URBAN . LEGEND
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-28%
Le deal à ne pas rater :
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G Double Sim 128Go ...
389 € 539 €
Voir le deal

 

 with PENELOPE : Parce qu'on a toutes été l'héroïne d'un film

Aller en bas 
AuteurMessage
Philippine A. Winderfield
PHILIE, l'épine
Philippine A. Winderfield


Nombre de messages : 181
Age : 88
PSEUDONYME : Lise
PLAYLIST : The Offspring - You're Gonna Go Far, Kid
MOOD : fatiguée mais insomniaque.. xD
Date d'inscription : 20/02/2009

{ Catch The Myths }
{ AGE: 21 ans
{ AFFINTÉS:

with PENELOPE : Parce qu'on a toutes été l'héroïne d'un film Empty
MessageSujet: with PENELOPE : Parce qu'on a toutes été l'héroïne d'un film   with PENELOPE : Parce qu'on a toutes été l'héroïne d'un film Icon_minitimeMar 12 Mai 2009 - 0:47

Parce qu'on a toutes été l'héroïne d'un film

Pénélope I. Orsen & Philippine A. Winderfield


Sa tête lui tournait, ses pieds lui faisaient mal, son ventre grondait de faim, ses mains lacérées cherchaient à tâtons un endroit où se poser. La respiration haletante, les pieds nus, les jambes ensanglantées, Philippine couraient dans les ruelles de Greenville. Le regard perdu, ses chaussures dans la main, son sac sur une épaule, la brunette de vingt-et-un ans ne savait plus où elle était, ni ce qu’elle faisait là. Elle avait perdu toute notion de temps et toute notion de direction. Cela faisait plus d’une bonne demi-heure qu’elle tournait en rond, ne sachant plus du tout où elle était. À chaque coin de rue, elle espérait retrouver la voie principale de Greenville avec des lampadaires, des voitures et des gens. Mais cela n’arrivait jamais. Elle errait de part et d’autre. Elle avait l’impression de passer toujours dans la même ruelle, si sombre et si étroite. Pourtant Greenville n’était pas une si grande ville, elle avait bien connu pire lorsqu’elle vivait encore à Londres. Cette dernière était une grande ville, une capitale tandis que Greenville n’était qu’une ville de province qui se limitait à quelques rues, quelques attractions et puis quelques habitations. Pourtant Philippine semblait s’être véritablement perdue. Il faut dire qu’elle avait plusieurs grammes d’alcool dans le sang, ce qui n’arrangeait pas son sens de l’orientation déjà limité. Maudissant les verres qu’elle venait de prendre au bar, la jeune femme continuait ses allers-retours incessants sans jamais parvenir à s’en sortir. C’était comme si elle se trouvait dans un labyrinthe, un immense labyrinthe. Elle balança sa paire de chaussures devant elle en lâchant un juron et en s’allumant une énième cigarette. Elle avait arrêté la cigarette il y a des mois maintenant mais elle gardait toujours un paquet sur elle « au cas-où », comme elle disait. Elle en avait toujours un en réserve pour un quelconque événement, et la situation dans laquelle elle se trouvait lui parut de très bonnes circonstances pour s’en griller quelques-unes. Tant pis si elle devait s’en racheter un autre après ça, la nicotine l’aidait à se calmer, ou du moins à ne pas piquer une vive colère.

