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 resurrection ; e&k <3

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resurrection ; e&k <3 Empty
MessageSujet: resurrection ; e&k <3   resurrection ; e&k <3 Icon_minitimeVen 24 Juil 2009 - 1:11

    resurrection ;
    ft. Enzo&Kiana.

    Bibliothèque :: Lieu habituellement silencieux habilité à la consultation de livres. Livre, silence, tout ce dont j'avais besoin ces jours-ci. Et il est vrai que j'avais eu assez de mal à trouver un endroit où je pourrais me livrer à mes réflexions sans prendre la peine d'être dérangée. Habituellement, je n'aurais pas réfléchi deux minutes et aurais foncé à la bibliothèque aussitôt. Cependant, ayant délaissé ce lieu ces derniers temps, il m'a fallu quelques instants. Puis cela m'est apparu comme une évidence. J'avais passé au moins la moitié de ma vie ici, au milieu de livres pour la plupart bien poussiéreux et terriblement ennuyeux. Enfin ça, c'est l'aspect que voient les autres. Moi, je m'y sens bien, à mon aise. C'est mon monde. Les livres, en allant des contes de fée au livres de mathématiques, de français, d'anglais, en passant par les sciences économiques et la psychologie … Tout ça … C'est mon univers, ma façon de « vivre » bien que vivre ne soit pas le terme exact. En réalité, j'avais commencé à vivre il y a très peu de temps, lorsque mes pieds avaient foulé pour la première fois le sol humide de la foret de Greenville. Malgré tout, j'essayais de reprendre un rythme normal, de « faire comme si de rien n'était » et de recommencer à zéro. Je n'étais donc jamais allée au cœur de cette lugubre foret, n'avais jamais entendu parler d'une quelconque légende, ne m'étais par ailleurs jamais amourachée de ce garçon et n'avais par conséquent aucune gêne vis-à-vis de lui. Cela faisait effectivement quelques semaines que je refusais littéralement de sortir. Et Arthur, aussi charmant soit-il, avait eu une façon bien particulière de me pousser à me ressaisir enfin.

    ARTHUR « Kiki écoute … Je crois pas qu'tu devrais rester chez toi comme ça. »
    KIANA « … »
    ARTHUR « Okay. Je voulais pas te brusquer, mais là, tu deviens franchement casse-couille ! Je veux bien essayer de t'aider, tout ce que tu veux ! Mais merde, sors un peu ! Change toi les idées, arrête de penser à l'autre abruti, trouve-toi d'autres centres d'attention que lui, il n'en vaut même pas la peine ! Je t'en prie ma Kiki, fais ça pour le bébé. C'est mauvais pour sa santé, en plus de ça. Tu ne manges pas, tu n'fais pas attention à toi … S'il te plait, fais un effort. »
    KIANA « D'accord. »

    Avais-je répondu le plus simplement du monde. Contredire Arthur aurait semblé très malvenu après tout ce qu'il avait fait pour moi, tous les conseils qu'il m'avait prodigué, toutes les fois où j'avais pleuré sur son épaule, toutes les fois où il m'avait serrée dans ses bras. Comment trouverais-je la force de lui refuser quoique ce soit ? Alors j'abdiquais et lui promettais de sortir dès que possible. Alors, j'avais songé qu'il était hors de question que je retourne sur le campus maintenant. D'abord parce que la dernière fois que j'y avais mis les pieds, j'avais eu une assez mauvaise surprise. Et ensuite, mon ventre prenait désormais une forme typiquement reconnaissable d'une grossesse. La petite bosse devenait de plus en plus voyante, ce qui me remplissait d'une sorte de fierté inexplicable. Oui, cet enfant était le mien et je l'aimais plus que tout au monde. L'instinct maternel avait toujours été particulièrement fort chez les Delen, et dès maintenant, j'aurais donné ma vie pour ce fœtus qui n'était même pas encore un bébé. Lorsqu'il viendrait au monde, je serais la seule personne à qui il pourra se rattacher, étant donné que son père refuserait sans doute de le reconnaître. Son père. Ahah. Que de choses à dire à son propos. Mais il serait interminable d'épiloguer sur lui. Il n'en valait guère la peine, de toutes façons.
    J'avançais d'un pas mal assuré sur le parquet de la bibliothèque. Contrairement à d'autres, mes talons ne claquaient pas et ne faisaient pas le bruit insupportable qui caractérisait les working women, ainsi je pénétrais en toute discrétion dans l'enceinte du bâtiment et me allais saluer le jeune homme qui s'occupait alors de l'accueil. Je le connaissais assez bien pour l'avoir conseillé à de nombreuses reprises quant à de futures lectures, et lui avait fait de même. Il me montrait quelques livres, que j'emportais à une table isolée des autres, sur laquelle ne trônait qu'une lampe de bureau dont la lumière fade éclairait vaguement le meuble de travail. Après m'être installée, j'allais farfouiller dans quelques rayons afin de dénicher une des merveilles que pouvait détenir cette bibliothèque. D'abord le rayon des grands classiques et des auteurs célèbres. Parmi eux, j'attrapais un Jane Austen dont je ne me lasserais probablement jamais ; Orgueil et Préjugés. Ensuite, je tombais sur Victor Hugo et Le Dernier Jour d'un Condamné, que je prenais également sous mon bras. Puis, je filais au rayon des pièces de théâtre dans lequel je trouvais la huitième merveille du monde. Roméo&Juliette, William Shakespeare. Mélancolique, je caressais du bout des doigts la reliure du bouquin un sourire triste sur les lèvres. Mes yeux ne reflétaient que tristesse et nostalgie. De nouveau, les souvenirs affluèrent à mon esprit et m'imposèrent des images que j'aurais aimé oublier. Des images d'une nuit que j'avais passée dans ses bras, d'une déclaration que je lui avais faite et à laquelle il avait refusé de répondre … Secouant la tête, je chassais ce cauchemar d'un revers de main et soupirais. Et je repartais en quête de nouveau livre, l'air déterminé. Je parcourais les rayons, regardant les couvertures, lisant les résumés, demandant parfois conseil au bibliothécaire, et ne faisant pas vraiment attention à ce qui pouvait se passer autour de moi. Et il n'était donc pas si étonnant que quelques minutes après avoir mis la main sur quelque chose de relativement intéressant, je bousculai quelque chose (?) ou peut-être bien quelqu'un, à en juger par les jurons qui suivirent, et lâchai mon exemplaire de Roméo&Juliette.

    KIANA « Pardon je … »

    Et ma voix demeura coincée dans ma gorge lorsque mes yeux se posèrent finalement sur mon interlocuteur. De tous les étudiants qui venaient bosser ici, entourés de bouquins divers et variés, il fallait que je tombe sur le seul capable de tant de cruauté envers moi. Je détournai sitot le regard, de peur qu'il y décèle de nouvelles faiblesses à utiliser. Au fond, il était probablement conscient que mon unique faiblesse, c'était lui. Je n'étais meme plus apte à réfléchir correctement, comme si mon cerveau était victime d'une attaque violente et qu'il ne répondait plus, comme si j'étais paralysée par autre chose que la peur. Ou bien était-ce ça ? Avais-je peur d'Enzo ? Avais-je peur qu'il se remette à déblatérer des choses odieuses à mon sujet ? Avais-je peur qu'il ne me dise des choses que je n'étais pas prête à entendre ? Avais-je peur qu'il ne reparte sans m'adresser le moindre mot ? Je ne savais définitivement plus à quoi m'attendre avec lui, si imprévisible et impulsif, si lunatique. Je demeurais silencieuse, à le dévisager sans que mon visage ne laisse transparaitre une quelconque émotion. Ou du moins je l'espérais. Il est vrai qu'il commençait à me connaitre et ce n'était plus si difficile de deviner quels sentiments se faisaient bataille en moi. Encore que moi-même avais du mal à les distinguer. De la colère, très certainement, car j'en voulais à ce père assez lâche pour renier son enfant. De la peur donc, de la nostalgie en me remémorant les doux moments que nous avions passés ensemble, et enfin, et il surplombait d'ailleurs tous les autres, un amour incommensurable et démesuré que je ne parvenais pas à réfréner et qui semblait tout détruire sur son passage. Mon cœur, ma raison y étaient déjà passés. A qui le tour ?


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