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 Look at me. What do you want? (Oxanna)

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Autumn R. Lewis
    Autumn ou celle qui préférait l'été à l'automne

Autumn R. Lewis


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MessageSujet: Look at me. What do you want? (Oxanna)   Look at me. What do you want? (Oxanna) Icon_minitimeLun 13 Juil 2009 - 14:33

« Look at me. What do you want? »
Look at me. What do you want? (Oxanna) 090713012926108071 & Look at me. What do you want? (Oxanna) 090713013011595883
Feat Oxanna L. Cleveland & Autmn R. Lewis


    « allo maman? C'est autumn. » Je marchais dans le salon, faisant des aller retour, tendue. J'avais besoin de savoir, d'avoir des réponses. C'est pourquoi j'appelais mes parents, ou plutôt ceux qui m'avaient élevé de ma naissance à mon départ pour l'Alabama. J'avais peur, réellement. Peur d'entendre ce qui m'horrifiait. Peur d'être trahie par ma propre famille. « comment vas tu ma chérie? Ça fait un bout de temps que tu ne m'as pas appelée » Je préparais mes questions et essayais d'effacer les tremblements qui se faisaient dans ma voix. Si j'avais été moins forte, j'aurais surement éclaté en sanglot, mais je n'étais pas ainsi. « je voulais juste te demander quelque chose... Répond moi sincèrement. J'aimerais savoir pourquoi vous ne m'avez jamais dit à propos de ma mère... » Pas de réponse. J'attendais tout de même, patiente, mais toujours aussi tendue. Et je croisais les doigts, pour que la réponse soit tout autre de ce qu'il m'attendait, pour qu'elle démentisse l'appel de ma vraie mère. Ça aurait pu être une erreur si la voix féminine ne m'avait pas appelée Autumn. Ça aurait pu... « Nous... nous n'avons jamais eu l'occasion de te le dire. Je comptais te mettre au courant mais ton père... ne voulait pas que tu souffre plus que tu ne l'étais déjà. Tu sais, les événements passés. Je... je... excuse moi ma chérie... » J'entendis les sanglots étouffés à l'autre bout du fil mais je ne pus sceller ma colère, je ne pus la museler plus longtemps. Elle passa dans tous mes muscles, dans mes membres qui se contractèrent. Jamais je n'avais été dans un tel état. « comment?! Mais... ce n'est pas juste! J'avais le droit de savoir! Vous auriez dû me le dire! C'est... pas possible, incroyable... Pourquoi? Pourquoi t'as fait ça? » Les sanglots redoublèrent d'intensité et je dus retenir les miens. Mais ce n'était pas de la tristesse que je ressentais à cet instant. C'était de la rage, de la haine envers ceux qui avaient tout fait pour moi. Ils m'avaient appris à parler, à marcher, à faire mes propres choix... à devenir celle que j'étais à présent. Le fait qu'ils ne m'aient rien dit sur ma vraie origine, sur mon vrai nom... Je n'arrivais plus à rien dire, j'étais bouche bée devant cette nouvelle que je devais endurer, seule. C'était ça... j'étais complètement seule face à un monde que je ne comprenais plus. Moi qui trouvais la vie magnifique... me posais à présent des questions. « Autumn, je t'en prit... je ne veux pas que tu m'en veuilles » « Que je t'en veuille? N'aurais tu pas dû y réfléchir plus tôt? N'aurais tu pas dû agir au lieu de balancer des regrets? J'y crois pas! Tu oses me demander de ne pas t'en vouloir alors que... tu ne m'as jamais rien dit. Désolé, mais... c'est trop pour moi... » J'avais raccroché. L'on ne m'aurait pas reconnu en cet instant précis. Si calme auparavant, si difficile à mettre dans une colère noire, j'étais si énervée que j'aurais bien pu exploser sur n'importe qui. Je relâchais toutes les crises de colère que j'avais retenu depuis tant d'années. J'étais à présent comme une sorte de bombe à retardement, guettant le moment propice pour exploser et pouvoir déverser toutes paroles blessantes ou rabaissantes. Même moi je ne me reconnaissais pas. Je sortis de la maison en furie, les poings serrés, tête baissée.