Lorsqu’elle alluma sa cigarette, sous un lampadaire faiblissant, Philippine remarqua qu’une silhouette se tenait à quelques mètres d’elle. La jeune londonienne fit un bond et la peur s’empara d’elle. Elle récupéra d’un geste vif ses chaussures et tira sur sa cigarette avant de laisser la fumée s’échapper en direction de ladite silhouette. Elle resta quelques instants à scruter la silhouette tout en continuant sa cigarette. Elle ne reconnaissait pas la personne, ne savait pas s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme. D’innombrables pensées obscures l‘envahirent. Et si c’était un sérial killer prête à lui sauter dessus et à lui trancher la gorge ? Non, Philippine regardait décidément trop de films… Et maintenant elle se prenait pour l’une des héroïnes des films de Hitchcock ou alors l’une des victimes. Parce que oui, dans les films, tout ne finit pas forcément bien. Et Philippine avait toujours su au fond d’elle qu’une mort sanglante, horrible et soudaine l’attendait. Depuis toute petite, elle avait échappé à la mort à de nombreuses reprises. Comme si l’épée d’Amoclès était en permanence au-dessus de sa tête. Elle avait failli mourir brûler à cause d’une plaque qui s’était remise à chauffer toute seule, puis vers 10 ans elle avait sauté du haut d’une falaise en se prenant pour Superwoman, enfin vers 15 ans elle avait manqué de finir asphyxiée dans une cave où du gaz se répandait. Oui, la vie de Philippine avait été palpitante. Or lorsqu’elle avait décidé de partir camper dans la forêt, la légendaire forêt, la jeune londonienne s’était jurée de ne pas trop en faire. D’observer, d’émettre des avis et de rester seule. Mais la disparition de Danae, puis d’Aogan et enfin la découverte de leurs corps avaient chamboulé tous ses plans. Elle n’avait pas pu faire autrement que de s’en mêler et de chercher à percer le mystère. C’est ainsi qu’elle s’est retrouvée avec des plumes sur la tête -ou presque, lorsqu’elle avait croisé une vieille connaissance. Un garçon qu’elle détestait et qui la détestait. Ca avait été le pompon. Mais maintenant elle était revenue à la civilisation. Philippine avait repris une vie normale : elle dormait dans son lit, mangeait des aliments comestibles et avait repris les cours. En somme, une vie banale. Jusqu’à ce soir… Jusqu’à cette maudite soirée où elle avait trop bu et où elle s’était retrouvée à errer dans les ruelles de la ville. Maudite ville, maudite Philippine qui avait le don de se trouver dans les situations les plus saugrenues. C’est alors qu’elle pensa à Callum… A cet ami, cet ennemi, ce flirte, elle ne savait comment le qualifier. Leur relation était ambigüe, tout comme celle avec Harry. Philippine et les garçons… une grande histoire. Une trop grande et trop longue histoire. Elle détestait aimer, elle détestait être aimée, elle refoulait toute idée de relation stable, de conformité et de routine. Philippine avait besoin d’air, besoin de changer, de bouger, de vagabonder et de flirter à droite et à gauche. Elle était comme ça, et cela lui avait valu de nombreux problèmes. Tant pis. Elle était Philippine Ambre Winderfield, la fille la moins parfaite, la fille à qui l’on ne parle pas, la fille vers qui l’on ne se tourne pas aux premiers abords. Mais c’était elle. Et elle ne changerait pas le moins du monde. Du moins, pas maintenant. Pas avec ses vingt-et-un ans et sa chevelure brune. Peut-être dans un autre monde, où elle serait blonde et aurait trente ans. Peut-être qu’elle se stabiliserait… Peut-être…
C’est alors que la silhouette se mit à bouger. De grands signes. Elle commença à avancer. Instinctivement, Philippine recula. Elle éteignit même sa cigarette et sortit du halo de lumière, aussi faible soit-il, du lampadaire. Elle s’immobilisa sur sa droite, chaussures et sac en main. Prête à se défendre. Un coup dans les cotes, un coup entre les jambes si c’était un homme, un coup dans la tête, un coup dans les pieds. Philippine savait se battre… Et elle était prête. La respiration haletante, elle attendit dans l’obscurité. La silhouette se rapprochait dangereusement d’elle, toujours en faisant de grands signes. Philippine ne cillait pas du regard. Un rien ne pouvait pas la déconcentrer. Elle répétait ses gestes dans sa tête. Mais… oh, qui était-ce ? Tout à coup, un frisson la parcouru. Pénélope. Pénélope I. Orsen. La même Pénélope que dans ses cauchemars. Et quel cauchemar cette fois-ci !
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




with PENELOPE : Parce qu'on a toutes été l'héroïne d'un film Empty
MessageSujet: Re: with PENELOPE : Parce qu'on a toutes été l'héroïne d'un film   with PENELOPE : Parce qu'on a toutes été l'héroïne d'un film Icon_minitimeMar 12 Mai 2009 - 23:36

