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 trouble in paradise ; maera.

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Enzo G. Stevenson
ADMINISTRATRICE ; Dieudesfougères

Enzo G. Stevenson


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MessageSujet: trouble in paradise ; maera.   trouble in paradise ; maera. Icon_minitimeSam 25 Avr 2009 - 19:31

trouble in paradise ; maera. 0132110 trouble in paradise ; maera. 2123410

trouble in paradise ;
with enzo gillian stevenson and maera hanaé ashmore



    Enzo effrène une douce course entre les cordes de sa guitare. Si léger, si fin, ses doigts volent, ses doigts trépassent, ses doigts nous transportent. Aucun être n’est pourtant là à l’écouter, il est le seul, même les oiseaux ont déserté sous cette automne peu clément. Rien ni personne.
    Une douce mélodie à peine perceptible s’échappe, calme et rassurante. Ni trop pleine d’espoir, ni trop écrasée par la peine. Il respire, il soupire. Il chante. Sans même reflechir.
    « Girl save your soul
    Go on save your soul
    Before it's to far gone
    And before nothing can be done »

    Le parc est terne, voire triste même. Peu d’âme qui vive, aucun rire, le bruit du vent dans les feuilles comme seul accompagnement. Quelques personnes se baladent, alors que c’est même feuille s’accrochent à leurs chaussures. Un calme quasi morbide.
    Enzo est assis sur un banc, sa guitare tout contre lui, comme son unique ami. Quelques vidanges de bière l’accostant, dont encore une remplie. Sa cigarette entre ses doigts, alors que ceux si zigzaguent sur les cordes. Des doigts comme qui diraient magiques. La fumée s’évaporant aussi vite que cette musique.
    « Cause without me
    You got it all
    So hold on
    Without me you got it all
    So hold on ... »

    Un spectacle merveilleux. Un des plus bels hommes de cette ville, voire de cette terre, se donnant en spectacle en solitaire. Navrant et à la fois fascinant. Son regard de braise comme seul accroche, cette attitude si pathétique et à la fois impertinente, enjôlante. Cet air qui trotte dans la tête.
    Son regard quitte soudain les cordes pour regarder au loin. Les arbres s’effritant entre eux si naturellement, les canards se bagarrant pour une miette de pain autour du petit étang, le soleil faiblissant doucement… Maera l’admirant quelques pas plus loin, en silence, telle une statue figée, enivrée… telle une beauté. Enzo soupire, ce n’est pas comme si il n’en avait pas envie, mais c’était comme si justement. Il n’avait pas la tête à ca, c’était bien la première fois. Jouer avec elle, la chercher, l’attirer, la serrer, … la vouloir. Il n’était pas prêt, pas aujourd’hui, pas après cette journée. Il n’était pas prêt à se voir rejeter, il n’était pas prêt à encaisser quelconques sarcasmes, dragues à deux balles. Il ne voulait pas, pas aujourd’hui, pas cette après midi. Il soupire encore une fois quand elle s’approche de quelques pas.
    Comme si Kiana ne suffisait pas, comme si Bella n’était pas là, comme si toutes les autres n’étaient qu’invisible, comme si ces histoires d’une nuit ne faisaient déjà plus parties de sa vie. Il était pourtant lui, une énigme à lui seul, un complexe entier. Un mystère martyrisé. Il se cherche, se déteste, se maltraite. Il souffre, étouffe, et pourtant éclabousse. Il tue des jeunes filles innocentes, les efface ensuite, et recommence de plus belle. Maera était pourtant là, ses longs cheveux bruns volant sous l’effet du vent. Un doux sourire sur les lèvres. Toujours aussi belle. C’était une torture, comme si il n’avait plus besoin d’être son propre martyr, elle se débrouillait si bien. Comment imaginer une seule seconde ne pas la toucher, comment imaginer un instant ne pas la désirer, comment survivre tout simplement ?
    Cette forêt avait sans doute été un tournent dans leur relation. Cette matinée dans cette maison abandonnée, ces soirées à s’observer, cette journée enfermée dans ce cimetière, …
    Mais pourtant rien n’avait changé, ils passaient toujours leurs temps à se chercher, à se contrôler, à se détester et à la fois se désirer.
    C’était pourtant leur première véritable rencontre depuis cette aventure il y a d’ici quelques jours. Enzo était persuadé d’une chose, aujourd’hui il ne serait pas le criminel, il ne sera pas non plus la victime. Il sera juste un truand voulant à tout prix se débarrasser d’elle, de sa beauté, de sa tentation. Et pourtant le meilleur remède est bien souvent d’y céder, à cette tentation. Ce jour n’était sans doute pas arrivé, et n’arriverait peut être jamais. Il se faisait à l’idée. Il finissait par vraiment la détester.
    C’était bien la première à résister après autant de temps. Il avait pourtant l’habitude de tout avoir, quoi qu’il fasse, qui que ce soit, il avait toujours ce qu’il désirait. Elle était l’exception à la règle. Cette vilaine !

    Il avait arrête de jouer, ses doigts totalement relâchés. Il amenait sa cigarette vers ces lèvres, histoire de rafraichir soi-disant ses poumons avant l’explosion.
    Elle était à présent en face de lui, avant même qu’elle n’ait l’occasion d’ouvrir la bouche, Enzo grognait déjà, dévidant toute cette peine transformée en haine.
    « Qu’est ce que tu veux encore ? Me narguer c’est ca. »
    Son regard était noir, ses yeux la fixaient si violemment. Son visage, c’était tout un art ; une multitude de sentiment exprimés en quelques secondes, indéchiffrables, insaisissables. Maera était pourtant une des rares à lire en lui. Il continuait pourtant.
    « Je suis vraiment pas d’humeur tu vois, alors fais toi plaisir et dégages, tu seras gentille. »
    Il jeta sa cigarette consumée au sol et l’écrasa vulgairement du pied. Sa bière à présent en main. Il attendait une réaction, violente peut être, ca mettrait l’ambiance. Ou attendait-il simplement qu’elle parte, qu’il soit à nouveau tranquille… à nouveau seul uniquement, seul dans les abimes de son âme.
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Kayla H. Ashmore

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MessageSujet: Re: trouble in paradise ; maera.   trouble in paradise ; maera. Icon_minitimeDim 24 Mai 2009 - 16:32

    Un sourire. Éclatant et scintillant de blancheur. Un sourire digne d'une actrice de cinéma. Un sourire joyeux. Un sourire vrai. Un sourire réel. Celui-ci même s'est dessiné en une seconde sur le visage de la demoiselle à qui appartiennent ces lèvres belles et pulpeuses. Un rire accompagne ce sourire. Un rire cristallin et mélodieux. Deux mains légèrement hâlées couvrent le visage de la jeune fille, ses longs cheveux bruns également puisqu'elle se penche légèrement vers l'avant. Elle rit aux éclats comme si le monde détruit qui l'entourait n'existait pas, comme si son cœur était empli d'une joie certaine et présente. Comme si elle ne se mentait pas à elle-même quant à son bonheur. Son pauvre et faux bonheur. La jeune fille mimait très bien, savait faire semblant. Pourtant ce rire sonnait vrai, en fait il ne sonnait pas, il était vrai ce qui était une grande différence. Ce n'est pas parce qu'elle n'est pas heureuse que la demoiselle n'a pas le droit de rire. Bien sûr que si. La preuve. Elle passe sa matinée en compagnie d'un splendide jeune homme, aux yeux d'un bleu glacial, aux cheveux d'un brun clair, au visage angélique digne de confiance. D'une confiance absolue. Il a lui aussi un sourire aux lèvres, quasiment le même que la demoiselle assise à son côté. Une tasse de café Starbucks à la main, ils parlent et rigolent surtout. Les personnes présentes dans la petite boutique les regardent les yeux ronds, comme s'ils n'avaient jamais rien vu de tel depuis longtemps. Logique après ce qu'il s'est passé dans la forêt. Pourtant cela n'a pas l'air de toucher les deux jeunes, comme s'ils étaient ailleurs, dans un autre monde. Les yeux pleins d'étoiles, la demoiselle est comme dans un rêve. Un bip régulier se fait alors entendre. De plus en plus fort. Assourdissant. Le jeune homme commence à se troubler, de bas en haut. Ses mains englobant la tasse deviennent transparentes et disparaissent. Son visage se floutent, le sourire demeure pourtant. Un clin d'œil puis plus rien. Le noir. Le vide. Une lumière finit par lui agresser la rétine. Elle cache ses yeux de ses mains afin de ne pas être aveuglée. Finalement, après s'être habituée, elle les rouvre doucement, et regarde autour d'elle. Un rêve. Un vrai de vrai. Pas la réalité, un rêve ! Alors que les larmes commencent à couler sur les joues de porcelaine de la demoiselle, un cri perçant les accompagne. Comment peut-elle être aussi idiote au point de se faire souffrir toute seule en dormant ? C'est la goutte qui fait déborder le vase. Elle secoue la tête vivement, sans s'arrêter de pleurer. Elle n'en revient pas. Un rêve.