    Ma direction était toute tracée. Je savais où j'allais, je l'avais toujours su. Le parc. C'était le seul endroit où je me sentais bien, où je pouvais relâcher toute la pression accumulée au cours de la journée. J'avais besoin de me ressourcer et seul cet endroit m'aiderait. Rien n'avait d'importance à mes yeux. Tout ce qui m'entourait m'indifférait. J'avais envie d'être seule, que toutes les personnes alentour disparaissent pour que je puisse enfin me sentir bien. Ou bien, l'idée que ce soit moi qui disparaisse me vint à l'idée. Ce serait effectivement plus simple d'effacer de ce monde une seule personne. Qu'aurais-je de plus à ne plus faire partie de ce monde? Rien. Je rendrais des gens triste, c'en était certain, mais rien de plus. Je n'aurais rien gagner de ce geste stupide et irréfléchi. Je chassais donc cette perspective de mon esprit et essayais tant bien que mal de me calmer, sans résultat apparent. J'arrivais en peu de temps à l'endroit espéré et m'étonnais de cette courte durée qui me paraissais si longue les jours précédents. Je me réfugiais dans mon endroit. Où rien ne pouvait m'enrager plus autant. Je me posais dans l'herbe contre un arbre et fermais les yeux. Je me repassais alors mon enfance heureuse, aimée. Les moments magnifique comme les moments les plus horribles. Mais à chacun d'eux, j'étais accompagnée. Les personnes que j'aimais avaient été là pour me soutenir moralement et c'était comme ça que j'avais pu endurer les moments les plus dures. Mais à présent j'étais seule, mes parents restés en France, mon frère parti quelques jours leur rendre visite et ma sœur parti profiter du beau temps pour faire les boutiques. C'était même la première fois qu'elle y allait sans moi. Elle était si... imprévisible. Je n'étais pas la seule à avoir endurer des moments difficiles. Elle avait perdu ses parents alors qu'elle avait treize ans et moi je me plains alors que j'ai retrouvé une mère. Mais le fait que l'on m'ait toujours menti, sans aucun remord... Ça fait parti de la vie. Elle n'est jamais toujours faite de bons moments et l'on doit s'y attendre chaque jour qui passe. Mais moi, si naïve que j'étais, n'ai même pas réfléchi à ce qu'il m'attendait. Et à présent, je dois prendre la nouvelle de plein fouet et ne pas tomber sous le poids. C'est demander trop d'efforts de ma part. J'arriverais surement à me relever mais à aller de l'avant? A oublier? Je n'ai jamais été quelqu'un de rancunier, qui oubli les événements sans demander rien en retour. J'aurais dû pourtant car à présent, cela fait trop de mal.

    Je posais ma tête sur mes genoux et expirais longuement. Et maintenant, je pouvais dire que je ressentais de la tristesse. J'aurais tellement voulu retenir cette larme, qui m'étais une faiblesse. Mais j'avais trop enduré jusqu'à aujourd'hui, alors rien qu'une larme ne ferait surement de mal à personne. Je sentis celle ci couler sur ma joue, lentement...
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MessageSujet: Re: Look at me. What do you want? (Oxanna)   Look at me. What do you want? (Oxanna) Icon_minitimeJeu 16 Juil 2009 - 15:11


MusicPlaylist
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« Bang bang, I shot you down
Bang bang, you hit the ground
Bang bang, that awful sound
Bang bang, I used to shoot you down. »


    Jeune homme inconnu :« C'était super... »
    Oxanna : « Bof, j'ai franchement connu mieux. Maintenant t'es gentil et tu t'en vas de ma chambre. Tout de suite. »

Sans un mot de plus, je filais sous la douche, laissant bouche bée celui avec qui je venais de partager quelques heures de mon temps. Je ne connaissais même pas son nom et d'ailleurs je ne voulais pas le connaître, tellement il n'avait pas été à la hauteur de mes espérances. Ou plutôt des espérances d'Ismaël, puisque c'était lui qui m'avait mis au défi de draguer ce type pour ensuite le laisser en plan sans plus d'explications – ce que je ne regrettais pas, ce coup-ci. C'était un défi perpétuel entre nous, celui de séduire la proie désignée par l'autre, puis de la jeter après usage, comme une vulgaire ordure. Folle de rage, alors que le jet d'eau commençait à fouetter ma nuque, je priais pour qu'il est eu autant de malchance que moi sur ce coup-là. Nos petits jeux étaient d'un puéril assumé. Ils étaient politiquement incorrect mais il ne rendait que la véritable conquête -celle de l'autre – d'autant plus intéressante. Mon corps appelait le sien, nos esprits sadiques & machiavéliques étaient en osmoses totales mais nous faisions durer éternellement la chasse, voulant que l'autre soit le premier à tomber sous le poids des assauts. L'orgueil, toujours l'orgueil. Bien que je le désirais comme rarement je désirais un homme, je ne voulais pas être la première à flancher sous le poids de mes pulsions, je voulais être celle qui gagnerait âprement ce combat. Je voulais sortir grande gagnante de ce chassé-croisé permanent... Soudain, le jet d'eau si chaud parcourant ma peau avec nonchalance devint froid, ce qui ne manqua pas de me sortir de mes pensées et de ma douche par la même occasion. On était en pleine après-midi, il était samedi, et mon week-end s'annonçait déjà mauvais. M'enveloppant d'une serviette à la douceur réconfortante, je revenais dans la pièce principale : la chambre. Comme prévu, le jeune homme avait déguerpi, ils n'appréciaient généralement pas qu'on leur parle de la sorte. Seul un petit mot d'adieu avait pris place sur mon bureau. Surement un ramassis d'injures pour regagner son amour-propre. Pathétique. Sans même regarder, je le jetais à la poubelle.

