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 Du pacte social [PV]

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Lust Holloway
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Lust Holloway


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MessageSujet: Du pacte social [PV]   Du pacte social [PV] Icon_minitimeJeu 10 Sep 2009 - 1:05

Demolition lovers
Du pacte social [PV] Nlvak2 Du pacte social [PV] 2dr78t0
As lead rains, will pass on through our phantoms
Like scarecrows that fuel this flame we're burning
Forever, and ever.


    La sonnette avait alerté l'occupant du somptueux loft que l'invitée dite surprise était sans doute arrivée, mais l'inconvénient résidait dans le fait que le maître des lieux n'avait en vérité guère envie de laisser son hôte entrer alors chez lui, sachant pertinemment que derrière la porte se dessinerait sa destinée : sa fiancée toute droit venue d'Italie, devait aujourd'hui arriver en Alabama pour que les deux jeunes gens fassent connaissance. Quelle grandiose manifestation d'intérêt pour l'opulence, l'influence et le pouvoir de la part de leurs parents respectifs pour ainsi retomber dans les coutumes primitives des mariages forcés. Ainsi, le libertin Lust avait appris la nouvelle par téléphone interposé, de la voix de son propre père duquel il n'avait habituellement aucune réponse, et posée entre deux sublimes interventions sur les montées des actions de la banque Abbey National en bourse. Plus qu'inquiet, Lust refusait catégoriquement de laisser entrer cette demoiselle qui très certainement ne serait pas d'une beauté consternante ; il suffisait de voir la tante de cette dernière, côtoyant comme toute la famille Bosseli et Holloway les soirées fastueuses pour comprendre que son nez avait besoin d'un bon coup de bistouri. Et si la fameuse jeune fiancée ressemblait à sa tante, chose courante dans les familles, devait-il faire l'effort de faire abstraction du nez immonde déformant son visage et ne pas faire une fixation ? Car c'était bien connu, Lust demeurait superficiel sur les demoiselles partageant son lit pour une nuit, bien que lorsque le délai était rallongé, il s'attardait d'avantage sur la personnalité, mais n'ayant l'envie ni de mettre sa fiancée potentiellement passablement belle dans son lit, ni de l'intégrer dans sa vie, autant qu'elle n'ait pas de défauts sur lesquels l'héritier pouvait venir puiser ses sources intarissables de provocation. Ce fut donc d'un pas lent qu'il alla ouvrir la porte, vêtu d'un costume bleu sombre du plus beau tissu, renforçant son élégance naturelle, un verre perpétuellement en main, l'ouvrant alors sur un cinquantenaire tout aussi bien vêtu -mais admettons-le, avec beaucoup moins de classe- qui s'avérait être le chauffeur de la demoiselle dont la voiture était garée sur le trottoir non loin du portail du loft.

    « Mr Holloway, je viens accompagner miss Bosselli qui vient d'a... »

    Le pauvre homme n'eut pas le temps de finir sa phrase que déjà Lust lui referma la porte au nez dans un soupir. Fatalement, et alors qu'il allait pour tourner les talons, des coups retentirent de nouveau, et l'héritier devait se rendre à l'évidence ; le vieil homme borné ne partirait pas tant que la demoiselle n'aurait pas franchi la porte.

    « Un courant d'air. » fit l'homme dans un faux sourire gêné pour trouver excuse à l'héritier alors que ce dernier soupira avant de lever les yeux au ciel. « Comme je vous le disais, je viens accompagner votre fiancée. Miss Antheia Bosseli. »

    Le vieil homme fit un pas alors sur le côté, laissant enfin entrevoir à Lust la divine silhouette sortant de la berline lustrée et s'offrant enfin à sa vue. La demoiselle était bien loin des préjugés qu'il s'était alors faits, au contraire diablement attirante, d'une élégance folle et d'une beauté époustouflante, il était à gager que pour cette fois, la porte ne se refermerait pas sur l'intruse. Au contraire, cette dernière lui fut toute ouverte et Lust l'accueillit de son sourire le plus assuré et charismatique, ne détachant pas ses prunelles de celle qu'il, à défaut de se marier à elle car l'héritier n'irait jamais jusque là, quoiqu'on en dise, espérait bien finalement loger dans sa chambre pour quelques nuits... Le b.a-ba de la politesse, bien sûr.

    . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


    Cinq jours étaient passés depuis l'arrivée de la fameuse fiancée, logeant dès lors chez les Holloway. Le lubrique héritier, peu habitué à voir autour de lui de si belles demoiselles farouches, n'avait dès lors pas hésité à lui faire des avances dès la première nuit. Avances qui furent repoussées sous les pommettes rougissantes de l'italienne semblant fragile et apeurée par ce nouveau pays. Pour alléger son mal du pays, le jeune Holloway s'était montré galant et commandait quotidiennement chez le meilleur traiteur italien afin de servir à la belle quelques saveurs de son sud ensoleillé. Une galanterie qui ne visait en général qu'à charmer la jeune fille, au même titre que le fait de se trouver si prévenant avec cette dernière. Mais plus les jours passèrent, et plus Lust comprenait que ce n'était guère la gêne qui lui faisait dire non, mais la véritable pudeur qui l'habitait. Maudit soit son père qui allait le marier à la plus nonne de toute l'Italie, comme s'il avait besoin d'une demoiselle frigide mais diablement attirante, dieu que c'était frustrant et blasant. Ainsi l'humeur de Lust variait considérablement, les jours où il était persuadé l'avoir tant elle lui accordait des oeilldes de reconnaissances faisaient de lui le plus tendre des princes anglais, tandis que les matins où le lunatique héritier se levait du mauvais pied lui murmuraient qu'il ne tirerait jamais rien de cette fiancée s'accrochant à lui, son seul repère, le rendait terriblement tranchant envers Antheia qui ne devait dès lors plus savoir sur quel pied danser. Comme ce jour-ci en vérité, où attablé près de son bar, le jeune homme discutait avec un ami qui pour une fois ne demeurait ni dealer ni suspect, mais seulement un gamin de riche élevé au caviar et au champagne.

    Stanislas - « Et alors, elle est comment ? »
    LUST - « Pour une frigide, elle peut se valoir. »

    Euphémisme déguisé pour ne pas avouer qu'il la trouvait à son goût, néanmoins Lust avait répondu avec une once de mépris en la défaveur d'Antheia.

    Stanislas - « Frigide dans quel sens ? » demanda son ami non sans pouffer d'un rire rogue et dédaigneux.
    LUST - « Dans le sens où elle doit penser qu'un Bang Gang est une sorte de plat cuisiné américain un peu trop épicé. »

    Et alors que Stanislas étouffa de nouveau un rire dédaigneux non sans passer une main dans ses cheveux blonds coiffés parfaitement, Lust esquissa une moue exaspérée sans véritablement trouver son mot d'esprit hilarant tant en vérité la situation commençait à devenir exaspérante. Ils n'avaient aucun point commun ; la belle était trop douce, presque renfermée comparée à l'extravagant Lust, trop prude également quand lui portait la luxure en prénom et dans sa chair, trop alignée avec son père pour oser s'offusquer contre cette union, trop desespérante à vouloir se complaire dans sa pureté qu'il avait de plus en plus de mal à supporter. Et pourtant, il ne pouvait nier qu'elle avait ce quelque chose, qui sans le savoir muerait leur relation chaotique en une histoire digne des plus grands maîtres dramaturges. Par ailleurs la belle italienne entra dans la pièce au moment où Stanislas se complaisait dans son fou rire méprisant, mais qui se stoppa en voyant la jolie blonde pénétrer les lieux, braquant ses yeux stupéfiés sur Antheia avant de les poser sur son ami. Et dès lors, Holloway savait ce qu'il pensait : "Elle peut se valoir ? Mais qu'est-ce que tu as fumé pour oser dire ça d'une telle beauté ?". Agacé par son oeillade, Lust feignit de ne pas le voir, et tourna ses prunelles ambrées sur Antheia, assurant d'une voix sensuelle mais un peu sèche.

