliot n’avait pas totalement perdu l’esprit : le lendemain matin, il reprendrait sans doute son attitude désinvolte et désagréable, ses sarcasmes incessants et blessants, ses sourires pervers et cruels. Après tout, il n’y avait aucune raison qu’en sa compagnie, il ne soit plus lui-même ! Aucune fille n’avait réussi à le faire changer à ce point, et il se faisait la promesse que Tara ne serait certainement pas la première. Et là, dans ses bras, il savait néanmoins qu’il ne trouverait pas le sommeil, même bercé par le bruit de la tempête qui faisait rage dehors, ébranlant tous les murs de la maison. Elle en revanche ne tarda pas à sombrer dans les bras de Morphée, et il le remarqua grâce à sa respiration qui s’apaisa doucement, signe qu’enfin, elle s’était endormie. De cette façon, il pourrait donner libre cours à ses pensées, ce dont il était incapable lorsqu’il sentait son regard posé sur lui.
    Il resta immobile durant de longues heures, qui lui parurent interminables. Elle dormait d’un sommeil lourd et profond, elle ne semblait donc pas prête à se réveiller. Et même dans ce contexte, son cœur accélérait sa course, ce qui n’avait aucun sens. Il n’était ni fatigué, ni malade, et encore moins excité par une quelconque situation ambigüe. Non, ici, tout était très clair, il savait qu’il ne se passerait rien entre eux avant un bout de temps. Et il s’en contentait sans problème, ce qui ne lui ressemblait pas le moins du monde. Tout ceci était inquiétant. Que lui arrivait-il à la fin ?! Son comportement si gentil, si attentionné, son cœur, la lueur étrange de ses yeux … Tout ça avait de quoi l’alarmer. Le brun se retira de leur tendre posture, et s’assit en tailleur dans le lit, en poussant un soupir discret. Que faire à présent ? S’en aller ? Non, le vent soufflait toujours dehors, et il n’avait aucune envie de sortir par ce temps-là. Il se contenta alors de se lever et d’aller s’appuyer contre le mur, à observer la Belle au bois dormant dans ses rêves les plus intimes. Malheureusement, à trois heures du matin, la discrétion n’était pas au rendez-vous. Elle remua légèrement et ouvrit péniblement les yeux.

    « Rendors-toi, il est à peine 3 heures du matin. »

    Elliot était beaucoup plus nerveux soudain. La situation lui semblait insupportable, d’être aussi vulnérable en face d’une jeune femme. De cette jeune femme, qui plus est. La seule qui avait eu le privilège de le voir aussi faible. London. Et pour quelle raison prendrait-elle la place de son ancienne petite amie ? Elle ne la méritait guère, en plus de ça. Elle n’était qu’une fille comme les autres, ou presque. Du moins c’est ce qu’il aimait à croire, bien qu’il fût forcé d’avouer que la jolie blondinette ne le laissait pas vraiment indifférent. Voire pas du tout. Cependant, admettre qu’il tombait sous le charme de Tara reviendrait à perdre la partie, à détruire tout ce qu’il avait bâti durant ses longues années de solitude. Tomber amoureux d’elle était une perspective qu’il n’avait pas envisagée, qu’il ne voulait pas envisager. Cela revenait à laisser une femme pénétrer ses défenses, et quelle femme. Tara O’Collins, l’une des seules qui lui résistait encore et toujours, bien qu’elle crève d’envie de lui céder et d’assouvir leurs désirs communs. C’est bien pour cette raison qu’elle était désormais seule dans le lit : rester auprès d’elle lui procurait une sensation des plus douloureuses qui soient, et il prenait peu à peu conscience qu’il était inutile de nier. Il préférait autant s’installer sur le sol poussiéreux et avoir le loisir de réfléchir sans être perturbé par la vitesse des battements de son cœur, anormalement élevée.

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MessageSujet: Re: Suis-moi, je te fuis {PV Elliot}   Suis-moi, je te fuis {PV Elliot} Icon_minitimeDim 15 Mar 2009 - 20:50

    Tara était consciente qu’après cette soirée, Elliot agirait à nouveau comme il en avait l’habitude. Il laisserait tomber cette soudaine attention à son égard et redeviendrait plus froid, plus arrogant. Du moins en apparence, car elle savait désormais qu’il pouvait se montrer bien plus sympathique qu’il ne le faisait paraître. Un cœur tendre sous un épaisse couche de froideur en somme. Cela pouvait paraître assez cliché, mais elle se rendait compte qu’il dépassait largement n’importe quel cliché. Elliot était unique en son genre, et ce n’était pas si déplaisant finalement. En d’autres circonstances, probablement se serait-elle laissée aller dans ses bras. Il aurait alors eu ce qu’il voulait. Il l’aurait possédée tout entière durant une nuit d’orage, dans une maison abandonnée au milieu de nulle part. Mais les évènements étant ce qu’ils étaient, ça n’arriverait pas cette nuit.

