Megara A. Haydée
Nombre de messages : 78 Age : 112 PSEUDONYME : Deadly Hysteria Date d'inscription : 07/08/2009
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| Sujet: please don't stop the music,( katheryne.) Mar 1 Sep 2009 - 23:32 | |
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flashback Maudite drogue, foutue drogue. il avait le visage blanc, pâle, les yeux exorbités et rouges, son sang giclait après sa terrible chute. Il criait à en réveiller les morts, il s'accrochait à elle. Sa bouche était ouverte, et un flot de sang en sortait. Ses veines semblaient sur le point d'éclater. Et il criait, criait, encore plus fort.
Le bruit du verre cassé me tira de ma transe. Les éclats de verre volèrent en morceaux. Je balayai inconsciemment les débris, pieds nus, ignorant le sang qui coulait. Cela m'arrivait souvent ces derniers temps, de penser à Sanzo, Haydée, Hélène. Mais à vrai dire, je me sentais indépendante, vivant seule dans mon pavillon. Je n'obéissais à personne, ne pouvais compter que sur soit même, et dans toutes mes paroles, tous mes faits et gestes, se reflétait l'espoir égoïste de vivre seul au monde, dans mes yeux brillaient cette étincelle de détermination, des rides au coin de mes yeux malgré mes dix neuf années révélaient malgré moi l'ampleur de toute ma souffrance, l'écho de mon âme torturée.
Je revêtis sans même m'en rendre compte cette robe de soie rouge, rouge sang, rouge comme le sang sur les débris de verre cassé, rouge comme les éclaboussures de sang sur les vitres lorsque les veines de Sanzo avaient explosé, qui m'arrivait jusqu'aux genoux. Je lâchais ma longue chevelure blonde, qui ondulait en douces vagues pour s'arrêter à ma taille, revêtis mes lentilles de protection pour protéger mes yeux vairons.
Arrivée à Euphoria, je ne fis guère attention aux sifflements, aux regards envieux, aux marmonnements de la foule. J'entrai avec grâce et aisance, la démarche assurée, mes cheveux balayant mon dos d'un mouvement régulier. Tout semblait être étudié, la posture d'une déesse, la démarche d'une reine, un regard inhumain. Je ne pouvais pas être comme eux, j'étais trop parfaite.
Trop parfaite, et trop vulnérable aussi, malgré mes yeux perçants et mon expression farouche. Je semblai prête à attaquer, et j'avais mes raisons. Juste un quart d'heure après mon arrivée, toute ma logique, ma capacité à raisonner s'était envolée. je n'étais plus qu'une marionnette, soumise à la volonté de ce vice mortel que je chérissais. Et soudain je l'aperçus. Un miroir, me reflétant, mais une grossière caricature qui voulait me ressembler. Blonde, un air de femme fatale, très mal étudié. Une démarche comme la mienne, une imitatrice. Un imposteur, une usurpatrice.
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