La solitude rétablit aussi bien les harmonies du corps que celles de l'âme. {Enzo}

Invité

Quoi de mieux que d’être réveillée par un chant d’oiseau ? Je préfère cette douce mélodie plutôt que la sonnerie stoïque du réveil. Tiens, voilà que mon côté nature fait surface. Remarque d’un côté j’aime la nature mais que lorsque le soleil pointe le bout de son nez. Je déteste l’humidité et par-dessus tout le froid. Cela fait gonfler mes cheveux et l’eau me glace. D’ailleurs ce n’était plus le matin mais l’après-midi, oui j’étais un peu fatiguée donc une petite sieste s’était imposée. Je me relevais et j’ouvrais mon sac de couchage encore chaud. L’air parcouru en faisant de légers chatouillis à mes jambes. Je frissonnais quelques instants puis je me reprenais. Je m’enlevais délicatement de mon sac de couchage regrettant la chaleur qu’elle m’avait procurée. Je sentais l’air passé sous la tente. Je m’activais déjà en pliant ce qui me servait de lit et je sortais de la tente en poussant un léger bâillement. Je m’étirais et je cherchais des yeux quelqu’un que je connaissais. Je retournais dans ma tente, chercher un gilet ainsi que mes clopes. Rassurez vous je n’ai pas prit juste un seul paquet car sans elles, ce voyage serait extrêmement ennuyant. Déjà qu’on ne fait presque rien, donc..Aujourd’hui je n’avais pas envie de me mêler à la foule. Je suis une jeune femme indépendante et j’aime avoir ma liberté donc les connaissances ça sera pour plus tard voyez-vous. Je passais une main dans mon visage et par la même occasion dans mes cheveux couleur chocolat. Ils étaient détachés pour une fois et je n’avais pas besoin de les coiffer car ma main s’y fourre tout le temps. Un petit automatisme qui devient une manie avec le temps. Je regardais alors les possibilités qui s’offraient à moi. Aller au lac piquer une tête ; visiter la grotte, bon j’ai pas de lampe torche et puis toute seule, non merci. Non pas que je sois froussarde mais avec la chance que j’ai je risque de tomber dans je ne sais quel trou. Alors une idée soudaine me vint. La cascade, ah mais oui, je recherchais justement un endroit calme pour pouvoir réfléchir, ne me demandez pas de quoi. J’entamais ma route vers la cascade, je regardais les nuages qui n’annonçaient rien de bon, mais je m’en foutais un peu tant que j’étais tranquille. De toute façon, il allait pas pleuvoir, du moins c’est que je pensais.La fin du parcours était là, une magnifique vue, s’étendait à moi. Cette cascade faisait pensée à celles qui se trouvent dans les îles pacifiques, mais en version américaine adaptée. J’avais un petit peu froid mais c’était légèrement acceptable. Je m’approchais un peu plus du bord, sans plus, je ne voulais pas atterrir dans l’eau qui devait être glacée par ce temps aux tendances pluvieuses. Vous pensez peut-être que je suis malheureuse toute seule au lieu d’aller rejoindre les autres ? Vous savez la solitude est devenue une grande amie pour moi. Il y a longtemps que j’ai cessée de la fuir. Depuis la mort de ma mère, mon père était à la maison certes mais je restais souvent seule, malgré le fait que je sortais fréquemment. D’ailleurs ce qui était bien c’est que je pouvais réfléchir sans être influencé par une personne se trouvant à côté de moi. J’avais envie d’une clope. Je balançais mes mains dans une de mes poches arrière puis je sortis une cigarette. Je la mis à ma bouche et je tâtais encore une de mes poches pour savoir où se trouvait mon briquet. Une fois sortis, j’appuyais sur le bouton pour que le gaz puisse consumer ma cigarette. J’inspirée une première bouffée et je me sentais extrêmement bien. L’orage commençait à tonner au dessus de ma tête et je me mis sous l’abri naturel que formait la roche de la cascade. Je rabattais mes genoux vers ma poitrine et je sentais la nicotine passer à travers la fluidité de mon sang. Mon regard se perdait dans le vide, je regardais loin devant où je voyais quelques cimes d’arbre. J’étais comme déconnectée du monde. Je regardais de temps à autre le ciel pour voir comment la situation évoluerait. Je passais une main dans mes cheveux puis je déposais mon visage pendant quelques secondes sur mes genoux, laissant ma cigarette un peu tranquille. Ensuite je relevais ma tête et je l’appuyais sur la roche où reposait mon dos. J’ouvrais la fermeture éclair de ma veste et je fermais les yeux quelques secondes tout en me délectant du doux nectar de ma cigarette.

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