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 I have lost myself again | PV Julian

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Tara L. O'Collins
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Tara L. O'Collins


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MessageSujet: I have lost myself again | PV Julian   I have lost myself again | PV Julian Icon_minitimeLun 21 Sep 2009 - 1:32

      I Have Lost Myself Again
        FEAT JULIAN D. BRATFORD & TARA L. O'COLLINS


    Je n'étais plus sûre de savoir ce que je faisais là. Ma présence dans cette boîte de nuit me paraissait soudain absurde. Les lumières dansaient devant mes yeux, m'éblouissant de leur éclat. La musique était bien trop forte et mon regard était plongé dans un verre de vodka. Plus rien ne me paraissait réel, c'était comme si je me trouvais dans un rêve. Ou dans un putain de cauchemar. La peine était si forte, je n'était pas sûre de la supporter plus longtemps. Voir autant de gens s'éteindre autour de moi, c'en était trop. Mais lui...Il était là pour moi, me réconfortait, me rassurait. Je me sentais bien parce que je savais qu'il était là. Mais on me l'a pris et désormais je n'étais plus sûre de rien. Excepté une chose, j'étais ici pour tenter d'oublier. Quoi de mieux que de se rendre dans une boîte de nuit bondée, de s'imbiber d'alcool, de rentrer avec un inconnu et d'oublier pourquoi on souffre le temps d'une soirée ? D'oublier que l'on est mort de trouille à l'idée que lui suivant soit un ami ou un membre de la famille ? J'en devenais paranoïaque à garder un œil sur tous mes proches et à sursauter au moindre bruissement de feuille. La peur me tenaillait, elle me tuait à petit feu. Aussi sûrement que des gens mouraient dans cette ville. Les uns après les autres. Peu importe qu'on me dise que c'était simplement un fou furieux et non l'œuvre d'esprits malveillants. Peu importe qu'on me dise que tout cela allait s'arrêter. Pour moi, c'était réel. Des gens mouraient, de évènements étranges se passaient un peu partout. Et j'avais probablement perdu l'être le plus cher à mes yeux. Alors qu'on ne me dise pas que ce n'était rien. Parce que ce rien avait déclenché une douleur insupportable au creux de ma poitrine. Quelque chose que je faisais tout pour éviter, et qui est finalement arrivé. Une peine lancinante qui persistait malgré le réconfort des proches et le doux effet de l'alcool.

    Je sentis soudain mon portable vibrer dans ma poche. Je le sortis, par curiosité. Je ne comptais pas décrocher. Et encore moins en voyant qui tentait de me joindre. Mon frère se faisait du souci pour moi. Je comprenais son état d'esprit. Je n'était pas certaine qu'il comprenne le mien. Je n'avais pas envie de parler. Je n'avais pas envie de me rappeler. Je voulais juste oublier. C'est pourquoi j'arrêtai mon portable avant de le remettre dans ma poche et de vider mon verre cul-sec. Le cinquième en une demi-heure. Et il était à peine onze heure du soir. Après tout, le couvre-feu était encore d'actualité, j'avais donc jusqu'à minuit pour trouver un prince charmant pour la nuit. Pas très glamour la Cendrillon des temps modernes. Mais je n'avais que faire de ce qu'on pourrait dire de moi. Oh, pauvre petite qui a perdu son chéri, elle va se consoler dans les bras des autres, c'est d'un pathétique ! Oui mesdames et messieurs, je suis pathétique. Et je le resterai probablement encore un moment. Peut-être le temps d'oublier, ou au moins d'apaiser ce foutu mal qui me torturait l'esprit. Et je n'avais que faire de la façon dont je parviendrais à mes fins. Du moment que ça fonctionnait. C'est donc dans cette optique que je commandai un autre verre. Une tequila cette fois-ci. Le mélange d'alcool étant bien entendu conseillé pour passer une excellente soirée. Soirée que je regretterais probablement plus tard. Et donc, je recommencerai, afin de l'effacer de ma mémoire. Rien de plus logique. Vous pensez qu'une peine de cœur est logique vous ? Que souffrir parce qu'une personne nous a quitté - intentionnellement ou pas - est rationnel ? Quelle importance. Je bus ma tequila et jetai un regard autour de moi. Étrangement, tout me paraissait tout à fait net. Les gens autour de moi, la piste de danse, le bar auquel j'étais accoudée. C'était une sensation étrange que de se sentir totalement libérée et à la fois consciente de tout ce qu'il se passait. Je retrouvais soudain celle que j'avais été avant. Celle qui fuyait les problèmes et préférait s'amuser, ne penser à rien. Je me sentais bien. Du moins, j'en avais l'impression. Et c'était déjà mieux que rien.
    Je me levai alors, direction la piste de danse. Malgré les restrictions, malgré le couvre-feu, malgré les avertissements des autorités, l'Euphoria était bondé. J'avançais lentement parmi les étudiants enivrés. Je ne marchais plus vraiment droit, je ne m'en rendais même pas compte. C'est alors que j'aperçus un jeune homme, seul dans un fauteuil. Un sourire s'est dessiné sur mes lèvres et je me suis approchée. Je le connaissais. Mais je ne l'ai pas reconnu immédiatement. Ce n'est qu'après avoir croisé son regard que j'ai réalisé. Je suis restée quelques secondes sans bouger, sans savoir quoi faire. Puis je me suis dit que je n'avais plus besoin de réfléchir plus loin. J'avais juste besoin de divertissement.

    « On est samedi soir à l'Euphoria et tu es tout seul ? Dis-moi Julian, tu es malade ? »

    Je me suis assise sur un fauteuil près du sien, les jambes délicatement croisés, mon regard dans le sien. Un sourire étirait imperceptiblement mes lèvres, et j'attendais impatiemment sa réplique. Comme un jeu entre nous. Ce jeu où je le laissais me courir après pour mieux le semer ensuite. Mais je n'étais pas certaine que l'issue serait la même cette fois-ci.
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Julian D. Bratford

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MessageSujet: Re: I have lost myself again | PV Julian   I have lost myself again | PV Julian Icon_minitimeMar 22 Sep 2009 - 23:02

    I have lost myself again | PV Julian VERONICAMARS35 I have lost myself again | PV Julian Kings101_24
    « Dès ma première enfance, une flèche de la douleur
    S'est plantée dans mon coeur.
    Tant qu'elle y reste, je suis ironique -
    Si on l'arrache, je meurs. »


    Tout s'emmèle dans ma tète. Tout va si vite. Comme si je ne pouvais plus rien controler. Et je crois que justement, le problème est là, je ne controle plus rien. Moi qui aime tant me cacher derrière une carapace de gros dur, de mec sur de lui... Tout avait volé en éclats et, mon assurance n'était plus là, elle s'était comme envolée, elle m'avait abandonné au moment où j'avais le plus eu besoin d'elle. Comme toujours. J'étais censé avoir changé, ètre devenu un homme vacciné contre les sentiments comme l'amour ou la peine. Mème la douleur physique ne me faisait plus rien, je ne la ressentais mème plus, ou seulement comme une décharge d'adrénaline, cette douce drogue qui venait me faire oublier tout le reste, les coups emportant la douleur qui était nichée en moi. Je m'y étais habitué, a recevoir les coups comme si je n'avais été concu pour rien d'autre dans ce monde et, je jouais mon role putot bien, j'encaissais et, j'en redemandais, encore et toujours. Des que la moindre chose tournaient mal dans ma vie, je narguais mon père, je le provoquais pour qu'il me sauve, pour qu'il m'arrache cette douleur qui me brulait de l'intérieur par la force de ses coups. Quand Kayla m'avait abandonné à mon triste sort, emportant mon coeur avec elle, les coups de mon père n'avait pas été de trop, ils m'avaient mème été salutaires... J'avais tant voulu que l'un d'eux me soient fatales, j'aurais tant voulu qu'un coup soit plus fort que l'autre, que je fasse une chute malencontreuse contre le coin d'un meuble et que ma mort fusse lente et douloureuse mais, il n'en fut jamais rien. Il n'en avait pas été de mieux aujourd'hui... Et pourtant, cela n'avait pas été faute d'essayer. A force de penser, de réfléchir, de tout ressasser, j'avais finis par avoir plus mal à la tète que jamais, j'avais finis par avoir envie de tout casser dans ce qui me servait de chambre, d'arracher la sombre tapisserie des murs, de hurler, de cogner jusqu'à ce que mes mains se mettent a saigner, jusqu'à ce que ma chair laisse place aux os mais, il n'en fut rien... Je ne devais pas, je devais lutter contre cette colère intérieure, celle là mème qui me torturait ou j'allais finir comme lui. Bien que je sache que je l'étais deja, j'avais franchis un premier pas, une première limite et, il n'y avait pas de retour possible. La culpabilité et la peine me donnait des maux de tète et une envie de vomir inimaginable. Je me haissais, je haissais la terre entière et, ce soir, je n'avais plus envie de faire semblant du contraire, je n'avais pas envie de sourire hypocritement à tous les c*ns que je croiserais, je voulais dégueuler à la face du monde, laisser s'exprimer ma rage...