    Alors que l’orage grondait encore à l’extérieur, la jolie blonde était tombée profondément endormie, blottie dans les bras d’Elliot qui la serrait contre lui. Ses pensées vagabondèrent alors loin, bien plus loin que cette maudite forêt. La menant dans les méandres d’un songe qu’elle ne se rappellerait sûrement pas au réveil. Elle dormait si profondément qu’elle ne sentit même pas qu’il s’était levé, la laissant seule sur lit. Il fallut attendre encore quelques heures pour qu’une bourrasque plus forte que les autres ne parvienne à la tirer de son sommeil. Frissonnant, Tara remua légèrement sous les couvertures. Et les yeux fermés, elle chercha une présence rassurante contre la quelle s’appuyer. Mais elle se rendit alors compte qu’elle était seule dans le lit. Doucement, elle rouvrit les yeux. Il lui fallut quelques secondes pour se souvenir de l’endroit où elle se trouvait. La pièce sombre, le vent qui s’infiltrait par chacune de ses interstice, la pluie battante à l’extérieur. L’orage s’était légèrement calmé, mais il ne s’était pas pour autant arrêté. Tara se redressa légèrement, cherchant Elliot des yeux, puis elle entendit alors sa voix provenant d’un coin de la chambre. Automatiquement, son regard se porta sur lui. Et ne prenant pas en compte sa remarque, elle demanda, inquiète :

    - « Qu’est-ce que tu fais assis là, par terre ? »

    Désormais, elle s’était mise en position assise sur le lit, remontant la couverture sur ses épaule afin de la serrer un peu plus autour d’elle. La blondinette s’aperçut d’un détail perturbant, ce pourquoi elle ajouta :

    - « T’as pas froid comme ça ? »

    Non seulement il était assis contre le mur, mais il était vêtu simplement de son boxer. La situation était étrange. C’était bien la première fois qu’elle se réveillait dans la même pièce qu’un garçon et que tous les deux étaient aussi peu vêtus alors qu’il ne s’était rien passé entre eux. C’était pour le moins inhabituel, mais pas forcément désagréable. Elle n’aurait su dire pourquoi, mais elle était contente qu’il soit encore là à son réveil. Comme s’il veillait sur elle, ce qui était totalement absurde. Mais elle n’aurait pas été rassurée de se retrouver seule dans cette vieille demeure délabrée. La présence du beau brun était donc un soulagement et voir qu’il était resté l’apaisait plus qu’elle ne l’aurait cru. Ce qu’il lui avait dit lui revint alors en tête. S’il était trois heures du matin, elle avait dormi longtemps, trop longtemps. Alors que lui n’avait apparemment pas réussi à fermer les yeux. Quoiqu’il ne paraissait même pas fatigué.

    Tara ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais quelque chose l’en empêcha. En effet, elle entendit quelque chose qui provenait de la pièce qu’ils avaient quittée tout à l’heure. Un murmure qui n’avait rien avoir avec celui du vent. Des gens étaient-ils entrés également dans la maison ? S’il s’agissait d’étudiants, que diraient-ils en les voyant ainsi tous les deux, éveillés et quasiment dévêtus ? Quoique c’était le cadet de leurs soucis. Pour le moment, elle tenait à savoir ce qui provoquait ce son, si ce n’était pas le vent. Et pourquoi celui-ci lui donnait la chair de poule. Sans un geste, elle tendit l’oreille, perplexe. Comme Elliot la regardait d’un air interrogateur, elle demanda :

    - « T'as entendu ? »

    Sans attendre de réponse, elle se leva, la couverture sur les épaules et passa devant lui sans même le regarder, les yeux fixés sur l’entrée qui menait au salon. Elle s’avança à pas lents, murmurant plus pour elle-même que pour lui :

    - « On aurait dit que…quelqu’un parlait… »

    Peut-être avait-elle halluciné, comme la fois où elle avait cru apercevoir la silhouette d’Aogan serpentant parmi les arbres. Tara continua d’avancer, pénétrant dans le salon. Ses yeux s’étaient habitués à la pénombre et scrutaient le moindre recoin de la pièce à la recherche de ce qui avait provoqué ces bruits. Mais il n’y avait rien, ni personne. La pièce était aussi vide qu’auparavant. Si ce n’est qu’elle paraissait soudain plus inquiétante. Les ombres qui dansaient sur les murs semblaient provenir d’être vivants, mais ce n’était rien de plus que son imagination qui lui jouait des tours. Soudain, Tara sursauta. Elliot était apparu derrière elle afin de voir ce qui l’avait fait réagir de cette façon et il en était arrivé à la même conclusion ; il n’y avait personne. Cependant, le murmure s’éleva à nouveau, venant des escaliers qui menaient à l’étage cette fois-ci. Puis un bruit retentit à l’étage. Comme un bruit de pas ou celui d’un objet qui était tombé. La jeune femme avait alors attrapé le bras d’Elliot, par réflexe, sans même s’en rendre compte. Le visage levé vers le plafond, elle demanda :

