À la lumière obscure | PV Enzo

À LA LUMIÈRE OBSCURE

FEAT ENZO G. STEVENSON & TARA L. O'COLLINS

"Tu viens tenir compagnie à une pauvre asociale comme moi ? Que tu es adorable !"

[HJ : Pas très long, désolée. J'espère que ça te va quand même.]

L’ambiance était plus qu’enivrée. En effet, tous ces jeunes au cœur de cette forêt n’avaient qu’une idée en tête, faire la fête. Ce qu’ils firent avec plus que d’entrain. La nuit était tombée depuis quelque heures, mais la fête ne faisait que commencée. En effet, tout était en place pour passer une nuit de folie jusqu’aux petites heures, et Enzo se sentait près à suivre ses sois disant amis plus que jamais. Généralement il était assez distant lorsqu’il se retrouvait sur le campus, il a toujours été solitaire, presque asociale, même si une fois que l’alcool était au rendez vous, c’était le premier partant. Sans doute pour ca qu’il se retrouvait dans une confrérie où la fête était un capital si enrichissant pour ce groupe, ou du moins pour certains. Depuis qu’il était dans ces bois, tout paraissait si différent en compagnie des autres, il trouvait même sa place, comme si plus aucune limite n’existait. Ils étaient seuls au milieu de cette immense forêt, sans personne, sans rien pour les confronter à la réalité, sauf peut être cette légende à laquelle trop peu croyait, ou du moins la plus part s’en cachait. Mais Enzo ne faisait pas partie de ce genre de personne, plus qu’insoucieux, pour lui ces bois n’était la que pour faire joli, et dieu sait combien le paysage était féerique, à vous couper le souffle. Enzo était ébloui, même si plus les gorgées de bière qu’il ingurgitait, de plus en plus chaque minute, lui faisait tourner la tête, et tourner le paysage par la même occasion. Mais monsieur tenait l’alcool, ou du moins pour l’instant. Cependant parmi toute cette frénésie il finissait par ne plus s’y retrouver lui-même, par ne plus se reconnaître, même si il n’avait jamais ressemblé à rien depuis tant d’années. Il s’y perdait, et voulait se retrouver le temps de quelques instants, le temps de se reprendre et de ne pas sombrer, même si il était déjà dans le tunnel le plus noire qui soit.
Ils se retrouvaient avec quelques personnes sur des troncs d’arbres autour d’un feu, des millions de petits groupes c’étaient formé pour profiter de ces quelques instants alcoolisés. Ils rigolaient, buvaient, fumaient, se racontaient les pires blagues qui soit, et qui les faisait rire pourtant. La bouteille de whisky tournait, de même que les substances illicites. Il en finissait par en avoir la tête qui tourne, et le feu qui tourbillonnait devant lui faisait perdre l’équilibre assis, pas très logique tout ca. Tellement peu logique qu’il finit par sortir de la conversation pour regarder aux alentours. Il voyait des gens rirent au éclat de tout les cotés, d’autres qui discutaient calmement, d’autre finissaient dans les buissons, ou plus proprement dans leur tente. Mais par delà, il aperçut la petite touffe blonde de Tara. Il aurait pu la reconnaître parmi mille, elle, seulement elle. Sans doute la seul véritable amie qu’il avait, sans doute la seule qui a su percé sa carapace, la seule qui a su voir en lui quelqu’un d’à part entière, cette face de lui-même qu’il n’avait pas montré depuis tant d’année. C’était son amie, il était son ami, c’est tout ce qui lui importait, c’était la seule à qui il pouvait se rattacher au jour d’aujourd’hui, l’unique. Celle qui lui voulait du bien.
Mais cette demoiselle était seule au bord d’un feu. D’un bon, d’un unique reflexe, Enzo se souleva de son tronc d’arbre, de cette bande de personnes avec qui il trainait. Sans même un mot, uniquement avec le regard au loin. D’ailleurs ces quelques étudiants le regardèrent bizarrement, ils avaient l’habitude de ses sautes d’humeur, des ses envies de déguerpir sans cesse sans prévenir. Une d’elle lui dit de loin : « Enzo tu reviens après ? » Cette phrase le fit sortir de sa bulle et il se retourna vers elle, et lui répondit d’un air quelque peu désabusé : « J’en sais rien, tu veux peut être que je te rejoigne dans ta tente tout à l’heure ? » Sur ce dernier mot il la regarda d’un air moqueur et arrogant, elle ne répondit rien. Et il repartit vers sa quête, Tara.
Il s’approcha doucement d’elle, et du feu qui brulait à ses pieds. Il ne prononça aucun mot, il s’assit simplement. Mais elle n’eut pas besoin de le regarder pour deviner qui était la personne qui venait de s’asseoir à coté d’elle.

« Tu viens tenir compagnie à une pauvre asociale comme moi ? Que tu es adorable ! »

Il sourit, et tout en regardant les flammes bruler devant lui, et il lui répondit :

« Je croyais que c’était moi l’asociale d’abord ! »

Il se retourna vers elle, elle fit de même, ils se sourirent mutuellement. Un de ses sourires complices, qu’il n’avait qu’avec elle. Ca fait du bien un peu de chaleur humaine…

« Ce n’est pas que je sois adorable, quoi que c’est un peu vrai »

Il la regarda avec sa moue amusé, laissa quelque seconde pour sortir une nouvelle réplique, ou plutôt le temps de réfléchir à quel connerie il allait encore pouvoir lui sortir.

« Et puis, venir me coller à toi c’est une bonne façon de rendre dingue Sephora … »

Enzo était un peu cruel. En effet Sephora était non loin d’eux, à quelque mètre, et il sentait son regard les observer. Ce qui l’amusait plus que tout d’ailleurs, la rendre folle. Elle ne cessait de le coller, de vouloir le récupérer sans doute, mais à quoi bon, il n’en avait rien à faire d’elle, il n’en avait jamais eu rien à faire de personne après tout. Bien qu’à l’instant il fasse passer Tara pour un objet, ce qu’elle était loin d’être en tout cas. Mais ils savaient tout d’eux les rumeurs qui circulaient sur leurs comptes, de quoi ils s’amusaient encore plus, jouer au faux couple.
Il se rapprocha encore plus près d’elle, et lui piqua sa bière, et par la même occasion sortit son paquet de cigarette et en alluma une.
Tout en proposant une cigarette à son amie, il lui sortit ironiquement :

« Tu veux peut être essayer ? Ca te décoincera un peu espèce d’asociale ! »

"Tu sais Enzo, je pense que tu lui fais vraiment de la peine. Ça se fait pas de faire souffrir les gens comme ça."

"Ça te fera deux cigarettes en moins à fumer, probablement un exploit."

"En plus, il faut que tu saches que si tu voles sa bouteille de bière à une asociale telle que moi, elle risque de devenir très méchante."

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