Iris Stevenaert # Shit, I've broken my heart.

Invité

Iris Stevenaert

Feat. Alexis Bledel

Carte d'identité;

Nom :

Prénom :

Surnoms :

Age & Date de Naissance :

Groupe :

Confrérie :

Transférée en cours d'année, la jeune Stevenaert n'a intégré aucune confrérie pour le moment. Elle vise néanmoins les Zeta Beta.

La vie nous réserve bien des Surprises;

Iris Stevenaert rentra chez elle, claquant la porte derrière elle, et jeta les clés de la maison dans la coupelle prévue à cette usage sur le petit guéridon juponné de l’entrée. Elle se débarrassa de sa veste et envoya valser chaussures, sac et parapluie sur l’imposant vase en céramique grec que Mrs sa mère avait du acheté une fortune, dilapidant allègrement les dollars nonchalamment amassés par Mr son père. Ce soir, elle était de mauvaise humeur. Et pour cause. La vue des deux voitures de ses parents, soigneusement garées côte à côte, dans un collage trop peu familier, ne pouvait signifier qu’une seule chose : Repas en Famille Mensuelle. Mauvaise soirée en perspective.

Une fois par mois, Mr et Mrs Stevenaert daignaient passer la soirée à la maison, le temps d’un dîner, et attendaient de leur fille unique le même sacrifice. Une fois par mois, ils jouaient à la famille soudée et aimante, se donnant ainsi la gratifiante impression de remplir leur rôle de parent, dans un tourbillon de ’Comment s’est passée ta semaine, ma chérie’ et de ’Passe-moi le sel, mon amour’. Mr Stevenaert surtout, bien plus que sa femme, tenait énormément à ce protocole. Pour lui, rien n’était plus important que les apparences, il élevait le respect des convenances au dessus de tout. Ils ne formaient peut-être pas une famille heureuse et unie, mais il était important pour lui qu’ils en aient les allures. Si seulement il savait, songea Iris. A quel point ces petites représentations étaient ridicules, humiliantes. Le reste du mois, son géniteur voguait entre voyages d’affaires, soirées interminables au bureau, nuits échappées dans les bras du jeune avocat qui lui servait d’amant. Mrs Stevenaert, quant à elle, était également rarement à la maison, rarement à Greenville, et rarement suffisamment sobre pour tenir une conversation de toute façon. Iris n’avait jamais souffert de solitude, pour autant. Elle avait sa vie à elle, ses amis, et peu lui importait le comportement de ses parents. Elle avait Enzo, elle avait Violett, elle avait Agy. Et quand elle n’avait personne, elle avait le bar de ses parents, toujours approvisionné et d’excellente compagnie.

Persuadée d’être condamnée à une soirée entière de cette comédie accablante, Iris se dirigea directement vers la salle à manger, s’attendant à trouver ses géniteurs attablés autour d’une table artistiquement dressée pour trois. Surprise, elle trouva la large pièce déserte.

- Ma belle, tu es rentrée ? Nous sommes dans le salon !

La petite brune de 15 ans leva les yeux au ciel. C’était systématique. Lorsque ses parents lui offraient ce genre de mots tendres, elle savait que c’était parce qu’ils avaient oublié son prénom. Elle déboula sur le salon, et trouva ses parents assis aussi loin possible l’un de l’autre sur le large canapé en cuir. Sa mère avait l‘air de s‘ennuyer ferme, le regard perdu dans son éternel verre de scotch. Iris resta debout dans l’embrasure de la porte, attendant que l’un d’eux prenne la parole.

- Chérie, mon ange. Ta… mère et moi-même avons une nouvelle à t’annoncer.

Sans tiquer, la jeune fille écouta ses parents l’informer de leur divorce imminent. La nouvelle la laissa de marbre. La seule surprise consistait dans le timing. Pourquoi maintenant ? Cela faisait des années que sa nympho de mère alcoolique droguée au Prozac trompait son apathique de père, trop soucieux par son entreprise pour se préoccuper de ce qu’il se passait sous son propre toit. Lui annonçant la nouvelle, Mr Stevenaert avait revêtit un ton froid et distant, impersonnel, semblable à celui qu’il empruntait pour licencier un de ses employés inutiles. Il était désolé, mais c’était comme ça. Iris, elle, n’était pas désolée. Elle s’en foutait. Lorsque son père se tut, sa mère leva les yeux du liquide ambré de son verre et étira ses lèvres en un sourire factice.

