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 dévore moi, détruits moi. par pitié. (enzo)

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AuteurMessage
Jazzi Anà Goovern
j a z z i • apocalypse please.
Jazzi Anà Goovern


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MessageSujet: dévore moi, détruits moi. par pitié. (enzo)   dévore moi, détruits moi. par pitié. (enzo) Icon_minitimeLun 7 Sep 2009 - 20:01

    Sa main effleurait la sienne avec convoitise sous les lumières tamisées du club. Les yeux de la jeune femme évitant pourtant soigneusement le regard de celui qui doucement caressait la surface de la peau fine de ses mains graciles. Depuis que Lust avait rompu avec elle, il y a de ça quelque jours, elle sombrait plus vite que jamais auparavant. Elle, frêle Jazzi. Elle, incarnation divine de la faiblesse. Ne connaissant plus le sens du mot dignité depuis si longtemps qu'elle venait à se demander si seulement elle l'avait un jour su. Pauvre petite chose, imagination horrifique à son summum. L'esprit ailleurs, elle laissa une larme rouler sur la peau pâle et cristalline de ses joues tandis que l'homme dont elle ne connaissait même pas le prénom dévorait son cou de milles et un baisers. Magnifique beauté offerte aux offrants. Prostituée droguée jusqu'au plus profond des nerfs et dépendante aux ténèbres dans lesquels elle se murait tellement bien. Enterrée vivante dans les affres de son désespoir. La douleur colorant ses joues mieux que n'importe quoi d'autre de cette pâleur presque mystique qui éclairait sa peau de diamants étincelants. Les mains de l'étranger remontant le long de sa cuisse, agrippant au passage le tissu sombre de sa robe noire comme les corbeaux annonciateurs de mauvaises augures. Portant sa coupe de champagne à ses lèvres charnues dans un geste anodin mais sensuel malgré elle. Ses courbes à se damner appelaient à la luxure et encourageaient l'inévitable appel de la chair. Retirant d'un coup les mains du client sur ses cuisses, les plaçant d'un coup sec - et d'un geste sans équivoque - au creux de ses reins. Décroisant ses jambes infinies, une énième larme venant orner l'épiderme parfait de ses jours blanches. Ayant compris le message, le quadragénaire avança ses lèvres sur les siennes, ses mains se faisant de moins en moins respectueuses et relevant l'entierté de sa robe sur ses jambes, caressant le courbe de son bassin dans des gestes brusques et trop vifs. Loin de s'en formaliser, il l'attira à lui encore plus vivement, sa bouche contre la sienne se faisant torture. Et pourtant, elle ne dit rien, se contentant de fermer les yeux dans un signe de soumission, une larme transparente et pure s'échappant parfois de ses prunelles satinées. prenant sa main dans un geste trop rapide, tirant sur son bras et la faisant se relever, il l'attira vers les toilettes de l'établissement sans prendre en compte son bien être. Ballotée par un homme de vingt ans de plus qu'elle, brisée au possible et pourtant s'offrant à lui le temps d'une nuit - moyennant une assez forte somme d'argent bien entendu. Argent qui serait lapidé une fois sortie de ce club tyrannique ou elle retrouvait toujours ses clients, argent qui serait rapidement dépensé en drogues dures auxquelles elle était complètement dépendante. Elle sombrait, et elle sombrait vite. Trop vite. Fermant la porte d'une toilette au hasard et la plaquant violemment contre le mur crasseux, il semblait ne pas avoir conscience de la fragilité du corps qu'il manipulait si rudement. Obnubilé par son propre plaisir, et oubliant que la prostituée qu'il s'était payé le temps d'une nuit était aussi un être humain. Ou dans le cas de Jazzi, l'ombre d'un être humain. Ne ressentant aucun plaisir, aucun sentiment. C'était juste son boulot, ça ne lui faisait plus rien d'entendre les gémissements de plaisir de ses vicieux qui se payaient ses charmes et qui souvent, la trainait dans un lieu comme celui ci avant de l'abandonner à son sort, un paquet de billets de cents dans une main. Loin du plaisir qu'elle ressentait avec Lust, loin d'Enzo, très loin de la tendresse de Placid. Complètement abandonnée à elle même, complètement perdue. Une larme roula sur sa joue. Encore une. Non pas une larme de douleur mais bel et bien une larme de honte. Honte d'elle même, honte de ses toilettes miteuses dans lesquelles elle n'avait d'autres choix que de s'offrir à cet homme contre un mur sale et froid. Quand il eut fini, il remonta son pantalon, sortir un paquet de billet d'une de ses poches arrière le lui donna, avant de tourner les talons sans un regard pour sa silhouette frêle. Sans un mot, sans jamais ne l'avoir respectée tout du long. Un corps en plus, une souillure de plus dans son âme déjà tellement meurtrie. Prenant les billets, et se laissant glisser à terre, les larmes inondant ses joues et de légers sanglots s'échappant d'elle.
    --------------------------------
    Il faisait noir, beaucoup trop noir. Elle se souvenait de ses trop nombreux rails de coke, mais c'était tout. Il faisait chaud, beaucoup trop chaud. Elle voyait les pierres tombales autour d'elle, mais c'était tout. Juste après avoir quitté les lieux ou elle avait fait ce qu'elle appelait - peut être pour se sentir moins honteuse - son "boulot", elle avait filé chez son dealer pour y acheter de quoi se remonter. De quoi sombrer un peu plus. Sûrement avait t'elle abusé, comme toujours, car elle flottait dans un trop important nuage d'angoisse. Que faisait t'elle ici ? Ses mouvements se faisant désordonnés et trop rapides, elle se prit les pieds dans une pierre tombale, heurtant trop fort le marbre froid de ses genoux osseux. Se relevant tant bien que mal, titubant, heurtant un arbre, tombant à terre, déchirant sa robe sur la longueur. Pleurant, regardant autour d'elle sans vraiment voir, regardant son environnement sans pourtant ne rien en saisir. Complètement paniquée, effrayée. Tombant et tombant, pleurant et pleurant. Se repliant sur elle même sur le sol, tremblant comme une feuille, roulée en boule sur la terre du cimetière. Ne sachant que faire, que dire. Elle avait perdu son blouson et son sac, il pleuvait, elle avait froid. Terriblement froid et tellement chaud à la fois. Tremblant, le monde autour d'elle prenant des allures de cauchemars, alors qu'une silhouette se détachait dans l'obscurité. Persuadée de rêver, elle se mit à trembler de plus fort, tentant de se relever sur ses jambes qui visiblement ne supportaient plus son maigre poids. Pleurant toujours de plus belle, son maquillage coulant lamentablement en trainées sous ses yeux et ses cheveux blonds trempés de la pluie qui continuait de battre, elle laissa un sanglot plus bruyant que les autres s'échapper de sa gorge sèche. La silhouette se retournant, avançant vers elle, Jazzi maigrement appuyée sur le tronc d'un arbre centenaire, en proie à ses habituelles crises d'angoisse. Le monde continuant de tourner, le monde refusant de se ranger droit. Les choses n'avaient aucun sens, tout était faux. Mais quand la silhouette fut assez proche d'elle, elle put reconnaître Enzo.

    Si elle pouvait reconnaître le jeune homme, il semblait être la seule chose à se détacher des ténèbres qui l'étouffaient. C'était ça, la sensation. Elle avait l'impression d'étouffer. L'air obstruait ses voies respiratoires, sa respiration se faisait extrêmement rapide et saccadée alors que ses larmes continuaient de couler en flots. Son estomac se tordait sous l'effet d'une vive douleur, elle ne savait plus quoi faire. Elle ne savait rien, elle n'était rien. La situation devait se résumer comme ça. Jazzi était au coeur du néant et rien ne pouvait l'en sortir. Enzo... Enzo qui aimait tant la faire souffrir de ses coups, mais qui revenait toujours plein de tendresse, jusqu'au moment ou il explosait de nouveau contre elle. Enzo qui lui ressemblait tant, Enzo qu'elle aimait tant. Autant que Lust, ses deux bourreaux réunis au coeur de son myocarde essoufflé de battre pour mieux l'enterrer vivante au creux de sa douleur.
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