URBAN . LEGEND
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon EV6.5 : où trouver le Bundle Lot 6 Boosters Fable ...
Voir le deal

 

 something 'bout you is so addictive; pv.

Aller en bas 
AuteurMessage
Alaska L. Montgomery

Alaska L. Montgomery


Nombre de messages : 78
Age : 30
PSEUDONYME : Ariia*
PLAYLIST : the cardigans, jason mraz, coldplay, the veronicas (ll).
MOOD : all mixed up.
Date d'inscription : 19/07/2009

{ Catch The Myths }
{ AGE: 21 ans.
{ AFFINTÉS:

something 'bout you is so addictive; pv. Empty
MessageSujet: something 'bout you is so addictive; pv.   something 'bout you is so addictive; pv. Icon_minitimeSam 8 Aoû 2009 - 15:12

    something 'bout you is so addictive; pv. 30tndz8 something 'bout you is so addictive; pv. 2566xeb
    © intotherushx@lj & no_body_panic@lj

    « Dans les livres, on lit souvent que la peur procure une sensation de chaleur mais,
    [...] la peur est froide, c'est une main gelée qui vous fige le coeur et s'enfonce dans les côtes comme un poing serré.
    La haine la glaçait, malgré la tiédeur de l'air qui l'enveloppait comme pour lui faire croire que le monde, [...] était encore intact. »
    © Coeur d'Encre, Cornélia Funke.

    Avez-vous déjà eu l'impression que plus rien ne peut vous atteindre ? Celle d'être invincible, comme des enfants qui pensent qu'avec leurs armes en bois et leurs jouets en plastique, ils sont parés pour affronter le monde. Cette sensation qui vous réchauffe le coeur lorsque vous vous sentez seuls le soir, lorsque vous sentez que le poids du monde pèse sur vos épaules. Elle est présente chez les plus jeunes, ceux qui découvrent encore avec étonnement les magies que contient ce monde, ceux qui s'émerveillent encore devant un oiseau nourrissant ses petits, ou tout simplement un coucher de soleil. En grandissant, toute la magie semble s'évaporer, et, peu à peu, les adolescents prennent conscience du monde horrible qui les entoure ; et s'émerveillent plus des effets de la drogue et du sexe sur eux qu'un simple lever de soleil sur leur ville natale.

    Il y a bien des moments où Alizéah aurait aimé redevenir une enfant. Connaître l'ignorance, admirer les couchers de soleil et éclater de rire, juste histoire d'entendre ce son. Retrouver la sensation d'être invincible ; et celle où la moindre des choses peut vous rendre heureux. Hélas, cette période est belle et bien révolue. La peur avait prit possession d'elle, les angoisses d'adolescent demeuraient dans son esprit même si elle avait passé ce cap depuis quelques années. Ce mélange de sentiments, cette haine, cet amour, cette envie de se frapper la tête contre un mur en voyant son image.. toutes ces émotions qui faisaient d'elle une grande adolescente perturbée. Ce qui pouvait faire son charme, mais aussi donner envie aux autres de profiter d'elle.

    Plus les jours passaient, et plus elle sentait la peur gagner en intensité, assombrir ses pensées et envahir son esprit, jusqu'à lui donner envie de pleurer à quatre heures de l'après-midi, en plein milieu d'un cours de littérature. Au fond d'elle, elle savait ce dont elle avait le plus besoin ; d'un endroit à elle, où elle pourrait se sentir à l'abri de tout, et de tous. Comme lorsqu'elle était enfant, et qu'elle allait se réfugier en haut du cerisier dans son jardin, pendant ses moments de déprime. Les hauteurs, et les coins isolés, voilà où elle se sentait à l'aise, en paix avec elle-même pour réfléchir.

    La nuit tombait tout doucement sur Greenville, couvrant le monde d'un voile sombre et brumeux. Des lumières, des cris, des rires dans la nuit parvenaient aux oreilles de la jeune femme. Comment certaines personnes arrivaient-elles à rire dans ces instants d'horreur et de drame ? Alizéah ne le comprendrait sans doute jamais ; mais après tout, chacun avait sa façon d'affronter la légende. Tous ne se terraient pas comme elle en attendant que ça passe, sachant peut-être déjà que ça ne passerait jamais.