Mr Stevenaert ne fit rien pour étouffer le soupir soulagé qui s’échappa de ses lèvres alors que sa femme, Kendra, esquissa une moue déçue en se servant un nouveau verre. Iris attrapa la bouteille de Gin à peine entamée ouverte sur le mini bar et monta dans sa chambre, sans ajouter un mot. Elle aussi, elle était déçue. Elle aurait préféré que ce soit son père qui garde la maison. Vivre avec lui, c’était tout comme vivre seule, et Iris s’en réjouissait. Vivre avec sa mère était plus épuisant. Elle n’était pas spécialement envahissante, mais lorsqu’elle daignait se montrer au domicile, elle était généralement ivre et avait les moyens de faire de la vie de sa fille un enfer… Pourtant, il n’était pas question de s’enfuir avec son père. Un jour, elle partirait. Elle tournerait le dos à cette ville malsaine et hypocrite, sans doute pour toujours. Elle recommencerait sa ville loin d’ici, le plus loin possible, pour repartir à zéro. Elle n’appartenait pas à ce monde de toute façon, rien ne la retenait ici. Si ce n’est un meilleur ami qu’elle n’aurait sans doute jamais le courage de quitter.

******

- Lily ?

Iris sourit. Enzo Stevenson était son meilleur ami depuis une bonne dizaine d’années, secrètement l’homme de ses rêves, et accessoirement le seul type assez suicidaire au monde pour oser l’appeler Lily - diminutif du ridicule Loreleï dont ses parents l’avait affublé à la naissance, mais dont elle s’était bien vite débarrassée, lui préférant son deuxième prénom, Iris. Iris, en référence à la couleur des deux grands lacs d’un bleu intense qui lui servaient d’yeux. A ce regard sombre, profond, ourlé de violet, avec de minuscules éclats dorés.

s’enquit-elle d’un ton innocent, coinçant son cellulaire entre sa joue et son épaule, le temps fermer la porte à clé.

cracha-t-elle dans le combiné du téléphone en étouffant un rire.

Rangeant ses clés dans son sac, Iris leva les yeux et aperçu, en effet, un jeune homme à la beauté navrante appuyée contre une fenêtre de la maison voisine. Le sourire de la jolie brune s’élargit.

- J’arrive tout de suite, [i]pépia-t-elle avant de raccrocher.

SUITE page suivante.

Invité

La vie nous réserve bien des Surprises;

Pas plus d’une minute plus tard, elle poussa la porte de la chambre d’Enzo. Ce dernier avait quitté son poste d’observation à la fenêtre pour s’affaler sur son lit, où il pianoter sur les touches de son téléphone. Sans attendre d‘invitation, elle jeta son sac à ses pieds, envoya valser ses sandales à l’autre bout de la pièce et se laissa tomber sur le lit au côté du jeune homme.

- C’est un album d’Hillary Duff que je vois là ?!

Enzo attrapa un oreiller derrière sa tête en l’envoya au visage de la jeune fille, sans doute dans l’espoir vain de la faire taire. Elle soupira, d’une manière assez théâtrale. Elle aurait préféré qu’il l’embrasse pour parvenir à cette fin ; mais la vie est une garce, n’est-ce pas ? Repoussant l’oreiller, elle leva les yeux vers son meilleur ami et sentit sa poitrine se serrer.

lâcha-t-elle, sans prendre le temps de réfléchir.

Quand elle parlait de Mr et Mrs Stevenaert à Enzo, c’était toujours sous l’appellation de « voisins ». Dire « mes parents » lui semblaient peu approprié, peu fidèle à la réalité. « Mes géniteurs » passaient encore… Ce ne fut qu’en formulant cette nouvelle à voix haute qu’Iris se rendit compte à quel point elle la bouleversait. Elle qui avait été si sure de rester indifférente. Elle n’était pas émue au point d’en pleurer, mais assez pour sentir quelque chose se briser en elle. C’était la fin. Le masque qui tombait. Ses parents allaient divorcer et Stevenaert ne serait plus qu’un nom. Ils n’auraient plus besoin de faire semblant d’être une famille. Ni d’aimer leur progéniture. Son père allait prendre la tangente Dieu sait où, et Iris allait restait ici avec sa mère, qui n’aurait plus besoin de se cacher pour coucher avec le garçon de piscine. Non pas qu’elle se cachait avant, rectifia Iris dans sa tête.

Enzo et elle passèrent l’heure qui suivit allongés sur le lit du jeune homme, à parler, de ses parents, de la situation, de tout, de rien. Enzo caressant ses cheveux à l’occasion. Les minutes s’égrenèrent et Iris se prélassait. Tant pis si ses parents ne l’aimaient pas, ne l’avaient jamais aimé. Son meilleur ami l’aimait, lui.