    Un sourire. Éclatant et scintillant de blancheur. Un sourire digne d'une actrice de cinéma. Un sourire joyeux. Un sourire faux. Pourtant, il est bien présent sur ces splendides lèvres qui appartiennent à la non moins splendide Maera Hanaé Ashmore. Cependant aucun rire n'en sort, en fait il n'est là que pour se donner une contenance. Et faire semblant, surtout pour cela. On entend seulement le pas régulier caressant les graviers du trottoir sur lequel elle marche. On voit une légère fumée s'échapper de deux tasses à emporter de chez Starbucks Coffee. Pour extirper ce mauvais rêve de son esprit, la demoiselle a décidé d'aller visiter un ami et afin qu'il se lève du bon pied mieux valait emmener un café. Sinon il la mettrait dehors, un coup de pied aux fesses. Le léger vent fait voleter ses longs cheveux bruns en mèches. Ces mêmes mèches lui bouchant quelques fois la vue. Pourtant elle continue de marcher, elle ne s'arrête pas. Car si elle s'arrête, elle pense, si elle pense, elle se souvient, si elle se souvient, elle pleure. Et si elle pleure, c'en est fini. Toujours positive, elle marche d'un bon pas et c'est ainsi qu'elle pénètre dans ce que l'on appelle communément un parc. Elle croise un homme, costard cravate, pendu au téléphone à s'époumoner afin que toute la terre l'entende auprès de ce qui est sûrement l'un de ses employés. Elle croise une vieille dame, assise sur un banc, une canne à la main, qui lance du pain à des pigeons qui l'entourent. Elle croise une mère à bout de nerfs en train d'appeler son fils qui court à droite à gauche sans même la remarquer. Elle croise une famille, un père poussant une poussette contenant un poupon, une mère pendue à son bras qui parle en riant, un petit garçon aux yeux d'un bleu glacial, au sourire parfait, aux cheveux bruns qui tient la main de sa mère. Maera le fixe intensément, avant de secouer la tête. Le gamin est blond aux yeux verts. Elle a rêvé une fois de plus. Elle, elle est là, seule. Et malheureusement elle ne peut s'empêcher de se souvenir. Se souvenir de sa famille à elle, avec qui elle se promenait. Puis elle le remarque au loin. Ce n'est pas difficile. Ses cheveux bruns ébouriffés, cette mâchoire carrée. Une perfection. Elle s'approche de quelques pas avant de se figer. Une statue. Elle entend et écoute sa mélodie. Celle-ci l'enveloppe, la pénètre, ne fait qu'un avec elle. Son Chant a été éclipsé en quelques secondes. Les yeux noisettes de la demoiselle fixe intensément le jeune homme qui relève le regard. Enzo Gillian Stevenson.

    Les effluves du café caressent et chatouillent les narines de la demoiselle qui sort alors de sa contemplation. Il la regarde intensément. Elle lui rend son regard. Il y avait si longtemps qu'elle ne l'avait pas croisé. Il y avait si longtemps qu'elle l'esquivait à travers les couloirs de l'université. Ceci depuis leur expédition dans la forêt dans laquelle ils avaient été plus d'une fois ensemble. Cependant, ils étaient toujours dans leur jeu infantile. Se chercher, se désirer. Ne jamais céder. Maera avance alors de quelques pas, son léger sourire toujours collé sur ses lèvres. Il est sur les nerfs. Elle le sent. Cette journée risque d'être riche en émotions. Désormais proche de lui, elle sent son parfum enivrer tout son corps. Elle se sent défaillir. Elle ferme les yeux. Les rouvre. Les pose de nouveau sur lui. Enzo l'agresse.
      ENZO; « Qu’est ce que tu veux encore ? Me narguer c’est ca. »
    Elle n'a même pas le temps de répondre que déjà il surenchérit.
      ENZO; « Je suis vraiment pas d’humeur tu vois, alors fais toi plaisir et dégages, tu seras gentille. »

    Ses yeux papillonnent, elle penche la tête sur le côté. Intriguée. Non, elle ne répondrait pas par la violence. Ainsi, elle s'arrache à la contemplation du jeune homme et fait demi-tour. Elle avance de quelques pas, sa démarche féline toujours en action. Cependant, au bout de quelques secondes, elle s'arrête déjà. La demoiselle se retourne sans lui jeter un seul regard. Puis elle va s'asseoir à côté de lui. Elle ne s'enfuirait même pas. Maera n'est pas gentille. Elle ne le sera jamais. Sans prendre la parole, elle lui arrache des mains sa bière et dépose à la place la café latte encore brûlant. Elle ne sait même pas si cela va lui plaire mais elle s'en fiche complètement. Pour finir, elle vide entièrement le contenu de la bière par terre, avant de déposer la bouteille en verre à côté de toutes les autres. Son café Moka dans une main, elle passe l'autre dans ses cheveux avant de soupirer. D'une voix basse, presque un murmure inaudible, elle déclare.
      MAERA; « Je pense que ça va te faire plus de bien que de la bière... »
    Bizarrement, aujourd'hui, Maera se sent d'humeur à le laisser tranquille. A ne pas essayer de l'attirer dans ses filets. Pas gentille, compréhensive. Elle-même ne se sent pas vraiment prête à jouer avec lui. Bien que c'est ce qui avait été prévu dès le début de leur relation.
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