    LUST - « On passe à l'Ecstasy ce soir, tu viens ? » Avisant l'hésitation de sa fiancée, le jeune homme rajouta alors dans une impatience impolie. « Tu ne vas quand même pas rester seule ici ce soir, j'ai déjà une bonne soeur comme fiancée, je n'ai pas besoin d'une dépressive. »

    A croire, effectivement, que Monsieur Holloway était de mauvaise humeur. Et la voir si belle n'arrangeait en rien les choses.


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MessageSujet: Re: Du pacte social [PV]   Du pacte social [PV] Icon_minitimeLun 14 Sep 2009 - 23:51

Du pacte social [PV] 4htl6o Du pacte social [PV] 2zog96r


    Douce poupée au cœur pur, qui était montée dans l’avion sans même se retourner. Pour un mois, lui avait-on dit, ce qui semblait un délai raisonnable. Mais elle ne pouvait ignorer ce sentiment qui, au fond d’elle-même, lui disait que cela allait changer son futur. Un futur qui était pourtant compromis, puisque son père lui avait annoncé qu’elle était fiancée, et qu’elle devait le rejoindre aux Etats Unis. A une époque où nombreux pensaient que les mariages organisés n’existaient plus, Antheia n’avait cependant pas protesté, sachant qu’elle ne pourrait y échapper. Son père ne permettait pas que l’on se dérobe sous ses volontés, et c’était très certainement là le prix à payer pour venir d’une famille aussi riche et puissante que la sienne. Ainsi elle était partie, laissant derrière ce qu’elle avait toujours connu, embrassant ce futur si incertain, et si effrayant. La jeune femme ne savait rien, ou presque de Lust, si ce n’est qu’il faisait parti d’une des plus puissantes familles d’Angleterre. Alors, durant les 10 heures de vol qui la séparait du continent américain, elle s’était imaginée un de ces enfants de bonne famille, ayant déjà bien trop vécu dans sa façon d’être et de penser, possédant tellement de choses qu’il ne pouvait être que blasé de la vie qu’il menait. Et quelque part, cette image avait rassuré la douce, se disant dès lors qu’elle ne serait guère dépayser de tous les fiancés potentiels qu’elle avait pu déjà rencontrer. Car ils avaient été nombreux, à vouloir s’associer au nom des Bosseli, qu’importait que son père était soupçonné d’être affilié à la mafia, qu’importait de la peur qu’il pouvait inspirer, tant que sa puissance était bénéfique d’une quelconque manière. Et si la tendre enfant ne supportait guère tout cela, elle n’en avait jamais soufflé mot, se faisant dès lors ombre d’elle-même. Il ne lui avait fallu cependant que peu de temps pour comprendre qu’elle était bien loin de la vision qui s’était imposée à son esprit, lorsqu’elle avait vu l’héritier, et en quelques instants, le fossé les séparant était devenu un gouffre, alors même qu’il ne venait que de se rencontrer. Prenant des allures de petit ange chétif aux côtés du sombre héritier, Antheia n’avait cesse de repousser ses avances, gênée devant tant de démonstrations destinées uniquement à la séduire. Et dire que cela n’avait aucun effet sur elle aurait été faux, car elle ne pouvait ignorer ce charisme qui émanait littéralement de Lust, ce qui avait pour conséquence de la rendre d’autant plus prude en sa présence. Car la Douce était perdue, loin de son pays, loin de ceux qu’elle aimait, avec pour unique repère celui qui ne désirait que la mettre dans son lit, sans qu’elle ose pour autant s’éloigner de lui. Il devenait cette sécurité invisible et ténue, et pourtant, tout dans son comportement envers elle ne pouvait qu’attiser son rejet, comme elle refusait ainsi de partager ses draps, et de n’être qu’une fille parmi tant d’autre, une conquête de plus que l’on pouvait exposer dans un tableau de chasse déjà bien garni. La jeune femme subissait alors ses humeurs, n’osant guère broncher devant ses démonstrations de colère et d’impulsivité, rendant son séjour d’autant plus difficile, qu’elle ne savait jamais dans quelle humeur elle allait trouver l’héritier si lunatique. Et s’il avait tout pour être ce genre de personnage que la jeune femme avait pour habitude de fuir, elle ne pouvait se résigner à le juger trop vite, ou à le cataloguer, peut importait ses remarques cassantes et blessantes, ni même son comportement froid et destructeur. Comme ce jour là, tandis que la douce entrait de son pas léger et gracieux dans le somptueux salon, où Lust était accoudée au bar avec ce qui semblait être un autre de ces gosses de bonne famille. Son arrivée eu pour effet d’interrompre le rire dédaigneux du blond bien fade à son goût, mais elle ne releva pas, la joute verbale avec l’héritier londonien commençant dès lors.