Elle leva la tête des épaules d’Enzo pour lui faire part d’une pensée mais s’interrompit avant même d’avoir prit la parole, prise de court par leur proximité soudaine. Leurs visages étaient désormais si proches que la jeune fille pouvait sentir son souffle s’écraser sur ses lèvres, ce qui finit de la déstabiliser. Sans réfléchir, elle ferma les yeux et inclina la tête, se relevant sur ses coudes sans s’éloigner de son meilleur ami. Elle huma son parfum et entrouvrît les lèvres et…

Ouvrit soudainement les yeux. Sans qu’elle sache comment, Enzo s’était extirpé de son emprise et se tenait maintenant debout, au milieu de la pièce, une main passée dans ses cheveux décoiffés. Il avait l’air troublé au possible.

- Je… Vais me chercher un truc à boire. Tu as faim ?

Il fit mine d’esquisser un pas vers la porte, mais Iris fut plus rapide. Elle se leva promptement du lit et sauta sur ses pieds, avant de s’interposer entre son meilleur ami et la sortie.

- Attend…

C’était le moment, songea-t-elle. Mr et Mrs Stevenaert avaient cessé de faire semblant de l’aimer, il était temps qu’Enzo cesse de faire semblant de ne pas l’aimer.

Elle s’empara des mains du jeune homme et les posa fermement sur ses propres hanches, guidée par une assurance qui la désarçonna un peu. Mais sa robe était si fine qu’elle pouvait sentir la chaleur de la peau d’Enzo irradier sur la sienne. Elle l’aimait, elle se savait. Et lui aussi l’aimait, même s’il ne le savait pas encore. Il avait simplement besoin qu’elle l’aide à s’en rendre compte. Elle en était capable. Et une fois qu’il aurait ouvert les yeux sur cette vérité, plus rien n’aurait d’importance. Ses parents pourraient s’enfuir à l’autre bout du monde, oublier autant d’anniversaire qu’elle en vivrait, crever ; sa mère pourrait sauter sa prof de salsa sur la place du marché, et son père ne jamais plus gratifier sa fille d’un regard ; plus rien de tout ça n’aurait d’importance. Qu’ils aillent au diable, elle avait Enzo.

Ragaillardie par cette révélation, Iris se laissa aller à esquisser un sourire. Levant les yeux vers son meilleur ami, elle croisa son regard alarmé, presque terrorisé, mais fit taire ses craintes d’un murmure. « Ca va aller » chuchota-t-elle. C’était une évidence, comment pourrait-il en être autrement ? Sans autre préliminaire, la jolie brune se redressa sur la pointe des pieds et posa ses lèvres sur celles d’Enzo. Pendant un instant, leurs bouches restèrent immobiles, l’une contre l’autre. Ils croyaient tout connaître de l’autre, mais cette sensation, ce contact, leur était étranger. Puis, finalement, Iris déposa un unique baiser sur les lèvres d’Enzo avant de reculer, examinant l’expression de son visage. Ses yeux étaient fermés, scellés à s’en fendre les paupières, et ses sourcils dessinaient un plis soucieux. Ses mains avaient quitté les hanches de la jeune fille, mais il n’avait pas repoussé les bras qu’elle avait enroulé autour de son cou. Se hissant d’avantage sur la pointe des pieds, elle embrassa la peau froncée entre ses deux sourcils, avant de retrouver le chemin de ses lèvres. Lentement, les siennes se mirent à bouger contre celles du jeune homme, les effleurant d’abords délicatement, avec prudence, en apprenant les contour. Et il ne bougeait pas. Et dans son immobilité, il vidait Iris de toute sa volonté, de tout son courage, ne laissant place qu’à un sentiment amère et bien trop familier de rejet, qui étendait son glas dans la poitrine de la jeune fille. Et il ne bougeait toujours pas, et les lèvres d’Iris se firent plus hésitantes, plus craintives. Elle était sur le point de reculer et de fondre en larme, quand, contre toute attente, les mains d’Enzo se mouvèrent jusqu’à la taille de la jeune fille. Avec une avidité troublante, il répondit enfin à son baiser, et Iris en fut si soulagée qu’elle en aurait sangloté, si les bras d’Enzo ne la soutenait pas si fermement. Peu à peu, son baiser se fit moins lent, plus assuré. Ses mains brisèrent l’emprise qu’elles avaient autour de la nuque du jeune homme pour aller se perdre dans ses cheveux. Ils auraient enfin une bonne raison d’être décoiffés. De plaisir, elle entrouvrît les lèvres, et le soupir qui s’en échappa se perdit entre celle d’Enzo.

Puis soudain, ce fut finit. Plus brusquement que cela n’avait commencé. Le corps brûlant d’Enzo contre le sien avait laissé place à un vide glacial. Quand elle ouvrit les yeux, elle aperçut son meilleur ami à l’autre bout de la chambre, aussi loin d’elle que les dimensions de la pièce le lui permettaient. Elle croisa son regard qui vrillait le sien comme s’il la voyait pour la première fois. C’était le cas, d’une certaine manière. Ce qu’elle discerna dans le reflet de ses prunelles sombres ne la réconforta pas. De la douleur, de la peine, une part d’étonnement. Elle aurait aimé y voir plus de passion, mais elle sentait que ce sentiment n’était pas totalement absent, seulement voilé par un soupçon de colère. Ou était-ce du dégoût ? Un regret certain en tout cas, de cela elle était sure.

articula-t-il, pas plus fort qu’un murmure, la voix rauque.

Iris recula d’un pas. Non, il ne pouvait pas être en train de faire ce qu’il était en train de faire.

- Non.

Il ne pouvait pas être en train de la repousser. Il ne pouvait pas briser l‘un des plus beaux moments de son existence. Il ne pouvait pas remanier ce rêve pour en faire un cauchemar.

répéta-t-il simplement.

Elle ne pouvait plus soutenir son regard, elle en était incapable. Elle refusait d’y lire ce que ses yeux lui criaient. Fermant ses paupières, elle leva une main sur son front, essayant d’apaiser le tourbillon de sentiments qui lui martelait les tempes. Cela ne pouvait pas être en train de se passer.

avoua-t-elle, au supplice.

Elle l’entendit prendre une inspiration comme pour reprendre la parole, mais Iris ne lui en laissa pas le temps. Rouvrant les yeux, elle avança de quelques pas, s’arrêta, hésitante, à mi-chemin, avant de parcourir les deux enjambées qui la séparaient d’Enzo. La situation avait prit un tournant apocalyptique, mais Iris savait qu’elle avait raison. Elle était folle amoureuse de son meilleur ami, et seul l’ignorance de ce dernier les éloignait l’un de l’autre. Il fallait qu’elle lui montre, d’avantage encore, à quel point elle l’aimait, à quel point il l’aimait. Sans plus hésiter, elle leva ses mains jusqu’au décolleté de sa robe et défit les quelques boutons qui le maintenaient fermé. Comprenant ce qu’elle avait en tête, Enzo écarquilla les yeux, puis les referma brusquement, les rouvrit, passa une main sur son visage.

- Lily, arrête.

Elle n’arrêta pas. Ses mains poursuivirent leur ascension jusque ses épaules et, de l’index, elle fit glisser les bretelles de sa robe. La gauche, puis la droite. Enzo détourna le regard, referma les yeux, le visage éteint. Dans un bruit de tissus froissés, le vêtement tomba à ses pieds, rapidement rejoint par ses sous-vêtements en coton bleu. Elle leva un main maintenant tremblante vers le visage toujours tourné de son meilleur ami, mais celui-ci la repoussa. A grandes enjambés, il s’éloigna d’elle, appuya ses mains de chaque côté de son bureau et baissa le tête. Iris eut envie de mourir. Elle avait peur, si peur. Elle aurait pu indiquer précisément où elle avait peur, mesurer la longueur, l’épaisseur, le diamètre de la barre qui lui écrasait le plexus et l’empêchait de respirer. Elle aurait aimer se nicher dans les bras d’Enzo, le secouer par les épaules, le gifler, le griffait, l’embrassait. Elle aurait aimé qu‘il se retourne face à elle et qu‘il réagisse. Plus que tout, elle aurait aimé avoir raison.

- Merde, Lily, pourquoi est-ce que tu me fais ça ?

La vérité gifla alors la jolie brune en plein visage, si fort qu’elle en eut le souffle coupé. Ébranlée, elle contempla l’étendue de sa stupidité. A quel point elle avait été aveugle, grotesque. Cette révélation était si douloureuse, écrasante, imposante, qu’elle rassembla ce qui lui restait de courage pour la formuler à voix haute.

- Tu ne m’as jamais aimé.

Et c’était vrai. Waouh.

Répliqua-t-il d’un ton claquant.

Iris ferma les yeux sous l’effet de la rebuffade. C’était bien ce qu’elle disait, il ne l’avait jamais aimé. Ce n’était pas une histoire d’amour, c’était l’histoire de son amour pour Enzo. Comment avait-elle pu à ce point se tromper ? Elle qui s’était toujours targuée d’être perspicace. Elle était une fille intelligente, pour le moins blasée, pas vraiment sujette aux rêves éveillés. Elle n’aurait pas pu inventer une telle fable s’il ne l’avait pas aidé, nourrit ses désirs au lieu de les arracher à la racine. Il l’avait même embrassé, bon sang ! Qu’il ne se cache pas derrière son excuse lamentable. Tu es comme ma sœur, mon cul. Déroutée par tous ses signaux contradictoires, Iris sentit une vague de colère lui bloquer le front et taper sur ses tempes, vriller tout autre sentiment.

- Ne me prend pas pour une conne, Stevenson ! Est-ce que j’ai l’air d’être ta sœur ?! C‘est pas ce que j‘ai ressenti quand tu m‘as embrassé, espèce de… espèce de…

Aucun mot ne sortit. Enzo se retourna et la regarda dans les yeux pour la première fois depuis qu’elle avait entreprit de se déshabiller, prenant bien garde à ne regarder que ses yeux. Iris, elle, refusa de croiser son regard et laissa tomber son visage entre ses mains en coupes.

Iris se débattit avec les mots qui s’échappaient, incontrôlables, de ses lèvres. Elle ne voulait plus l’entendre s’excuser, ce salop. Elle ne lui pardonnerait pas. Et d’ailleurs, peut-être était-ce à lui de lui pardonner. Elle ne savait plus vraiment. Sentant les larmes s’amonceler derrière la barrière de ses yeux clos, elle continua ses suppliques jusqu’à ce qu’Enzo quitte la pièce et ferme la porte derrière lui. Elle savait très bien qu’elle venait de le chasser de sa chambre, à lui, mais elle n’arrivait pas à s’en soucier. Elle ne voulait juste pas qu’il la voit pleurer.

Et elle avait besoin de pleurer. Elle ne savait même plus pourquoi. Elle avait trop de bonne raison. Sa vie entière foutait le camp, sous ses yeux impuissants, indifférents. La seule chose de toute son existence qu’elle croyait immuable, l’unique élément sur lequel elle pensait pouvoir compter en toute circonstance, venait de foutre le camp également, disparaissant derrière une épaisse porte lambrissée. Elle aussi, elle n’allait pas tarder à foutre le camp. Elle le savait, elle le sentait, ses entrailles à l’agonie le lui hurlait.

Les larmes qui maculaient ses joues semblaient ne jamais vouloir sécher, et elle ne parvenait pas à s‘en soucier suffisamment pour avoir la décence de les contenir. Elle passa simplement une main tremblante sur son visage trempé. Son corps était secoué de sanglots incontrôlables, chacun plus intense et douloureux que le précédent. Ciel, qu’elle était pathétique ! Une fraction rationnelle de son cerveau embrumé parvint à s’en rendre compte. Pitoyable, songea la petite voix métaphysique de cette fraction. Ridicule. Brisée jusqu’à la moelle dans la chambre de celui qui venait de la rejeter. Lamentable.

La respiration erratique, elle enfila sa robe légère et ses sandales, ramassa ses sous-vêtements, les lambeaux de sa dignité et les miettes de son cœur brisé, avant de se diriger vers la fenêtre qu’elle ouvrit largement. Après avoir jeté ses affaires sur la pelouse du jardin, elle se laisse elle-même glisser contre le tronc d’un grand cerisier en fleur. Maladroite, elle se tordit la cheville en tombant au sol, mais cette douleur était préférable à celle qui l’aurait accueilli si elle avait choisit de sortir par la porte. Son ego était trop froissé, son cœur infiniment trop meurtri, pour se risquer à une nouvelle confrontation avec Enzo. Elle ne voulait pas savoir si oui ou non il était en train de l’attendre derrière la porte close de sa chambre. Si c’était le cas, cela n’aurait fait que la briser d’avantage. Elle était vide, elle n’avait plus rien à lui donner, il avait déjà tout refusé. Il devait cesser de la torturer. Et s’il avait simplement prit la fuite, c’était tout aussi bien qu’elle ne le sache pas. Dans les deux cas, c‘était fini.

