Kayla H. Ashmore
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PSEUDONYME : Hélène
Date d'inscription : 29/12/2008
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![Laughing Out Loud [PV Nathanyel] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) |  Sujet: Laughing Out Loud [PV Nathanyel] ![Laughing Out Loud [PV Nathanyel] Icon_minitime](https://2img.net/i/fa/icon_minitime.gif) Dim 20 Sep 2009 - 20:23 | |
| feat Nathanyel Standford & Kayla H. Ashmore Je détestais me lever aux aurores comme aujourd'hui. Surtout après une soirée de travail qui avait durée jusqu'à l'aube. Pourquoi avait-il fallu que je décide d'être danseuse dans cette boîte ? Sûrement parce que ça me correspondait parfaitement. Et chaque matin, j'en pâtissais un peu plus, surtout les jours où j'avais cours et surtout où je décidais d'y aller. Le serveur matinal du Starbucks me connaissait assez pour savoir qu'il ne fallait en aucun cas m'embêter en début de journée à moins de vouloir recevoir mes foudres. Il me préparait trente secondes en avance mon café préféré, sachant que j'étais rarement en retard sur mon horaire. Il était toujours aussi abasourdi de me voir avec des lunettes de soleil en plein hiver sur le nez, elles-même qui cachaient les légères cernes qui se dessinaient sous mes yeux. C'est avec cette idée dans la tête que je me levai tranquillement mais difficilement de mon lit, les cheveux en bataille, je traînai des pieds jusqu'à mon réfrigérateur dans lequel je saisis la bouteille de lait que je bus à même le paquet. Avec une moustache sur la lèvre, j'allai tout aussi lentement dans la salle de bains afin de me glisser sous l'eau brûlante que laissait sortir ma pomme de douche. Rien n'était plus jouissif que cela, pas même une relation sexuelle. Enfin cela restait à prouver. Ma fatigue et ma lassitude entrèrent dans le trou de l'évacuation en même temps que l'eau qui coulait sur mon corps nu. J'aurais pu rester là-dessous des heures durant, mais le temps me reprit soudainement. Si je continuais comme ça, je serais en retard en cours et je n'aurais pas le temps de m'asseoir au café. Je sortis donc de la cabine afin de me maquiller et me coiffer. Rien de bien extraordinaire, au contraire, toutes ces actions puaient le normal, l'habitude. Le fer permettant de boucler mes longs cheveux bruns déjà chaud, les différents outils de maquillage près à côté du lavabo. Je me sentais presque vieille. Mais à côté de ça, ma vie sociale et surtout la nuit était complète, pas un moment de libre, et puis je faisais ce que j'aimais : danser et me montrer. Même si cela se trouvait être devant de vieux pervers en manque de sexe. Enfin si je pouvais les rendre, c'était un petit plus. Alors que je pensais à ça, je me rappelai immédiatement le temps de ma gloire. Lorsque j'étais mannequin, que tout me réussissait, que chaque homme me souriait, que chaque femme me jalousait. Ce temps me manquait, surtout les gens que j'y avais rencontrés. Lui, en particulier.