    - « Qu’est-ce que c’est ? »

    Un nouveau craquement retentit à l’étage, comme si le sol grinçait sous les pas de visiteurs inattendus. Les battements de son cœur se firent alors plus forts, plus précipités. Y’avait-il réellement quelqu’un qui avait pénétré dans la maison ? Quelqu’un qu’ils connaissaient ? Ou alors était-ce simplement le vent ? Quoique le vent ne serait pas capable d’imiter des bruits de pas. Tara commençait à paniquer, figée sur place, sa main pressant le bras d’Elliot.
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MessageSujet: Re: Suis-moi, je te fuis {PV Elliot}   Suis-moi, je te fuis {PV Elliot} Icon_minitimeMer 18 Mar 2009 - 9:18


    « Oh euhm … Je … Tu ronfles. »

    Elliot lui adressa un sourire des plus craquants, provocants et si doux à la fois. Bien sûr que c’était totalement faux, le son de sa respiration contre la sienne était délicieux, agréable, bon. Il n’avait jamais rien entendu de si beau, pour tout dire. Encore que … London. Oui, évidemment, son prénom revenait si souvent dans ses pensées les plus profondes et secrètes. Elle avait été et restait la femme de sa vie, sans nul doute. Se l’avouer avait été difficile, et le lui avouer encore plus. Alors oser dire à Tara ce qu’il ressentait lorsqu’il la serrait contre lui, c’était littéralement impensable, bien qu’il en ait eu envie cette nuit. Terriblement envie. Il avait su résister, et avait préféré s’éloigner d’elle tant que cela était encore possible. Car il savait que si, à l’aube, elle s’était éveillée telle une fleur dans ses bras, battant des cils et s’étirant sensuellement, jamais il n’aurait pu se sortir cette idée saugrenue de la tête. Bon, je vous dirais qu’il n’en était pas encore capable, mais ça viendrait. Un jour, bientôt, s’il avait de la chance. Sa réflexion étira ses lèvres en une mine plus enjouée, presque amusée, bien que son visage conservât cette éternelle mélancolie, une sorte de tristesse qu’il tentait de dissimuler bien que ce fût particulièrement difficile …

    « Froid ? Alors qu’une blonde sexy est en petite tenue juste devant moi ? Comment veux-tu qu’j’ai froid ? »

    Lâcha-t-il malicieusement avant de se lever et de secouer la poussière qui lui collait aux jambes et aux cuisses. Tara ouvrit la bouche comme pour répondre à sa provocation mais s’interrompit elle-même sans qu’il ne comprenne pourquoi. La fatigue se faisait sentir, et ses cinq sans n’étaient plus aussi alertes qu’ils auraient dû l’être dans une situation aussi critique que celle-ci. Elle se leva, intriguée, et lui haussa un sourcil interrogateur. Avait-elle entendu quelque chose ? Apparemment oui. Ou bien avait-elle encore aperçu un petit rat qui décidait de s’inviter à leur tête à tête ? La blondinette, plus enhardie qu’il ne l’aurait soupçonné, s’avança à pas lent, passant devant lui sans même lui accorder le moindre regard. Il fut déstabilisé par la force de sa déception quant à cette soudaine indifférence, mais tâcha de n’en rien montrer. Il ne tarda pas à la suivre, malgré son accoutrement des plus déplacés, et vint se placer juste derrière elle. Elle ne l’attendit pas et s’avança de nouveau dans la pièce mal éclairée, alors qu’un bruit venait tout juste de retentir, provenant sans nul doute du plafond.

    « Tara ! »

    Sa voix était un murmure presque inaudible, et auquel elle ne prêta guère d’attention, ce qui le frustra d’autant plus. Il la rattrapa aussitôt et elle posa sa main sur son bras dans un geste presque automatique, un véritable réflexe qui ne fit que renforcer l’idée qu’au fond, elle l’appréciait plutôt. Il la devança et se rendit au pied des escaliers qui menaient à l’étage. Il se retourna vers la jeune fille, qui l’observait, incrédule. Ne le croyait-elle pas capable d’aller vérifier qu’aucun monstre n’avait envahi la maison que ces horribles bestioles ? Qu’aucun fantôme n’avait décidé de hanter le grenier, de revenir d’entre les morts pour exercer une quelconque vengeance ? D’un ton froid et sans appel, il lui lança brusquement :

    « Tu restes là, c’est clair ? Si jamais il t’arrive quoique ce soit, c’est moi qu’Anthony tuera, alors t’as intérêt à rester tranquille ! »

