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 ALYAH •• 'Cause I Can't Feel Anything

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Julian D. Bratford

Julian D. Bratford


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MessageSujet: ALYAH •• 'Cause I Can't Feel Anything   ALYAH •• 'Cause I Can't Feel Anything Icon_minitimeMar 8 Sep 2009 - 0:31

ALYAH •• 'Cause I Can't Feel Anything 20utwuq && ALYAH •• 'Cause I Can't Feel Anything Sebo1 && ALYAH •• 'Cause I Can't Feel Anything Sebo7






’Cause I Can't Feel Anything...
Alyah && Julian



    Peu de gens croient en l'amour. Au véritable amour. Moi, je n'y crois pas. Je n'y crois plus en tous cas. Je suis totalement incapable d'accorder ma confiance à une femme. Incapable de m'attacher, sentimentalement parlant, à l'une d'entre elle. Totalement incapable d'accepter l'idée mème qu'une femme puisse encore me briser le coeur. Elles ont deja été deux a me faire le coup, deux de trop. Il parait que l'on dit "jamais deux sans trois" mais, il n'y aura pas de troisième briseuse de coeur en ce qui me concerne, je ne laisserais pas faire. Je ne laisserais plus personne m'atteindre. Me briser. Je ne tomberais plus jamais amoureux. Jamais. Je sais que je ne peux pas prévoir ce genre de choses. Que personne ne peut prévoir des sentiments. Il ne s'agit pas de choses que l'on peut controler. Et pourtant. Cela fait maintenant cinq ans que je ne sors avec des filles qu'histoire de passer du bon temps au pieu avec elle. Que je suis incapable d'ètre sincère avec l'une d'entre elle. Que je leur mens pour les mettre dans mon lit. Que je suis incapable d'ètre honnète sur mes véritables intentions. Que je me ments a moi mème en faisant croire que je vais bien, que je suis heureux. Que ma vie est parfaite sous tout rapport. Je suis devenu un baratineur de première, un connard hors pair. Je suis mème incapable de compter le nombre de filles avec qui je suis sortit. Et, je m'en fiche. Totalement. Tant qu'elles me permettent de me sentir mieux, de me donner l'impression de combler ce vide en moi. Cette solitude. Peu m'importe le mal que je peux faire autour de moi, le mal que je peux faire à ces filles. Je m'en contrefiche. Tant que ce n'est pas moi qui souffre. Egoiste? Oui, a coup sur. Mais j'en suis fier.

    Pour ètre honnète, j'y ai cru. Il y a longtemps de cela. Dans une autre vie. Un autre moi. Une partie de moi qui est morte depuis. J'étais encore un gosse à cette époque là. Un sale gamin qui avait juré l'amour éternel dans un grenier et ce, à la seule fille qui ne se moquait pas de lui à l'école. Oui, je crois que j'y croyais à ce moment là. Et, je me sentais la force d'y croire pour toujours. Parceque cette fille là, à mes yeux, elle était bien au dessus des autres filles, elle valait bien mieux que toutes les autres. Parcequ'avec cette fille là, je n'avais plus peur. Ni de mon père. Ni des moqueries de mes camarades de classe. Parceque cette fille là me faisait me sentir bien. Me faisait oublier le reste, oublier le temps.

    Mais, je n'étais alors qu'un gamin de sept ans, un gamin incapable de tenir ses promesses. Un gamin qui a grandit pour oublier cette promesse qu'il avait faite dans un grenier cet après midi là. Pour oublier qu'il avait des rèves. Pour oublier qu'il croyait en l'amour. Pour oublier qu'il tenait à cette petite fille qui le faisait se sentir si bien. Pour oublier qu'elle était peut ètre plus qu'une meilleure amie à ses yeux. Pour devenir cet adolescent boutonneux seulement interressé par le sexe. Un gamin ayant oublié qui il était, préférant faire souffrir cette petite fille a qui il avait fait cette promesse plutot que d'attendre de grandir pour l'aimer elle. Pour l'aimer pour de vrai. Pour l'aimer comme les adultes s'aiment. Pour l'aimer comme ils s'étaient promis de s'aimer. Pour la vie...

    Cette petite fille, je ne l'ai jamais reellement oubliée. Elle est la troisième briseuse de coeur. En quelque sorte. Car le briseur de coeur dans l'histoire, c'est moi. Et personne d'autre. Surtout pas elle. Mais, c'est par elle que tout a commencé. C'est en la perdant elle que je me suis perdu moi. C'est quand elle s'est mise à courrir pour s'éloigner de moi que j'ai compris combien je tenais à elle. C'est quand elle est partit que j'ai commencé a avoir peur. Parceque c'est en la voyant s'éloigner que mon coeur s'est brisé pour la première fois. Laissant une marque, une cicatrice, une peur de s'attacher encore. Une peur de promettre encore.

    C'est en la perdant elle que je me suis mis a devenir celui que je suis aujourd'hui. Cet ètre cynique, égoiste et mysogine. Mais quel importance tout cela peut il bien avoir aujourd'hui? J'ai grandit et, surement qu'elle aussi. Peut ètre mème qu'elle est mariée. Qu'elle m'a oublié. Peu importe!

    Je pousse la porte du Midnight tout en essayant de chasser mes idées noirs. Après tout, l'heure de la chasse a sonnée. Hum pardon. Il est venu le temps pour moi de trouver chaussure à mon pied. Ou plutot, une fille pour une nuit. De préférence une blonde. Il m'a toujours semblé qu'elles étaient plus facile a manipuler, plus influencable, plus facile a baratiner. Ou alors, peut ètre était ce seulement une impression qui m'était resté d'un autre souvenir de ma vie d'adolescent boutonneux et obsédé. Toujours est il que je me dirigeais fierement vers le bar d'un pas décidé tout en scrutant la salle du regard. Comme toujours - ou plutot, comme chaque vendredi soir -, l'endroit était bondé. Le barman me salua d'un hochement de tète, m'indiquant par la mème occasion qu'il venait vers moi alors que je m'installais sur l'un des hauts tabourets. Mon regard continuait de scruter la salle à la recherche d'une jeune fille qui pourrait m'interresser quand soudain, un visage m'interppela. Une femme aux cheveux chatains. Elle avait une beauté naturelle. Pas de celles qui me plaisaient en temps normal. C'était juste que... Je ne savais pas dire pourquoi mais, il s'émanait quelque chose de son regard qui me semblait familier. Je la dévisageais, incapable de me souvenir pourquoi ses yeux m'étaient si familier quand elle se pencha en avant pour rire. A cet instant précis, tout me sembla évident.

    Un petit pendentif tomba en avant dans la continuation de son mouvement. Un pendentif en forme de bague. Cette petite fleur en perle bleu turquoise... Ce... Non!

    Le barman m'interppelait pour prendre commande mais, je ne faisais plus attention à lui. Ni a rien d'ailleurs. Mon regard était rivé sur cette petite bague d'enfant qui pendouillait au bout d'une chaine. Instinctivement, ma main se porta jusqu'à la poche supérieure de ma veste. Celle se trouvant près du coeur. Le petit anneau s'y trouvait. Tellement petit qu'on ne s'appercevait mème pas de sa présence.

    Une main se posa sur mon bras. Je sursautais avant de me retourner vers le barman. Il me regardait d'un air insistant, comme s'il me prenait pour un ahuris ou un mec qui était en train d'avoir un malaise cardiaque alors, je m'efforcais de sourire bien que mon esprit soit totalement ailleurs et que mon coeur batte la chamade. Je m'humectais les lèvres, tachant de rassembler mes esprits afin de pouvoir prononcer une phrase cohérente mais, il n'y avait rien a faire. J'étais mème incapable de me souvenir de ce que je voulais boire. Je parvins tout de mème a marmoner une commande. Une double vodka. Suite a quoi, mème une fois le barman repartit à ses bouteilles, j'étais incapable de me re retourner. Ce ne pouvait pas ètre elle. C'était impossible. Au fur et a mesure des années, je m'étais auto convaincu qu'elle avait du quitter la ville. Alors...

    Mon verre fut posé devant moi. J'adressais un sourire de pure politesse à celui qui venait de me le servir avant de me décider. Je saisissais le verre puis, fis volte face. De toute facon, ce ne pouvait pas ètre elle alors, qu'avais je a perdre? Rien. Strictement rien. Je m'amusais mème d'avoir pu penser que ce pouvait ètre Alyah face à moi, sur ce fauteuil. Je devenais parano. Encore une chose a ajouter à la longue liste de mes défauts. Comme si je n'en avais pas deja assez.

    Peut ètre étais je parano. Mais peut ètre pas. Après avoir bien pesé le pour et le contre, je me décidais enfin a marcher vers la fille au collier. Histoire de me convaincre que ce n'était pas elle. Qu'il ne s'agissait que d'une coincidence. Après tout, pourquoi serait elle la seule fille au monde a avoir deja eu ce genre de bague? Et pourquoi aurait elle encore sa bague? Non mais sérieusement. Je me montais la tète pour rien. Alyah aurait eu ne serait ce qu'un petit peu de jugeotte, elle aurait jeté cette bague à la poubelle. Cette bague qui n'avait plus qu'une seule signification, la trahison, une promesse oubliée. Affichant un large sourire, je m'approchais vers la petite table dans le fond de la salle. Mon pas se faisait plus hésitant que d'habitude. Je tremblais légérement. Rien de bien visible mais, une chose était sure. Je n'étais pas du tout sur de mon coup, je me sentais con et vulnérable et, je n'aimais pas ca.

    Et en plus, la fille n'était pas seule. Logique me direz vous. Elle ne devait pas rire toute seule. Oui mais, elle était avec un mec, ce qui n'allait pas du simplifier la tache. Et pourtant, rien ne m'était impossible avec les filles. Enfin, j'essayais de m'en convaincre. Juste histoire d'ètre fixé sur son identité. Je m'approchais alors au plus près de leur table et affiché un sourire qui se voulait plein d'assurance avant de ... Consciemment me débarrasser du contenu de mon verre sur la chemise de celui que je considérais d'ores et deja comme un concurrent.

      _ « Mince. Veuillez m'excuser, je... Excusez moi, je... Je suis vraiment désolé. Je suis un peu tète en l'air ces temps ci et... Pardonnez moi! »


Dernière édition par Julian D. Bratford le Lun 14 Sep 2009 - 23:49, édité 1 fois
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Alyah G. Woods
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MessageSujet: Re: ALYAH •• 'Cause I Can't Feel Anything   ALYAH •• 'Cause I Can't Feel Anything Icon_minitimeMar 8 Sep 2009 - 1:05

    Inconnu – Tu montes chérie ?

    Alyah, les yeux rivés sur le trottoir, ne releva même pas la tête. Les larmes dévalaient le long de ses joues avec grâce. Encrassant son doux visage de porcelaine de longue traînée de khôl, dernier vestige du maquillage noir outrancier qu’elle avait porté toute la soirée. Elle l’avait fait. Elle avait osé. Et elle se dégoûtait pour ça, elle se répugnait. Le peu d’estime qu’elle avait pour elle même venait de s’évanouir. La haine l’avait aveuglée, l’avait enrôlé, et elle avait cédé, lâchement, comme la fille faible qu’elle était. Elle avait couché avec lui. Avec le petit ami de sa meilleure amie. Juste pour la punir, pour pouvoir oublier et se sentir mieux, pour pouvoir enfin repartir de zéro, tout effacé, tout oublié, enfin, pouvoir s’aimer comme elles le méritaient. Mais tout avait une fois de plus échapper à son contrôle. Elle s’était laissée dépassée. Elle aurait du être heureuse, légère, elle aurait du penser qu’à présent tout allait s’arranger. Mais non. Alors pourquoi non ? Pourquoi se sentait-elle si triste, pourquoi avait-elle l’impression que la situation n’avait fait qu’empirer au lieu de s’améliorer. Pourquoi avait-elle l’horrible impression que le fil ténu qui la reliait à Jazzi venait de rompre ? Qu’elle l’avait définitivement perdu. Elle plongea sa tête dans ses mains et tomba à genoux, tandis qu’un long et bruyant sanglot s’échappait d’entre ses lèvres charnues. Elle sentit une main se poser sur son épaule. Se fichant bien de savoir si la personne voulait lui apporter son aide ou le contraire, et planta ses ongles avec vigueur dans celle-ci. Entaillant la chair en profondeur de ses longs ongles manucurés. A vrai dire, la personne tombait à pic. Elle venait de lui servir d’exutoire à tout son malheur. Mais au vu du cri effroyable qu’elle avait poussé, la réaction qu’elle aurait après ça n’aurait rien d’aussi altruiste que ses premières intentions. Paniquée, Alyah se releva et partit en courant, sans demander son reste. La ville avait défilé devant ses yeux sans qu’elle y prête vraiment attention. Elle était enfin chez elle, le front collé contre le miroir mural au dessus du lavabo de la salle de bain. Elle faisait peur à voir. Les longues traînées noires sous ses yeux lui donnait l’allure d’une déterrée. Elle ouvrit le robinet et se nettoya la figure, effaçant par la même occasion toutes traces de ses larmes passées. A présent, elle avait pris une décision. Elle avait perdu Jazzi, alors elle se punirait. Elle se punirait de sa méchanceté, de son attitude dégueulasse et de ses actes qui l’avaient été tout autant. Elle ne méritait rien de ce qu’elle avait. Elle se recoiffa rapidement, réajusta sa robe et souligna de nouveau ses yeux d’un mince trait de crayon. Elle avait fait son choix. Ce soir, elle se laisserait définitivement tomber au fond du gouffre, sans même tenter de se retenir. Ce soir, elle deviendrait ce en quoi elle s’était comporté. Une pute. Et ce dans tout les sens du terme. Et si ça ne suffisait pas à abattre ses dernières défenses mentales, elle trouverait bien un autre moyen de s’achever. Par ses propres armes. Elle arpenta les rues désertes. Le Midnight apparut enfin devant elle. Il semblait l’appelé. En effet, quoi de mieux qu’un bar pour dénicher une bonne prise. Elle entra, un sourire éclatant sur les lèvres. Oui, elle était rayonnante. Mais ne vous y fiez pas, savoir masquer ses réels sentiments et porter ce masque de gaieté lui avait demandé de dures années de travail. Un homme en costume avec un physique qui laissait à désirer la héla. Elle se dirigeat vers lui avec une démarche et un sourire racoleur avant de prendre place en face de lui. Croisant les jambes en effleurant volontairement les siennes. Il disait s’appeler Kellan. Il lui parla de tout, de rien. Surtout de rien. Et, avec un geste qui manquait de naturel, il vint poser une main sur sa cuisse par dessous la table. Elle ne pouvait pas. Il était décidément trop dur de s’offrir à un homme de cet acabit. Heureusement, un homme eut l’ingénieuse idée de répandre tout le contenu de son verre sur son « client ».

    Julian – Mince. Veuillez m'excuser, je... Excusez moi, je... Je suis vraiment désolé. Je suis un peu tête en l'air ces temps ci et... Pardonnez moi!

    Elle se leva prestement et, sans laissé le temps à Kellan de comprendre, lui renversa à son tour dessus tout le contenu de son verre, imbibant d’avantage son costume –qui soit dit en passant avait du coûté une petite fortune. Tout s’était déroulé très vite, et la jeune Woods avait gardé placardé sur les lèvres un sourire radieux, et ce du début à la fin. Quoi de plus énervant qu’une femme qui vous humilie publiquement ? C’est simple : Une femme vous humiliant publiquement avec le sourire. L’homme resta silencieux durant l’espace d’une demi seconde, évaluant l’étendue des dégâts que sa compagne d’un soir et l’autre imbécile avaient causé par pur plaisir. C’était un champ de bataille. La veste empestait l’alcool, et la chemise blanche tâchée d’un orange plutôt voyant. Il daigna enfin lever un regard noir de colère vers la jolie brunette qui avait adoptée la mine de circonstance : Celle à la fois attristée mais sensuelle. Elle attrapa une serviette en papier et la tendit à l’homme dans un geste gracieux calculé. Il hésita quelques instants, son regard se radoucit un peu, il se contenta de lever les yeux au ciel. Il attrapa le papier et épongea sa chemise. Peine perdu, même après un passage en machine, la tache ne serait entièrement partit. Il soupira bruyamment. La jeune brune se rassit.

    Alyah – Je suis navrée… Non vraiment je suis confuse… Vous devriez peut être rentrer chez vous pour vous changer, vous ne pouvez restez ainsi tâché, c’est d’un chic…

    Le regard de son interlocuteur redevint aussi sombre que lorsqu’elle avait volontairement massacré sa chemise. Il comprenait enfin que la brunette se moquait ouvertement de lui, d’ailleurs, le barman aussi, il riait dans barbe en essuyant des verres. Il redressa la tête, tentant de récupérer le peu de dignité qui lui restait.

    Kellan – Ça vous amuse n’est-ce pas ? demanda t-il sans pour autant attendre la réponse avant de s’en aller.

    Elle ne lui accorda même pas un regard, et se replongea dans la contemplation de son verre à présent vide, quelle tristesse ! Dans quoi noierait-elle son chagrin ce soir si l’alcool ne pouvait l’aider ? Elle avait ruiné le peu de chance qu’elle avait de finir sa nuit dans des draps étrangers en faisant fuir son unique prétendant, la soirée se profilait lentement devant ses yeux, et elle n’avait rien d’appréciable. Encore une de plus à se saouler, jusqu’à n’en plus pouvoir, jusqu’à n’en plus tenir sur ses jambes. Et comme chaque fois, le barman devrait la raccompagner jusqu’à la sortie et la faire monter dans un taxis. Lui aussi avait l’habitude, le pauvre, de s’occuper de la belle brune. Mais il ne s’en plaignait pas, il s’était pris d’affection pour elle, si fragile, une petite fleur au milieu d’un champs de ronce, et il désirait la protéger, sans même savoir pourquoi. Elle avait beaucoup pleuré ces temps-ci. Mais à chaque fois qu’il lui en avait demandé la raison, elle s’était mise à pleurer de plus belle en bégayant qu’elle ne savait pas. Alyah ne l’aimait pas. Mais alors vraiment pas du tout. Elle ne voulait pas de son aide, et encore moins de sa pseudo compréhension ! Qu’il la laisse crever en paix, complètement ivre, sur le bord d’un trottoir d’un coma éthylique, au fond des chiottes de ce foutu bar après s’être faite violer par un inconnu, peut importait à vrai dire, du moment qu’on lui donnait le droit de s’éteindre. S’éteindre dans le calme, le silence, sans aucune jérémiade attristée pour venir gâcher ce moment de plénitude. Crever seule, et le plus lentement possible, c’était son seul désir. Elle aurait voulu le voir, lui, Enzo Stevenson, le seul ici bas à être en mesure de lui apporter une douleur à la hauteur de ses espérances, douleur tant morale que physique. Elle le sentait basculer de plus en plus vers le fond du gouffre, avec l’horrible sensation d’être impuissante, d’être incapable de le retenir. Le pire dans tout ça, c’est qu’en s’accrochant ainsi à lui, elle tombait avec, mais se relevait toujours seule, le laissant agoniser au fond des affres de sa douleur. Il ne voulait pas de son aide, au même titre qu’elle refusait celle que les autres lui proposaient, qu’elle crachait avec véhémence sur les mains salvatrices qu’on lui tendait. Pourquoi après tout ? Etait-elle réellement ravie de cette souffrance ? La réponse était non, mais elle ne l’avouerait certainement jamais. Au fond, elle aurait tant voulu qu’on insiste, qu’on l’oblige à se battre, qu’on la force à s’en sortir, et pas qu’on la laisse tomber comme un objet usé à la moindre petite complication. Perdue dans ses sombres pensées, elle en avait oublié l’homme qui l’avait interrompu tout à l’heure. Etait-il encore là ? Elle releva la tête et croisa ses obsidiennes. Elle plongeât son regard ambré dans le sien, sans prononcer une parole. Son regard devait paraître infiniment triste en cet instant. Le regard de celle qui n’a que trop peu vu la lumière du jour, de celle qui a baigné si longtemps dans le noir que l’obscurité est devenue une part entière de son cœur. Elle n’eut ni le besoin ni l’envie de lui adresser un sourire, même mince. Elle ne voulait pas s’amuser avec lui. Elle est effrayante, elle transpire le malheur par tous les pores de son corps, elle n’a même pas eu le courage de se remettre dans la peau de son personnage. Julian a devant lui la jeune femme dans toute sa splendeur, ou plutôt dans toute sa décadence, la vraie.

    Alyah – Vous aussi vous voulez perdre votre chemise ? demanda t-elle d’une voix morne, mais qui ne la délestait pas de sa prestance.

    Dans ce milieu, elle était reine, elle en avait la beauté et l’élégance, reine d’un empire dévasté c’est vrai, mais reine tout de même. Le pire dans cette histoire, c’est que même dans cet état de désespoir profond, elle est belle, elle est désirable. Son malheur ne fait qu’enchanter encore son visage. Mais c’est triste n’est-ce pas ? Qu’une fois soit plus belle dans les larmes et la douleur que dans la joie.
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Julian D. Bratford

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MessageSujet: Re: ALYAH •• 'Cause I Can't Feel Anything   ALYAH •• 'Cause I Can't Feel Anything Icon_minitimeMar 8 Sep 2009 - 18:48

    Il suffit de tellement peu de chose. Pour tomber. Pour glisser. Pour avoir la sensation que, jamais plus, on ne pourra se relever. Cette sensation qu'il n'y a plus rien a faire qu'a se laisser tomber. Encore et encore. Cette sensation de vide, de solitude et d'abandon. Cette envie de voir quelqu'un vous tendre la main pour ne plus vous lacher. Cette envie de ne plus se sentir seul au milieu de la foule.

    Nous ressentons tous cela un jour ou l'autre. A un moment ou à un autre. Il suffit de presque rien pour basculer. De perdre son seul repère, son dernier repère, cette drnière chose qui nous donne envie de nous battre. D'un rien. Et l'on arrète de se battre. On arrète d'essayer et on se laisse tomber. Sans se débattre. Je n'en étais pas encore à ce point là. J'en prenais la voie, je le savais mais, je n'avais pas atteint mon point de non retour. Je me battais encore. Pour ne pas que mon père prenne le dessus sur moi. Parceque je ne devais pas le laisser finir de me détruire, je ne devais pas lui laisser le dernier mot, accepter qu'il ait raison sur le fait que j'étais un moins que rien. Et aussi parcequ'en y cherchant bien, je n'étais pas entièrement seul. J'avais encore des gens sur qui compter. Très peu il est vrai mais, il y en avait encore. Y compris ma mère. Celle pour qui j'avais accepté de prendre des coups sans broncher. Celle pour qui j'avais accepté de nombreux sacrifices pour calmer la colère de mon père et lui rendre le sourire à elle. C'était pour elle si aujourd'hui encore je n'abandonnais pas. Pour elle si je continuais à me battre.

    Mais elle. La fille au collier. Elle semblait si... Désemparée. Il me sembla qu'elle, elle avait arrété de se battre, qu'elle avait baissé les bras et qu'elle avait décidé de se laisser tomber. C'était la sensation que j'avais en la regadant avec douceur. L'impression qu'elle me renvoyait alors qu'elle semblait s'ètre perdue dans les méandres de ses pensées.

    Son rendez vous de la soirée s'était volatilisé. Totalement imbibé de ma double vodka et de la boisson de son rencart. Lorsque la demoiselle avait déversé le contenu de son verre sur l'homme au costume avec qui elle était censé boire ce verre, j'avais eu cette impression de complicité. Cette mème impression que j'avais ressentit en posant mes yeux sur son regard sombre et enfantin puis, sur son pendentif. Cette impression qui ne me quittait pas et qui, au contraire, ne faisait que s'accroitre. C'était elle. Alyah. Il n'y avait rien a faire, j'en étais presque persuadé. Plus je cherchais a me convaincre que je me trompais, plus j'étais convaincu que c'était elle qui se trouvait là. Assise et perdue. Malheureuse et désemparée. Et, une part de moi s'en sentie responsable. Si seulement j'avais été là pour elle. Si seulement je ne l'avais pas laissée partir ce jour là, j'aurais pu ètre là pour elle aujourd'hui. J'aurais pu sécher ses larmes, la réconforter, lui parler. Lui rendre le sourire, lui faire oublier. Comme elle avait fait pour moi durant toutes ces années où elle avait été ma bouffée d'oxygène sous les pluies torrentielles de coups. Où elle avait été mon repère et mon échappatoire. Grace à elle, gamin, je m'étais battut contre mon envie de me laisser tomber, de baisser les bras. Et je l'avais laissée s'enfuir. Sans mème chercher à la retenir. Et aujourd'hui... Il ne restait que les souvenirs.

    Cette fille n'était peut ètre pas Alyah. La coincidence me paraissait trop absurde pour que ce soit elle. Et pourtant, je ne pouvais pas m'empécher de la regarder avec douceur et culpabilité. J'aurais voulu qu'on soit encore des enfants, que je n'ai qu'à tendre la main vers elle pour qu'elle la saisisse. Que je n'ai qu'à croiser son regard pour qu'elle se confie à moi. Comme quand nous étions gosses. Mais nous n'étions plus des gosses. Loin de là. Nous ne nous connaissions mème plus. Pourtant, tout ce que j'avais un jour pu ressentir pour elle, je le ressentais encore aujourd'hui. En cet instant. Quand son regard triste et profond croisa le mien, faisant fondre ma carapace. Me faisant oublier que je n'étais rien d'autre qu'un sale con aujourd'hui. Que je n'étais plus ce gosse de sept ans prèt a promettre n'importe quoi pour la faire sourire. Et, lorsque sa voix me ramena à la réalité, au moment présent, je ne sus quoi répondre, je fus comme pris au dépourvus.

      Alyah – Vous aussi vous voulez perdre votre chemise ?


    Le son de sa voix m'intimidait. Cela faisait un moment que je ne m'étais pas retrouvé comme un con devant une femme. Sans voix, sans savoir quoi répondre. Enfin, je savais quoi répondre. Je n'étais jamais a court de répartit mais, je ne savais juste pas comment m'y prendre. Quelle tactique adopter avec elle. Je ne devais pas la brusquer, je ne voulais pas qu'elle me prenne pour un dragueur de pacotilles qui voulait seulement coucher avec elle. Mais, je ne pouvais pas non plus lui avouer mes reelles intentions. Le pourquoi j'étais venu vers elle en cet instant. De toute facon, elle m'aurait pris pour un fou a coup sur. Je me trompais forcément sur son identité mais, j'avais besoin d'en ètre sur.

    Hésitant, je finis tout de mème par m'assoeir face à elle, à la place qu'occuper monsieur costard taché à l'alcool. Je détournais le regard quelques secondes avant de finalement lacher un petit rire, comme amusé par ses propos. Suite a quoi, j'ancrais profondément mon regard dans celui d'Alyah, ou tout du moins de cette fille que je prenais pour celle qui avait jadis était ma meilleure amie puis, mon fidèle sourire aux lèvres, je finis par retrouver mon assurance pour finalement lui répondre.

      Julian – S'il n'y a que ca pour votre plaisir je n'y verrais aucun inconvénient. Cependant, votre verre est vide alors, je pense que ma chemise va rester propre pour le moment.


    Je laissais un léger silence s'installer entre nous, sans la quitter des yeux, j'en étais incapable et, je n'en avais pas envie, puis je repris la parole, sans mème lui laisser le temps de répondre à mes propos.

      Julian – Ah moins que vous ne me laissiez vous offrir un autre verre pour remplacer celui la. Et ce, sans arrière pensée, juste histoire de vous tenir compagnie...


    Je laissais ma phrase en suspens, mon regard toujours plongé dans le siens. Je ne savais mème pas où je voulais en venir, ni ce que je pouvais bien raconter. Je ne voulais juste pas qu'elle parte. Je voulais savoir. Savoir qui elle était. Savoir pourquoi elle semblait si triste. Je ne voulais pas la laisser seule mais, je ne savais pas pourquoi. J'avais comme une soudaine envie de la protéger. Surement le contre coup de la culpabilité que je ressentais à l'égard d'Alyah. Qu'est ce que j'en savais après tout? La seule chose que je savais reellement était que je ne savais pas vraiment dans quoi je me lancais. Je me sentais légérement couillon sur ce coup là. Voire intimidé. Ce qui ne m'arrivait que très rarement en présence d'une fille. Et, cela ne m'aidait pas vraiment a choisir mes mots. Il faut dire qu'en temps normal qu'en j'accoste une fille dans un bar, c'est d'avantage pour la séduire et l'attirer jusque dans les toilettes pour la sauter vite fait bien fait. Et, dans ce genre de situations, je n'avais aucun problème pour choisir les bons mots. A croire que les situations dans lesquelles il ne s'agit pas de se remémorer le passé sont plus évidentes a affronter pour moi qui n'aime pas le sentimentalisme.

    Du coup, a présent, je n'avais plus qu'a éspérer une seule et unique chose, qu'elle ne prenne pas pour un pervers, qu'elle ne parte pas sans m'avoir donné la réponse à cette question qui me mettait si mal à l'aise. Qu'elle me confirme qu'elle n'est pas cette petite fille que j'ai connue et aimée...
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MessageSujet: Re: ALYAH •• 'Cause I Can't Feel Anything   ALYAH •• 'Cause I Can't Feel Anything Icon_minitimeMar 8 Sep 2009 - 22:18

    Julian – S'il n'y a que ca pour votre plaisir je n'y verrais aucun inconvénient. Cependant, votre verre est vide alors, je pense que ma chemise va rester propre pour le moment.

    Elle ne put s’empêcher de sourire, sans pour autant le regarder. Elle souriait dans le vide, pas vraiment à lui, pas non plus à son verre, plus pour elle même à vrai dire. Elle s’amusait de l’éloquence du jeune homme qui semblait avoir retrouvé à la fois sa langue et toute son assurance. Elle appréciait son audace. La façon dont il avait fait fuir l’autre imbécile en lui renversant son verre dessus avait été des plus amusantes. D’ailleurs elle aurait sûrement rit d’un rire sincère si elle en avait eu le cœur, mais l’envie manquait à l’appel. Elle essuya le bord du verre du bout du doigt et le porta à ses lèvres, perdue une fois de plus dans ses divagations. Elle regretta d’ailleurs de lui avoir renversé le contenu de celui-ci dessus, le coktail était un pur délice, et elle n’avait pas sur elle suffisamment d’argent pour s’en repayer un. Je remarquai en levant les yeux qu’il avait pris la place de Kellan. Il ne manquait pas de culot ! Elle plongea de nouveau son regard ambré dans le sien. Un début de sourire naquit sur ses lèvres. Elle ne savait même pas pourquoi d’ailleurs. Peut être était-ce ce regard si particulier qu’il lui portait. Il ne reflétait pas la perversité habituelle qu’elle pouvait lire dans le regard des autres hommes. C’était quelque chose de… Différent. Elle était bien incapable de dire quoi, ce qui la frustrait légèrement. Etait-ce de l’intérêt ? Aucun homme digne de ce nom n’aurait pu la trouver intéressante. Elle était fade, d’une beauté si froide, si glaciale, tout comme elle en vérité. Elle soupira tristement en remuant la cuillère dans son verre, mélangeant un liquide imaginaire.

    Julian – Ah moins que vous ne me laissiez vous offrir un autre verre pour remplacer celui la. Et ce, sans arrière pensée, juste histoire de vous tenir compagnie...

    Alyah – Aussi étrange que celui puisse paraître, je vous crois… répondit-elle d’une voix dénuée d’ironie.

    Elle héla le serveur et lui demanda de lui ramener la même chose que la précédente commande avant de reporter son attention sur son mystérieux interlocuteur. Il semblait dire vrai, il n’avait rien de tout ces hommes lubriques qui venaient tous avec la même idée en tête, venir s’épandre dans ses draps, il ne semblait animé par aucune mauvaise intention, et à vrai, c’était plutôt étrange. Que lui voulait-il alors ? Elle en était presque déçue. Pourquoi ? Parce que quitte à se faire payer pour assouvir les désirs de la gente masculine, elle aurait préféré la satisfaire lui plutôt qu’un autre, il est vrai qu’il était plutôt séduisant, quoique un peu trop grande gueule à son goût. Il devait se prendre pour un véritable petit Casanova, à coucher avec les filles juste par plaisir, par goût de la luxure. A se jouer de leurs sentiments pour ensuite s’amuser, se réjouir de leurs larmes. Elle ne connaissait que trop bien ce genre d’hommes, pour en avoir bien trop souvent fait les frais. Ils étaient là, séduisants, fiers avec leurs belles paroles, leurs fausses promesses, leurs déclarations surfaites à vous en faire pâlir d’émotion. Se moquant bien de vous blesser, se délectant vicieusement de votre tristesse et de votre naïveté. Déjà toute petite, elle avait essuyé le pire des affronts, et cela avait persisté, elle avait continué sa vie, rythmé par les déceptions de sa vie sentimentale pour le moins chaotique. Il y avait d’abord eu ce gamin, aux allures fragiles et angéliques, son premier amour. Elle l’avait aimé, et ce sans aucune retenu. Elle lui avait tout donné, son cœur et son âme fragile de petite fille. Il était son prince charmant, et elle la princesse, il l’aimait, ou du moins c’est ce qu’elle avait longtemps cru. Plus les années passaient, et plus elle avait du mal à penser pouvoir vivre un jour sans lui. Les séparer ? C’était impensable ! Comme enlever ses feuilles à un arbre, laisser un danseur se déhancher sans musique, ce n’était pas possible. Et pourtant c’était arrivé. Il l’avait remplacé. Du jour au lendemain. Brisant leur promesse, et son cœur d’enfant par la même occasion. Qu’est-ce qu’elle avait pu pleurer ce jour là. Elle lui en avait voulu, plus que tout au monde, parce qu’elle avait eu mal, mal à en crever. Et puis elle s’était relevée. Elle avait fait la connaissance d’Enzo. Lui qui avait toujours été si dur avec elle. Il l’avait frappé, brisé, insulté, il l’avait traînée dans la poussière et l’avait descendu plus bas que terre. Il l’avait utilisé comme martyr, et pourtant… Et pourtant elle l’avait aimé… Et elle savait que lui n’était pas indifférent. Elle le sentait plus qu’elle ne le voyait. Il la rouait de coup, et revenait toujours vers elle, débordant d’excuse et d’affection, d’une tendresse impensable pour un homme capable d’une telle violence. Et elle le lui avait dit. Et il l’avait rejeté. Et tout c’était fini. Son cœur, qu’elle avait tant bien que mal rafistolé avec les moyens du bord, se brisait pour la seconde fois. A présent elle ne voulait plus, elle ne pouvait plus. Elle avait déjà vécu trop longtemps bercée par des illusions grotesques et puériles. Elle en avait en moins retenu une chose : L’amour, le vrai, n‘existait pas, ou du moins, pas pour elle. Et aujourd’hui ? Il y avait Alexis… Mais qui était-il vraiment ? Serait-elle prête à ouvrir de nouveau son cœur ? Elle n’en était pas sur. Elle savait que si elle n’y faisait pas attention, elle pourrait rapidement tomber amoureuse de lui. Son cœur d’éternelle romantique ne lui facilitait pas la tâche. Rien n’était clair dans sa tête.

    Serveur – Vodka orange, double vodka, énonça t-il en posant les deux verres sur la table.

    Elle planta une énième fois ses yeux dans ceux du jeune homme. Elle ne comprenait pas pourquoi elle prêtait tant d’attention au regard de celui-ci. Il lui semblait familier. Des yeux rieurs, taquin, pétillant d’une malice incertaine. Comme… Julian… De sa vie elle n’avait pu oublier ce regard si reconnaissant, si aimant. Elle en fut troublé. Cet homme lui rappelait cruellement son amour perdu. Elle avait l’impression d’être la victime d’une très mauvaise blague. Elle se trompait, le séduisant jeune homme qui se tenait devant elle, si charmant et avenant, ne pouvait être l’horrible imbécile qui avait ruiné son enfance. Ses pensées la trompait sûrement. Elle pensait quelques secondes à lui et ce mettait à le voir partout, même en cet homme. Elle secoua la tête pour chasser ses sombres pensées et avala quatre ou cinq gorgées de son coktail. Le barman n’avait pas lésiné sur les doses, elle ressentit une vive brûlure dans la gorge. La vodka lui avait littéralement arraché le palais. Elle toussa discrètement. Elle se rendit alors compte qu’elle n’était pas d’une grande conversation, et qu’il devait gravement s’ennuyer à ses côtés. Désirant le garder près d’elle encore un peu, elle décida de faire un effort.

    Alyah – Alyah… murmura t-elle en fixant son verre dans lequel dansait un liquide orange.

    Consciente du fait que sa voix n’avait été qu’un murmure inaudible, elle répéta légèrement plus fort, sans pour autant lever la tête.

    Alyah – Je m’appelle Alyah…
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MessageSujet: Re: ALYAH •• 'Cause I Can't Feel Anything   ALYAH •• 'Cause I Can't Feel Anything Icon_minitimeMer 9 Sep 2009 - 19:07

    Il me semblait que le temps s'était arrété. Je me sentais a nouveau comme un gosse. Comme si rien ne s'était passé depuis que je l'avais perdue. Je me sentais comme ce gamin que j'avais un jour été. Il me semblait que cela avait été il y a une éternité. Pourtant cela faisait quoi...? Dix ans qu'elle était partie. Dix ans que ma vie avait pris un terrible tournant. Que ce gosse avait perdu toute son innocence. Ou, dix pu*ain de longues années s'étaient écoulées depuis la dernière fois que j'avais vue celle qui comptait tant pour moi. Et durant ces dix ans, j'avais eu l'impression que le temps n'en finissait plus de s'écouler. Chaque journée me paraissait toujours plus longue que la précédente. Chaque nuit, j'avais la sensation que le jour ne se léverais pas et, impatient, j'attendais de voir les rayons du soleil apparaitre à travers les rideaux de ma modeste chambre étudiante. J'avais grandis, j'avais évolué, j'avais changé. J'avais pris le mauvais chemin, je n'étais plus le mème que celui que j'avais été. J'avais fais un tournan radicale dans ma vie. Un cent quatre vingt degrès. Et a présent, j'étais à l'opposé de celui qu'elle avait connu. Je n'étais plus ce gosse timide et réservé. Ce gosse craintif et chétif qui supportait l'ordre des choses au lieu de tout modifier. J'étais devenu une grande gu*ule, un sal*ud de première. Je tentais de faire bouger les choses, de me rebeller contre la vie qui s'offrait à moi, contre la fatalité de mon destin. Mais, plus j'essayais et, plus j'échouais. Ce triste constat ne faisait qu'assombrir mes journées de débauche...

    Et pourtant. Me retrouver là aujourd'hui. Face à elle. Cela me faisait sentir comme je me sentais à l'époque. Fragile et vulnérable. Craintif et timide. Soudainement, je venais de faire un bond de dix ans dans le temps, dans ma mémoire, dans mon coeur et dans ma tète. Soudainement, je me sentais plus vulnérable que jamais. J'étais stressé et, alors que je venais de lui proposer un verre, je resserrais mes bras vers moi sur la table. Histoire de ne pas laisser voir la gène qui montait. Histoire que mes doigts ne se mettent pas a pianoter sur la table. Histoire qu'elle ne voit pas mes poings se serrer sous l'épreuve du doute. Ma gorge quant à elle commencait a devenir sèche et, l'espace d'un instant, j'eus la sensation que je ne parviendrais pas a tenir une conversation avec elle sans me mettre a bafouiller. Plus je la regardais, plus je le sentais. C'était elle. Durant une longue seconde, j'eus envie de m'enfuir, de me lever et de la laisser là, en plan. J'eus envie d'aller prendre une bonne bouffée d'air frais, d'aller respirer un bon coup car, j'avais l'impression que l'air se raréfier, que je commencais a étouffer. Je voulais juste échapper au moment fatale où chacun de nous se rendrait compte de qui était l'autre. Du moment où elle comprendrait qui j'étais. Je savais que je ne pouvais pas fuir. Ce n'était pas mon genre de toute facon. C'était plutot le sien... Mais qu'importe. Je savais que si elle s'enfuyait cette fois, je la rattrapperais.

    J'en avais besoin. Besoin de mettre les choses au point avec elle, besoin de rattrapper le temps perdu, besoin de me faire pardonner. Et j'y parviendrais. Quoi qu'il m'en coute. Je devais au moins essayer. Elle avait répondu qu'elle me croyait quand je disais que je n'avais aucune arrière pensée et, cette idée me donna envie de sourire tout autant qu'elle me confortait encore d'avantage dans l'idée que j'avais bien mon amie d'enfance devant les yeux. Il y avait toujours eu une confiance sous entendue entre nous. Une entente silencieuse, une compréhension qui passait par un regard. Et encore aujourd'hui, sans qu'elle ne sache pourquoi, elle me croyait, elle me faisait confiance. Alors, je souriais d'un doux sourire. Rassuré et heureux qu'elle ne m'envois pas promener.

    Elle héla le serveur et prit commande alors que je restais silencieux, hésitant. Je ne savais pas ce que je devais dire, ni quelle technique adopter avec elle. Jouer carte sur table de prime abord ou tenter un nouveau départ. Quels mots prononcés? Comment s'y prendre pour qu'elle ne s'évapore pas, une fois encore, dans la nature? Je me contentais de la regarder avec douceur, contemplant ses grands yeux tristes. Elle était tout aussi perdue que moi dans les méandres de ses pensées et, je n'osais pas la déranger. Tant pour elle que pour moi. Je ne savais pas comment m'y prendre, ni ce que je devais dire.
    Nos commandes furent bientot posées sur la table, le serveur brisant notre silence et, j'essayais de me détendre pour ne pas passer pour un coincé de la première heure qui aborde une fille pour la première fois de sa vie. Ma gorge étant des plus sèche, je saisissais ma double vodka d'un geste sur avant de porter le verre à mes lèvres. Mais, je n'eus pas le temps d'en boire une seule goutte. La réponse à ma question vint bien plus vite que je ne l'aurais voulu. M'immobilisant dans mon geste.
      Alyah – Alyah…


    Sa voix n'avait été rien de plus qu'un murmure et pourtant, je l'avais entendue des plus distinctement. Son prénom. SON prénom. ELLE. Mon verre devant ma bouche, je restais immobile, le liquide carressant docilement mes lèvres closes. Et, je la regardais, incapable de mème cligner des yeux, de peur de me réveiller soudainement. De peur qu'il ne s'agisse que d'un rève, d'un tour de passe passe de mon esprit en manque d'une présence de confiance à mes cotés. Je n'osais pas y croire. Je ne pouvais pas y croire. Et je restais là, comme un con, incapable d'articuler le moindre mot. Comme si quelqu'un avait appuyé sur le bouton stop de sa télécommande. Mon cerveau lui mème semblait avoir cessé de fonctionner. Le temps lui mème semblait s'ètre arrété et, je sentis une bouffée de chaleur me monter au visage. Dieu ce que je me sentais bète. Pourquoi l'avais je abordée? Pourquoi ne foutais je pas le camp? Là, tout de suite, maintenant, sans demander mon reste, sans avoir a donner la moindre explication, sans avoir a affronter le passé. Oui, c'était surement ce que j'aurais du faire mais, la panique me clouait sur place. Je devais répondre quelque chose. Oui, mais quoi? Mon nom? Elle comprendrait qui j'étais alors et prendrais ses jamabes à son cou comme elle l'avait deja fait par le passé. J'étais surement la dernière personne qu'elle veuille voir. Quoi que je ne doutais pas que je ne fusse pas le seul homme à lui avoir fait du mal dans sa vie. Sinon, elle ne semblerait pas aussi malheureuse. Pensant sans doute avoir été inaudible devant mon manque de reaction, elle se répéta. Je n'avais plus vraiment le choix, je devais trouver une échappatoire, quelque chose à lui répondre... Dans un murmure quasi aussi inaudible que le sien, je finis par répondre.
      Julian – Julian...


    Pourquoi ne pas avoir mentit? Pourquoi ne pas avoir inventé une fausse identité? Je n'en savais rien. Je n'avais peut ètre juste, pas la force de faire semblant avec elle. Parcequ'elle ne méritait pas qu'on lui mente. Parceque je ne lui avais jamais mentit et que, je ne comptais pas commencer aujourd'hui, mème dix ans après. Parcequ'elle valait mieux que cela. Parceque je voulais mettre carte sur table, jouer l'honnéteté et ce, mème si je risquais une belle claque en plein visage. Cette idée me fit comme un déclic et, je me ressaisis enfin après qu'un léger silence se soit installé entre elle et moi. Le temps qu'elle comprenne. Et soudain, je me sentis mieux. Plus à l'aise. Plus détendu et, je brisais ce silence que je ne supportais plus. Le ton de ma voix se fit léger, calme, quasi serein tandis que mon regard cherchait a se plonger dans le sien...
      Julian – Je ne t'en voudrais pas si tu veux toujours me balancer le contenu de ton verre au visage maintenant qu'il est plein!
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Alyah G. Woods
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MessageSujet: Re: ALYAH •• 'Cause I Can't Feel Anything   ALYAH •• 'Cause I Can't Feel Anything Icon_minitimeMer 9 Sep 2009 - 23:02

    Julian – Julian...

    Elle aurait pu répondre que c’était un beau prénom, qu’il lui allait bien, ou je ne sais quelle autres stupidités qu’on appelait politesse. Elle aurait pu poursuivre la conversation, lui parler de sa vie, et lui demander de lui raconter la sienne, elle aurait pu faire semblant de s’y intéresser et vouloir en savoir toujours plus. Elle aurait pu lui demander où il travaillait, quelles étaient ces passions, s’exclamer en mentant avec une certaine habileté qu’elle partageait les même, qu’ils avaient beaucoup de points communs. Mais l’occasion ne se présenta même pas. Ou du moins, son interlocuteur ne lui en avait pas laissé l’occasion. Il l’avait violemment coupé dans son élan, la clouant sur place, incapable de prononcer le moindre petit mot. Elle se sentait si fébrile, si impuissante, elle détestait ça. A l’entente de son nom, elle n’avait pu s’empêcher de lever brusquement les yeux vers lui, elle avait brusquement cessé de respirer, sans vraiment s’en rendre compte, et l’avait fixé. Un prénom. Ce n’était qu’un prénom. Et pourtant, rien qu’à l’entendre, elle en avait eu le cœur saigné à vif. Elle qui pensait avoir définitivement tiré un trait sur le passé, sur lui, sur eux, elle devait bien admettre qu’elle s’était cruellement trompé. A dire vrai, la tristesse qui l’avait rongé depuis ce fameux jour où tout avait basculé ne l’avait jamais vraiment quitté. Elle s’était contenté de la cachée, de l’enfouir au plus profond d’elle même pour ne plus en souffrir. Mais elle était toujours là. Et elle risquait malheureusement de mettre du temps à totalement s ‘évaporer. Dix ans n’avaient pas suffit à l’effacer. Combien de temps lui faudrait-il alors pour tourner la page ? La véritable n’était même pas celle-ci. Elle en venait à se demander si cette fâcheuse histoire, si ces douloureux souvenirs allaient finir par arrêter de la poursuivre un jour. Néanmoins, elle ne devait pas se laisser dominer par ces émotions désagréables. Après tout elle aurait du savoir que Julian n’était pas un prénom unique, qui pourtant appartenait à une personne qui l’était sans nul doute, et qu’elle en croiserait forcément d’autre. Mais quelle ironie tout de même, le soir même où sa vie partait à la dérive, il fallait que ce visiteur malvenu face son entrée et l’oblige à ressasser toutes ces choses qu’elle aurait préféré oublier. Elle essaya tant bien que mal de reprendre contenance et se mit à remuer son cocktail à l’aide de sa cuillère. Elle finit par la sortir mais n’eut pas le temps de la poser, encore une fois la voix de Julian s’élevait dans les airs.

    Julian – Je ne t'en voudrais pas si tu veux toujours me balancer le contenu de ton verre au visage maintenant qu'il est plein !

    Il s'était tut. Enfin. Il avait arrêté de la torturer. Elle était beaucoup trop abasourdie par sa révélation coup de poing pour pouvoir répondre. Tellement hébétée qu’elle en était restée la cuillère en l'air comme une potiche. En lui accordant le droit de se venger en lui jetant le contenu de son verre à la figure, il lui donnait la confirmation qu’il était bien la personne qu’elle aurait préféré ne jamais revoir un jour. Une myriade d’émotion la traversa brutalement. De la colère, de la tristesse, de la joie même, de l’amertume, du dégoût. Tout cela était si simultané qu’elle ne put en évacuer aucune. Elle était au bord de l’implosion, comme un verre plein sur le point de déborder. Elle n’avait plus la force d’encaisser encore et encore. Elle se mordit la lèvre inférieure en essayant de retenir les larmes qui étaient venues envahir vicieusement ses beaux yeux aux reflets ambrés. Elle fut obligé de détourner le regard, ne pouvant soutenir celui de son ancien meilleur ami plus longtemps. Elle laissa son regard ce perdre vers la gauche tandis qu’une larme venait s’égarer sur sa joue opaline. Elle fut bientôt obligé de regarder vers le haut pour empêcher une cascade de larmes de suivre le chemin de la première. Attrapant une serviette en papier, elle essuya son visage, plutôt mourir que de se montrer en train de pleurer devant lui, ça lui ferait trop plaisir à cet animal de voir que leurs séparation l’avait affectée à ce point. Elle n’avait pas la force de soutenir son regard. Ils étaient si jeunes quand cela s’était produit ! Pourtant il lui avait suffit de fermer les yeux pour replonger dans son enfance. Il lui avait suffit de fermer les yeux pour que tous ses souvenirs lui reviennent en masse. Elle se revoyait très bien, gamine brune en robe légère, assise sur ce banc, seule au milieu de ce parc à la végétation luxuriante. Elle se revoyait lorgnant sans cesse sur sa montre, guettant d’un œil vif l’arrivée prochaine de son meilleur ami, de celui qu’elle aimait, depuis déjà si longtemps. Il avait eu quelque chose d’important à lui dire ce jour-là, et elle avait été à des kilomètres de se douter de ce qu’il allait lui annoncer. Elle se souvenait parfaitement de cette fille, cette blonde aux allures de potiche qui était arrivée à son bras. De son regard triomphant, de ce sourire qu’elle aurait eu envie de lui faire ravaler d’une bonne gifle. Et de cet air imbécile qu’il avait arboré tout au long de leur séparation, cet air niais qu’elle ne lui avait jamais connu auparavant. Elle se souvenait en détail de ce qu’elle avait alors ressenti en les voyant main dans la main. Elle ne put s’empêcher de l’attaquer verbalement, à défaut de le gifler, c’était la seule chose qui aurait pu la calmer.

    Alyah – Tu viens m’annoncer ton mariage avec Mary machin et me demander d’être ta demoiselle d’honneur ? Je suis flattée… avoua t-elle sur un ton acerbe qui puait l’amertume, vibrant de colère, mais surtout de tristesse.

    Elle lui décocha un de ses regards les plus noirs, sentant les larmes revenir brouiller sa vision. Sa poigne sur le verre se renforça, comme si de nouveau elle cherchait un exutoire à toutes ces peine et cette colère qui étaient montés en elle d’un seul coup. Elle avait essayé de faire de l’ironie pour masquer sa douleur, mais ses tentatives avaient été veines, sa souffrance se lisait aussi bien dans sa voix que dans son regard. Peut être même encore plus qu’à l’ordinaire ! Elle se leva brusquement de sa chaise et tourna les talons, s’éloignant peu à peu de la table. Pourtant, elle n’avait pas le cœur à partir à toute vitesse, elle voulait lui laisser le temps de se lever. Cette fois, elle voulait lui laisser le temps de la retenir. Elle ne voulait pas réitérer deux fois les mêmes erreurs. Elle voulait aussi lui laisser une chance, parce qu’au fond elle en avait envie. Mais elle était aussi terrifiée. Terrifiée à l’idée qu’il la laisse partir sans rien tenter. Comme la dernière fois qu’il s’était vu. Pendant combien de semaines encore après cet évènement avait-elle continuer de l’attendre ? Beaucoup trop. Elle avait patienté, encore et encore, s’imaginant qu’il reviendrait vite vers elle, qu'il passerait la porte de sa chambre comme il l’avait si souvent fait et qu’il la serrerait dans ses bras en s’excusant. Elle en avait tant rêvé. Elle lui aurait pardonné, elle en était certaine. Et elle y avait cru longtemps, à son possible retour. Chose qu’il n’avait jamais faite. Elle passa la porte du bar, un coup de vent trop froid lui arracha un violent frisson, frisson qui redoubla lorsqu’elle sentit la main de Julian la retenir. Il ne voulait pas qu’elle s’en aille. Il voulait qu’elle reste. La jeune brune n’osait même pas y croire. Elle n’osait même l’espérer ne serait-ce qu’une seconde. Elle n’osait pas non plus se retourner pour lui faire face, de peur qu’il ne lise cette intense satisfaction sur son visage. Combien de fois avait-elle pu rêver de cet instant ? Elle se retourna vivement et l’étreignit avec force. Se blottissant entre ses bras, calant son visage dans le creux de son cou pour se laisser pleurer. Elle se vidait de la pression qu’elle avait accumulée jusque là. Elle pleurait pour Jazzi, pour Enzo, pour Alexis, et surtout pour lui. Enfin dans sa vie elle avait l’impression d’exister, de vivre pleinement sa vie. Elle était si faible, si fragile, c'était pahétique.
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MessageSujet: Re: ALYAH •• 'Cause I Can't Feel Anything   ALYAH •• 'Cause I Can't Feel Anything Icon_minitimeJeu 10 Sep 2009 - 1:35

    Voila. Le mot était laché. Le passé venait de nous envelopper dans une bulle figeant tout sur son passage. Nous clouant dans le silence. Les yeux d'Alyah s'étaient posés sur moi des l'entente de mon prénom, tel un déclic. Son regard ne laissait rien paraitre de bon. Ni joie, ni surprise, ni colère. Rien. Elle se contentait de me regarder comme je l'avais regardée tout à l'heure quand j'eus compris qui elle était mais que je refusais encore de le réaliser. Elle me regardait comme si elle n'était pas sure de saisir ce que je lui disais, comme si elle ne voulait pas comprendre, comme si elle refusait que je puisse ètre celui que je prétendait ètre. Puis, elle avait baissé les yeux, continuant de faire comme si de rien était. Refusant de comprendre. J'aurais pu continuer la conversation, comme si de rien n'était. Comme si j'étais un autre homme que celui qu'elle savait que j'étais. Mais a quoi bon hein? Je voulais jouer franc jeu avec elle, lui dire ce que j'aurais du lui dire, ètre là pour elle a présent, comme je n'avais pas pu l'ètre durant toutes ces années... Alors, je lachais une dernière phrase, celle là mème qui lui confirma qu'elle ne se trompait pas, que j'étais bien le Julian auquel elle pensait, la forcant a regarder la réalité en face...

    Mais peut ètre avais je eu tort. Alyah se figea sur place, sa cuillère suspendue dans le vide. Comme si pour elle aussi le temps venait de s'arréter. Nos regards étaient plongés l'un dans l'autre. Tout me sembla ètre comme figé et, je ne voulais plus bouger. Je ne voulais pas faire marche arrière mais, je ne me sentais pas prèt a affronter reproches et cynisme. Et pourtant, je savais pertinnement que c'était l'étape suivante, que je n'y couperais pas. Une fois qu'Alyah aurait finit de digérer la nouvelle. Une fois qu'elle aurait définitivement compris ce qui était en train de se passer. Nos retrouvailles inattendues.

    Mais, les choses ne se passèrent pas comme je l'avais crains. Il n'y eut pas d'éclat de sang. Pas de gifle. Pas de verre lancé au visage. Pas mème de cris ou de reproches. Non, rien de tout cela. Il se passa bien pire encore. Oui, j'aurais mille fois préféré me prendre un verre au visage, j'aurais mille fois préféré l'entendre me crier dessus plutot que de la voir pleurer. L'image de cette larme glissant lentement sur sa joue me donna l'impression que mon coeur se déchirait un petit peu plus. Mes poings se serrèrent sous mes bras croisés. Au point que je pus sentir mes ongles griffer ma peau. Mais cette douleur n'était rien comparé à celle que je ressentais à la vue d'une personne que j'avais tant aimée en larmes. Cette mème personne qui avait si souvent séchées les miennes de larmes. Oui, elle avait séchées mes larmes et, j'avais faites couler les siennes. Ironie du sort.

    Alyah luttait contre les larmes tandis que je luttais contre l'envie de... crier, de cogner contre les murs, de la serrer dans mes bras, de lui demander pardon. La jeune femme essuya ses yeux, sécha ses larmes et pus enfin faire preuve de cynisme. Ce cynisme que j'avais tant redouter en venant vers elle ce soir. Enfin, elle me l'envoyait au visage, me remémorant aux bons souvenirs de Marylin. Cette fois, ce fut alors moi qui baissait les yeux, grimacant a moitié. Quitter Alyah pour Marylin avait était la plus regrettable erreur que j'avais pu faire au cours de ma courte vie. Et pourtant, en vingt deux ans, j'en avais fait de sacrès conneries. Et pas des moindres. Mais c'était celle là que je regrettais le plus entre toutes. Non pas parceque Marylin m'avait rendue la monnaie de ma pièce en me brisant le coeur comme j'avais brisé le coeur d'Alyah. Mais parceque le jour où j'étais allé vers cette scupturale blonde, j'avais tiré un trait sur ce qui comptait le plus dans ma vie. Ma meilleure amie, ma fiancée de bac a sable. Tout cela parceque j'étais un sale adolescent qui voulait devenir populaire, un petit ado qui refusait de comprendre que ce qu'il ressentait véritablement pour sa meilleure amie était plus que de l'amitié. Un ado qui, par fiérté, avait laissé celle qu'il aimait vraiment s'enfuir, sans chercher à la rattrapper. Pour ne plus jamais la revoir. Jusqu'à aujourd'hui.

    Ce soir était ma seconde chance, notre seconde chance. C'est pour cela que je ne cherchais pas a rétorquer aux paroles d'Alyah. De toute facon, il n'y avait rien a en redire, mon regard fuyant en disait bien assez long sur ma lacheté et ma gène. De toute facon, la jeune femme n'attendait pas la moindre réponse. Je n'entendis que le bruit d'une chaise que l'on bouge trop brutalement. Je fermais les yeux, retenant mes propres larmes, que je n'avais mème pas senties monter jusqu'à mes yeux. Mes poings toujours serrés, je baissais la tète, les yeux clos, ne cherchant mème pas à la regarder partir, ne cherchant mème pas à la retenir. J'étais trop lache, bien trop lache. Je n'étais qu'un sale gamin qui refuse d'assumer ses erreurs. Rien qu'un gosse qui a peur d'avouer ce qu'il ressent. Rien qu'un gosse qui pense que son amie reviendra tot ou tard, qu'elle ne peut pas le laisser tomber car, elle ne l'a jamais laissé tomber. Oui, elle reviendra. C'est ce que je m'étais dis ce jour là alors qu'elle s'en allait en courrant a travers le parc sous mon regard désolé... C'est ce que je m'étais quand, une fois qu'elle fut partie, j'eus tournée la tète vers Marylin pour l'embrasser tendrement. Alyah reviendrait. Alyah ne me laisserait pas tomber, j'avais trop besoin d'elle. Et pourtant. C'est ce qu'elle avait fait... Et je n'avais pas chercher à la retenir car à cette époque j'avais éstimé que c'était elle la fautive, que c'était elle qui ne comprenait pas, que c'était elle qui m'avait abandonné dans ce parc... Puis, j'avais compris que je m'étais trompé. Des années après j'avais réalisé. C'est moi qui l'avait abandonnée ce jour là. Et mème bien avant. Des que j'avais pensé à une autre fille, des que j'avais posées mes lèvres sur celles de Marylin, j'avais trahie Alyah, je l'avais laissée de coté puis, laissée partir. Tout simplement.

    Les secondes s'écoulaient. Puis les secondes. L'une de mes larmes tomba sur le parquet, émettant un son presqu'inaudible. Je ne pouvais pas la laisser partir. Pas cette fois. J'avais changé, je n'étais plus ce gosse con et lache. J'avais grandis, j'avais muris. J'avais compris mes erreurs et, c'est sans chercher à sécher mes larmes que je me levais à mon tour pour courrir jusqu'à la porte qui commencait a peine à se refermer. J'eus une nouvelle fois cette impression que le temps s'était arrété. J'avais peur. Peur qu'il ne soit trop tard, peur qu'elle ne soit deja partit. Peur de ne plus jamais la revoir. Et ca, je le refusais. Maintenant que je l'avais retrouvée, je ne voulais plus la laisser partir. Plus jamais. Je ne controlais plus rien, mon cerveau était comme éteint, mon coeur avait pris le controle des opérations, guidant le moindre de mes gestes et bientot, ma main rattrappa son poignet.
      Julian – Je ne te laisserais pas partir, pas cette fois...


    Ma main enserrait son poignet. Peut ètre un peu trop. Mais j'avais peur qu'elle ne m'échappe. Ma respiration se faisait haletante tandis que j'attendais une réaction de sa part. Le temps me sembla durer une éternité, les secondes s'écoulant devenant insupportable, mon coeur battant a tout rompre dans ma poitrine en attente d'une réponse de sa part. Réponse qu'elle ne semblait pas décidée a me donner. Elle aurait pu se retourner et me gifler que j'en aurais été plus soulagée que de ne recevoir aucune réponse de sa part. Mais, il n'en fut rien. Elle ne me gifla pas, bien que j'eus pensé que ce fut mérité. Non, elle se contenta de se jeter dans mes bras, me serrant contre elle et j'eus enfin l'impression que je pouvais enfin respirer correctement. Cette sensation d'étouffement que je ressentais depuis qu'elle m'avait accordé la parole quelques instants auparavant, ce n'était pas l'air frais qui l'avait soulagée, c'était son étreinte, c'était le soulagement.

    Je lui rendis son étreinte, refermant mes bras autour d'elle, posant ma tète sur ses cheveux, respirant son parfum, fermant les yeux pour profiter pleinement de l'instant. Un instant que j'aurais voulu voir durer encore et encore.
      Julian – Si tu savais comme tu m'as manqué, comme tu me manques chaque jour. Si tu savais comme je m'en veux de t'avoir perdue, de t'avoir laissée partir...
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MessageSujet: Re: ALYAH •• 'Cause I Can't Feel Anything   ALYAH •• 'Cause I Can't Feel Anything Icon_minitimeJeu 10 Sep 2009 - 23:21

    Julian – Je ne te laisserais pas partir, pas cette fois...

    Le contact de sa main enserrant la sienne avec force lui arracha un frisson. Pourquoi diable s’était-elle mit à pleurer comme ça ? Etait-ce seulement de l’émotion, du soulagement de l’avoir retrouvé ? Elle n’en était pas sûre. Pas du tout même. Il y avait d’autre raison. Elle pleurait aussi de tristesse et de douleur à la vision de toutes ses erreurs passées, elle pleurait de se dire qu’elle l’avait retrouvé mais que jamais plus rien ne pourrait redevenir comme avant, qu’ils se retrouvaient pour mieux se perdre ensuite. Ils avaient vécu trop de choses, et à présent, leur vie ne pouvait plus s’accorder entre elles, la dissonance était trop grande. Elle hésitait. Elle n’osait pas se retourner, parce qu’elle ne supporterai pas de croiser le regard de Julian, et étrangement, elle n’osait pas non plus se défaire de sa poigne pour s’enfuir en courant. Et de toute façon il ne lui en laissait pas l’occasion, la serrant avec force pour la retenir et pour l’empêcher de commettre une irréparable erreur. Elle décida de céder et de laisser parler ses sentiments. Elle se retourna brusquement et plongea littéralement entre les bras de son ancien meilleur ami. Elle s’y sentait en sécurité, protégée de tout, comme autrefois. Comme lorsqu’elle passait des journées entières à lui tenir à la main, et à le serrer contre elle lorsqu’il ou elle était triste. Elle enfouit sa tête dans son cou et pleura de plus belle, pensant que c’était surement la dernière qu’on lui donnait le droit de se trouver aussi proche de lui. Elle ressentait son émotion, et s’en voulait d’avoir à lui annoncer quelque dans le genre, parce qu’elle savait qu’il serait irrémédiablement blessé, et elle ne le souhaitait pas du tout. D’ailleurs, sa voix la tira de ses pensées.

    Julian – Si tu savais comme tu m'as manqué, comme tu me manques chaque jour. Si tu savais comme je m'en veux de t'avoir perdue, de t'avoir laissée partir...

    Elle fut émue par les paroles de Julian, mais pas autant que prévu. Elle se retira d'entre ses bras. La scène qu’elle aurait voulu voir se réaliser il y a dix ans se déroulait enfin, la scène qu’elle avait tant attendue, tant espérée, et pourtant, le plaisir n’était pas là, les mots de son ancien amour semblait passé à travers comme à travers un mur. Il y avait une raison : Avec le temps, elle avait fini par arrêter d’espérer, elle avait abandonné, acceptant enfin la dur réalité, elle était passé à autre chose et l’avait oublié, l’avait rayé de sa vie, trouvant qu’elle avait déjà assez souffert comme ça. Elle n’eut pas le courage de mentir, et répondit avec sincérité, redoutant tout de même de le blesser.

    Alyah – J’aurais aimé que tu le réalises plus tôt… Je pense que tu es bien placé pour comprendre que plus rien ne pourra jamais être comme avant… Et je ne pense pas qu’on puisse un jour devenir des amis, ça sonnerait tellement faux… Je crois que l’un comme l’autre nous avons bousillé toutes nos chances… Ça fait bien longtemps qu’il n’y a plus de « nous »… répondit-elle d’une voix cassée par la tristesse et la reddition.

    Elle était sincère, et bien qu’attristée par cette dure réalité, elle ne pouvait que se rendre à l’évidence. Depuis leur dernière entrevue, de l’eau avait eu le temps de couler sous les ponts, ils avaient grandi. Ils avaient changé. Trop changé peut être. Ils avaient chacun avancer sans se soucier du reste. Elle ne pouvait pas savoir à sa place ce qu’il pensait, s’il était d’accord ou non. Mais en tout cas, c’est ce qu’elle avait sur le cœur, et elle savait pertinemment qu’elle avait raison. Et l’attachement certain qu’elle éprouvait pour lui n’y changerait rien. Ils n’avaient pas su saisir leur chance lorsqu’ils en avaient l’occasion, et ils ne pouvaient rien n’y faire, il était trop tard pour tenter de réparer les pots cassés. Aujourd’hui ils étaient devenus trop différents l’un de l’autre. Ils n’avaient pas suivit les mêmes chemins. Elle avait apprit à vivre sans sa présence quotidienne dans sa vie, et il en avait fait de même. Elle avait refait sa vie, elle avait de nouvelles envies, de nouvelles attentes, et surtout de nouveaux sentiments pour de nouvelles personnes. Elle ne pourrait décemment pas se remettre avec Julian, et devenir son amie lui paraissait inconcevable. Ils étaient faits pour être ensemble, pour s’aimer ou pour rien du tout, il n’y avait pas de milieu. Malgré tout elle voulait rester à ses côtés, et un cruel dilemme s’était installé en elle. Elle ne pouvait pas se permettre de le perdre une seconde fois, mais elle ne pouvait pas non plus faire semblant, lui dire qu’elle tenait toujours autant à lui, car cela aurait été de l’égoïsme, de l’hypocrisie pure et dure. Elle ne pouvait nier qu’elle était heureuse de le retrouver, après tant d’année de silence et d’absence, mais elle était également obligé de s’avouer qu’elle n’était pas aussi heureuse qu’elle l’avait espérée. En effet, ses sentiments envers lui semblait s’être effrités, amincis avec le temps, elle n’avait plus penser à lui, après une longue période où elle n’avait fait que ça, nuit et jour. Elle avait déjà donné dans le compte de la souffrance et de l’attente désespérée, sans jamais rien recevoir en retour. Face au manque de réactivité d’Alyah, Julian était peut être confronté à la même situation qu’elle dix ans auparavant. Avant, il s’était produit une chose insupportable, elle l’avait aimé plus que lui ne l’avait aimé, et elle avait du supporter de soutenir la vision de son amour dans les bras d’une autre, sûrement plus belle et plus intéressante qu’elle. Aujourd’hui la roue avait l’air de tourner. Enfin. Il l’aimait plus qu’elle ne l’aimait. Ils étaient donc destinés à se chercher sans cesse sans pour autant jamais se trouver. Ils avaient toujours eu un don pour tout gâcher, l’un comme l’autre, chacun à sa manière. Lui, avait gâché l’adorable garçon qui avait longtemps vécu en lui, et elle ? Elle avait gâché sa vie, tout simplement. Elle s’était allé à la débauche, elle s’était appuyé sur des personnes qui n’avaient pas la force nécessaire pour la soutenir, elle avait gâché la vie d’autres personnes, et se détestait pour ça. Elle n’infligerait pas ça à Julian, elle tenait encore trop à lui pour prendre le risque de l’entraîner dans les bas-fond où elle pataugeait désormais.

    Elle savait que ses paroles avaient sans doute profondément blessé Julian, mais elle n’y pouvait rien. Il n’avait pas le droit de penser qu’après dix ans d’absence et d’ignorance, avec une peine de cœur en prime, il suffisait de revenir un soir en disant : « Alyah ! C’est Julian, tu te souviens, on jouait ensemble quand on était petit ! Et, au fait, excuse moi de t’avoir blessée, de t’avoir brisée le cœur en t’abandonnant pour une fille plus jolie ! », ce n’était pas possible. Peut aussi qu’au fond, elle réagissait aussi durement par vengeance. Après tout elle était très forte pour ça en ce moment ! Elle voulait surement qu’il souffre autant qu’elle avait souffert, ou au moins un peu, parce qu’elle trouvait injuste qu’elle doive tout encaisser. Peut être avait-il regretté de l’abandonner... Peut être que lui aussi avait été triste, avait eu le cœur brisé, mais la peine n’était pas comparable, parce que lui, il l’avait choisi, et il savait qu’Alyah l’aimait encore. La pauvre brune, elle, s’était retrouvée seule. Blessée dans son égo. Etait-elle si laide pour que Julian décide de la laisser du jour au lendemain sans même prendre la peine de s’excuser ? Avait-il au moins une fois ressentit de vrais sentiments à son égard ? Il n’avait pas eu à se poser ce genre de question.
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MessageSujet: Re: ALYAH •• 'Cause I Can't Feel Anything   ALYAH •• 'Cause I Can't Feel Anything Icon_minitimeSam 12 Sep 2009 - 19:38

    Alyah – J’aurais aimé que tu le réalises plus tôt… Je pense que tu es bien placé pour comprendre que plus rien ne pourra jamais être comme avant… Et je ne pense pas qu’on puisse un jour devenir des amis, ça sonnerait tellement faux… Je crois que l’un comme l’autre nous avons bousillé toutes nos chances… Ça fait bien longtemps qu’il n’y a plus de « nous »…

    Les paroles d'Alyah raisonnèrent dans ma tète avec fracas alors qu'il me semblait qu'à l'intérieur de moi une vieille blessure mal cicatrisée s'était rouverte. Je me raidissais par reflexe tout en essayant de ne rien montrer de ma peine sur mon visage ou, dans mon regard. Je ne voulais pas montrer ma douleur, je ne voulais pas qu'elle se rende compte que ses paroles m'avaient touché, blessé. Je ne voulais pas lui montrer ce que je ressentais, ni la peine, ni la douleur. La situation était soudainement inversée et, je me voyais aujourd'hui à la place qu'elle avait occupée il y a dix ans de cela, dans ce parc un bel après midi de juin. Ses paroles m'avaient écorché mais, je ne voulais rien en laisser paraitre. Je ne voulais pas partir en courrant comme elle l'avait fait ce jour là. J'aurais pu, cela aurait été tellement plus simple. Fuir la peine, fuir son regard, fuir loin tout simplement. Je ne pouvais pas. Je n'étais pas comme cela. Je n'étais pas si lache que je n'y paraissais et, surement bien plus masochiste que je ne le pensais. Mais, je ne savais pas non plus quoi faire d'autre, quoi répondre, comment réagir. Je savais qu'elle n'avait pas tort. Que ses propos étaient justifiés. Je savais pertinnement que notre amitié d'enfance était loin dernière nous a présent, que jamais nous ne pourrions la retrouver. Mais, ce n'était pas ce que je voulais. Tout ce que je savais c'était que j'avais besoin d'elle auprès de moi, dans ma vie. Que depuis que je l'avais perdue, depuis que je l'avais laissée partir, plus rien n'était comme avant. Mais, je ne pouvais pas lui dire cela. Je ne pouvais pas lui ouvrir mon coeur, je ne pouvais pas m'étaler en sentiments, pas après ce qu'elle venait de dire, j'étais bien trop fier pour cela. Alors, je préférais la regarder passivement, contempler son visage comme si je la voyais pour la dernière fois, observer ses grands yeux tristes et, laisser les souvenirs m'envahirent. Ses paroles étaient douloureuses et, elle en avait conscience. Plus conscience que je n'avais eu conscience de la blesser en lui présentant Marylin dix ans aupar'avant.

    Elle s'était détachée de mes bras, avait prononcé ces mots avec tristesse et sincérité. Elle était honnète tout simplement. Honnète comme moi je n'avais jamais su l'ètre, ni avec elle, ni avec moi, ni avec personne. Elle disait les choses franchement là où je préférais me mentir. Il parait que la vérité blesse plus que tout le reste. Je ne pouvais décemment pas contredire cette idée. Mais qui étais je pour avoir éspéré autre chose qu'un furtif échange entre elle et moi? Qui étais je pour croire qu'il suffirait d'un seul regard pour réparer les pots cassés? Pour avoir éspéré que je pourrais tenter de sécher ses larmes. Il faut croire que parmis mes nombreux défauts s'était cachée une forme d'utopisme, celui là mème qui m'avait fait aller vers Alyah ce soir. Je ne sais pas vraiment à quoi j'avais pensé en l'abordant, je ne sais pas ce que j'avais cru, ce que j'avais éspéré mais, une chose était sure, quelque chose venait de se briser en moi. Un secret espoir s'était reveillé lorsque j'avais posé mes yeux sur elle, lorsque j'avais vu cette bague encore accrochée autour de son cou dix ans après. Un espoir dont j'avais eu besoin. Un espoir qui m'avait fait me sentir bien. Mais, éspérer ne revient qu'a fermer les yeux sur la réalité, a tomber d'encore plus haut une fois ledit espoir anéantit. Je la regardais silencieusement, ayant oté mes bras d'autour de sa taille, comme pour remettre de la distance entre nous. Je ne me savais pas aussi naif. Je pensais avoir évolué à ce niveau là. Je pensais avoir changé, avoir cessé de croire qu'après la pluie, le beau temps prenait place. Mais, quelque part, cet enfant un peu réveur vivait toujours en moi. Il avait repris possession de mon coeur et de mon esprit des que mes yeux s'étaient posés sur celle que j'avais aimée sans jamais oser me l'avouer. Ce mème enfant un peu candide, toujours la tète dans les nuages, toujours a croire que le vrai, le grand amour éxiste. Je le croyais mort depuis cette année là, depuis que je l'avais perdue elle. Mais, il était revennu en mème temps que je l'avais revue elle. Comme si il avait attendu pour revenir, pour me rendre cette part de rève et d'espoir qu'il me manquait depuis quelques années deja. Mais, peut ètre était il temps de tuer ce gamin une bonne fois pour toute, de l'anéantir pour de bon. Car après tout, il était ma conscience, celui qui me faisait toujours un peu culpabiliser des que je m'amusais a faire du mal à une fille juste pour le plaisir, des que je m'amusais a mentir à toutes ces filles a qui je promettais monts et merveilles seulement pour les mettre dans mon lit. Cette partie de moi, ce gosse que j'avais été, ce mome réveur qui se contrefichait des moqueries des autres, m'avait toujours empéché de me montrer trop irrespectueux, trop maladroit, trop méchant. Il m'avait toujours permis de garder la tète hors de l'eau, il m'avait permis d'y croire encore, de croire que le beau temps viendrait. Mais il ne viendrait pas, je le savais a présent. Car Alyah avait toujours été le seul rayon de soleil éclairant ma vie et, elle ne reviendrait pas.

    Ainsi, vient toujours le temps de tirer un trait sur le passé. Le temps où il faut aller de l'avant, couper le cordon ombilical, ce dernier lien avec l'enfance, ce dernier lien avec ses rèves de gosses, sur les espoirs que l'on se faisait étant enfant. Peut ètre que ce temps était enfin venu pour moi. Couper ce dernier lien avec mes rèves, me séparer de cette corde qui me permettait de garder la tète sous l'eau, de rester connecter avec l'espoir. A présent, je pouvais définitivement tirer un trait sur le passé, j'avais compris qu'elle était mon dernier lien avec ce passé, avec le bonheur. C'était elle mon lien, ma corde. Et il était temps pour moi de lacher.

    Je n'avais toujours pas répondu à Alyah, je me contentais de soulever mon bras dans le vide, guidant ma main jusqu'à son cou, attrappant la petite bague d'enfant entre mes doigts. Je la regardais alors, pensif et souriant. A son contact, au contact de cette petite bague en toc, le souvenir de ce jour où nous avions échangée cette promesse tout en échangeant nos anneaux s'était offert à moi, comme si j'avais vécu ce jour là la veille mème. Et cela me donnait envie de sourire, de sourire de joie, je me sentais a nouveau comme ce gosse maladroit qui ne savait pas vraiment comment embrasser cette fille qui le lui demmandait. Je me sentais heureux comme ce jour là. Comme dix ans aupar'avant. La douleur des paroles de la jeune femme s'était volatilisée, effacée par le souvenir et, je laissais à mon pouce le loisir de courrir sur le petit anneau, mon sourire toujours présent sur mes lèvres, différent.
    Julian – Cela fait longtemps qu'il n'y a plus de 'nous' hein? D'ailleurs, tu ne dois jamais penser à 'nous' n'est ce pas?...

    Mon sourire n'était plus celui d'un enfant heureux, il avait évolué, muté. Le ton de ma voix lui mème n'était plus le mème, le ton doux et fragile que j'avais employé précédemment avait disparu pour laisser place à un ton plus dur, comme teinté de moquerie et de cynisme. Son collier affirmait l'inverse de ses paroles. Je ne doutais pas de la véracité de ses mots, je ne doutais pas de sa sincérité mais, je trouvais la situation des plus hypocrite. Pourquoi avoir garder cette bague, symbole d'une union entre nous, durant tout ce temps si elle pensait vraiment qu'il n'y avait plus de 'nous'? Pourquoi porter ce collier aujourd'hui encore? La situation me semblait teintée d'hypocrisie. Mon sourire empéstait le cynisme, tout comme mon regard qui s'était a nouveau posé sur le sien. Le Julian enfant et naif avait de nouveau disparu derrière sa carapace, il s'était a nouveau caché pour se protéger du monde éxtérieur qui ne lui apportait que de la douleur. Je tenais son pendentif entre mes doigts, ne voulant plus le lacher. Je soutenais son regard, mon sourire ayant fondu en un rictus mauvais. J'avais changé, je n'étais plus le mème. Je ne me laissais plus faire, si on me faisait du mal, je renvoyais la balle.

    Je finis par lacher son pendentif pour conduire ma main jusqu'à la poche intérieure de ma veste. J'y glissais lentement mes doigts tout en essayant de chasser de mon esprit toutes les émotions qui y avaient pris place depuis que j'avais revue Alyah. Je ne voulais plus qu'une seule chose, chasser la douleur, chasser la peine, tuer ce gosse que j'avais été, une bonne fois pour toute. Tirer un trait sur notre histoire, lui donner ce qu'elle voulait. Nous ne serions pas des amis. Jamais. Tels étaient ses mots. Nous n'avions plus aucune chance d'ètre ensemble. Nous nous étions perdus. Pour toujours. Mes doigts carréssèrent enfin mon propre petit anneau, le saisissant bientot sans que je ne puisse cesser de trembler. Je le sortit de cette poche située tout près de mon coeur, le serrant fort entre mes doigts tremblants et faibles. Le serrant très fort contre ma peau. J'essayais de controler mes émotions mais, il me sembla que c'était peine perdue, que je n'y arriverais pas. Quoi qu'il en soit, je ne renoncais pas. Mes dents étaient serrées a tel point que je crus que ma machoire allait se décrocher. Je tentais de contenir mes larmes, je les sentais se former derrière mes yeux, inexorablement. Et, quand je sus enfin que celles ci ne glisseraient pas sur mes joues, quand je sus enfin que je pouvais controler le son de ma voix, je desserrais enfin le poing, ouvrant mes doigts pour lui laisser le loisir d'appercevoir le petit objet qui se trouvait au creux de ma paume. Je ne la regardais plus. Je le regardais lui. Avec émotion. Avec nostalgie. Je n'avais pas envie de m'en séparer, j'y tenais tellement, je tenais tellement a ce a quoi il me faisait penser, à tous les souvenirs qu'il m'évoquaient mais, je le devais. C'était ce que j'avais de mieux a faire. Pour nous deux. Pour lui donner raison. Pour illustrer les propos qu'elle avait tenu.

    De ma main libre, j'attrappais la sienne pour y déposer l'anneau que j'avais gardé, tout comme elle avait gardé le sien, durant toutes ces années. A l'entendre, il fallait croire que, je n'en aurais plus besoin, que cet anneau ne représentait plus rien. Cette bague était tout ce qu'il me restait de mon passé. Elle était mon dernier lien avec elle, la dernière chose qui me donnait envie de sourire encore. Mais, a présent, je savais que je ne supporterais plus de l'avoir, de la voir. A présent, cette bague ne serait plus à mes yeux que l'image d'une chance d'ètre avec elle que j'avais bousillée a jamais. L'image d'une amitié brisée. Le souvenir des paroles qu'elle venait de prononcer et que j'aurais préférais ne jamais entendre tant je refusais cette vérité, tant j'avais eu besoin d'elle, tant j'avais toujours besoin d'elle aujourd'hui encore. Je quittais nos mains des yeux pour la regarder elle, droit dans les yeux et, avec une voix dénuée de toute émotion, je finis par prononcer les mots que j'avais sur le coeur.
    Julian – Si, comme tu le penses, je n'ai pas réalisé avant aujourd'hui combien je tiens à toi alors, pourquoi est ce que j'aurais gardé ca hein? Pourquoi est ce que je la porterais chaque jour sur moi depuis dix ans? Mais après tout, peut ètre que tu as raison, peut ètre qu'il est simplement temps pour nous de tirer un trait sur tout ca, temps pour nous de finir de gacher nos chances. Temps pour moi de te rendre ce que de droit, de cracher sur une putain de promesse de gamin que je regrette tant de n'avoir pas pu honorer. Tant pour moi de tirer un trait définitif sur ce gros naif que j'étais et que j'ai l'impression d'ètre toujours...

    Malgrè moi, sans que je ne le veuille, sans que je ne m'en rende compte, ma voix s'était mise a trembler au fur et a mesure que les mots sortaient de ma bouche tandis que, dans le mème temps, les larmes étaient montées à mes yeux, les rendant encore plus bleus qu'à la normale. Une fois que j'eus finis de prononcer chacun des mots que j'avais eu envie de prononcer, je refermais la bouche, serrant de nouveau mes dents, priant pour que mes lèvres arrètent de trembler, suppliant pour que les larmes ne glissent pas. En vain. Une larme se mit a perler le long de ma joue, y glissant lentement... Si j'étais capable de me mentir à moi mème, mon inconscient ne voyait pas les choses de la mème facon, mon inconscient refusait que je finisse de gacher mes chances avec elle, il refusait que j'abandonne mais, je ne me sentais pas la force de me battre. Ses paroles m'avaient achevé...
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MessageSujet: Re: ALYAH •• 'Cause I Can't Feel Anything   ALYAH •• 'Cause I Can't Feel Anything Icon_minitimeSam 12 Sep 2009 - 23:34

    Elle l’avait sentit se raidir lorsqu’elle s’était détachée de lui pour se reculer et reprendre sa position innitiale, c'est-à-dire à un peu moins d’un mètre de lui. Elle ne voulait qu’il y est trop de proximité entre eux, c’était trop risqué, et ça leur ferait inutilement du mal, autant à lui qu’à elle d’ailleurs. Il semblait bouleversé par cette retrouvaille pour le moins houleuse, comme s’il pensait vraiment ce qu’il disait. Elle avait du mal à croire qu’elle lui avait manqué à ce point, qu’elle n’avait pas fini aux oubliettes, comme toutes les autres. La phrase qu’elle lui avait balancée en pleine figure d’un sec et amer n’avait pas eu l’air de lui plaire, il semblait même vexé. Elle était consciente du fait qu’elle s’était comportée comme une ignoble sal*pe. Elle lui avait laissé croire qu’elle tenait encore à lui, que seul son regard avait balayé toute la colère et toute la rage qu’elle ressentait pour lui, elle l’avait étroitement enlacé pour mieux lui dire juste après qu’elle ne voulait plus de lui. Qu’ils n’avaient rien à faire ensemble. Mais elle avait eu besoin de ce moment de réconfort. Sur le moment, elle avait tout oublié : Marylin, la fille pour qui il l’avait lâchement plaquée, Enzo, dont elle avait été éperdument amoureuse durant de nombreuse année. Elle en avait même oublié Alexis. Et elle s’en mordait les doigts. Pourquoi avait-elle l’impression de faire une bêtise en se jetant dans les bras d’un autre homme que lui ? Après tout, ils ne formaient pas un couple, et rien ne semblait laissé envisager que cela arriverait un jour, et pourtant, elle se sentait mal de se montrer aussi affective avec un autre homme. Elle secoua vivement la tête, elle ne voulait pas qu’il vienne monopoliser son esprit dans un moment aussi important. Il tendit alors la main vers elle. Est-ce qu’il allait oser la gifler juste pour ses mots ? Non. Encore heureux. Ce n’était pas demain la veille qu’un homme la giflerait sans en payer les conséquences. Il se contenta de venir caresser la bague qu’elle portait en collier. Elle se sentit alors coincée. Elle n’avait pas pensé que cette bague était la preuve même qu’elle tenait encore un peu à lui.

    Il l’avait bloquée, mise au pied du mur en révélant le petit pendentif. Elle le fixa alors, détestant le sourire ironique et satisfait qu’il arborait alors en fixant la bague dorée. Cela la conforta dans son idée qu’ils étaient devenus trop différents l’un de l’autre, ou peut être trop similaire... Quoi qu’il en soit, elle ne trouvait plus en lui ce qu’elle lui avait trouvé lorsqu’elle était enfant. Il avait perdu de cette douceur, de cette fragilité si attendrissante. Il était devenu... Comme tous les autres. Il n’arrivait plus à se différencier de tous les autres hommes qui avaient croisé son chemin. Il était devenu quelqu’un de détestable, et Alyah aurait préféré ne jamais le revoir plutôt que d’avoir à garder de lui une image telle que celle-ci. Car lorsqu’elle l’avait quitté, elle en avait gardé la vision d’un garçon capable de rendre les autres heureux, capable de tendresse parfois, mais surtout, capable d’aimer. D’aimer quelqu’un d’autre que soi-même. Aujourd’hui, il paraissait en être incapable, et l’enfant qu’elle avait épousé il y a longtemps semblait mort, perdu à jamais, étouffé par la nouvelle image qu’il se plaisait à afficher. Le ton sur lequel il s’adressa à elle lui déplut beaucoup, peut être était-il blessé, ou juste vexé, mais il n’avait pas à s’adresser à elle avec ce ton cynique de celui qui sait qu’il a enfin piégé sa proie.

    Julian - Cela fait longtemps qu'il n'y a plus de 'nous' hein? D'ailleurs, tu ne dois jamais penser à 'nous' n'est ce pas?...

    Elle lui lança un regard mécontent. Elle était obligée d’admettre qu’il n’avait pas tout à fait tord. Après tout il est vrai qu’elle avait refusé de jeter cette stupide bague, c’est surement parce qu’au fond, elle avait eu besoin de sentir que tout n’était pas perdu avec lui. Ce bijou de plastique représentait le seul lien qui l’unissait à lui, le seul souvenir de leurs promesses passées, le seul vestige de leur amour détruit. Se sentant piégée par ses paroles cynique, elle chassa sa main de la sienne, l’obligeant à lâcher prise. Elle était en plein désarroi, ne sachant pas vraiment comment réagir, comment répondre. Tout simplement comme penser à quelque chose de rationnel. Il la troublait véritablement, et surement beaucoup plus que ce qu’elle voulait bien s’avouer. Elle n’avait pas prévu qu’elle le reverrait un jour, et encore moins qu’elle douterait à ce point sur ces sentiments. Elle était sensé lui en vouloir, le détester, mais elle n’y arrivait pas. Pourtant, elle se sentait énervée. Contre lui. Contre elle. Contre ce ‘nous’ qui refusait d’entièrement s’effacer, qui ne faisait que les blesser tous les deux un peu plus à chaque fois que leurs regards meurtris ce croisaient. Elle se devait d’y mettre un terme. Et le faire de façon brutale était la meilleure chose à faire. De toute façon, elle n’avait aucune envie de lui parler gentiment. Le passé restait le passé, et même les larmes n’y changeraient rien, pas après ce qu’il lu avait fait. Elle était trop rancunière. Lorsque le cœur a cessé de battre, de ressentir, il faut bien apprendre à lâcher prise, à abandonner pour pouvoir se relever et aller de l’avant.

    Alyah - Qu’est-ce que tu cherches à me faire dire Julian ? Tu sais, je regrette de ne pas avoir eu le courage de le faire dans ce putain de parc il y a dix ans, s’exclama t-elle en agrippant fermement le pendentif. Ça t’aurais surement éviter de faux espoirs dans ce genre ! ajouta t-elle en arrachant la chaîne de son cou avant de la balancer avec vigueur par terre. C’est ça que tu veux que je te dise ?

    Bizarrement, la jeune brune pensait réellement ce qu’elle venait de lui cracher à la figure, elle n’avait pas eu besoin de se forcer ou de jouer sur l’hypocrisie pour lui répondre. Son comportement l’exaspérait au plus haut point. Une larme glissa sur sa joue opaline. Pourquoi pleurait-elle encore ? Il allait surement prendre ce signe de faiblesse contre un démenti de tout ce qu’elle avait pu lui balancer. Mais non. Ce n’était pas le cas. Tout en son attitude la gênait, l’horripilait. Elle était déçue d’avoir perdu celui auquel elle tenait le plus dans sa vie. Elle savait pertinemment qu’elle ne le reverrait plus jamais, c’était comme assisté à la mort de quelqu’un à qui on tenait plus que tout, c’était assez dur à encaisser, surtout pour une femme aussi fragile qu’Alyah. Puis il plongea la main dans une de ses poches pour en sortir quelque chose qu’il cacha à sa vue. Elle soupira ouvertement. Il ne la regardait plus, l’ignorant royalement au profit d’une chose certainement sans importance. Il semblait perdu dans ses pensées, et poliment, la jeune femme l’y laissa, essayant de ne pas le déranger. Elle aurait pu partir, il ne s’en serait même pas rendu compte, ou du moins pas tout de suite. Mais elle n’y arrivait pas. C’était au dessus de ses forces. Elle l’avait perdu, mais cela ne signifiait pas qu’elle rendait les armes. Elle n’était pas du genre à accepter la fatalité sans rien dire, a voir la destruction de son passé en spectateur impuissant. Puis enfant il lui montra l’objet. Son cœur loupa un battement lorsque ses yeux se posèrent sur le bijou. Il n’avait pas le droit. Pas le droit de la faire se sentir coupable, pas le droit de tenter de la faire basculer de son côté en jouant avec ses sentiments.