J'avais besoin de sortir. L'atmosphère gentillette et studieuse -même le week-end – de l'université m'étouffait, sans parler de cette chambre minuscule qui ranimait sans cesse mon besoin d'espace. Enfilant rapidement un jean, ma sublime veste en cuir et des talons noirs, je prenais mon sésame pour m'échappait d'ici : mes clés de voiture. Lançant ma décapotable à toute allure, je quittais l'université, sans un regard pour cette institution d'éducation. Plus le temps passait et plus je regrettais d'être venue à Greenville. Ma vengeance avait échoué alors qu'est-ce qu'il me retenait ici? Mes amis, sans doute mais aussi ses vraies de magnifiques possibilités de passer ma colère sur les gens de cette petite bourgade. J'avais à ma portée des dizaines de victimes gentilles à vomir, qui se laisser manipuler avec une confiance aveugle et se laisser humilier sans savoir se révolter avec panache. S'en était d'ailleurs presque trop facile. La seule qui me posait problème était cette jeune femme du nom d'Autumn, qui ne répondait pratiquement jamais à mes piques continuelles. Etait-ce d'ailleurs possible de la mettre en colère? Cette fille était un concentré d'insouciance et de sympathie. Tout ce qui me révulsait en somme. Voilà pourquoi je m'acharnais sans cesse sur elle, voulant la faire sortir de ses gonds, la plupart du temps en vain. Oh, j'avais bien parfois sentie la flamme de la colère s'allumait dans ses yeux – je la connaissais bien cette flamme, elle envenimait mes prunelles depuis pratiquement le jour de ma naissance – mais globalement, rien n'avait pu la déstabiliser complètement. Si cette absence de résistance m'avait plu au début, elle en devenait carrément insupportable au final. Alors oui, c'était peut-être ce genre de défis qui me tenait encore à Greenville, du moins je tentais de m'en persuader. Il était hors de question que j'avoue que les attachements profonds que j'avais créer était un gros poids sur la balance. C'était une faiblesse. Je devais être capable de partir n'importe où, n'importe quand, en laissant des gens derrière moi sans me retourner. Cela avait toujours été une règle d'or chez moi, et il n'était pas question que cela change.

Néanmoins, c'était un fait, Greenville ne répondait pas totalement à mes attentes. D'abord parce qu'elle me poussait sans cesse vers mon passé, avec cette vengeance inassouvie et meurtrière qui se rappelait à moi chaque jour pour mieux me narguer dans mon échec jusqu'à mon voisin de psychologie qui ressemblait tant à mon amour défunt. S'en était presque surnaturel de voler un corps comme ça. Et chaque minute de plus passée à côté de lui n'en devenait que plus malsaine, plus incisives sur les blessures de mon cœur. Cette rencontre me renvoyait chaque jour ma peine en pleine figure avec une violence toujours plus intensive et elle titillait ma aine en permanence, me rendant dans une colère noire. Je n'avais jamais été des plus odieuses que depuis ces dernières semaines mais chaque week-end était comme une bouffée d'air frais pour moi. Rêvant de grand espace pour retrouver mon calme, le parc me sembla être la meilleure des destinations. Garant ma voiture et pénétrant dans le parc, j'ôtais mes talons noirs pour fouler l'herbe de mes pieds nus. Je faisais toujours cela quand je me rendais dans un coin verdoyant car j'aimais le contact de l'herbe sur ma peau, cette chatouille gracieuse et progressive. Au milieu de ses arbres, j'avais toujours tendance à retrouver un peu de paix. La nature avait toujours eu cette merveilleuse faculté de clamer chacune de mes colères ardentes, voilà pourquoi le lac ou encore le parc de la ville était des lieux privilégiés quand je désirais me calmer, quand ce trop plein de haine devenait insupportable. Si seulement j'aurais pu la vomir, me vomir même et en finir avec ce combat sans fin. Si cette haine du monde parvenait à me faire poursuivre mon péril, elle m'assaillait en permanence. Certains jours j'étais fatiguée d'être une putain, une enfoirée qui rivalisent toujours d'astuces pour pourrir la vie des autres alors que d'autres fois j'exultais de mon pouvoir à manipuler la bassesse humaine. Ce revirement permanent de sentiment me donnait la nausée alors oui, j'aurais aimé vomir cette haine qui me poussait à vivre et mourir enfin, d'une mort aussi violente qu'aura était ma vie. Je voulais souffrir jusqu'au bout pour expier le moindre de mes crimes, parce que c'est ainsi que les ordures doivent mourir : dans la souffrance. Et j'étais un déchet, un rejet de l'humanité toute entière. Je ne rêvais donc que d'une mort atroce.

