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 Du pareil au même [Alexis]

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2 participants
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Alyah G. Woods
Souveraine de la tyrannie Nuteléenne
Alyah G. Woods


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MessageSujet: Du pareil au même [Alexis]   Du pareil au même [Alexis] Icon_minitimeVen 21 Aoû 2009 - 19:26

Du pareil au même ;
Du pareil au même [Alexis] Img-082209hpbwe & Du pareil au même [Alexis] Img-082231p0leb
ft Alexis S. Morrison & Alyah G. Woods


    La journée avait plutôt bien commencé pour un triste matin de Décembre, il faisait un peu moins frais que d’ordinaire et la pluie avait enfin cessé de tomber, laissant aux habitants de Greenville un répit qui n’excéderait surement pas plus d’une heures ou deux. Aujourd’hui, d’autre part, ce trouvait être le jour de repos de la jeune occultiste qui comptait bien en profiter pour mettre un peu d’ordre dans son appartement puis dans sa boutique, profitant de l’occasion pour faire d’une pierre deux coups. Elle s’étira avec paresse dans ses draps encore tiède d’avoir été en contact avec la chaleur de son corps. Cela faisait plusieurs nuits qu’elle parvenait à dormir d’une traite, sans être réveiller toutes les heures par des bruits dans la rue ou des cauchemars répétitifs, c’est pourquoi elle semblait particulièrement de bonne humeur ce matin là. Elle se leva doucement et tira les rideaux pour laisser entrer la lumière dans sa chambre. Un sourire illumina son visage lorsqu’elle se rendit compte qu’il ne pleuvait pas, ou du moins, pas encore. Dans un élan d’allégresse, elle ouvrit un grand la porte fenêtre du balcon avant de la refermer promptement. Elle n’avait pas pensé que la température était restée glaciale et hivernale, et sa petite nuisette en soie ne la protégeait pas vraiment de la fraîcheur qui régnait au dehors. Elle frissonna. Elle ne savait pas ce que lui réservait cette journée, et elle en appréhendait chaque moment. Une vague impression qu’elle aurait mieux fait de rester au lit s’empara alors d’elle. Elle la refoula, elle n’allait pas gâcher tout son programme juste pour ça. Elle fila dans la salle de bain, la lessive était finie, elle aurait le linge à étendre avant de sortir tout à l’heure. Elle prit une longue douche bien chaude pour commencer en douceur avant les tâches quotidiennes. Elle enfila un jean et un débardeur noir avant de discipliner un peu ses cheveux, pour se rendre l’air présentable. Pas de maquillage, s’il se remettait à pleuvoir, les conséquences seraient désastreuses pour son aspect physique, et puis toute façon, elle n’avait ni l’envie, ni le besoin d’en mettre, ça allait très bien comme ça. Elle étendit le linge sur son balcon en songeant qu’elle ferait bien de surveiller le temps si elle ne voulait pas que ses vêtements se retrouvent trempés. Elle fit rapidement son lit. S’il y avait un truc qu’elle ne supportait pas, c’était le désordre, et, se connaissant bordélique, elle rangeait très souvent, pour éviter de se retrouver avec un appartement semblable au no man’s land durant la guerre. Elle enfila une veste et une petite écharpe en soie bleu ciel, attrapa au vol son portable et son porte feuille avant de claquer la porte et de dévaler les marches quatre à quatre. Pourquoi était-elle si pressée ? Parce que depuis la veille, sa voiture était en révision, et que, par conséquent, elle se retrouvait à pied pour faire les courses. Vu le temps, Alyah n’avait tout simplement pas envie de rentrer sous la pluie avec les bras charger de sac.

    Elle marchait d’un pas vif à travers les rues, slalomant entre les piétons, traversant les routes sans attendre la priorité, tous les moyens étaient bons pour aller le plus vite possible. Habitant le quartier Est, il lui fallait un bon bout de temps avant d’arriver enfin dans le centre-ville. Elle fit ses courses en quatrième vitesse, mais fut bientôt rattrapée par la fatalité, les caisses étaient bondées de monde, et elle n’était pas prête de passer. Un grondement sourd attira son attention : Le tonnerre. Merde ! Il allait se mettre à pleuvoir. Elle se mordilla nerveusement les ongles, essayant de trouver rapidement une solution pour ne pas finir comme une serpillière le jour d’un nettoyage de printemps. Bientôt, des trombes d’eau se mirent à tomber du ciel, provoquant un bruit infernal sur la baie vitrée du magasin. A l’extérieur, les gens couraient dans tous les sens sous leur parapluie pour échapper à l’averse, mais rien n’y faisait, ils étaient quand même trempés. Lorsque son tour arriva, elle salua poliment la caissière. Cette dernière l’ignora. Alyah haussa les épaules, elle avait l’habitude. Ce qui l’intéressait pour l’instant, c’était le temps qu’il faisait dehors : Il fallait qu’elle rentre au plus vite pour rentrer son linge. Elle paya, et sans un mot, quitta la superette. En bonne tête en l’air, elle n’avait pas prit de parapluie. C’est ainsi qu’elle commença courir en sens inverse pour rentrer le plus rapidement possible chez elle. Chargée comme une mule, elle eut du mal à garder son équilibre et à ne pas glisser tout le long du chemin. Elle poussa un soupir de soulagement en arrivant dans sa rue. Son supplice était bientôt terminé. Quoique... Elle avait parlé trop vite. Pourquoi Morrison était-il assis tout seul sur ce banc sous la pluie, et qui plus est sans parapluie ? En tout cas, il est bien trempé l’imbécile, songeât la brunette en le voyant ainsi en proie à l’eau, avant de se rendre compte qu’elle était dans le même cas. En effet, si elle s’était fichue sous la douche toute habillée, on n’aurait pas vu la différence. Elle croisa son regard et baissa les yeux, décidant de rentrer au chaud chez elle en l’ignorant royalement, mais une fois à l’intérieur, elle se sentit légèrement honteuse de son comportement. Elle se mordilla la lèvre inférieure, signe d’intense concentration. Que devait-elle faire, sauver son linge ou sauver ce pauvre garçon de la noyade, et donc par conséquent, d’une mort cruelle et incertaine ? La décision fut rapidement prise, elle posa ses courses sur le comptoir de la boutique et fit demi-tour. Elle traversa la route en courant, resserrant les pans de sa veste pour se protéger un minimum de la pluie, chose inutile puisqu’elle était déjà trempée, elle s’arrêta devant lui et le fixa, attendant qu’il daigne la regarder.

    Alyah - Je savais bien qu’un jour tu reviendrais la queue entre les jambes pour me supplier de te reprendre, commença t-elle avec un sourire moqueur qui indiquait clairement qu’elle n’était pas sérieuse et qu’elle cherchait simplement à l’asticoter.

    Elle brûlait d’envie de savoir ce qu’il faisait là, tout seul, mais elle se garda bien de lui demander, elle ne voulait pas qu’il croit qu’elle s’intéressait à lui ! Elle était glacée, ses cheveux gouttaient sur ses épaules. D’un geste lent, elle réunit ses cheveux en queue de cheval avant de les essorés avec vigueur pour en faire sortir toute l’eau qui s’y était entassée. Elle ne put s’empêcher de le détailler. Lui aussi était vraiment trempé, mais cela ne semblait pas le déranger plus que ça. Elle n’arrivait pas à le comprendre. Peut être n’avait-elle jamais véritablement essayé. Sûrement la peur de ce qu’elle pourrait découvrir. Car elle le savait, on se portait mieux en n’en sachant pas assez qu’en n’en sachant trop, c’était évident. Elle l’avait su dès qu’elle avait croisé son regard pour la première fois au bar. Elle avait été sidérée par cette intense tristesse qui se reflétait dans ses yeux, en permanence. Au fond, elle crevait d’envie de savoir ce qui le rongeait à ce point. Elle planta son regard dans le sien pour y voir cette même douleur muette que lors de leur première rencontre et lui offrit un joli sourire, qui n’était certainement pas dénué d’intérêt. Rien n’était laissé au hasard dans leur relation, et ils le savaient très bien. Elle ne savait pas quoi dire, ni même quoi faire. Elle ne voulait pas s’asseoir à ses côtés, ça c’était bon pour l’amie qui voulait le réconforter, et lui montrer qu’elle le soutenait, qu’elle était près de lui, hors, ce n’était pas ce qu’elle était, et elle refusait de jouer un rôle, simplement parce que ça se faisait de réconforter quelqu’un. Elle n’en ressentait pas l’envie. Elle ne voulait pas non plus rester debout face à lui, comme ça. Premièrement, parce qu’elle venait de courir sous la pluie et qu’elle en avait plein les jambes, et deuxièmement, parce qu’elle savait que dans cette position, elle ne pourrait s’empêcher de le regarder de haut, même sans le vouloir, et elle était bien placée pour savoir que c’était très agaçant. Aussi décida t-elle de s’adosser contre le poteau qui se tenait juste à côté, adoptant une posture détachée, mais toujours classe, une mine légèrement impatiente.

    Alyah - Je ne sais pas ce que tu attends, mais, éventuellement tu pourrais l’attendre au sec... lui dit-elle en lui indiquant sa boutique du doigt. Je ne voudrais pas que tu chopes une pneumonie, non pas que ça me chagrinerai mais j’aurais quand même des remords à t’avoir laissé crever dehors, et puis je n’aurais plus personne à embêter si tu disparais.

    Au fond, rire était la dernière chose qu’elle souhaitait faire. Surtout à présent qu’elle voyait la mine de son interlocuteur, qui avait enfin levé les yeux vers elle.


Dernière édition par Alyah G. Woods le Mar 25 Aoû 2009 - 17:12, édité 1 fois
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Alexis S. Morrison

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MessageSujet: Re: Du pareil au même [Alexis]   Du pareil au même [Alexis] Icon_minitimeMar 25 Aoû 2009 - 16:52

    J'étais du genre à adorer la pluie, et le mauvais temps. Bien sûr, je préférais la neige et de loin, c'était plus joli, plus amusant aussi. La pluie on ne pouvait rien faire avec, à part la contempler. Alors que la neige c'était différent, lorsqu'on marchait dedans, nos traces étaient gravées, on pouvait construire toute sorte de choses, comme des bonshommes de neige, et puis on pouvait faire des batailles. Et j'adorais littéralement. J'étais resté grand enfant malgré mon internement. Ainsi, lorsque je me levai ce matin-là et que je constatai qu'il faisait assez beau pour la saison, je ne pus réprimer une petite grimace. La journée ne s'annonçait pas très bonne. Mais je pouvais tout aussi bien la tourner à mon avantage. Et c'était ce que j'allais faire, avec un grand plaisir. Lorsque je découvris ce temps en ouvrant mes volets, je tirai immédiatement les rideaux et allai me recoucher sans attendre. Alors que je me glissai dans les draps, je sentis une main se faufiler sur mon torse nu. Je fus tout d'abord surpris, oubliant complètement que j'avais passé la soirée en compagnie d'une magnifique sirène qui avait su attirer mon attention, puis je me décontractai rapidement quand ses mains se mirent à caresser mes abdominaux et que je les sentis descendre lentement mais sûrement vers mes parties intimes. Il était tant de replonger dans ce que j'appelais une magnifique matinée. Quelques heures plus tard, nous émergeâmes enfin du lit, elle dans son plus simple appareil me fit un sourire avant de se diriger vers ma salle de bains. Mon sourcil s'arqua alors qu'elle squattait la pièce. Se croyait-elle chez elle ? Apparemment, elle prévoyait ma réaction puisqu'elle m'attendait tranquillement dans la salle. Son appétit sexuel ne s'éteignait-il donc jamais ? A croire que non puisque nous prîmes notre douche ensemble, avant qu'elle s'en aille enfin de chez moi. Un dernier baiser puis je refermai la porte derrière elle en soupirant d'aise. Seul, enfin. Ce n'était pas que je n'aimais pas le contact féminin contre mon corps, bien sûr j'étais un homme. Cependant, j'étais un homme qui, en dehors du sexe, détestait qu'on le touche, et même si ça avait été purement sexuel entre nous, cela avait peut-être duré trop longtemps, et je n'aimais pas trop cette promiscuité, et encore moins les filles qui se croyaient les bienvenues chez moi alors que je ne les avais même pas invitées plus d'une nuit. Je décidai, étrangement, d'aller me laver à nouveau. Je ne me sentais pas complètement propre, après tout, une douche à deux ne permettait pas forcément qu'on se lave parfaitement. C'est avec cette pensée qui me fit sourire que je pénétrai une nouvelle fois dans cette pièce merveilleuse qu'était la salle de bains.

    Ressortant brillant comme un sou neuf, je m'habillai promptement. Pas besoin de faire d'effort particulier pour paraître présentable, un jean et un tee-shirt ferait très bien l'affaire. Je regardai rapidement l'écran de mon téléphone afin de vérifier que personne n'avait essayé de me contacter depuis la veille. Nada. A croire que personne ne pensait à moi, je haussai les épaules. Après tout je m'en fichais, jétais un solitaire dans l'âme et je n'avais besoin de personne. Lorsque mon regard se posa sur l'horloge, je constatai que l'heure était bien avancée, ainsi, je pouvais, si l'envie m'en prenait, sortir pour être dehors lorsque les quelques gouttes se poseraient sur le goudron des rues. C'est avec cette idée dans la tête que je sortis presque en courant de mon appartement, un long manteau bleu foncé posé sur le dos. Je ne désirais pas prendre un parapluie avec oi, c'était encombrant et la pluie ne pourrait pas m'atteindre qui plus est. Alors que je fermais la porte du vestibule, je sentis quelque chose de mouillé tomber sur le bout de mo nez, je relevai la tête et mis mes mains, paumes en l'air, de part et d'autre de mon corps, afin de vérifier qu'il commencait bel et bien à pleuvoir. En effet, c'était le cas, je sentais l'eau se poser de plus en plus vite sur moi, m'inondant presque. Un oragepointait le bout de son nez puisqu'un bruit rauque vint bordonner à mes oreilles. J'étais sorti de justesse pour être présent quand cela commencerait. Un véritable sourire se posa sur mes lèvres, et je filai dans les rues, me promenant tranquillement en me moquant des gens qui couraient dans tous les sens, désirant rentrer chez eux le plus rapidement possible. Je faisais parti de ces gens qui profitent de la vie dans chancun de ses moments, y compris dans la tempête, j'adorais ça même. Je trouvais fantastique qu'un déluge et une telle quantité d'eau puissent tomber ainsi du ciel sans savoir exactement d'où cela provenait. C'était les mystères de la nature.. Alors que je traversais les différentes, mon regard se posa sur la plaque indiquant exactement où j'étais. La rue me disait vaguement quelque chose. En effet, j'y étais déjà allé lors d'une soirée que j'avais passé en compagnie d'une magnifique brune... qui m'avait ensuite jeté comme un malpropre alors que nous étions en phase pour coucher ensemble. Ce souvenir me traversa l'esprit, et étrangement, un sourire se dessina sur mes lèvres. Depuis ce temps, nous nous tournions comme un chat et une souris. Nous nous rapprochions pour nous rejeter plus sauvagement. Et ourtant, cette demoiselle m'attirait plus que n'importe quelle autre, je ressentais à son égard un sentiment unique que je ne pouvais définir, une sorte d'amour-haine, amour passion. Je la désirais dans mon lit mais cependant ce devat être elle qui cède la première afin de ne pas entacher mon amour propre, mais je savais qu'elle ne le ferait pas, elle aussi avait trop de fierté. Et donc nous n'avancions alors que j'étais quasiment certain que nous avions les mêmes sentiments respectifs. Qu'aurais-je donner pour qu'à la place de nos continuelles disputes basées sur de la provocation, elle m'embrasse purement et simplement ? Ma mère, facilement et sans hésiter. Mais c'était bien simple, je la détestais et ne la voyais pas comme telle, donc ce n'était pas vraiment un présent. Alors une partie de ma fortune, pas tout bien évidemment, je n'avais aucune envie de me retrouver dans la rue personnellement. Mais passons, cela n'arriverait sans doute jamais, sauf peut-être si elle était ivre, et encore... C'était bien malheureux, même si j'adorais la taquiner continuellement, je trouvais cela follement amusant après tout.