    Julian - Si, comme tu le penses, je n'ai pas réalisé avant aujourd'hui combien je tiens à toi alors, pourquoi est ce que j'aurais gardé ca hein? Pourquoi est ce que je la porterais chaque jour sur moi depuis dix ans? Mais après tout, peut ètre que tu as raison, peut ètre qu'il est simplement temps pour nous de tirer un trait sur tout ca, temps pour nous de finir de gacher nos chances. Temps pour moi de te rendre ce que de droit, de cracher sur une putain de promesse de gamin que je regrette tant de n'avoir pas pu honorer. Tant pour moi de tirer un trait définitif sur ce gros naif que j'étais et que j'ai l'impression d'ètre toujours...

    Elle baissa les yeux face à la dureté des mots de son ancien ami. Il l’avait touchée en plein cœur, il l’avait blessée. Et un sentiment de colère l’envahissait peu à peu. Elle le détestait de la forcer à faire un choix. Lorsqu’elle le vit pleurer, ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Elle se mit à pleurer à son tour.

    Alyah - Comment as-tu pu penser ne serait-ce que cinq minuscules secondes que je n’avais que t’attendre pendant ces dix dernières longues années Julian ?! Et qu’un pardon, une déclaration que tu as déjà du servir à bon nombre de femmes avant moi, et quelques larmes pour te donner du crédit et paraître plus sincère allait tout effacer ?! J’ai eu tord de farder cette bague, et tu sais pourquoi ? Parce que je suis toujours amoureuse du garçon avec lequel je me suis mariée dans mon grenier il y a quinze ans ! Et que ce garçon ne reviendra jamais... Je l’ai perdu... Tu n’es plus celui que j’aimais Julian... Et tu ne le redeviendras jamais...

    Elle avait crié, si bien que pas mal de gens autour d’eux s’étaient retourné pour voir ce qui ce passait. Puis, dans les dernières phrases, sa voix avait faibli, trembler même, elle s’était cassée dans sa gorge. Une fois de plus elle jouait la carte de la sincérité. Après il n’y avait que ça à faire, inutile de se laisser de faux espoirs, autant de son côté que de celui de Julian.
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MessageSujet: Re: ALYAH •• 'Cause I Can't Feel Anything   ALYAH •• 'Cause I Can't Feel Anything Icon_minitimeDim 13 Sep 2009 - 23:56

    Le problème avec la vie, c'est qu'elle nous prend tout. Le temps passe et efface tout. La vie nous permet de nous attacher a certaines choses, à certaines personnes puis, nous les reprend. Et comme on le dit si bien et si souvent, on ne réalise a quel point on tient à quelque chose, ou à quelqu'un, qu'une fois qu'on l'a perdue. Le jour où j'ai réalisé que j'aimais Alyah fut aussi le jour où je l'ai perdue. Et ce, pour toujours à l'entendre. J'avais envie d'arréter de penser, envie d'arréter de réfléchir, envie que mon coeur cesse de battre, qu'il ne se brise pas que métaphoriquement. Je voulais que chacun de ses battements cessent de m'ètre douloureux. Mais il n'en fut rien, il n'en serait rien. Et, mon seul rempart face à la douleur, la seule chose que je pouvais faire pour cesser de souffrir, c'était lui rendre la monnaie de sa pièce, la faire souffrir comme elle me faisait souffrir. La meilleure défense n'est elle dont pas l'attaque? En tout cas, tel était mon fer de lance. Je cachais ma douleur derrière ma colère, je laissais la colère prendre la place de la douleur, comme j'avais appris à le faire des que mon coeur s'était brisé pour la première fois. Depuis que j'avais compris qu'ètre le gentil garcon ne servait à rien. Le gentil garcon est toujours celui qui prend les coups, qui encaisse, qui pleure devant les filles et qui prend de nouveau les coups sans broncher. Encore et encore. Mais devinez quoi? Un jour, j'avais décidé que j'avais deja pris trop de coups, un jour j'ai décidé que je ne serais plus le gentil garcon qui pleure mais que je prendrais la palce du gacon qui cogne. Cogner au lieu de pleurer était tellement plus plaisant. Enfin, métaphoriquement parlant bien sur. Je n'avais encore jamais levé la main sur personne, je ne cherchais pas vraiment la bagarre avec les autres mecs, m'en tirant bien assez bien avec les mots. Car oui, j'étais passé maitre dans l'art du cynisme et de la méchanceté gratuite par le language.

    Le cynisme, celui là mème que je venais d'employer pour démontrer à Alyah que ses mots trahissaient ses actes. Ne portait elle donc pas ce collier, gage de notre ancienne amitié et de nos promesses d'amour autour du cou. Et ce, surement chaque soir. Chaque jour. Qu'elle ne me la fasse pas à l'envers, qu'elle ne se mente pas à elle mème. Ses paroles avaient transpirés la sincérité et pourtant, ce collier me disait l'inverse. Alors, que devais je croire? N'y avait il vraiment plus le moindre "nous"? Pure connerie. Elle mème n'y croyait pas vraiment, sinon elle n'afficherait pas cette petite bague en toc aux yeux de tous. Peut ètre aurais je du faire preuve de d'avantage de tact en lui rappelant la présence de son pendentif mais, je n'avais pas pu. J'étais devenu bien trop impulsif, bien moins réfléchis que le gamin que j'avais été. Les coups distribués par mon père m'avaient appris une chose, à me durcir. Ils m'avaient appris à frapper le premier, à ne pas réfléchir a ce que je disais, à la conséquence de mes paroles. Ils m'avaient appris a déstabiliser l'adversaire avant que celui ci ne porte les coups. Et, c'était ce que je venais de faire. J'avais porté le premier coup bas à Alyah. Je n'avais pas vraiment réfléchit à l'impact que mes mots auraient sur elle, je les avais simplement prononcés pour me préserver moi, d'instinct. J'aurais pu le regretter. Il aurait fallu de peu pour que je me confonde en excuses pour mon comportement mais, sa réaction m'en coupa l'envie.

    Alyah - Qu’est-ce que tu cherches à me faire dire Julian ? Tu sais, je regrette de ne pas avoir eu le courage de le faire dans ce putain de parc il y a dix ans. Ça t’aurais surement éviter de faux espoirs dans ce genre ! C’est ça que tu veux que je te dise ?

    Tout en prononcant ses mots plein de colère et de rage, elle avait agrippée sa chaine avec ferveur, sans me quitter des yeux, me crachant ses mots au visage. Arrachant le collier à son cou tandis que j'avais la sensation que c'était mon coeur qu'elle arrachait à ma poitrine. J'ouvris la bouche, comme pour prononcer un mot, j'eus un léger mouvement du bras, comme si j'avais voulu retenir le sien mais, je ne fis rien. Je ne cherchais pas a empécher son geste, je ne cherchais pas à la couper au beau milieu de sa phrase. Je la laisser m'arracher le coeur pour le jeter au beau milieu de la rue, là où tout le monde pourrait le piétiner d'avantage. Car, ce pendentif, ce petit bijou, c'était bien cela qu'il représentait après tout, le gage de mon amour pour elle. Une partie de moncoeur, une partie de mon enfance, une partie de moi. Et, elle venait de le jeter sur le sol, comme si de rien n'était, comme s'il ne représentait rien. Et, je la détestais pour ca. Mes lèvres se fendirent en un rictus mauvais tandis que mes poings se serraient alors que je ne la quittais pas des yeux. Je fis alors un pas vers elle afin de lui répondre, afin qu'elle voit clairement mon regard tandis que je prononcais les mots que son geste m'inspirait.

    Julian - Si tu regrettes tant ne pas me l'avoir balancé au visage ce jour là, pourquoi l'avoir gardé? Si tu m'en voulais tant ce jour là dans le parc pourquoi ne rien avoir dit? Pourquoi avoir simplement disparu? Enerves toi sur moi et sur cette bague tant que tu le voudras Alyah mais ne me reproches pas d'avoir éspéré durant tout ce temps et de continuer à le faire quand je vois que ce pendentif, tu l'as toujours. C'est d'un puéril...

    Suite à ces quelques mots, suite à nos échanges de méchancetés et de reproches entendus, je sortis mon propre anneau de la poche de ma veste, abattant ainsi ma dernière carte tout en lui ouvrant mon coeur de manière retenu. Je prononcais les mots qui me trottaient dans la tète tout en essayant de rester calme, tout en essayant de rester cohérent. Tant d'idées et de pensées se bousculaient dans ma tète, s'emmélant aux larmes qui commencaient a se former. Je tentais de rester maitre de mes paroles, de mes larmes, du ton de ma voix mais, plus je parlais et, plus je perdais le controle. Je le savais, je le sentais mais, malgrè tout, je continuais à parler, lui rappelant ce que cette bague signifiait à mes yeux, ce qu'elle ne signifierait plus. Mes mots et mes larmes naissante la touchèrent plus que je ne l'aurais voulu. Elle détourna le regard pour, à son tour, se mettre a pleurer. Nous devions avoir l'air malins tous les deux, au milieu de la rue, indécis et pleurant a chaudes larmes quoi que les miennes furent encore retenues par le calme que j'essayais d'afficher. Je voulais rester maitre de moi mème, faire comme si je n'avais versée aucune larme, comme si j'avais gardé le controle de ma voix. Ce que je savais ètre faux mais, que je refusais de m'avouer afin de ne pas craquer pour de bon. Car, si je baissais ma garde à présent, je serais simplement capable de prendre Alyah dans mes bras, de la supllier de me pardonner pour ce jour là, pour mes dix ans de silence, pour les paroles que j'avais eues dans cette ruelle et cela, je ne pouvais pas me le permettre. Pourtant, j'en avais envie. Rien que la voir pleurer me donner l'impression que mon coeur, deja brisé, se déchirer sans cesse d'avantage. J'avais envie de tendre ma main vers elle, de déposer mon pouce sur sa joue pour en sécher les larmes mais, elle me coupa l'envie de le faire. Une nouvelle fois, ses paroles me galcèrent le sang et, toute envie de la réconforter disparue de nouveau, laissant place à une colère, sans cesse plus grande.

    Alyah - Comment as-tu pu penser ne serait-ce que cinq minuscules secondes que je n’avais fait que t’attendre pendant ces dix dernières longues années Julian ?! Et qu’un pardon, une déclaration que tu as déjà du servir à bon nombre de femmes avant moi, et quelques larmes pour te donner du crédit et paraître plus sincère allait tout effacer ?! J’ai eu tord de farder cette bague, et tu sais pourquoi ? Parce que je suis toujours amoureuse du garçon avec lequel je me suis mariée dans mon grenier il y a quinze ans ! Et que ce garçon ne reviendra jamais... Je l’ai perdu... Tu n’es plus celui que j’aimais Julian... Et tu ne le redeviendras jamais...

    Je laissais alors un franc rire mauvais s'échapper de mes lèvres une fois que ses paroles furent enfin toutes sorties de sa bouche. Je laissais ensuite ma tète dandinner d'avant en arrière tout en souriant, ma main vint ensuite frotter mon menton, sans que mon amusement ne disparaisse. Je la regardais ensuite droit dans les yeux avec décontraction. La colère avait finit de remplacer la peine. Les larmes s'étaient totalement volatilisées. J'eus la sensation qu'elle venait d'en venir a bour, qu'elle venait d'achever ce pauvre gosse naif qui lui avait promis l'amour éternelle dans un grenier.

    Julian - Tu es toujours amoureuse de ce gosse hein Alyah? Ce pauvre gosse chétif qui ne vivait plus que par toi... Je levais les yeux au ciel tout en bondissant vers elle, la saisissant par les épaules, la plaquant contre le mur éxtérieur du bar, plongeant enfin un regard sombre et inquiétant dans le sien. Comment j'avais dis ca deja? Je n'avais pas ENCORE levé sur quelqu'un! Pas encore. Quelle formulle insignifiante quand on la prononce, inconsiemment, on sait toujours que le jour viendra tout ou tard... Et il finit toujours pas arriver. Marrant n'est ce pas? Alyah ne devait pas vraiment trouver cela marrant mais au fond, moi si. Comme je venais de si bien le dire, ce gosse qu'elle disait aimer ne vivait que par elle, que pour elle. Elle lui rendait le sourire quand les autres le faisaient pleurer. Elle lui promettait l'amour quand les autres lui parlaient de haine. Elle parlait de mariage, de futur là où lui ne voyait que ténèbres et coups. Elle lui faisait oublier la peur d'un père violent, elle lui faisait oublier la peur des moqueries, des dessins déchirés... Elle lui faisait tout oublier, elle le faisait réver. Et pour cela, il l'avait aimé. Il l'avait aimé comme il ne pensait pas pouvoir aimé. Il l'avait aimé d'un amour qu'il avait pris pour de l'amitié. Il l'avait aimé d'un amour d'enfant, d'un amour innocent, simplement pur et sincère. D'un amour qui lui avait fait peur, qui l'avait fait essayer d'en aimer une autre. Juste comme ca, juste pour ètre sur. Juste pour ètre capable de différencier toutes ces notions qui se mélangeaient dans son coeur et son esprit. Sexe, amour, passion, amitié... Ce gamin qu'elle disait aimer, encore aujourd'hui, elle l'avait laissé, elle l'avait abandonné. Abandonné aux coups et aux moqueries et aujourd'hui, elle osait lui reprocher d'avoir disparu? Mais sans elle, que voulait elle qu'il devienne?

    Julian - Cet enfant dont tu dis ètre amoureuse Alyah, c'est toi qui l'a fait disparaitre, c'est toi qui m'a fait devenir celui que je suis aujourd'hui. Tu l'as abandonné ce gosse, tu lui as tourné le dos pour partir en courrant. T'as la mémoire courte bon dieu!

    Mes paroles étaient a présent quasiment des cris, les veines de mon cou semblaient ètre sur le point d'exploser tandis que j'appuyais avec force sur les bras de la jeune femme. Elle en aurait surement la trace le lendemain. Mais, je ne m'en souciais pas. J'étais trop en colère pour cela. Trop aveuglé par la colère et la peine. Je ne me controlais plus, je ne controlais plus rien. J'étais devenu la parfaite petite réplique de Bratford senior. En version améliorée.

    Julian - Tu ne l'as pas perdu cet enfant, tu l'as laissé... Je ne t'ai sortis aucun discours préfabriqué, je ne t'ai jamais mentit. Ce soir et ce, comme chaque jour que j'ai passé auprès de toi, j'ai fais preuve d'honnéteté et de sincérité. Mais tu es bien trop occupée à me reprocher monts et merveilles pour te rendre compte. Alors oui, je suis différent à présent mais, tu es la seule a blamer pour cela ma grande! Je t'aimais et tu es partie.

    Mes lèvres se mirent a trembler et, je me laissais tomber, relachant la pression que j'exercais sur ses bras pour laisser ma tète retomber et cogner avec plus ou moins de force contre la paroi froide du mur. Je fermais alors les yeux, mes lèvres mélées aux cheveux de la jeune femme. Ma voix avait retrouvée toute sa douceur, elle tremblait a nouveau. Elle s'étranglait dans ma gorge, elle s'étouffait dans un sanglot.

    Julian - Sans toi, j'ai du trouver une parade pour me préserver, pour ne pas les laisser gagner. Parceque sans toi, celui que j'étais n'était rien, il était trop faible, plus encore après t'avoir perdue... Et crois moi, il ne s'est pas passé un jour sans que je n'ai envie de revenir vers toi mais, j'avais trop peur que tu me haissent encore plus que les autres parceque... Je n'aurais... Alyah, je n'aurais pas supporter de revenir vers toi et que tu me repousses alors, j'ai préféré attendre que tu me pardonnes. Et je te demande pardon pour ca.

    Je reculais, me dégager d'elle, réalisant brutalement ce que je venais de faire, la violence dont je venais de faire preuve, la rage que je venais de ressentir et, les larmes redoublèrent au coin de mes yeux. Je tentais de les calmer mais, en vain. Ce fut donc une voix brisée par l'émotion qui s'adressa à elle avec plus de sincérité que je n'en avais jamais fait preuve, ma tète basculant très lentement de gauche a droite, des larmes glissant sur mes joues.
    Julian - Je te demande pardon... Pardon!
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Alyah G. Woods
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MessageSujet: Re: ALYAH •• 'Cause I Can't Feel Anything   ALYAH •• 'Cause I Can't Feel Anything Icon_minitimeLun 14 Sep 2009 - 1:00

    Alyah – Comment as-tu pu penser ne serait-ce que cinq minuscules secondes que je n’avais fait que t’attendre pendant ces dix dernières longues années Julian ?! Et qu’un pardon, une déclaration que tu as déjà du servir à bon nombre de femmes avant moi, et quelques larmes pour te donner du crédit et paraître plus sincère allait tout effacer ?! J’ai eu tord de farder cette bague, et tu sais pourquoi ? Parce que je suis toujours amoureuse du garçon avec lequel je me suis mariée dans mon grenier il y a quinze ans ! Et que ce garçon ne reviendra jamais... Je l’ai perdu... Tu n’es plus celui que j’aimais Julian... Et tu ne le redeviendras jamais...