Mes bottes à talons claquaient rapidement le goudron qui recouvrait le sol. Mes pas me guidaient vers mon café préféré, alors que mes pensées vagabondaient ailleurs. Mon joli sourire me collait aux lèvres comme un chewing-gum sur des chaussures, mes cheveux rebondissaient légèrement à la cadence de mes pas, mes hanches se tortillaient sensuellement de droite à gauche, mes paupières se fermaient continuellement toutes les deux secondes environ. Cependant mon esprit n'était pas là, mon regard ambre était vide, je regardais fixement devant moi à travers le verre teinté de mes lunettes de soleil, mais j'étais ailleurs que dans cette ruelle. Je pensais à ces moments magiques que je passais en sa compagnie, lorsque mon rire cristallin se répercutait contre le mur des boîtes branchées que nous fréquentions ensemble, lorsque ses lèvres embrassaient mon corps à mes sortis de défilé, lorsque son souffle chatouillait mon oreille pour me donner rendez-vous dans des lieux improbables de la ville. Nous nous considérions comme une relation d'une nuit, mais aussi bien plus, nous faisions l'amour presque chaque soir après nos passages dans les soirées où je devais aller pour m'exhiber à moitié nue, mais nous discutions aussi, de choses et d'autres. J'étais bien avec lui, et pourtant je ne me lançais pas dans une vraie relation. Pourtant j'en avais eu l'occasion, à mon départ de Los Angeles, lorsque je lui avais dit adieu sans pouvoir coucher avec lui, en trouvant pour excuse que je n'avais pas le temps, alors que c'était bien pire, et bien mieux à la fois. J'ai tué quelqu'un. Une fois. Et pourtant cela me hantait jour et nuit, cela suçait mon sang avidement alors que je ne le constatais même pas, cela me rendait plus faible jour après jour, cela s'appelait la culpabilité. Quelle personne normal ne culpabilise pas de tuer ? Je n'en avais rencontré qu'une seule, l'assassin de ma mère. Celui qui avait voulu me baiser dans un placard à balai, celui que j'avais réussi à fuir avant d'aller me réfugier contre le corps chaud d'un inconnu qui lui m'avait baisé après que je me sois défoncée à ses côtés et ceux d'une amie. Ma vie n'avait pas été si drôle que je le laissais paraître. Après cette soirée, je n'étais restée que quelques semaines à Los Angeles, quelques semaines où j'avais couché avec l'homme qui me manquait encore aujourd'hui, ce même homme que j'avais rencontré à une soirée d'inauguration de je ne sais plus quelle entreprise. Cet homme que j'avais attiré et qui m'avait attirée. Cet homme qui m'avait mise enceinte et qui ne le savait même pas.
Ma main se posa sur la poignée de la prote vitré du café de grande marque. Tout le monde connaissait le Starbucks Coffee et ses tasses à l'insigne verte. Le serveur osa une œillade de mon côté lorsque le carillon résonna, alors que je vis parfaitement qu'il savait pertinement qui poussait la porte. Un doux sourire se posa sur mes lèvres, alors que mes doigts s'enroulèrent autour de la tasse en carton. Un merci filtra de ma bouche et j'allai immédiatement m'installer sur la banquette la plus au fond, afin d'avoir un regard sur toute la salle. Quelques duo se trouvaient éparpillés un peu partout, tous plongés dans des discussions effrénés, comme si leur vie était en danger. Moi j'étais complètement paisible, bien que mes pensées étaient vers une période légèrement triste de ma vie. Dune main, je relevai enfin les lunettes qui cachaient mes yeux, je les posai sur le sommet de mon crâne alors que le carillon résonna à nouveau dans la pièce. Instinctivement, mes yeux noisettes vinrent se poser sur l'auteur de ce bruit, et je contemplai la magnifique corps fin et musclé qui se dessinait sous mes yeux, un véritable Apollon. Mes iris remontèrent longtemps avant de se poser sur un visage qui m'était étrangement familier. Alors que mon regard croisa le sien, mes joues s'empourprèrent, et je préférai détourner le regard que je plantai devant la tasse qui réchauffait le creux de mes mains. Son parfum emplit soudainement la pièce et vint chatouiller mes narines, ce même parfum qui me faisait fondre là-bas, dans ces temps anciens. Sa voix résonna alors qu'il passait commande au comptoir, j'osai lever les yeux et je remarquai qu'il me regardait toujours, comme s'il était décontenancé de me voir ici. Et cela était réciproque puisque la dernière fois que je l'avais vu c'était à Los Angeles, le jour de mon départ, lorsque je lui avais dit que je partais. Il était toujours aussi beau et aussi bien habillé. Je finis par arrêter de le fixer, et pour me donner une contenance je bus une gorgée de ma boisson. Je préférai attendre qu'il réagisse de lui-même, de peur de me faire rejeter comme une lépreuse. De mes lèvres, s'échappa un léger soupir. | |
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