    De l'air. Élément qui manquait à Pénélope en cette soirée plutôt agréable. Elle étouffait. Comme si on lui avait coupé toute arrivée d'air, comme si l'oxygène s'évaporait à chaque respiration qu'elle faisait. Drôle de sensation. Le sol semblait mou, semblable à des sables mouvants. Tout tanguait, cela donnait l'impression d'être sur un bateau en pleine tempête. Ainsi, Pénélope quitta le bar, asphyxiée par la fumée que dégageaient les cigares des clients. L'idée de se rendre dans un bar pour fortunés, aussi ? Elle fut dehors en plus de temps qu'il ne faut pour entrer dans un club branché de Los Angeles. Lorsqu'elle fut enfin sur le trottoir, elle toussa un long moment, laissant ses poumons fragilisés par cette infâme odeur, reprendre de l'air pur. Une légère brise passa à l'instant même où la jeune femme commençait à maîtriser sa toux. L'air était assez chaud, plutôt tiède. Ce petit coup de vent rafraîchit Pénélope qui avait les joues en feu. Le fait que cette dernière ne supporte pas le cigare n'avait rien d'étonnant, après la mort de son père, la mère de ce dernier s'était mise à consommer tout ce qui pouvait lui ruiner sa santé. Il s'était trouvé que le cigare était sa drogue préférée. À la fin, la mère, les deux frères de Pénélope et elle-même avaient fini par ne plus aller la voir. Cette odeur rappelait à miss Orsen des tas de souvenirs, notamment le jour où sa chère grand-maman lui avait fait fumer l'un de ses précieux cigares. Pénélope avait toussoté comme elle venait de le faire à l'instant. S'étant maintenant remise de cette odeur qu'elle qualifiait d'infecte, elle venait de marcher, sans vraiment savoir où aller. Le vent allait en contre sens, mais ça n'était pas important, car il n'y en avait pas énormément. Simplement quelques arrivées de temps à autres, rien de plus. La nuit était des plus belles en cette soirée. La lune brillait, laissant seulement un croissant de visible. Cependant, les étoiles étaient là en masse, elles. Il y en avait des tas et des tas, et, le regard plongé dedans, Pénélope crut perdre pied. Elle dut s'accrocher à la première chose venue pour ne pas tomber devant un tel vertige. Elle s'accrocha fermement à un panneau de signalisation et y resta un moment, pour pouvoir contempler toutes ces petites lanternes suspendues au-dessus de sa tête. Il lui fallut un moment pour se ressaisir devant autant de splendeur. Splendeur est le mot que se répétait intérieurement Pénélope, et qui qualifiait le mieux, selon elle, le ciel si bien la nuit que le jour.
    Elle reprit sa route, telle une vagabonde avec son ticket pour nulle part dans la main. D'ailleurs, ce fut étrange, mais il y eut un moment où Pénélope sentit la froideur de ses mains. Glacées, comme sortant d'un congélateur. Elle les frotta l'une contre l'autre en continuant sa route. Elle passa un carrefour, deux stop et des dizaines de lampadaires. Ses jambes l'emmenaient partout, ailleurs, sans n'avoir aucun but précis, aucune idée en tête. Le peu de personne encore dans la rue à cet instant auraient facilement put la prendre pour un robot, ou bien simplement une jeune fille un peu dérangée. Lorsqu'elle croisa un banc, Pénélope s'assit et en profita pour sortir son paquet de cigarettes. Elle sortit l'une de clopes, ne prêtant aucune attention à l'inscription de mise en garde sur le paquet. En plus de prendre une cigarette, Pénélope attrapa du bout des doigts son briquet vert pomme. Elle alluma sa cigarette et la porta à ses lèvres. Le temps sembla ralentir, comme à chaque fois qu'elle prenait l'une de ces cochonneries. Son frère lui répétait souvent de ne pas fumer, insistant sur le fait qu'elle aurait des cancers de la gorge, des poumons et des tas d'autres maladies. Sauf que jamais Pénélope n'avait prit en compte son avis, bien que les conseils de son frangin étaient souvent judicieux et souvent pris en compte par la petite brune. Pas sur le point des cigarettes, parce qu'il était impossible à Pénélope d'arrêter de fumer. Impossible de ne plus avoir cette sensation de ralentit, de fixation du monde extérieur. La jeune femme resta cinq minutes au maximum, assise sur le banc. Lorsqu'elle eut terminer sa clope, elle l'écrasa du talon et reprit sa route.
    Pénélope marcha pendant longtemps. Si bien qu'elle en perdit la notion du temps. Elle n'avait pourtant plus de cigarette entre les lèvres. Pas très important, après tout elle était en ville et ce n'était pas comme si elle était perdue, pas vrai ?
    Première prise de conscience. Pénélope avait tellement marché, sans savoir où ses jambes l'emmenaient de la sorte, qu'elle en avait perdu et la notion de temps, et la notion de lieu. Elle habitait pourtant dans cette petite vile perdue depuis longtemps ! Et elle n'était ni stone, ni soule. C'était bien la première fois, d'ailleurs, que mademoiselle Orsen sortait en ville, la nuit, sans finir soule et stone. Un véritable exloit. Revenons en au fait : notre Penny - ou Péné selon les points de vue - internationale était incapble de retrouver où elle se trouvait. Quiconque l'aurait vu l'aurait prise pour une folle à regarder dans tous les sens, et à marcher de plus en plus vite. En plus de ça, la jeune femme se parlait à elle-même, murmurant des noms de rues ou des intersections, enfin tout ce qui était susceptible de l'aider. Mais rien. Les lampadaires brillaient peu, ce qui n'aidait pas Pénélope. Au bout d'un moment, elle s'arrêta net et se concentra sur le décor. La laverie qui faisait le coin ne lui rapellait rien, surtout qu'il y avait deux ou trois laveries en ville. Alors, elle tourna sur elle-même, et vit une enième intersectcon, juste au bout de la rue. Elle y alla, toujours un peu pressée et s'aventura dans la petite rue. Tout était désert, mais quel fut le soulagement de Pénélope lorsqu'elle aperçu un peu plus loin une silouhette dont l'ombre ricochait sur le sol avec les faibles lumières qui émanaient des lampadaires. La petite brune, soudain remplie d'espoirs, fit de grand signe à cette personne qui était sans aucun doute une femme, d'après sa longue chevelure qui lui descendait en cascade dans le dos. « Pitié ne partez pas » suppliait en marmonant Pénélope. Elle courut à la rencontre de cette inconnue, le plus vite possible, pour ne pas errer en ville toute la nuit. Bientôt, elle la distingua. Dos à elle, cette jeune femme dont notre étudiante ne connaissait pas l'identité tanguait, tel quelqu'un de soule. Ca devait être le cas, sans aucun doute. Pénélope s'approcha, encore et encore, pour enfin parvenir à identifier cette jeune femme. Philipine Winderfield. Il ne manquait plus qu'elle ! Elle allait pouvoir se fiche de Pénélope pendant longtemps, avec sa perte de chemin. C'était tout à fait le genre de cette brune qui s'intéressait de trop près à Harry, selon Pénélope. Lorsque cette dernière fut face à sa meilleure ennemie, elle grimaça longuement.