    Le rire froid et cruel qui s’échappa d’entre ses lèvres la touchèrent en plein cœur, et elle sentit de nouveaux ses doux yeux ambrés s’imbiber de larmes. Il l’avait blessée, vexée, et peut être qu’il ne s’en rendait pas encore compte, et du moins pas complètement, comme ce jour où il l’avait laissé. Comme ce jour où il s’était affiché, la mine fière, avec sa nouvelle petite amie. Ou peut être que si justement. Peut être qu’elle avait fini, avec ses paroles crues et violentes, par effacer les derniers restes de douceur dont il avait pu faire preuve, et qu’il réagissait ainsi dans le seul but de la blesser, de lui faire payer ses remontrances. Il agissait ainsi pour la faire souffrir, il détruisait délibérément. Ses larmes redoublèrent à cette pensée, tandis qu’elle s’était retournée pour ne plus faire face à ce regard glacial et sadique, elle aurait voulu fuir. Elle aurait pu. Mais ses jambes refusaient de lui obéir. Elle n’avait plus la force de bouger, de marcher. Si elle esquissait le moindre mouvement, elle savait qu’elle s’effondrerait sur place. Il l’avait affaiblie, aussi bien psychologiquement que physiquement. Elle avait voulu sortir ce soir, elle avait voulu se faire du mal, se punir pour tout ce qu’elle avait pu faire comme dégâts autour d’elle. Et bien ça n’avait pas raté. Cela allait même au delà de ces espérances. Elle arrivait même à trouver cela légèrement ‘trop’ par rapport à ce qui lui arrivait d’habitude. Elle qui se complaisait tant dans la douleur, elle en venait à trouver cela vraiment suffisant. Si elle n’avait pas eu un minimum de volonté, elle se serait sûrement laissée tombé à genoux devant son bourreau pour le supplier d’en finir, d’arrêter de la torturer et d’enfin lui porter le coup qui lui serait fatal. Elle en serait venu jusqu’à crier grâce. Julian pouvait se vanter de lu avoir fait plus de mal que n’importe qui. Enfin, pour ça, il avait toujours été très fort. Et visiblement il n’avait pas besoin de donner beaucoup. La facilité avec laquelle il la démontait était alarmante. Il gagnait haut la main la palme du meilleur tortionnaire en date.

    Julian - Tu es toujours amoureuse de ce gosse hein Alyah? Ce pauvre gosse chétif qui ne vivait plus que par toi...

    Elle sursauta lorsqu’il la plaqua contre le mur, laissant échapper un petit gémissement apeurée. Comment pouvait-il faire preuve d’autant de violence ? Comment pouvait-il suivre les traces de celui contre lequel il s’était si souvent battu ? Alyah en restait bouche-bée, incapable de prononcer un mot. Les seuls sons qui sortaient de sa bouche étaient les sanglots du à la fois à la douleur mentale de se faire violenter par le garçon qu’elle avait aimé, et aussi à cause de la douleur physique qu’il lui infligeait. Ses mains puissantes lui déchiraient les bras, elle avait envie de hurler, de le repousser, mais elle ne pouvait rien faire, qu’assister au spectacle de la déchéance de Julian, qui semblait sur le point de l’étrangler. Elle plongea alors son regard dans le sien, c’était la seule chose qu’elle pouvait faire. Arrimés ses yeux baignés de larmes à ceux trempés de colère de son assaillant. Elle était si faible en cet instant. Si fragile entre ces mains si peu précautionneuses, elle semblait sur le point de se briser en deux, avec la facilité qu’on aurait à cassé une brindille de bois sec. Si facile à détruire, mais si dure à aider. C’était tellement plus simple de l’enfoncer encore plus dans son malheur que de l’en sortir, et ça il semblait l’avoir bien compris, comme tous les autres d’ailleurs. Elle n’était qu’une poupée, un jouet entre les mains d’un enfant colérique et bestial. Il lui fit encore part d'une de ses phrases emportées dont lui seul avait le secret.

    Julian - Cet enfant dont tu dis être amoureuse Alyah, c'est toi qui l'a fait disparaître, c'est toi qui m'a fait devenir celui que je suis aujourd'hui. Tu l'as abandonné ce gosse, tu lui as tourné le dos pour partir en courrant. T'as la mémoire courte bon dieu !

    Elle aurait voulu répondre, mais les mots lui manquaient face à la violence dont il faisait preuve à son égard. On était maintenant bien loin du petit garçon faiblard qui se laissait marcher sur les pieds par tout le monde, bien loin du petit garçon timide qui faisait toujours ce qu’elle lui demandait, pour peu qu’elle insiste. Ils avaient inversé les rôles, et la technique de Julian était pour le moins… Brutale. Elle n’aurait jamais pensé qu’il puisse un jour lever la main sur elle, lui qui s’était battu corps et âme contre les maltraitances de son père, lui qui avait semblé en être si dégoûté pendant tout le temps qu’il passait encore. Il semblait avoir changé d’avis. Ou peut être qu’il avait ça dans le sang. Elle était sidérée par les propos qu’il tenait à son encontre, il était d’une telle mauvaise fois ! Elle fuyait son regard, échappant comme elle le pouvait à sa colère foudroyante, n’essayant même plus de se débattre. A chaque fois qu’elle tentait de se dégager, il resserrait son étreinte et la blessait d’avantage, elle n’avait plus qu’à attendre qu’il se calme. Elle aurait pu rajouté « Tu es bien le fils de ton père finalement… » mais elle jugea bon de ne rien dire. Sa fureur était assez grande, et recevoir une gifle n’était pas vraiment ce qu’elle voulait.

    Julian - Tu ne l'as pas perdu cet enfant, tu l'as laissé... Je ne t'ai sortis aucun discours préfabriqué, je ne t'ai jamais mentit. Ce soir et ce, comme chaque jour que j'ai passé auprès de toi, j'ai fais preuve d'honnêteté et de sincérité. Mais tu es bien trop occupée à me reprocher monts et merveilles pour te rendre compte. Alors oui, je suis différent à présent mais, tu es la seule a blâmer pour cela ma grande! Je t'aimais et tu es partie.

    Elle ne put en supporter d’avantage, elle ne pouvait supporter qu’il lui fasse porter le chapeau pour leur souffrance à tous les deux, c’est simple, il n’avait pas le droit. Après tout ce qu’il lui avait fait subir, la moindre des choses aurait été de reconnaître ses tords, et non de les lui déléguer.

    Alyah - C’est tellement plus simple de me tenir comme responsable… Tu avais pourtant l’air… Très heureux… Lorsque moi j’ai sentit mon cœur se briser… Tu avais l’air comblé lorsque moi je me sentais brûlée vive de l’intérieur… Tu avais l’air amoureux… Comme moi… Tu n’étais pas le plus à plaindre le jour où j’ai décidé de m’enfuir pour te laisser avec… Elle… J’avais pensé que, loin de moi, tu serais mieux... Que tu te sentirais coupable de ma souffrance si tu continuais de me voir tous les jours pleurer en te voyant avec celle qui m’avait si facilement remplacée… Alors, je suis partie… Mais tu n’as pas le droit de dire que je t’ai abandonné… Après tout ce que j’ai sacrifié pour que tu sois heureux tu n’as pas le droit de dire une chose pareille…

    Elle sursauta lorsqu’elle le vit se cogner contre le mur, elle eut envie de le redresser, de s’assurer qu’il n’avait rien et qu’il n’était pas blessé, elle avait tendue une main protectrice vers sa tête, mais l’avait mollement laissée retomber le long de son corps, incapable d’esquisser un tel geste. Elle se mordit la lèvre en l’entendant sangloter. Elle aurait tant voulu le serrer dans ses bras, mais elle ne pouvait pas. Elle n’y arrivait pas. Elle savait d’ailleurs qu’elle n’y arriverait plus, elle aurait trop l’impression de jouer un rôle. Il avait relâché la pression qu’il exerçait sur ses bras fragiles, mais à vrai dire, elle n’y pensait même plus, elle en oubliait même la douleur cuisante qu’elle ressentait, car elle était bien forcée d’avouer qu’il n’y était pas allé de main morte. Elle pouvait entendre son souffle saccadé, secoué de sanglots, à son oreille. Il semblait à bout, lessivé, comme si tout ce qu’il venait de lui dire l’avait épuisé, comme si ce qu’il s’apprêtait à lui dire était trop dur pour qu’il puisse enchaîné directement. Elle avait arrêté de respirer, retenant son souffle dans l’attente de ce qu’il allait bien pouvoir lui annoncer. Elle n’osait plus bouger, elle n’osait plus parler.

    Julian - Sans toi, j'ai du trouver une parade pour me préserver, pour ne pas les laisser gagner. Parce que sans toi, celui que j'étais n'était rien, il était trop faible, plus encore après t'avoir perdue... Et crois moi, il ne s'est pas passé un jour sans que je n'ai envie de revenir vers toi mais, j'avais trop peur que tu me haïssent encore plus que les autres parce que... Je n'aurais... Alyah, je n'aurais pas supporter de revenir vers toi et que tu me repousses alors, j'ai préféré attendre que tu me pardonnes. Et je te demande pardon pour ça.

    Les larmes continuèrent de dévaler le long de ses joues. Comment pouvait-il la torturer à ce point ? Sans même s’en rendre compte ? Elle n’avait toujours voulu que son bonheur, et elle acceptait d’avouer qu’elle s’y était plutôt mal prise, et ce du début à la fin, puisqu’il semblait profondément triste. Elle se sentit terriblement mal lorsqu’il se remit à pleurer, elle se sentait responsable de sa détresse, et elle détestait ce sentiment. Pourquoi était-elle rongée par la culpabilité alors qu’elle était celle qui avait le moins de chose à se reprocher dans cette histoire ?

    Julian - Je te demande pardon... Pardon !

    Dévastée, elle se tourna contre le mur en se bouchant les oreilles, lui criant de se taire. Ou peut être avait-elle hurlé, elle ne se rendait même plus compte . Ses paroles lui faisaient trop de mal pour qu’elle puisse en entendre d’avantage, il la bouleversait, et elle ne voulait pas. Elle ne voulait pas éprouver de nouvelles choses pour lui, parce que cela lui serait forcément néfaste, et d’entendre ses jérémiades ne ferait que faire pencher la balance en sa faveur. Il jouait avec des armes qu’elle n’aurait jamais pensé utiliser un jour. Il utilisait la carte affective, sachant très bien qu’il la toucherait en plein cœur.
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MessageSujet: Re: ALYAH •• 'Cause I Can't Feel Anything   ALYAH •• 'Cause I Can't Feel Anything Icon_minitimeLun 14 Sep 2009 - 23:20

    La douleur, c'était l'histoire de ma vie. Qu'elle se retranscrive a travers les mots ou, a travers les coups, elle était toujours présente dans ma vie, elle l'avait toujours été et, elle le serait toujours. Il n'y aurait jamais rien que je ne puisse faire pour l'empécher de se propager en moi. De toute facon, je n'avais plus vraiment envie d'essayer, plus maintenant. Cette dernière chose qui me donnait encore envie d'y croire, de croire qu'un jour le bonheur me sourirait, de croire que la douleur cesserait... Cette chose venait de disparaitre. Plus aucune lueur d'espoir ne brillait dans mes yeux. Je m'étais enfin résigné à la fatalité. J'avais cessé de me battre, cessé de me débattre. J'avais abandonné ma dernière part d'humanité en osant lever la main sur Alyah, en osant la blesser autant physiquement que moralement, en devenant le reflet de cet homme que j'haissais tellement. Et, je savais que je ne pourrais jamais revenir en arrière. Je ne pourrais jamais effacer ce que je venais de faire. Les bleus que je savais bientot naitre sur les bras d'Alyah disparaitrais. Physiquement. Mais pas moralement. Elle se souviendrait toujours de ce que j'avais osé lui faire et, je m'en souviendrais également. Telle une torture malsaine. Cette image de la violence dont je savais, a présent, ètre capable, me donnait envie de vomir. Elle serait là, toujours en moi. Il n'y avait pas de marche arrière possible. J'avais franchis une limite, un point de non retour et la honte se mélait bientot à la douleur, me faisant oublier la rage et la colère.

    Je demandais le pardon mais, savais ne pas le mériter. Je le demandais mais, ne le souhaitais. J'avais ce coté masochiste qui m'imposait de vivre avec cela a présent. Avec cette idée que j'étais comme mon paternel, voire pire. Il n'avais jamais levé la main sur une femme. Je n'en avais pas été loin. Et quand bien mème, je n'avais pas levée la main sur Alyah mais, ce que j'avais fait ne s'en approchait que trop. J'avais fais preuve d'une grande violence, peu important la facon dont celle ci s'était manifestée. Puis, les mots eux mème s'étaient manifestés, sortant les uns après les autres, comme si je ne les controlais plus. Mais c'était cela. Je ne controlais plus rien. Ni mes gestes, ni mes mots. J'étais totalement hors controle. Je deversais chaque parole avec rage et colère. Non pas dans le but de blesser Alyah, dans le seul but que cela sorte, que cela cesse de me torturer de me hanter, de me tourner dans la tète. Je voulais juste que tout cela cesse... Mes paroles devaient blesser la jeune femme tout autant que mes mains contre ses bras mais, je ne m'en rendais pas compte, je ne le voulais pas. Je lui en voulais, je hurlais sur elle, je sanglotais, je respirais avec de plus en plus de difficulté, ce qui me poussas a entrecouper mes discours afin de retrouver un semblant d'oxygène juste avant de reprendre mes tirades de plus belle, trouvant sans cesse de nouvelles choses à lui lancer au visage. Il ne s'agissait que de reproches, de paroles toutes pensées mais pas forcément dites de la bonne manière. Je n'avais jamais été un bon diplomate de toute facon. Toujours est il que j'accablais Alyah de reproches, la submérgeant littéralement, ignorant ses larmes, celles ci m'étant invisibles tant mes yeux étaient obstrués de mes propres larmes. Je la sentais sanglotter sous moi, sous mes mains mais, je ne relevais pas, bien trop concentré sur ce que je disais, bien trop occupé à lui reprocher des choses que je savais ne pas ètre totalement de sa faute. Quoi qu'il en soit, j'avais pensé chacune de mes paroles. Je les avais arrangées à la sauce colère et saupoudrées de violence mais, il n'en était pas moins que j'étais en train de lui ouvrir mon coeur. D'une certaine facon.

    Elle avait touché un point sensible, elle avait parlé de choses qu'elle ne connaissait pas, de celui que j'avais été mais, que je ne serais plus. Elle n'aurait jamais du aller par là. Elle m'avait blessé bien plus qu'elle ne pourrait jamais l'imaginer. Bien sur, elle n'était pas la seule a blamer pour la disparition de l'enfant que j'étais, pour la disparition de sa douceur, de sa naiveté et de son innocence mais, elle y avait contribué et, au fond d'elle, je savais qu'elle le savait aussi. Bien sur, je n'étais plus cet enfant de par la faute de mon père, de Kayla et de Marylin également mais, cela ne comptait plus à mes yeux. Je les avais tous trois oubliés, rangés dans un coin de ma tète, comme je le faisais enfant avec tous mes problèmes quand j'étais avec elle. Alyah avait toujours eu ce pouvoir sur moi, la faculté de me faire oublier tout le reste, de ne plus me faire voir qu'elle et rien, ni personne d'autre. Mais, c'était aussi pour cela que je l'avais aimée. Bien qu'aujourd'hui, elle n'en ressente le revers de la médaille de par mes reproches pour une faute qu'elle n'avait pas entièrement commise. A mes yeux, peu importe qui avait été responsable de quoi, elle avait été la première a m'oter un brin de mon enfance en partant ce jour là...

    Alyah – C’est tellement plus simple de me tenir comme responsable… Tu avais pourtant l’air… Très heureux… Lorsque moi j’ai sentit mon cœur se briser… Tu avais l’air comblé lorsque moi je me sentais brûlée vive de l’intérieur… Tu avais l’air amoureux… Comme moi… Tu n’étais pas le plus à plaindre le jour où j’ai décidé de m’enfuir pour te laisser avec… Elle… J’avais pensé que, loin de moi, tu serais mieux... Que tu te sentirais coupable de ma souffrance si tu continuais de me voir tous les jours pleurer en te voyant avec celle qui m’avait si facilement remplacée… Alors, je suis partie… Mais tu n’as pas le droit de dire que je t’ai abandonné… Après tout ce que j’ai sacrifié pour que tu sois heureux tu n’as pas le droit de dire une chose pareille…

    Les mots étaient sortis de sa bouche avec difficulté et franchise. Cela avait eu l'effet d'une giffle sur moi et, j'avais relachée la pression autour de ses bras, me laissant tomber jusqu'a en cogner ma tète contre le mur, comme pour m'infliger la douleur que je méritais, comme pour cesser de souffrir moralement grace à la douleur physique, comme si j'avais préféré qu'elle me giffle plutot que de l'entendre me dire cela. Chacun de ses mots étaient arrivés jusqu'à mon coeur, le lacérant chaque fois d'avantage. Elle disait avoir agit pour moi, ètre partie pour mon bien, m'avait abandonné pour mon bonheur. Mes yeux clos laissèrent s'échapper de nouvelles larmes tandis qu'une plaie naissante avait laissée s'échapper une goutte de sang sur le haut de mon front. Je laissais alors ma tète cogner doucement, encore et encore contre le mur, tel un fou a lier cherchant a évacuer sa colère. Je cherchais a tout évacuer. Ma colère, mes émotions, mes pensées. Je cherchais a me punir grace a la seule punition que j'avais toujours connue grace à mon père. Je cherchais a oublier ce qui me faisait mal à l'intérieur en me faisant du mal a l'éxtérieur puis, soudainement, j'avais arrété de cogner. Je m'étais simplement éloigné d'elle, la libérant de cette prison que je représentais pour son corps, je lui avais rendu la libre disposition de ses bras... Mais, je n'avais pas cessé de la regarder, sachant pertinnement que mon regard devait la supplier tout autant que ma bouche quand je lui demandais pardon. Mais, elle ne voulu rien savoir, elle ne voulait pas entendre un mot de plus venant de ma bouche.

    Il me semblait que ma bouche était si sèche que je ne pouvais plus parler, et que je pouvais a peine respirer. Mon front arborait une belle marque rougeatre, tachée de sang tandis que mes joues étaient immaculées de larmes. Je continuais de réclamais le pardon. Pour tout. Pour les reproches, pour la violence de mes mots, pour celle de mes actes, pour le passé, pour ma lacheté... Je réclamais le pardon encore et encore. Alors, Alyah n'en put plus. Elle se retourna face au mur et se mit à hurler. Elle posa ses mains contre ses oreilles pour ne plus m'entendre la supplier alors, je me taisais et la laisser crier. De toute facon, je ne me sentais plus la moindre force, pas mème celle de continuer a parler, pas mème celle de continuer à lui réclamer un pardon que je ne méritais mème pas. Je n'avais plus la force, de rien. Alors, je me laissais tomber, genoux contre terre, comme vaincu. Mes mains ne tardèrent pas a les rejoindre contre le sol pour venir caresser un petit objet qui, tout d'abord ne m'évoqua rien, une ficelle peut ètre mais, très vite, cela me revint en mémoire, c'était une chaine, je baissais alors les yeux pour la regarder, pour la contempler et, mes sanglots céssèrent, comme toujours quand je repensais à nous, à ce que nous étions l'un pour l'autre, à nos fous rires, à nos baisers d'enfant. Je caressais alors cette petite bague puis, je fermais les yeux, mes sanglots et ma colère s'étant soudainement totalement calmés, ne souhaitant plus qu'une chose, que tout ceci n'ait était qu'un affreux cauchemard...
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MessageSujet: Re: ALYAH •• 'Cause I Can't Feel Anything   ALYAH •• 'Cause I Can't Feel Anything Icon_minitimeMar 15 Sep 2009 - 1:17

    Elle était sur le point à son tour de se frapper la tête contre le mur, épuisée, tout était bon pour tenter de le sortir de son crâne, quitte à se l’éclater contre la paroi dure. Elle ne voulait plus l’entendre, plus s’entendre, elle ne voulait plus rien savoir, s’en était déjà beaucoup trop ! Comment pouvait-elle sérieusement penser le repousser encore après tout ce qu’il venait de lui dire ? Il aurait mieux fait de se taire, elle n’aurait pas eu tant de mal à se retourner pour s’en aller, définitivement, elle n’aurait pas ressentit cette vague de culpabilité, elle n’aurait eu aucun remord à le planté là, comme elle l’avait fait dix ans plus tôt. D’ailleurs, elle était bien obligée d’admettre qu’il avait un peu raison, du moins, d’un certain point de vue. Elle aussi avait été très lâche, elle n’avait même pas cherché à comprendre, même pas chercher à s’expliquer, elle ne lui avait pas non plus laissé le temps de comprendre son erreur. Elle s’était simplement enfuit. De toute façon, c’était la seule chose pour laquelle elle était douée : Fuir. Sa vie reposait sur d’innombrables fuites en tout genre. Petite, elle l’avait fuit lui, se fichant bien de savoir s’il regretterait après, trop blessée pour se soucier de ce que lui pourrait bien ressentir après son départ. Plus tard, elle avait fuit après qu’Enzo l’ai repoussé, elle avait pendant au moins deux ans refusé qu’il l’approche à nouveau, mais c’était différent, car dans ce cas, il avait tous les deux fuient, pour mieux se retrouver. Il en valait de même pour Alexis. Elle l’avait repoussé et l’avait forcé à s’en aller, parce qu’elle avait eu peur. Peur qu’en se réveillant le lendemain, elle ne le trouve plus entre ses bras. Peur de n’être qu’un trophée de plus dans son tableau de chasse. Plutôt que de lui avouer, elle avait préféré le blesser. Mais dans les deux derniers cas, elle était vite revenu réclamer le pardon, elle était vite revenue pour tout reprendre de zéro. Pas avec Julian. Elle avait décidé qu’elle le rayerait complètement de sa misérable existence, et elle pensait avoir réussi, jusqu’à ce soir où il remettait toutes ses certitudes en cause. Elle ne se retourna pas, même lorsqu’elle l’entendit tomber à genoux par terre, juste à ses pieds.

    Elle se laissa glisser le long du mur, atteignant rapidement le bitume mouillé. Elle avait longé le mur, s’éraflant l’épaule contre le granit, avant de s’étaler avec nonchalance par terre. Peu lui importait que sa jolie robe soit mouillée, que ses cheveux qui avait pourtant été coiffé avec soin soit désormais en bataille sur son front, elle se fichait bien de l’apparence qu’elle pouvait avoir. Elle avait bien d’autre préoccupations en cet instant. Sa tête et ses mains reposaient sur le mur tandis que ses sanglots s’apaisaient peu à peu, laissant place à une sorte d’agonie muette tout autant dévastatrice pour la jeune femme. Elle aurait voulu mourir. Elle aurai pu supplié qu’on vienne l’achever une bonne fois pour toute, qu’elle puisse enfin oublier toute cette douleur. Elle n’aurait jamais cru cela possible. Une dernière larme coula sur sa joue déjà bien trempée. Le malheur qui s’abattait sur elle n’avait d’égal que son désespoir, et le silence de Julian ne faisait que l’amplifier. Et tant qu’elle ne serait as au clair avec elle même, avec lui, tant qu’elle ne saurait pas vraiment qu’elle était la cause de cette terrible douleur. Elle ne savait plus rien. Est-ce qu’elle l’aimait ? Est-ce qu’elle le détestait ? Il l’avait littéralement tuée, assassinée. Elle ne savait plus ou se mettre, ni quoi dire, elle était perdue. Elle rampa misérablement jusqu’à lui et lorsqu’elle lui fut collée, elle relâcha toute la pression qu’elle avait accumulé. Un long soupir s’échappa d’entre ses lèvres. Elle était enfin apaisée, du moins elle le croyait. Une sorte de paix, d’armistice venait d’être signer entre les deux amis d’enfance. D’un geste doux et protecteur, elle glissa une de ses mains sous son menton pour lui relever la tête afin qu’il la regarde. Essuyant les quelques larmes qui baignaient encore ses joues d’un revers de son pouce. Elle esquissa un pâle sourire, amoindrit par une timidité à laquelle elle n’était pas habituée en sa présence.

    Alyah - Tu m’as manqué Julian…

    Elle souffrait, la simple vue de son visage déformé par la peine suffisait avait suffit à lui faire regretter amèrement sa conduite envers lui. Pourtant, là, à genoux par terre, il semblait plutôt rasséréné. Elle était fatiguée de jouer, de jouer ce rôle de la femme rancunière et colérique, elle ne voulait pas le blesser, elle ne voulait pas se blesser. Il s’était excusé, il lui avait parlé avec plus de franchise qu’il ne l’avait sûrement jamais fait. Il lui avait fallu plus de dix ans pour enfin accepter les erreurs qu’il avait pu commettre. Le seul fait qu’il vienne l’aborder ce soir montrait qu’il avait toujours été sincère, gardant le secret espoir qu’un jour il pourrait se retrouver. Peut être pas comme avant. Mais se retrouver. C’était la moindre des choses. Ses yeux se portèrent alors sur la petite forme que tenait à présent son ancien meilleur ami. Elle mit quelques secondes avant de comprendre qu’il s’agissait de sa bague. Elle eut un petit pincement au cœur en la voyant, elle ne lui rappelait que de mauvais souvenirs, effaçant même les bons qu’ils avaient pu avoir ensemble à une époque maintenant révolue. Sans qu’elle puisse les retenir, ses yeux se remplirent de nouveaux de larmes, mais elle réussit à les retenir. Elle s’en étonna. Elle était rarement capable de s’empêcher de pleurer, elle se savait faible et extrêmement fragile, un rien la blessait, et même si elle le cachait, elle était du genre à avoir la larme à l’œil facilement, et ça, Julian le savait. Il était un des seuls à le savoir, puisqu’il la connaissait depuis déjà bien longtemps, il savait à quel point elle pouvait être vulnérable parfois. Elle ne put retenir un sourire nostalgique à cette pensée. Il était vrai que Julian était sans doute la personne ayant le mieux connu la jolie brune. Ce n’était peut être plus vrai aujourd’hui, mais en tout, ça l’avait été, et c’était largement suffisant.

    Alyah - Et… Je suis désolée… Pour tout ce que j’ai pu faire… Et tout ce que j’ai pu te dire… souffla t-elle la voix tremblante tandis qu’une dernière larme venait mourir dans le creux de son cou après avoir dévalé la pente de son doux visage.

    Elle tendit une main hésitante en direction de la sienne, mais ne put arriver au bout, elle la laissa mollement tomber à quelques centimètres à peine de la sienne. Elle avait peur. Peur qu’en sellant sa main à celle de Julian, elle ne puisse pu jamais l’en retirer, bercer par ses tendres souvenirs d’enfance. Elle ne voulait pas vivre dans le passé, elle ne pouvait pas, tout simplement, il était trop tumultueux pour qu’elle souhaite y replonger à nouveau. Elle avait vécu des choses que pour rien au monde elle ne voudrait revivre, elle avait perdu des gens, trop de gens, et que même pour tout l’or du monde elle ne pourrait recommencer. Elle n’en avait plus la force. Elle attrapa avec douceur le pendentif et le reposa par terre, sa délicatesse indiquant clairement qu’elle ne cherchait pas à le blesser encore une fois. Elle ne voulait pas non qu’il vive dans le passé. L’époque où ils s’embrassaient en cachette dans son grenier était révolue, l’époque des promesses qu’on ne peut pas tenir, l’époque des âmes qui souffrent, tout cela était fini. Elle finit par glisser sa main dans la sienne, dans un geste pudique et retenu.

    Alyah - J’aimerais qu’on se laisse une chance… De… De repartir à zéro… Je ne veux pas te perdre Julian… Mais… Tu sais comme moi que le passé… C’est le passé…
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Julian D. Bratford

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MessageSujet: Re: ALYAH •• 'Cause I Can't Feel Anything   ALYAH •• 'Cause I Can't Feel Anything Icon_minitimeLun 21 Sep 2009 - 23:50

    Je ne prétais plus la moindre attention à Alyah, je la savais là, juste devant moi, son corps fatigué contre le mur contre lequel je l'avais moi mème plaquée quelques instants aupar'avant. Je la savais a bout de force et perdue. Comme je l'étais moi mème. Je la savais tout près de moi, à a peine quelques pas et pourtant, je ne la regardais mème plus... Mon cerveau s'était comme déconnecté de cette réalité qui m'était douloureuse. Entre mes mains, je serrais la petite bague, je la caressais du pouce alors qu'une larme continuait de glisser sur ma joue. Le sol humide trempait mon pantalon mais, je ne le sentais mème pas, je ne sentais plus rien. La douleur morale avait soudainement était trop grande pour que je puisse encore ressentir quoi que ce soit, elle m'était devenue insoutenable puis, s'était envolée, emportant tout le reste avec elle, me laissant seul avec ma conscience et mes souvenirs. Je crus entendre Alyah glisser à son tour jusqu'au sol mais, je ne lui prétais pas d'avantage d'attention. J'étais comme dans une bulle de regrets et de nostalgie, comme dans mon propre monde, loin de toutes les complications que la vie m'avait offertes. Les choses n'auraient elles pas été plus simples pour tout le monde si je n'avais jamais mis les pieds dans ce bar ce soir, si je n'avais pas accostée cette fille que je prenais pour celle que j'avais aimé étant enfant mais qui n'était aujourd'hui plus la mème fille. Peut ètre pas. Peut ètre que j'aurais eu un autre problème, que je me serais trempé dans d'autres emmerdes. C'était mon lot quotidien après tout. Et, dans un certain sens, cette soirée était une bénédiction, elle me permettait de tirer un trait définitif sur une histoire qui, pour moi, n'avait jamais vraiment eu la fin qu'elle méritait. Sur une histoire qui était restée en suspens dans mon coeur et dans ma tète. Je m'étais si souvent demandé comment les choses auraient pu tourner si j'avais lachée la main de Marylin ce jour là, si j'avais couru après Alyah, si je l'avais rattrappée et embrassée comme j'en avais ressentis l'envie des que j'avais compris, des que toutes les pièces du puzzle s'étaient mises en place dans ma tète...

    Je n'aurais jamais la réponse à cette question mais, j'avais eu l'occasion de mettre un point final sur cette histoire. Et visiblement, comme il en était pour l'histoire mème de ma vie, cette histoire là ne verrait pas d'happy ending, juste une nouvelle débacle de Julian Daniel Bratford dans le monde des adultes. Mon père avait raison, je n'étais qu'un pauvre mec totalement lamentable, qui n'arriverait à rien dans sa vie, la seule chose que j'avais été un jour capable de faire, c'était de faire du mal aux autres. Consciemment ou non. Une autre lamre perla sur ma joue alors que mes doigts continuaient a jouer avec la petite bague que je détenais et qui était la raison de toutes ces peines qui nous agitaient, le symbole d'une promesse envolée. Mais soudain, un rayon de soleil brilla sur mes sombres pensées. Alors que je n'avais plus fais attention à elle, Alyah s'était laissée glisser jusqu'à moi, sa main venait de se poser contre ma peau. J'en fermais de nouveau les yeux pour emprisonner les dernières larmes qui ne demandaient qu'à s'en échapper, pour tenter de reprendre le dessus alors qu'elle venait de percer ma petite bulle pour me faire revenir dans le monde réel, dans le présent, avec elle. La sensation de sa main contre mon menton m'évoqua le soleil après la tempète, la douceur et le réconfort d'un ami qui vous pardonne malgrè les douleurs que vous lui avais causées. Et, je me perdais a me demander comment elle pouvait bien revenir vers moi après ce que je venais de lui faire endurer, après la facon dont je venais de la traiter. Je sentis son pouce essuyer les larmes sur ma joue alors, j'ouvris les yeux pour plonger mon regard dans le siens. Il n'en fallu pas plus pour qu'un sourire ne se dessine sur ses fines lèvres et pour que le son de sa voix, doux et réconfortant ne se fasse entendre, la voix d'une enfant hésitante.

    Alyah - Tu m’as manqué Julian…

    A mon tour, je laissais un timide sourire fleurir sur mes lèvres. Je ne savais pas vraiment a quoi il était du. Au bonheur d'entendre ces mots que j'aurais voulu entendre quand je lui avais moi mème dis qu'elle m'avait manqué ou, au bonheur de lire cette sincérité dans son regard, ou encore à cette sensation qu'elle avait envie de me pardonner pour le mal que je lui avais fait. Je me sentais heureux à l'idée que, peut ètre, je lui avais manqué autant qu'elle m'avait manqué. Quoi que je n'en douta plus vraiment. Je ne savais pas lui répondre. Peut ètre n'y avait il simplement rien a répondre. De toute facon, je n'avais pas la force de parler, comme si toute ma salive avait été asséchée lorsque mes paroles précédentes étaient sorties sans que je ne puisse les retenir. Alors, à son tour, Alyah baissa les yeux, croisant du regard mes mains détenant ce petit objet qui nous était si familier. Son regard s'emplit de larmes mais, aucune ne glissa le longs de ses joues deja salies par le ricil. Non, elle parvenait a contenir lesdites larmes, tant et si bien que je me demandais a quoi étaient dues ces larmes qui tranchaient avec le pale sourire dansant sur ses lèvres. Je la regardais, la contemplais, silencieux et pensif tandis qu'elle ne quittait pas la bague des yeux. Bientot, ce sourire mouru à ses lèvres pour qu'elle puisse en laisser sortir les mots d'excuses qu'elle m'adressait. Les forces qu'elle avait rassemblées pour empécher ses larmes de couler durent elles aussi mourir car, une larme roula lentement à la suite des autres sur ses joues tandis que les paroles s'échappaient de sa bouche. Je pus alors saisir toute l'intensité de ses mots, toute leur force et toute leur sincérité. Des mots qui me touchèrent en plein coeur alors qu'à mon tour, je laissais à ma main le loisir de venir ceuillir cette larme qui s'éternisait dans le bas de son visage.

    Alyah - Et… Je suis désolée… Pour tout ce que j’ai pu faire… Et tout ce que j’ai pu te dire…
    Julian - Je crois que de nous deux, celui qui a le plus d'excuses a faire, c'est moi...Parceque j'ai merdé sur toute la ligne. Que ce soit il y a dix ans ou ce soir, je finis toujours par faire couler tes larmes alors que c'est loin d'ètre ce que je veux.

    Alyah fixait toujours le petit pendentif que je tenais entre mes mains, pensive et hésitante, sa main n'osant pas se poser sur la mienne, sa main ne sachant pas ce qu'elle devait faire, comme si son cerveau ne faisait que lui envoyer des ordres contraires. Finalement, au bout de quelques secondes, la jeune femme s'empara de la petite bague en toc et la déposa sur le sol en un geste symbolique, comme pour faire table rase du passé et recommencer nos relations sur de nouvelles bases. Je ne pensais pas ètre prèt pour cela. De nous deux, j'avais toujours été le plus conservateur et nostalgique, j'avais toujours été celui qui ne voulait pas faire de nouvelles choses, celui qu'Alyah devait pousser à aller de l'avant pour ne pas que je reste sur mes aquis. J'étais le genre de mec a rester enfermé dans le passé, le genre de mec a toujours ressasser sans arrèt ses erreurs, jusqu'a ce que cela en devienne mon enfer personnel. Avec le temps, ma propre bague de fiancailles était devenu ma torture et mon bonheur. Elle m'avait permis de tenir la tète hors de l'eau tout en me rappelant le mal que j'avais pu faire à Alyah, tout en me rappelant si notre amitié appartenait au passé, c'était de ma faute... Je l'avais regardée faire, m'oter la bague des mains pour la déposer sur le sol. Quelque chose semblait s'ètre a nouveau déchiré en moi, je ne voulais pas aller de l'avant, je n'aimais pas ca. Ma main resta ouverte, comme si l'objet s'y trouvait toujours tandis que mon regard ne quittait pas ce gage d'un passé maintenant lointain. Mais bientot, une nouvelle fois, la voix d'Alyah vola jusqu'à moi, m'arrachant à mes songes et à ma nostalgie, je refermais brutalement la main, me ressaisissant, tout en prenant une légère inspiration et en la regardant de nouveau droit dans les yeux.

    Alyah - J’aimerais qu’on se laisse une chance… De… De repartir à zéro… Je ne veux pas te perdre Julian… Mais… Tu sais comme moi que le passé… C’est le passé…

    Mais finalement, une nouvelle fois, je détournais le regard à ces paroles qui me touchaient bien plus que je ne l'aurais voulu. Sa voix était sincère et émouvante, ses paroles l'étaient tout autant et, j'autorisais à mon regard le loisir de se perdre dans l'obscurité ambiante, parcourant le mur du bar, courrant partout tandis que je cherchais ce que je pourrais bien répondre. Finalement, mes yeux se fixèrent sur un lampadaire et, les mots trouvèrent leur chemins.

    Julian - Le passé est ce que j'ai vécu de plus beau, c'est ce a quoi je m'accroche pour me dire que la vie vaut vraiment la peine d'ètre vécue, pour me souvenir qu'il y a de l'espoir.

    Mon regard plein de sincérité revint se poser sur Alyah tandis que je laissais au silence le loisir de nous envahir a nouveau. Je posais alors ma main sur sa joue, la caressant doucement du revers du pouce, avant de reprendre le fil de mes pensées, la où je les avais laissées tandis que je parlais à coeur ouvert, laissant à mes émotions le loisir de s'exprimer librement, ma carapace ayant a présent totalement disparu.

    Julian - Mais avant tout, ce dont j'ai besoin c'est de toi, de ton pardon. Parceque comme je te l'ai dis, je ne compte pas te laisser filer cette fois, je tiens trop à toi pour ca. Et ce quand bien mème les choses ne devraient plus jamais ètre les mèmes entre nous!
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