Mais alors que j'étais plongées dans mes réflexions, relativement morbides, je l'aperçue. Ma victime préférée. Mon combat, mon défi. Vous l'aurez compris, Autumn était là, assise sur un banc, prostrée. Un rictus mauvais s'empara de mes lèvres immédiatement. Oublié la paix de la nature et toutes ses considérations inutiles, rien que de la voir à quelques mètres de moi me faisait recouvrir ma vraie personnalité : vile, méchante, arrogante et manipulatrice. Remettant mes talons hauts je m'approchais d'elle, savourant chaque seconde qui précèderait notre échange. Rien n'était mieux pour soulager ma haine dévastatrice qu'une petite séance d'humiliation purement gratuite. C'était nul et je le savais pertinemment, mais ma conscience était inexistante depuis tellement de temps. Le mal était à peu près la seule chose que j'avais connu tout au long de ma vie alors je le servais avec zèle, veillant à le répandre un maximum autour de moi. J'aimais voir les gens fléchir sous mes paroles, voir leurs yeux contaminés par la honte et la tristesse. Dans mon mal-être permanent, je poursuivais l'envie de voir tout le monde souffrir autant que moi. C'était égoïste, purement gratuit et sans pitié. C'était tout à fait moi, en résumé. Autumn avait la tête baissée, mais sans voir ses yeux, je sentais qu'elle était dans un pur moment de faiblesse humaine comme je les aimais. La partie serait peut-être plus facile que d'habitude et je m'en félicitais. Avec le temps, j'avais appris la science des mots qui fait mal et chacune de mes répliques n'étaient pas anodines. Elles étaient toutes destinées à faire mal au plus profond de l'autre, à y faire naître l'indignation, la honte ou la tristesse. J'avais apprise cette science des mots au côté de Jayden. A l'époque, ces mots n'étaient pas destinés au mal mais plutôt au rêve, dans ses centaines de livres j'y avais découvert la beauté de ses lettres une fois assemblées, leur multiplicité de sens en fonction de leur utilisation... Et aujourd'hui, je l'utilisais pour satisfaire mes envies machiavéliques. Encore une chose dont il n'aurait pas été fier. Mais qu'importe, aujourd'hui j'allais déverser ma méchanceté sur l'une de mes victimes les plus intéressante...

    Oxanna : « Alors Lewis, toujours toute seule hein? Tes parents doivent être incontestablement blasé d'avoir eu une fille comme toi, j'en aurais presque de la pitié pour eux... »

Je voulais commencer en douceur, laisser l'échange s'envenimait pour ensuite atteindre son paroxysme, mais sans le savoir, j'avais touché un point sensible. En la voyant légèrement se contracter à l'entente de ma voix, je savais qu'elle m'avait reconnue et qu'elle s'apprêtait à se battre pour ne pas se laisser aller à ce que je voulais voir en elle : la colère. Mais alors que je restais figée dans une pose volontairement insolente, elle releva la tête...
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Autumn R. Lewis
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MessageSujet: Re: Look at me. What do you want? (Oxanna)   Look at me. What do you want? (Oxanna) Icon_minitimeJeu 30 Juil 2009 - 17:43

    Cela faisait à présent presque une demi heure que je me tenais assise ici, sur ce banc. essayant d'oublier les moindres détails de cette nouvelle destructrice. Peut-être, que si l'on me l'avait dit plus tôt, quand j'étais encore à un âge où tout est pardonné en un instant, je n'aurais pas à en vouloir à mes parents. Peut-être que s'ils avaient été plus courageux et s'ils avaient cessé de croire que ça me ferait du mal, je ne serais pas ainsi. Rongée par la haine de cette dite trahison. Je ne comprenais toujours pas cette façon d'agir, ce besoin obsessionnel de ne pas me faire souffrir. J'aurais pu bien comprendre le fait que ma mère biologique n'avait pas eu le courage ou le temps de s'occuper de moi. Mais ils avaient attendu tant d'années, qu'à présent cela me faisait réellement mal. J'étais assise là, inerte, les yeux rivés sur le paysage qui s'offrait à moi. Je ne me souciais ni du vent qui se levait peu à peu, ni de l'astre solaire qui continuait sa course, imperturbable. J'aurais bien pu rester encore des heures ici, sans ne me soucier de rien, laissant mon esprit divaguer au delà du monde réel. Du présent. Je pliais lentement mes jambes et les enfermais entre mes bras, tout en posant mon visage sur mes genoux. Je n'avais pas envie qu'une nouvelle larme ne coule, mais je n'étais plus maître de moi, n'arriverais pas longtemps à me retenir. J'étais tellement fragile en cet instant, tellement différente des autres jours. Ma seule envie était que personne ne me voit ainsi. Dans un état de faiblesse que je gardais tout le temps caché aux yeux des autres, comme un secret. Je n'avais jamais été aussi en colère. Chaque fois qu'on me cherchait, qu'on essayait d'éveiller en moi une once de cette colère, rien ne se passait, comme si toutes ces paroles hautaines n'avaient réussi à m'atteindre durant toutes ces années, comme si j'avais une capsule autour de moi, qui me protégeait de cela et qui m'empêchait de me mettre dans une rage folle. Je restais calme à toutes remarques désobligeantes, à tous actes d'abaissement. Je ne prenais pas ça comme un don, mais plutôt comme une force qui me rendait en quelque sorte unique. Une bourrasque de vent vint frapper ma joue où je posais ma main. J'entrouvrais la bouche inspirais avec force et expirais lentement, essayant au passage d'expulser tout ce que je ressentais, voulant perdre tous sentiments, voulant ne plus pleurer, ne plus me sentir si faible. J'aurais voulu retarder ce moment toute ma fichue vie, remettre à demain ce qui devait arriver, encore et encore, comme quelqu'un qui a peur. Peur de se qu'il se passerait. Je voulais montrer que je n'étais pas comme ma sœur ou mon frère, que j'étais quelqu'un de normale. Mais à cet instant, j'avais vaguement l'impression d'avoir deux ''moi''. Une double personnalité dont je ne soupçonnais pas la présence, qui ne s'était encore jamais exprimée. Comme ma sœur, à ce moment, j'en voulais à la terre entière alors que peut-être, des heures plus tard, j'aurais retrouvé mon calme impénétrable et serais redevenue la même.

