| | | What's hiding behind this smile ♦ ft. October (ll'. |  |
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Alaska L. Montgomery
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|  Sujet: What's hiding behind this smile ♦ ft. October (ll'.  Mer 29 Juil 2009 - 14:35 | |
|   © phoenyx4@lj & OH TAINTED! @ bazzart.
« When you think you know someone
But you really don't,
you might be surprised. »
Il y a des jours où l'on se demande vraiment si notre vie a un sens. Chaque matin, nous nous levons, sans but précis à atteindre dans la journée. C'est juste la même routine qui s'enchaine, encore et encore, inlassablement. La vie avait toujours été ainsi pour Alizéah, du moins jusqu'à ce qu'elle débarque à Greenville. La plus belle impression s'était alors emparée d'elle, celle de se sentir enfin à sa place. Le lycée, la routine, les sourires de ses camarades. Puis l'université, la gentillesse de toutes les personnes qu'elle avait pu rencontrer. Même si, à nouveau, un train-train quotidien s'était installé, il n'était plus celui de Rock Springs, il était dix fois, cent fois plus agréable.
Mais voilà, toute bonne chose a forcément une fin, un destin tragique. Elle avait toujours cru aux happy ends, aux sourires sincères, aux compliments réels. Et elle avait fini par tomber de haut. Apprendre, du jour au lendemain, que derrière ces sourires se cachent des manipulations, que les happy ends n'existent sans aucun doute que dans les films, et les histoires inventées de toutes pièces par des auteurs qui refusent de voir la vérité en face.
Sa vie avait prit un sens, à Greenville, jusqu'à l'arrivée de la légende. Stupide, ridicule, enfantin, d'avoir peur d'une histoire sans queue ni tête ! Elle le savait, mais pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de frissonner, du simple son du vent poussant les branches des arbres, à l'inquiétante forme des arbres lorsque le soleil se couchait, aux histoires que racontaient les étudiants pour se faire peur avant d'aller se coucher. Ne pas y croire, Alizéah avait compris ce à quoi elle devait s'appliquer. Encore une historie stupide qui n'en valait pas la peine, pourquoi se torturer ? Après tout, sa vie à Greenville était vraiment parfaite et tranquille, alors pourquoi commencer à s'inquiéter avec une histoire à dormir debout ?
C'était malgré elle, mais elle ne pouvait s'empêcher d'y croire. De frissonner à chaque souffle du vent agitant les branches des arbres de la forêt, de se demander si la légende est véridique, si derrière les moqueries des étudiants, et derrière leur insouciance ne se cache pas un profond malaise à propos de ce mythe. Puis tout s'était enchainé, beaucoup trop vite, trop violemment. Des disparitions, des personnes adoptant un comportement ne leur ressemblant pas. La tension était palpable sur la ville autrefois si paisible ; et Alizéah en était plus touchée qu'elle ne le laissait paraître.
L'après-midi avait commencé si calmement, et tout autour de la jeune femme semblait si silencieux qu'elle ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter. Préoccupée, elle avait décidé de ne pas assister à son cours, mais plutôt de s'aérer les idées. Elle ne risquait pas grand chose, étant l'une des élèves les plus studieuses de l'université ; et puis elle avait d'autres chats à fouetter en ce moment, pour en plus se mettre un cours d'anglais sur le dos. Une personne occupait toutes ses pensées depuis le début de la matinée, et, plus elle ressassait ce qui s'était passé, plus elle se sentait mal à l'aise, et inquiète pour son amie. Ayant eu un comportement plus que perturbant la dernière fois qu'elles s'étaient vues, Alizéah se demandait ce qui avait bien pu passer par la tête d'October pour la pousser à agir ainsi. Possédée par un esprit de la forêt ? N'importe quoi. Elle savait qu'elle se laissait atteindre par toutes ces histoires, et que si elle continuait, elle allait finir dans une cave, à faire du vaudou pour éloigner les mauvais esprits. Elle avait vraiment besoin de se changer les idées, loin de cette maudite forêt.
Malheureusement, le lac était une très mauvaise idée, elle s'en rendit bien vite compte. La vue sur cette masse végétale maudite était bien présente, perturbant Alizéah au plus haut point. Poussant un soupir, elle replaça nerveusement ses cheveux derrière ses oreilles, avant de continuer à marcher d'un pas décidé vers le bord du lac, comme si une force invisible s'était emparée d'elle, la forçant à aller se noyer dans cette étendue d'eau. Il n'était pas question qu'elle se laisse abattre en quittant les lieux. Affronter sa peur, voilà quel était son but. Montant sur le ponton, elle marcha jusqu'au bord et s'arrêta, déposant ses mains sur le rebord de la barrière en bois. Bon, ça suffisait, pas besoin d'aller jusque dans la forêt pour affronter sa peur. Si déjà, elle était capable de rester là, et de sonder les profondeurs du lac, en pensant que la forêt était juste en face d'elle, c'était..pas mal.
Le temps passait, les secondes s'égrenaient lentement ; et un souffle de vent sortit la jeune italienne de ses pensées. Il était à peine 16 heures, et pourtant, les personnes présentes près du lac le fuyaient comme si un monstre n'allait pas tarder à sortir de ses eaux bleutées. Poussant un énième soupir, elle finit par s'éloigner de la berge, tout en serrant sa veste en jean contre elle. Alizéah savait pertinemment qu'elle ne s'était pas habillée assez chaudement, nous étions tout de même en décembre et le temps laissait à désirer. La jeune femme avait oublié son manteau d'hiver chez elle, enfin dans sa chambre à l'université. Et elle n'avait pas vraiment envie d'y retourner.
Une fois à nouveau sur la terre ferme, la brunette se dirigea vers l'un des bancs et y déposa son sac noir, avant de s'y installer. Elle commençait à s'habituer au froid, et se sentait plutôt bien, l'une des premières depuis qu'elle avait eu vent de la légende. Déserrant l'étreinte de ses bras autour de sa poitrine, elle finit par fouiller dans son sac, avant d'en sortir un livre. « Dedication », le livre qu'elle ne lâchait plus. L'histoire était plutôt émouvante, et certains moments la faisaient bien rire. De plus, elle ne survivait pas sans sa dose de lecture par jour, et cela l'aidait à se changer les idées, échapper à ce monde... et à cette légende, et tous les malheurs qui s'y raccrochaient. Certaines personnes la jugeaient, justement à cause de cette passion qui ne la quitte pas depuis qu'elle a l'âge de différencier le a du o. Mais elle n'en a rien à faire, c'est sa vie, sa passion, et elle est encore libre de ses mouvements, libre de faire ce qu'elle désire de sa vie.
Deux minutes seulement s'étaient écoulées depuis qu'Alizéah avait ouvert son livre. Elle entendit des pas de rapprocher lentement d'elle, et, intriguée, un peu paniquée même, elle se retourna brusquement. October. Exactement la personne qu'elle ne s'attendait pas à voir, et, en même temps, celle qu'elle avait envie de voir. Tout ce à quoi elle pouvait penser, alors qu'elle venait de croiser son regard, était l'espérance que cette rencontre ne se déroule pas comme la dernière fois.
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| | | | October Elwood
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| | Sujet: Re: What's hiding behind this smile ♦ ft. October (ll'. Ven 7 Aoû 2009 - 16:12 | |
| Derrière un sourire, une douleur…voilà comment on pourrait qualifier en une phrase October Elwood. Plus le sourire est grand, et plus le peine l’est également. On cache beaucoup de souffrance dans un large sourire que même les personnes les plus proches de nous ne se rendent compte de rien…On passe tellement de temps à écouter les problèmes des autres, qu’on n’ose même pas parler des nôtres… On tente d’être une personne heureuse alors qu’on a envie que d’une chose c’est d’hurler sa rage, sa douleur…Voilà à quoi, October est confronté chaque jour. Elle est pour beaucoup la fille qui représente la joie de vivre, alors que c’est tout le contraire, peu à peu elle s’enfonce dans sa souffrance en silence…Et ajoutez à cela, le fait que le jeune blonde est atteinte de schizophrénie, et qu’il lui arrive donc fréquemment de changer de personnalité, vous savez donc dans quel enfer October Elwood vit chaque jour….
Et pourtant dans cet enfer quotidien se cache quelques rayons de soleil…L’un d’entre eux se prénomme Alizéah Krista Milazzo, une jeune étudiante aux origines italiennes et venant de Rock Springs qui habitait maintenant à Greenville depuis quelques années. October avait rencontré Alizéa à l’université, et le moindre que l’on puisse dire, c’est qu’entre les deux jeunes filles, le courant est tout de suite passé ! Elles se sont vite trouvées des points communs, et pouvaient passer des heures à discuter ensemble de tout et de rien. Leur passion commune : regarder encore et encore des épisodes de Friends ! De plus, October aimait être avec Alizéah, car depuis leur rencontre, jamais Ellen avait fait surface, enfin…ça c’est qu’elle croyait…
Ellen, l’horrible Ellen, le cauchemar d’October et pourtant, Ellen et October sont deux mêmes personnes mais complètement différentes, et qui l’une sans autre ne pourrait pas vivre. C’est étrange cette relation qu’October et Ellen ont. October déteste ce côté de personnalité, et bien entendu quand Ellen prend place, elle ne supporte pas la personnalité d’October, cependant l’une et l’autre sentent qu’elles ont besoin d’être ensemble pour pouvoir survivre. C’est peut-être d’ailleurs pour cette raison, que depuis sa naissance, les deux personnalités prennent tour à tour le dessus, et qu’il n’y en ait pas une qui prenne le contrôle définitivement. C’est un combat quotidien, mais une guerre sans fin, aucune des deux semblent vouloir céder sa place, mais ni October et Ellen, ne veulent « tuer » l’autre, et même si elles se détestent, inconsciemment, elles veulent rester ensemble.
Une nouveau matin, enfin plutôt une fin de matinée commençait à Greenville, et le premier réflexe d’October depuis quelques jours, c’est de regarder son portable voir si elle n’avait pas reçu de messages. En effet, October n’avait plus eu de nouvelles d’Alizéah du jour au lendemain. Elle lui avait envoyé plusieurs SMS, avait tenté de l’appeler, frapper à sa chambre, mais rien. La jeune étudiante se demanda ce qu’il avait bien pu se passer, elle se rappelle que la veille elle avait passé la journée ensemble, mais après c’est le trou noir ! La première chose qui vint en tête à October est l’apparition d’Ellen, car comme il lui arrive quand Ellen décide de pointer le bout de son nez, elle ne se souvient de rien… Mais October tellement effrayée par l’idée qu’Ellen ait fait du mal à Alizéah, tenta de trouver une autre explication ! La jeune italienne était certainement la seule personne, face à qui October pouvait se contrôler et elle n’avait aucune envie que ça change ! Il fallait donc qu’il y ait une autre raison à cet éloignement si brutal d’Alizéah…
Aujourd’hui, October savait qu’Alizéah n’allait pas pouvoir l’éviter, car elles avaient un cours d’anglais en commun, alors à la fois elle se réjouissait à l’idée de revoir son amie, mais elle était également inquiète à ce que pourrait lui révéler la jolie brune. Octobr n’avait même pas pris le temps de manger, qu’elle se précipita à l’université pour assister à ce cours, elle arriva avec vingt minutes en avance, mais face à l’attente les minutes se transforment en heure. Et là surprise, le cours commença, mais sans Alizéah à l’horizon ! Plusieurs fois, October jeta un coup d’œil rapide dans la salle, car ce n’était pas dans les habitudes de l’italienne de sécher les cours. Cette leçon d’anglais dura une éternité, et quand enfin le prof décida de lâcher les élèves, October questionna quasiment tous les élèves pour savoir s’ils avaient vu Alizéah, mais la plupart des gens ne prirent pas la peine de répondre, car connaissant la personnalité complexe d’October, ils en avaient peur, et le peu de personnes qui apportaient une réponse à son interrogation ne savaient pas où se cacher Alizéah.
October quitta l’université et erra dans les rues de Greenville, sans trop savoir où elle allait, elle pensa à son amie, et se tortura l’esprit pour savoir ce qu’elle avait bien pu faire pour éloigner Alizéah d’elle. Finalement au bout d’une demi-heure, elle se trouva au lac. Elle aimait cet endroit, mais elle ne savait pas réellement pourquoi, elle savait juste que ce lieu l’attirait ; peut-être par le simple fait que l’on pouvait apercevoir la forêt. En effet, même si elle le disait à personne, de peur qu’on la prenne pour une folle, ce qui est déjà pourtant le cas pour beaucoup d’habitants de Greenville, le seul endroit où October se sentait chez elle, c’était la forêt…La jeune étudiante ne connaissait pas ses parents biologiques, et elle savait seulement que les personnes qui l’avaient adopté, l’avaient découverte près d’un arbre de cette maudite forêt….October continuait son avancée vers le lac et elle remarqua une silhouette qu’elle connaissait bien, celle d’Alizéah…La jolie blonde, qui encore il y a quelques heures était pressée de voir son amie, perdit tous ses moyens quand elle la vit au lac, elle allait enfin connaître la vérité, et elle en était pétrifiée… Mais sa curiosité était trop grande, et il fallait qu’elle en ait le cœur net, elle s’approcha doucement d’Alizéah, et cette dernière se retourna brusquement, October sursauta, mais elle remarqua qu’Alizéah semblait tout aussi paniquée qu’elle.
Désolée, je ne voulais pas te faire peur dit-elle d’une voix si basse qu’elle n’était même pas sûre qu’Alizéah l'ait entendue
Je ne t’ai pas vu en cours d’anglais aujourd’hui, ça va ?
Quand elle s’était avancée vers Alizéah, dans sa tête, elle s’était déjà imaginée qu’elle n’irait pas par quatre chemins et qu’elle allait tout simplement lui demander pourquoi elle ne répondait pas à ses messages, mais finalement toute vérité n’est pas forcément bonne à savoir, alors October, tout en s'asseyant près de son amie, elle tenta de faire comme si de rien n’était, mais vu son état de stress, ça allait être de le faire, mais elle espérait quand-même qu’Alizéah fasse de même de son côté… | |
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