    LUST - « On passe à l'Ecstasy ce soir, tu viens ? Tu ne vas quand même pas rester seule ici ce soir, j'ai déjà une bonne soeur comme fiancée, je n'ai pas besoin d'une dépressive. »

    Tiquant légèrement, la douce ne répondit pas immédiatement, comme elle ne comprenait guère d’où venait cette soudaine haine. Pourtant, le fond n’était pas difficile à comprendre, puisqu’elle était celle qui allait certainement mettre fin à sa liberté affichée de manière si ostentatoire, mais n’était-elle pas elle aussi condamnée dans ce mariage forcé ?

    ANTHEIA – « Je ne pense pas que cela soit une bonne idée » répondit-elle, son accent chantant pointant légèrement à chaque fin de mot, comme elle s’approchait des deux hommes pour se mettre à leur hauteur.

    Une semi-vérité, comme elle n’osait avouer qu’elle n’avait rien à voir avec le monde que fréquentait son fiancé. Il était d’ailleurs surprenant de voir deux êtres avec autant de différence, deux opposés parfaits, si bien que la douce en venait à se demander comment son père avait pu penser à la marier avec quelqu’un ne lui ressemblait en rien, qu’importait le nouvel empire qu’offrait cette union à leur famille respective.

    ANTHEIA – « Je ne pense pas avoir ma place dans une telle soirée. »

    Euphémisme déguisé, comme la jeune femme n’osait refuser ouvertement, ne souhaitant blesser son hôte, dans une politesse certainement bien trop prude. Et déjà, la douce attendait les remarques sarcastiques de l’héritier, aussi résignée qu’elle soit.

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MessageSujet: Re: Du pacte social [PV]   Du pacte social [PV] Icon_minitimeDim 4 Oct 2009 - 17:59

HS : je suis impardonnable pour le retard,
excuse moi ç___ç
en plus ma réponse est bof '--



    Tous deux n'étaient pas du même monde, un fossé se creusait entre eux d'instant en instant, et plus encore depuis que Lust avait fait des avances à la belle italienne, refusées par cette dernière. La fierté du milliardaire, blessée, s'était érigée en défense en la méprisant un peu plus, bien que le jeune Holloway demeurait paradoxal jusqu'au bout : il pouvait se montrer froid, exaspéré par les refus de la belle demoiselle, comme gentleman et serviable afin de vouloir l'attirer un peu plus dans ses filets, autant de comportements qui ne pouvaient que destabiliser un peu plus la jeune déracinée. Sa mauvaise humeur du jour n'arrangeait en rien les choses, car peu habitué à être confronté à des personnes trop douces, hormis sa propre soeur qui comptait comme un être véritablement à part et protégé par son coeur de glace, il ne parvenait à accepter cette candeur délicate et cette fraîcheur innocente émanant d'Antheia. Sous le regard presque éberlué de celui qu'il pouvait à peine dénommer "ami" face à la beauté de la demoiselle, Lust poussa un soupir, ne daignant pas dévier ses rétines glacées de la jeune blonde, la mettant par la même autant plus mal à l'aise. Il était néanmoins à gager que plus tard dans la soirée, le jeune héritier tenterait de nouveau une approche à but lubrique envers la demoiselle, se montrant ainsi bien plus chaleureux et entreprenant... Sans doute à la grande gêne de la douce jeune fille si perdue dans ce pays étranger, que malgré tout elle s'évertuait à s'accrocher à lui, son seul point de repère.

    ANTHEIA – « Je ne pense pas que cela soit une bonne idée »

    L'héritier poussa un bref soupir avant de lever son regard intolérant sur le plafond, d'une moue arrogante et présomptueuse. Loin d'être gentleman, il montrait au contraire son exaspération, plus par provocation que par naturel déconvenu, mais il était vrai que Lust n'était pas habitué à ce genre de réponse. Depuis toujours, le jeune homme au port princier traînait avec des fréquentations dites peu recommandables ou dépourvues de bonnes moeurs, aussi quelle qu'était la question, la réponse affirmative apparaissait toujours comme une évidence. Le comble du débauché, c'est qu'il ne peut que répondre par un oui lorsqu'on lui demande s'il veut plonger encore plus profond dans le gouffre de sa propre perdition. Glissant alors son regard vers la demoiselle, il arqua les sourcils comme pour la pousser dans ses retranchements ; sadique et bourreau notoire qu'il était, Lust était de ceux qui savaient installer ce silence pour soulever un peu plus de gêne pour ses interlocuteurs, autant qu'il savait se servir de la parole dans une éloquence parfaite pour les destabiliser. La douce Antheia n'échappait pas à la règle, et c'était malgré elle une facette de tortionnaire qu'elle avait ainsi appris à connaître chez son fiancé.

    ANTHEIA – « Je ne pense pas avoir ma place dans une telle soirée. »
    LUST – « Je t'en prie, on ne se rend pas à une orgie, princesse. »

    Accentuant avec sarcasme sur le dernier mot, comme pour en ajouter sur ce côté précieux qu'elle n'avait pourtant pas, Lust quitta son tabouret dans un bref soupir, l'air peu engageant et antipathique, remettant nonchalamment son col en place alors qu'il avançait vers la demoiselle sans même daigner poser son regard sur elle, ses rétines posées sur un point invisible au loin. Ce ne fut que lorsqu'il passa la silhouette délicate de la jolie blonde que Lust se retourna, toisant sans discrétion aucune mais brièvement, la jeune fille de haut en bas comme pour juger sa tenue vestimentaire. "Suis moi", furent les seules paroles données alors à son encontre, d'une voix grave et basse, accompagnées de ce regard trop méprisant : la tolérance de Lust demeurait véritablement confinée à sa propre personne, ne prenant pas même la peine de la ménager alors même que la jeune fille devait se trouver déracinée, son comportement redoutable et paradoxal ne pouvait que l'ébranler. Contre toute attente, l'héritier la mena dans sa chambre, laissant derrière lui un Stanislas désabusé et seul dans le salon, tandis que Holloway poussa la porte d'un geste nonchalant, invitant avec galanterie Antheia à y entrer la première. Refermant la porte derrière lui, la pièce aux dimensions surréalistes s'imprégna de son parfum épicé et chaud alors qu'il avisa d'une brève oeillade amusée la déconvenue de la belle italienne. Au vu des avances qu'il avait pu lui faire auparavant, elle ne pouvait effectivement que se trouver sur ses gardes quant à la visite de sa chambre, aussi sublime pouvait-elle être. Des effluves lubriques s'entremêlaient à ce parfum envoûtant, les murs suintaient la débauche et la défonce trop régulière, l'âme de la chambre à elle seule portait cette décadence qui pouvait tourner le tournis à quiconque n'était pas habitué... et étendue sur un lit, une magnifique robe de grand couturier, d'un blanc écru et d'un détail soigné, reposait dignement sur les draps bordeaux du lit de l'héritier.

    LUST – « Elle est pour toi. » murmura-t-il en se tournant vers la demoiselle. « Elle est arrivée ce matin de Londres, je pensais te l'offrir pour une autre occasion, mais vêtue de la sorte, tu devrais te sentir un peu plus à l'aise. Les strip-teaseuse n'auront plus rien à t'envier. » Un sourire en coin se dessina sur les lèvres du jeune homme alors qu'il plongea son regard explicite dans les prunelles satinées d'Antheia, sans pour autant s'étendre sur "l'autre occasion" dont il parlait. « Si tu ne viens pas, tu vas vraiment me faire mal au coeur. »

    ... si tant est qu'il en avait un, le diable manipulateur qu'il était observait la jeune fille à la dérobée.
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MessageSujet: Re: Du pacte social [PV]   Du pacte social [PV] Icon_minitime

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