    Un bruit, si lointain qu'il soit, me sortit de mes réflexions. Mais je ne relevais pas la tête. Je n'avais pas envie de faire face à quelque chose ou quelqu'un. Cela pouvait être n'importe qui, se promenant en cet endroit, comme moi je le faisais presque chaque jour. Il était là et ne devait pas se soucier de moi, alors je restais immobile, relevant parfois les yeux pour regarder le paysage qui changeait au grès de l'avancée du soleil. Je retins un sanglot et posais délicatement ma main sur ma bouche. Je n'avais pas envie de laisser couler encore une larme, même une seule. Toute ma vie, depuis l'âge de treize ans, j'avais cessé de pleurer, alors pourquoi maintenant, cela changerait-il? Depuis ce malheureux accident... Même si ce ne fut pas vraiment un accident, à proprement parler. Le fait que l'on m'ai volé ce qui avait été le plus précieux à mes yeux. Quand je m'étais retrouvé un beau matin, allongée dans un lit que je ne connaissais pas, le corps dévêtu, un mal de tête dont je me souviendrais toute ma vie. Je l'avais alors perdu, ce à quoi je tenais temps, ce que je ne voulais pas perdre avant d'avoir trouvé le vrai... amour? A présent c'était du passé, un passé oppressant, qui revenait chaque fois à l'attaque, des nuits durant, m'arrachant à mon sommeil, dans un sursaut qui se répétait chaque jour... chaque semaine... Le fait que je fus fatiguée en cours n'était pas un secret pour moi. Les autres ignoraient mes insomnies, mes nuits blanches. Ils ignoraient en fait tout de moi, jusqu'à mon alcoolisme élevé. C'est à dire que je cachais bien mon jeu, avec les beaux sourires qui se voulaient sincères, et la sociabilité dont je faisais preuve à l'université faisait de moi quelqu'un de normal. Si quelqu'un alors m'avait vu en cet instant, il aurait découvert ma deuxième partie, celle de la... faiblesse. Une voix alors se détacha de se silence. Une voix que je ne pouvais que connaître, l'entendant plusieurs fois pas jour. « Alors Lewis, toujours toute seule hein? Tes parents doivent être incontestablement blasés d'avoir eu une fille comme toi, j'en aurais presque de la pitié pour eux. » Cette voix envenimée n'arrangerait pas mon état. Si au moins elle aurait pu ne pas être là... Une autre personne aurait peut-être passé mais elle, si... insolente envers tous ceux qu'elle croisait. Je savais que tout ce genre de personnes avaient un secret redoutable derrière leur insulte. Un passé... qu'ils préféreraient voir arrivé à d'autres plutôt qu'eux. Une larme coula alors sur mon visage, roulant sur ma joue, avançant de peu vers sa disparition. Et je relevais la tête, pour lui faire face, parce que je n'avais pas peur à présent de ce qu'elle penserait de moi. Je dépliais les jambes et la regardais de haut, sachant que ce regard ne l'atteindrait même pas et ne ferait qu'agrandir sa joie de s'attaquer à moi. Je pris mon courage à deux mains, comme je ne l'avais jamais fait depuis bientôt huit ans. « Qu'est-ce qu'il te donne le droit de me faire ça, Cleveland? Tu pourrais pas arrêter une bonne fois pour toute et me foutre la paix? T'as rien d'autre à faire? Je n'ai pas besoin de toi pour me dire ce que je suis ni de ce que pensent de moi mes parents. Je les ai jamais connu alors vient pas comme ça et t'en prendre à moi. Regarde toi, franchement. Pitoyable. Je sais même pas pourquoi je te réponds ainsi, je sais même pas ce que je fais sur cette foutue planète. » Le dernier mot, je l'avais crié tout en me relevant et m'approchant d'elle. Peut-être étais-je tout compte fait comme ma sœur et avais-je une double personnalité qui me collait à la peau sans que je m'en rende compte. Je fondais en larme et m'écrasais au sol, comme une vulgaire chose. Je n'étais rien qu'une faible personne à qui l'on avait donné la vie et que l'on avait abandonné à son triste sort. J'étais sûr, qu'Oxanna, elle, avait une famille, des parents. Peut-être qu'ils l'aimaient ou peut-être pas mais elle en avait. J'étais complètement faible et sans défense. C'était sûrement le meilleur moment pour elle de m'abaisser encore plus, ce qui était son seul but. Elle avait toujours essayé de le faire mais n'y avait jamais réussi et partait toujours, scandalisée, se promettant que la prochaine fois, elle réussirait. Peut-être était-elle enfin purement satisfaite de sa victoire et à ce moment là, j'étais à peu près certaine qu'elle allait recommencer, dans les minutes qui suivirent. Et j'attendis, tout en répetant sans m'arrêter les mêmes mots, la même phrase, sachant qu'elle ne m'entendait pas. « Je les ai... jamais connus. » Une personne comme elle n'avait pitié de personne, tout le monde le savait...
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MessageSujet: Re: Look at me. What do you want? (Oxanna)   Look at me. What do you want? (Oxanna) Icon_minitimeMer 5 Aoû 2009 - 16:05

« Bang bang, she shot me down
Bang bang, I hit the ground
Bang bang, that awful sound
Bang bang, my baby shoot me down. »


Ma vie ne reposait que sur une succession d'actes pitoyables, méchants, fortuits et sadiques. Je le savais, je n'étais pas une de ses personnes que l'on qualifiait de bien, même pas de celles que l'on pouvait potentiellement sauver. Personne ne voulait ou même n'envisageait de me sauver. Et d'ailleurs, cela aurait servi à quoi? A rien. Car quoi qu'il advienne, je savais que j'étais destinée à être cette machiavélique jeune femme, cette ange du mal – oxymore qui me correspondait si bien, puisque j'avais la beauté d'un ange, mais la méchanceté d'un démon -, celle qui replongera quoi qu'on fasse. J'avais plongé corps et âme dans le vice depuis tellement longtemps qu'il m'était presque impossible d'imaginer vivre autrement, comme au temps où il m'avait révélé à moi-même, où il avait su déceler une partie de ma personnalité qui m'était inconnue. Comme au temps où j'avais était heureuse durant deux longues années, ce temps béni où il avait remplacé une famille qui n'avait pas voulu de moi. Maintenant que j'y réfléchissais, j'en venais à la conclusion que mes parents avaient du voir le jour même de ma naissance l'essence profonde de mon âme. Voilà sans doute pourquoi ils ne s'étaient pas embarrassé de moi, celle que l'on pourrait comparer à la fille de Satan en personne. Voilà pourquoi aucune famille d'accueil n'avait fait l'effort de tenter de me sortir de la spirale infernale dans laquelle je m'étais plongée volontairement pour me protéger. Ils avaient étaient lâches, ne trouvant pas la force de changer le destin du petit être diabolique que j'étais et que je suis encore. Ils avaient tous étaient lâches, aussi lâche que j'étais moi-même. Tous, sauf Jayden. Mais je ne pouvais même les blâmer pour cela. La vérité c'était que je ne méritais même pas d'être sauver, je méritais seulement de souffrir et souffrir encore, piégée dans ce redoutable étau qu'est la douleur, la véritable douleur, celle qui vous prend jusqu'aux tripes et vous arrache jusqu'à la moindre petite parcelle de vos entrailles. Je me rappelle ce temps où mon esprit s'éveillait au monde alors que j'étais encore toute jeune : la douleur était arrivée sournoisement, je l'avais cru d'abord maîtrisée mais elle s'était révélée totalement inquisitrice. Et maintenant, dans mes nuits de pures folies où elle m'assujettissait toute entière, elle allait jusqu'à me plier en deux, dans un torrent de cris déchirants.

La vérité était que je maudissais Autumn R, Lewis. Je la maudissais pour sa vie en apparence si simple, je la maudissais pour son existence paisible dénuée de tout ce qui caractérisait la mienne : l'absence d'enjeux, la haine, le vide... Car après tout, en quoi la Terre changerait si je n'étais plus là? Ma vie n'avait pas de véritable enjeux, ni pour moi, ni pour les autres si ce n'est que ma disparition soulagerait surement beaucoup de monde. Alors que cette fille avait une réelle existence : elle avait des parents, des amis... Elle était tout ce que je n'étais pas, elle avait tout ce que je n'avais pas et que je rêvais secrètement d'avoir... Alors devais-je la plaindre? Non. Dans mon délire propre, je m'étais persuadée qu'elle se devait de porter un peu de ma misère, de ma souffrance, puisqu'elle avait été avantagée par la vie... Du moins, j'en étais persuadée quand je m'étais approcher d'elle, aussi sournoisement que mon âme l'était. Je ne la connaissais pas assez bien pour savoir touché le point sensible pour la faire réagir, pour la faire véritablement souffrir, voilà pourquoi je m'attelais sur son cas depuis de longs mois déjà. J'avais beau être miraculeusement douée en psychologie, connaître tous des méandres du cerveau humain, la carapace de la petite Lewis demeurait dure à percer. Pourquoi? La réponse résidait surement dans nos deux façons très éloignée d'appréhender la vie – elle dans la félicité et la bonne humeur, et moi dans une déchéance toujours plus douloureuse – qui faisait que l'on ne pouvait se comprendre l'une l'autre. Il était vrai, je n'arrivais pas à comprendre comment une personne pouvait dégager une telle dose de bons sentiments, jusqu'à parvenir à m'écœurer jusqu'au plus profond de mon cœur.

Mais ce que Lewis dégageait en ce moment, ce n'était pas des bons sentiments mais bel et bien une certaine dose de faiblesse. La voir ainsi ne pouvait m'empêcher de me rendre exultante et joyeuse. Je m'en servirais à bon escient. Qu'importe la gloire de la bataille, la gloire était destinée au bien. Savoir mon ennemie affaiblit ne me donnait que plus envie encore de participer à la mise à mort, à la chute finale. La souffrance des autres était mon seul bonheur personnel. J'aimais me dire que j'avais apporter une pierre à une déchéance autre que la mienne. J'aimais à me dire que je jouais un vrai rôle dans la souffrance des autres, que je pouvais en être la cause même certaines fois. Certains dirait que c'était un appel au secours, une manière - quelque peu cynique, je l'avoue – de signifier aux autres que la personne qui souffrait par dessus tout, c'était moi. Mais ces psychologues à deux francs oubliaient un facteur : je ne voulais pas être sauver, je ne voulais pas que tous ses minables me prennent en pitié ou même qu'ils m'excusent. Non, je voulais qu'ils me haïssent comme ils n'avaient jamais haïs personne, je voulais qu'ils aient jusqu'à l'envie de me tuer et je crois même que je voulais que l'un d'entre eux y parviennent. J'étais trop lâche pour me tuer, trop faible pour transgresser une autre des volontés de Jayden alors n'était-ce pas cela la solution? Que quelqu'un d'autre se charge d'expier mes fautes par le sang? Que quelqu'un règle mon cas une bonne fois pour toutes? C'était là une fin tragique mais belle en soit, un bon point final pour une vie éphémère et obsolète. Une mort à la hauteur de ce qu'avait été ma vie, c'est à dire dépourvue de toutes dignités, de toute compassions et même de tout honneur. Oui, à y réfléchir bien, c'était là la mort la plus juste. Je me surprenais à penser ainsi à la mort ces derniers temps. Elle obsédait toutes mes pensées, se trouvait dans chacun de mes gestes. Etait-ce parce que j'avais misérablement reculait devant la tentative de suicide morbide que nous avions mis en place avec Enzo? Peut-être. C'était comme si je m'en voulais de ne pas arriver à mourir et arrêter ainsi mes souffrances. J'étais bien trop faible pour abandonner ma vie, aussi minable et obscure soit-elle. Peut-être était-ce aussi que je méritais de souffrir, de me punir aussi longtemps que cela me serait accordée.

Mais revenons-en à la petite Lewis, prostrée sur son banc comme pour se protéger de l'extérieur. Je désirais clairement la faire sortir de ses gonds, sans savoir que les paroles qui sortaient à cet instant de ma bouche engendrerait un sujet qui me toucherait plus que je ne l'aurais voulu. Alors qu'elle relevais la tête, une larme sur la joue, j'exultais dans un premier temps, j'étais triomphante. De plus, je la voyais destinée à se battre, pour la première fois depuis des mois. Avais-je donc touchée un point sensible? Mais lequel précisément, là était la véritable question. La regardant toujours de haut, j'attendais ses piètres mots pour se défendre face à ma verve insolente, alors que ce sourire mauvais ne quittait pas mes lèvres...