    Mes pas me guidèrent jusqu'à la porte de sa boutique, que je connaissais de vue pour être passé plusieurs fois devant, je plaçai mes mains de part et d'autre de mes yeux et m'appuyai contre la vitre afin de voir s'il y avait quelqu'un à l'intérieur. Apparemment, non. Je me reuclai donc, et avisai un banc placé de l'autre côté de la rue, juste en face de son magasin. Une idée bourgeonna dans ma tête, et si je l'attendais ? Un petit sourire narquoi vint se peindre sur ma bouche alors que je me déplaçai rapidement pour aller m'installer sur le bois détrempé. Les minutes s'écoulèrent, plus lentes les unes que les autres, et au fur et à mesure, je me mis à m'inquiéter de la situation. En effet, il tombait des trombes d'eau, que ferait donc Alyah dehors en ce moment ? Pourtant, je préférais rester là, on ne sait jamais, et puis la pluie allait bien s'arrêter un jour, et à ce moment-là, elle sortirait, c'était logique et même obligatoire. Il me fallait sûrement une excuse pour expliquer ma présence ici, et puis après tout pas forcément, simplement l'embêter. C'était bien suffisant pour eux. Ainsi, mon attente fut récompensée, puisque j'aperçus au loin la chevelure brune de mon ennemie. Elle ne m'avait pas remarqué, et je pris donc une sorte de pose en regardant fixement droit devant moi. J'entendais ses pas résonner contre le bitume mouillé, puis s'arrêter soudainement. Elle devait sûrement m'avoir aperçu, je levai la tête en sa direction et croisa ses yeux... qu'elle baissa immédiatement comme gênée. Elle repartit sans même me dire un mot. Apparemment aujourd'hu, elle n'avait pas envie de s'amuser, et je ne devais pas lui faire assez pitié ainsi fagotter. Les cheveux trempés et collés sur mon front, mon manteau brillant de gouttes. Pourtant, je n'attendais qu'une chose, qu'elle me fasse pénétrer dans sa boutique, ainsi les hostilités pourraient commencer. Mon ouïe perçut le carillon de la boutique, et des pas rapides se dirigèrent alors vers lui. Comme prévu, elle allait me faire la charité. Les filles étaient si prévisibles. Mais avant cela, elle ne put s'empêcher de me lancer une légère pique.
      ALYAH ; Je savais bien qu’un jour tu reviendrais la queue entre les jambes pour me supplier de te reprendre.
      ALEXIS ; Ma pauvre fille, je sais bien que c'est ton voeu le plus cher, mais je ne suis pas là pour l'exaucer aujourdhui. Vraiment désolé...

    J'avais dit cela d'un ton pleins de remords, comme si je l'étais vraiment désolé. Alors que ce n'était pas le cas, tout comme elle, j'aimais l'embêter et la mettre à un niveau de frustration extrême, et pour cela il fallait que j'use de tous les stratagèmes possibles et envisageables, quitte à embrasser un homme devant ses yeux larmoyants. Une fois de plus, je m'échappais complètement de la réalité, je devinais aisément que si ej faisais cela, la seule pensée qui lui traverserait l'esprit serait "amusant" car elle s'en rendrait facilement compte que je faisais cela pour la rendre jalouse. Oui, il m'arrivait d'être vraiment pathétique, mais cela n'était pas encore arrivé, j'avais tout de même une fierté et un ego à entretenir. Alors qu'elle me fixait intensément, je sentais ce questionnement intense qui se tramait dans sa tête, c'était la même chose pour tout ceux qui croisaient mon regard bleu rempli d'un sentiment; la douleur. J'aimais beucoup ce sourire qui venait se dessiner sur ses belles lèvres, encore plus lorsqu'il m'était destiné. A ce moment-là, mon coeur se mettait à battre la chamade. Je n'étais pas amoureux, je ressentais tout simplement une immense attirance à son encontre. Je l'observai faire son petit manège avec ses cheveux, puis aller s'appuyer sur le lampadaire. Mon regard bleuté la comtemplait intensément.
      ALYAH ; Je ne sais pas ce que tu attends, mais, éventuellement tu pourrais l’attendre au sec... Je ne voudrais pas que tu chopes une pneumonie, non pas que ça me chagrinerai mais j’aurais quand même des remords à t’avoir laissé crever dehors, et puis je n’aurais plus personne à embêter si tu disparais.
      ALEXIS ; Pour une fois, je t'avouerai que tu as peut-être raison. Et puis ça me ferait bien plaisir de découvrir ta chère boutique, connue de tous.

    Ainsi je me levai du banc sur lequel j'étais assis, l'eau continuait de couler à flot comme une cascade infinie. En passant à côté d'elle, je saisis son poignet afin qu'elle vienne à mon côté, et toujours en la tenant, je traversai la route et rentrai dans sa boutique. Enfin j'étais au sec, car même si j'adorais la pluie, comme l'avait si bien fait remarqué Alyah, je ne désirais pas vraiment tomber malade. Je lâchai la demoiselle, et de ma main libre je m'ébouriffai les cheveux afin de retirer un maximum d'eau de ma chevelure brune. Puis je me mis à observer les alentours. Je ne savais pas vraiment ce que faisait Alyah dans ce magasin puisque je n'y avais jamais mis les pieds. Mes yeux se posèrent sur différents objets étranges, et d'un regard interrogateur je questionnai Alyah sur son commerce. Je n'avais pas spécialement envie de poser ma question tout fort, soit elle comprendrait, soit elle changerait de sujet. Et les deux m'allaient très bien, dans tous les cas, j'étais à son côté. Mais finalement, sans même réfléchir, ma voix s'éleva dans les airs.
      ALEXIS ; Dis-moi, depuis quand tu es "gentille" avec moi ? Non, parce que tu aurais pu tout aussi bien me laisser dehors, je serais rentré chez moi, au pire...

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MessageSujet: Re: Du pareil au même [Alexis]   Du pareil au même [Alexis] Icon_minitimeJeu 27 Aoû 2009 - 15:36

    Alexis - Ma pauvre fille, je sais bien que c'est ton voeu le plus cher, mais je ne suis pas là pour l'exaucer aujourdhui. Vraiment désolé...
    Alyah - Tu n’as pas à avoir honte, ne t’inquiète pas ! Je ne dirais à personne que tu es venu ramper comme un chien sous la flotte devant ma boutique pour attirer mon attention... railla t-elle avec un sourire magnifique mais perfide.

    Elle ne savait même pas pourquoi elle continuait sur cette voie alors qu’elle avait bien compris que cela ne le touchait pas du tout. Peut être son instinct, qui la poussait à toujours en faire plus, qui refusait de se résigner et de s’avouer perdant. C’était également à cause de cet ego surdimensionné que les deux jeunes adultes ne pouvaient pas s’entendre, ou du moins c’est ce qu’ils faisaient croire. Elle voulait le blesser. Elle voulait se montrer cruelle. Parce qu’elle se sentait mieux après. Elle oubliait tous ces sentiments bizarres qu’elle avait pour lui depuis ce fameux soir où elle l’avait jeté sans aucune pitié. Elle se sentait enfin maître de la situation. Car elle n’était plus dépassée par la tournure que prenait les choses. Lorsqu’elle lui proposa de venir s’abriter dans sa boutique, alors qu’elle s’attendait à ce qu’il refuse en lui disant de remballer sa pitié, il accepta. Sur le coup, elle fut tellement surprise qu’elle n’osa pas rétorquer, ni lui envoyer quelques piques pour le faire enrager. Elle se contenta de le regarder se lever et lui attraper le poignée, provoquant immédiatement en elle une douce chaleur qui lui fit monter le rouge aux joues. Pff, elle se dégoûtait. Pourquoi est-ce qu’elle rougissait comme ça, comme une adolescente face à son premier amour. C’était pathétique. Enfin ils furent au sec. Elle l’avait invité, et c’est lui qui l’avait conduite jusque là avant de promptement lui lâcher la main en entrant. Il secoua la tête dans le but d’enlever l’eau de ses cheveux. Elle lui balancer hein « Te gênes pas surtout ! » mais se retint. Elle trouverait bien d’autres moyens pour lui pourrirent la vie, et le voir tremper ainsi lui donnait déjà quelques idées fumantes. Il inspecta ce qui se trouvait dans les étalages avant de lui adresser un regard inquisiteur. Elle fit mine de ne pas l’avoir remarqué. Elle n’avait pas envie de s’étendre sur le sujet, il n’avait qu’à se fier aux rumeurs, il ne serait pas plus avancé.

    Alexis - Dis-moi, depuis quand tu es "gentille" avec moi ? Non, parce que tu aurais pu tout aussi bien me laisser dehors, je serais rentré chez moi, au pire...
    Alyah - Dis donc, si ça te gêne la porte est grande ouverte, ne me fais pas regretter de m’être montrer charitable... marmonna t-elle d’une voix mécontente, signe qu’elle ne plaisantait pas et qu’il l’avait légèrement vêxée.

    Elle le toisa d’un air légèrement contrarié. Enfin bon, elle avait l’habitude qu’il la cherche à présent, puisque c’était ainsi à chaque que leur chemin se croisait, ce qui arrivait, malheureusement, de plus en plus fréquemment. Sur le coup, elle avait eu envie de le foutre dehors sans ménagement, mais ce coup là, elle lui avait déjà fait une fois, et elle était quasiment sur de le perdre définitivement si elle réitérait cet acte plutôt stupide. Elle continua de le regarder, même si ses yeux avaient déviés des siens pour observer son corps. Elle se rinçait l’œil sans ressentir aucune gêne, aucune honte à son comportement déplacé. Après tout elle faisait ce qu’elle voulait, il était dans sa boutique de toute façon, donc si ça ne lui plaisait pas, il pouvait tout aussi bien s’en aller. Elle s’approcha de lui d’une démarche féline, assurée, comme un prédateur s’approchant doucement de sa nouvelle proie. Lorsqu’elle fut assez proche, elle lui retira son manteau d’un geste vif, avant de le laisser tomber par terre. Son regard ambré plongeât dans le sien. Elle le poussa jusqu’au mur et l’y colla avec fermeté et complaisance. Ses fines mains se posèrent sur son torse, une douce caresse, comme un voile de satin qu’on vous passe sur tout le corps, vous arrachant une myriade de frissons tous plus voluptueux les uns que les autres. Elle empoigna avec délicatesse le bas de son tee-shirt avant de lui retirer, tout aussi lascivement, ne le perdant pas pour autant des yeux. Ses mains reprirent leur place initiale et recommencèrent à lui prodiguer de sensuels caresses. Dire qu’elle n’en profitait pas aurait été un mensonge éhonté. La vue de son torse, musclé à souhait, glacé par le contact de son vêtement trempé par la pluie incessante, provoquait chez elle une chaleur délassante. Un intense sentiment de désir l’assaillit lorsqu’elle lui prit les mains pour qu’il retire à son tour son débardeur trempé. Elle embrassa timidement le bout de ses doigts, gardant toujours le contact visuel. Un frisson la parcourut, de froid cette fois-ci, en effet, le léger courant d’air sur sa peau humide n’était pas des plus agréables. De plus, son soutien gorge en dentelle ne lui était pas de la plus grande utilité. Elle fit glisser ses mains le long de son torse pour saisir le haut de son pantalon. Malgré elle, son souffle se fit plus saccadé, comme pressé par la convoitise de ce corps d’éphèbe. Même si elle savait que ça n’irait pas plus loin, elle ne put empêcher son corps de réagir à son tour, et la pression dans son bas-ventre se fit plus intense encore. Elle le voulait, elle le désirait, c’était un fait. Elle déboutonna sa braguette et fit lentement glisser la fermeture. Elle fit glisser le jean de celui qu’elle considérait alors comme son pire ennemi, et, tout aussi poussivement, elle rapprocha son visage du sien. Leurs lèvres se frôlèrent, mais ne se touchèrent pas, elles ne toucheront pas, elle le sait. Mais peut être pas lui. Elle poussa le vice jusqu’à passer une main derrière sa nuque. Puis, elle afficha un sourire carnassier, félon.

    Alyah - Je ne souhaite pas que ma boutique se transforme en piscine tu comprends ? Je vais te chercher une serviette pour te sécher et un tee-shirt sec... ajouta t-elle d’une voix suave et légèrement moqueuse avant de se reculer.

    Elle s’était ouvertement moquée de lui ? Non, pas exactement, le maître mot dans cette situation serait joué avec lui, parce que c’était un jeu, comme d’habitude. Alyah était une enfant, une éternelle gamine, elle avait toujours eu en elle ce besoin de s’amuser, parfois même aux dépends des autres. Après, les gens l’aimait pour ça, ou au contraire, la détestait. Elle ne se sentait même pas coupable de ce qu’elle venait de faire. Et c’était surement ça le pire. Elle s’était conduite en véritable salope, et ça n’avait pas l’air de la choquer plus que ça. Par contre lui, ça avait l’air de l’avoir sacrément atteint. Elle ne put soutenir son regard plus longtemps, sentant qu’elle flanchait déjà. Elle se retourna et vivement et monta les marches de son escalier quatre à quatre. Elle ouvrit à la volée la porte de son appartement qui se trouvait juste au dessus de la boutique et la referma aussitôt, s’appuyant fermement contre la porte. Elle soupira. Pourquoi se sentait-elle libérée d’un point comme ça alors qu’il n’y avait aucune raison apparente ? Elle l’ignorait. Ou du moins elle se le cachait. En réalité, porter un masque tel que celui en sa présence devenait de plus en plus pesant. Elle ne savait plus ou donner de la tête, et du cœur. Elle ne savait même pas ce qu’elle ressentait pour lui. De l’amour ? Grand Dieu non, tout sauf ça, c’était plutôt une sorte d’attirance, un peu plus poussée qu’à l’ordinaire. Elle releva ses cheveux en arrière et ramassa les affaires d’Alexis qu’elle avait laissé tomber au sol. Elle les fourra dans le sèche linge avec son pantalon et le mis en route. Une bonne chose de faite. Et à vrai dire, elle ne savait même pas pourquoi elle faisait ça. L’avait-elle invité dans le seul but de se montrer aimable et de prouver qu’elle pouvait faire de bonnes actions parfois ? Non. Elle avait voulut qu’il soit là, avec elle, dans cette petite pièce qu’était sa boutique. Cette proximité devenait d’ailleurs rapidement une torture psychologique pour elle. Elle se demanda alors à quoi il pouvait bien penser, lui, en bas, seul et pratiquement nu dans sa boutique. A elle ? Elle n’osa même pas l’espérer. Elle alla donc dans sa chambre, chassant ses sales petits espoirs de sa tête, et ouvrit en grand sa penderie. Elle tira un tee-shirt pour Alexis. Lui et son frère faisait quasiment la même taille, cela lui irait surement. Et puis il n’allait pas faire le difficile. Elle tira une chemise à carreaux rouge avant de l’enfiler. Elle appartenait également à son frère, elle en remonta les manches jusqu’au coude avant de lorgner sur sa montre. Merde ! Ça faisait déjà quinze minutes qu’elle l’avait laissé. Apparemment ses petites réflexions prenaient plus de temps qu’elles n’en avaient l’air... Elle traversa en courant son appartement et claqua la porte avant de se rendre compte qu’elle n’avait même pas prit le temps de boutonner sa chemise. Qu’à cela ne tienne, elle la boutonna à la va vite tout en descendant, adoptant l’air le plus calme possible. Détendue. Alors qu’elle était loin de l’être croyez moi... Elle lança le tee-shirt à Alexis avec un sourire. Elle avait vraiment l’air d’une souillon comme ça. Débraillée. Le haut et le bas de la chemise n’étaient pas boutonnés, et elle avait mis mardi avec mercredi pour les boutons du milieu, mais ça, elle n’avait pas prit le temps de s’y intéresser.

    Alyah - Tu veux quelque chose à boire ? Une boisson chaude ou... Un truc plus fort ? Vodka, Whisky, Tequila ? lui demanda t-elle en se penchant sous le comptoir ou se trouvait la caisse avant de se servir un petit verre de vodka et de l’avaler cul sec en faisant une petite grimace. Ça te réchauffera, conclut-elle avec un sourire malicieux.
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Alexis S. Morrison

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MessageSujet: Re: Du pareil au même [Alexis]   Du pareil au même [Alexis] Icon_minitimeJeu 27 Aoû 2009 - 22:22

      ALYAH ; Tu n’as pas à avoir honte, ne t’inquiète pas ! Je ne dirais à personne que tu es venu ramper comme un chien sous la flotte devant ma boutique pour attirer mon attention...

    Mes yeux roulèrent lorsque j'entendis ces mots, elle me faisait bien rire cette demoiselle avec ses répliques si crues. Je ne préférai pas répondre, laissant une sorte de mystère planer. Elle pouvait bien dire ce qu'elle voyait, quasiment plus rien ne m'atteignait avec elle. C'est comme si j'avais un bouclier réservé à ses piques. Si je m'avouais blessé ou vexé, elle se croirait la plus forte de nous deux.Or ce n'était pas le cas, nous étions à peu près sur un pied d'aglité, cela dépendait de sjours et de notre humeur. Aujourd'hui nous allions sûrement nous pourrir la vie comme des enfants de quinze ans. Je trouvais ça assez mignon, même si au fond on pouvait juger cela plus pathétique qu'autre chose. La réponse qui fusa de ma bouche après qu'elle me proposait de rentrer dans sa boutique pour me protéger du temps eut l'air de la surprendre puisqu'elle ne moufta pas lorsque je la pris par la main afin de courir à l'abri. Normalement, elle m'aurait sûrement repousser assez violemment en rétorquant qu'elle n'avait pas besoin de mon aide. Mais tel n'en fut pas le cas puisque je pus l'embarquer jusqu'à son magasin sans qu'elle ne dise rien. Cependant je ne pus voir le rouge qui était monté aux joues de mon ennemie. Malheureusement pour moi. Alors qu'il secouait sa tignasse brune, je remarquais disctinctement son regard perçant et hargneux. A croire que le peu d'eau qui se trouvait dans mes cheveux allait inonder sa boutique. Je soupirai haut et fort afin de lui montrer que je me foutais royalement de ce qu'elle pouvait bien penser. Je compris tout aussi rapidement qu'elle ne répondrait pas à ma question muette, j'allais devoir cherhcer par moi-même. Inspecteur Alexis allait donc bientôt se lancer dans une première mission. Je ne pus m'empêcher de remarquer sa gentillesse dont je n'avais pas vraiment l'habitude, et ainsi je la piquai au vif sans vraiment le vouloir.
      ALYAH ; Dis donc, si ça te gêne la porte est grande ouverte, ne me fais pas regretter de m'être montrée charitable...
      ALEXIS ; T'énerves pas, je m'interrogeais seulement. Et puis, charitable, charitable... C'est bien beau comme excuse, surtout que j'en ai pas spécialement besoin de ta pitié moi, ne nie pas que ma présence ne t'horripile pas. Sinon je ne serais pas là. Ah et puis... merci.

    Je ne cherchais pas particulièrement à la vexer, au contraire, je n'aimais pas cette petite mine renfrognée qui se dessinait sur son visage dans ces moments-là, même si je devais l'avouer c'était assez mignon. Je voulais simplement savoir ce que j'avais fait pour recevoir un tel honneur. Après tout, si elle m'avait jetée dans son appartement l'autre nuit, c'est qu'il y avait une raison, que je ne lui plaisais pas par exemple, ou qu'elle ne m'aimait pas moi et mon caractère, et je trouvais plutôt étrange qu'elle désire me mettre à l'abri. Bien sûr, cela me touchait, la preuve je la remerciais, dans le cas inverse, je ne l'aurais sûrement pas fait. Mais je ne pouvais cesser de me questionner, et cela depuis que ma fierté masculine en avait pris un coup, et un sacré coup, à cause d'elle et de ses beaux yeux. Elle ne se doutait sûrement de ce qu'elle m'avait fait ressentir ce soir-là, la honte, la tristesse, la colère aussi, mais surtout la remise en question. Désormais je me demandais tout le temps si ma technique de drague était bonne, si je plaisais vraiment, si les gens qui riaient lorsque je les croisais ne se moquaient pas de moi. Bref j'étais devenu carrément paranoïaque à cause de cette histoire. A croire que cette fille m'avait jeté un sort avec tous ses grigris éranges, et sûrement maléfiques. Mon esprit s'arrêta vite de divaguer lorsque je constatai qu'elle me regardait ou plutôt mon corps. Je n'esquissai pas un sourire, même si j'en avais bien envie. Ainsi elle avait l'autorisation de me mater sans vergogne, qu'à cela ne tienne, je me permis de faire de même jusqu'à ce que je vois un rapprochement s'opérer. Je la vis marcher dans ma direction, ses hanches se balancant de droite à gauche, sensuellement, ses cheveux mouillés ondoyant au gré de ses pas. Elle était totalement désirable, d'ailleurs je la désirais, je ne pouvais me le cacher. J'avais envie de la toucher de haut en bas, de la sentir frémir sous mes caresses, de l'embrasser sans retenue. Mais tout cela, ou presque m'était impossible. J'avais peur qu'elle me rejette, une fois de plus. Et si cela devait arriver, je ne me retournerais plus, je ne la côtoyerais plus, je l'éviterais à chaque ruelle, à chaque bâtiment. Elle me paraîtraît invisible, et je ne désirais pas cela. Ainsi j'allais devoir me retenir, encore et encore afin de conserver ma survie mentale. Mais Alyah ne m'aidait aucunement, pire que cela, elle profitait de ma faiblesse pour me retirer un à un mes vêtements. Tout d'abord, mon manteau qui en trente secondes se retrouva à terre, je ne voyais pas encore où elle voulait en venir, et pourtant lorsqu'elle me poussa contre le mur, une idée germa dans mon esprit. Mais avant d'en être certain il allait falloir attendre, malheureusement. Ja la laissais donc faire sans piper mot. Bizarrement, alors que ses mains se mettaient à caresser mon torse musclé, je ne ressentis pas le dégoût habituel des contacts. J'appréciais même cela, sentir une caresse légère effleurer mon ventre lentement, son souffle chaud chatouiller mes narines, me perdre dans l'ambre de ses iris. Alors que mon tee-shirt me collait au corps compte tenu qu'il était trempé, la belle brune qui me servait accessoirement de meilleure ennemie me le retira. Comme s'il ne faisait pas assez froid tiens, mon corps se recouvrit d'une légère chair de poule, mes poils se hérissèrent, encore plus lorsqu'il rencontra de nouveau les mains d'Alyah. Moi je ne bougeais pas, je ne désirais pas bouger, de peur de briser tout le charme de la scène. Je me laissais faire tel un objet, elle pouvait bien faire de moi tout ce qu'elle voulait, puisque je lui appartenais, corps et âme. Ou presque.

    Remarquant mon immobilité, la jeune femme se saisit de mes mains afin que je lui retire à son tour son léger débardeur. Et, alors que je la sentis frissonner sous mes doigts au contact de l'air frais, je me mis à mon tour à effleurer son ventre plat du bout de mes doigts. Je sentis son pouls s'accélérer lorsque ses mains atteignirent mon pantalon, et le mien fit de même, la chaleur et l'excitation m'étregnaient et cela faisait bien évidemment réagir mon corps d'homme à sa façon. Je ne pouvais rien faire contre cela, ni contre elle, j'aurais pu la repousser violemment, lui dire que ça ne marchait, mais je n'en avais malheureusement pas la force. Elle étaitmon fantasme, celui qui hantait mes nuits. Je désirais cette femme comme je n'avais jamais désiré personne. C'était malsain, pas bon pour ma santé mentale, mais lorsqu'elle se mit à baisser mon pantalon jusqu'à me l'enlever, je nepensais déjà plus à celle-ci. J'étais la proie d'une demoiselle qui avait l'air d'avoir envie de moi tout autant que moi. J'étais pathétique et pourtant heureux, je me sentais bien tout en ressentant cette tristesse infinie qui m'assallait constamment. Des contraires, comme d'habitude. J'étais une oxymore à moi seul, mes émotions ne cessaient de se contredire, de s'entrechoquer même. Difficile de vivre dans cette boîte cranienne qui était pourtant mienne. Son visage se rapprocha dangereusement du mien, et je me permis à espérer qu'elle m'embrasserait, même si j'étais certain qu'elle n'en ferait. C'était une sadique qui aimait à me faire souffrr, j'en avais pris l'habtiude, et c'est pour cela que je sus me contrôler lorsque sa main vint se glisser derrière ma nuque. Ses mots, pourtant, arrivèrent cependant à me tirer une légère grimace que j'essayai par la suite de cacher derrière un joli sourire charmeur. Je n'appelais plus cela jouer avec moi, mais plutôt profiter de sa supériorité. Car oui, durant toute cette scène, Alyah m'avait été hautement supérieure, je ne pouvais lui retirer ça n'tant pas un de ces machos purs et durs.
      ALYAH ; Je ne souhaite pas que ma boutique se transforme en piscine, tu comprends ? Je vais te chercher une serviette pour te sécher et un tee-shirt sec...
      ALEXIS ; Je comprends, et je ne voudrais aucunement te laisser une quantité de travail trop importante pour tes frêles épaules. Va donc vaquer à tesoccupations, ne te bile pas pour moi, je suis assez grand pour rester tout seul quelques minutes.

    Un masque d'humour pour cacher cette flêche très douloureuse qui s'était plantée presque entièrement dans mon coeur déjà bien abîmé. Cependant, mes yeux devaient me trahier en laissant percer mes émotions dans ce bleu intense. Je la vis détourner le regard afin de ne pas culpabiliser, même si je ne l'en croyais pas capable, je préférais penser ça plutôt qu'autre chose. Elle s'échappa rapidement, me laissant seul dans mes sombres pensées. Après son départ, son image continuait de ma hanter, il flottait dans l'air tout comme les effluves de son parfum. La jeune femme pouvait avoir la prétention de croire que je ne faisais que penser à elle après qu'elle m'ai laissé seul puisque c'était la stricte vérité. Je ne pouvais m'empêcher de me questionner encore et encore, Alyah avait réussi à provoquer une vague d'interrogations plus dévastatrices pour mon moral les unes que les autres. Qu'avais-je fait pour me faire rejeter ainsi à chaque fois ? Etais-je si repoussant ? Bref, je doutais de moi-même. Mon regard se perdit dans la comtemplation de son escalier qui menait jusqu'à son appartement que j'avais déjà visité, une fois. Mon envie se portait sur le fait de monter les quelques marches et d'aller la retrouver. Mais mes pieds ne se décollèrent pas du sol, comme si mon cerveau prenait le pas sur mon coeur et qu'il était bien plus réfléchi. De quoi aurais-je l'air si elle me voyait apparaître chez elle quasiment nu ? Car oui, je n'étais affublé que d'un simple calecon. Et d'ailleurs, cela allait sûrement me porter préjudice, imaginons tout d'abord que quelqu'un fasse comme moi en voulant vir ce qui se trouvait à l'intérieur de la boutique, il me verrait moi, seul, nu ou presque. Mauvaise réputation pour la demoiselle. Et puis, j'avais légèrement froid, nous étions en hiver tout de même, et l'air qui se glissait dans la pièce n'était pas des plus chauds, au contraire, je mis donc à frémir, et pour me réchauffer, je fis des allers-retours dans la boutique, observant les différents qui se posaient devant mes yeux. Le temps s'écoulait, plutôt lentement pour ceux qui ne faisaient rien, un peu comme moi. Je me demandais ce qu'elle pouvait mijoter là-haut, s'il fallait que je m'attende à une autre mauvaise surprise du même acabit que la scène qui s'était jouée sous mes yeux trahissant mon désir. J'attendis encore quelques minutes, et lorsque j'entendis le claquement de la porte de son appartement, je m'arrêtai de gigoter et posai dans une osture qui se voulait nonchalante mais classe malgré le peu de vêtement que je portais. Je ne pus empêcher mon regard de diverger vers la tenue de mon ennemie, surtout sur ses jambes, longues et fines, sa simple chemise laissait apercevoir ses fesses moulées comme il fallait dans un boxer. Son haut boutonné à moitié laissait également entrapercevoir les courbes de sa poitrine et le soutien gorge que j'avai déjà pu reluquer quelques minutes plus tôt. Mes joues s'enflammèrent légèrement, mais je repris contenance lorsque je récupérai agilement le tee-shirt qu'elle m'avait balancé. Mes sourcils s'haussèrent et je me tournai vers elle tout en m'habillant, ne pouvant réprimer la réplique qui fusait jusqu'à ma bouche.
      ALEXIS ; Dis-moi t'en as beaucoup des fringues d'hommes comme ça qui traînent ? Enfin pas que je sois jaloux de quoi que ce soit... Et je crois que t'as oublié la moitié des choses que tu avais dit ramener, genre une serviette. M'enfin je crois que je vais me contenter de cela...

    Mon ton était moqueur, bien que je ne désirais pas la vexer. De toute manière, nous nous étions vus bien plus dévêtus que cela, donc plus aucune gêne demeurait entre nous. Je la comtemplai marcher sensuellement jusqu'à son comptoir, ne pouvant décoller mon regard de son postérieur, après tout j'étais un homme comme tous les autres. Puis je mis enfin à me mouvoir, la rejoignant de l'autre côté du comtoir, m'appuyant tranquillement sur mes coudes.
      ALYAH ; Tu veux quelque chose à boire ? Une boisson chaude ou... Un truc plus fort... Vodka, Whisky, Tequila ? [...] Ca te réchauffera
      ALEXIS ; J'aurais bien pris une boisson chaude, mais va pour un verre de tequila, tant que je finis pas ivre moi ça me va.
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MessageSujet: Re: Du pareil au même [Alexis]   Du pareil au même [Alexis] Icon_minitimeSam 29 Aoû 2009 - 21:00

    Alexis - Dis-moi t'en as beaucoup des fringues d'hommes comme ça qui traînent ? Enfin pas que je sois jaloux de quoi que ce soit... Et je crois que t'as oublié la moitié des choses que tu avais dit ramener, genre une serviette. M'enfin je crois que je vais me contenter de cela...
    Alyah - En fait c'est à m... Elles appartiennent aux nombreux prétendants qui ont tournés dans mon lit avant de les oublier en repartant le lendemain, répondit-elle en se reprennant avec un sourire éclatant. Et pour ce qui est de la serviette, j’avais d’autre chose en tête, je l’ai oublié là-haut désolée...