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Re bienvenue,
même si on a pas eut le plaisir de se connaitre avant Iris Stevenaert # Shit, I've broken my heart. 521698

Et Alexis elle est juste Iris Stevenaert # Shit, I've broken my heart. 792105

RE-BIENVENUE sur Urban Legend Iris Stevenaert # Shit, I've broken my heart. 578949

Bonne chance pour la suite de ta fiche Iris Stevenaert # Shit, I've broken my heart. 226894

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SELMAAAAAA Iris Stevenaert # Shit, I've broken my heart. 599259

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Iris Stevenaert # Shit, I've broken my heart. 661755

Contente de te revoiiir Iris Stevenaert # Shit, I've broken my heart. 234233

Et garde Alexis, elle est géniaaale. Enfin ça dépend, tu veux faire quel genre de perso ?
Enfin on s'en fout, t'es re-là Iris Stevenaert # Shit, I've broken my heart. 7083

Iris Stevenaert # Shit, I've broken my heart. 7083

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Iris Stevenaert # Shit, I've broken my heart. 48012

ca tombe, mon statut hors ligne déconne vachement ; avec toi ca a toujours été le cas

Iris Stevenaert # Shit, I've broken my heart. 851898

Iris Stevenaert # Shit, I've broken my heart. 730137

Parce qu'il l'a confondu avec Angie d'amour qui au départ avec Demi avant de changer pour Alexis. Alors tu dis pas qu'il est nul à chier, namého Iris Stevenaert # Shit, I've broken my heart. 48012

Haaan moi j'me réjouis d'avoir un nouveau lien qui gère la fougère avec toi, parce qu'on n'a jamais eu l'occasion de RP toutes les deux. Iris Stevenaert # Shit, I've broken my heart. 879213

Iris Stevenaert # Shit, I've broken my heart. 879213

Bienvenue ! Iris Stevenaert # Shit, I've broken my heart. 282407

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Alis T. Vaast a écrit:
Enzo a écrit:

TU ES NULLE A CHIER ALIS

Je crois que tout a été dit !
Nah, j'étais Rachel Bilson, Agyness Whitaker, la folle qui voulait psychanalyser tout le monde ; mais je suis partie tôt, courant Janvier, alors c'est normal que vous ne vous rappeliez pas. (a)

Bella, Violett, merci
Et Violett, peut-être résoudra-t-on le mystère cette fois Peut-être que j'ai juste eu des hallucinations très convaincantes ?

& Louve, quand je reviens comme ça, j'ai l'impression que 4 mois ne signifient presque rien, c'est beau
ET JE T'AI FOUTU AUCUN VENT SUR MSN AUJOURD'HUI ! Foutre des vents, c'est parler PUIS ignorer. Là, je t'ignores depuis le début. Ah, je t'aime. (a)

Enfin, je me met à l'ouvrage, pour ma chère SteveNAERT.

Invité

Même tes menaces imaginaires m'ont manqué, c'est dire !

Invité

C'est ça, laisse-moi le temps de me refaire la main !

Un truc qui n'a pas changé ; ton Enzo/Rob est toujours aussi fantasmagorique.
Et sa BARBE sur ton AVATAR !

Invité

Iris Stevenaert # Shit, I've broken my heart. 197238

OMG ALEXIIIIIIS Iris Stevenaert # Shit, I've broken my heart. 387411

Iris Stevenaert # Shit, I've broken my heart. 776873

Iris Stevenaert # Shit, I've broken my heart. 649494

Bienvenuuuue Iris Stevenaert # Shit, I've broken my heart. 665191

Iris Stevenaert # Shit, I've broken my heart. 713843

Je veux un lien c'est obligé, un lien positif cela s'entend Iris Stevenaert # Shit, I've broken my heart. 578949

Invité

Alis T. Vaast a écrit:
Désolée, c'est pas possible, ça marche pas comme ça !
Dire c'est dire, redire c'est pas dire.

Les liens positifs avec Jackyy Rathbone sont plus que voulus ! Il est possible qu'Iris te mange tout cru. (a)
Merci pour l'accueil =)

Invité

Iris Stevenaert a écrit:

Ouais bah ça me va si Iris le mange tout cru Iris Stevenaert # Shit, I've broken my heart. 282407

No souci

Je t'enverrai un MP pour le lien ou dans ton futur topic de lien parce que là j'ai pas d'idée, enfin j'ai pas encore réfléchi Iris Stevenaert # Shit, I've broken my heart. 112325

Mais si tu as une idée je suis carrément preneuse Iris Stevenaert # Shit, I've broken my heart. 234233

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