    Autumn : « Qu'est-ce qu'il te donne le droit de me faire ça, Cleveland? Tu pourrais pas arrêter une bonne fois pour toute et me foutre la paix? T'as rien d'autre à faire? Je n'ai pas besoin de toi pour me dire ce que je suis ni de ce que pensent de moi mes parents. Je les ai jamais connu alors vient pas comme ça et t'en prendre à moi. Regarde toi, franchement. Pitoyable. Je sais même pas pourquoi je te réponds ainsi, je sais même pas ce que je fais sur cette foutue planète »


Mais sa réponse claqua en moi avec une force destructrice, détruisant temporairement le magnifique mur que je m'étais construite pour repousser toute émotion de pitié. Et je restais là comme une conne, les pieds cloués au sol et les yeux perdus dans un passé trop douloureux. Elle n'avait donc pas eu la chance de connaître ses parents, mais je savais pour connaître un minimum son histoire, qu'elle en avait pourtant. Avait-elle été adoptée? Sans doute, là était la seule réponse possible. Plongée dans ma propre histoire, je revoyais mes ballottages de famille d'accueil en famille d'accueil, mon refus inconditionnel d'être adoptés, pensant que si je ne méritais pas mes parents, je ne méritais personnes. Je me rappelais alors mes manigances, ma méchanceté pour parvenir à mes fins, qui avait eu pour conséquence de n'avoir jamais connu un environnement stable. Et en un instant, la jeune femme brune avait détruit toutes mes certitudes. Ma vie aurait-elle était différente si j'avais saisie cette occasion? Serais-je ce que j'étais - un objet pour les hommes, un diable pour certains, une vraie putain pour d'autres – si j'avais seulement accepté qu'on m'aime? Cette pensée qui se formait dans ma tête me semblait absurde alors que je ne voyais même pas Autumn s'effondrait au sol devant moi. Dans une autre situation, je lui aurais surement ris à la figure et je l'aurais laissé là, comme une minable petite chose sans importance. Mais je restais toujours debout, déconnectée de la vie, de mon propre corps.? J'imaginais ma vie telle qu'elle aurait pu être si j'avais choisi une autre voie, j'imaginais ma vie sans cette haine qui rongeait mon corps chaque jour. J'imaginais sans doute sa vie, celle qu'elle avait eu et dont pourtant elle semblait se plaindre à présence. Dans mon étrange songe, mes traits prenaient peu à peu les siens, comme pour me signifier que jamais un tel destin ne me seraient jamais destiner. J'enrageais d'être née pour n'être qu'une succession de questions existentielles. J'enrageais de ne pas avoir de réponses, d'errer dans une vie sans nul but si ce n'est répandre la souffrance autour de moi. J'enrageais contre moi, la vie, contre tous... Et je savais que c'était cette rage qui un jour m'enverrait six pieds sous terre où je serais, peut-être, enfin apaisée...

Mais alors qu'Autumn répétait sans cesse une phrase que je n'entendais pas, trop prises par des cris qui appartenaient à une autre époque, je me mettais à éprouver de la pitié pour elle. Non pitié était tellement réducteur et irrespectueux envers l'autre. Non, le mot compassion ou même complicité serait plus juste. Comme si cette révélation tissait un lien encore invisible entre nous, dont elle n'avait certainement pas conscience et dont moi-même j'avais bien du mal à en saisir la nature. Pour la première fois, j'avais envie d'être bonne pour quelqu'un, parce que cette femme que j'avais haïs pour tant de choses n'était en fait qu'une copie de moi-même, en plus chanceuse néanmoins. Pourtant, mes vieux démons restaient toujours tacites au fond de mon ventre, me rappelant sans cesse qu'elle avait eu la chance d'une famille, ravivant ma jalousie, la poussant à bout... Qui gagnerait dans ce combat intérieur? Le mal l'avait toujours emportée en moi, et ce dans n'importe quelle circonstance mais cela changerait-il aujourd'hui? Comme un miracle, une exception qui ne fait que confirmer la règle. J'en avais si envie, je voulais montrer à cette pauvre fille qu'elle n'était pas la seule à souffrir, et que je n'étais pas le monstre qu'elle croyait. Seulement m'accepterait-elle ou ne ferait-elle que me renvoyer l'ascenseur de mes tortures passée? Pouvais-je prendre le risque de montrer une part de ma vie que personne ne connaissait jusque là, ou si peu. Sans vraiment m'en rendre compte, je m'asseyais à côté d'elle, mes yeux toujours perdue dans une vie qui n'appartenait qu'à moi et que j'hésitais à partager réellement. Perdue dans mes pensées, sans même réellement regarder autumn qui se trouvait pourtant en face de moi, interloquée et surprise, je prononçais ses paroles.

    Oxanna :« Et tu penses vraiment que je vais te plaindre Autumn? Tu as eu la chance d'avoir des parents adoptifs, aussi horribles soient-ils je n'en sais rien, tu en as eu. Tu as une famille, certains n'ont pas eu cette chance... »


Je n'avais pu m'empêcher de retenir l'élan de jalousie qui envahissait mon être, alors que je dévoilais une partie de ma vie à l'aide d'un gros sous-entendu. Je ne savais pas où cette conversation nous mènerait, pas même si notre relation changeait mais pourtant j'étais là, assise par terre face à celle qui était jusqu'alors ma victime et qui était à présent mon bourreau, me ramenant à tous les manques de mon existence.
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