– eros noah prescott ; « now we're back to the beginning...» && terminé

chapitre 2 ; vacances & souffrance ♫ « On ne peut supprimer la souffrance. »

– EROS NOAH PRESCOTT ! Rend-moi ça, sinon je peux t’assurer que tu va passer un sal quart d’heure ! Hurla Violet dans la petite maison familiale. Rien n’était plus effrayant que la voix de sa grande sœur remplie de fureur, mais le jeune Prescott devait être le seul membre de sa famille à ne pas en avoir peur de ces cris d’autruche, car il continuait à rigoler en dévalant les escaliers. – ‘Faudra déjà que tu m’attrapes, rétorqua-t-il avec espièglerie. Un journal dans les mains, Eros courait de plus belle dans le couloir lorsque soudain, il fut percuter de plein fouet par sa sœur qui réussit sans difficulté à la maitriser à terre ( en s’asseyant sur lui ) et à récupérer son journal. – On aurait pu éviter d’en arriver là, frérot, mais comme d’habitude, il faut toujours que tu compliques les choses. Eros réussit tant bien que mal à se dégager du poids que sa sœur exerçait sur son estomac, il se releva d’un bond et passa sa main dans ses cheveux et vêtements pour enlever la poussière. Après qu’il se soit remis de cette défaite, un doux sourire malicieux se forma sur son visage angélique. – T’aurais pas grossis, Vio’ ?. Un cris de rage émanant de sa sœur secoua la maison, ce qui bien sur fit éclater de rire Eros. Alors qu’ils allaient encore se battre verbalement et physiquement, la voix de leur voix se fit entendre dans le garage. – C’est pas fini tous ca raffut ? Violet, Eros, en voiture tous de suite et que je ne le répètes pas ! Eros alla chercher sa valise sur le palier et descendit vite dans le garage où ses parents l’attendaient. Surexcité à l’idée de passer ses vacances chez ses cousins, Eros sentait que ses vacances allaient mémorables. Pauvre petit homme, si seulement tu savais à quel point…

– Pousse toi, Eros, j’ai pas de place ! dit Violet avec agacement. Voilà maintenant plusieurs heures que les Prescott étaient sur la route et le ton commençait déjà à monter entre frère et sœur. – Ah parce que tu crois que moi j’ai de la place peut-être ?! La route, l’épuisement, l’impatience, toutes ces choses rendaient sa sœur de moins en moins supportables aux yeux d’Eros. – J’en sais rien, mais j’en n’ai rien à faire. Pousse toi ! En prononçant ces paroles, Violet poussa son frère afin qu’elle est plus de place, mais naturellement, emmerdeur comme il était, Eros ne l’entendait pas de cette oreille et ne comptait pas se faire marcher sur les pieds par sa grande sœur, nan mais OH ! – Ouais c’est ça et puis quoi encore ! Si t’avais pas pris ta valise à maquillage et ton sac pour tes brosses, on aurait certainement plus de place en ce moment au lieu d’être agglutiné comme des sangsues, ce qui est, en passant, très gênant et dégoutant ! dit-il en illustrant son dernier mot avec des grimaces. Le trajet allait bientôt prendre fin lorsqu’en posant sa tête sur la vitrine, Eros se souvint soudain d’avoir déjà vu cette rue et ces maisons. Un peu plus tard, ont put entendre les freins crisser. Trois personnes sortirent de la maison devant laquelle la voiture s’était arrêtée. La seule enfant des trois courut vers Eros dès qu’il descendit de la voiture et le serra fort dans ses bras. – Euh… Iris… Tu m’étouffes… réussit à dire Eros alors que sa jeune cousine se pendait à son cou. Cette dernière ne l’étouffait pas vraiment, mais depuis qu’il avait douze ans, il acceptait de moins en moins les câlins et les bisous venant des autres et en un an, rien n‘avait changé. – Oh, désolé, Eros !, Iris se recula, enleva ses mains du corps de son cousin et se mit à rougir. Anthéa, la mère d’Eros, alla serrer sa grande sœur tandis que Félix Prescott, son père, et Gaël s’attelaient à sortir les baguages. – Je suis contente que tu sois là, Eros… Tu m’as manqué… se mit à dire Iris en regardant le sol. Fatigué par le long voyage, l’intéressé n’avait rien écouté de ce qu’Iris lui avait dis. – Mouais… Moi aussi… dit-il pour faire comme s’il avait entendus ce qu’elle avait bien pu lui dire. Tous se dont il avait envie était de se plonger dans les grosses et confortables couettes de son lit pour récupérer du trajet et alors qu’il imaginait son lit, un bâillement tira doucement ses muscles, ce qui, naturellement, n’échappa nullement aux yeux de Lynx d’Iris. – Tu dois être fatigué après ce long voyage. Viens, je vais te montrer ta chambre… dit-elle gentiment en entrant dans sa maison. Eros prit sa valise en main et la suivit.