    Bon d'accord, son mensonge à propos des fringues n'était pas vraiment crédible, mais le ton badin sur lequel elle avait répondu laissait clairement entrevoir qu’elle n’était pas sérieuse, elle avait seulement le taquiner un peu, peut être aussi essayer de le rendre jaloux en parlant d’hommes avec qui elle était allé jusqu’au bout. Elle voulait voir comment il réagirait. Car c’était véritablement avec un peu d’orgueil mal placé qu’elle avait lancé cette petite pique, voulant simplement voir de quelle manière il allait réagir. En ce qui concernait la seconde partie de sa phrase, ses mots avaient dépassés sa pensée, et elle n’avait pas su les retenir. Un peu plus et elle lui avouait de but en blanc qu’il avait accaparé son esprit tout le temps qu’elle se trouvait en haut, et que, paniquée, elle avait oublié de redescendre avec la serviette, ça aurait surement été du plus bel effet ! Elle ne pouvait pas nier que le regard qu’il portait sur ses jambes la ravissait, après tout, c’était normale non ? Toutes les femmes aiment se sentir désirable, et deux fois plus lorsque la personne qui agit de la sorte leur plait également. Elle se servit un verre de Vodka qu’elle vida d’un trait. L’alcool lui brûla la gorge pendant quelques instants et elle ne put retenir une légère grimace. Alexis tergiversa quelques instants sur son choix de boisson, passant de l’enfant sage avec sa boisson chaude à l’adolescent déjà moins sage avec sa tequila. Elle ne put retenir un sourire lorsqu’il annonça que tant qu’il restait sobre, il ne voyait pas d’inconvénient à boire. Elle un second verre et versa généreusement la Tequila dans celui-ci avant de le lui tendre. Bien sur, elle espérait que de verre en verre, il commence à se détendre et à les enchaîner un à un, elle cherchait bien sur à le boire jusqu’à ce qu’il prenne une cuite mémorable. Pourquoi ? Aucune idée. Elle n’avait pas besoin qu’il soit ivre pour coucher avec lui, ni pour lui soutirer quelques précieuses informations. Elle faisait ça pour tester ses limites peut être, pour voir jusqu’où il serait capable de tenir.

    Alexis avait tord de penser qu’Alyah n’était qu’une sadique, se réjouissant à l’idée de lui infliger de pareilles souffrances, parce qu’alors il était loin du compte. L’idée de lui faire délibérément du mal ne lui avait même pas effleurée l’esprit ne serait-ce qu’un millième de seconde. Elle avait agi ainsi par pur masochisme. Car c’est ce qu’elle était. Une femme qui aimait se torturer, se faire du mal jusqu’à n’en plus pouvoir, jusqu’à faire une overdose de supplice. Si elle avait user de ses charmes tout à l’heure, ce n’était pas dans le seul but de le séduire, car en vérité, des deux, Alyah était sans doute celle qui avait le plus envie de céder à la tentation du pêché originel, elle était dévorée par un désir puissant, presque traumatisant. Oui. Désirer une personne comme elle le faisait était à la fois grisant et effrayant. Mais elle n’était qu’une simple égoïste, elle se contentait aux dépends d’Alexis qui ne devait rien comprendre à ce qui se passait. Ce n’était pas ce qu’elle avait recherché, mais elle jubilait à son insu de le voir dans un tel état. Détruire les autres pour ne pas se rendre compte qu’elle-même n’était qu’un amas de particules déchirées et complétement hors d’état. Elle savait simplement trouver son plaisir dans la destruction, sa beauté dans la déchéance la plus horrifiante, son bonheur dans la tristesse qu’elle pouvait lire chez les autres, tout simplement, sa vie à travers ce voile de souffrance quasi-permanent qu’elle traînait derrière elle comme un fardeau. Est-ce qu’elle avait honte d’agir de la sorte ? De ne pas réussir à réfréner ses pulsions ravageuses ? Oui. En réalité, c’était bien pire que de la honte. Du mépris. Non, ce n’était même pas encore assez fort. Du dégoût... Oui, c’était bien ça. Elle se dissimulait derrière un masque d’orgueil et d’égocentrisme pour ne pas révéler son vrai visage aux autres. Celui d’une femme à demi morte, rongée par la solitude, qui, au fil des années et malgré ce qu’elle avait bien pu en dire, l’avait complétement terrassé. C’était surement la véritable raison pour laquelle elle détestait aussi durement cet homme au visage pourtant si doux, si avenant, surement pour ça aussi qu’elle voulait le lui faire payer. Elle ne pouvait supporter qu’un homme aussi nouveau dans sa vie puisse faire ressortir tant de choses en elle. Choses qu’elle avait mit tant de temps à cacher. Elle était bien la pire de toutes. Elle pouvait bien dire ce qu’elle voulait, elle était encore pire que ces prostituées qui arpentaient les rues en quête de client dès la nuit tombée, pire que ces pauvres camées, prêtes à faire n’importe quoi pour une dose, pire que ces sales bourgeois qui roulaient dans leur décapotable au beau milieu des ruelles délabrées. Elle était la plus vicieuse d’entre tous, et cette dure réalité l’accablait plus qu’elle ne voulait bien le montrer.

    Elle planta son regard ambré dans celui d’Alexis. Il doutait qu’elle puisse avoir des remords après ce qu’elle avait fait ? Il avait tord, une fois de plus. Elle était consciente de ce qu’elle avait pu provoquer en lui la première fois qu’elle l’avait jeté sans aucune explication. Elle devinait la colère, la frustration, les doutes que cela lui avait apportés, mais elle n’y pouvait rien, car elle ne laissait jamais parlé son cœur, se cantonnant à son cerveau. Peut être un défaut, peut être aussi une manière comme une autre de se protéger du monde extérieur, froid et cruel. Qu’aurait-elle donné pour se jeter dans ses bras et l’embrasser, s’excuser, encore et encore, passé avec douceur sa main dans ses cheveux, apprendre par cœur la plastique de son corps, les traits de son visage... Mais elle en était tout bonnement incapable. Parce qu’elle était lâche, faible, parce qu’elle refusait de risquer de souffrir juste pour le bonheur de quelqu’un d’autre. Un concentré d’égoïsme et de vice, voilà ce qu’elle était. Elle en venait même à se demander ce qu’il avait pu lui trouver. Son physique sans doute, mais certainement pas le reste, elle était laide, pourrie à l’intérieur, tout le contraire de lui en fait. Il parait que les contraires s’attirent, c’était surement vrai. Elle revoyait encore son regard lorsqu’elle l’avait planté en bas pour lui chercher des vêtements après l’avoir délibérément aguiché en y mettant tout son cœur pour que ça paraisse naturel. Elle entendait cette voix, rieuse malgré tout ce qu’il pouvait avoir ressentit à cet instant. Elle contemplait, effarée, toute l’étendue de sa cruauté. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Non. Il était hors de question qu’elle se mette à pleurer. Il fallait à tout prix qu’elle arrête de ressasser tout ça. Ce n’était pas bon pour elle. Pourtant, elle n’avait plus assez de volonté pour stopper la rivière de larme qui s’amassait dans ses jolis yeux. Elle se resservit un verre, le vida cul sec et après s’être assurée que ces saloperies de larmes resteraient où elles étaient, elle se retourna avec un sourire blessé. Elle était incapable de fournir plus. Elle venait de trouver une nouvelle raison à son comportement odieux. Mais elle était tellement loin de toutes les autres qu’elle refusa d’y croire, même si elle savait que c’était bien la plus importante. Elle ne voulait pas qu’il en souffre. Elle savait, rien qu’en le regardant, que ce jeune homme ne méritait pas la douleur qu’elle lui infligerait s’il continuait à essayer de l’avoir. Elle ne voulait pas que ça arrive, le voir détruit à son tour n’était certainement pas son but, mais cela arriverait forcément s’il continuait de passer du temps avec elle. Quelqu’un de foncièrement bon, ne devait pas traîner avec quelqu’un de foncièrement mauvais, car il le deviendrait inévitablement à son tour. Elle n’avait pas le droit de lui imposer ce genre de chose. Parce qu’elle ne méritait pas d’être heureuse, et certainement pas aux dépends de quelqu’un d’autre.

    Un énième frisson la parcourut. De froid. Il fallait qu’elle pense à faire installer un chauffage ici, parce qu’il faisait un tantinet frisquet, ce qui n’était bien sur qu’un faible euphémisme. Elle se resservit un plein verre, de Tequila cette fois, et le vida en plusieurs longues gorgées. Elle que l’alcool prenait possession de son corps, qu’il embrumait peu à peu son esprit, lui instaurant un grisant sentiment de liberté. Elle avait l’impression d’avoir des ailes, tout semblait alors si simple, pour un peu elle se serait mise à danser sur le comptoir. Mais elle se retint. L’alcool chez elle, n’était ni une bonne, ni une mauvaise chose. J’entends par là qu’elle ne l’avait ni joyeux, ni violent, elle l’avait plutôt franc. Tout ce qui lui passait par la tête, lui passait aussi par la langue. Elle qui avait voulu le saoulé, elle était bien avancée. Elle se dirigeât d’une démarche gracile jusqu’à lui et le serra dans ses bras, cherchant un peu de chaleur contre la peau de son ennemi en collant son corps au sien. Elle caressa sa nuque avec légèreté, du bout du doigt, avant de soupirer à son oreille. Oui, elle continuait son petit manège. Mais étrangement, elle n’y prit cette fois aucun plaisir. Elle se décolla instantanément de lui, perdant par la même occasion son sourire de circonstance.

    Alyah - Tu n’en as pas marre d’être toujours la victime dans cette histoire ? Merde ! Moi... J’aimerais... Que parfois tu deviennes le bourreau... Rien qu’une fois... S’il te plait..., brûlante de colère, sa voix en était devenue presque suppliante, tremblante.

    En cet instant elle devait paraître si faible à ses yeux, si pitoyable qu’elle n’osa même plus soutenir son regard une seconde supplémentaire. C’était sortit tout seul, une fois de plus, elle n’avait pas réussit à se contenir. Elle voulait qu’il la cherche, qu’il la provoque, qu’il la touche, la caresse pour tout stoppé brutalement encore une fois. Elle voulait qu’il la fasse souffrir, encore et encore, pour ne plus jamais s’arrêter. Elle avait besoin qu’il joue lui aussi, besoin qu’ils inversent les rôles, qu’elle ne soit pas toujours celle qui blesse. Elle ressentait cette envie irrépressible qu’il joue avec son corps, avec son cœur, tout simplement avec elle-même.
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MessageSujet: Re: Du pareil au même [Alexis]   Du pareil au même [Alexis] Icon_minitimeDim 30 Aoû 2009 - 1:02

    Je ne préférais pas répondre à ses piques qui servaient simplement à me tester. Je me taisais et restais enfermé dans mon mutisme afin de lui montrer que je n'étais pas dupe et que cela ne m'atteignait nullement. Je me permis même d'esquisser mon petit sourire en coin que ma sœur affectionnait tant avant. Celui qui signifiait que malgré ses tentatives pitoyables je ne répondrais de rien, mais que je l'affectionnais quand même. Je ne doutais pas que pleins d'hommes avaient dû laisser leurs empreintes sur ce lit, imprégner leur odeur sur ses draps, oui j'étais jaloux, à un point sûrement inimaginable, mais je ne voulais me laisser transporter par mes émotions. Ainsi je ne laissais rien transparaître, et mes yeux ne me trahirent pas cette fois. J'étais prêt à tout entendre, je ne broncherais plus. Les mots, pourtant, arrivèrent jusqu'à ma bouche, d'une force implacable, mais je les bloquai dans ma gorge, ne voulant pas les laisser sortir, pas par peur, non, tout simplement classe. Comme on dit, la parole est d'argent mais le silence est d'or. Et parfois, le silence était plus vexant que de parler inlassablement. Pour lui montrer ma lassitude de ce petit jeu, j'arrêtai de la fixer pour poser mon regard sur l'extérieur. La pluie continuait de tambouriner contre la petite porte de la boutique. Et dire que quelques minutes plus tôt, je me trouvais dehors à attendre. J'avais presque envie d'y retourner tellement j'appréciais le contact de l'eau tapant fort contre mon corps fragile dans ces instants. Ainsi, je me sentais faible, prêt à mourir à tout instant. De toute manière, à mes yeux, mourir sous la pluie était une belle mort. Enfin, pour moi, toute mort était une belle mort, puisque mon souhait le plus cher était de mourir, tout simplement. Oui c'était peut-être étrange pour un jeune homme de mon âge de désirer cela, mais j'étais dépressif, je ne me trouvais pas à ma place ici, mais si j'affectionnais le fait d'être aux côtés de cette déesse, la vie n'était pas faite pour moi. Et si Alyah pensait que je ne méritais, moi homme bon, de traîner à ses côtés, elle se fourvoyait. J'étais bien pire qu'elle, tellement égoïste que je ne pensais qu'à mon petit bonheur ; celui de crever. Je voulais prouver à tous ces gens que je n'étais pas un faible, qu'à ma prochaine tentative je ne me raterais pas, pas cette fois. Mais cette demoiselle, avec ses traits angéliques avaient su faire ressortir le bon en moi, et loin d'elle, je redevenais cette personne froide et distante, qui ne faisait pas d'effort pour se montrer chaleureux. Je ne voulais pas d'amis, je les trouvais inutile. Je n'avais pas besoin d'eux, et ils avaient encore moins besoin de moi puisque je mourrais dans peu de temps. Je ne voulais pas qu'ils larmoient sur mon sort lors de mon décès, je voulais mourir seul. Que l'on creuse simplement un trou dans la terre mouillée par la pluie sur un côté de la route et que l'on jette ma dépouille à l'intérieur. Mon seul souhait de défunt était la pluie. Je voulais mourir sous un énorme orage, être foudroyé n'était pas une mauvaise idée, et qu'il pleuve lorsqu'on m'enterrerait. C'était mon seul désir, et je voulais qu'on le respecte, coûte que coûte. Quitte à écrire une lettre à ma mère pour qu'elle ordonne à ses domestiques qu'ils creusent eux-mêmes ma tombe. J'étais un suicidaire, un corps sans âme. Je n'étais pas meilleur qu'elle. Quoi qu'elle pense. Elle le découvrirait bien assez tôt. Je ne lui dirais rien, comme à tous. Au fond, elle n'était pas si différente. A part qu'elle m'attirait plus que n'importe qui, ma Bella à moi. Je ne voulais pas faire d'exception. Je ne voulais m'étendre sur mon sujet, lui annoncer que bientôt je la quitterais. Pour toujours.

    Mon ego en avait pris un sacré coup. Une deuxième fois. La jeune femme ne souhaitait pas m'épargner, je l'avais deviné. Je devais sûrement être un jouet de plus entre ses gracieux doigts. Si je ne disais rien, cela ne signifiait pas que cela ne me dérangeait pas, c'est que je n'avais rien à dire. Que je ne savais pas quoi dire. Je n'étais pas du genre à me rebeller contre une femme, à l'asservir telle mon esclave. Ce n'était pas moi, et jamais ça ne le deviendrait. Je pouvais ben faire des exceptions, mais Alyah ne serait pas l'une d'elles, à mes yeux elle ne le méritait pas. Et si elle se croyait pourrie de l'intérieur, nous étions deux dans ce cas-là, quoi qu'elle en pense. Oui je souffrais, silencieusement peut-être, mais je souffrais de ce rejet constant qu'elle démontrait à mon égard. Je ne savais jamais si je lui plaisais ou non, elle jouait avec mes sentiments aussi bien qu'une gamine avec ses poupées. Je me trouvais pitoyable, je l'étais. Mais je ne m'en plaignais pas. Cette femme me plaisait, et quoi qu'il fallait que j'endure je le ferais, avec le sourire qui plus est. Cette femme me plaisait, mais pas seulement physiquement, quoi qu'elle en pense, mentalement aussi. Parce que ce premier soir, tout comme elle avait lu dans mes yeux ma tristesse absolue, j'avais lu dans les siens de la même façon. Je n'étais pas stupide, pas un homme aveugle, surtout que j'étais pareil qu'elle. Qui se ressemblent s'assemblent. Ainsi, je la laissais faire, je préférais cela à la faire souffrir de n'importe quelle façon. je ne voulais pas qu'elle se sente faible et inférieure plus qu'elle ne le ressentait déjà. Je n'étais pas sadique, ni foncièrement méchant comme elle l'avait facilement deviné, je n'aimais pas faire du mal gratuitement aux gens qui m'étaient chers, et, malgré ses réticences, elle faisait partie de ces personnes là. Je n'étais pas un chevalier servant qui allait la sauver du méchant dragon, puisque ce dragon impitoyable était elle-même, je n'étais pas un psy qui s'exerçait sur elle, je n'étais rien de tout ça. J'étais son ennemi numéro 1, attiré sans vergogne par cet esprit torturé et ce sourire angélique. Je n'étais pas une épaule sur laquelle pleurer mais plutôt un exutoire à toute cette douleur qu'elle conservait en elle, elle se défoulait sur moi à travers ses mots et ses gestes, et j'aimais cela tout simplement. J'étais, tout comme elle, un masochiste qui aimait souffrir. J'en avais pris l'habitude depuis mon enfance. Entre vivre jusqu'à mon adolescence seul avec une gouvernante en Amérique alors que mes parents vivaient en France, découvrir en déménageant qu'on m'avait caché l'existence d'une petite sœur, que celle-ci avait reçu l'affection de ma génitrice que je n'avais jamais vu pointer le bout de son nez pour moi, le décès du seul être familial que j'aimais : mon père, la trahison de cette machine que j'appelais mère lorsqu'elle m'avait fait interné dans un hôpital psychiatrique après une nouvelle tentative de suicide afin de ne pas entacher sa réputation, rester un an seul et enfermé à prendre des pilules contre la dépression qui me couvait encore aujourd'hui, abandonner ma petite sœur à mon retour. Je savais ce qu'était la souffrance, et pire que ça, je la faisais rentrer avec plaisir dans mon humble demeure qu'était mon cœur. Mon verre plein du liquide translucide reposait tranquillement sur le comptoir sur lequel je venais de m'appuyer. Je le pris d'une main agile avant de me le fourrer entier dans la gorge, je n'avais pas le temps de chipoter, même s'il fallait que je garde un œil sur la jeune femme qui n'avait pas l'air dans son assiette. Un silence pesant s'était installé entre nous, étant tous les deux plongés dans nos pensées, qui n'étaient pas les meilleures. Je me surpris à croire apercevoir des larmes dans les yeux brillants de mon interlocutrice. Mais avant que j'en ai la certitude, elle s'était déjà tournée pour se servir un nouveau verre de vodka. Il allait peut-être falloir qu'elle ralentisse, je ne voulais pas la récupérer dans un état second et devoir la supporter pendant une durée indéterminée. En fait, j'avais peur de ce qu'il allait se passer si elle finissait saoule. Comment réagissait-elle dans ces moments-là ? Je n'en avais strictement aucune idée, et je n'étais pas certain d'avoir envie de le découvrir.

    Je l'observais frissonner et j'eus une soudaine envie de la prendre dans mes bras. Je désirais poser mes bras sur les siens, la serrer intensément contre mon torse, et lui chuchoter de nombreux mots à l'oreille. Mais il y avait une sorte de blocage. En effet, notre histoire n'était pas écrite ainsi, entre nous il ne devait y avoir qu'haine et passion, ça avait été prévu ainsi et pas autrement. Il ne me restait plus qu'à la contempler et penser que seul mon regard pourrait la réchauffer. Apparemment cela ne suffisait pas puisqu'elle se resservit un nouveau d'alcool. J'esquissai immédiatement un geste vers le verre qu'elle levait vers se lèvres afin de le récupérer avant que le liquide ne finisse dans son gosier. Mais c'était trop tard, avec plusieurs gorgées, tout finit dans son corps, et ma main tomba, comme inerte, pour retrouver sa place initiale sur le comptoir. Elle vint tout de m^me me rejoindre et exauça mon souhait en se collant sensuellement contre mon corps. J'eus un frisson lorsqu'elle me chatouilla légèrement, comme si elle ne s'en rendait pas compte, la nuque. Rien que ce geste augmentait un peu plus mon désir de l'avoir pour moi seul, et sentir son souffle chaud contre mon oreille l'attisa deux fois plus. Je commençai une phrase que je n'eus le temps de finir puisqu'elle me coupa, lancée par l'élan que lui avait donné tout l'alcool qu'elle avait ingurgité
      ALEXIS ; Tu devrais peut-être arrêter...
      ALYAH ; Tu n’en as pas marre d’être toujours la victime dans cette histoire ? Merde ! Moi... J’aimerais... Que parfois tu deviennes le bourreau... Rien qu’une fois... S’il te plait...

    Je l'avisais du regard. Son corps était trop frêle comparé au mien, je pouvais la casser immédiatement si je le désirais. Mais ce n'était pas le cas. Et donc, à la place de la violenter, je me plaçai devant elle, et la saisis par la taille, m'en servant pour la pousser contre le mur contre lequel elle tapa violemment. Mes mains se mirent à la caresser sensuellement, lui prodiguant mille caresses voluptueuses, tout d'abord sur ses cuises puis je les fis remonter lentement. J'atteignis son ventre, et me permis de déboutonner les quelques boutons qu'elle avait su accrocher, pendant ce temps mes lèvres s'affairaient à embrasser son cou de toute part, sans lui laisser la possibilité de riposter. Mes paumes rencontrèrent la dentelle de son soutien gorge, et à travers celui-ci, je caressai sa poitrine généreuse. Je continuai de gravir son corps par échelon, j'atteignais ses épaules que j'effleurais doucement et je descendis le long de ses bras, ma bouche continuait de l'embrasser dans la nuque, sans jamais remonter plus haut, sentant les frissons de son corps tout contre ma peau. Bien sûr, je la désirais en ce moment, mais je ne voulais me laisser guider par mes émotions, ainsi mes mains se mirent à serrer les poignets de mon ennemie et je les levais pour venir les plaquer durement contre la brique des murs de part et d'autre de son visage si angélique. Je retirai mes lèvres de sa peau si douce et chaude pour venir planer mon regard bleu dans l'ambre de ses yeux. Je la regardais durement, n'extériorisant pas mes vrais sentiments. Je rapprochais mon visage de son oreille pour venir lui chuchoter quelques mots. Ma voix était dure, et ne laissait percer ni le désir que je ressentais ni le bonheur que j'avais à faire d'elle ce que je voulais.
      ALEXIS ; C'est ça que tu désires ? Que je te fasse du mal pour parvenir à mes fins ? Désolée mais, au risque de te décevoir, je ne suis pas ce genre de mec, et si cela ne te convient pas, tu n'as qu'à me virer. Une fois plus.

    J'avais bien insisté sur les trois derniers histoire de lui faire croire que je me souvenais de cette scène par cœur et que je l'avais encore en travers de la gorge. Je m'écartais promptement de l'objet de mon désir, afin de tenir ma parole de ne plus la toucher si avidement. J'avais déjà eu beaucoup de mal à me retirer de si simple façon, je ne l'honorais pas et cela me déboussolait, ce n'était pas dans mon habitude de traiter ainsi les femmes. Quel que soit la façon dont elles me traitent. Mon cerveau avait été en ébullition tout au long de cette mascarade, me prévenant à chaque geste que je faisais que je prenais un gros risque : celui de ne pas réussir à la repousser. Mais une fois de plus, mon cerveau avait pris de l'avance sur mon cœur et mon corps, et c'était tant mieux. Je n'osais plus poser le regard sur la jeune femme, et pour me donner une contenance, j'allai me servir un nouveau verre de tequila au comptoir. Je l'avalai cul sec, en secouant vivement la tête. Comme prévu je n'avais pas fini ivre, c'était plutôt Alyah, et j'allais devoir m'occuper d'elle jusqu'à ce qu'elle aille mieux. Pas que ce rôle me dérangeait, au contraire, j'avais toujours apporté beaucoup d'importance à venir en aide à ceux qui en avaient besoin, fille ou garçon. Mais tout de même, je n'étais pas un baby-sitter, et même si la personne que je devais garder se trouvait être mon coup de cœur, je ne pouvais prendre ce rôle trop au sérieux. Quoi que j'essaie de faire, il était presque obligatoire qu'elle allait faire preuve de franchise et que j'allais devoir supporter de recevoir constamment mes vérités en pleine face, et cela ne m'attirait guère. Il était déjà assez ardu de devoir laisser passer ses piques sans tiquer et en ne faisant que rétorquer, mais que celles-ci touchent mon caractère ou mon passé, très peu pour moi. Pourtant, il allait falloir que je sois fort, car je ne voulais l'abandonner à son triste sort. Je devais être trop serviable avec elle, car tout autre personne l'aurait laissé seule à assumer ses conneries. Mais il y était un peu pour quelque chose, s'il n'avait pas attendu son arrivée devant sa boutique, elle n'aurait peut-être pas ouvert ces bouteilles et elle n'aurait sûrement pas fini saoule comme maintenant. Je ne pus m'empêcher de reporter mes iris céruléen sur l'objet de mes pensées. Je me perdis dans la contemplation de son corps, splendide et élancé. Comment pouvait-il exister pareille femme ? Car même si mon attirance n'était pas que physique, je ne pouvais nier que ses formes étaient des plus attirantes. Ses cheveux bruns dansaient sur ses épaules, léchant allègrement sa peau comme je voulais tant le faire, à croire qu'ils me narguaient. Son soutien-gorge étreignait le haut de son corps comme je désirais le faire, ainsi je l'enviais quasiment au point de vouloir devenir ses vêtements. Quand je la regardais, de haut en bas, j'avais envie de revenir sur mes pas, et peut-être même mes paroles, et de l'embrasser langoureusement sans lui laisser le choix. Malheureusement, il était trop tard, et je ne pouvais revenir en arrière, il allait falloir que j'assume ce que je venais de faire, quitte à souffrir encore un peu. Un peu n'était plus rien pour moi.
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Alyah G. Woods
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MessageSujet: Re: Du pareil au même [Alexis]   Du pareil au même [Alexis] Icon_minitimeMar 1 Sep 2009 - 22:24

    Alexis - Tu devrais peut-être arrêter...
    Alyah - Tu n’en as pas marre d’être toujours la victime dans cette histoire ? Merde ! Moi... J’aimerais... Que parfois tu deviennes le bourreau... Rien qu’une fois... S’il te plait...

    Elle l’avait vivement coupé. Et elle avait plusieurs explications qui pourraient justifier son acte légèrement inconvenant dans une conversation entre deux adultes. Elle avait réagit comme une enfant. Une gamine qui refusait d’entendre ce qu’on avait à lui dire. Parce qu’elle avait peur. Peur de découvrir ce qu’on allait lui reprocher. C’était précisément son cas, elle redoutait plus que tout les remontrances que pourrait lui faire Alexis. Elle avait préféré l’empêcher de poursuivre plutôt que de subir. Il y avait trop chose qu’il pouvait désapprouver à son sujet. Peut être lui aurait-il demander, de but en blanc, d’arrêter de tenter par tous les moyens de le séduire, et il aurait été dans un droit plus que légitime. Après tout, ils étaient sensés être des ennemis. Des gens qui ne pouvaient pas se voir en peinture et qui devaient passé leur temps à se chamailler pour un rien, à s’envoyer des piques, plus mesquines et acerbes les unes que les autres, se faire des coups bas à longueur de temps. Alors pourquoi cette situation échappait-elle à son contrôle ? Pourquoi n’arrivait-elle à se montrer tout le temps inamicale envers lui ? Pourquoi fallait-il qu’elle abandonne parfois son rôle pour laisser parler son désir ? Cela n’avait vraiment aucun sens. Il aurait tout aussi bien lui dire d’arrêter de se prendre au sérieux. Il est vrai qu’elle ne connaissait pas les sentiments de son ennemi à son égard, quels sentiments se cachaient derrière cette haine dérisoire. Peut être qu’il ne la désirait pas autant qu’elle, qui subissait à chaque fois qu’elle le voyait une douloureuse épreuve, tant pour son cœur que pour son cerveau qui perdait les pédales en l’espace de quelques secondes. Et c’est exactement ce qui se produisait dans sa tête maintenant qu’il posait ses mains de part et d’autre de ses hanches. Un frisson électrique la traversa pour laisser place à une intense chaleur dans tout son corps. Par ce simple touché, il venait d’allumer un brasier ardent au sein de la jeune femme. Lorsqu’il la plaqua contre le mur, elle se mordit la lèvre pour retenir un gémissement de douleur. Elle avait l’impression que ces vertèbres venaient de faire un saut périlleux. Elle se délecta de cette douleur qui s’insinuait avec perfidie dans son corps, elle en apprécia les moindres recoins, les moindres petites sensations, tout était bon à prendre, car elle savait que ça ne recommencerai pas de sitôt, ou du moins, pas avec lui. Alors que toutes autres femmes savourerait les douces caresses qu’il déposait sur ses cuisses, Alyah n’était obnubilée que par le besoin qu’il lui redonne cette intense sensation de douleur qu’il lui avait offerte quelques secondes plutôt. Elle se donna une claque mentalement pour chasser toutes ces idées grotesques de son esprit torturé. Elle ne devait pas penser de pareilles choses, ce n’était pas du tout convenable pour une femme saine… Mais ce n’était pas ce qu’elle était. Elle n’avait jamais été saine et ne le serait sûrement jamais, malheureusement. Elle chassa toutes ces idées noires de sa tête et se re-concentra sur Alexis, qui semblait absorbé par son travail. A quoi pouvait-il pensé pendant qu’il jouait à ce petit jeu ?

    Elle soupira de plaisir lorsqu’elle sentit les lèvres d’Alexis se poser avec vigueur contre la peau doré de sa nuque, elle le maudissait intérieurement d’aller si loin dans sa mascarade. Parce que ce n’était qu’une simple moquerie de plus. Cette embrassade pour le moins passionnée n’était destinée qu’à une chose : se venger. Alyah en était persuadée. Peut être avait-elle tord, peut être qu’il prenait autant de plaisir qu’elle à agir de la sorte, mais en tout cas il n’en montrait rien. Finalement elle préférait ne pas savoir ce que lui ressentait. La peur de la déception était bien trop grande pour risquer de voir la vérité en face. Elle n’avait pas le temps de réfléchir, elle n’avait pas le temps de penser, elle ne savait combien de durerait le petit manège de son ennemi, aussi devait-elle en profiter au maximum. Elle voulait agir sans réfléchir, sans penser aux conséquences. Et tout l’alcool qu’elle avait ingurgité allait l’y aider. Elle ne distinguait plus clairement ce qui était bien de ce qui, au contraire ne l’était pas, elle n’était même plus sur de ce qu’elle faisait. Etait-ce une bonne idée de venir caresser les cheveux en bataille et légèrement humide de cet homme pour l’encourager à approfondir ses baisers ? Etait-ce bien sage de caresser son torse avec la même ferveur que celle qu’il mettait dans ses propres caresses ? Non. Aucunes des ces deux initiatives de semblait décentes. Alors pourquoi le faisait-elle en y mettant tant d’ardeur ? Tout simplement parce qu’elle en avait envie. L’alcool avait, en quelques minutes, brisé toutes les frontières qu’elle s’était promis de ne pas dépasser avec lui. Elle agissait en répondant à l’appel du désir, celui de son corps, de son cœur, la raison n’avait plus sa place dans cette étreinte enflammée. Sa respiration se fit plus saccadée lorsqu’il commença à déboutonner sa chemise. Elle aurait voulu que cet instant ne s’arrête jamais. Comme s’il représentait enfin la consécration de tous ses efforts. Elle tenta de réprimer un gémissement de plaisir lorsque ses mains remontèrent jusqu’à se poser sur sa poitrine. Il abusait de son pouvoir. Même si elle l’avait quelque peu chauffer lorsqu’il était entré, elle ne s’était jamais aventuré jusqu’à caresser ses attributs, c’était de la tricherie pure et dure. Pourtant, elle n’eut pas le temps de s’en plaindre qu’il passait déjà à autre chose. Légèrement trop vite à son goût. Il fit glisser ses mains jusque ses épaules, puis ses bras, sa bouche continuant de la dévorer au niveau de la nuque. Son cœur battait à un rythme effréné et de multiple vague de frisson parcourait régulièrement son corps. Son désir était si intense qu’il semblait former une boule au sein de son bas ventre. L’espèce de transe dans laquelle elle avait semblé plonger pendant toute cette scène prit brutalement fin lorsqu’il arrêta de l’embrasser pour venir coller ses bras contre le mur en la fixant avec froideur.

