Dulce de la Fresneda - (Finish)

Ses poumons s'enflammèrent et la petite fille poussa son premier cri, hurlant au monde entier qu'elle était née. Enfin! Elle avait réussit! Elle avait passé le cap des huit mois d'ennuie pour naître et éclairer l'univers de cette nouvelle naissance. Le 13 juin 1988, dans le (sûrement) plus miteux hôpital de toute l'Espagne, à 16h57 alors que le soleilétait à son zénith, une charmante petite fille venait de s'éveiller. Elle se nommerait Dulce, Dulce...

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Il est 18h30 et Dulce venait de se réveiller, encore trop jeune pour se rendre compte qu'il n'y avait plus personne, ni celle qu'elle aurait dut appeler plus tard sa "mère", ni l'homme qui était présent près d'elle, non, personne n'était la, mais elle, elle ne le savait pas. Un homme vêtu de blanc vint la chercher, il la porta jusque à une salle ou patientait un jeune couple, mais ce n'était pas sa mère, ce n'était pas son père, ce n'était pas sa famille. Elle se mit à pleurer, c'était comme une question. "Où sont mes parents?" souhaitait-elle demander. "Pourquoi ne sont-ils pas là?" souhaitait-elle crier. Mais rien, la jeune femme se contenta de l'acceuillir dans ses bras et une vague de tendresse la submergea. Dulce n'avais plus besoin de savoir où était ses parents, elle les avait oublié. La jeune femme rit, et l'homme qui l'accompagnait l'entoura ses muscles rassurant. Ils se mirent à rire ensemble, comme si c'était le plus beau jour de leur vie, le plus beau jour de leurs vie.

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20h12, Dulce venait d'avoir 6 ans, elle avait oubliée l'existence de ses "réels" parent, pour elle, rien de les différenciaient de ceux qu'elle avait à présent. Elle n'avait rien connu d'autre, non, elle n'était juste pas au courant. Un vase se brisa au sol et des jurons se firent entendre de la cuisine. Des sanglots, des cris, des coups. Dulce ne se doutait de rien, elle voyait juste sa comme une routine habituelle, elle ne savait rien de se qui se passait dans la cuisine, comment aurait-elle pu être au courant? Elle n'avait que 6 ans! Une porte claqua et la petite fille se précipita dans la cuisine, où sa mère, dont l'oeil droit était étrangement violacé, enroba sa fille de ses bras et l'embrassa tendrement sur le front, comme pour lui assurer qu'il ne se passait rien, rien qui mérite autant d'attention.

"-Nada, mi hija, nada ..."
"-Pero mamá.."
"-Vas te coucher..." dit-elle avec un accent très prononcé.
"-Si, mamà, si..."

Et la petite fille se précipita dans l'escalier pour rejoindre sa chambre. Elle éteignit la lumière et se mit à genoux devant son lit, les mains plaqués l'une contre l'autre, priant. Priant pour que tout se passe bien, pour que sa mère soit heureuse, et son père aussi, qu'il n'y ait plus de problèmes. Elle priait, c'était une prière innocente et naîve venant d'une enfant innocente et naîve.

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16h32, Dulce rentrait des cours. Elle monta à l'étage et déposa son sac sur son bureau en bois. Elle redescendit et se dirigea vers la cuisine, d'où provenait une douce odeur de canelle, sa mère avait sûrement préparé un gâteau, c'était étrange, elle ne l'avait pas fait depuis bien des années, elle ne le faisait plus depuis que Ràmon ne travaillait plus, elle éclaircissait la soupe un peu plus chaque jours, priant pour que son mari retrove du travail prochainement, même si elle savait pertinement qu'il ne le ferait pas. Il buvait, il se posait sur le canapé, il grignotait et se levait exclusiement pour les repas, qui se passait à présent chacun de son coté. Dulce mangeait dans sa chambre, sur son bureau, penchée sur ses devoirs tandis que sa mère préferait dîner dehors, et son père...son père retournait toujours sur le vieux canapé qui avait finit par prendre la forme de son plus fidèle utilisateur, comme a pâte prendrait la forme d'un moule. Elle entra dans la cuisine, où trônait effectivement sur la table un gâteau à la canelle encore fumant, mais à la place de sa mère, un bout de papier rose était déposé près du mets. Dulce l'attrapa d'une main et le lut.

C'était une vulgaire mot gribouillé sur un vieux papier, mais ce "papier" voulait dire bien des choses. Dulce tomba à terre, sous le choc, les larmes perlaient de ses yeux. Elle était partie à l'improviste apparement, la porte qui menait à dehors par la cuisine était grande ouverte, le four était encore allumé. Où était-elle? Non d'abord, où était son père? Il ne bougeait jamais de la maison, l'avait-il laissée lui aussi?