    Et il s’élança sur les marches, pas franchement solides, ce qui n’avait rien pour le rassurer. Il les monta une à une, d’un pas lent et mal assuré. Il arriva bientôt à l’étage, il fallut quelques instants afin que ses yeux s’habituent à l’obscurité et il ne distingua qu’une vague ombre sur le mur en face de lui. Une chauve souris, rien de plus. Il s’avança au centre de la pièce et cligna des yeux, mais rien ne semblait venir déranger l’endroit calme et paisible bien que délabré et poussiéreux. Peut-être n’avaient-ils entendu qu’un vulgaire rat, ou qu’un coup de vent s’était faufilé par l’une des fenêtres cassées et avait brisé le verre qui jonchait le sol. Peut-être aussi avaient-ils tout simplement rêvé, ce qui était fort probable. L’ambiance prêtait à ce genre de confusions, il ne fallait donc s’étonner de rien. Le jeune homme décida de redescendre, car malgré qu’il n’y ait rien ni personne, tout ceci ne lui inspirait que peur. Il se tourna donc et descendit les premières marches de l’escalier. Mais soudain, alors qu’il posait son pied droit sur l’une d’elle, il la sentit se dérober sous son poids.

    « Ah ! »

    Hurla-t-il lorsqu’il sentit un morceau de bois pénétrer sa chair, avant de s’enfoncer plus profondément encore dans le trou béant dans lequel il était coincé. Saleté de baraque de merde, songea-t-il alors.

    « Han putain ! Ca fait un mal de chien ! »

    Avec difficulté et dans un soupir de douleur, il extirpa sa jambe du bois pourri, serrant les dents et les points tant la souffrance se faisait violente. Le sang ne tarda pas à s’écouler de la plaie et il grimaça à cette vue des plus déplaisantes. Et en boitant, il redescendit les escaliers, s’agrippant à la rampe bancale qui ne le rassurait en rien. Lorsqu’il revint vers Tara, il s’appuya contre le mur en lâchant un juron.

    « Y a rien là-haut. »

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MessageSujet: Re: Suis-moi, je te fuis {PV Elliot}   Suis-moi, je te fuis {PV Elliot} Icon_minitimeJeu 19 Mar 2009 - 20:35

    Tara ne savait pas ce qu’il pouvait bien faire par terre, au milieu de la nuit, alors qu’il était probablement celui qui avait eu le plus envie qu’ils se retrouvent dans le même lit tous les deux. Une chose était certaine, ce n’était sûrement pas pour la raison qu’il prétendait. Cependant, la jolie blonde n’était pas capable de trouver une autre raison et elle était encore un peu trop endormie pour y réfléchir. Mais peu importait, si Elliot voulait s’asseoir sur le sol délabré et poussiéreux, libre à lui. Ce n’était pas à elle de lui dire ce qu’il devait faire. Et la réponse qu’il lui donna lorsqu’elle lui demanda s’il avait froid lui tira un sourire amusé. Levant les yeux au ciel, elle était sur le point de répondre lorsqu’elle entendit les murmures venant de la pièce d’à-côté. Elle s’était donc levée et s’était dirigée vers le salon. Les bruits provenaient à présent du plafond, chose qui n’était pas pour la rassurer. Qu’y avait-il donc là-haut ? Et s’il s’agissait d’étudiants, que faisaient-ils dehors, sous l’orage, jusqu’à présent ? Quoique ce n’étaient peut-être pas des étudiants ? Tara se posait décidément bien trop de questions. Et quand Elliot prononça son nom, elle garda les yeux rivés au plafond, trop angoissée pour l ‘avoir entendu. Jusqu’à ce qu’un coup retentisse et qu’elle s’agrippe à on bras d’un geste vif. Décidément, elle était plus qu’heureuse de ne pas se retrouver seule dans cette vieille baraque qui tombait en morceaux. D’ailleurs, elle préférait ne même pas y penser.

    Alors que les bruits continuaient à retentir à l’étage, Elliot se tourna vers elle pour lui dire de ne pas bouger. Tara voulut répliquer, mais il avait déjà enjambé la première marche des escaliers. Lentement, elle s’avança, levant la tête en direction du deuxième étage pour le suivre du regard. Puis il disparut dans le couloir au-dessus de sa tête. Les bruits avaient soudain cessé, sauf celui qui témoignait des pas d’Elliot. Tara piétinait. Elle ne supportait pas de rester là à attendre dans rien faire. Mais elle savait qu’il était assez grand pour se débrouiller tout seul. Cependant, elle ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter pour lui. Et s’il y avait réellement quelque chose de dangereux là-haut ? Et si par sa faute, il était allé droit vers un danger auquel il ne s’attendait pas ? La blondinette pouvait dire tout ce qu’elle voulait à son propos, elle ne supporterait pas qu’il lui arrive quelque chose. Et encore moins par sa faut. Si elle n’avait pas cru entendre des bruits bizarres, ils ne seraient jamais sortis de la chambre et Elliot ne serait pas aventuré à l’étage, dont le sol était pourri, comme ils en avaient eu la démonstration tout à l’heure lorsque les branchages leur étaient tombés dessus.
    Tara commençait à s’impatienter. Elle avait l’impression que son inspection durait une éternité et elle porta sa voix à l’étage :