    Alors, comme toujours quand je suis dans cet état d'esprit, j'étais descendu, j'avais nargué mon père, j'avais joué avec lui, cherchant ce que je savais ne plus tarder. Il ne me voyait que le week end, le reste du temps je le passais dans une chambre étudiante sur le campus, alors quand j'étais là il en profitait. Il en profitait pour exprimer la pression que son travail exércait sur lui, il en profitait pour se venger de ses associés qui ne le comprenaient jamais, il en profitait pour montrer combien il était supérieur à nous autres qui devions lui obéir et le respecter. Oh oui, les coups ne tardèrent pas a pleuvoir, comme je les avais attendus et souhaités. Son poing s'abattant dans mon bas ventre, dans mon estomac, ses doigts agrippant mes cheveux pour me forcer à le regarder alors qu'il hurlait que je lui devais le respect, que je ferais mieux de le comprendre si je voulais un jour grandir et pouvoir, à mon tour, réussir ma vie, il hurlait que je n'étais qu'un bon un rien, que je ne comprendrais jamais rien au sens de la vie. Et il avait raison. Son poing vint cogner le coin supérieur gauche de ma pommette, y laissant une marque tandis que ma mère débarquait dans le salon, une bièrre fraiche à la main, la laissant tomber brusquement sur le sol, le liquide se répandant sur le parquet, les bris de verre le griffant par endroit... A croire qu'elle ne s'était jamais habituée a voir cette scène qui s'était pourtant déroulée si souvent devant ses yeux. Sans qu'elle n'y fasse rien, sans qu'elle ne dise rien. D'ailleurs, comme à son habitude, elle fit comme si de rien n'était, haussa les éaules et lacha un petit 'mince' avant de faire volte face pour aller en cuisine chercher de quoi nettoyer. Je laissais échapper un léger soupir. Je ne me sentais pas apaisé. Je ne me sentais pas mieux. La peine et la colère étaient toujours là. Mon père lui m'avait laché et ne me prétait mème plus attention, retournant à son match de basket ball. Au pire, je n'avais rien représenté de plus pour lui qu'un amusement durant un quart temps. L'air triste, je laissais mes épaules retomber et attrappais ma veste sur le porte manteau du hall avant de sortir en prenant bien soin de claquer la porte derrière moi.

    Je ne mis pas longtemps à savoir où je voulais aller, je ne variais pas souvent mes habitudes le samedi soir. Le vendredi j'allais au bar, le samedi en boite. Une triste routine, ma seconde option pour oublier. Un doux mélange de sexe et d'alcool pour vous ramollir l'esprit et vous donner la douce illusion d'un bonheur éphémère tout en vous offrant un mal de tète bien pire au réveil. Mais, j'y avais pris gout, j'en avais besoin, je n'avais rien d'autre. C'est dire a quel point ma vie était pathétique. A peine entré, je me commandais une bièrre en l'honneur de celle qui s'était répandu sur le parquet et qui m'avait surement épargnée quelques bleus. Une fois servi, j'attrappais la bouteille et me dirigeais vers un siège en bord de piste, ayant ainsi une excellente vue sur les demoiselles se déhanchant sur celle ci. Bizarrement, aucune ne me fit envie, je n'avais envie de rien sinon d'hériter d'une belle gueule de bois... Et puis qui sait, peut ètre irais je trainer dans les rues après que le couvre feu ait été sonné. Cela pourrait ètre des plus amusant et destressant, non?