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17h02, Dulce était reroquevillé dans un coin de la maison, le mot à la main, les yeux irrités, les larmes qui coulaient encore. La porte s'ouvrit et un parfum d'homme embauma la pièce. Qui était cet homme qui se tenait devant elle? Il était convenablement coiffé, bien habillé, il ne sentait pas la bière, il était rasé et tenait un bouquet de fleur dans ses mains. Etait-ce réelement Ramòn? Il n'aperçut pas Dulce de suite et appela sa femme.

"-Marta! ¿Dónde está? Où es-tu?"
"-Papà, ça ne sert à rien..."
Il se retourna et fit face à la jeune fille. Comment avait-il put autant changer en une journée?
"-Dulce? ¿Qué haces? Où est ta mère?"
"-Elle est partie, Papà..."
"-¿Qué?"
"-Elle est partie avec un autre homme. Elle n'en pouvait plus.." dit-elle les larmes aux yeux.

L'homme était bouché bée. Il resta ainsi une bonne dizaine de minutes, puis soupira. Il voulait pleurer, mais ne pouvais pas le faire devant sa fille. Il vint s'asseoir près d'elle et reprit la parole.

"-Je ne me suis pas bien occupé de vous n'est-ce pas? De vous deux.."
"-C'est maintenant que tu t'en rend compte?"
"-Oui..."avoua-t-il. "Je dirais plutôt que c'est maintenant que je l'accepte..."
"-Ca ne changera rien de l'accepter à présent..."
"-J'étais allé chercher du travail, regarde, j'ai été accepté.." dit-il en lui montrant son badge d'agent de la sécurité.
"-Oh! Papà..." dit-elle, attendrie.
"-Mais apparement je suis arrivé trop tard..." dit-il en soupirant.
"-Trop tard pour maman, pas pour moi..." répondit-elle en lachant quelques sanglots.
"-Tu as raison, je suis la à présent, je vais devenir un bon père Dulce! Je te le promet!"
"-Papà.."

Elle posa sa tête sur son épaule et ils restèrent ainsi, longtemps, songeant à leur nouvelle vie, qui se trouvait être une fin et un début en même temps.

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05h34, Dulce est maintenant une vraie jeune femme, elle viens d'atteindre ses 19 ans il y a quelques mois. Elle réveilla son père qui dormait profondément. Elle était prête, une valise à la main, un sac sur l'épaule, un chapeau de paille sur la tête. Elle portait un vulgaire short en jean et un débardeur blanc ainsi que des sandales de cuir. Depuis le temps, la situation "familiale" s'était améliorée. Ràmon s'était mit à travaillé il y a quelques années de cela, l'argent était rentré et ils avaient commencés à (re)vivre. La nourriture ne manquait plus, les vêtements n'étaient plus usés jusqu'à la corde, les meubles étaient en meilleur état, la cuisine avaot été refaite (par Ràmon lui même!) et le bonheur était revenu se loger dans le foyer, bien que le manque de Martha qe fasse toujours sentir. Aujourd'hui Dulce partait pour l'Amérique, son père lui avait offert l'université, son plus grand rêve. La jeune fille était toute excitée et son père avait du mal à accepter tant de joie de bon matin. Elle était partie accrocher ses affaires à l'antique engin qui lui servait de mobylette. Il y avait une bonne trotte entre la petite campagne où vivait Dulce et l'aéroport et il fallait qu'elle parte tôt pour arriver à temps. Elle attendait patiemment dehors que son père daigne se montrer. Dix minutes plus tard la porte s'ouvrait laissant apparaitre Ràmon, toujours à moitié dans le lit. Il enjamba avec bien du mal le petit escalier qui séparait la vieille terrasse de bois du sol et se posta devant sa fille.

"-Adiòs Dulce Hermosa Catalina, mi hija..."
"-Adiòs Papà..."

Et l'homme embrassa le front bronzé de la jeune fille et la laissa s'en aller, vers l'amérique.

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Dulce s'est mise aux études de journalisme, même si elle profite de son temps libre pour faire de la photographie. Elle s'est très bien intégrée, on peut même dire qu'elle est devenue "populaire", bien qu'au début se fut un peu contre son grés. Elle s'y est habituée, mais bien que les fêtes et les rencontres soient devenus un passe-temps pour elle, elle n'oublie pas qui elle est. Dulce est entrée chez les Kappa Gamma assez facilement, et malgré le bizutage qui fut extrêmement long et pénible, elle a sait à présent que ça en valait la peine. Au sein de la confrérie elle tiens une place agréable, bercée par sa popularité extérieur et son naturel, elle se fait accepter comme elle est et cela à l'air d'en aggacer plus d'un! Mais elle prend ça comme un jeu, pour elle se qui compte avant tout ce sont ses études, et si les fêtes se finissent tard elle étudiera le reste de la nuit (ou de la matinée). Un peu discrète du coté de son travail, elle a peur d'être prise pour une "intello", même si quand elle se lache, elle est pire que le diable lui-même. La légende? Elle ne sait pas trop quoi penser, pour elle c'est plus une farce pour passer quelques temps dans les bois et se faire peur, mais elle accepte cette idée avec beaucoup d'enthousiasme. Quand il faut s'amuser, il faut s'amuser...