    - « Elliot ? Tout va bien ? T’as trouvé quelque chose ? »

    Pour toute réponse, elle n’entendit que d’autres bruits de pas au-dessus de sa tête. Puis finalement, elle remarqua sa silhouette en haut des marches. Il revenait finalement vers elle, ce qui la soulagea. Poussant un soupir, elle l’observa redescendre, lorsqu’un craquement sonore déchira le silence. Ne comprenant pas ce qui arrivait, elle regarda tout d’abord la scène sans comprendre. Puis Elliot poussa un juron tandis qu’elle remarquait enfin qu’il était coincé à travers les marches. Alors qu’elle s’apprêtait à s’avancer pour lui venir en aide, il parvint à s’extirper de ce trou et redescendit les escaliers, boitant légèrement. Chaque pas qu’il faisait lui arrachait une grimace de douleur qu’il tentait de dissimuler, mais Tara n’était pas dupe. Il avait dû sacrément se faire mal en tombant. D’ailleurs, il s’appuya contre le mur, annonçant qu’il n’y avait rien à l’étage. Cependant, la jolie blonde se fichait pas mal de ce qu’elle avait pu entendre ou cru entendre désormais. Et elle ne prit même pas en compte ce qu’Elliot avait dit. Elle se contenta de poser son regard sur le sang qui s’écoulait de sa cuisse.

    - « T’es blessé… »

    Ce n’était pas une question, mais une simple constatation. Apparemment, il avait dû s’enfoncer quelque chose dans la jambe lorsqu’il était passé à travers les marches. Et ce, très profondément, cas le mince filet de sang qui coulait le long de la jambe dénudée du beau brun était plutôt conséquent. Tara s’approcha de lui et le prit par le bras.

    - « Viens, tu devrais t’allonger. »

    L’aidant à avancer, ils retournèrent tous deux dans la chambre où Tara l’obligea à s’asseoir, faute de vouloir s’allonger, comme elle le lui avait demandé. Elle passa ensuite la couverture qu’elle avait sur elle sur les épaules d’Elliot et s’accroupit pour examiner la blessure.

    - « Bouge pas d’ici, j’reviens. »

    Avant qu’il n’ait eu le temps de dire quoi que ce soit, elle était retournée dans l’autre pièce afin d’y récupérer son pull. Dans d’autres circonstances, dans une maison en bon état, elle se serait directement dirigée dans la salle de bain pour y prendre un linge propre, un peu d’eau et des pansements. Mais là, tout ce qu’elle avait de « propre » sous la main, c’était son pull. Et elle faisait d’une pierre deux coups, car il était encore humide de pluie. Quelques instants plus tard, elle était de retour dans la chambre sous le regard interrogateur d’Elliot. Cependant, elle ne s’attarda pas à lui donner d’explications. Elle s’agenouilla au pied du lit et se servit de son pull pour nettoyer la blessure. Certes, ça ne valait pas un bon désinfectant, mais ça permettrait de nettoyer un minimum la plaie. Une mais posée sur la jambe d’Elliot, l’autre s’affairant à désinfecter autant bien que mal sa blessure, Tara était concentrée. Son pull blanc en subiraient indéniablement les conséquences, mais ça avait peu d’importance. Si la plaie d’Elliot s’infectait et qu’ils ne parvenaient toujours pas à rentrer à Greenville, les conséquences pouvaient être désastreuses. Une fois le sang nettoyé, la jolie blonde appuya avec force sur la blessure afin de stopper celui qui continuait de s’écouler. Surpris par cette manœuvre, il poussa un cri de douleur auquel elle répliqua d’une voix amusée :

    - « Arrête de faire ta chochotte, j’ai presque fini. »

    Tout en appuyant sur la blessure, Tara prit les manches de son pull en entoura la jambe d’Elliot. Elle les joignit ensuite ensemble, les liant en un nœud ferme par dessus la plaie. Lorsqu’elle eut finit, elle se releva finalement, jaugeant son travail d’un air sceptique. Ce n’était pas génial, mais ça ferait office de pansement pour la nuit au moins.

    - « Bon, c'est pas génial, mais ça devrait aller pour cette nuit... »
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MessageSujet: Re: Suis-moi, je te fuis {PV Elliot}   Suis-moi, je te fuis {PV Elliot} Icon_minitimeSam 21 Mar 2009 - 1:44


    Quelle idée de vouloir jouer les héros pour une demoiselle qui n’était même pas en détresse. Le voilà enfoncé dans les marches d’un escalier de bois pourri et mort, qui ne semblaient pas supporter le poids d’un homme normalement constitué. Lorsqu’il revint vers Tara, celle-ci avait les yeux écarquillés, fixés sur la plaie qui entravait sa cuisse. Le sang s’en écoulait abondamment, et c’était évidemment douloureux, mais par fierté, il tentait de n’en rien montrer. Alors, il se laissa conduire dans la chambre sans rien dire. De toute façon, lorsqu’elle arborait cet air si obstiné, inutile de discuter les ordres de la demoiselle. Il s’assit sur le lit, bien qu’elle lui ait demandé de s’y allonger. Se soumettre d’accord, mais il y avait des limites et c’était là sa façon de protester gentiment. Elle retira la couverture de ses épaules et la glissa sur celles du jeune homme. Il ne l’avoua pas, mais il est vrai qu’il en fut soulagé : le vent qui s’engouffrait par les vitres cassées de la baraque le faisait violemment frissonner.

    « Mais qu’est c’que tu … »

    Il n’eut le temps de prononcer un mot de plus que déjà elle était affairée dans l’autre pièce. Bizarrement, le fait qu’elle disparaisse de son champ de vision ne serait-ce que quelques instants le mit profondément mal à l’aise. Dans cette maison instable, il pouvait arriver tout et n’importe quoi ; or il ne laisserait rien ni personne faire de mal à sa Tara. Sa Tara ? Allons, elle n’était pas à lui, ce qu’il déplorait, d’ailleurs. Cependant il ne pouvait empêcher cet élan de possessivité prendre le contrôle de son esprit de temps à autres. Oh, rien d’inquiétant. Il avait toujours voulu tout avoir pour lui tout seul, elle était loin d’être l’exception à la règle, voilà tout. Lorsqu’elle revint dans la pièce, son cœur s’apaisa aussitôt. Elle s’agenouilla devant lui, et il réprima l’envie de sortir une remarque déplacée, ce qu’elle n’apprécierait sans doute pas étant donné le contexte. Et elle se mit à le soigner, elle désinfecta sa plaie à l’aide de son pullover blanc – qu’elle ne remettrait plus jamais – avant d’improviser un pansement à l’aide de ce même haut. Lorsqu’elle noua les manches autour de sa cuisse, il grimaça et lâcha un cri de douleur. C’est qu’elle n’y allait pas de main morte ! Sa réflexion le fit néanmoins sourire, et lorsque la brûlure qu’il ressentait généralisée au niveau de sa blessure se fut calmée un peu, il lui dit dans un souffle :

    « M-Merci. »

    Elle toisait son œuvre tandis qu’il l’observait sans la moindre discrétion. Pourquoi faire ? Elle savait parfaitement qu’elle lui plaisait à outrance, alors … Et plus il la regardait, plus il comprenait que lutter comme il le faisait depuis le début était inutile. Elle était si belle. Si particulière, si différente. Peu à peu, il sentait le garçon bien sous tout rapport ressurgir. Et ça, c’était mal. Il pourrait la détester pour ça, et au contraire, il ne l’en trouvait que plus attirante. Être lui-même, juste pour elle ; en était-il seulement capable ? Et puis … Le voulait-elle, d’abord ? Parce que faire des efforts, d’accord, mais qu’ils n’aboutissent à rien, hors de question. Egoïste ? Sans nul doute. Mais … Ne fallait-il pas être un peu égoïste dans la vie pour réussir ? Voilà ce qu’il avait compris, des innombrables leçons qu’il avait prises depuis son entrée dans le monde des grands.

    Le brun lâcha un soupir sans même s’en rendre compte. Réaliser à quel point il la voulait l’effrayait assez, en fait. Mais qu’importait. Si tels étaient ses désirs, ils devenaient des besoins vitaux. Elle, toute entière, devenait un besoin vital. Il lui lança un léger sourire et tapota la place à côté de lui, afin qu’elle vienne s’installer sur le lit. Elle ne sembla pas certaine de ce qu’elle devait faire mais finit tout de même par s’asseoir auprès du jeune homme. Ce dernier prit la parole, d’une voix hésitante et néanmoins déterminée :

    « Je sais que … Que tu ne veux pas. J’respecte ça. Mais je … »