    Toujours est il que j'étais là, vautré dans un siège, ma bièrre deja a moitié vide a bout de bras quand une demoiselle vint s'installer dans le siège disposé face au miens. Instinctivement, je posais mon regard sur elle, ou plutot sur ses jambes que je longeais lentement du regard jusqu'a poser mes yeux sur son visage angélique. Tara O'Collins, miss trop bien pour venir dans mon pieu en personne, voyez vous ca. Et, elle jouait avec moi en plus, il ne valait mieux par pour elle qu'elle me tente de trop, il est des jeux dans lesquels je suis passé maitre. Je portais ma bouteille à mes lèvres tout en esquissant un léger sourire.

    - « Disons que j'attendais de tomber sur une fille qui en valait vraiment la peine. »

    Je laissais ma phrase en suspens tout en me redressant pour me rapprocher d'elle puis, je laissais échapper un nouveau soupir, sans toutefois cesser de sourire. Mon regard ne savais où se poser, voltigeant de ses yeux à ses lèvres puis, finalement, je pris la suite de ma phrase tout en me laissant retomber dans le fauteuil.

    - « Mais je crois que je risque d'attendre encore longtemps ce soir! »

    Je souriais d'un sourire fier tout en reportant finalement mon regard sur les jambes d'une fille qui dansais a quelques pas de nous.


Dernière édition par Julian D. Bratford le Jeu 1 Oct 2009 - 15:02, édité 1 fois
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Tara L. O'Collins
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MessageSujet: Re: I have lost myself again | PV Julian   I have lost myself again | PV Julian Icon_minitimeMar 29 Sep 2009 - 0:36

    Je ne pense pas m'être jamais senti supérieure à qui que ce soit. Et surtout pas à Julian. Il est normal que certaines personnes puissent le ressentir de cette manière. Parfois je pouvais me montrer froide et distante avec certains. Même si ça ne se voit pas immédiatement. Mais vous connaissez ce genre de réactions. Les réactions stupides que les gens ont quand ils veulent juste se protéger. Je suis comme ça. Je m'amuse, j'attire et je repousse. Si aucun homme ne m'apprécie, si tous pensent que je ne suis qu'une allumeuse comme une autre, il n'y aura aucun sentiment, et donc aucune peine. J'ai souvent fait cette erreur. Elle a souvent porté ses fruits. Mais lorsque ça ne fonctionne pas, c'est encore plus douloureux. J'ai également expérimenté le mauvais côté du miroir. Malgré tout, je peux dire qu'en pesant les pour et les contre, cette méthode restait la plus sûre pour moi. S'attacher ? Pour quoi faire ? Mieux valait prendre du bon temps en bonne compagnie. Pour ce qui était des amis, c'était différent. Et pourtant, ça pouvait être tout aussi douloureux n'est-ce pas ? Savoir qu'un ami nous a quitté ou laissé tomber. Quelqu'un en qui on avait pleine confiance. Oui, j'avais beau être une fille « appréciée » et populaire, je n'en étais pas plus douée en relations humaines. Un instinct premier me disait toujours de reculer avant que l'autre ne le fasse. Et si ce n'était pas moi qui faisais le premier pas, sûre de moi, je reculais, automatiquement. Ça avait été le cas avec Julian. Julian Bratford. Je ne connaissais de lui que les « on-dit » et autres rumeurs qui se répandaient dans le campus. Vous savez, des choses du genre : « celle-ci s'est fait refaire le nez l'année dernière » ou encore « il a trompé sa copine avec un mec la semaine passée ». Rumeurs amusantes au premier abord. Sauf lorsque les gens commencent à les croire et à vous juger pour un simple fait que tout le monde raconte. Je n'y prêtais pas grande attention à vrai dire. Je savais à peu près tous les potins qu'il y avait à connaître à Greenville, on venait souvent me parler de choses et d'autres. Mais je ne crois pas avoir eu la prétention de les prendre au pied de la lettre. Bien que parfois ils se révèlent inspirés de faits réels. Tout comme cette légende n'est-ce pas ? Des choses se passent, des rumeurs courent. Puis on ne sait plus qui croire. Et finalement, on voit tout sous un autre angle lorsqu'on en est témoin. D'après moi, il en était de même en ce qui concerne les gens. Apprendre à les connaître soi-même apportait bien plus de choses que d'écouter les rumeurs sans y réfléchir. Et j'avais beau ne pas étudier la psychologie, je savais que si une personne agissait de manière peu à-même à attirer les confidences ou l'amitié, c'est qu'il y avait bien souvent une raison à cela. En tout cas, ne vous faites pas de fausses idées. Je n'étais pas allé lui parler ce soir-là pour « l'analyser » et l'amener à la confidence. Bien au contraire, je n'avais pas véritablement envie de parler de quoi que ce soit de sérieux, avec lui ou avec qui que ce soit d'ailleurs. Mais il était là, je cherchais de la distraction, et j'étais bien tombée.