    Elle l'avait trouvé, son endroit à elle. 21 heures tapantes, une fois qu'elle eut enfin fini tous les travaux demandés par ses cours, et vérifié que l'endroit était vide, elle avait grimpé. Non, pas en haut d'un cerisier ; cela aurait été le meilleur moyen de passer pour une débile. Une centaine de marches non éclairées, l'angoisse d'allumer la lumière et de se faire repérer, de se faire suivre et prendre son endroit secret. Le silence l'encerclait, mais cela ne la gênait pas, pour une fois; il était plutôt agréable. Et elle préférait nettement être entourée par un silence de plomb que par les cris d'horreur d'une personne qu'elle connaissait.
    Les marches s'achevaient enfin, terminant sur une porte. Même si elle ne la voyait pas, elle savait qu'elle était là, vu le nombre de fois où elle avait emprunté ce chemin. Il n'y avait pas de poignée, et la porte était difficile à ouvrir. Appuyant son épaule et poussant de tout son poids sur le bois humide, elle finit par céder et s'ouvrir dans un claquement. Lançant un « chut! » complètement inutile, Alizéah gravit la dernière marche et le vent glacial lui coupa le souffle.

    Le toit de l'université était bien vite devenu son repaire ; l'endroit recueillant ses pensées les plus intimes, tout comme ses éclats de rire. La routine s'était vite installée ; les soirs où elle ne sortait pas, ou lorsque sa colocataire de chambre avait amené des amis pour boire de la tequila en jouant au strip-poker ; Alizéah se réfugiait là où personne n'irait la chercher, pour réfléchir, ou tout simplement regarder le coucher du soleil et les étoiles s'installer une à une dans le ciel noir, comme si un doigt dessinait un à un ces petits points argentés sur sa feuille de dessin noire.
    Comme à l'accoutumée, l'endroit était désert. S'approchant du bord, elle contempla un instant ce couple se balader main dans la main, jetant des drôles de regards à la ronde avant de faire un pas ; puis cette femme marchant d'un pas rapide vers la lumière rassurante des lampadaires. Oui, la vie avait tellement changé depuis que la légende avait prit de l'ampleur, c'était effrayant. Mais, ce soir, Alizéah était décidée à ne pas avoir peur. Elle était dans son repaire secret, à l'abri de tout, et de tous. Et, pour une fois, elle se sentait en sécurité.

    Un livre sur les genoux, les pieds balançant dans le vide, la lumière des étoiles dansant sur les lettres ; rien de plus beau et de plus apaisant. Elle ne lisait pas, le manque de luminosité l'en empêchait, mais elle parcourait simplement les lettres qu'elle arrivait à distinguer grâce aux étoiles. Son cerveau formait des mots, parfois des mots étranges, ou encore inconnus, mais elle appréciait cela. Inventer, écrire, lire, traduire. Tout ce qui se rapprochait plus ou moins des mots lui avait toujours plu, donné l'envie de continuer dans cette voix ; c'était comme si elle se destinait à cela. Déjà petite, sa mère devait lui mettre un livre ouvert dans son berceau pour d'elle s'endorme, des lettres et images colorées pleines la tête.

    Elle l'entendit, lorsque la porte s'ouvrit à nouveau. En même temps la porte était tellement difficile à ouvrir qu'il était impossible de ne pas faire de bruit en entrant. Enfin, sortant sur le toit, dans ce cas là. Quelques secondes passèrent avant qu'elle ne se décide à se retourner. Quelqu'un d'autre était là, dans son endroit ; sûrement un étudiant fêtard qui venait de se rendre compte que le toit était un lieu idéal pour une soirée. Finie, la paix, trouve toi un autre endroit, voilà ce que pensait Alizéah. Mais, en se retournant, son regard croisa celui de l'inconnu, et son cœur accéléra la cadence. Elle ne s'attendait pas à le voir, pas ici, pas maintenant. Comme quoi la vie peut nous apporter des surprises. Celle-ci était elle bonne ou mauvaise ? Cela restait à voir.
Revenir en haut Aller en bas
 
something 'bout you is so addictive; pv.
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
URBAN . LEGEND :: " GAME OVER ; :: » Cimetiere-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser