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 ~ the face in the mirror won't stop.

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AuteurMessage
Midnight Matthews
|Dive|
In her Midsummer Night's Dream
Midnight Matthews


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{ Catch The Myths }
{ AGE: 21 ans
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~ the face in the mirror won't stop. Empty
MessageSujet: ~ the face in the mirror won't stop.   ~ the face in the mirror won't stop. Icon_minitimeVen 28 Aoû 2009 - 19:26

~ remember,
old times & old stuffs

~ the face in the mirror won't stop. 706578icon01 ~ the face in the mirror won't stop. 699465icon02 ~ the face in the mirror won't stop. 655316icon03
feat. callum heedlay & midnight matthews

I'm on my time with everyone
I have very bad posture

I sit and drink Pennyroyal Tea
Distill the life that's inside of me
I sit and drink Pennyroyal Tea
I'm anemic royalty

Give me a Leonard Cohen afterworld
So I can sigh eternally

I'm so tired I can't sleep
I'm a liar and a thief
I sit and drink Pennyroyal Tea
I'm anemic royalty


« As long as I could remember, I dreamed in black and white ;
As I grew up and the sun went down, I never felt more alright. »

Les temps étaient durs, mais Angela souriait.
Cette moue enfantine, qui semblait ne jamais vouloir quitter son visage, faisait le bonheur des clients du Olliver’s Dinner ; il n’était donc pas étonnant que la charmante brunette soit devenue très rapidement la petite protégée de Mr Olliver, qui ne cessait de clamer à quiconque voulait bien l’écouter que la jeune serveuse portait son nom à merveille, car il était tout bonnement invraisemblable qu’elle soit autre chose qu’un ange. Avec l’humilité qu’il lui sied si bien, Angela réfutait catégoriquement mais aimablement de telles spéculations, avec, aux lèvres, un sourire qui lui aurait pourtant permis de faire preuve de beaucoup moins de douceur, et ce impunément. Il ne faudra donc pas s’étonner que, le soir où Mr Olliver se retrouva obligé de quitter le restaurant précipitamment suite à un appel de sa tendre, c’est Angela qui fut en charge de la bonne marche de l'établissement, en dépit de tout bon sens hiérarchique. En réalité, la tâche fut bien moins ardue que ce qu’il n’y paraissait ; en cette heure tardive, et en raison du couvre-feu imposé récemment, la plupart des clients avaient déjà déserté le restaurant, et il ne restait plus qu’un malheureux individu, qui n’avait d’ailleurs toujours pas passé commande. Par une pudeur sentimentale, ou une notion environnante toute à son honneur, Angela avait veillé consciencieusement à se tenir suffisamment éloignée de lui pour ne pas le déranger, mais elle sentait que le moment de venir s’enquérir de l’état du pauvre homme avançait à grands pas, et cela l’ennuyait. Il n’y avait plus qu'eux deux dans la vaste salle ; les cuisiniers s’en étaient allé sans demander leur reste, et Angela avait encouragé les autres serveurs à en faire de même ; il ne restait plus énormément de ménages à faire, et ils la gêneraient plus qu’autre chose en restant dans ses pattes. Bien qu’il soit fort improbable que des esprits aussi développés aient gobé un tel mensonge, il n’en est pas moins que les concernés hochèrent promptement la tête et souhaitèrent bon courage à leur petit ange avant de tourner les talons, sans regrets. Satisfaite, Angela avait méticuleusement nettoyé toutes les tables de la salle -sauf une- avant de s’emparer du balai de la maison, balai sur lequel elle reposait à présent le poids de son corps, en fixant en toute indiscrétion le jeune homme qui refusait de s’en aller. Elle pousse finalement un laconique soupir intérieur, pose le balai contre un mur et s’approche à petits pas de ce client récalcitrant. Affalé sur la table de manière on ne peut plus inélégante, le type en question paraissait ne pas se soucier du monde extérieur ; ses paupières étaient même fermées, et il fallut que Angela s’éclaircisse la voix pour qu’il daigne les ouvrir et s’apercevoir de sa présence en levant prudemment les yeux.

« Hum, excusez-moi, vous allez bien ? »

Elle prend une moue inquiète ; elle semble avoir été faite pour cette moue qui mêle si délicatement charme et anxiété. Ce qui n’adoucit pas l’humeur de l’homme, qui a l’air sur le point de fondre en larmes ou de balancer avec vigueur table, nappe et couverts s’exploser contre le mur de l’autre côté de la salle.

« Vous devez me trouver pathétique...
- Non. »

Clair, net et concis. La remarque de l’homme semble la laisser perplexe, elle a l’air ennuyée ; lui ne comprend visiblement pas.

« Ah… bon ? »

C’est tout ce qu’il parvient à articuler ; non pas qu’il s’attendait à ce qu’elle lui réponde par l’affirmative, mais il s’attendait à un mensonge édulcoré, saveur chamallow, ou autre alternative superficielle. Une réponse réflexe agrémenté d’un sourire condescendant ; là, elle avait juste dis ce qu’elle pensait -malgré l'invraisemblance de l’hypothèse, il ne parvenait à s’enlever de la tête qu’elle avait été franche, avec ce maigre petit bout de réponse. Perturbé, il l’interroge du regard, cherche à pénétrer son esprit à grand renfort d’yeux inquisiteurs, en vain. Alors, dans le même temps, elle laisse échapper un léger soupir, change de jambe d’appui et croise les bras en fixant son client du regard.

« Je connais trop peu de vous pour vous jugez. Les probabilités pour que vous ne soyez qu’un pauvre type qui trouve une certaine complaisance dans la misère, et qui décide de jouer la carte du poète maudit le temps d’une soirée suite à un lapin inopiné sont, je ne vous pas le cache pas, extrêmement fortes. Cependant il reste la possibilité que vous soyez réellement et profondément malheureux et que cela vous ait rendu aboulique. Je ne juge pas les abouliques. »

Amusé, l’homme retrouve de son dynamisme, et c’est avec une ébauche de sourire aux lèvres qu’il rétorque, en écartant les mains d’impuissance.

« En réalité, je crains de n’être qu’un pauvre type qui cherche à se faire consoler par la première venue, et qui s’imagine que le malheur peut conférer un certain charme, genre un peu lointain et mystérieux. Ca ne prend pas, alors ? »

Elle sourit.

« Pas avec moi, en tout cas. Ceci dit, le coup du pauvre type qui assume le fait qu’il ne soit rien de plus qu’un pauvre type, ça aurait pu fonctionner.
- Où est-ce que je pèche, alors ?
- Vous n’êtes pas suffisamment un pauvre type. Entraînez vous et revenez me voir. répliqua-t-elle, ses fines lèvres s’étirant en un sourire malicieux. Puis-je vous retirer les couverts ? »

Regalvanisé, l’homme acquiesce légèrement et s’installe plus confortablement dans sa chaise, un pétillement retrouvé au fond des yeux. Ce fut bien après que sa main puissante se fut refermée sur la poignée de la porte d’entrée du Olliver’s Dinner que les pas d’Angela résonnèrent de nouveau dans la pièce principale. Un léger froncement de sourcil vient perturber la quiétude de son joli minois ; sur la table qu’il avait occupée trône un bout de papier, pas plus grand qu’un post-it. Presque inquiète, elle s’empresse d’aller découvrir de quoi il en retourne, et un sourire vient illuminer son visage alors que ses yeux se fixent sur l’écriture penchée, bancale, qui ornait la serviette déchirée. « Merci ». Cet homme demeurerait un inconnu, cela l’apaisait.


« Some people say that I sound strange, some say that I'm not right ;
But I find beauty in this world every single night. »

Et mon regard traverse la vitre, se perd dans la contemplation de cet espace vide, dont je ne saisis qu’un mince aperçu grâce à la petite fenêtre intégrée à la lourde porte en bois sombre du restaurant. Angela demeurera à jamais enfermée dans cet endroit ; jamais elle ne connaître les rebonds des collines, l’espace verdoyant des prairies, la fraîcheur de l’eau, l’éloignement majestueux du ciel et la douceur des nuages. Jamais elle ne connaîtra la puanteur du cœur de certains êtres de mon espèce, la médiocrité qui semble être de règle dans ce bas monde, l’impossibilité royale d’espérer vivre en paix parmi ses semblables. Parce qu’Angela est si fragile, trop fragile. Angela est naïve et innocente, pas par nature, mais bien par choix. Tournant le dos aux autres tourmentés, elle se forge une carapace d’ignorance, et se consacre corps et âme à oublier que, plus tôt, elle a nagé dans la boue et en conserve malgré tout certaines traces indélébiles. Une fois ses œillères soigneusement mises en place, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Comme pour lui dire au revoir, je pose ma main sur la vitre, et il me semble qu’elle fait la même chose, négligeant vaguement le souvenir que l’ange et moi, nous ne faisons qu’un, et feignant d’ignorer que c’est mon propre reflet que je peine à percevoir. Je suis trop pour n’être qu’un.

D’une lenteur délibérée, je me détourne de ce spectacle pour m’attarder sur un autre, ô combien plus attrayant. C’est mon petit moment de bonheur, que je conserve jalousement à l’abri pour moi même. Tous détalent, tels des lapins, dès qu’une touche de noir en vient à repeindre l’horizon ; dès que la pénombre se fait plus pesante, ils s’effrayent et fuient, sans regards en arrière. Je ne pourrais jamais me résoudre à une telle chose. Je me nourris de ce noir environnant, presque palpable ; il n’y a plus d’ombre, puisqu’il n’y a plus de lumières, et cela n’est rien d’autre que pureté. L’heure du couvre-feu va finir par résonner, et c’est à partir de ce moment là que les choses deviendront réellement intéressantes, puisque, d’un commun accord, tous les lampadaires s’éteindront, et ce sera le signal tant attendu qui m’annonce qu’une nouvelle résurrection est possible, cette nuit encore. A la lueur vacillante des réverbères que plus personne n’entretient, qui trônent sur le trottoir d’en face, les chauves-souris voltigent professionnellement et feignent parfois de tomber pour mieux se reprendre juste avant la toute fin et dans un sursaut d’égocentrisme, il me prend de croire qu’elles dansent pour moi, et pour personne d’autre. Ce sont mes chauves souris, et quand je le prononce dans ma tête, ça a cette même intonation que quand je parle de ma mère ou de mes ennemis, plus que quand je parle de mes crayons ou de mes affaires. Je me les approprie affectueusement, parce que je suis la dernière qui ose les contempler, et je ne m’enfermerai pas sciemment tant que la dernière des chauves souris sera encore vivante. Mes pieds auraient pu s’enraciner dans le sol tant ma contemplation muette se perdit dans la durée ; il me semble qu’à un moment ou l’autre je sortis une cigarette et entreprit d’ajouter à cette majestueuse exhibition un peu de fumée opaque qui finit par succomber et s’effacer dans cette obscurité lénifiante dont je suis entièrement recouverte, à l’abri, éloignée de tout luminaire.

Mais chaque chose a une fin, et c’est le caractère éphémère de la beauté qui la rend si précieuse, et je me retrouve rapidement dans un métro si vide que cela me déconcerte ; je me sens comme dans un film post apocalyptique et je m’interroge alors, peut-être un peu tardivement, sur l’heure qu’il peut être. Mais au fond, je n’ai aucune envie de le savoir, et il me fallut moins que le temps que le métro arrive à la station suivante pour réaliser que l’état actuel des choses me plaisait énormément. Une infime partie de mon être se sentait comme une ado en manque d’adrénaline, une de ces rebelles qui réfutent tout les hypothèses pourtant judicieuses émises par leurs parents, pour la simple et mauvaise raison que ce sont leurs parents. En l’occurrence, j’ignorais qui je narguais de la sorte, et il m’était donc impossible de pousser l’analogie plus loin. Même la prise de conscience que je n’avais aucune arme à feu sur moi ne parvient pas à perturber mon assurance, car je me sentais trop invulnérable pour avoir recours à cela. Il m’était impossible de prendre ce genre de précautions quand je devenais Angela, car ça ne correspondait pas au personnage, et je ne souhaitais pas la corrompre. Cependant, j’avais toutefois estimé préférable de me munir d’une arme blanche discrète, au cas où. Une ado assurée n’est pas forcément une crétine complète. C’est au moment de sortir du métro que je me rends compte que, curieusement, je suis restée debout tout au long du trajet alors qu’habituellement je maudis ces chanceux qui parviennent à s’octroyer un des rares sièges disponibles. Le paradoxe me fait sourire, et c’est avec un léger amusement que je remonte à la surface.

L’air frais, porté par les arbres qui se meuvent gracieusement au gré du vent, me surprend et je referme hâtivement le pan de mon manteau sur ma silhouette frêle, qui ne demande qu’à s’envoler rejoindre les rapaces nocturnes qui hululent dans la forêt jouxtant le bord droit de la route. Une voiture passe, et je profite du bref éclairage que me fournit ses feux pour me ranger sur le côté sans craindre de tomber dans le fossé. Désert d’immeuble, cet endroit permet à la lueur blafarde de la lune de se faire sa place, et, bizarrement, cette lueur ci ne me dérange pas. Au contraire, je profite de l’occasion pour jeter de succincts coups d’œil derrière mon épaule, sécurité que j’estime dérisoire jusqu’à ce qu’une présence se fasse sentir et que je remarque qu’il y a véritablement une silhouette qui semble me suivre. Les battements de mon cœur se font saccadés alors même qu’un léger sourire vient étirer mes lèvres, et ma main s’empresse d’aller fouiner dans ma poche. Les secondes s’égrènent lentement, presque sournoisement, et je réfléchis à vive allure. Je me risque à un autre coup d’œil. L’ombre me semble bien massive. J’hésite. Mon pas s’allonge, je force mes jambes à passer à l’allure supérieure, discrètement. Puis de moins en moins discrètement. Je songe aux petits talons de mes escarpins, qui me semblent bien peu adaptés à cette nouvelle situation. Nouveau coup d’œil en arrière. Il court. Cette fois-ci, je n’ai pas le temps de penser, tout se passe comme dans un éclair, et c’est comme un réflexe ; il court, je cours. Ce gars là ne vient certainement pas m’annoncer que je viens de gagner au loto. Dans une autre vie, dans un autre lieu, ou un autre monde, peut-être. Pas ici. Alors, l’âme triste, je fuis devant, et, quand il m’apparaît que je n’ai aucune chance de gagner cette course, je ne vois plus qu’une seule solution, en la présence de cette forêt qui m’effraye tant, qui me semble presque humaine tant elle dégage de l’inimitié à l’égard de toute espèce vivante, mais qui me paraît pourtant bien préférables aux sévices que pourrait me faire subir un de mes semblables, fut-il amicale. Je saute par dessus le fossé, oubliant toute notion de grâce et de légèreté, et je cours au couvert du feuillage épais de ces chênes qui ne m’ont jamais semblé si salvateurs, creusant mon passage entre les branches et les ronces, mes nouvelles meilleures amies.
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