    Arrivée près de lui, je le voyais m'observer. À vrai dire, j'avais fait en sorte qu'on s'attarde sur ma silhouette ce soir-là. Jupe en jeans très courte, bas noirs et bottes assorties. Ainsi qu'un décolleté sur le quel il ne s'était pas attardé plus que de coutume. Une fois assise, je la jaugeais à mon tour. Et mes yeux s'attardèrent sur les siens. Ils n'étaient pas simplement d'un bleu surprenant. Ils n'avaient pas simplement une forme délicate. Ils avaient quelque chose en plus, qui attirait le regard, et je ne le lâchai plus durant quelque secondes, jusqu'à ce qu'il ne reprenne la parole, et ce fut à mon tour de loucher sur ses lèvres. Un sourire étira mes lèvres à sa remarque et je le regardai s'approcher. Il resta un moment dans cette position et je soutenais ce regard en silence, attendant patiemment qu'il reprenne la parole, préférant ne rien dire pour le moment. Puis il ajouta quelques mots, fier de lui avant de se remettre dans sa position initiale. Bien, la soirée promettait d'être intéressante s'il voulait jouer à ce jeu-là. Après tout, il avait ses raisons de se méfier. Je n'avais pas pour habitude de venir à lui, si ce n'est pour le narguer un peu plus. Peut-être finirait-il par comprendre que je n'avais pas envie de jouer cette fois-ci. Du moins, pas de cette manière. Que le temps n'était plus aux faux-semblants. Malgré tous mes défauts, les gens avaient pour habitude de me voir comme une fille adorable, sociable, intègre. J'avais aussi mes coins d'ombre. « Papillonner » en était un apparemment. Et un certains nombre des hommes du campus le savaient. Julian ne devait d'ailleurs pas l'ignorer. Qu'avant d'avoir un véritable petit ami, je ne m'accrochais à personne. Désormais c'était fini, je reprenais là où je m'étais arrêtée. Je retrouvais cette fille un peu idiote qui fuyait tout problème comme la peste et préférait jouer la carte de l'oubli temporaire, la distraction agréable qui vous empêche de sombrer. Mais cette distraction vous pousse encore plus au fond que si vous affrontiez ce problème, et ça, je ne l'ai probablement jamais compris. Et peu m'importait sur le moment, je ne pensais définitivement pas aux conséquences de mes actes. J'agissais, simplement, sans réfléchir plus loin qu'à l'envie de m'évader. Et maintenant que l'alcool avait entamé le processus, je ne comptais pas m'arrêter en si bon chemin.

    Ce fut alors à mon tour de m'avancer dans sa direction. Le sourire aux lèvres, un air à la fois angélique et séducteur sur mon blond petit minois, je repris la parole pour attirer son attention.

    « Longtemps ? Vraiment ? Je n'te pensais pas aussi pessimiste. »

    J'attendis qu'il tourne la tête dans ma direction, mais il semblait prendre plaisir à m'ignorer, ce que je comprenais tout à fait. Toutefois, je n'abandonnai pas. Je m'adossai simplement à mon fauteuil en ajoutant d'un voix faussement innocente :

    « D'ailleurs, tu pourrais rencontrer celle qu'il te faut bien plus tôt que tu n'le penses... »

    D'un regard faussement distrait, j'observai également la fille qu'il regardait tout à l'heure. Mais le coup d'œil que je lui lançai ensuite ne laissait aucune équivoque quant à ce que j'avais voulu dire.
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MessageSujet: Re: I have lost myself again | PV Julian   I have lost myself again | PV Julian Icon_minitime

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