Julian D. Bratford
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 |  Sujet: FEATHER •• Dance With the Devil...  Dim 6 Sep 2009 - 18:10 | |
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Dance With the Devil Tonight
Feather && Julian
Qui a dit que la vie était une longue route sans embuche ? Il serait tellement naïf de croire ce genre de connerie. Et pourtant, en la voyant elle, en scrutant son si doux visage, j’avais envie d’y croire moi même. Il y avait ces instants, lorsque j’étais en sa présence où j’avais envie d’y croire. Où j’avais envie d’être ridicule moi aussi. Vous savez, comme tous ces adolescents vautrés sur les bancs à se tripoter en se roulant des pelles. Ridicule.
L’amour me donnait cette envie de gerber. La seule pensée de redevenir un pauvre gars gnangnan tout juste bon à roucouler en tenant la main d’une fille me filait la gerbe. Et pourtant. Elle. Elle semble si douce, si frêle que je pourrais m’y perdre à nouveau. Des que son regard se pose sur moi, je me rends compte que tout cela n’est pas si lointain, que peut être j’ai le droit d’y croire encore. Je ne suis pas amoureux d’elle. Loin de là. Je crois être encore incapable de tomber amoureux a nouveau. Mais, elle ne me rend pas indifférent. Elle n’est pas comme les autres. Elle a ce petit air d’innocence. Cette voix divine. Elle donnerait a n’importe qui l’impression que rien n’est impossible. Tomber amoureux d’elle serait si facile si je me l’autorisais, si je m’accordais cette faiblesse. Mais, je ne le ferais pas. Je préférerais encore lui faire du mal que de tomber amoureux de l’image qu’elle renvoi. Car avec elle, il ne s’agit pas d’attirance physique. Non. Feather est bien plus que ca. C’est ce qui émane d’elle qui me rend si… Vulnérable ? Je ne suis pas sur que le mot soit le bon. Et pourtant, c’est comme cela que je me sens. Vulnérable.
Je suis là, auprès d’elle et, j’en oublis le reste. J’en oublis le passé, les douleurs, les coups, les cris, les pleurs… J’ai envie d’y croire encore. J’ai envie de connaitre son innocence, sa candeur. Elle me donne l’impression que toutes ces peines que j’ai pu vivre font partie du passé. D’un lointain passé. Que cela ne peut plus m’atteindre. Et, je la hais pour ca. Car je sais que cette impression n’est que mensonge. Si en sa présence, il me semble que plus rien n’existe, je sais pertinemment que c’est faux. Que des qu’elle m’aura tourné le dos, tout rejaillira. Et je la hais pour ca. Je la hais de me donner envie de sourire niaisement. Je la hais de me donner envie d’oublier, d’aller de l’avant. Je la hais de me donner envie d’y croire encore, envie de la protéger. Je la hais de me donner envie d’être avec elle.
Mais à quoi est ce que je pense bon sang? Elle ne doit pas être aussi prude et innocente qu’elle veut bien le dire. Personne n’est parfait. La perfection n’est qu’une illusion. La vérité est bien pire.
Quoi qu’il en soit, miss Holloway a accepté un rendez vous avec moi. Ce qui est bien une preuve du fait qu’elle n’est pas aussi prude qu’elle veut bien le faire croire. Non mais vraiment, il faut vraiment le vouloir pour ne pas connaitre la réputation que je me suis faite. De connard oui, tout a fait. Mais, comme je l’ai déjà dis, personne n’est parfait et, surtout pas moi. Je peux être très charmant quand je le veux. Quand je veux mettre une fille dans mon lit oui. Mais pas seulement. Je n’avais pas ce genre d’idée en ce qui concerne Feather. Loin de là. Avec elle je voulais juste. En fait, je n’en sais rien. Je crois que je veux juste lui faire du mal pour la façon dont elle me fait me sentir. Je veux juste qu’elle ouvre les yeux sur la vie. Qu’elle arrête de jouer les saintes nitouches. Si je parvenais à la faire changer, elle ne me ferait plus tourner la tète comme elle le faisait ces derniers temps. Elle ne serait plus rien à mes yeux. Elle serait alors comme toutes les autres. Une pauvre fille sans le moindre intérêt.
Je lui avais promis un cinéma. Aller voir le dernier Tarantino. Mais, je n’avais aucune envie d’aller au cinéma. S’enfermer dans une salle obscure devant un écran pendant des heures n’avait, pour moi, aucun intérêt. Si ce n’est se taper une meuf dans le coin le plus sombre de la salle pendant qu’autour de nous, les gens regardent le navet défilant sur l’écran. Mais encore une fois, je n’avais pas ce genre d’idée en ce qui concerne Feather. Et quand bien même, je les aurais ces idées, je sais qu’elle aurait bien vite fait de calmer mes ardeurs ou, de m’envoyer son frère aux trousses.
Alors nous errions là, à la nuit tombante, dans les rues les plus glauques de la ville. Je ne savais mème pas pourquoi j'avais marché jusqu'ici avec elle. Tout ce que je savais, c'était ce que les gens disaient sur ce coin. Sur ces ruelles. Qu'elles étaient malfamées. Surtout en ce moment. Surtout avec tous ces événements étranges en ville. Il y avait ce couvre feu, la sous entendu interdiction de trainer dans le coin étant donné les dangers et les agressions qui avaient lieu dans ces rues. Et pourtant. C'était jusqu'ici que je marchais. Feather à ma suite. Silencieuse. Mais, je voyais bien sur son visage qu'elle commencait à se douter que nous n'allions pas au cinéma. Que nous n'irions pas là bas. Qu'elle ne passerait peut ètre pas la bonne soirée que je lui avais promise. Peut ètre pas. Car après tout, qui sait? Personnellement, je ne crois pas à toutes ces légendes idiotes. Et, si j'ai raison, nous ne craignions rien dans ces rues. Juste quelques petits dealers qui nous éviteraient bien vite une fois que je leur aurais glissée une liasse de billets sous le nez... Mais qui sait? Peut ètre ces légendes étaient elles fondées. Et dans ces cas là, nous ne passerions peut ètre pas la nuit. | |
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