    Alexis - C'est ça que tu désires ? Que je te fasse du mal pour parvenir à mes fins ? Désolée mais, au risque de te décevoir, je ne suis pas ce genre de mec, et si cela ne te convient pas, tu n'as qu'à me virer. Une fois plus.
    Alyah - Non… Je… commença t-elle alors que la fin de phrase venait de s’évanouir dans sa gorge, de mourir au pas de ses lèvres charnues.

    Sa phrase avait claqué dans l’air avec une dureté à laquelle la jeune brune ne s’était vraiment pas du tout attendu. Il ne voulait pas lui faire mal, même si elle le lui demandait, même si elle se sentait prête à l’implorer à genoux pour qu’il s’exécute ? Et bien tant pis, la sécheresse dont il venait de faire preuve envers elle suffisait largement à combler ses attentes. Son regard bleuté plonger dans le sien, Alyah n’arriva pas à y déceler la moindre trace d’affection, la plus petite parcelle de compassion, et ce fut sûrement ce qui lui fit le plus de mal. Il lui lâcha les bras. Ils retombèrent doucement le long de son corps, comme si elle n’avait même plus la force de les maintenir soulever. Elle se sentait défaillir. La seule chose qui lui permettait de ne pas céder était ce regard si rude qu’il lui portait. Ses jambes ne demandaient qu’à lâcher sous son poids, elle n’avait plus le courage de se tenir debout seule. Elle était pitoyable, encore plus qu’elle ne l’avait imaginé. Mais il y avait une raison à tout cela, et elle ne pouvait continuer de se le cacher, du moins, pas indéfiniment. Cette réaction était dû aux sentiments naissants qu’elle nourrissait pour lui. Elle était obligé de voir la vérité en face, elle qui avait toujours tant voulu se protéger de ces sentiments, voilà qu’elle tombait bêtement dedans, sans même tenter de s’en sortir. Voilà pourquoi elle n’avait pas pu aller plus loin avec lui, pourquoi elle l’avait jeté dehors en faisant si peu d’effort pour être polie. Elle ne voulait pas qu’il couche avec elle pour son corps. Elle voulait qu’il le fasse, pour elle, et pour rien d’autre. Mais elle ne lui avouerait certainement jamais. Pourquoi ? Premièrement parce qu’elle refusait catégoriquement de s’avouer vaincu, elle allait lutter pour réprimer ce début de sentiment qui s’insinuait vicieusement en elle, et deuxièmement, parce qu’elle n’infligerait jamais une telle sentence à Alexis. Malgré tout ce qu’elle pouvait en dire, elle tenait trop à lui pour prendre le risque de lui faire du mal. Elle n’était pas assez saine d’esprit pour entretenir une relation de couple. La fin de son histoire avec Allan et ce qui s’en était suivit en était la preuve irréfutable : Elle n’était bonne qu’à détruire la vie des autres. Et en un sens, ça paraissait plutôt logique. A force de s’anéantir de la sorte depuis si longtemps, elle en était arrivé à un point de non-retour, elle était entrée dans une phase où toutes marches-arrière étaient inutiles, car vaines à chaque fois. Alors, à défaut de continuer à se faire du mal, elle en faisait aux autres, par pur désespoir à l’idée de ne plus pouvoir s’en faire à elle-même. Finalement, les gens d’ici avaient raison, elle n’était qu’une sale cinglée. Trouvée son bonheur dans la déchéance, quoi de plus morbide ? Elle méritait ce qui lui arrivait. Elle devait lui dire de s’en aller, maintenant, et de ne plus jamais revenir. Gonflée d’un courage nouveau, elle prit une profonde inspiration, prête à le rejeter une fois de plus, mais le courage fut de courte durée. C’était au dessus de ses forces. Elle ne pouvait pas lui dire de partir, elle n’en avait pas envie, elle voulait qu’il reste à ses côtés, qu’il apprenne à la comprendre, elle et tout ses problèmes, elle ne voulait pas qu’il la laisse. La pire chose qui aurait pu lui arriver aurait sûrement été qu’il parte de son plein gré sans oublier de lui rappeler à quel point elle était pathétique.

    Lorsqu’il détourna la tête pour se resservir un verre, elle se laisse lamentablement choir par terre. Ramenant ses genoux contre elle et les entourant de ses bras, elle finit par enfouir sa tête entre les deux. Elle avait eu raison, la seule force qui lui permettait de tenir debout après ça était le regard envoûtant, bien que placide, qu’il lui portait depuis quelques secondes. Le magnétisme qu’il dégageait prenait des proportions irréelles sur la jeune brune. Il était furieux contre elle, c’était certain, si cela n’avait pas été le cas il ne lui aurait jamais parler aussi sévèrement. Pour le peu qu’elle le connaissait, il n’exprimait que rarement sa désapprobation. La preuve, elle avait joué avec lui pendant une bonne demi heure et il n’avait pas bronché. Il n’avait strictement rien dit. Elle n’aurait pas du se montrer sous son vrai jour, elle avait agit sans réfléchir. Il n’était sûrement pas prêt à la découvrir sous un autre jour que celui sous lequel elle se présentait depuis le début. L’avait-elle blessé pour qu’il se montre si farouchement contre sa demande pourtant si simple à exécuter ? Elle n’en savait trop rien. A vrai dire, elle avait le cerveau trop embrumé pour se rendre compte de la portée de ce qu’elle pouvait lui dire. Il valait donc mieux qu’elle garde le silence. Elle ferma les yeux tandis qu’une larme venait rouler sur sa joue. Au moins dans cette position, ces larmes de détresse étaient bien dissimulées. A moins peut être qu’il est été assez attentif pour percevoir les silencieux sanglots qui entrecoupaient de temps à autres sa respiration. Elle ne voulait pas qu’il la voit ainsi, elle avait bien trop honte. Elle voulait qu’il la voit resplendissante, souriante, et tous ces adjectifs en –ante qu’elle aurait tant aimé qu’on l’affuble de temps en temps. Qu’elle passe à ses yeux comme une jeune femme heureuse et légère, comme Katheryna tiens. Ce petit bout de femme éclatant de bonheur et de joie de vivre. Elle la chassa vite de son esprit, ce n’était pas en se comparant à quelqu’un qui lui était si supérieur qu’elle allait arrêter de pleurer. Pourquoi pleurait-elle véritablement ? Parce qu’il l’avait blessé. Elle l’avait voulu c’est vrai, mais pas de cette façon, pas avec des paroles si froides, elle aurait mille fois préféré qu’il la gifle pour la remettre à sa place plutôt que ça. Et à vrai dire, elle ne s’y était pas du tout attendu. Elle ne s’était pas préparé à recevoir des paroles si vexantes, si peu flatteuse, et elle les avait reçu de plein fouet. Rien qu’en y repensant, la jeune femme en avait le cœur sur les lèvres, une nausée atroce la prenait sans plus vouloir la quitter. Il fallait qu’elle pense à tout prix à autre chose, elle ne pouvait pas continuer à se montrer aussi fragile devant lui, il en valait de son intégrité. La solution s’imposa alors à comme une simple certitude. Ces quelques secondes où il avait enfin posé ses mains sur elle. Son corps en gardait encore la brûlure tant ce contact l’avait échauffée. Un pâle sourire se dessina sur ses lèvres à la simple idée de sa bouche contre la sienne. Si tout n’avait pas été si compliqué, c’est sûrement ce qu’elle aurait fait, c’était même un certitude, elle en crevait d’envie, se détestant de ne pas faire honneur à cet homme qu’on lui tendait si gracieusement. Mais elle ne pouvait se résoudre à céder, preuve que finalement, elle n’était pas si égoïste…

    Alyah - Je suis nulle... Dans le rôle de la meilleure ennemie... Pas vrai ? lui demanda t-elle avec un petit rire désabusé, même si cela relevait plus de l'affirmation que de la question.
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MessageSujet: Re: Du pareil au même [Alexis]   Du pareil au même [Alexis] Icon_minitimeDim 6 Sep 2009 - 17:28

    Je l'écoutais d'une seule oreille, la voir essayer de me contredire alors qu'elle savait pertinemment que c'était ce qu'elle m'avait demandé purement et simplement ne m'intéressait pas spécialement. Elle avait voulu que je sois son bourreau, je l'avais été, une seule fois, pour lui faire plaisir. Et pourtant, à voir sa mine déconfite, elle était tout le contraire d'heureuse. Elle n'était pas aussi forte qu'elle le laissait paraître, je savais cela depuis bien longtemps, car contrairement à tout ces gens qui se disaient ses amis, je n'étais pas aveugle, et j'étais dans le même cas qu'elle, cela devait m'aider à comprendre cette attitude qu'elle avait. Je la voyais désormais frêle et fragile, je désirais la protéger cent fois plus lorsqu'elle adoptait cette attitude. Mon regard était dur, contre mon gré, cependant je n'avais pas aimé la supplication qu'elle m'avait faite, et j'avais encore moins apprécié le fait de la torturer, et si pour elle c'était jouissif de souffrir, ce n'était pas réciproque, et faire souffrir les gens que j'appréciais n'était pas dans mes cordes, bien qu'on puisse penser autre chose vu la scène que j'avais su jouer à la perfection quelques secondes auparavant. Mais jouer n'était pas bien difficile, il suffisait d'enfermer dans une cage ses vraies émotions, de cacher ses vrais sentiments et de ne rien laisser paraître de tout ce qu'on ressentait vraiment sur notre visage. Je savais faire cela, j'avais appris beaucoup de ma vie d'avant. J'avais surtout appris lorsque j'avais été interné. J'étais passé par toutes les phases ; les pleurs, les hurlements, les tremblements, les prières, le silence. Enfin. Je m'étais tu après avoir compris que personne ne viendrait me sortir de là, je m'étais tu et j'étais devenu calme. Mes veines avaient arrêté de battre contre mes tempes, mon indifférence des autres fous s'était transformée petit à petit en haine. Je n'avais parlé à personne, j'avais été un petit démon dans un enfer qu'il s'était construit de toutes pièces. Je ne voulais pas le partager : c'était le mien, je le jalousais, je le cajolais, je m'y complaisais jusqu'à un masochisme dont je me pensais incapable. Aujourd'hui rien n'avait vraiment changé. Personne n'avait encore le droit de s'immiscer dans cet enfer, je l'interdisais formellement. Je continuais à hurler ma haine de l'humanité tout entière, mon aversion pour l'amour, j'exécrais l'éducation trop sage pour être honnête que l'on m'avait inculquée quand les copains m'appelaient "tête de veau", je crachais encore sur tous ceux qui avaient raté le portrait mi-vivant, mi-mort que me laissait entrevoir le miroir brisé des lavabos de l'asile avant, et ceux de ma salle de bains désormais. Je savais ce que signifiait faire semblant, c'est grâce à cela que les médecins me guidaient à mon lieu de rédemption, là où ma douleur était dépassée par je ne sais quel miracle que me procurait la camisole chimique anesthésiante. Je me souvenais de tout ces instants de pur cauchemar que j'avais vécu durant une longue année, je me souvenais de ces nuits, lorsque les cafards dansaient la camarde, les rats et les punaises festoyaient sur mon corps nu et glacé, les loups hurlaient à la mort. Mon corps fut soudain pris de tremblements, je sentis une énorme boule se former dans mon ventre et ma gorge, un nouveau poids s'était posé sur mes épaules, un poids que je ne pouvais porter plus de quelques minutes. Un voile obscurcit mes yeux clairs, la tristesse ternit mezs iris et les fit devenir plus sombre. Mes yeux transpiraient presque la souffrance en me rappelant le mitard que j'avais rencontré après une tentative de fuite. Quinze longs jours de ma vie s'étaient déroulés à l'intérieur. Au bout de 15 longues "nuits" de 24 heures, on était venu me libérer de mon cachot. Je n'étais plus qu'une longue carcasse à laquelle on avait enlevé toute faculté de réflexion et de rébellion. J'avais repris mon errance. J'étais comme lobotomisé. Lorsque je perçus ce changement en moi, je détournais le regard de peur que mon ennemie ne le voit également. J'allais immédiatement me servir un nouveau verre. L'alcool se glissa dans mon être, s'inséra dans mon âme, distillant chaque parcelle de souffrance, la transformant, la supprimant de mon abdomen. Je respirais à nouveau, mes épaules ne flanchaient plus sous le poids des souvenirs, mes tremblements cessèrent enfin. J'étais revenu.

    J'étais revenu et je pus entendre le corps d'Alyah glisser le long du mur pour venir s'installer dans une position qui ne laissait pas voir son visage. Je l'observais tendrement alors qu'elle ne pouvait voir mes yeux s'éclairer d'une flamme nouvelle. Un brasier ardent illuminait le bleu de mes yeux, le rendant plus clair et plus joyeux aussi. Si seulement j'avais pu lui dire ce que je ressentais vraiment sans avoir peur du rejet, si seulement le doute ne s'était pas ancré en moi si facilement, si seulement depuis la trahison de ma mère je pouvais ressentir de l'amour pour quelqu'un, ça aurait pour elle. Je désirais tant pouvoir la découvrir sans complications, qu'elle me laisse entrer dans son monde sans qu'elle ne fasse preuve de recul et d'un manque de confiance en moi. Mais il avait fallu que mon coeur se scinde en plusieurs parties, ressentant toutes sortes de choses pour toutes sortes de femmes. Je n'étais pas attiré que par elle, cette vérité m'avait explosé à la figure lors d'une de ces soirées que j'avais passé à lire ces livres que m'avaient conseillés une amie. Il n'y avait pas qu'Alyah dans ma vie. Il y avait ma meilleure amie Dulce que je surprotégeais, jaloux maladif de tous les hommes qu'elle pouvait fréquenter, il y avait également Jazzy, jeune femme qui me comprenait parfaitement et que je comprenais de la même façon, mais plus je l'approchais, plus je lui parlais, plus je lisais en elle et plus mon désir d'elle grandissait, elle était une sorte d'amour torturé et je ne savais pas encore jusqu'à quand je pourrais résister à l'appel de son corps. Pour finir, il y avait Katheryna, j'avais appris qu'elle vivait ici quelques jours après mon installation à Greenville, lors de vacances dans mon ancienne ville nous nous étions rencontrés et je l'avais changée, je l'avais un peu décoincée, et nous étions sortis ensemble durant toutes ses vacances dans le Kansas, j'avais été charmé par son caractère et par son physique, puis elle était partie, je n'étais pas du style à pleurer, et j'étais donc passé à autre chose, mais pas certain que c'était son cas, je m'attendais désormais à tout. Cependant, je ne pouvais nier qu'Alyah arrivait à éclipser toutes ces femmes simplement par sa présence. Alors qu'avec les autres, je pensais à elle. Peut-être parce que je ne savais encore rien d'elle, que je n'avais pas su percer l'aura de mystère qui l'entourait. Je n'en savais trop rien, et je préférais ne pas me prendre la tête avec toutes ces histoires de cœur. J'étais bien à ses côtés, et à l'instant même, elle avait besoin de moi sachant que je voyais ses épaules tressauter au rythme de ses sanglots silencieux. J'avais envie d'aller la rejoindre, mais je me disais qu'en même temps si elle cachait ses larmes à mon oeil, c'est qu'elle n'avait pas envie que je les vois. Je préférais donc attendre qu'elle finisse par se calmer par ses propres moyens et qu'elle me parle à nouveau. En attendant ce moment, il fallait que je trouve la raison de ses larmes. Et je n'étais pas près de résoudre cette énigme puisque je ne pensais pas l'avoir tant blessée avec mes paroles. Quelques secondesplus tard, elle coupa court à mes divaguations puisqu'elle finit par me poser une question en riant légèrement.
      ALYAH ; Je suis nulle... Dans le rôle de la meilleure ennemie... Pas vrai ?

    Je m'approchais d'elle rapidement, attiré par ce sourire triste et ces joues brillantes. Je ne cherchais pas à deviner pourquoi la lumière se reflétait sur ses pommettes qui m'avaient l'air mouillées, on le savait aisément. Je ne préférais pas la gêner en lui en touchant quelques mots, j'étais plus subtil que cela. Si elle s'était cachée pour pleurer ce n'était pas pour que j'ouvre ma bouche afin de lui rabâcher les oreilles avec cela. Facilement, je me collai un véritable sourire sur les lèvres. Ce n'était pas très compliqué, lorsque j'étais à ses côtés, j'avais constamment envie de sourire, mais je me retenais, ou, des fois, la situation ne prêtait pas aux rires alors j'exprimais autre chose avec mon visage. Face à elle, je me baissai afin d'arriver à sa hauteur, accroupi, je lui faisais quelques peu relever son regard ambré, et la voir si fragile me donnait envie de la serrer dans mes bras, de lui caresser lentement les cheveux, de lui murmurer des mots doux, de lui promettre d'être toujours là quoi qu'il arrive, de m'excuser de mon attitude qui avait dû la blesser, je voulais faire des choses qui étaient réservées aux amis ou aux petits amis, or je n'étais rien de tout ça. Je me retins donc, et finalement je posai ma main droite sur sa joue gauche, et du pouce je caressai le dessous de son œil comme pour essuyer une larme imaginaire. Quel n'aurait pas été la surprise d'une personne qui rentrerait dans la boutique à ce moment-là ? J'imaginais déjà très bien sa tête, il nous penserait amant se réconciliant après une grande dispute, ou alors, moi son petit-ami la réconfortant du mieux que je pouvais d'une situation douloureuse. Il aurait vu tout un romantisme là-dedans. Et même si je ne pouvais nier que je voyais cela aussi, j'espérais du fin donc de mon cœur qu'Alyah s'imagine tout autre chose. Car si elle découvrait que mes sentiments pour elle étaient loin d'être inamicaux, elle me renverrait sans aucun doute sur le champ, avec une gifle en prime, et elle jouerait peut-être avec mes sentiments comme elle jouait si bien avec moi. Entre nous, il n'y avait que désir et haine, rien d'autre. C'est ce qui avait été installé immédiatement, et si jamais elle apprenait que j'avais dépassé le stade du simple désir de son corps, elle me jetterait violemment. Car désormais, je la voulais pour moi toute entière, avec ses défauts et ses qualités, son caractère et son physique. Je la désirais lus que sexuellement parlant, voilà tout. Je n'étais pas amoureux d'elle, mais des sentiments que je ne voulais pas qualifier avaient pointé le bout de leur nez depuis quelques temps, et cette proximité accentuait les choses. J'éprouvais la sensation que nous étions seuls au monde, que la terre s'était arrêtée de tourner rien qu'au moment où nos regards s'étaient croisés ce matin-là, que chaque habitant de Greenville avait arrêté de se mouvoir afin de nous laisser notre intimité. Mon imagination s'étendait au delà du réel. Je le savais, et pourtant cette douce sensation de plénitude m'enchantait et m'envoyait dans un autre monde. Le mien. Où ne survivait qu'elle et moi, sans toutes les complications du cœur et des sentiments, de la maladie et de la souffrance.
      ALEXIS ; C'est sûr qu'on a vu mieux. Mais j'aime ta façon de jouer ce rôle, et on va dire que je ne suis pas meilleur que toi. dis-je avec un sourire charmeur et une voix moqueuse, ma main toujours posée sur sa joue mouillée.
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MessageSujet: Re: Du pareil au même [Alexis]   Du pareil au même [Alexis] Icon_minitimeDim 6 Sep 2009 - 19:32

    La remarque de la jeune femme parut le tirer avec aisance de ses dures réminiscences puisqu’il s’approcha promptement d’elle et vint se mettre à sa hauteur. Leur proximité soudaine la fit me sentir tout d’un coup légèrement mal à l’aise, gênée, elle baissa les yeux et contempla avec attention le sol. Elle ne savait pas ce qui lui arrivait en sa présence, elle n’avait pas pour habitude d’être embarrassée pour un rien, et c’était précisément ce qui se passait depuis qu’elle l’avait rencontré ce soir là. Un regard qui s’éternise, un frôlement de la main, une proximité inattendue, tout était bon pour la mettre dans tous ses états, et elle trouvait cela extrêmement désagréable. Elle avait l’impression de ne plus être maîtresse de son corps, il n’en faisait qu’à sa tête, ses réactions échappaient totalement à sa volonté. Elle se sentit soulagée qu’il ne lui pose pas de question sur la nature de son chagrin, il ne fit même aucune remarque sur ses joues opaline baignées de larmes. Elle se surprit même à éprouver de la reconnaissance envers lui et son tact, plus le temps passait et moins elle trouvait de raison de le détester, ce qu’il la décrédibilisait d’autant plus. Elle leva enfin les yeux vers lui, le sourire qu’il arborait alors la fit littéralement fondre, et elle eu du mal à garder les yeux plongés dans les siens tant son visage en lui même l’attirait. Mais elle n’avait pas le droit de penser pareilles choses. Le bonheur n’était pas une chose à laquelle elle avait droit, et c’était précisément ce qu’il lui apportait, une dose considérable de joie, de bonheur à l’état brut. Il lui en offrait tant qu’elle ne savait même plus quoi en faire, elle le gâchait parce qu’elle ignorait comme l’utiliser, comme le rendre utile pour elle, preuve qu’elle était bien loin de le mériter. Elle refusa pourtant de rompre le contact visuel et arrima ses iris ambrées aux siennes, elle fut d’ailleurs surprise d’y déceler une once de satisfaction, comme… De la gaieté ? Non, elle devait se faire des idées, elle ne l’avait jamais vu véritablement heureux, et puis rien dans la situation actuelle n’aurait pu lui permettre de l’être. Il leva la main et l’approcha de son visage, doucement. Elle appréhendait chaque seconde qui la séparait encore du contact entre sa peau et le bout de ses doigts. Qu’allait-il faire ? Pourquoi voulait-il la toucher ? Dans la tête de la brunette, c’était véritablement la cavalcade, des milliers de questions fusaient, et des milliers de réponses dépourvues de sens y répondaient, elle était perdue. Elle sentit malgré elle son pouls s’accélérer. Elle empêcha sa respiration de s’emballer inutilement. Lorsqu’il posa sa main sur sa joue mouillée de larme, tous ces doutes se dissipèrent. Elle en fut toute étonnée. Par ce simple contact, il avait réussi à l’apaiser de la plus belle manière qui soit. Il essuya de son pouce une larme naissante dans le coin de son œil et elle ferma les yeux, savourant ce toucher. Elle les rouvrit aussitôt, se rendant compte du plaisir qu’elle n’arrivait pas à dissimuler. Pourquoi faisait-il ça ? Etait-ce encore un jeu pour lui ? Elle espérait de tout cœur qu’il voulait vraiment agir ainsi et qu’il n’était pas poussé par un quelconque désir de vengeance. Sa main était douce, pleine de réconfort, et les peines de la jeune femme s’envolèrent peu à peu, un sourire vint même éclore sur ses lèvres, illuminant son visage d’une grâce indéniable. C’était à lui, et à lui seul, qu’elle adressait ce beau sourire. Il n’était que pour lui, elle l’avait décidé, elle ne le ressortirait jamais plus pour personne, il le méritait, plus que n’importe quel autre.

    Alexis - C'est sûr qu'on a vu mieux. Mais j'aime ta façon de jouer ce rôle, et on va dire que je ne suis pas meilleur que toi.

    Son sourire s’élargit encore. Elle en était presque énervée. Pourquoi lui souriait-elle bêtement comme ça ? Elle n’arrivait pas à s’empêcher de le faire, et plus il parlait, plus ses efforts étaient vains. Personne ne savait la faire sourire comme il savait si bien le faire, ç’en était déstabilisant. Il y avait quelque chose entre eux, et elle n’avait pas le droit de le nier, un lien, même petit, même fragile, un minuscule fil les reliait, menaçant à chaque secousse de se briser. Mais il tenait bon. Pour l’instant. Elle aurait tout donné pour un sourire de sa part, son temps, ses rêves, sa vie tout entière, pour la simple satisfaction de le voir heureux. Elle en avait marre de se battre contre elle même, elle était fatiguée, épuisée même, par ce sempiternel combat qu’elle menait intérieurement depuis si longtemps déjà, elle avait envie d’écouter son cœur, rien qu’une fois. Juste pour essayer. Même l’espace de quelques secondes, cela lui suffisait amplement. Doucement, elle ferma les yeux et, avec une lenteur qui frôlait l’exagération –mais qui était loin d’en être une, elle posa sa main sur celle d’Alexis, la serrant avec un mélange de tendresse et de vigueur. Une dernière larme vint s’égarer dans le coin de son œil. Elle roula sur sa joue et vint mourir dans l’union de leur deux mains. Elle était si bien comme ça, elle aurait voulu que ça ne s’arrête jamais. Bercée par le bruit régulier de leur respiration, elle resserra encore son étreinte sur sa main. Elle aurait voulu se fondre en lui. Elle rouvrit péniblement les yeux, oubliant peu à peu le monde qui l’entourait, l’endroit où elle se trouvait, ignorant le fait que n’importe qui pouvait pénétrer dans sa boutique et les surprendre dans cette position équivoque, elle s’en souciait comme d’une guigne, rien ne pourrait la tirer dans cette transe merveilleuse dans laquelle elle était plongée. Elle arrima une fois de plus son regard au sien, il était si beau, elle ressentit soudain l’irrépressible envie de supprimer la distance qui séparait leur deux visages. Elle voulait accrocher ses lèvres à celle si désirables de son ennemi. Elle savait qu’elle ne devait pas faire quelque chose d’aussi inconvenant, mais elle avait dépassé le stade de la raison depuis déjà quelques minutes. Elle approcha donc son visage du sien, sentant le désir monter en flèche dans son corps. Elle allait l’embrasser, elle le désirait, ardemment, et les quelques centimètres qui les séparaient encore ne formaient une barrière infranchissable. Pourtant, elle sembla reprendre ses esprits, et, remarquant dans quelle position indécente elle se retrouvait, elle se releva brusquement, repoussant Alexis sans ménagement. Elle se prit la tête dans les même et alla s’exiler près du bar. Merde ! Qu’est-ce qu’elle avait fait ? Un peu plus et elle l’aurait embrasser. Elle s’était laissé dépassée par les évènements, cela ne devait plus se produire, plus jamais, elle devait apprendre à se contrôler. Elle se passa une main dans les cheveux, légèrement confuse vis-à-vis de son invité surprise. Elle lui lança un regard réellement remplit de culpabilité.

    Alyah - Excuse moi je… Je ne sais pas c’qui m’a pris… Ça… Ne se reproduira pas je… Désolée… bégaya t-elle au hasard, espérant de tout son cœur qu’il ne lui en voudrait pas.

    Elle chancela légèrement. Elle se maudissait d’avoir agit avec tant de légèreté à son égard, il avait fallut une fois de plus qu’elle relâche sa garde et se laisse aller à ses désirs refoulés, pour un peu elle se serait giflé de sa propre inconscience. Elle parvenait très facilement à imaginer les dégâts que cela aurait causé si elle n’avait pas eu la présence d’esprit de s’arrêter avant le moment fatidique ou leurs lèvres se seraient jointes. Rien qu’à cette pensée, un frisson la traversa. Malgré tout, elle était obligé d’avouer qu’elle aurait vivement apprécié un contact de cette sorte avec lui, depuis le temps qu’elle en rêvait, elle n’aurait pas cracher dessus. Elle s’appuya sur le bar. Elle était vraiment chamboulée, et en même temps impressionnée par sa volonté, elle ne se serait jamais cru capable de tout stopper si près du but ! Elle avait vraiment tout gâché ! Elle aurait tant voulu revenir en arrière, sentir de nouveau sa main se poser sur sa joue, dans ce geste si apaisant, et alors elle n’aurait pas bouger, elle n’aurait pas essayer de l’embrasser, elle l’aurait laissé faire, et se serait contenter de savourer le moment sans broncher. Elle se serait délecter de cette douce caresse, pour en apprendre chaque sensation, chaque partie par cœur. Elle aurait réagit comme toute autre femme un tant soit peu sensée. Elle versa de nouveau un peu de vodka dans son verre avant de le regarder d’un air dépité, elle ne voulait même pas tremper ses lèvres dedans. A quoi bon ? Cela ne lui attirait que des ennuis, et puis elle n’avait pas besoin d’une dose supplémentaire d’alcool dans le sang. Elle reposa donc le verre sur le bar, soupirant. Elle n’osait même plus se tourner vers Alexis. Que pouvait-il bien penser d’elle à cet instant ? Elle se plaisait à espérer qu’il n’avait pas remarquer sa tentative s‘approche, après tout elle pouvait toujours rêver non ?
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MessageSujet: Re: Du pareil au même [Alexis]   Du pareil au même [Alexis] Icon_minitimeMer 9 Sep 2009 - 21:19

    J'adorais et craquais complètement devant ce sourire tout en fossettes qui éclairait son visage. Ainsi je me mis à sourire bêtement également, à croire que c'était contagieux. Je libérai une phrase de ma bouche qui la fit sourire de plus belle. Pourtant je ne me savais pas bout en train à ce point-là. Mais cela ne me dérangeait pas, au contraire, savoir que je la rendais heureuse, même une ultime seconde, me faisait m'épanouir, je me sentais bien parce que je partageais son bonheur à tous les points de vue. Elle esquissa un geste de la main, et j'attendis. Inquiétude mêlée d'excitation. Je ne savais pas si elle allait me gifler ou alors simplement m'effleurer. Parfois l'inconnu a du bon. Le temps passait très lentement, et je compris que je n'avais plus à m'en faire. En effet, si une gifle devait frapper ma joue, elle y serait allée bien plus fort et bien plus rapidement. Mais là, elle avait l'air de prendre son temps, comme si elle profitait de chaque seconde, comme si ce moment devait être inoubliable et qu'elle gravait cette scène dans son cerveau. En tout cas, c'est ce que je faisais de mon côté. Enfin, le contact fut mis en place. Sa main serrait la mienne, alors que mes yeux fixait la larme qui venait de naître au coin de son œil. Je ne fis pas un geste la laissant vivre quelques temps sur sa joue avant qu'elle ne vienne mourir dans l'étreinte de leurs mains. Ce moment était parfait, et je voulais qu'il dure éternellement. Sa main étreignit la mienne un peu plus fort, comme si elle approuvait mes pensées. Je la voulais rien qu'à moi pour la vie, je ne voulais pas qu'un autre homme puisse vivre ces instants avec elle, je voulais qu'ils me soient destinés, à moi seulement. J'étais égoïste, et j'en étais plutôt fier. Finalement, l'ambre de ses yeux vint rencontrer le cristal des miens. J'étais sien, pour la vie. Elle pouvait désormais faire de moi ce qu'elle voudrait, je la laisserais faire à sa guise, du moment qu'elle restait près de moi, que ce soit pour me faire du bien ou même du mal. Soudain, son visage commença à s'approcher du mien, réduisant de plus en plus l'espace qui séparait nos visages. Mon esprit se vida rapidement, ne pensant qu'à l'instant où ses douces lèvres toucheraient les miennes, où ma main se perdrait dans sa chevelure, où enfin je serais sûr qu'elle m'appartiendrait. Pourtant mes rêves explosèrent bien rapidement puisque je sentis que l'ambiance changeait. En effet, ses mains m'avaient repoussé fortement, comme si elle avait mis toute sa vigueur dans cette action, comme si elle n'avait jamais désiré m'embrasser, alors que cela était mon rêve le plus fou. Je fermais les yeux alors que mon cœur s'étreignit avant de se fendre un peu plus. Mes yeux s'embuèrent, prouvant que la tristesse m'avait assailli et submergé aussi rapidement que le désir s'était envolé. Elle ne murmura qu'une phrase, qui me blessa presque plus que son geste, et je préférai fermer les yeux et retenir mes larmes afin de ne pas paraître atteint par cela.
      ALYAH :Excuse moi je… Je ne sais pas c’qui m’a pris… Ça… Ne se reproduira pas je… Désolée…

    Elle m'avait recalé, une fois de plus, et une fois de plus mon ego en avait pris un gros coup. A croire que je la répugnais vraiment, qu'elle ne faisait que s'amuser avec mes sentiments. Cependant, elle me semblait aussi bouleversée que moi puisqu'elle butait sur les mots qu'elle prononçait en bégayant. Malgré ce refus, je restais là, accroupi face à un mur blanc où se tenait quelques secondes auparavant la femme de mes rêves. Ma main restait tendue dans le vide, ne touchant plus rien, plus finalement elle tomba d'un coup, comme si je n'avais plus aucune force pour la retenir. Devoir résister à la tentation de hurler, de pleurer m'avait retiré toutes mes forces, j'étais vide, plus rien ne me constituait. Je n'étais plus qu'un corps sans âme. Au bout de quelques secondes de léthargie à cligner des yeux et à ne pas regarder Alyah, je finis pas me retourner et à mon tour venir m'asseoir contre le mur. Les yeux perdus dans la vague, j'étais plongé dans mes pensées. J'étais blessé, déçu même. J'avais mis tant d'espoir, de force, et de désir dans ce baiser que je me retrouvais simplement seul. Elle m'avait laissé encore une fois. Et même si son enveloppe charnelle se trouvait être dans la même pièce que moi, je ne ressentais plus aucune connexion. Ce fil mince qui nous reliait s'était amincit d'un coup, transparent aux yeux des hommes, et donc aux miens. Je ne voulais même plus le voir, de peur de souffrir plus encore. Je me permis de planter mon regard bleu sur le corps de l'intouchable, la voyant mimer un geste vers la bouteille de vodka avec laquelle elle se servit un verre. J'avais envie de lui dire, de lui hurler que ça suffisait, qu'elle avait fait assez de dégâts comme ça mais je n'en étais pas capable, je n'avais plus la force de me battre. Qu'elle boive, qu'elle pleure, qu'elle rit, désormais je m'en fichais éperdument. Enfin c'est ce que je voulais faire croire, faire croire qu'elle ne m'intéressait plus, faire croire que j'en avais marre qu'elle joue ainsi avec mes émotions, faire croire que sans elle j'étais quand même quelqu'un. Mais je me mentais à moi-même, sachant que j'étais lié à elle jusqu'à la fin de mes jours, qu'elle serait toujours dans mes pensées, que j'avais tout simplement besoin d'elle pour exister. Peut-être que finalement je l'aimais, mais que je ne voulais simplement pas me l'avouer. Ma tête se secoua toute seule comme pour me faire prendre conscience que je ne devais pas penser cela. Je ne l'aimais pas, il ne le fallait surtout pas. Je finis enfin par me lever, tel un zombie j'avais les bras ballants et je marchais en traînant des pieds. Je vins me placer face à mon ennemie, si je pouvais appeler cela ainsi, et je finis par lâcher d'une voix que je voulais contrôlée et qui pourtant tremblait compte tenu de toutes les émotions qui me submergeaient : déception, tristesse, souffrance, et cependant joie d'être à ses côtés. Et tout cela se lisait dans mes yeux très expressifs.
      ALEXIS ; Penses-tu que mon jean soit propre, à moins que tu en ais à me prêter compte tenu que tant d'hommes ont dû en laisser traîner ? Il serait peut-être temps pour moi de m'éclipser, je ne voudrais pas déranger pour l'ouverture de ta boutique.

    Elle m'avait atteint au cœur comme personne n'avait su le faire auparavant. Et bizarrement j'espérais qu'elle riait bien derrière ce masque de tristesse qu'elle laissait transparaître du coup qu'elle m'avait fait. En fait, je voulais que l'un de nous soit heureux de cette situation, et je désirais du plus profond de mon cœur que cette personne soit Alyah. Même maintenant, je n'arrivais pas à penser du mal de ce bout de femme, pour moi elle restait quelqu'un de bien et le demeurerait jusqu'à la fin des temps, même si elle ne le voyait pas, moi je le savais pertinemment. Cependant, ce que j'avais dit n'était un complet mensonge, même si je ne souhaitais pas rentrer, il le fallait. Afin que l'on se remette de nos émotions, mais également que l'on rassemble nos idées pour savoir ce que nous voulions vraiment, il fallait donc que je m'éloigne d'elle pour cela, que j'arrête d'envahir son espace vital. Cette phrase allait peut-être la vexer, peut-être qu'elle allait me contredire, mais j'étais certain qu'elle me comprendrait. Elle n'était pas stupide bien au contraire. Pendant un instant, mon regard se porta sur l'extérieur, afin de vérifier si le temps avait évolué malgré le bruit régulier des fracas de la pluie qui tapait contre les vitres de la boutique. Il pleuvait encore, mais cela ne me fit pas me rétracter, bien au contraire, j'adorais la pluie et celle-ci me permettrait peut-être de décompresser. Je pensais déjà à passer quelques temps dessous afin de libérer mon surplus d'émotions, même si la jeune femme n'avait toujours pas accepté que je parte maintenant.Mes yeux ne quittèrent plus la vitre qui portait sur l'extérieur, ne voulant plus qu'Alyah plus lire dans mes yeux mes sentiments quant à toute cette situation. Un petit soupir filtra tout de même de mes lèvres, prouvant ma frustration.
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Alyah G. Woods
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MessageSujet: Re: Du pareil au même [Alexis]   Du pareil au même [Alexis] Icon_minitimeJeu 10 Sep 2009 - 23:42

    Elle ne pensait pas qu’il réagirait ainsi, elle avait espéré qu’il s’énerve, ou qu’il mette tout au clair en lui disant qu’elle avait bien fait de s’arrêter avant de commettre l’irréparable. Malheureusement, il semblait profondément blessé. Presque choqué par ce qui venait de se passer. Alyah se mordit la lèvre, sentant la culpabilité la ronger. Elle aurait voulu le prendre dans ses bras pour le réconforter, comme on câline un enfant qui vient de faire un cauchemar ou qui a perdu son jouet préféré. Mais elle n’en fit rien. Il secoua vivement la tête, et la jeune brune ne put s’empêcher de se demander à quoi il pouvait bien penser. Mais lorsqu’il se leva et s’avança vers elle de cette démarche trop molle avant de planter son regard de glace dans le sien, elle en eut presque un sursaut de surprise. La déception marquait ces traits, et ce de façon très prononcée. Il semblait triste, et ce visage marqué par la douleur lui fendit littéralement le cœur.

    Alexis - Penses-tu que mon jean soit propre, à moins que tu en ais à me prêter compte tenu que tant d'hommes ont dû en laisser traîner ? Il serait peut-être temps pour moi de m'éclipser, je ne voudrais pas déranger pour l'ouverture de ta boutique.

    Elle fut obliger de baisser les yeux, incapable de soutenir le regard de celui qui se tenait maintenant près d’elle après la phrase assassine qu’il venait de lui envoyer. Ces mots emplit d’amertume l’avait frappé comme un violent coup de poing dans le ventre. La désagréable sensation de nausée qui l’avait prise tout à l’heure venait de refaire son entrée. Fracassante. Vicieuse. Encore plus forte que la dernière fois. Les yeux rivés sur le parquet vieillit, elle ne put retenir une larme, qui alla s’écraser au sol. Exaspérée par ses larmes, elle essuya son visage d’un geste rageur. Elle n’avait pas pour habitude de pleurer comme ça. Et encore moins devant quelqu’un qu’elle connaissait aussi mal qu’Alexis. Elle détestait montrer cette partie d’elle même, cette femme fragile et si facilement détruite par de simples mots un peu trop durs, cette partie d’elle même qu’elle avait tant de mal à cacher. Celle dont elle avait véritablement honte. Elle allait l’embrasser, il avait sûrement du s’en rendre compte, il avait du se rendre compte qu’elle n’était pas aussi insensible à son charme qu’elle ne voulait bien l’avouer, que les sentiments qu’elle tentait de faire taire quand elle le voyait prenait peu à peu possession de son âme. Il n’y avait qu’une seule explication à sa colère : Elle s’était fait des films, elle avait imaginé des choses qui pourtant n’avait jamais existées. Elle avait eu tord de croire qu’un homme pourrait s’intéresser à elle pour autre chose que son corps, elle était bien trop détestable pour ça. Encore une fois, elle s’était fait de fausses illusions et en ressortait déchirée, le cœur à vif. Elle n’avait pas fait attention à l’évolution de ses sentiments envers lui, et elle s’était bêtement fait avoir, alors qu’elle s’était jurée de ne plus jamais tombée amoureuse. Une seconde larme vint s’écraser sur le plancher. Sentant la fontaine arrivée, elle préféra s’échapper. Elle essuya une seconde fois son visage, d’un geste beaucoup plus désespéré cette fois, et prit la direction des marches, bousculant volontairement Alexis au passage. Il ne fallait qu’il croit qu’il était le seul à être énervé. Elle lui en voulait. De ne pas la comprendre, de ne pas l’aimer comme elle l’aimait, et surtout de ne pas s’en rendre compte.

    Alyah - Je vais le chercher… marmonna t-elle en arrivant au pieds des marches.

    Elle grimpa les marches quatre à quatre et claqua la porte derrière elle, sans aucune douceur. Dès qu’elle fut sûre que plus personne ne pouvait la voir, elle se laissa de nouveau aller aux larmes, baignant pour la seconde fois ses joues opalines de traînées luisantes. Elle se dirigea vers la salle de bain, mécaniquement, elle se contentait de suivre ses pieds sans pour autant être capable de réfléchir à se qu’elle faisait. Une fois arrivée dans la pièce, elle s’adossa contre mur et se laissa glissé. Ré-adoptant la même positions que quelques minutes auparavant. Elle se mit à sangloter de plus belle, pleurant à chaude larme avec un manque de discrétion sachant que celui qui les avait provoqué se trouvait juste en bas. Enfin… Dire qu’il les avait provoqué n’était pas forcément vrai. Elle était l’unique responsable de ce qui lui arrivait, et elle n’avait pas le droit de l’accuser ainsi. Ç’aurait été injuste pour lui. Elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle même si elle n’avait jamais le courage d’aller au bout de ses actes. Elle se plaisait tout d’un coup à penser qu’il s’était senti blessé pour une autre raison. Elle osait à peine l’envisager. Elle aurait été si heureuse qu’il ai réagit ainsi parce qu’il regrettait qu’elle ne soit pas aller jusqu’au bout de ce baiser. Ou plutôt de cette tentative. Elle se releva en s’aidant du lavabo et se pencha au dessus de l’évier, une brusque envie de vomir la saisissant. Rien ne vint pourtant, et le malaise persista. Pourquoi avait-elle mal ? Pourquoi avait-elle peur ? Pourquoi mourrait-elle d’envie de courir jusque lui et s’excuser mille fois, de le supplier de la pardonner ? Elle ouvrit le robinet et plaça ses mains en coupelle dessous. Elle s’aspergea le visage de l’eau et soupira. Le frais lui faisait le plus grand bien. Elle avait eu l’impression de resté en apnée tout le temps qu’elle avait passé à ses côtés. Elle s’essuya le visage une bonne fois pour toute avec une serviette et attrapa ses vêtements dans le sèche linge. Elle revint jusqu’à la porte et s’arrêta brusquement. Elle n’osait pas redescendre, elle avait trop peur de lire encore la froideur dans ses yeux. Elle déglutit et respira à fond avant d’appuyer sur la poignée avec une lenteur extrême. Elle amorça la descente des marches, gardant les yeux rivés sur le sol. Elle marcha jusqu’à lui et lui tendit son jean. Gardant pour l’instant le tee-shirt pour qu’il puisse s’habiller. Lorsqu’il tendit sa main pour qu’elle lui donne son haut, sans un mot, sans un regard, elle ne s’exécuta pas tout de suite. Elle ne voulait pas qu’il parte, et le seul moyen qu’elle avait de le gardé auprès résidait en ce bête tee-shirt. Elle finit par lui tendre, mais il dut tirer deux fois dessus avant qu’elle accepte de le lâcher. Sa main retomba mollement le long de son corps, et elle serra les bras autour d’elle, comme si elle avait soudainement froid. Ce n’était pas vrai, elle était juste terriblement mal. Elle le regarda se diriger vers la porte de la boutique, son cœur se brisant un peu pus à chaque qu’il faisait, la séparant de plus en plus de lui. Lorsqu’il ouvrit la porte, elle ne put s’empêcher de s’écrier « Attends ! » d’une voix presque implorante.

    Alyah - Alexis… Je… Je voulais te donner quelque chose… Je sais pas que j’ai pas toujours très bien agi, mais je veux que tu saches que je ne l’ai jamais fait dans le but de te blesser… Et là je réalise que, si je te laisse partir sans te le donner je n'aurais plus jamais l'occasion de le faire... Et ça fait déjà quelques temps que j’en ai... Envie...

    Elle se mordit la lèvre inférieure tandis qu’elle retenait ses larmes. Elle avait peur. Elle voulait céder, elle voulait laisser parler son cœur, et ce sans flancher avant la fin. Mais elle redoutait sa réaction. Elle lui avait fait le coup trois fois. Le plantant à chaque fois au dernier moment, une fois involontairement, et elle était certaine qu’il la rejetterait, ou bien qu’il penserait qu’elle faisait ça simplement pour se faire pardonner. Or, c’était loin d’être le cas. Elle en avait envie, tout simplement. Elle s’approcha vers lui d’une démarche hésitante, comme si elle appréhendait ses moindres mouvements, prête à anticiper sa fuite. Et une fois qu’elle fut à moins d’un mètre de lui, elle lui demanda de fermer les yeux. Il ne le fit pas. Elle baissa les yeux, abattue. Il devait encore penser qu’elle se moquait ouvertement de lui. Pourtant, elle refusa de se laisser dépasser, elle ne se laisserait pas dominer par la peur, ni par la faiblesse. Pas cette fois. Elle réitéra la demande, d’un ton plus implorant, les yeux brillants. A son grand soulagement, il s’exécuta, visiblement de mauvaise grâce, mais ça, elle pouvait aisément le comprendre. Sans oser le toucher, elle se hissa sur la pointe des pieds et posa avec douceur ses lèvres sur les siennes. Une vague de contentement la submergea alors. Elle en avait rêvé, de cet instant, elle l’avait imaginé, encore et encore, sans penser qu’un jour elle aurait le cran de le réaliser. Prise d’une certaine frénésie, elle glissa une main derrière sa nuque pour l’attirer vers elle et l’embrasser avec plus de passion. Ou peut être était-ce pour s’assurer qu’il ne s’en irait pas. Sûrement un peu des deux. Si elle s’était écouter, elle aurait à nouveau retirer un à un les vêtements qu’il avait sur lui, mais la raison reprit sa place dans son esprit. Elle se décolla à regret de lui, soutenant son regard malgré sa gêne peu habituelle.

    Alyah - A bientôt... Peut être ?

    Ce n’était pas une vraie question. Elle voulait simplement lui faire comprendre qu’à présent il était le seul dirigeant, et que s’il voulait la revoir plus tard, sa porte resterait ouverte. Mais elle lui laissait le choix, redoutant pourtant une réponse négative et une séparation définitive.
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