    Il marqua une pause. Elliot paraissait hésiter sur la marche à suivre désormais. Elle ne voulait pas de lui, alors pourquoi s’obstiner ? Il était irrémédiablement attiré par son délicieux visage, par ses grands yeux curieux et inquiets, par son sourire craquant et rayonnant, malgré la situation qui ne prêtait pas à rire. Que craignait-elle ? Etait-elle toujours aussi effrayée, et ce même en la compagnie du jeune homme ? Peut-être avait-elle de nouveau entendu un bruit suspect à l’étage, et qu’elle était consciente qu’il n’était pas vraiment en état de la défendre, bien qu’il risquerait tout pour elle. Juste pour elle. Soudain, il comprit. Elle n’était pas inquiète en vue d’un quelconque danger éventuel, d’un fantôme ou d’un visiteur inattendu. Elle était inquiète pour lui, à cause de sa blessure, qui, il est vrai, n’était pas franchement jolie à voir. Il avait tendance à minimaliser ses problèmes, ainsi, selon lui, cette petite égratignure se résorberait d’elle-même d’ici quelques jours. Souvent, cette fâcheuse tendance à prendre les choses à la légère ne lui apportait que des ennuis. Mais aujourd’hui, ici et maintenant, il se fichait pas mal de la douleur qui tiraillait sa jambe, tant celle qui torturait son cœur le faisait souffrir. Il n’était certes pas prêt à l’admettre, mais le fait qu’elle le rejette de la sorte lui déplaisait plus qu’il ne l’aurait imaginé au départ. Elle n’était qu’une fille, fille magnifique oui, mais fille quand même, qui n’avait à priori aucune espèce d’importance pour lui. Et surtout, elle n’était pas London. Sa petite London, sa tendre et belle London. Et qu’en était-il de Tara, alors ? Pourquoi ne cessait-il pas de la comparer à celle qu’il avait cru femme de sa vie ? Se ressemblaient-elles tant ? Pourtant, non ! London était brune, Tara blonde. London était grande, Tara petite. London était timide, Tara plutôt délurée, du moins … Moins gamine. London était irresponsable et amoureuse de lui. Tara ne l’était pas. A cette pensée, son cœur se serra. Réaction qu’il réprima violemment avant de se re-concentrer sur le moment présent. Avec elle, contre elle.

    Ses doigts glissèrent dans ses cheveux dorés et il la couva d’un regard tendre et protecteur, gentil et désireux.

    « J’ai envie de t’embrasser. Laisse-moi faire, s’il te plaît. »

    A ces simples mots, il lui fit un doux sourire et se pencha sur elle. Cependant, il ne l’embrassa pas, bien que son cœur et son corps ne désire que cela. Il ne fit qu’effleurer ses lèvres, dans un geste des plus tendres. Une tendresse dont il ne se serait jamais cru capable, envers elle surtout. Elle qu’il paraissait détester. En réalité, c’était un sentiment tout aussi fort qui l’animait, et sûrement tout aussi destructeur. Mais bien trop beau pour qu’il puisse lutter. Ce qu’il attendait ? Qu’elle lui donne son accord. Malgré les apparences, il était bien décidé à la respecter, et si elle refusait catégoriquement tout contact physique, jamais il ne la forcerait.

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MessageSujet: Re: Suis-moi, je te fuis {PV Elliot}   Suis-moi, je te fuis {PV Elliot} Icon_minitimeSam 21 Mar 2009 - 19:47

    Si Tara était toujours aussi inquiète, ce n’était plus à cause des bruits qu’elle avait cru entendre. Non, l’angoisse provenant de ceux-ci s’était dissipée. La véritable raison de son inquiétude était la blessure d’Elliot. Elle était profonde, et même si elle était parvenue à lui faire un semblant de pansement, elle n’était pas sûre que ce serait très efficace. Du moins pas très longtemps. Et ce qui la dérangeait le plus dans cette histoire, c’était qu’il s’était fait mal par sa faute. Pourquoi était-elle sans cesse obligée d’être apeurée par le moindre son étrange qu’elle entendait ? À cause de ça, il s’était drôlement fait mal et elle s’en voulait. Ce n’était pas la première fois qu’elle causait du tort à quelqu’un, que ce soit physiquement ou moralement. Il fallait sans cesse qu’elle blesse ceux qui l’entouraient et elle en avait marre de ne rien pouvoir y faire. Tara avait beau affirmer qu’elle détestait Elliot, elle ne supportait pas de le voir dans cet état. D’autant plus que cette nuit, il s’était comporté de façon adorable avec elle. Était-ce simplement l’ambiance lugubre qui régnait dans cette maison qui l’avait rendu plus doux et protecteur envers elle ou était-ce autre chose ? La blondinette ne comprenait pas ce brusque changement de comportement, mais il était inutile de trop s’y attarder pour le moment. Il était tard et elle n’avait plus la tête à réfléchir à quoi que ce soit.

    Lorsqu’elle eut fini de s’appliquer à lui faire un bandage plus ou moins correct, Elliot lui dit simplement merci. Tara s’attendait à une remarque ironique de sa part, lui disant que c’était vraiment mal fait ou quelque chose du genre. Histoire de l’embêter, comme à son habitude, mais il n’en fut rien. Il fut simplement reconnaissant. Et malgré la douleur qui le faisait parfois grimacer lorsqu’il bougeait la jambe, il ne pouvait s’empêcher de la toiser d’un regard envieux. Toujours aussi désireux de l’avoir contre lui, rien que pour lui. Cependant, Tara ne fit aucune remarque, jusqu’à ce qu’il tapote le lit, à côté de lui, afin qu’elle s’installe à ses côtés. Tout d’abord soupçonneuse, la blondinette finit par s’asseoir, curieuse de connaître ses intentions. Dans son regard, toujours la même inquiétude, soucieuse de son état. Mais apparemment, il se fichait complètement de la blessure qu’il avait eue. Il se contentait de la dévorer des yeux. Quoique quelque chose n’état pas réellement comme d’habitude. Ce qui se confirma lorsqu’il prit la parole, d’une voix soudain bien moins assurée que d’ordinaire. Tara sourcilla, attendant une suite qui ne venait pas. Néanmoins, elle ne le pressa pas, patientant calmement qu’il finisse sa phrase. Elle ne savait pas vraiment où il voulait en venir, d’autant plus qu’il n’agissait pas du tout comme il en avait l’habitude avec elle.

    Finalement, Elliot passa lentement sa main le long de ses cheveux. Malgré un certain étonnement, Tara ne bougea pas. Elle observait le beau brun qui la couvait totalement du regard. Et durant quelques instants, elle eut des doutes sur ce qu’il ressentait véritablement par rapport à elle. Mais elle les chassa rapidement, certaine de se faire des idées. Après tout, n’avait-il pas toujours su montrer qu’il ne voulait qu’une seule chose de sa part ? Et elle était loin d’avoir un rapport avec un quelconque sentiment, mais au contraire avec des désirs physiques. Il était donc impensable pour elle qu’il puisse la voir autrement qu’une énième proie sur son tableau de chasse déjà bien rempli. De plus, elle l’avait toujours vu comme une sorte de double masculin d’elle-même. Qui profitait de chaque moment sans s’attacher à personne. Jamais. Mais ne s’était-elle pas finalement attachée à un garçon ? Et s’il en était de même pour lui ? Tara n’avait pas le temps de réfléchir à toutes ces questions, car il reprit la parole d’une voix extrêmement douce qui ne lui ressemblait décidément pas. Le cœur battant, la jolie blonde n’esquissa pas le moindre mouvement tandis qu’Elliot se penchait sur elle et déposait un doux baiser sur ses lèvres. Et ce qui finit de l’étonner, ce fut le fait qu’il ne tenta rien d’autre. Il se contenta de laisser leurs lèvres se frôler, tandis que son souffle chaud se déposait sur les siennes, légèrement entrouvertes. Tara mit quelques secondes à réagir, mais ce ne fut probablement pas de la façon à laquelle il s’attendait.

    Sans crier gare, elle s’éloigna de lui, se levant dans un geste brusque, comme poussée par un ressort. Elle lui tourna le dos et se dirigea vers la seule fenêtre qu’il y avait dans la chambre. Sale, crasseuse, il était impossible de voir à l’extérieur, mais peu lui importait, elle ne comptait pas observer le paysage de toute façon. Elle était simplement un peu déboussolée. Il ne lui avait pas fallu beaucoup de temps pour comprendre ce que signifiait le geste d’Elliot, et c’était ce qui l’avait fait réagir aussi brusquement. Comme à son habitude, elle était incapable d’avoir une réaction positive dans ce genre de situations. Dès que quelqu’un s’attachait un tant soit peu à elle, il fallait qu’elle le fuie. Beaucoup en avaient fait les frais, comme Anthony. Sauf qu’à présent, elle voulait lui donner sa chance. À lui, et rien qu’à lui. Alors comprenez que le geste d’Elliot avait de quoi la déstabiliser. Elle ne s’attendait pas du tout à ce que cette simple attirance physique se transforme en quelque chose que, lui comme elle, fuyaient à tout prix. Finalement, peut-être aurait-elle dû céder dès le début, ainsi il ne lui aurait pas couru après et il ne serait jamais arrivé ce qui était en train de se passer. Et encore une fois, elle ne pouvait s’en vouloir qu’à elle-même. Sans même se retourner, elle s’adressa à lui d’une voix calme, qu’elle tentait de rendre plus dure que d’ordinaire.

    - « Elliot, t’es en train de faire une énorme erreur. »

    Lentement, elle se retourna, les bras croisés pour se tenir chaud, car elle avait donné sa couverture au beau brun qui la regardait sans comprendre. Tara était en train de livrer un véritable combat intérieur pour savoir ce qu’elle allait dire. Mais lorsqu’elle reprit la parole, elle était certaine d’avoir pris la bonne décision.

    - « T’as pas encore compris que tu m’plaisais pas ? J’veux pas paraître méchante, mais en dehors du physique, y’a rien qui m’attire chez toi. »

    Mensonge. C’était un mensonge éhonté qu’elle osait proférer, et ce, les yeux dans les yeux. Certes, jusqu’à maintenant, elle l’avait toujours trouvé insupportable. Mais finalement, n’était-ce pas ce côté emmerdeur qui lui plaisait chez lui ? Sans compter qu’elle s’était aperçue qu’il pouvait être extrêmement doux et attentionné envers quelqu’un d’autre que lui-même. Tara regrettait déjà d’avoir été aussi dure, mais il valait mieux qu’il la haïsse plutôt qu’il s’attache à elle. Car ça n’apportait jamais rien de bon. Tous ceux qui avaient eu le malheur de le faire pouvaient en témoigner. Et elle en était persuadée, il se porterait bien mieux sans elle dans les parages.
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