Une semaine et demie, à peu près, s’était écoulée depuis leur arrivée. Eros avait vite renoué des liens avec sa cousine, qu’il trouvait malgré tous vraiment bizarre lorsqu’il était près d’elle. La petite brune, qu’il connaissait, avait beaucoup changé. Roublarde, extravertie, collante, bavarde, extravagante, excentrique, voilà comment elle était à présent, loin de la petite fille timide et sage dont il avait le souvenir. Un jour, par une belle journée ensoleillée, Eros décida d’aller s’asseoir sous le grand chêne dans le jardin d’Iris pour laisser libre cours à son imagination créative et artistique. Oui, le jeune Prescott aimait l’Art et tous particulièrement dessiner. Sans qu’il n’ait jamais pris de cours dans ce domaine, Eros se révéla vite être très doué pour les portraits et autres formes sortant toutes droite de son imagination. Alors qu’il s’installait confortablement sous l’arbre, une douce brise rafraichissante l’accueillit et ébouriffa doucement ses cheveux bruns. – Eros ? Qu’es-ce que tu fais au fond du jardin ? lui demanda un voix bien trop familière : Iris. Eros leva les yeux aux ciel en poussant un soupir. – J’attends une intervention divine, dit-il ironiquement, T’es pas censé être avec Violet ?. Eros espérait de tous son cœur qu’elle le laisse tranquille et qu’elle aille rejoindre Violet. – Bah, elle est partis avec ses nouveaux amies au lac… Je m’ennuies, Eros, je peux rester ici avec toi ? lui demanda Iris innocemment. Ah les femmes, Pff ! Eros soupira une nouvelle fois plus bruyamment. – Non. Va voir ailleurs si j’y suis, mademoiselle l’emmerdeuse !. Malheureusement, une drôle de sensation lui disait qu’elle n’allait pas s’en aller, mais être de plus en plus embêtante. Cette dernière se plaça face à lui et le regarda avec des yeux de cocker. – Allez, s’il te plait, Eros ! Je pourrais même te servir de modèle… Oh oui, ce serait vraiment trop bien ! Regarde…. Iris commença à faire des poses, ce qui fit éclater Eros de rire. – Tu me prends pour un photographe ou quoi ? Ok, je veux bien que tu restes, mais je ne te dessine pas, compris ? L’intéressée fit une moue, mais ne dit rien et s’assit près de lui pour regarder ce qu’il dessinait. Plusieurs longues et magnifiques minutes passèrent ainsi avec pour seul bruit : le chant des oiseaux et le crissement de la mine de crayons sur le papier de son calepin. Alors que le calme s’était installé, Iris se rapprocha de son cousin et lui chuchota à l’oreille :– Je peux t’embrasser ? Eros ne capta pas tous de suite ses paroles puis, lorsqu’il percuta, ses yeux s’ouvrirent grands sous le choc des paroles de sa chère cousine. – Qu…Quoi ? NON ! Iris le regarda droit dans les yeux et se place une nouvelle fois face à lui. – Mais pourquoi non ? Toute mes copines l’ont déjà fais ! dit-elle dans l’espoir de le faire changer d’avis. – Elles ont déjà embrasser leur cousin ? demanda-t-il incrédule et éberlué. – Je ne sais pas, mais ça ne doit pas être trop différent… dit-elle en ne le lâchant pas du regards et en commençant à se rapprocher dangereusement. Eros l’attrapa par les épaules et la repoussa doucement. – Pas trop différent ? C’est dégoutant ! On est cousins, Iris ! Je comprends même pas pourquoi on est en train de parler de ça ! *Berk, berk, berk* pensa-t-il. Rien que l’image d’Iris en train de l’embrasser lui donner envie de vomir. Mais comment pouvait-elle lui demander une chose pareille ? Eros l’aimait bien, elle était certainement sa cousine préférait mais ça il ne pouvait absolument pas lui dire oui. Alors qu’elle allait une nouvelle fois parler, Anthéa Prescott sortit en trombe de la cuisine et hurla le prénom de son fils dans le jardin. Fermant son cahier, Eros courut voir sa mère qui était à présent en pleur sur la terrasse. – Maman, maman. Qu’es-ce qui se passe ? Pourquoi tu pleurs ? Les larmes de sa mère redoublèrent et c’est à ce moment qu’Eros sentit que Violet avait eu un accident. – Oh, Eros… C’est… C’est Violet… Elle…Elle était au lac avec quelques amis et sautant dans l’eau, sa tête à heurter une pierre et elle s’est noyée.

epilogue ; Ces dernières années. « Ecoute, écoute… Qu'entends-tu ? Rien ? Moi non plus... »

La tête appuyée contre la vitre du bus l’emmenant à Greenville, Eros laissa son esprit vagabonder d’un endroit à l’autre de ses souvenirs. Ces dernières années avaient été vraiment éprouvantes pour le jeune Eros. La perte de sa sœur, le divorce de ses parents, toutes ces choses avaient pourris sa courte vie et aucun jours ne se passaient sans que les disputes et des images horribles lui pollues l’esprit. Voilà maintenant plusieurs mois qu’il avait décidé de s’en aller le plus loin possible de sa famille et de toute sorte de conflit possible. Greenville ou une autre ville auraient très bien pus suffire pour lui du moment qu’elle était assez loin de chez lui. Il avait envie de vivre sa propre vie et de pouvoir être au grand jour celui qu’il est vraiment. Etudier l’art et le journaliste a toujours été son rêve et lorsqu’il vit que cette université à Greenville proposait ça, il s’y rendit à la rentrée. Voilà maintenant deux longues années qu’il y réside et fait partie de la confrérie des Kappa Gamma. Confrérie où il a vite trouvé sa place e s’y plait énormément. Tout aurait pus être parfait dans le meilleur des mondes, mais comme nous le savons, rien n’est parfait et Greenville n’échappe pas à cette règle avec ces légendes, ou plutôt rumeurs du simple avis d’Eros. Oui, ce dernier n’y croit pas du tout. – Seul les simples d’esprits peuvent croire à ça, c'est ridicule, avait-il dis lorsqu’un de ses camarades lui en avait fais part. Pauvre Petit homme, si seulement tu savais…