      « Tu empeste l'alcool ! Et je paris que l'alcool n'ait pas le seul coupable. » avait-elle dit la voix pourtant douce comme jamais.


    C'était étrange d'être face à son ennemie jurée soule, mais qui pourtant, n'inspirait que de la pitié à cet instant. Pénélope n'avait pas vraiment envie de se moquer d'elle, ni même de l'insulter ou pire, de se battre avec. Pourtant, il était évident que les deux jeunes femmes ne pourraient pas rester ensemble sans s'entre-tuer. Pénélope aperçu à quelques pas, un banc. « Encore un. » pensa-t-elle. Elle attrapa fermement Philipine et la traina vers ce même banc pour l'y installer avant qu'elle ne s'écroule, en lui disant :

      « On va commencer par se poser là-bas et quand tu iras mieux, nos routes se sépareront et plus jamais on ne sera aussi amies que ça. D'accord ? De toute façon, après cette nuit, tu ne te souviendras plus de rien. Tu sais qu'alors, pour te faire jubiler, je pourrais te ramener sur le campus et je pourrais ensuite, laisser un mot, me faisant passer pour Harry et te dire que je t'avais ramené. Ca pourrait être drôle. Sauf que tu vois, je ne le ferais pas. Peut-être parce que je ne suis pas comme ça, ou bien peut-être est-ce car je ne souhaite que le bonheur d'Harry et que tu as l'air d'être son bonheur. »


    Et la seule chose qui rassura Pénélope face à ce flot de paroles qu'elle n'avait put retenir, c'était de savoir que Philipine, son ennemie de toujours, était complétement ivre, avec une bonne dose de fumée dans les poumons, et qu'à peine rentrée à l'université, elle ne se souviendrait plus de rien. Tandis que Pénélope, elle ferait semblant de tout oublier quant à cette conversation trop amicale avec mademoiselle Winderfield.
Revenir en haut Aller en bas
 
with PENELOPE : Parce qu'on a toutes été l'héroïne d'un film
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» parce qu'on l'oublie trop souvent ...

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
URBAN . LEGEND :: " GAME OVER ; :: » Cimetiere-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser