URBAN . LEGEND
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-28%
Le deal à ne pas rater :
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G Double Sim 128Go ...
389 € 539 €
Voir le deal

 

 always make new mistakes; bella.

Aller en bas 
AuteurMessage
Enzo G. Stevenson
ADMINISTRATRICE ; Dieudesfougères

Enzo G. Stevenson


Nombre de messages : 4827
Age : 31
PSEUDONYME : misery.angel
PLAYLIST : the soho dolls; stripper.
MOOD : déprimttitude.
Date d'inscription : 14/08/2008

{ Catch The Myths }
{ AGE: 22 YEARS OLD
{ AFFINTÉS:

always make new mistakes; bella. Empty
MessageSujet: always make new mistakes; bella.   always make new mistakes; bella. Icon_minitimeLun 7 Sep 2009 - 1:01

    • always make new mistakes
        e n z o a n d b e l l a


    Ca balbutie, ca s’émoustille. En long en large, ne serait-ce qu’un mirage. Espoir futile que d’être assoupi tout droit comme i, chaque œil boursouflé par l’immensité du néant ne s’achevant qu’à l’entre voix de lui, d’elle, d’encore lui, et de l’autre lui. D’eux. J’ai peur, j’ai toujours eu peur. Ca s’harpie dans l’ancrure de ma peau, aussi faux. Ils m’enchevêtrent, me déchantent. Je clignote, tel un panneau de signalisation. Sauf que je ne signale ni haine, ni peine, ni folie, ni droit ou bien pire : devoir. Je suis là, on se contentera de ca. Ils se mettent tous en ébat et je n’ai même pas la force d’un soupire, je suis perdu, intensément et à jamais perdu. Je n’existe désormais plus. Triste situation que d’être réduit à ce piètre néant, moi. Aussi fade, aussi acre. J’ignore ce qu’il m’arrive, j’ignore ce qu’il se produit. J’ignore pourquoi ils se jettent les uns sur les autres ; s’armant, se parant de phrases hautes perchées, un mélange d’amitié, d’amour, de fraternité, de colère, de rancœur, de soutien, de peur peut être. Cette confrérie illusoire réunie dans cette unique et même pièce ; je cherche encore la raison de cette réunion. Bizarroïde, j’ai encore tout perdu dans mon vaste esprit réduit à l’infime. Tout m’échappe, je m’en vais doucement, voguant vers un océan qui tout en me tuant m’avouera qu’au fond je n’ai définitivement servit à rien. Point.

    Respire Enzo, pitié respire. Non tu ne vas pas t’arrêter là, non tu n’es pas aussi lâche que ca. Inspire maintenant, oui tu peux le faire, tu n’es pas si bête. Sois fort, continue à te battre. Même si cette bataille est bien ridicule. Comme tu l’imagines, tu te bas contre toi-même, c’est vain. Tu y es arrivé une fois et non ca n’a, encore une fois, servi à rien. Dis toi simplement que tu peux le faire, continue … pour ces gens là bas, ceux qui sont au centre de la conversation, ceux qui sont si loin de toi mais que tu entraperçois par désir, par lubie, ils se reflètent en toi. Ils sont là, ne les abandonne pas. Qu’importe si tu ne vaux rien, qu’importe si tu le rendras aussi piteux que toi. Continues, bats-toi !

    J’aimerai crier à haute voix mes plaintes qui s’enferment en moi-même. J’aimerai hurler, tous les tuer, uniquement pour me libérer. Je tremble, ca se voit à peine. Je sue, goutte à goutte tellement en transe. Mais je me crie encore et toujours : continue. Je peux le faire, je dois le faire. Sans cesse. Tenter si bien que je ne contrôle toujours et encore ce rien. Mon corps se relève, il fuse dans la pièce, bouscule, les bascule. Ils me regardent, m’enfuir, loin de courir, mais mon esprit si. Ils me voient, et ne se posent même pas la question. Inutile, insipide, si fragile. L’antithèse de moi-même, pourtant au summum de ma force, au summum du mal, surgissant de nulle part, brulant, écrasant tout sur son passage. Je dévale les marches, monte, monter toujours plus haut, grimper, m’éloigner. Je frôle le suicide, mais je le renie. Elle me suit, et je me sens partir soudain plus vite. Elle me veut, ou du moins celui que j’étais et non celui que je suis. Elle veut le retrouver, mais il est effacé. Il est mort. Bella, non ne me suis pas.

    Je tente de retrouver ma chambre dans ce couloir, mais ma vue est trouble, j’aimerai m’étaler et définitivement sombrer, m’oublier ; mais je le sais, c’est irréel, c’est impossible. Je dois substituer, Ô sort funeste. J’avale ma salive et entrouvre enfin ma porte. Ma chambre n’a pas bougé, identique à elle-même. Elle est étouffante, mais c’est mon entre, cette platitude de souffrance s’engouffrant dans ce rectangle. Plongé dans ces murs épurés de blanc, elle n’a pourtant cesse de receler d’étagère, remplie, s’évertuant à garder chaque livre, chaque disque en place. Epreuve difficile tellement ces objets si insignifiants aimeraient se sauver, mais l’étagère tient. Mon corps lui aussi tient, alors que des picots s’exécrère de toute part. Sois fort.

    La porte claque derrière moi. Je n’ai pourtant pas ce reflexe ultime de fermer à clé, de pouvoir l’empêcher de passer, de franchir la limite, cette barrière puérile. Elle va entrer, je le sais. Mais il est trop tard pour reculer. J’avance, je m’enfonce dans cette chambre. Ma tête s’appuie contre la fenêtre, j’ai le souffle court, au bord de l’arrêt. Mon cœur en ébat. Plus rien ne va. Ne sachant plus réfléchir, ni agir, je me sens partir en orbite. Je suis loin, trop loin pour comprendre. Je suis si loin qu’il m’est impossible de me rappeler celui que je suis et bien pire, celui que je déteste être. Je me hais, j’ai beau me le dire, me le répéter, tout reste inchangé. Mes poings se resserrent, j’entends la poignée grincée.

    Elle invoque mon prénom d’un ton tendre sous un soupçon apeurée. Je crois qu’il y a peu, elle a enfin réalisé l’épave que je suis. Elle a toujours foi en moi, en ces moments que nous avons passés, et mieux encore en cette soirée où sa vie a été sauvée entre mes mains. Mais jamais elle n’oubliera ce que je m’évertue à lui faire subir. Je suis répugnant, si indigeste. Elle m’aime, elle n’arrêtera jamais de m’aimer. Si seulement j’avais cette force de lui dire : Bella, arrête. Bella ca n’arrivera pas. Mais la vérité reste recluse au fond de ma gorge, elle m’étouffe. Elle est loin d’être vérace. J’aurai pu l’aimer, j’aurai pu la chérir, j’aurai pu être cet être parfait, enfermé au creux de mon être, dans ses bras. C’est certain. Mais je ne me retourne toujours pas. Trop honteux de lui dire cette fausse vérité, trop honteux de lui avouer que la voir encore et toujours se bousculer sous mes yeux de feu me rend amoureux. La peur au sommet de son art.

    Le temps s’arrête. Elle m’attend et je me renferme contre cette vitre, contre cette vue bancale. On s’évite, cela fait trop longtemps qu’on s’évite. Je lui dois au moins ca. Le détritus que je suis doit la renier, cette ordure n’a pas d’autre choix. Mais pourquoi se bat-elle, pourquoi continue-t-elle ? Elle me cherche, elle m’harcèle même. Cet instant, cette seconde où elle ose m’affronter et me retrouver. Elle devrait elle aussi courir, s’enfuir. Le plus vite possible. Si elle savait auprès de qui elle se frôlait. Si elle savait comme je la hais. Elle me tente, elle n’a jamais arrêté de me tenter. C’est Bella, ces trois mots pourraient suffire. Elle m’attire, m’extirpe. Mais je l’ai assez fait souffrir. Elle m’a aidé à comprendre combien mon combat était stupide, combien j’étais un débile de l’avoir laissé périr. Aucun retour en arrière n’est cependant possible. Rester scotcher au présent, ce moment. Vas-t’en Bella, tu me tues à petit feu, ta simple vue … Si seulement je pouvais comprendre combien tu pourrais m’aider, combien tu pourrais me sauver. Mais cela fait trop longtemps que j’ai effacé l’amour de mes lubies, cela fait trop longtemps que j’ai oublié ce qu’était réellement la vie. Je ne ferais que te pourrir. Si seulement nous étions capables de nous oublier. La haine monte en moi, cette colère envers moi-même qui va pourtant se transmettre sur elle. Pourquoi donc ne me tue-je pas…

    Je suis sombre, sombre t’elle que le noir ressort par chaque orifice. Répugnant. Hargneux. Elle s’évertue à ressortir quelques mots, elle tente de me faire réagir. Je me retourne enfin, trop puissant pour son svelte corps pourtant trop fin. Je grogne, non je ne crie pas, je n’hurle pas. Je vocifère d’un ton grave mais bas. Sensation suave mais trop acre. Je lui ordonne de s’en aller, de me laisser. Je l’oblige à déserter cette chambre, il faut qu’elle me laisse. Je ne cesse de me rapprocher d’elle, mes pieds glissent trop vite. Si bien que ma main a éprit son bras, une fusion. Si bien que je ne sens même plus avec quelle force dévastatrice je lui broie les os. Son poignet virant violet. Son visage s’obstrue. Et je continue à lui vociférer de s’en aller, de s’éjecter de ma vue. Je suis vulgaire, je suis obscène. Dégage Bella, le plus vite que tu pourras. Je la plaque contre cette porte, grogne une dernière fois. A bout de souffle. Ma main se relâche, plaquant sa gorge, barre-toi Bella …

    Soudain mes yeux se closent. L’air reprend mes poumons. Je réalise qu’elle aussi, je la maltraite. Celle à qui je n’aurai jamais pu faire aucun mal. Ou du moins, pas de cette façon. Je suis violent, et je me refuse à l’accepter et à perdurer. Je recule, je fuis. Un enfant suppliant, au bord du gouffre. Un gosse qui n’existe déjà plus.
Revenir en haut Aller en bas
https://urban-legend.forumactif.org
 
always make new mistakes; bella.
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» You make sense of who I am. [R.]
» Lilith notebook,please don't make it bad.
» Justine - make a mistake woa. underc
» take him by the hand make him understand the world on you depends (PV)
» Plus de Bella

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
URBAN . LEGEND :: AU COEUR DE L'ACTION ; :: » Quartier Sud ; le coin estudiantin. :: Greenville University :: Résidences :: Bâtiment des Kappa Gamma-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser